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Fernando Arrabal
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Le 11 Août 1932 naît Fernando Arrabal ,

écrivain et cinéaste né à Melilla dans le Maroc espagnol sous la république.

Son père, officier de carrière, est du reste connu pour ses opinions républicaines.
Dès le début du soulèvement de l'armée d'Afrique, en 1936, ce dernier est arrêté puis condamné à mort.

Sa peine sera commuée en trente ans de prison, mais il mourra en 1942, lors d'une tentative d'évasion. Fernando n'oubliera jamais le destin de son père.
En raison de ses convictions républicaines, Arrabal connaît une enfance et une adolescence tourmentées qui donneront à son œuvre une dimension de révolte contre le pouvoir, la morale et l'Église.
Fils d'un homme de convictions républicaines, Arrabal connaît une enfance et une adolescence tourmentées qui donneront à son œuvre une dimension de révolte contre le pouvoir, la morale et l'Église.
Après la fin de la guerre civile, Arrabal vient avec sa mère à Madrid, en 1940. Il y vit une enfance puis une adolescence pauvres, assez chaotiques. Il écrit sa première pièce, Pique-nique en campagne en 1952.
Celle-ci sera suivie du Tricycle en 1953, qui remporte en 1954 le prix du Théâtre d'essai.

Il vit en France depuis 1955 ; desterrado est sa définition, qu'on pourrait traduire par mi-expatrié, mi-exilé.
Il a réalisé sept longs-métrages. Il a publié une centaine de pièces de théâtre, quatorze romans, huit cents livres de poésie, plusieurs essais et sa célèbre Lettre au général Franco du vivant du dictateur.
Son théâtre complet est publié en de nombreuses langues en deux volumes de plus de deux mille pages.
Il est co-fondateur du mouvement Panique avec Roland Topor, Christian Zeimert et Alejandro Jodorowsky, et Transcendant satrape du Collège de ’Pataphysique depuis 1990.
Lors du dernier demi-siècle quarante personnalités ont reçu cette distinction, parmi lesquelles : Marcel Duchamp, Eugène Ionesco, Man Ray, Boris Vian, Dario Fo, Umberto Eco et Jean Baudrillard.

Ami d'Andy Warhol et de Tristan Tzara, il a passé trois années au groupe surréaliste d'André Breton.
Le critique dramatique Mel Gussow en l'a considéré comme l'unique survivant des "quatre avatars de la modernité".
"Un théâtre fou, brutal, clinquant, joyeusement provocateur.
Un potlatch dramaturgique où la carcasse de nos sociétés avancées" se trouve carbonisée sur la rampe festive d'une révolution permanente.
Il hérite de la lucidité d'un Kafka et de l'humour d'un Jarry ; il s'apparente, dans sa violence, à Sade ou à Artaud.
Mais il est sans doute le seul à avoir poussé la dérision aussi loin.
Profondément politique et joyeusement ludique, révoltée et bohème, elle est le syndrome de notre siècle de barbelés et de goulags : une façon de se maintenir en sursis.


Sa vie


Il a appris à lire et à écrire à Ciudad Rodrigo, il reçoit à Salamanque le prix national de surdoué à l'âge de dix ans, et a fait ses études universitaires à Madrid.
Dans son enfance il a souffert de la mystérieuse disparition de son père, condamné à mort par le régime de Franco, puis évadé en 1941. À cause de ce traumatisme, comme l'a écrit le Prix Nobel Vicente Aleixandre, "la connaissance qu'apporte Arrabal est teintée d'une lumière morale qui réside dans la matière même de son art".
Jugé sous le régime franquiste en 1967 et emprisonné pour son engagement politique à travers son œuvre, et ce malgré le soutien énergique de la plupart des grands écrivains de l'époque, de François Mauriac à Arthur Miller, et une requête auprès du tribunal du célèbre romancier et dramaturge irlandais Samuel Beckett qui déclarera alors : " Si faute il y a qu'elle soit vue à la lumière du grand mérite d'hier et de la grande promesse de demain et par là pardonnée. Que Fernando Arrabal soit rendu à sa propre peine."
À la mort du Général Franco, il a fait partie du groupe des cinq Espagnols (interdits de retour) les plus dangereux, avec Santiago Carrillo, Dolores Ibárruri, la Pasionaria, Enrique Líster et Valentín González El Campesino.
Plus tard la démocratie en Espagne lui permettra d'atteindre une véritable reconnaissance dans son pays natal avec une centaine de distinctions dont deux prix nationaux de théâtre.
Certaines de ses pièces connaîtront de grands succès, comme Lettre d'amour, avec María Jesús Valdés.
Un buste de lui a été fait par Cyril de La Patellière pendant la représentation même d'une de ses pièces de théâtre à Nice en juin 1992.
Ce buste a fait partie d'une exposition itinérante en Europe sous le titre : "Parigi l'avanguardia".

Enfance (1932-1946
Fernando Arrabal Terán, son second nom de famille, est le fils du peintre Fernando Arrabal Ruiz et de Carmen Terán González.
Le 17 juillet 1936 lors de la tentative de coup d'État militaire à l'origine de la guerre civile espagnole, le père de Fernando Arrabal demeure fidèle à la République, et, en conséquence, est condamné à mort pour rébellion militaire. Par la suite, la peine sera commuée en trente années de prison.
Fernando Arrabal senior passe par les prisons de Santi Espiritu à Melilla, Monte Hacho à Ceuta où il tente de se suicider, Ciudad Rodrigo et Burgos, jusqu'à ce que, le 4 décembre 1941, il soit transféré à l'hôpital de Burgos, étant supposé malade mental.
Des recherches postérieures laissent à penser que la maladie était simulée afin d'obtenir un transfert dans un endroit moins surveillé.
Le 29 décembre 1941 Fernando Arrabal senior s'évade de l'hôpital en pyjama, au-dehors un mètre de neige recouvre les champs.
On n'aura plus jamais de nouvelles de lui, malgré des investigations minutieuses réalisées plus tard.
Arrabal a écrit : "Sans vouloir comparer l'incomparable, face à ces choses crépusculaires et sans lien logique bien souvent je pense fréquemment à un bouc émissaire : mon père.
Le jour où a commencé la guerre incivile, il a été enfermé par "ses compagnons compatissants" dans la salle des drapeaux d'une caserne de Melilla ; pour qu'il réfléchisse bien, car il risquait d'être condamné à mort pour rébellion militaire s'il ne se joignait pas au soulèvement à alzamiento.
Au bout d'une heure le lieutenant Fernando Arrabal a appelé ses ex-camarades, déjà ! Pour leur dire qu'il n'avait pas besoin de réfléchir davantage.
Grâce à cela aujourd'hui dois-je être témoin, exemple ou symbole, comme lui, de ce qu'il advient de plus essentiel ? Moi qui ne suis qu'un exilé.
Si on m'éloigne de mes bien-aimés chiffres, ce qui m'entoure me porte à la confusion, au désordre…" sans ordonnance. Je ne veux pas être un bouc émissaire comme l'a été mon père, je ne veux qu'expirer vivant, quand Pan le voudra."
Pendant ce temps, la mère d'Arrabal, en 1936, était revenue à Ciudad Rodrigo, où elle installe Fernando tandis qu'elle va travailler à Burgos, alors capitale des Nationalistes et résidence du gouvernement du général Franco.
En 1937 Fernando entre à l'école des Thérésiennes, jusqu'à ce que, en 1940, une fois terminée la guerre civile, sa mère aille vivre à Madrid, précisément au 17, rue de la Madera.
En 1941 Fernando Arrabal gagne un concours d' "enfants surdoués".
Il fait ses études au collège des Escolapios de San Antón, École Pie fréquentée en leur temps par Victor Hugo et Jacinto Benavente) et plus tard chez les Escolapios de Getafe.
À cette époque Arrabal lit beaucoup et mène des expériences, qui, comme il le reconnaît lui-même, plus tard lui seront utiles.

Jeunesse 1946-1956
En 1947, sa mère l'oblige à suivre des cours préparatoires pour entrer à l'École générale militaire, mais Arrabal n'y assiste pas, de sorte qu'en 1949 il est envoyé à Tolosa (Guipuzcoa) où il étudie à l'école théorico-pratique de l'industrie et du commerce du papier.
C'est à cette époque, en 1950, qu'il écrit plusieurs pièces de théâtre aujourd'hui inédites.
En 1951 il commence à travailler à la Papelera Española.
Il est envoyé à Valence où il passe le baccalauréat, puis à Madrid où il étudie le Droit. Pendant ces années il fréquente l'Ateneo de Madrid et les poètes postistes, s'attelle à de nouvelles versions de Pique-nique alors intitulée Les soldats, et il écrit El triciclo (premier titre : Les hommes au tricycle.
En 1954 il se rend à Paris en auto-stop pour voir jouer Mère Courage et ses enfants de Bertolt Brecht, car le Berliner Ensemble se produit dans la capitale.
Plus tard, à Madrid, il fait la connaissance de Luce Moreau qui deviendra sa femme. En 1955 il obtient une bourse de trois mois pour étudier à Paris et pendant ce temps, il vit au collège d'Espagne de la Cité universitaire. Il fait alors une grave rechute de tuberculose. Il a toujours considéré cette maladie comme une "malheureuse chance" qui lui a permis de s'installer définitivement dans sa véritable patrie, celle de Kundera et de Vives, de Saint Ignace et de Picasso : l'exil.


Procès et prison.
Sous le régime franquiste, il est jugé et emprisonné, 1967 malgré la solidarité de la plupart des écrivains de cette époque, de François Mauriac à Arthur Miller, et la requête du célèbre dramaturge irlandais Samuel Beckett qui déclare :
"Si faute il y a, qu'elle soit vue à la lumière du grand mérite d'hier et de la grande promesse de demain et par là pardonnée ".
Sa "Lettre au général Franco", publiée du vivant de son destinataire, soulève beaucoup d'émotions. À la mort du dictateur, Arrabal fait partie du groupe des cinq Espagnols considérés comme les plus dangereux, en compagnie de Santiago Carrillo, la Pasionaria, Enrique Lister et El Campesino.
La mort du général dictateur Franco lui a permis d'obtenir une véritable reconnaissance dans son pays natal. Quelques-unes de ses pièces ont reçu un excellent et constant accueil comme sa Lettre d'amour interprétée par Maria Jesus Valdès au Teatro Nacional.

