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Re: Francis Ford Coppola
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Je n'ai jamais vu Apocalypse Now, il va falloir que je comble cette grave lacune...

Sa fille Sofia fait d'excellents films aussi (Lost in translation, avec Bill Murray et Scarlett Johansson, épatants)

Posté le : 07/04/2013 18:21
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Re: Francis Ford Coppola
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Apocalypse Now ce chef d'œuvre !

Posté le : 07/04/2013 16:40
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"Combien d'années des gens peuvent-ils exister avant d'avoir le droit d'être libre ?"
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Attila roi des huns
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Le 7 Avril 451 Attila rase Nancy


Le mythe, le fléau de dieu
Ce nom résonne pour tous comme le nom d'une tempête, d'une calamité, en effet l'histoire retient avant tout, de ce chef de tribu natif des grands espaces de l'Asie centrale, l'image d'une violence guerrière et destructrice qui laisse dans l'humanité une trace peut-être admiratrice mais surtout douloureuse.
La culture des Huns et la personnalité d'Attila ont fasciné ses contemporains. L'historiographie chrétienne a créé une légende noire autour du personnage mais d'autres traditions scandinaves et germaniques l'ont érigé en figure positive. Les Hongrois le célèbrent comme un héros fondateur. Ces mythes divergents se retrouvent dans les nombreuses représentations artistiques d'Attila, de l'Antiquité à nos jours.
Attila fut le roi des tribus Huns, peuplade originaire des steppes d’Asie centrale établie dans la plaine danubienne. Selon l’historiographie romaine il régna de 434 à 453 sur l’Empire hunnique une grande partie de l’Europe centrale et de l’Asie centrale dont il se fit désigner Europæ Orbator empereur d’Europe.

Sur les sources historiques

L'historiographie d'Attila se heurte à une difficulté majeure : elle ne dispose que de sources écrites en grec et en latin par les ennemis des Huns. Ses contemporains laissent de nombreux témoignages à son sujet mais il n'en reste que des fragments.
Priscus est un diplomate et un historien de langue grecque. Plus qu'un témoin, c'est un acteur de l'époque d'Attila. Il est membre de l'ambassade de Théodose II, à la cour du souverain hunnique en 449. Il est l'auteur de huit livres d'une Histoire couvrant une période allant de 434 à 452 et dont il ne reste aujourd'hui que des fragments. En outre, Jordanès et Procope de Césarée, historiens du VIe siècle, le citent dans leurs œuvres. Bien que Priscus soit évidemment partial de par ses fonctions, son témoignage est une source primaire majeure et il est le seul à avoir donné une description physique d'Attila.
Jordanès est un historien goth ou alain de langue latine du vie siècle, il laisse un ouvrage, Histoire des Goths, qui constitue l'autre grande source concernant l'Empire hunnique et ses voisins. Sa vision reflète celle de son peuple et de la postérité d'Attila un siècle après sa mort. Marcellinus Comes, chancelier de Justinien à la même époque, est une source précieuse concernant les relations des Huns avec l'Empire romain d'Orient.
De nombreuses sources ecclésiastiques contiennent des informations utiles bien qu'éparses, parfois difficiles à authentifier et déformées par le temps et les moines copistes du vie siècle au xviie siècle. Les chroniqueurs hongrois du xiie siècle, considérant les Huns comme des ancêtres glorieux, reprennent des éléments historiques et les ajoutent à leurs légendes.
La littérature et la transmission du savoir des Huns étaient uniquement orales, à travers les épopées et les poèmes chantés qui se transmettaient de génération en génération. Très indirectement, cette histoire orale nous est transmise par les littératures nordiques et germaniques des peuples voisins couchées par écrit entre le IXe siècle et le XIIIe siècle. Attila est le personnage central de nombreuses épopées médiévales comme la Chanson des Nibelungen qui est l'une des plus connues, ou encore d'Eddas et de sagas.
L'archéologie fournit des détails sur le mode de vie, l'art et les techniques guerrières des Huns, il reste quelques traces de batailles ou de sièges mais aujourd'hui encore la tombe d'Attila et l'emplacement de sa capitale n'ont toujours pas été localisés.

Naissance


Attila naît vers 395 dans les plaines danubiennes . Il est fils du roi d’une tribu Huns, Moundzouk, qui meurt à la guerre en 408. Orphelin, il est adopté et élevé avec son frère aîné Bleda par son oncle, le roi Huns Ruga.
Le nom sous lequel Attila est connu aujourd'hui vient des Germains qui l'ont transmis aux Romains qui l'ont à leur tour transcrit en grec et en latin. Dans sa propre langue, le hunnique, son nom devait être proche phonétiquement mais probablement avec un sens différent. Attila est un diminutif du gottique Atta signifiant père. Pour les Goths, voisins, vassaux ou esclaves des Huns, Attila est donc le Petit père. Ils reproduisent ainsi dans leur propre langue un son qui a une autre signification en hunnique. Celle-ci ne peut faire l'objet que d'hypothèses à partir de racines turques, comme at cheval et son dérivé atliğ, cavalier ou at- flèche qui donne le dérivé atliğ, illustre .

Le monde méditerranéen en 450.