Prix
Bien qu'il soit l'un des écrivains les plus controversés de son époque, son œuvre est reconnue partout dans le monde grand prix de théâtre de l'Académie française, prix Nabokov du roman, Espasa d'essai, World’ Theater, Pasolini de cinéma, le Mariano de Cavia de journalisme, Alessandro Manzoni de poésie, etc..
Il a été dernier finaliste du prix Cervantes avec l'appui de Camilo José Cela et José Hierro.
Le Mage assure qu'il a été aussi finaliste du Nobel, prix qu'avaient sollicité pour l'auteur plusieurs institutions et personnalités. Il s'est vu décerner la Légion d'honneur le 14 juillet 2005, et en 2007 le titre de docteur honoris Causa de l'université Aristote en Grèce.
1993 : Grand Prix du Théâtre de l’Académie Française

Œuvre

Œuvre cinématographique

Fernando Arrabal (prix Pasolini de cinéma) a réalisé sept longs-métrages (édités en DVD par Cultepics y Wanda Films) comme metteur en scène. Il en a également écrit les scénarios :
1971 : Viva la muerte, coproduction Isabel-Films (Paris) et SATPEC (Tunis), avec Nuria Espert, Ivan Henriques et Anouk Ferjac.
1973 : J'irai comme un cheval fou, production Babylone Films, avec Emmanuelle Riva, Hachemi Marzouk et George Shannon.
1975 : L'Arbre de Guernica, production Babylone Films, avec Mariangela Melato et Ron Faber.
1982 : La Traversée de la Pacific (The Emperor of Peru), production Babylone Films, avec Mickey Rooney et Monique Mercure.
1983 : Le Cimetière des voitures, production Antenne 2, avec Alain Bashung et Juliet Berto.
1992 : Adieu, Babylone !, production Babylone Films, Antenne 2, Cine Pacific, avec Lélia Fischer et Spike Lee.
1998 : Jorge Luis Borges (Una vida de poesía), production Aphaville/Spirali (Italie), avec Lélia Fischer et Alessandro Atti.

Et trois courts métrages :
1978 : Sang et Or (Sangre y oro), une production Antenne 2 avec Edgar Rock et Josua Watsky.
1990 : Échecs et Mythe, une production Antenne 2 avec Joël Lautier, Roland Topor, Julie Delpy et Gabriel Matzneff.
1991 : New York, New York !, une production Antenne 2 avec Tom O'Horgan, Melvin Van Peebles et Tom Bishop.
Des adaptations cinématographiques ont été faites de plusieurs pièces de Fernando Arrabal : Le Grand Cérémonial (dir. Pierre-Alain Jolivet), El triciclo (dir. Luis Argueta), El ladrón de sueños (dir. Arroyo), Pique-nique (dir. Louis Sénechal), Guernica (dir. Peter Lilienthal), Fando et Lis (dir. Alejandro Jodorowsky), etc.
« Viva la muerte est un chef-d'œuvre absolu. Un des plus éblouissants que j'aie vus dans ma vie » (Pieyre de Mandiargues) ; « Arrabal est férocement original » (John Parrack, Rolling Stones) ; « Une œuvre audacieuse, paroxystique et artistiquement réussie » (Amos Vogel, The Village Voice) ; « Arrabal est meilleur que Fellini, qu'Ingmar Bergman... il est au cinéma ce que Rimbaud est à la poésie » (P. Bruckberger, Le Monde).
2011 : Vidarrabal réalisé de Xavier Pasturel-Barron.

Romans
Arrabal a reçu le prix Nadal du roman (équivalent espagnol du Goncourt ou du Pulitzer) en 1982 pour La torre herida por el rayo (publié en français aux éditions Grasset, sous le titre La tour prends garde). Il a remporté aussi le prix Nabokov international.
Baal Babylone, éd. Julliard, Paris, 1959
L'Enterrement de la sardine, éd. Julliard, Paris, 1960
Fêtes et rites de la confusion, éd. Losfeld, Paris, 1960
Viva la Muerte, éd. Christian Bourgois, Paris, 1971
La Reverdie, éd. Christian Bourgois, Paris, 1972
La tour prends garde, éd. Grasset, Paris, 1983
La Vierge rouge, éd. Accropole, Paris, 1986
La Fille de King-Kong, éd. Accropole, Paris, 1988
L'Extravagante Croisade d'un castrat amoureux, éd. Ramsay-de Cortanze, Paris, 1989
La tueuse du jardin d'hiver), préface de Milan Kundera, éd. Écriture, Paris, 1994
El Mono, éd. Planeta, Barcelona, 1994
Levitatión , éd. Écriture, Paris, 1998
Porté disparu, éd. Plon, Paris, 2000
Champagne pour tous, éd. Stock, Paris, 2002
Como un paraíso de locos, éd. Bruguera, Barcelona, 2008

Œuvre poétique
Prix Alessandro Manzoni de poésie Arrabal a écrit :
La Pierre de la folie, 1963
Cent sonnets, 1965
Humbles paradis, 1985
Liberté couleur de femme ou Adieu Babylone, poème cinématographique, éd. Rougerie, Mortemart, 1993
Lettres à Julius Baltazar, éd. Rougerie, Mortemart, 1997
“Diez poemas pánicos y un cuento”, éd. Amphora Nova, 1997
Arrabal a publié aussi huit cents livres de bibliophilie illustrés par, Salvador Dalí, René Magritte, Roland Topor, Enrico Baj, Antonio Saura, Alekos Fassianos, etc. parmi lesquels se détachent :
1975 L'odeur de Sainteté, avec Antonio Saura, éd. Yves Rivière, Paris
1980 Cinq sonnets, avec Julius Baltazar, eaux-fortes, éd. André Biren, Paris
1991 Sous le flux libertin, avec Jean Cortot, éd. Robert y Lydie Dutrou, Paris
2004 Triptyque, avec Catherine Millet y Michel Houellebecq, éd. Menú, Cuenca
2008 Clitoris, poème avec 56 traductions (dont la version tchèque de Milan Kundera)
Fernando Arrabal a réalisé sous la direction d'Ante Glibota une œuvre monumentale avec les cinq artistes chinois contemporains les plus connus: Yu Minjun, Wang Guangyi, Zhang Xiaogang, Yang Shaobin et le photographe Wang Quingsong. Avec chacun des cinq artistes Ante Glibota & Fernando Arrabal ont réalisé un seul livre « de bibliophilie », de 61 kg et 126 × 84 × 11 cm, Delight Edition.
Chacun des cinq livres comprend un essai introductif d'Ante Glibota et 20 poèmes de 20 vers chacun de Fernando Arrabal : en français, en anglais et en chinois.
L’Adieu aux dinosaures, dess. Olivier O. Olivier, éd. Au crayon qui tue, Paris, 2009

Œuvre dramatique
Premier prix international théâtre du millénaire (2010)
Une centaine de pièces de théâtre publiées dans le monde entier :
Le Tricycle, 1953
Fando et Lis, 1955, adaptée au cinéma par Alexandro Jodorowsky
Les deux bourreaux, 1956
Oraison, 1957
Guernica, 1959
La Bicyclette du condamné, 1959
Le Cimetière des voitures, 1959, adaptée par lui-même au cinéma
Le Grand Cérémonial, 1963
Le Jardin des délices, 1967
Le Labyrinthe, 1967
L'Architecte et l'Empereur d'Assyrie, 1967
Une tortue nommée Dostoïevski, 1968
L'Aurore rouge et noire, 1968
Bestialité érotique, 1968
Le Grand Cérémonial, 1969
Cérémonie pour un noir assassiné, 1969
… Et ils passèrent des menottes aux fleurs, 1969
Le Ciel et la Merde, 1972
Jeunes Barbares d'aujourd'hui, 1975
La Tour de Babel, 1978
Inquisition, 1979
Les Délices de la chair, 1984
La Traversée de l'empire, 1988
La Nuit est aussi un soleil, 1990
Lettre d'amour, 1999
Arrabal qui a obtenu deux prix nationaux de théâtre est actuellement le dramaturge le plus joué.

Peinture
Fernando Arrabal a souvent déclaré qu'il est « un peintre frustré ».
Dans sa propre famille, outre son père, se sont fait remarquer Ángel (1874-1926), Carmen,
Lélia et surtout Julio Arrabal, un grand portraitiste qui peint à l'huile selon l'écrivain.
Dans ses rares excursions artistiques Arrabal a peint une cinquantaine de tableaux, exécuté une centaine de dessins et autant de collages exposés dans des musées tels que Paris Art Center, Bayeux ou Carlo Borromeo de Milan.
Son activité principale, avec la peinture, consiste à collaborer avec des artistes capables de réaliser des huiles de grand format à partir des croquis détaillés qu'il leur propose.
Le premier tableau de cette collection d'une centaine d'huiles a été reproduit en 1962 dans la revue La Brèche, choisi par André Breton.
Actuellement Fernando Arrabal collabore tout particulièrement avec la plasticienne/vidéaste Christèle Jacob, avec qui il a réalisé une dizaine de vidéos et une série de photomontages, qui vont de Les artilleurs des échecs et de la littérature, d'après Henri Rousseau (1909), au Rendez-vous du Corps des satrapes, d'après Max Ernst (1922).

Essais
Carta al General Franco, bilingual Spanish-French, éd. Christian Bourgois, col. « 10-18 », París, 1972
Le Panique, éd. Union générale d'édition, Paris, 1973
Sur Fischer Initiation aux échecs, éd. du Rocher, Monaco, 1974 ; puis “Fischer, le roi maudit”, éd. Phi, Luxembourg, 1988
“Carta a los militantes comunistas españoles”, bilingual Spanish-French ed., Ch. Bourgois, París, 1978.
Les échecs féeriques et libertaires, articles de l'Express, éd. du Rocher, Monaco, 1980
“Carta a los españoles y otras cartas”, éd. Godoy, Murcia, 1981
“Carta a Fidel Castro”, éd. Playor, Madrid, 1983
“Introducción a Feliciano de Silva”, éd. Cátedra, col. « Letras Hispánicas », 1986
“El Greco, le frénétique du spasme”, éd. Flohic, Paris, 1991
“Goya / Dalí”, éd. Spirali-Vel, Milan ; Studio di Val Cervo, Rome, 1992
“Cartas a Baltazar”, versión de F. Torres Monreal, 1993
”Genios y figuras", preface by A. Berenguer, Espasa Calpe, 1993.
”La dudosa luz del día" notes de F. Torres Monreal, Espasa Calpe, 1994.
”Tête de mort dans l'armoire", Ed. Jannink, Paris, 1994
”Carta al Rey de España", (Ed. Espasa Calpe, Madrid), 1995
”Un esclave nommé Cervantès", ed Plon, Paris, 1996;
”Diccionario pánico", Ed. Escritos, Bruxelles, 1998
”Lettre à Staline", Flammarion, Paris, 2004.
”Houellebecq!", éditions Le cherche midi, Paris, 2005.
”El Pánico. Manifiesto para el tercer milenio" (2007)
” Diccionario pánico" (Libros del innombrable, Zaragoza, 2008)
”Universos arrabalescos" (2009)
” Defensa de Kundera" (Libros del innombrable, Zaragoza, 2009)
L'auteur est un grand amateur du jeu d'échecs
Fischer : le roi maudit, Éditions du Rocher, 1980 (ISBN 2-268-01418-5)
Echecs et mythe", ed. Payot, París, 1984.
Fêtes et défaites sur l'échiquier, ed. l'Archipel, Paris, 1992.
Les Échecs féeriques et libertaires, ed du Rocher 1990.
Fernando Arrabal, trop pris par ses activités littéraires, écrit chaque fois moins dans la presse. Il a obtenu le prix Mariano de Cavia, (la plus haute distinction pour un journaliste en Espagne) pour ses collaborations dans Generación XXI, l'Express, El Mundo, Exceso, El innombrable, ses articles de fond (‘opinión') dans EL PAIS et ses ‘terceras' dans ABC.