La date de naissance d'Attila n'est pas connue, le journaliste et romancier Éric Deschodt et l'écrivain Hermann Schreiber avancent la date de 395/10, mais l'historien Iaroslav Lebedynsky et l'archéologue Katalin Escher s'accordent pour qualifier cette hypothèse "de pure fantaisie" et préfèrent l'estimer entre la dernière décennie du IVe siècle et la première du Ve siècle.
Son père Moundzouk est le frère des rois Octar et Ruga, qui ont régné conjointement sur les Huns. La diarchie est récurrente chez ce peuple sans que les historiens sachent si c'était coutumier, institutionnel ou occasionnel. Sa famille est donc de lignage noble mais les historiens ne savent pas si elle constitue une dynastie royale. Même s'ils sont en voie de sédentarisation depuis leur arrivée en Europe, les Huns forment une société de "pasteurs guerriers" se nourrissant essentiellement de viande et de lait, produits de leurs élevages de bétail et de chevaux. Attila reçoit donc une éducation de cavalier et d'archer. Comme d'autres enfants de son peuple, sa tête est très tôt enserrée par des bandages de façon à obtenir une déformation volontaire du crâne, pratique esthétique ou spirituelle. Il parle sa langue maternelle, le hunnique, apparenté à une langue turque, mais comme il fait partie de la classe dirigeante, il apprend aussi le langage des Goths.
Il grandit dans un monde en mutation dans lequel les Huns, son peuple, sont des nomades installés depuis peu en Europe. Après avoir traversé la Volga dans les années 370 et annexé le territoire des Alains, ils s'attaquent aux royaumes goths jusqu'aux Carpates et aux rives du Danube. Ils sont très mobiles, leurs archers à cheval ont acquis une réputation d'invincibilité et les peuples germaniques semblent impuissants face à ces nouvelles tactiques. De vastes mouvements de population perturbent le monde romain installé à l'ouest et au sud et dont les frontières sont délimitées par le Rhin et le Danube. En 376, les Goths passent le Danube, se soumettent aux taxes romaines dans un premier temps, puis se rebellent contre l'empereur Valens qu'ils tuent lors de la bataille d'Andrinople en 378. Le 31 décembre 406, pour fuir les Huns, les Vandales, des Alains, des Suèves et des Burgondes franchissent le Rhin gelé et pénètrent en Gaule romaine. En 418, les Wisigoths obtiennent un territoire en Aquitaine seconde avec un statut théorique de fédérés romains mais restent, dans les faits, insoumis voire hostiles. En 429, les Vandales conquièrent un royaume indépendant en Afrique du Nord. Pour mieux faire face à ces invasions, l'Empire romain est géré depuis 395 par deux gouvernements administratifs et militaires distincts, l'un à Ravenne dirige l'Ouest, l'autre à Constantinople s'occupe de l'Est. Du vivant d'Attila, malgré quelques querelles de pouvoir, l'Empire romain reste uni et dirigé par la même famille, les Théodosiens.
Les Huns dominent un vaste territoire aux frontières floues déterminées par l'assujettissement d'une constellation de peuples plus ou moins autonomes. Certains sont assimilés, beaucoup conservent leurs rois, d'autres sont tributaires ou reconnaissent la suzeraineté théorique du roi des Huns mais restent indépendants. Bien que les Huns soient indirectement la source des problèmes des Romains, les rapports entre les deux empires sont cordiaux : les seconds utilisent les premiers comme mercenaires contre les Germains et même dans leurs guerres civiles. Ainsi l'usurpateur romain Jean en recrute des milliers en 425. Ils échangent des ambassades et des otages, cette alliance dure de 401 à 450 et permet aux Romains de remporter de nombreux succès militaires. Les Huns considèrent que les Romains leur versent des tributs tandis que ceux-ci préfèrent considérer qu'ils leurs octroient des subsides contre des services rendus. Lorsque Attila devient adulte sous le règne de son oncle Ruga, les Huns sont devenus une grande puissance au point que l'ancien patriarche de Constantinople Nestorius en vient à déplorer la situation par ces termes : Ils sont devenus les maîtres et les Romains les esclaves

En 434, Ruga partage l’Empire hunnique entre ses deux neveux, Attila et Bleda, avant de mourir. De 435 à 440, le règne de Bleda est marqué par le triomphe des Huns face à l’Empire romain d’Orient. Ce triomphe est avant tout diplomatique et la politique de Bleda à l’égard des Romains est pacifique. Un doublement du tribut versé par l’empire romain d’orient de Constantinople et la promesse impériale de ne plus s’allier aux barbares ennemis des Huns aux peuples germaniques restés indépendants laissent les mains libres à Bleda. Aussi les Huns étendent-ils leur empire jusqu’aux Alpes, au Rhin et à la Vistule.

La prise de pouvoir d’Attila


Pourtant, dès 440, profitant de l’occasion qu’offre l’invasion de l’Arménie romaine par les Perses sassanides, invasion qui détourne momentanément l’attention de Constantinople des Huns, Bleda attaque à nouveau l’empire romain d’Orient. À ce moment, Attila n’aide son frère qu’en dernier recours, ayant entamé de son côté des pourparlers avec l’Empire. Il ne le fait sans doute que pour éviter d’être lésé sur le partage du butin.
La politique séparée d’Attila lors de la guerre de 441-442 s’explique principalement par sa volonté de négocier avec les Romains la remise des princes héritiers huns qui s’étaient réfugiés dans l’empire à la mort de Ruga, dès 435. Ceux-ci auraient hérité du royaume en cas de décès de son frère.
Fin 444 ou début 445, aidé par ses vassaux germaniques, Attila fait assassiner son frère ainé Bleda et devient le seul roi des Huns. Deux Germains soumis aux Huns, le roi des Skire Edika et le roi des Gépides Ardaric, fournirent en effet les forces nécessaires pour l’assassinat de Bleda qui eut lieu dans l’ordu de ce dernier.
Son règne dure huit ans et est marqué, à sa mort, par un effondrement de la puissance des Huns, jusque-là patiemment bâtie sur les alliances militaires entre l’empire hunnique et l’empire romain d’Orient et sur la manne financière des tributs et rançons versés par Constantinople.
En réalité, il semble que dès la fin de l’assassinat, les alliés germaniques d’Attila aient influencé celui-ci en favorisant la propension qu’il avait de se croire destiné à régner sur l’univers tout entier. Ainsi, avec la collaboration d’une vache et de son gardien, ils trouvent pour Attila l’épée du dieu de la guerre, Mars, pointant hors de terre. Or, dans l’engrenage qui va mener les Huns à acquérir plus de puissance, Attila se trouve rapidement contraint à de nouvelles guerres pour récompenser et surtout garder ses fidèles Germains.
Aussi Attila se fait-il désigner Europæ Orbator empereur d’Europe et s’empare-t-il dès 445-446 de la province romaine de Pannonie-Savie, le reste de la Pannonie étant déjà tenu par les Huns. Pour maintenir la fiction de l’administration romaine, il est quand même nommé maître de la milice par l’empereur romain Valentinien III.
Les sources anciennes ne parlent d'Attila que lorsqu'il devient roi, c'est donc seulement à partir de ce moment que l'on peut dresser son portrait.

L'apparence physique


Selon les écrits de Jordanès dans son "histoire des goths XXXV" fait une description sommaire de Attila :
"Sa taille était courte, sa poitrine large, sa tête très grosse. De petits yeux, la barbe clairsemée, les cheveux grisonnants, le nez aplati, le teint mat, il reproduisait ainsi les caractéristiques de son origine."
Cette description permet malgré tout de se faire une image assez précise d'Attila, aucune image de son visage n'ayant été retrouvée. Les représentations, peintures, gravures et monnaies datant du Moyen Âge et de la Renaissance sont fantaisistes.
L'ambassadeur romain Priscus, habitué à l'apparat de l'empire romain est surpris de son apparence simple, sans bijoux ni vêtements de luxe, il mange dans de la vaisselle de bois alors que ses invités sont servis dans de la vaisselle d'or. Cette simplicité est aux antipodes du cérémonial à la cour de Rome ou de Constantinople où l'empereur vit dans un luxe ostentatoire et fait l'objet d'une vénération. Cette austérité dans l'apparence est calculée de façon à impressionner ses visiteurs par un effet de contraste.