Correspondance
Rendez-vous à Zanzibar, correspondance « en double aveugle » avec Patrice Trigano, Éditions de la Différence, Paris, 2010.

Opéras
« Seuls cinq de mes livrets d'opéra ont été portés à la scène et ont toujours été aussi complexes que peu complexés, en Faustroll : »
Apokaliptica, musique de Milo Kelemen
L'opéra de la Bastille, musique de Marcel Landowski
Guernica, musique de Ostfiend Busing et
Picknick im Felde, musique de Constantinos Stylianou.
« Je n'ai mis en scène, en octobre 1985 et à l'Opéra Royal de Belgique, que deux opéras (« La vida breve » de Falla et « Goyescas » de Granados.) Assurément, sous ma direction, les membres des chœurs, sur scène, étaient nus, mais paniquement recouverts d'argile pour être plus précis. »
« Le 13 février 2009: première de son opéra « Faustbal », musique de Leonardo Balada (1933-) et mise en scène des Comediants de Barcelone. Au Teatro Real: Opéra de Madrid. Chœur et Orchestre Titulaire du Teatro Real. Orchestre symphonique de Madrid. Mise en scène : Joan Font. Jesús López Cobos: directeur musical. « Faustbal est la femme qui, au troisième millénaire est la réincarnation du docteur Faustroll d'Alfred Jarry, un docteur Faust qui demande à Dieu et à Lucifer les mots et les prières pour qu'amour et charité ne fassent qu'un. Rien ne peut apaiser l'ouragan de sa curiosité scientifique, ni faire cesser la tempête de ses désirs .Surdouée, très belle et enrichie par ses transfigurations et ses transports, elle voue un amour torride à son Amazone. Elle bondit entre les galaxies alors que fait rage la guerre de la fin des civilisations, et se déplace dans l'espace à une vitesse supersonique. Face à elle Margarito, chef suprême des forces armées, revêt la cuirasse de la répression brutale et électronique. Il est follement épris de Faustbal sous la coupole du ciel. Il tente de la posséder par le torrent de sa tour, en se servant de Méphistophélès lui-même. Un livret du corrosif, génial et inclassable Fernando Arrabal... ».

Liens

http://youtu.be/6XJZZwJH5fc Viva la muerte
http://youtu.be/ZSi3ycXOfk0 La nature par Arrabal
http://youtu.be/SD3VtUJG7c0 Arrabal rencontre Dali
http://youtu.be/uAg8jrMly_I interview INA, arrabal


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Posté le : 10/08/2013 17:45
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Re: L'atelier de Mafalda
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Bonjour à tous, voici une peinture sur toile, matière acrylique.

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Posté le : 23/07/2013 01:20
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Re: Lino Ventura
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Est-ce que je me trompais quand, adolescent, j'imaginais qu'il était le modèle type du Français, représentant la France à l'étranger ? Et puis, son langage était le mien.

Posté le : 13/07/2013 23:05
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Lino Ventura
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Le 14 Juillet 1919 naît Lino Ventura

Présenté par Iktomi


« Dans ma petite tête de Parmesan… »,
comme il aimait à dire. C’est en effet à Parme qu’Angiolino Pasquale Ventura est né le 14 juillet 1919. Italien il est né, Rital il est resté, ayant toujours refusé la naturalisation.

Pourtant peut-on imaginer personnage plus français, voire franchouillard, que le brigadier Théo Dumas (Un taxi pour Tobrouk), que Fernand Naudin (Les tontons flingueurs), moins méditerranéen que Clément Tibère (Le Silencieux), ou que le commissaire Vergeat (Adieu poulet) ?

Tard venu au cinéma, à près de trente-cinq ans, il représente l’antithèse de ces jeunes prodiges, ces révélations âgées d’à peine vingt ans qui ne savent rien mais paraissent avoir tout compris. Lino Ventura ne paraissait pas, lui. Il était. Et il avait réellement compris : ce qu’il pouvait attendre du cinéma et ce qu’il pouvait lui donner.

Résultat : il suffit de regarder sa filmographie, il y a vraiment très peu de films devant lesquels on se demande ce qu’il est allé faire dans cette galère (pour ma part, je mettrai Boulevard du rhum dans cette catégorie, mais ce choix n’engage que moi). Lino Ventura, jouer dans de mauvais films ? Allons donc ! Lino Ventura, être mauvais dans un film ? Jamais !

« J'ai dérouillé de quatre briques et morflé de cinq ans dans vos farces et attrapes… » lui fait dire Audiard dans La métamorphose des cloportes. C’est que, justement, on ne lui faisait pas dire ou faire n’importe quoi. Parce que Lino Ventura c’était avant tout une grande pudeur.

Alors vouloir lui faire rouler une pelle à Angie Dickinson (L’homme en colère), c’était de la pure inconscience de la part de Claude Pinoteau. Souvenez-vous aussi des Barbouzes : vers la fin du film, quand Francis Lagneau (Ventura, donc) est censé avoir passé une nuit torride avec la très blonde et juvénile Amaranthe (Mireille Darc, rien que ça !), ladite Amaranthe est très peu vêtue alors que Lagneau a tout juste tombé la cravate…

Ce n’était certes pas un homme enclin à la haine, mais il n’en avait pas moins quelques aversions bien prononcées.

Contre le mépris tout d’abord, et spécialement le mépris envers les humbles. « Un garçon de café, je lui dit monsieur » avait-il confessé lors d’une interview télévisée. Le respect réciproque, c’était son crédo. Avoir des égards pour autrui, il voulait bien tant que ça marchait dans les deux sens : « Faut pas me louper, sinon ça peut aller très, très loin. »

Aversion pour les intellectuels aussi, plus exactement pour une certaine catégorie d’entre eux : les petits donneurs de leçons très « rive gauche » qui s’ingéniaient à opposer le cinéma d’auteur aux films « commerciaux », lesdits films étant nécessairement formatés pour un public de cérébro-déficients.

Lino Ventura s’insurgeait contre cette pose pour ce qu’elle avait de méprisant – ce qui ramène à son aversion numéro un – et aussi parce qu’il y avait flairé une grande malhonnêteté intellectuelle.

Car qui oserait encore prétendre qu’on ressort plus intelligent (ou moins bête ?) d’A bout de souffle que de Classe tous risques ?

Une petite tête de Parmesan, peut-être, mais aussi un très grand coeur que ceux qui ne le connaissaient pas bien ont découvert lorsque Perce-Neige a été fondée.

Ce coeur qui l'a lâché le 22 octobre 1987. L'ultime farce et attrape, mais vraiment la moins drôle.

Sa vie

Lino Ventura est le fils de Giovanni Ventura et Luisa Borrini.
En 1927, il est âgé de sept ans lorsqu'il quitte l'Italie avec sa mère pour rejoindre son père parti travailler comme représentant de commerce à Paris quelques années auparavant. Par fidélité à ses origines, il n'a jamais consenti à prendre la nationalité française, comme cela lui fut souvent suggéré.
Lino Ventura parlait le français sans aucun accent, ayant passé l'essentiel de sa vie en France, et s'exprimait au contraire en italien avec une pointe d'accent français.
Il quitte rapidement l'école et commence à travailler dès l'âge de huit ans.
Il exercera successivement divers métiers : groom, mécanicien, représentant de commerce et employé de bureau.
C'est le sport qui va l'emporter. Il devient lutteur professionnel poids moyens sous le nom de Lino Borrini qui fut plus tard, de manière erronée, considéré par certains comme son véritable nom.
Il sera aussi catcheur.
En 1942, il épouse Odette Lecomte son amour de jeunesse dont il a quatre enfants :
Mylène en 1946,
Laurent en 1950,
Linda en 1958 et
Clelia en 1961.
En 1950, il est champion d'Europe poids moyens de lutte gréco-romaine, puis à la suite d'un accident, une grave blessure à la jambe droite au cours d'un combat contre Henri Cogan, qui deviendra acteur lui aussi. Passionné il deviendra organisateur de combats
ter. Passionné par son activité, il se reconvertit en organisateur de combats. Il est notamment un habitué de la Salle Wagram à Paris.
En 1953, tout à fait par hasard, un de ses amis parle de lui au réalisateur Jacques Becker qui cherchait un italien pour jouer face à Jean Gabin dans son film Touchez pas au grisbi. La rencontre se fait et Jacques Becker lui propose illico le rôle d'Angelo que Lino refusera dans un premier temps.
À la sortie de Touchez pas au grisbi, sa présence est telle que toute la profession le remarque.
Il est immédiatement adopté par le milieu du cinéma, par Jean Gabin avec qui il devient grand ami et par le public grâce à sa carrure, sa « gueule » et son exceptionnel naturel de comédien qui font de lui l'interprète idéal du film noir, de truand et de policier dur à cuire au grand cœur.
Sans avoir pris de cours de comédie, il va rapidement gravir les échelons ; il est tout d'abord acteur de complément, puis accède rapidement aux premiers rôles, son jeu d'acteur s'affinant.
Il devient l'un des poids lourds du cinéma hexagonal et restera à tout jamais reconnu comme l'un des meilleurs acteurs du cinéma français.
Père d'une enfant inadaptée, à cause d'un problème à la naissance, sa fille Linda née en 1958, il a créé avec son épouse Odette en 1966 l'association humanitaire Perce-Neige à Saint-Cloud, là où il vivait, avec pour but « l'aide à l'enfance inadaptée ».

Il décède le 22 octobre 1987 à Saint-Cloud, à l'âge de 68 ans d'une crise cardiaque après 34 ans de carrière cinématographique et 75 films. Il repose au cimetière du Val-Saint-Germain dans l'Essonne.

Filmographie

• 1954 : Touchez pas au grisbi de Jacques Becker : Angelo, le chef de la bande rivale
• 1955 : Razzia sur la chnouf de Henri Decoin : Roger, Le Catalan
• 1956 : La Loi des rues de Ralph Habib : Mario
• 1956 : Crime et Châtiment de Georges Lampin : Le patron du bistrot
• 1957 : Le Feu aux poudres de Henri Decoin : L'inspecteur Legentil
• 1957 : Action immédiate de Maurice Labro : Bérès
• 1957 : Trois Jours à vivre de Gilles Grangier : Lino Ferrari, l'accusé à tort
• 1957 : Le rouge est mis de Gilles Grangier : Pépito, le truand au couteau
• 1957 : L'Étrange Monsieur Steve de Raymond Bailly : Denis
• 1957 : Maigret tend un piège de Jean Delannoy : L'inspecteur Torrence
• 1958 : Ces dames préfèrent le mambo de Bernard Borderie : Paulo
• 1958 : Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle : Le commissaire Cherrier
• 1958 : Montparnasse 19 de Jacques Becker : Morel
• 1958 : Le Gorille vous salue bien de Bernard Borderie : Géo Paquet, dit « Le Gorille », agent de la D.S.T
• 1958 : Sursis pour un vivant de Víctor Merenda : Borcher
• 1959 : Douze heures d'horloge de Geza Radvanyi : Fourbieux
• 1959 : Marie-Octobre de Julien Duvivier : Carlo Bernardi
• 1959 : 125, rue Montmartre de Gilles Grangier : Pascal, le vendeur de journaux
• 1959 : Un témoin dans la ville de Édouard Molinaro : Ancelin; l'assassin poursuivi
• 1959 : Le Chemin des écoliers de Michel Boisrond : Tiercelin, le restaurateur collaborateur
• 1959 : Le fauve est lâché de Maurice Labro : Paul Lamiani
• 1960 : Classe tous risques de Claude Sautet : Abel Davos
• 1960 : Les Mystères d'Angkor de William Dieterle : Biamonte
• 1961 : Un taxi pour Tobrouk de Denys de La Patellière : Théo Dumas
• 1961 : La Fille dans la vitrine de Luciano Emmer : Federico
• 1961 : Le Roi des truands de Duilio Coletti : Le truand
• 1961 : Le Bateau d'Émile de Denys de La Patellière: Emile Bouet, pêcheur
• 1961 : Les Lions sont lâchés de Henri Verneuil : Le Docteur Challenberg
• 1961 : Le Jugement dernier de Vittorio de Sica : Le père
• 1962 : Le Diable et les Dix Commandements de Julien Duvivier : Garigny, le proxénète
• 1962 : Les Petits Matins de Jacqueline Audry : Le chauffeur de bus
• 1962 : L'Opéra de quat'sous de Wolfgang Staudte : Tiger Brown
• 1963 : Les Tontons flingueurs de Georges Lautner : Fernand Naudin
• 1963 : Cent mille dollars au soleil de Henri Verneuil : Hervé Marec
• 1963 : Carmen 63 de Carmine Gallone : Vincenzo
• 1964 : Les Bandits (Llanto por un bandito) de Carlos Saura : El Lutos
• 1964 : Les Barbouzes de Georges Lautner : Francis Lagneau, un barbouze
• 1964 : Le Monocle rit jaune de Georges Lautner : Le client d'Elie (caméo)
• 1965 : L'Arme à gauche de Claude Sautet : Jacques Cournot
• 1965 : Les Grandes Gueules de Robert Enrico : Laurent, un repris de justice libéré
• 1965 : La Métamorphose des cloportes de Pierre Granier-Deferre : Alphonse
• 1966 : Avec la peau des autres de Jacques Deray : Pascal Fabre
• 1966 : Ne nous fâchons pas de Georges Lautner : Antoine Beretto
• 1966 : Le Deuxième Souffle de Jean-Pierre Melville : Gustave Minda, dit « Gu »
• 1967 : Les Aventuriers de Robert Enrico : Roland
• 1968 : Le Rapace de José Giovanni : Le Rital
• 1969 : Le Clan des Siciliens de Henri Verneuil : L'inspecteur Le Goff
• 1969 : L'Armée des ombres de Jean-Pierre Melville : Philippe Gerbier
• 1970 : Dernier domicile connu de José Giovanni : L'inspecteur Marceau Léonetti
• 1971 : Fantasia chez les ploucs de Gérard Pirès : Sagamore Noonan
• 1971 : Boulevard du rhum de Robert Enrico : Cornelius
• 1972 : Cosa Nostra de Terence Young : Vito Genovese
• 1972 : Le Silencieux de Claude Pinoteau : Clément Tibère
• 1972 : La Raison du plus fou de Raymond Devos et François Reichenbach : Le motard
• 1972 : L'aventure c'est l'aventure de Claude Lelouch : Lino Massaro
• 1973 : La Bonne Année de Claude Lelouch : Simon
• 1973 : Far West de Jacques Brel : Le prisonnier
• 1973 : L'Emmerdeur de Édouard Molinaro : Milan, le tueur professionnel
• 1974 : Les Durs (Uomini Duri / Three tough guys) de Duccio Tessari : Le Père Charlie
• 1974 : La Gifle de Claude Pinoteau : Jean
• 1975 : Adieu poulet de Pierre Granier-Deferre : Le Commissaire Verjeat
• 1975 : La Cage de Pierre Granier-Deferre : Julien
• 1976 : Cadavres exquis (Cadaveri Eccellenti) de Francesco Rosi : L'Inspecteur Amerigo Rogas
• 1978 : Un papillon sur l'épaule de Jacques Deray : Roland Fériaud
• 1978 : La Grande Menace (The Medusa Touch) de Jack Gold : L'Inspecteur Brunel
• 1978 : L'Homme en colère de Claude Pinoteau : Romain Dupré
• 1980 : Les Séducteurs de Édouard Molinaro : François Quérole
• 1981 : Garde à vue de Claude Miller : L'inspecteur Antoine Gallien
• 1981 : Espion, lève-toi de Yves Boisset : Sébastien Grenier
• 1982 : Les Misérables de Robert Hossein : Jean Valjean, l'ancien forçat
• 1983 : Cent Jours à Palerme (Cento Giorni a Palermo) de Giuseppe Ferrara : Le général Carlo Dalla Chiesa
• 1983 : Le Ruffian de José Giovanni : Aldo Sévenac
• 1984 : La Septième Cible de Claude Pinoteau : Bastien Grimaldy
• 1987 : La Rumba de Roger Hanin : Le caïd du milieu (non crédité)
• 1987 : Maledetto ferragosto (Film inachevé)
• 1987 : La Jonque (Film inachevé)
Hommage
En 2003, la ville de Parme lui rend hommage en donnant son nom au centre du cinéma de la commune : Centro cinema Lino Ventura.
Bibliographie
• 1979 : Lino Ventura, Gilles Colpart - Éditions PAC - Monographie
• 1980 : Lino Ventura, Didier Vallée - Éditions Solar
• 1987 : Lino Ventura, Philippe Durant - Éditions Favre - Monographie
• 1992 : Lino, Odette Ventura - Éditions Robert Laffont - Biographie
• 2003 : Lino, tout simplement, Clelia Ventura (sa fille) - Éditions Robert Laffont - Souvenirs d'enfance et recettes de famille
• 2004 : Lino Ventura - Une leçon de vie, Clelia Ventura (sa fille) - Éditions Marque pages - Biographie
• 2007 : Signé : Lino Ventura, Clelia Ventura (sa fille) - Éditions Marque pages - Beau livre avec 20 objets facsimilés
• 2008 : Dictionnaire des comédiens français disparus, Yvan Foucart - Mormoiron : Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)
• 2010 : Les légendes du cinéma français, Lino Ventura, Bernard Boyé - Éditions Autres Temps - Album photos retraçant sa carrière cinématographique
• 2012 : Lino Ventura, Carnet de Voyages, Clelia Ventura (sa fille) - Éditions Barnea Productions -

Liens

http://www.perce-neige.org/
http://youtu.be/gJm9Sm8RpOQ interview
http://youtu.be/jFyzXIfXlBE Le ruffian film entier
http://youtu.be/UNtSgKz9ues un témoin dans la ville 1959
http://www.youtube.com/watch?v=DTr8_R ... e&list=PL260F39206C1648BF L'aventure c'est l'aventure
http://youtu.be/OYKXadKOSNA L'emmerdeur
http://youtu.be/Ai1NxKdOngA l'emmerdeur
http://youtu.be/HmI6co3ensE les tontons flingueurs
http://www.youtube.com/watch?v=Frrp6L ... e&list=PLCF98691FEF56BD04 les tontons fligueurs




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Posté le : 13/07/2013 21:41
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Marc Chagall
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Le 7 Juillet 1887 naît Marc Chagall


"Ma chambre s'éclairait du bleu foncé, tombant de la fenêtre unique. La lumière venait de loin : de la colline, où se trouvait l'église. J'éprouve toujours du plaisir à peindre une fois de plus cette église et cette petite colline sur mes tableaux." Marc Chagall


Marc Chagall, peintre juif naturalisé français, de son vrai nom Moïshe Zakharovich Shagalov, naît le 7 juillet 1887 à à Liozno dans la banlieue Vitebsk, en Biélorussie, Russie blanche, qui était alors une partie dépendante de la Russie tsariste. La ville compte une importante communauté juive. Sa mère tenait une épicerie et son père allait tous les matins à la synagogue, où il était employé, tandis que son grand-père était précepteur et chantre à la synagogue. Vitebsk restera dans l'imaginaire de Chagall le paradis naïf de l'enfance, et le peintre le représentera dans de nombreuses toiles, dans sa jeunesse mais aussi plus tard. Aîné d'une famille de 9 enfants, au sein d'une famille juive hassidique, dont la vie est rythmée par le temps rituel de la pratique religieuse. il commence à travailler dans des ateliers à la fin de ses études à l’école des beaux-arts de Saint-Pétersbourg.
Son père travaille comme commis dans un dépôt de harengs et sa mère tient une petite épicerie. Chagall prend des cours de violon et de chant et assiste même le cantor de la synagogue, la culture de la musique faisant partie de la tradition hassidique.

En 1906, à la fin de sa scolarité, Chagall entre à l'école de Jehuda Pen, peintre de scènes de genre et de portraits, qui lui apprend les bases de la peinture. La représentation de la figure humaine étant interdite dans la religion juive, la vocation de Chagall ne peut s’accomplir qu’en rupture avec son milieu.

En 1907, Chagall se présente à l'École de dessin fondée par la Société impériale pour la protection des beaux-arts de Saint-Pétersbourg. Il est directement inscrit en 3e année et se voit accorder une bourse mais le style trop académique de cette école ne lui convient pas et il décide de partir. Chagall se rend chez Léon Bakst, professeur de l'école privée de Svanseva, école de tradition libérale et ouvertes aux expressions artistiques modernes.

En 1909, Chagall rencontre Bella Rosenfeld, cadette d'une famille de bijoutiers fortunés et étudiante à Moscou. Dorénavant, la découverte de l'amour se reflète par un éclat tout particulier dans ses peintures et l'assurance du peintre se nourrit des passions que Bella lui fait partager pour la peinture italienne et hollandaise du XVIIe siècle, ainsi que pour le théâtre.

Au début des années 1910, grâce à une bourse accordée pour 4 ans par son mécène Vinaver, Chagall quitte la Russie. Il arrive à Paris et y rencontre notamment Apollinaire, Cendrars et Jacob. Soutenu par Delaunay il expose au salon des Indépendants. Parmi ses souvenirs de Russie surgissent des motifs et des personnages de caractère judaïque, occupant dorénavant pratiquement toute la toile.