Épouses et enfants


Attila dispose de nombreuses épouses et utilise les mariages pour nouer des alliances dynastiques et diplomatiques. La plus importante est Êrekan, que Jordanès nomme Kreka, mère d'Ellac, son fils aîné et successeur désigné, et de deux autres fils. Elle dispose d'une suite nombreuse, son statut particulier lui confère un rôle protocolaire et elle reçoit les ambassadeurs byzantins. La plus connue est Ildico, la femme auprès de qui Attila meurt lors de sa nuit de noce. La transcription de ces deux noms étant incertaine, les historiens ne savent pas s'il s'agissait de femmes huns ou germaines. Les épouses sont relativement libres, disposent d'une indépendance matérielle et de leurs propres résidences. Attila aurait eu de nombreux autres fils mais seuls deux sont connus avec certitude, Dengitzic et Ernakh, son préféré d'après Priscus.
Une fois adulte, le fils aîné Ellac participe à la gestion de l'empire aux côtés de son père qui lui confie la charge de la partie orientale. Lorsque des banquets officiels sont organisés, ses fils participent, Ellac devant fixer ses yeux sur le sol par respect pour son père.

Organisation du pouvoir


Sous le règne d'Attila, l'Empire hunnique ne connaît pas d'expansion territoriale importante et durable, la nouveauté réside surtout dans la concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme du fait du meurtre de Bleda et de la disparition de la diarchie. Les historiens ignorent le titre et la fonction exacte qu'il occupe au sein de son peuple, les Romains le désignent simplement comme le roi.
À l'inverse des empereurs romains et donc à l'étonnement de leurs ambassadeurs, Attila vit au milieu de son peuple et en partage les mœurs. Les Huns sont des éleveurs nomades mais il semble que sous son règne commence une certaine sédentarisation, en particulier avec la construction d'une capitale dont l'emplacement exact est inconnu mais qui est situé entre les rivières Tisza et Timiș. Elle est constituée de nombreuses maisons de bois dont certaines sont pourvues de thermes à la romaine. Également en bois, le vaste palais royal orné de portiques fastueux impressionne les ambassadeurs romains en 449. Attila dispose de plusieurs autres résidences de taille plus modeste, relais de son pouvoir à travers son vaste territoire.
Pour régner sur une confédération de peuples nomades et sédentaires très différents, il ne dispose pas d'une administration organisée, sa puissance repose sur des élites dominant une structure souple de fidélités variées. Le premier cercle dirigeant appartient à une souche princière hunnique mais nombre de personnages importants sont d'une ethnie différente. Son bras droit Onégèse est un Hun, son secrétaire Flavius Oreste est un Romain de Pannonie, les peuples soumis ou alliés aux Huns conservent souvent leurs propres rois comme Edecon, roi des Skires, Ardaric, roi des Gépides, Candac, roi des Alains, et Valamir, roi des Ostrogoths. Ces derniers sont engagés dans un rapport de pouvoir personnel avec Attila, ils lui doivent leurs places et l'ont soutenu lors de son putsch contre Bleda. Ils lui sont donc fidèles mais cette relation peut être fragilisée par la disparition du souverain.
Une des priorités d'Attila est d'empêcher que certains Huns soient tentés de passer du côté romain pour servir comme mercenaires. Lorsqu'il contraint Rome ou Constantinople au tribut ou lors des négociations de paix, il exige toujours que lui soit remis ceux qu'ils considèrent comme des traîtres et des déserteurs. Cette politique porte ses fruits et le phénomène des transfuges reste anecdotique.

Religion


Les croyances ont une place importante dans le monde des Huns mais la religion d'Attila est mal connue. Beaucoup de ses sujets germains sont des chrétiens ariens mais il semble que les Huns et Attila pratiquent une religion traditionnelle polythéiste et animiste avec des chamans d'une grande importance sociale. Ces chamans pratiquent la divination par scapulomancie, pratique typique des éleveurs nomades turco-mongols. Les devins ont joué un grand rôle dans la vie d'Attila, dans sa vie de famille en lui prédisant sur lequel de ses fils il pouvait compter et dans les batailles en influant sur ses décisions.
Concernant ses convictions et cultes, les historiens actuels divergent sur plusieurs points importants : Michel Rouche pense qu'Attila se voyait comme un dieu lui-même. Rouche déduit des grands chaudrons hunniques de bronze retrouvé par les archéologues qu'Attila pratiquait un cannibalisme sacré en faisant sacrifices humains et en buvant du sang humain. Edina Bozoky rejette totalement les affirmations de Rouche sur des pratiques pour lesquelles il n'existe selon elle aucun témoignage ni aucune trace matérielle et qui reposent sur des comparaisons anachroniques avec d'autres peuples. Quant à l'idée que le roi des Huns ait pu prétendre être un dieu, Katalin Escher et Iaroslav Lebedynsky pensent au contraire qu'il croyait à son destin providentiel et à son charisme surnaturel comme tant d'autres chefs militaires.
Il est en revanche certain qu'il utilise aussi cette religion à des fins de politique intérieure. Ainsi au cours de son règne, Attila affirme avoir reçu une épée sacrée du dieu de la guerre, légitimation suprême et présage fédérateur précieux pour un règne qui met son peuple en état de guerre permanent.