En juin 1914, à Berlin, Herwarth Walden organise la première exposition personnelle de l’artiste à la galerie Der Strurm. Chagall rentre à Vitebsk initialement pour quelques mois mais la guerre le contraint à rester.

De retour en Russie pour un mariage dans sa famille, il doit y demeurer à cause du déclenchement de la Première Guerre mondiale.
En 1914, il est de retour à Vitebsk pour une courte durée pense-t-il, mais le premier conflit mondial empêche tout retour à Paris. Pendant cette période, Chagall peint surtout la vie de la communauté juive, qui est persécutée car soupçonnée d'espionnage par l'état-major russe. La famille de Chagall offre l'hospitalité à de nombreux juifs expulsés, notamment venus de la frontière lituanienne. Dans ces circonstances, sans être pieux, le peintre renoue avec sa culture hassidique. Ses œuvres témoignent de son respect pour le peuple juif.
Il expose à de nombreuses reprises entre 1916 et 1917. Après la révolution, il devient « Commissaire aux Beaux-arts » et responsable de la vie artistique de Vitebsk. Il y fonde une école d'art en 1919, à laquelle vient participer Kasimir Malevitch, qui lui est hostile. De retour d'un voyage à Moscou, il apprend que l'école a été rebaptisée « Académie suprématiste » et qu'il est démissionné de force. Il repart alors pour Moscou où il fait les décors pour le Théâtre d'art juif.

Il y restera en russie jusqu'en 1922, fonde un musée et une école d'art et conçoit des décors de théâtre.
En 1933 Gœbels ordonne un autodafé des œuvres de Chagall. Il est déclaré "juif et dégénéré" et doit se réfugier aux Etats-Unis pendant la deuxième guerre mondiale.

À la veille de la Révolution d'Octobre, les efforts déployés autour de la création d'un art juif nouveau s'intensifient. Les artistes juifs sont exposés et le collectionneur Kagan-Chabchaj envisage même la construction d'un musée juif pour lequel il acquiert les toiles importantes de Chagall.

Lounatcharski nomme Marc Chagall commissaire des Beaux Arts et directeur de la nouvelle école des Beaux-Arts de Vitebsk. Chagall organise l’enseignement de l’école en invitant Pougny, Lissitzky, Malévitch. Après un différend avec le courant suprématiste, Chagall démissionne et s’installe à Moscou. Alexeï Granovski lui commande le décor du Théâtre d’art juif. Il crée les décors pour "Le Revizor" de Gogol, "
En 1923, Chagall rentre à Paris. Il rencontre Ambroise Vollard, marchand de tableaux, qui lui propose d'illustrer "Les Âmes mortes" de Gogol.

Au début des années 30, Ambroise Vollard commande à Chagall des illustrations pour la Bible. Sur l'invitation de Dizengoff, l'un des grands pionniers d'Israël, maire et fondateur de Tel-Aviv, le peintre part en Palestine. Il découvre, ébloui, bouleversé, la Terre Sainte, le lieu originel de toute l’aventure du peuple élu. Bouleversement tant spirituel que plastique : l’intense lumière palestinienne dicte à Chagall la quarantaine de gouaches qui seront à l’origine de son travail de graveur. Ce voyage aura alors un impact important et marquera à jamais le peintre. "Ces tableaux, dans ma pensée, ne représentent pas le rêve d’un seul peuple mais celui de l’humanité." En 1937, Chagall acquiert la nationalité française.
Dans les années 1930, Chagall voyage en Europe et en Palestine. Citoyen français à compter de 1937, il est emprisonné durant la Seconde Guerre mondiale par le gouvernement Vichy, mais libéré grâce à une intervention américaine. Il trouve refuge aux États-Unis en 1941.

La famille Chagall part donc pour les États-Unis en 1941 sur invitation du Museum of Modern Art de New York où Marc Chagall expose. La guerre les oblige à rester là-bas. En 1944, quelques jours avant leur retour en France, Bella décède brutalement. Terrassé par le chagrin, Chagall ne trouvera assez d'énergie pour se remettre au travail qu'au bout de 9 mois.

Il peint "La guerre" en 1943 et exprime les horreurs et les souffrances dont le monde est témoin. La mère et l'enfant fuient une terre de désolation, les maisons sont brûlées et retournées, le sang coule, les hommes quittent le village... Au loin apparaissent les soldats. La composition, l'utilisation de couleurs en opposition et les contrastes de tons renforcent l'expression de violence de l'œuvre. Dans ces deux peintures on peut noter la présence du village, réminiscence de son village natal de Vitebsk, que l'on retrouve fréquemment dans ses œuvres.
Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie du shtetl, village juif en Europe de l'Est, et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste. Chagall s'est essayé, outre la peinture sur toile, à la poésie, à la peinture sur vitrail, sur émail...

En 1945 , durant son séjour aux états-unis Chagall, il a une aventure amoureuse, et aura un fils avec une jeune américaine mariée.
Ce fils, David McNeil, naît le 22 juin 1946 à High Falls dans le Comté d'Ulster, État de New York,
Il est auteur, compositeur, interprète de chansons, également auteur de romans, il arrive en France en 1948.
Ses chansons ont, entre autres, été interprétées par Yves Montand :Hollywood, Couleurs, Nostalgie d'Angie…,
Alain Souchon : Casablanca, J'veux du cuir, Normandie Lusitania,
Julien Clerc : Mélissa, Hélène, Les Aventures à l'eau…
mais aussi Jacques Dutronc, Sacha Distel, Robert Charlebois, Renaud, Laurent Voulzy.
Il composa aussi pour La tête froide de Patrick Hella, il assista Henri Storck sur Les fêtes de Belgique et réalisa plusieurs brûlots dont What Happened to Eva Braun? en 1971 et Les aventures de Bernadette Soubirou en 1973.
Après avoir décrit son enfance avec son père, Marc Chagall, dans son livre "Quelques pas dans les pas d'un ange", il a publié en 2006 Tangage et roulis aux éditions Gallimard.
Son dernier livre "28 boulevard des Capucines", sorti chez Gallimard en 2012, est un livre de souvenirs, évoquant son enfance et les rencontres de sa vie d'artiste avec Montand, Voulzy, Charlebois, etc...

En 1948, Chagall rentre en France, il s'installe aux environs de Paris. Aimé Maeght devient son marchand. Après la mort de Vollard, en 1939, c'est Efstratios Eleftheriades, critique d'art grec installé en France, qui va proposer à Chagall de publier ses illustrations. Les éditions Tériade éditent "les Âmes mortes". Ses gravures remportent le Grand Prix à la 24e Biennale de Venise.

À partir des années 1950 et pendant deux décennies, Chagall se consacre à de nouvelles techniques d'expression artistique : la céramique, la mosaïque, la tapisserie et le vitrail. Il fréquente l'atelier du célèbre imprimeur lithographe Fernand Mourlot. Commence alors une longue collaboration entre l'artiste et les artisans de l'atelier, notamment avec Charles Sorlier. Ce dernier deviendra le chef du département lithographique de l'imprimerie, et constituera une importante collection de lithographies de Chagall

En 1950, Marc Chagall s'installe dans le sud de la France, à Vence, où il rencontre régulièrement Matisse et Picasso. En 1952, il épouse Valentina (Vava) Brodsky. Un nouveau chapitre de la vie de l'artiste s'ouvre. "Les Fables de la Fontaine" avec ses illustrations sont publiées par Tériade. Il voyage en Grèce pour l'illustration de "Daphnis et Chloé". Il y retournera deux ans plus tard, s'en suivra une série de dessins et de gouaches traduisant les fortes impressions que produit ce pays sur lui.

En 1956, "la Bible" de Chagall est éditée par Tériade, près de 26 ans après son voyage en Palestine. Le peintre poursuit la série des peintures murales du "Message Biblique", commencé vers 1950, qu'il souhaite réunir en un lieu. En 1957, Chagall réalise des vitraux et une céramique murale, "La Traversée de la mer Rouge", pour le baptistère de l'église Notre-Dame-de-Toute-Grâce du Plateau d'Assy.

En 1958, il fait la connaissance de Charles Marq, maître verrier et directeur de l'atelier Simon à Reims, qui va fournir à Chagall le moyen technique de prolonger sa peinture dans le vitrail. En 1960, Chagall se consacre aux maquettes destinées aux douze vitraux, "les Douze Tribus d'Israël", de la synagogue du Medical Center Hadassah, en Israël. Il se rendra sur place l'année suivante pour leur inauguration. En 1962, le musée Rath de Genève rend hommage au peintre à travers l'exposition "Chagall et la Bible".

En 1963, André Malraux propose à l'artiste de concevoir un nouveau plafond pour l'Opéra de Paris au Palais Garnier. Il peint deux grandes maquettes qu'il présente au général de Gaulle et à André Malraux. En 1964, le nouveau plafond est inauguré et remporte un franc succès. Le directeur du Metropolitan Opera de New York lui commande deux peintures murales, et les décors et les costumes pour "La Flûte enchantée". Il réalise également les vitraux de la chapelle Rockefeller à Pocantico Hills à New York.

En 1966, Chagall termine son cycle du "Message Biblique" comportant 17 tableaux. En 1967, cette oeuvre est présentée au Musée du Louvre et Chagall en fait une donation à l’Etat français. En 1968, Chagall travaille sur les vitraux pour le triforium de la cathédrale de Metz. En 1969-70, Chagall se rend en Israël à l'occasion de l'inauguration du nouveau parlement, la Knesset, où sont placées sa mosaïque murale, "Le Mur des Lamentations", et trois grandes tapisseries.

En 1972, Chagall exécute une grande mosaïque pour le Musée National Message Biblique à Nice, "Le Char d'Élie". En 1973, sur l'invitation de Jekaterina Furzewa, Ministre de la Culture d'Union Soviétique, Chagall se rend avec Vava à Moscou (pour la première fois depuis son départ en 1922). À cette occasion, l'artiste signe, 50 ans plus tard, les panneaux du théâtre d'Art juif et retrouve deux de ses soeurs à Leningrad. La même année, le Musée National Message Biblique Marc Chagall, pour lequel l'artiste a conçu trois vitraux sur le thème de "La Création du monde", est inauguré en présence d'André Malraux.

En 1977, Marc Chagall reçoit la grand-croix de la Légion d'honneur, décoration remise par Valéry Giscard d'Estaing. Teddy Kolek, maire de Jérusalem, nomme Chagall citoyen d'honneur de la ville. En 1978, le premier vitrail - d'un ensemble de neuf vitraux exécutés entre 1978 et 1985 - est inauguré à l'église Saint-Étienne de Mayence.

En 1985, une grande rétrospective de l'oeuvre peinte de Marc Chagall se tient à la Royal Academy of Arts à Londres. Malgré son âge, l'artiste continue à travailler, tous les jours, en particulier à des lithographies.
Il décède le 28 mars 1985 à Saint-Paul de Vence.