Guerre et diplomatie


L'action d'Attila est essentiellement connue par ses relations avec les autres peuples et avec l'Empire romain en particulier.
La stratégie du tribut
Selon l'historien Otto John Maenchen-Helfen, les Huns vivent en pasteurs guerriers de l'élevage de chevaux et de moutons puis quand ils deviennent les maîtres de populations paysannes, comme les Germains et les Sarmates, ils trouvent plus simple et agréable de les rançonner que de travailler eux-mêmes. Ainsi, l'historien Michel Rouche les qualifie de société de prédateurs. Pour maintenir leur niveau de vie mais aussi la fidélité de leurs alliés, les Huns de plus en plus puissants commencent à exiger des tributs de leurs riches voisins romains et perses. S'ils ne paient pas, ils lancent des razzias qui rapportent autant si ce n'est plus de butin. Galvanisés par leurs succès, les aristocrates hunniques deviennent de plus en plus avides. Pour légitimer son pouvoir et accroître sa richesse, Attila doit donc impérativement maintenir les États voisins sous pression. Ainsi il saisit tous les prétextes pour accroître ses intimidations, sommations et revendications.
Un historien romain qui vit Attila de ses yeux a écrit : Le port altier du roi des Huns exprimait la conscience qu’il avait de sa supériorité sur le reste de l’humanité ; il avait l’habitude de rouler des yeux féroces, comme s’il voulait jouir de la terreur qu’il inspirait. La comparaison souvent faite d’Attila avec Gengis Khan n’est pas juste, car à la différence de ce guerrier mongol du XIIIe siècle qui ravageait tout sur son passage, le chef des Huns avait l’intelligence de ne pas saccager le butin de la guerre et de ne pas massacrer des prisonniers qui pouvaient servir de main-d’œuvre. En fait, il n’est pas certain que les Huns, guerriers nomades, aient vraiment envisagé de s’installer en conquérant un empire ; entre deux razzias, ils s’offraient comme mercenaires aux empereurs d’Orient, et recevaient d’eux des tributs considérables pour qu’ils restent tranquilles, fût-ce aux portes de Constantinople !
En fait, Attila, jeune prince Hun retenu en otage, avait été élevé à Constantinople, à la cour de l’empereur romain d’Orient (Arcadius, puis Théodose II) ! Dans le même temps, le futur général romain Aetius, qui battra Attila aux Champs catalauniques (451 – vraisemblablement, cette bataille eut lieu près de Troyes) est, lui, otage des Huns et passe sa jeunesse parmi eux.

Attila et l’empire romain


Depuis la cuvette danubienne où il est durablement installé, Attila menace alors l’empire romain.
Mais, le 27 janvier 447, un tremblement de terre détruit une grande partie de la muraille théodosienne de Constantinople et provoque une famine importante. Cette faiblesse de l’empire romain d’Orient permet à l’empire romain d’Occident d’être momentanément épargné par les visées d’Attila.
La perte de l’empire romain d’Orient
Attila, profitant de Evénement, jette son armée sur l’empire romain d’Orient. Il s’y embourbe : en réalité, l’empire ne paye pas son tribut et les versements des sommes précédemment dues sont interrompues. Les négociations de paix durent plusieurs années, sans aucun bénéfice pour les Huns.
Or, au moment même où elles vont aboutir, les tributs versés par l’Orient se tarissent définitivement. L’empereur Théodose II meurt dans un accident de cheval et le parti des bleus, c'est à dire le parti des sénateurs et des aristocrates triomphe : il est farouchement opposé à l’idée de payer les barbares pour acheter la paix.
N’ayant pu envahir ni soumettre l’Orient, Attila se retrouve pris dans le jeu diplomatique d’Occident en 450.
La co-impératrice romaine Honoria
L’épisode concerne Honoria, co-impératrice d’Occident qui veut épouser Attila pour s’allier à lui et que son frère cadet Valentinien III force à prendre le voile pour préserver l’unité impériale. En 449, un scandale éclate et Honoria est envoyée à Constantinople dans un couvent chrétien pour que sa virginité soit mieux gardée.
Celle-ci envoie alors sa bague à Attila pour lui demander de l’aide. Attila prend l’affaire au sérieux et accepte le bijou comme dot , avant de demander la Gaule en tant qu’héritage impérial dû à sa fiancée.
Ses exigences se heurtent naturellement à un refus.
Bloqué en Orient, face au refus de Valentinien et à la disparition de Honoria, Attila se trouve contraint à l’automne 450 de déclarer la guerre à l’empire romain d’Occident, ce qui met un terme également au tribut versé par l’Occident.

L’invasion de la Gaule

À la tête d’une armée coalisée hunno-germanique, Attila se lance au printemps 451 dans une campagne contre la Gaule. Cette armée réunit tout une coalition de divers peuples épars jusque là, à savoir : les peuples Gépides qui sont les plus nombreux, les Wisigoths, dirigés par 3 rois frères dont le père du futur Théodoric Ier, soit Théodoric le Grand, les Skires, les Suèves, les Alamans, les Hérules, les Thuringes, les Francs, les Burgondes, les Alains, et les Sarmates. Cette armée est donc majoritairement germanique et les Huns n’en composent qu’une infime partie. Les tactiques qui ont précédemment fait leur succès contre les civilisés ne sont donc plus à l’ordre du jour.
Et le 7 avril 451, Attila brûle Metz. Ce sont les invasions barbares

La Gaule lui résiste, d’abord à Paris sous l’impulsion de sainte Geneviève, puis à Orléans, à l’instigation de saint Aignan d’Orléans avec l’appui des légions romaines de Flavius Aetius .
À Orléans, où il compte franchir la Loire, Attila combat les Wisigoths de Théodoric Ier et les légions romaines de Flavius Aetius, en réalité composées de tous les peuples établis en Gaule à cette époque qui sont : les Alains, les Francs, les Burgondes, les Sarmates, les Saxons, les Lètes ou colons barbares, les Armoricains et même des Bretons venus d’Outre-Manche...
Les Huns sortent vainqueurs et c’est en Champagne que la bataille des champs catalauniques finale a lieu, sans doute moins d’une quinzaine de jours plus tard. Certains auteurs localise cette bataille à 5 milles romains, c'est à dire environ 7,5 km de Troyes dans des champs près du village de Maurica ou Mauriacus dpnt le nom latin exact est "campus mauriacus". D’autres, plus anciens, la localise près de Châlons-en-Champagne, l’antique Catalaunum d’où dérive le substantif attribué aux "champs catalauniques", à l’emplacement de l’oppidum gaulois de La Cheppe, improprement appelé "le camp d’Attila".
À la suite de ce carnage, Attila reste un moment en Gaule puis se retire vers le Rhin.