Chagall est l'un des plus célèbres artistes installés en France au xxe siècle avec Pablo Picasso. Son œuvre, sans se rattacher à aucune école, présente des caractéristiques du surréalisme et du néo-primitivisme. Inspirée par la tradition juive, la vie du shtetl village juif en Europe de l'Est et le folklore russe, elle élabore sa propre symbolique, autour de la vie intime de l'artiste.
Tout en adoptant Paris comme sa deuxième ville natale, il n’oublie pas ses origines russes, pour preuve même lorsqu’il peint les ponts de la Seine ou la tour Eiffel, on peut reconnaître des éléments de décor inspirés de ses souvenirs d’enfance qui ne le quitteront jamais.
Chagall s'est essayé, outre la peinture sur toile, à la sculpture, à la poésie, à la peinture sur vitrail, sur émail, etc.
L'emploi de la couleur chez Chagall est très personnel. Dans ses illustrations de la Bible et le Message biblique, notamment, on voit qu'une barbe peut être tour à tour violette, bleue ou verte. Il renverse les impressions chromatiques habituelles, et emploie la palette pour structurer l'espace de la toile davantage que pour traduire la réalité.
Chagall ne peut pas être rattaché à une école. D'aucuns le rapprochent du courant surréaliste, puisque son travail laisse une large part à son imagination et ses rêves. Si en deux mots, on pouvait caractériser son œuvre, on parlerait de « chromatisme onirique ».
Bien que parfois engagée, son œuvre pleine de références au pays de son enfance, la Biélorussie juive, semble souvent échapper totalement aux guerres qui l'entourent.
Il sait faire partager ses sentiments au travers de couleurs très vives et pleines de légèreté. Quand il peint son couple survolant sa ville natale, il montre un esprit bohème et souvent détaché de la réalité. Main dans la main avec sa compagne, il exprime alors un amour omniprésent et un regard bienveillant sur le monde. Son œuvre est tour à tour théâtre juif, message biblique, rêves ou images comme sortie de son inconscient :
L'artiste semble se poser en observateur du monde, d'un monde richement coloré comme vu à travers des vitraux.

« Mon cirque se joue dans le ciel, il se joue dans les nuages parmi les chaises, il se joue dans la fenêtre où se reflète la lumière » (Marc Chagall).

« Il dort, il est éveillé, Il prend une église et il peint avec une église, Il prend une vache et il peint avec une vache, Avec une sardine… » (Blaise Cendrars)

"Je ne voudrais pas être pareil aux autres ; je veux voir un monde nouveau" Marc Chagall

Un musée lui est consacré à Nice et un autre à Vitebsk.



Tableaux

Autoportrait, aquarelle et encre sur papier, 20,5 × 16,5 cm, 1907, Musée National d'art moderne, Paris (donation 1988)
La Mort, huile sur toile, 68 × 86 cm, 1908, Musée National d'art moderne, Paris
La Sainte Famille, huile sur toile, 91 × 103 cm, Musée National d'art moderne, Paris (donation 1988)
Autoportrait aux pinceaux, huile sur toile, 57 × 48 cm, 1909, Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf
La Noce, huile sur toile, 100 × 88 cm, 1910, Centre Pompidou, Paris
La Naissance, 1910, musée Kunsthaus, Zurich
Le Shabbat, huile sur toile, 90 × 95 cm, 1910, Wallraf-Richartz-Museum, Cologne
Dédié à ma fiancée, huile sur toile, 196 × 114,5 cm, 1911, Kunstmuseum, Berne
Le Poète (à la tête renversée). Half past three, huile sur toile, 197 × 146 cm, 1911, The Arensberg collection, Phailadelphia Museum of Art
Le Père, huile sur toile, 80 × 44 cm, 1911, Musée National d'art Moderne, Paris
Moi et le village, huile sur toile, 192,1 × 151,4 cm, Mrs Simon Guggenheim Fund, Museum of Modern Art, New York
Le Village, 1911, musée d'Art Moderne, New York
Hommage à Apollinaire, huile et poudre d'or et d'argent sur toile, 209 × 198 cm, 1911-1912, Stedelijk van Abbemuseum, Eindhoven
À la Russie, aux ânes et aux autres, huile sur toile, 157 × 122 cm, 1911-1912, Paris (don de l'artiste au centre Georges Pompidou en 1953)
Le Golgotha ou Calvaire, huile sur toile, 174 × 192 cm, 1912, Museum of Modern art, New York
L’Anniversaire, 1912
Adam et Eve, 1912
La Prisée ou Le Rabbin jaune, huile sur toile, 128 × 90 cm, 1912, collection particulière
Le Marchand de bestiaux, gouache sur papier, 26 × 47 cm, 1912, collection E. W. Kornfeld, Berne
Autoportrait aux sept doigts, huile sur toilen 128 × 107 cm, 1912-1913, Stedelijk Museum, Amsterdam
Paris par la fenêtre, huile sur toile, 132,7 × 139,2 cm, 1913, Solomon R. Guggenheim Museum, New York
Paysan mangeant à la cuiller, encre de chine sur papier, 28,5 × 22,5 cm, 1913, collection Marcus Diener, Bâle
Portrait d'Apollinaire, encre violette et aquarelle sur papier, 27,8 × 21,7 cm, 1913-1914, Musée National d'art moderne, Paris
Ma mère, crayon sur papier, 22,5 × 20 cm, 1914, collection particulière, Paris
Le Violoniste, 1914, Musée de Düsseldorf
Les Amants bleus, 1914.
N'importe où hors du monde, huile sur carton entoilé, 66,5 × 47 cm, Gunma Museum of Modern art, Takasaki
Les Portes du cimetière, 1917
Double portrait au verre de vin, huile sur toile, 220 × 127 cm, 1917-1918, Musée National d'art moderne, Paris
L’Étude, encre noire sur papier, 24,9 × 34,3 cm, 1918, Musée National d'art moderne, Paris (donation 1988)
L'Homme à la tête renversée, 1919, huile sur carton marouflé sur bois, 54 × 47 cm, collection particulière12
La Maison bleue, 1920, au Musée des beaux-arts, à Liège.
La fenêtre sur l'Île-de-Bréhat, 1924, Vereinigung Zürcher Kunstfreunde13
La Vie paysanne, 1925, huile sur toile, 123 × 103 cm, Galerie d'art Albright-Knox, Buffalo (New York)14
Die Mäherin, 1926, collection privée
Dieu crée l'homme, 1930, Musée Marc-Chagall (Nice)
La Solitude, 1933, Tel Aviv Museum
La Guerre, 1943
"Autour d'elle", 1945, Centre Pompidou, Paris
L'Émigrant, 1945-1950
Le Coq, 1947, Musée des beaux-arts de Lyon
Le Christ à la pendule, 1956, gouache sur papier, 75,8 × 56,2 cm, collection Angela Rosengart
La Guerre, 1964
Job, 1975
Le Mythe d'Orphée, 1977
Couple sur Saint-Paul de Vence
L'Animosité des hommes à la recherche de pouvoir
Le Cirque
La Crucifixion blanche, 1938
Daphnis et Chloé
Les Mariés de la tour Eiffel
Le Nu rouge
Le Saint voiturier
Transhumance
Vues de Paris
La Mariée à l'éventail
Au-dessus de la ville
La Vie, fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence
Moise recevant les tables de la loi
Peintures sur papier
Cantique des Cantiques II, 1957 (huile).
Cantique des Cantiques III, 1960 (huile).
Cantique des cantiques IV, 1958, Provincial Museum of Alberta.
Cantique des Cantiques V, 1965-1966.

Vitraux

Allemagne
Mayence : neuf vitraux dans l'église Saint-Étienne.
Angleterre
Tudeley : 12 vitraux dans l'église All Saints.
Chichester : un vitrail dans la cathédrale de Chichester.
États-Unis
New York : un vitrail dans l'enceinte du siège des Nations unies : 'Peace Window', vitrail réalisé en 1961 en hommage à Dag Hammarskjöld, ancien secrétaire général de l'ONU
France
Metz : trois vitraux dans la cathédrale Saint-Étienne.
Reims : trois vitraux dans la cathédrale : l'arbre de Jessé, les deux testaments et les grandes heures de Reims.
Sarrebourg : La Paix, un vitrail monumental (12 m de haut sur 7,5 m de large) dans la chapelle des Cordeliers.
Le Saillant : six vitraux dans l'église.
Nice : La création du monde trois vitraux dans l'auditorium du musée national Marc Chagall de Nice. Ils se lisent de droite à gauche, dans le sens de la lecture hébraïque.
Suisse
Zurich : les vitraux dans l'église Fraumünster.
Israël
Jérusalem : les vitraux de la synagogue de l'hôpital Hadassah : Les Douze Tribus d’Israël.

Mosaïque

Suisse
Fondation Pierre Gianadda, parc de sculptures, Martigny : La Cour Chagall, mosaïque monumentale réalisée en 1964 par Lino et Heidi Melano, accompagnée de deux petites fontaines, Poisson et Oiseau, également de Chagall, en marbre blanc (Don de Georges Kostelitz en mémoire de son épouse Ira, 2003).
France
Le repas des Anges, représentation d'un des miracles attribué à Roseline de Villeneuve dans la chapelle Sainte-Roseline située sur la commune des Arcs sur Argens.
Moïse sauvé des eaux non daté (entre 1950 et 1966), baptistère de Notre Dame de la nativité à Vence, vieille ville.
Le message d'Ulysse,1968, 1100 x 300 cm, salle des pas perdus, faculté de droit et sciences économiques de Nice. Exécutée par Lino Melano.
Le prophète Élie,1971, 715 x 570 cm, Musée national Marc Chagall de Nice. Réalisée pour le musée et exécutée par Lino Melano. Sujet adapté à la dimension biblique du musée.

Céramique

Église Notre-Dame-de-Toute-Grâce du Plateau d'Assy, en Haute-Savoie : Passage de la mer Rouge aux personnages en apesanteur, guidés par leur patriarche revêtu de jaune, Moïse : « Les fonts baptismaux, situés sous le clocher, ont été décorés par Chagall, qui a donné libre cours à son inspiration en exécutant cette céramique sur des thèmes bibliques qui lui sont familiers. Nous devons aussi à Chagall deux bas-reliefs en marbre blanc et deux vitraux aux teintes douces, destinés à matérialiser les rites et les symboles du baptême ». (Maurice Novarina)
Décoration
Théâtre juif d'État de Moscou.
Le plafond de la salle de spectacle de l'Opéra Garnier : peint en 1964.
Peintures murales du Watergate Theatre de Londres (1949).

Expositions

Œuvres sur papier, Centre Pompidou, du 30 juin au 8 octobre 1984

Liens
Regarder/écouter
http://youtu.be/Y3KOn079BAk Peintures
http://youtu.be/Y3KOn079BAk Chagall et le rêve
http://youtu.be/LsndgTcyJCg Chagall et l'amour
http://youtu.be/vTftsHGyb-s Marc Chagall
http://youtu.be/zfnVb6gRdrY Chagall
http://www.youtube.com/watch?v=qr92RI ... e&list=PL5BA5AD8FFEB2970D 16 Vidéos
http://youtu.be/C4_ZNWmcwRw David Mac Neil hommage chanté à son père



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Posté le : 07/07/2013 01:30
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Re: L'atelier de Mafalda
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Merci Loriane, heureuse que tu aimes, à bientôt!