Aux portes de Rome


Au printemps 452, Attila passe les Alpes et prend Aquilée après un long siège puis avec moins de difficulté s'empare de Padoue, Vérone, Milan et Pavie. La situation semble désespérée pour Rome et Valentinien III décide de négocier. Le 11 juin 452 il envoie une délégation composée du pape Léon Ier, de Aviennus, un ancien consul et de Trigérius un ancien préfet du prétoire qui a déjà traité avec les vandales de Genséric . Attila accepte une trève et signe un traité car son armée est victime d'une épidémie et surtout son empire est attaqué à l'Est par les troupes de Marcien décidé à porter secours à Rome. Attila se retire victorieux avec un butin immense. Bien que son armée soit un peu affaiblie, il menace les ambassadeurs de revenir l'année suivante si Honoria et sa dot ne lui sont pas remises. Cependant, comme en 451, Attila doit céder devant ses adversaires unis et les deux gouvernements romains solidaires.
Au printemps 452, il attaque à nouveau en Italie. Son armée prend Aquilée, Padoue, Vérone, Milan, Pavie et se dirige vers Rome. L’empereur Valentinien III décide de négocier.

Fin de règne et successions


Entre temps, les troupes du nouvel empereur oriental, Marcien, ont franchi le Danube et menacent le cœur de l’empire hunnique. Aussi Attila se retire-t-il en Pannonie.
Début 453, de retour dans son ordu, le roi Attila se retire, il meurt de façon soudaine et inattendue dans son sommeil, étouffé par un saignement de nez durant la nuit de noces avec la Germaine Ildico, qui est retrouvée au matin, prostrée près du cadavre. Certaines chroniques byzantines rapportent qu'il aurait été assassiné, l'historien Michael Babcock trouve cette hypothèse crédible et avance que Marcien aurait pu organiser une machination comme Théodose II avant lui l'avait essayée ; cependant les historiens Michel Rouche, Edina Bozoky, Katalin Escher et Iaroslav Lebedynsky n'y croient guère et, pour ces derniers, on ne peut ni balayer cette idée d'assassinat, compte tenu de l'ancienneté des soupçons, ni prouver quoi que ce soit.
Attila reçoit des funérailles royales et est enterré secrètement dans un triple cercueil d'or, d'argent et de fer, probablement sous le lit du fleuve Tisza en Hongrie actuelle, temporairement détourné pour l'occasion, puis les esclaves qui creusent sa tombe sont égorgés afin qu'elle ne soit jamais découverte et profanée. Son emplacement est encore inconnu au XXIe siècle.
Ses fils Ellac puis Attila II lui succèdent, mais sa succession dégénère en conflit entre ses fils, dont les principaux sont Ellac, Dengitzic et Ernakh. Ancien allié d'Attila, le roi Ardaric et ses Gépides soulèvent les peuples fédérés et vainquent les Huns à la bataille de la Nedao au cours de laquelle Ellac trouve la mort, entraînant la dislocation de l'Empire hunnique. Les tribus hunniques se désunissent et reprennent pour chefs des membres de leurs aristocraties, tandis que les différents peuples fédérés par Attila se dispersent. Dengitzic tente une dernière incursion au sud du Danube en 469 et une chronique byzantine, la Chronicon Paschale, nous rapporte sa fin : engitzic, fils d'Attila, fut tué en Thrace. Sa tête fut apportée à Constantinople, promenée en procession et plantée sur un pieu au Cirque de Bois. Toute la ville vint la voir . Avec sa mort disparaît toute possibilité de restaurer l'Empire hunnique.
Si son Empire ne lui a pas survécu plus de deux années, les proches non hunniques d'Attila continuent à jouer un grand rôle dans la géopolitique du ve siècle et dans les évènements qui accompagnent la disparition de l'Empire romain d'Occident : Flavius Oreste place sur le trône le dernier empereur romain Romulus Augustule et Edecon est le père d'Odoacre qui le dépose en 476, mettant ainsi fin à l'Empire d'Occident.


L’image légendaire et mythologique d’Attila


Attila est surtout connu dans l’historiographie et dans la tradition chrétienne occidentale pour avoir été le fléau de Dieu, ce qui lui a conféré une image des plus sombres.
En réalité, ce fils du roi Moundzouk, souverain d’un des peuples les plus puissants de son temps, est devenu aux yeux des Européens occidentaux l’image emblématique du souverain-guerrier nomade, se confondant dans l’imaginaire populaire avec les traits que l’on prêtera plus tard à Gengis Khan : sanguinaire, aimant la guerre et les pillages par dessus tout, cruel et rusé.
Or, cette vision est en grande partie inexacte : non seulement les Huns d’Attila étaient un peuple turc qui accueillait de nombreux Germains en son sein, à tel point que ces derniers étaient largement majoritaires dans la coalition qui l’assistait lors de la bataille des champs catalauniques, mais aussi la cour d’Attila était sans doute l’une des plus raffinées de son temps, ayant repris nombre d’usages romains.
Cependant, l’époque à laquelle vécut Attila - vers la fin de l’empire d’Occident, son opposition au général Flavius Aetius, par ailleurs nommé le dernier des Romains, et l’origine de son peuple ont frappé l’imaginaire collectif et contribué à faire d’Attila la figure typique du barbare s’opposant à la civilisation, ce qui ressort des nombreux films ou œuvres dans lesquels ce dernier apparaît.
Dans le chant des Nibelungen qui a pour sujet l’écrasement des Burgondes par les Huns et popularisé au XIXe siècle par Richard Wagner, connu dans une version du XIIe siècle, Attila apparaît sous le nom de Etzel, noble et généreux allié. Il est aussi dépeint dans la mythologie germanique sous les traits de Atli, cruel et assoiffé d’or.
Ces deux aspects montrent quelles peuvent être les différentes facettes de la vérité. Enfin, en raison de l’historiographie nationale, il ne faut pas oublier qu’Attila, nom d’origine germanique et plus précisément d’origine gothique, a disparu partout sauf en Hongrie et en Turquie, où ce prénom est toujours très populaire.