Posté le : 03/07/2013 03:04
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Re: L'atelier de Mafalda
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Il y a de la puissance dans ce visage anguleux.
Merci Mafalda pour tes oeuvres.
J'aime beaucoup

Posté le : 02/07/2013 21:01
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Re: L'atelier de Mafalda
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Une petite peinture à l' huile, sur une simple feuille A4, inspirée d' un célèbre peintre dont je viens de manger le nom. a bientôt, pour d' autres peintures.

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Posté le : 02/07/2013 14:20
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Dora Doll
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Le 19 mai 1922 naît à Berlin Dora Doll


Née sous le nom de Dorothea Feinberg, Dora Doll est une actrice française d'origine russe.Blonde sensuelle, la moue aguichante, les formes généreuses moulées dans des chandails volontiers trop étroits, Dora Doll fut longtemps cantonnée aux rôles de garce et de fille de petite vertu.
Il serait toutefois réducteur et simpliste de limiter sa féconde carrière à ce banal constat.
C'est une véritable actrice dont on parle peu alors qu'elle est aujourd'hui omniprésente dans les téléfilms des chaînes françaises. Corrigeons cet étonnant paradoxe et retraçons son foisonnant parcours.
Elle tourne 124 films, autant de participations télévisées et un actif théâtral important.


Fille d'un banquier, Dora Doll, de son vrai nom Dorothéa Hermina Feinberg, voit le jour à Berlin le 19 mai 1922.
Elle a deux ans lorsque ses parents quittent la capitale allemande et décidèrent en effet très rapidement de l'installer à Paris en France où la jeune dorothéa suivit une scolarité normale. Cependant, très jeune, elle apprit à maîtriser de nombreuses langues. Parlant déjà le russe et l'allemand de naissance, elle apprit rapidement à maîtriser le français, mais également l'anglais et l'italien. Elle effectue ses études secondaires au Lycée Victor Duruy dans le 7ème arrondissement, puis au Lycée Camille Sée d'où elle se fait exclure pour ses trop nombreuses absences au profit des salles obscures.
Elle n'en a cure. Pour elle, c'est l'évidence même, son destin est tout tracé : elle sera actrice !
Malgré la réticence de ses parents à voir leur fille se lancer dans une carrière d'actrice, Dorothée réussit finalement à suivre des cours de théâtre au Conservatoire.
L'ascension de sa carrière d'actrice

Cependant, le papa, allergique aux baladins, ne l'entend pas de cette oreille et fait tout pour freiner les précoces velléités de sa fille unique.
Il ne réussit qu'à renforcer l'entêtement de Dora. Celui-ci est tel qu'elle va jusqu'à une tentative de suicide -payante- puisqu'elle finit par pouvoir s'inscrire comme auditrice aux cours dispensés par Louis Jouvet au Conservatoire. Après de nombreux rôles comme figurante, elle finit par changer son nom en Dora Doll pour adopter une connotation plus anglo-saxonne.


Le maître a un faible pour sa jeune élève et s'il la chouchoute, cela n'exclut pas un travail acharné jusqu'à ce qu'elle s'imprègne totalement du vernis de pédanterie et de préciosité qu'affiche Armande, la fille aînée de Chrysale, dans Les femmes savantes.

Simultanément, elle débute au cinéma comme figurante dans Hôtel du Nord. Evidemment, Jouvet n'apprécie guère, mais comme il tient le rôle principal, il refrène ses admonestations.
Puis vient Entrée des artistes (un titre prémonitoire pour les jeunes acteurs figurant au générique). Elle retrouve un Jouvet ravi au point qu'il en oublie de la morigéner. Il est vrai aussi qu'il incarne son propre rôle.

Dora enchaîne aussitôt avec sept autres films de bonne facture, mais ses implications restent encore relativement modestes.
Nous sommes à la veille de la déclaration de guerre et Dora passe, comme beaucoup d'autres, en zone libre.
De 1940 à 1944, elle se produit au Palais de la Méditerranée à Nice et au Théâtre de Monte-Carlo.
Elle joue de tout. Elle brille en Dame Lise dans Cyrano de Bergerac comme dans La dame de chez Maxim's de Georges Feydeau ou dans La fleur d'oranger de Birabeau et Dolley, et avec un bel éclectisme dans les joyeuses revues animées par Géo Dorlys !

A la Libération, Dora reprend contact avec le cinéma. Il s'opère avec La foire aux chimères, un film résolument noir, austère, mis en scène par Pierre Chenal, de retour de son exil sud-américain. Cette réalisation est fraîchement accueillie, mais la joie de Dora de figurer à l'affiche aux côtés d'un monstre de talent tel qu' Erich von Stroheim efface toutes les déceptions.

Elle rencontre un jeune comédien niçois du nom de Raymond Pellegrin, monté à Paris sur les conseils de Marcel Pagnol.
C'est le coup de foudre. Ils se marient le 12 juillet 1949 à la mairie du 17ème arrondissement.
Leur union s'égaie bien vite par la naissance d'une fille, Danielle.

Les années cinquante sont les plus intenses. Jacques Becker la remarque au théâtre lors d'une représentation de Clérambard de Marcel Aymé à la Comédie des Champs-Elysées. Elle incarne "la Langouste" aux côtés de Jacques Duby.
Impressionné par son abattage, le réalisateur lui offre son premier rôle important avec Touchez pas au grisbi.
Elle incarne Lola, la danseuse de cabaret au grand coeur et au sourire canaille qui en pince pour l'impénétrable truand campé par Jean Gabin.

Du coup, le cinéma la distancie du théâtre classique qu'elle a si bien servi jusque là. Dora se voit proposer toute une série de rôles de vamp, de fille facile : Un acte d'amour, La fille perdue, La cage aux souris, Les impures, etc.
Elle y étale davantage son glamour que son talent. Sa sensualité opère bien des ravages. C'est ce que veulent les producteurs.
Bonne fille, elle s'exécute.

Parmi son actif cinématographique quelques titres brillent d'un éclat particulier. Ses meilleurs souvenirs vont vers French Cancan où elle est dirigée par un merveilleux et charmant Renoir, mais aussi Le bal des maudits, un film américain tourné à Paris par Edward Dmytryk avec des partenaires prestigieux : Marlon Brando encore svelte et terriblement séduisant, Montgomery Clift déjà plongé dans sa phase destructrice, et Dean Martin, joyeux boute-en-train.

1954, la bonne année de French Cancan est aussi une année de déchirure : Raymond Pellegrin rencontre Giselle Pascal et tout bascule. C'est la séparation. Le divorce est prononcé l'année suivante.

Dix ans plus tard, le 13 décembre 1965, elle convole en secondes noces avec le chanteur François Deguelt. Son bonheur est de courte durée et se dissout dans une profonde amertume. La séparation intervient six ans plus tard.

Entre les tournages pour le cinéma et la télévision, elle revient régulièrement au théâtre, se produisant notamment dans L'homme traqué de Frédéric Dard, Procès à Jésus de Diego Fabbri, Le pain des Jules d'Ange Bastiani, Chérie noire de François Campaux, Il y a longtemps que je t'aime et Tovaritch, toutes deux de Jacques Deval, L'île aux chèvres d'Ugo Betti, etc.

En novembre 1961, une surprise de taille : au Théâtre Montansier de Versailles l'ex-vamp renoue avec le classique et se métamorphose en Madame Lidoine dans Le dialogue des Carmélites de Georges Bernanos. Elle reprend ni plus ni moins le rôle tenu à la Comédie Française par Lise Delamare !
Marcelle Tassencourt et Thierry Maulnier qui président aux destinées de la ravissante salle francilienne lui font encore cadeau d'un rôle superbe, celui de Catharina, l'agressive et trépignante Mégère apprivoisée de Shakespeare.

En septembre 1971, Robert Lamoureux lui confie la création de la fausse bonne auprès de Françoise Rosay en tante autoritaire dans La soupière au Théâtre Edouard VII.

En mars 1989, Jean-Claude Drouot, alors à la tête du Théâtre National de Belgique, l'accueille pour Il Campiello, une comédie peu connue de Goldoni.
Dora apparaît truculente et pathétique dans le rôle de Catte, une femme usée par la pauvreté. La pièce est jouée à Bruxelles et en province. Hélas, c'est un flop monumental. Dépourvue de la moindre rancune, excellente fourchette, elle s'en remet avec bonne humeur en goûtant le célèbre "waterzooï", la spécialité du plat pays de Brel !

Pour le cinéma comme pour le théâtre, l'âge n'est plus au glamour et Dora s'investit dans des compositions plus denses, plus dramatiques.
En 1976, Jean-Jacques Annaud tourne en Côte d'Ivoire La victoire en chantant, un film intelligent, criant de vérité, qui sera récompensé par l'Oscar du meilleur film étranger. Dora y incarne l'accorte Maryvonne, généreuse de ses charmes, un rôle pour lequel elle n'hésite pas à prendre vingt kilos et quelques rides.

Deux ans plus tard, Annaud la sollicite à nouveau pour un rôle de religieuse (!) dans Coup de tête, une satire sur les milieux pourris du football. Quant à Chabrol, il lui réserve une très belle composition auprès d'Isabelle Huppert dans Violette Nozière, l'histoire vraie d'une jeune parricide.

Les bons rôles commencent à arriver. C'est le moment que choisit la télévision pour se souvenir d'elle.
Ses participations sont tellement nombreuses, peut-être davantage qu'au grand écran, qu'il est impossible de tout énumérer.
Citons quelques-uns des plus populaires : Le château des oliviers de Nicolas Gessner, Les allumettes suédoises d'après le roman autobiographique de Robert Sabatier mis en scène par l'excellent Jacques Ertaud qui décède peu après le tournage, Une brève rencontre : Edith Piaf de Michel Wyn dans lequel elle interprète une superbe et saisissante Fréhel. En Camargue, elle tourne Le grand batre de Laurent Carcélès; dans le Rouergue, La clef des champs de Charles Nemes; en Ardèche, Le refuge, une série de Christian François; en Bretagne pour Cap des pins.

Aujourd'hui, elle incarne les grands-mères attentionnées, un emploi qu'elle n'a aucune peine à tenir puisque l'étant elle-même quatre fois.

Débordante d'énergie et de vitalité, la valise est toujours prête pour un tournage en extérieurs, une ambiance qui lui convient particulièrement bien.
La France, elle la connaît pour l'avoir parcourue de long en large avec Hippocrate, son fidèle petit yorkshire ainsi baptisé eu égard à la profession de médecin qu'exerce sa fille.
En retour, les Français l'apprécient et ne sont pas indifférents au charme de sa sympathique personnalité.