La vision occidentale : le fléau de dieu


Cette expression Chrétienne de fléau de Dieu a été forgée par saint Augustin pour désigner Alaric en 410, mais dès le VIe siècle Grégoire de Tours pense déjà que les Huns sont un instrument divin. Au siècle suivant Isidore de Séville précise l'idée : Les Huns sont le bâton de la fureur de Dieu. Chaque fois que la colère de Dieu s'abat sur les fidèles, c'est par eux qu'ils sont frappés. L'expression n'apparaît qu'au VIIe siècle dans une hagiographie de saint Loup où Attila se présente comme étant le fléau de Dieu, bien que fléau soit resté dans les mémoires, fouet traduit mieux le terme original de flagellum. Les chroniqueurs et hagiographes chrétiens poursuivent cette tradition et en font un véritable antihéros. Les hagiographies lui prêtent de nombreux crimes et martyres imaginaires comme saint Nicaise à Reims, saint Memorius à Saint-Mesmin et de nombreux autres. À partir de ces chroniques se développent de nouvelles légendes mettant en scène des évêques protégeant leurs cités d'Attila : Jean à Ravenne, Géminien à Modène, Alpin à Châlons, Auctor à Metz, etc. Sainte Ursule et les onze mille vierges mortes en martyre à Cologne constituent l'invention hagiographique la plus impressionnante, couchée par écrit au Xe siècle, elle reste populaire durant tout le Moyen Âge. Certains récits vont même identifier les Juifs aux Huns

Personnage romanesque en Italie


En Italie, à partir du XVIe siècle, Attila devient un héros littéraire. Des épopées en vers ou en prose narrent ses aventures chevaleresques et lui prêtent une naissance extraordinaire : il serait le fils d'une princesse et d'un lévrier. Dans ces récits, par sa nature semi-bestiale et ses mauvaises actions, il est encore représenté comme l'ennemi du christianisme. L'un des plus populaires, l'Estoire d'Atile, est copié puis imprimé à Venise à travers les siècles ; la dernière édition daterait de 1862.

Héros germanique et scandinave


Attila n'a pas laissé une image aussi négative dans les territoires non romains. La Chanson de Walther, chanson de geste en hexamètres latins, attribuée au moine Ekkehard Ier de Saint-Gall, vers 930, dépeint Attila comme un roi puissant et généreux. La Chanson des Nibelungen, Nibelungenlied en allemand, une épopée médiévale allemande composée au XIIIe siècle, le présente, sous le nom de Etzel, sous un jour positif malgré son paganisme.
Dans les sagas islandaises écrites au XIIe siècle, Attila et les Huns sont mis en scène dans des guerres épiques les opposants aux Burgondes, aux Goths ou aux Danois comme dans la Brevis historia regum Dacie de Saxo Grammaticus. L’Edda poétique est un recueil de chants scandinaves, les racines des plus anciens remontent au Ve siècle. Le personnage du roi Atli est issu de l'Attila historique. Les poèmes de l'Edda mettant en scène Attila sont Atlamál (Les Dits groenlandais d'Atli), Guðrúnarkviða II (Le Second chant de Gudrún), Sigurðarkviða hin skamma (Le Chant bref de Sigurd), Guðrúnarhvöt (L’exhortation de Gudrún), Atlakviða (Le Chant d'Atli). Ces chants sont repris en prose au xiiie siècle par Snorri Sturluson, le plus grand écrivain scandinave médiéval.
Dans ces légendes, Gudrún pour les nordiques ou Kriemhild pour les germaniques, sœur du roi des Burgondes, constitue un des principaux personnages, elle serait issue de l'Ildico historique. La mort tragique d'Attila, les soupçons d'assassinat et de l'implication de sa jeune épouse auraient donné lieu à une tradition littéraire dans laquelle le motif de la vengeance féminine tient une place majeure. Dans ces mythes, Attila est représenté de façon assez sympathique , il est tolérant, loyal, généreux et chevaleresque. Ses démêlés tragiques sont dus à sa naïveté et à ses difficultés à comprendre les autres peuples

Roi mythique hongrois

Lorsque au Xe siècle les Hongrois, nomades venus de l'Est, s'installent dans les Carpates et commencent à mener des razzias en Europe, les chrétiens les identifient immédiatement aux Huns. Quand ils se convertissent et commencent à écrire leur propre histoire, ils adoptent cette idée, revendiquent la filiation avec Attila et le transforment en héros positif. Il devient ainsi l'ancêtre de la dynastie Árpád dans la Gesta Hungarorum rédigée vers 1210.
Dans ces mythes fondateurs, Attila est glorifié, ses vertus morales et guerrières exaltées. À la Renaissance, la Chronica Hungarorum utilise encore la figure du roi des Huns pour accroître le prestige et la légitimité de la monarchie hongroise alors à son apogée, Matthias Ier de Hongrie est célébré comme un second Attila. L'origine hunnique des Hongrois et la figure d'Attila est encore un thème récurrent de la littérature hongroise du XVI au XIXe siècle. En 1857, le compositeur et pianiste virtuose Franz Liszt compose un poème symphonique sur la bataille des champs Catalauniques. Le développement du nationalisme hongrois garde Attila comme une référence majeure de l'identité nationale, la disparition de son brillant empire est mise en parallèle avec le destin des Hongrois sous domination autrichienne et ottomane. Au XIXe siècle, l'historienne Edina Bozoky recense une vingtaine de drames, neufs poèmes et trois romans hongrois utilisant Attila, notamment deux œuvres de grands auteurs que sont l'écrivain Mór Jókai et le poète János Arany. Plus de quinze œuvres à ce sujet sont encore écrites au XXe siècle. Le prénom Attila reste populaire tout au long du siècle comme en témoignent Attila József, Attila Csihar, Attila Zsivóczky ou Attila Horváth.
Huns ! Je lève haut l'épée de Dieu, qu'elle propage jusqu'à la fin du monde, l'empire, le nom, la gloire de notre peuple !
Discours d'Attila dans le poème épique et nationaliste de János Arany, 1863.
Le mythe d'Attila est aussi très utilisé dans la politique hongroise, particulièrement par l'extrême droite dans les années 1930. Certains développent un néopaganisme prétendant retourner aux sources hunniques et construisent une tour à la mémoire d'Attila, d'Árpád et de Koppány. Ces groupes connaissent une résurgence avec la troisième République hongroise : une ainte Église des Huns est fondée en 1997 et une, Alliance hunnique en 2002. En 2010, une statue équestre d'Attila est inaugurée à Budapest par le ministre de la défense Csaba Hende. À cette occasion, des arbres sont plantés aux frontières historiques de la Hongrie, officiellement pour qu'ils prennent racine auprès d'Attila.

Symbole politique

Bien qu'au siècle précédent Voltaire et Montesquieu aient dépeint un Attila contrasté et pourvu de grandes qualités, au XIXe siècle Attila devient une métaphore du tyran et les Huns des ennemis barbares et brutaux. Benjamin Constant en 1815 et Victor Hugo en 1824 comparent Napoléon à Attila. Les Français et dans une moindre mesure les Anglais et les Américains comparent les Allemands aux Huns, Victor Hugo compare cette fois Guillaume Ier à Attila en 1871. Lors de la première Guerre mondiale, Guillaume II est encore comparé à Attila, la bataille de la Marne devenant une répétition des champs Catalauniques. En 1914, Rudyard Kipling lance un appel à la guerre contre les Huns. Les affiches canadiennes et américaines comparent la destruction de la Belgique par l'Allemagne aux ravages d'Attila, la propagande proclame, Beat the Hun, que l'on peut traduire par Écrasons le Hun.
Les anecdotes historiques et morales d'Attila sont propagées par l'école : amené par sa monture favorite, Balamer, guidée par le vent jusqu'à l'épée de Tengri, Attila s'exclame : Là où passe mon cheval, l'herbe ne repousse pas. Cette phrase a longtemps été un lieu commun de l'enseignement primaire en France.
Paradoxalement, les Allemands reprennent parfois à leur compte la métaphore, lors de la révolte des Boxers, Guillaume II galvanise ses troupes en les incitant à suivre le modèle d'Attila, il déclare : Pas de pitié ! Pas de prisonniers ! Il y a mille ans les Huns du roi Attila se sont fait un nom qui retentit formidablement aujourd'hui encore dans les mémoires et les contes ; que le nom des Allemands acquière en Chine la même réputation, pour que plus jamais un Chinois n'ose regarder un Allemand de travers. À la façon des Hongrois, au XXe siècle, les nationalistes et les touranistes turcs récupèrent également la figure d'Attila, libérateur des nations opprimées par les rois étrangers et la religion, précurseur de la Turquie moderne et laïque.
Plus récemment, en 2011, le général serbe Ratko Mladić est surnommé Attila aussi bien dans son propre pays qu'à l'étranger. Des pamphlétaires utilisent encore la figure négative d'Attila, comme Sandy Franks et Sara Nunnally qui le comparent avec Wall Street;

Dans les arts

À une moindre échelle qu'en Hongrie, le roi des Huns est resté populaire dans le reste de l'Europe, sa figure ayant sans cesse intéressé les artistes. Pour l'historienne Edina Bozoky, la richesse et la variété des œuvres sur Attila sont exceptionnelles dans l'histoire littéraire : chaque pays, chaque époque se fabrique un Attila à son image.

Sculpture, vitraux, peintures et gravures

L'art chrétien a beaucoup représenté Attila, enluminures des ouvrages hagiographiques comme celles de La Légende dorée de Jacques de Voragine, statues, retables et vitraux des églises. Attila y est souvent un personnage secondaire visant à valoriser les saints, comme Alpin, Loup, Geneviève, Ursule et les vierges de Cologne. L'une des peintures les plus renommées est Le Martyre de sainte Ursule réalisée par Le Caravage en 1610, Attila y est représenté avec un air sombre et un arc à la main tandis qu'une flèche transperce la poitrine de la martyre. Les peintres, sculpteurs et graveurs hongrois de la Renaissance et de l'âge baroque en réalisent des portraits en majesté dans l'art officiel.

Théâtre

Attila est une des dernières tragédies de Corneille, en 1667. Drame amoureux dans lequel Attila doit choisir entre Honorie l'impératrice et Ildione la sœur du roi de France, Corneille considère que c'est sa meilleure pièce de théâtre mais elle ne remportera pas un grand succès. Pour Nicolas Boileau en revanche, Attila signe le déclin du génie de Corneille, résumé par son exclamation désolée : J'ai vu Agésilas, hélas ! Mais après l'Attila, holà !. En montrant un Attila rongé par ses ambitions de conquêtes glorieuses et aux prises avec des amours tumultueuses, Corneille parle de la France du jeune et ambitieux Louis XIV des années 1660.

Musique et opéra

Attila est très utilisé dans l'opéra. Dès 1672, Pietro Andrea Ziani compose un Attila sur un livret de Matteo Noris. En 1807 à Hambourg, en 1818 à Palerme, en 1827 à Parme et en 1845 à Venise des opéras intitulés Attila sont représentés avec des succès divers. Le plus connu reste celui de Giuseppe Verdi en 1846. Zacharias Werner, écrivain autrichien, écrit Attila, König der Hunnen, Attila, roi des Huns sur les dernières années de sa vie et la fait publier en 1807. Il met en scène la campagne d'Italie et le pillage d'Aquilée, Attila y est dépeint comme une métaphore de Napoléon. Celui-ci ordonne d'ailleurs de détruire toutes les copies de l'ouvrage en 1810. Cette œuvre est à l'origine de l'opéra de Verdi, Attila, sur un livret de Temistocle Solera en 1846.
Aux XX et XXIe siècles, Henri Salvador écrit et chante un humoristique Attila est là en 1967, en 2009 Danton Eeprom donne ce nom un à titre de musique électronique dans son premier album Yes is More. Le poète et député hongrois Sándor Lezsák écrit un opéra-rock Attila, az Isten kardja mis en scène et joué par Levente Szörényi en 1993.

Littérature

La littérature russe et soviétique de la première moitié du xxe siècle, dans l'élan du scythisme, qui célèbre les racines asiatiques de la Russie, s'empare de la figure d'Attila. Valéri Brioussov lui consacre un poème en 1921 où Attila personnifie la crainte de la destruction et l'espoir du renouveau. Ievgueni Zamiatine écrit le roman historique Le Fléau de Dieu sur la jeunesse d'Attila. De nombreux autres écrivains de pays différents lui ont aussi consacré un roman historique comme l'Allemand Felix Dahn dans ses Romans historiques de la Grande Migration publiés entre 1882 et 1901, le Canadien Thomas Costain en 1959, ou encore l'auteur américain de thrillers historiques William Dietrich avec Le Fléau de Dieu en 2005. Si Attila est représenté en Barbare, il sert aussi à critiquer un monde romain décadent, mou et dépravé.

Cinéma et télévision

Le premier film mettant en scène Attila est un film muet italien en 1918115. En 1924, le film allemand Les Nibelungen de Fritz Lang devient un classique du cinéma, les Huns y sont dépeints comme des brutes barbares. Les films américain Le Signe du païen de Douglas Sirk et italien Attila, fléau de Dieu de Pietro Francisci sortis tous deux en 1954 conservent cette image. À l'inverse, le téléfilm Attila le Hun de Dick Lowry en 2001, dépeint un Attila, incarné par Gerard Butler, beaucoup plus positif et séduisant.