Son port d'attache est la Camargue… mais il est tout provisoire car elle reconnaît l'impérieux besoin de déménager tous les trois ans !


Ses Films

1938 Hôtel du Nord, de Marcel Carné, figuration.
Entrée des artistes, de Marc Allégret, avec Louis Jouvet
1939 Paradis perdu, d'Abel Gance, avec Fernand Gravey.
Entente cordiale, de Marcel L'Herbier, avec Victor Francen.
Battement de coeur, de Henri Decoin, avec Claude Dauphin.
Nuit de décembre, de Kurt Bernhardt, avec Pierre Blanchar.
Moulin Rouge, d'André Hugon, avec Lucien Baroux.
1940 Untel père et fils, de Julien Duvivier, avec Raimu.
Parade en sept nuits, de Marc Allégret, avec Raimu.
1946 La foire aux chimères, de Pierre Chenal, avec Erich von Stroheim.
L'inspecteur Sergil, de Pierre Chenal, avec Paul Meurisse.
La maison sous la mer, de Henri Calef, avec Viviane Romance.
1947 Quai des Orfèvres, de Henri-Georges Clouzot, avec Louis Jouvet.
1948 Manon, de Henri-Georges Clouzot, avec Cécile Aubry.
La passagère, de Jacques Daroy, avec Georges Marchal.
Le sorcier du ciel, de Marcel Blistène, avec Georges Rollin.
1949 Un homme marche dans la ville, de Marcello Pagliero, avec Ginette Leclerc.
Dans la vie tout s'arrange, de Marcel Cravenne, avec Paul Henried.
Pardon my French, de Bernard Vorhaus, version anglaise du précédent.
Rendez-vous avec la chance, d'Emile-Edwin Reinert, avec Henri Guisol.
1950 La passante, de Henri Calef, avec Henri Vidal.
La rose rouge, de Marcello Pagliero, avec Barbara Laage.
Identité judiciaire, de Hervé Bromberger, avec Raymond Souplex.
1951 Le garçon sauvage, de Jean Delannoy, avec Frank Villard.
1952 Bacchus mène la danse, de Jacques Houssin, inachevé.
1953 Destinées, sketch "Jeanne", de Jean Delannoy, avec Michèle Morgan.
Un acte d'amour / Act of love, d'Anatol Litvak, avec Kirk Douglas.
Touchez pas au grisbi, de Jacques Becker, avec Jean Gabin.
La fille perdue, de Jean Gourguet, avec Claudine Dupuis.
Monsieur Scrupule, gangster, de Jacques Daroy, avec Yves Vincent.
Maternité clandestine, de Jean Gourguet, avec Dany Carrel.
L'envers du paradis, d'Edmond T. Gréville, avec Erich von Stroheim.
1954 Pas de souris dans le bizness, de Henri Lepage, avec Geneviève Kervine.
Les impures, de Pierre Chevalier, avec Raymond Pellegrin.
La cage aux souris, de Jean Gourguet, avec Dany Carrel.
Votre dévoué Blake, de Jean Laviron, avec Eddie Constantine.
French Cancan, de Jean Renoir, avec Jean Gabin.
Le crâneur, de Dimitri Kirsanoff, avec Raymond Pellegrin.
Obsession, de Jean Delannoy, avec Michèle Morgan.
Nana, de Christian-Jaque, avec Martine Carol.
1955 Pas de pitié pour les caves, de Henri Lepage, avec Robert Berri.
Sophie et le crime, de Pierre Gaspard-Huit, avec Marina Vlady.
On déménage le colonel, de Maurice Labro, avec Yves Deniaud.
La foire aux femmes, de Jean Stelli, avec Etchika Choureau.
Soupçons / La pavane des poisons, de Pierre Billon, avec Frank Villard.
Chiens perdus sans collier, de Jean Delannoy, avec Jean Gabin.
Gueule d'ange, de Marcel Blistène, avec Maurice Ronet.
La môme Pigalle, d'Alfred Rode, avec Claudine Dupuis.
1956 Elena et les hommes, de Jean Renoir, avec Ingrid Bergman.
Calle Mayor / Grand'rue, de J.A. Bardem, avec José Suarez.
Le colonel est de la revue, de Maurice Labro, avec Yves Deniaud.
Pas de grisbi pour Ricardo, de Henri Lepage, avec Armand Bernard.
Ah ! quelle équipe !, de Roland Quignon, avec Colette Deréal.
Fernand cow-boy, de Guy Lefranc, avec Fernand Raynaud.
Adorables démons, de Maurice Cloche, avec Albert Préjean.
L'amour descend du ciel, de Maurice Cam, avec Claude Brasseur.
Quelle sacrée soirée / Nuit blanche et rouge à lèvres, de Robert Vernay, avec Jean
Bretonnière.
1957 Mademoiselle Strip-tease, de Pierre Foucaud, avec Philippe Nicaud.
Miss Pigalle, de Maurice Cam, avec Barbara Laage.
1958 The young lions / Le bal des maudits, d'Edward Dmytryk, avec Marlon Brando.
Archimède le clochard, de Gilles Grangier, avec Jean Gabin.
Enigme aux Folies-Bergère, de Jean Mitry, avec Frank Villard.
1959 Un témoin dans la ville, d'Edouard Molinaro, avec Lino Ventura.
Les frangines, de Jean Gourguet, avec Françoise Vatel.
125, rue Montmartre, de Gilles Grangier, avec Lino Ventura.
1960 La Reina del Tabarin / Mariquita, la belle de Tabarin, de Jess Frank, avec Yves Massard.
Cocagne, de Maurice Cloche, avec Fernandel.
Dossier 1413, d'Alfred Rode, avec Claudine Dupuis.
Première Brigade criminelle, de Maurice Boutel, avec Jacques Dumesnil.
1961 Le dernier quart d'heure, de Roger Saltel, avec Georges Rivière.
1962 Mélodie en sous-sol, de Henri Verneuil, avec Jean Gabin.
1964 Une souris chez les hommes, de Jacques Poitrenaud, avec Louis de Funès.
Dictionary of sex, de Radley Metzger, avec Pierre Brice.
1965 Pas de caviar pour tante Olga, de Jean Becker, avec Pierre Brasseur.
1970 La liberté en croupe, d'Edouard Molinaro, avec Michel Serrault.
Le jour de noces, de Claude Goretta, avec Jean-Luc Bideau.
1971 Hellé, de Roger Vadim, avec Robert Hossein.
1972 Certaines chattes n'aiment pas le mou / Godefinger, de Bob Logan, avec Claude Melki.
Les déracinés, d'André Teisserre, avec Henri Marteau, film inédit.
1973 La main à couper, d'Etienne Périer, avec Léa Massari.
1974 Zerschossene Träume / L'appât, de Peter Patzak, avec Raymond Pellegrin.
En grandes pompes, d'André Teisseire, avec Jean-Marc Thibault.
1975 Catherine et Cie, de Michel Boisrond, avec Jane Birkin.
Champagner aus dem Knobelbecher / Y en a plein les bottes, de Franz Marischka, avec Axel
Scholtz.
L'incorrigible, de Philippe de Broca, avec Jean-Paul Belmondo.
Deux imbéciles heureux, d'Edmond Freess, avec Maurice Biraud.
Calmos, de Bertrand Blier, avec Jean-Pierre Marielle.
1976 Comme un boomerang, de José Giovanni, avec Alain Delon.
Le pays bleu, de Jean-Charles Tacchella, avec Brigitte Fossey.
Julia, de Fred Zinnemann, avec Jane Fonda.
La victoire en chantant / Noirs et blancs en couleurs, de Jean-Jacques Annaud, avec Jean
Carmet.
1977 Diabolo menthe, de Diane Kurys, avec Eléonore Klarwein.
Violette Nozière, de Claude Chabrol, avec Isabelle Huppert.
1978 Coup de tête, de Jean-Jacques Annaud, avec Patrick Dewaere.
Les filles du régiment, de Claude Bernard-Aubert, avec Gérard Séty.
Dehors c'est nulle part, court métrage de Patrick Chapuis, avec Daniel Colas.
L'amour vole / Grandison, de Achim Kurz, avec Jean Rochefort.
Les givrés, d'Alain Jaspard, avec Henri Guybet.
1980 Les Charlots contre Dracula, de Jean-Pierre Desagnat, avec Gérard Jugnot.
1981 La nuit de Varennes, d'Ettore Scola, avec Marcello Mastroianni.
1982 Blue lady, court métrage d'Agnès Massery.
La femme ivoire, de Dominique Cheminal, avec Roland Blanche.
1983 Ave Maria / Rebelote, de Jacques Richard, avec Jean-Pierre Léaud.
Bastille, de Rudolf Van den Berg, avec Derek De Lint.
1985 Le voyage à Paimpol, de John Berry, avec Myriam Boyer.
Gros dégueulasse, de Bruno Zincone, avec Jackie Sardou.
La curée du lavoir / L'abreuvoir, court métrage de Gérard Fromentin.
1986 Commando Mengele / L'ange de la mort, d'Andrea Bianchi, avec Christopher Mitchum.
1987 Les deux crocodiles, de Joël Séria, avec Jean-Pierre Marielle.
Encore / Once more, de Paul Vecchiali, avec Jean-Louis Rolland.
Les keufs, de et avec Josiane Balasko.
1988 Mon ami le traître, de José Giovanni, avec André Dussolier.
Maniac killer, d'Andrea Bianchi, avec Chuck Connors.
1990 Conte barbare, court métrage de Pierre Schumacher.
1991 Les jours de la lune, court métrage de Jean-Pierre Duret.
1992 Le mari de Léon, de et avec Jean-Pierre Mocky.
Pas d'amour sans amour, d'Evelyne Dress, avec Patrick Chesnais.
1993 L'enfer, de Claude Chabrol, avec Emmanuelle Béart.
2000 Là-bas… mon pays, d'Alexandre Arcady, avec Mathilda May.
2001 Meilleur espoir féminin, de et avec Gérard Jugnot.
2002 De la tête aux pieds, court métrage de Pascal Lahmani.
2003 Poésie d'el amor, court métrage d'Olivier Vidal, avec Mischa Aznavour.
2005 Je vous trouve très beau, d'Isabelle Mergault, avec Michel Blanc.
La part animale, de Sébastien Jaudeau, avec Rachida Brakni

Liens

http://youtu.be/9J7nopyt7Xg les rôles de Dora Doll
http://youtu.be/JfeUS-ivpgU avec Pierre Tchernia

http://youtu.be/boOwnid8u3s Diabolo menthe (Dora Doll est la prof de gym en manteau de fourrure)

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Posté le : 19/05/2013 16:32
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Re: L'atelier de Mafalda
Plume d'Or
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Et bien merci du compliment Luciole, je vais poster d' autres peintures, promis.Bien à toi, à bientôt!

Posté le : 17/05/2013 23:43
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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