Bande dessinée

La bande dessinée historique de Jean-Yves Mitton et Franck Bonnet Attila mon amour sort en six volumes de 1999 à 2003. Sur un ton humoristique, Manu Larcenet et Daniel Casanave transforment le conquérant en dépressif dans Une aventure rocambolesque d'Attila le Hun - le Fléau de Dieu publié en 2006. Le Fléau des dieux de Valérie Mangin et Aleksa Gajić transpose le combat entre Attila et Aetius en space opera.


http://youtu.be/t9ziY7N30_g juste pour Iktomi

http://youtu.be/FyMAArufDqo 19S
http://youtu.be/yzYEfHlXpxU chant
http://youtu.be/Y5-DQ0VxdKQ Attila le hun film entier

http://youtu.be/SQYigCUcZjg les barbares Huns
http://youtu.be/YgAZt65tjHo les barbares les vandales
http://youtu.be/1-l6u-7I9X0 les barbares les Francs
http://youtu.be/v0R5QdYssWk les germains 1
http://youtu.be/YavtWtoLYAE Les Germains 2
http://youtu.be/EcuVJUKZvx4 les goths
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http://youtu.be/T1yAxo94ClU les barbares les vikings

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Posté le : 07/04/2013 16:38
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Phinéas Taylor Barnum
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Le 7 Avril 1891 meurt Phineas Taylor Barnum roi du cirque moderne

Entrepreneur de spectacles américain.

Phineas Taylor Barnum, connu comme PT Barnum est un important adepte "Universalist", le plus influent montreur américain du dix-neuvième siècle, il fut le fondateur du premier important musée ouvert au public et le créateur du cirque moderne à trois pistes.

Nouveau Monde

Phineas Taylor Barnum est né le 5 juillet 1810 dans la petite communauté de Bethel, près de Danbury, dans le Connecticut. Il est l'aîné de modestes fermiers, dans une famille de cinq enfants et à ce titre doit fréquemment quitter l'école pour s'occuper des bestiaux et des quelques terres que possèdent son père. Ce dernier, fermier de son état, est aussi tailleur, voire cabaretier à l'occasion. Dans la petite bourgade de Bethel, il fonde en 1822 un établissement de commerce, une épicerie, quincaillerie, poissonnerie, banque… Aussi son fils délaisse rapidement ses études pour venir l'épauler à la boutique. Le jeune Phineas se révèle particulièrement doué pour le commerce, prenant lui-même à sa charge le rayon sucres d'orge et pâtisseries, des produits le plus souvent de sa fabrication. Après la mort de son père, au mois de septembre 1825, il doit cependant s'expatrier vers la grande ville, New-York et le quartier de Brooklyn. Là, Barnum trouve à s'employer chez un épicier, devenant ensuite brasseur, avant d'entrer comme commis dans une grande taverne de la ville. L'adolescent s'occupe aussi en fréquentant les spectacles populaires. Les montreurs d'animaux, le théâtre surtout l'intéressent.

Epicier à Benthel


En 1828, son grand-père lui propose de revenir à Bethel afin d'y ouvrir un magasin. L'entreprise est un succès, dû notamment à la diversité des activités que Barnum a ajouté à celles d'origine. D'épicerie, celle-ci s'est faite également poissonnerie, ainsi que maroquinerie, puis loterie en partenariat avec son oncle Alanson Taylor. Cette dernière s'avère particulièrement lucrative, a t-elle point que son propriétaire décide d'ouvrir une nouvelle succursale dans la ville voisine de Danbury, le 12 décembre 1829. La même année, le 8 novembre précédent, il se marie à Charity Hallet, une jeune fille des environs de Bethel. Ayant fait construire son habitation – dont il loue d'ailleurs les deux étages, se réservant le rez-de-chaussée, - Barnum décide de se lancer dans la politique. Il écrit plusieurs articles pour l'hebdomadaire de Danbury, qui sont refusés. Le 19 octobre 1831, il puble le premier numéro de son propre journal, "The Herald of Freedom" . La violence de son discours, le peu de scrupule qui anime ses rédacteurs plaisent au public et les ventes du quotidien augmentent. Cependant, Phineas Taylor Barnum est bientôt poursuivi pour diffamation et condamné à deux mois de prison. Peu de temps après avoir purgé sa peine, il se décide à quitter définitivement sa ville natale et à s'installer de nouveau à New-York en 1834.

Imprésario et Entrepreneur de spectacle


Avec sa famille, l'affairiste réside dans une maison bourgeoise, qu'il transforme en pension. Ces loyers lui procurent un capital, de quoi ouvrir une nouvelle épicerie, une de plus. C'est dans son commerce qu'un beau jour de juillet, toujours en 1834, Barnum voit entrer un visiteur, venu de Reading, qui lui conte son histoire. Il se nomme Bertram et est l'associé d'un certain Reading. Ensemble, ils présentent aux foules une vieille femme, Noire, ancienne esclave, plus que centenaire et passablement édentée, qui dit être l'ancienne nourrice du général Washington. Cette dernière, qui se prénomme Joice Heth, raconte alors à l'assistance des anecdotes tirées de son passé, le tout contre le versement d'une certaine somme d'argent bien entendu. Barnum se rend aussitôt à Philadelphie auprès de celle-ci, qu'il rachète à son propriétaire, en 1835. De retour à New-York, il s'entend avec William Niblo, propriétaire d'un établissement de plein air afin de montrer le phénomène. Des prospectus sont alors distribués en ville, la nouvelle étant relayée par les journaux locaux, le tout faisant de Joice Heth la nouvelle attraction à la mode. Commence ainsi pour Phineas Tayor Barnum une nouvelle carrière, celle d'impresario et d'homme de spectacle.

Avec Levy Lyman, un ancien avocat devenu bonimenteur sous son patronage, ils gagnent alors Albany puis Philadelphie, étoffant leur animation grâce à l'engagement d'autres artistes, un comique nommé Hadaway et un jongleur rebaptisé Vivalla notamment. La mort de la nourrice du glorieux général, le 19 février 1836, n'entame en rien la confiance des deux hommes qui en font un événement, en organisant l'autopsie de la défunte. La supercherie est alors démasquée lorsque le docteur affirme que celle-ci n'est âgée en fait que de quatre-vingt ans. Barnum proteste de sa bonne foi devant l'assemblée. L'affaire fait grand bruit, mais n'entame guère le crédit de son spectacle, le Grand Théâtre scientifique et musical.

Musée Américain à New York City


En 1841, bien que sans un dollar, il achète le Scudder's American Museum, qu'il renomme Barnum's Museum, celui-ci s'installe bientôt au coin de Ann Street et de Broadway dans un immeuble acheté opportunément.

Pendant vingt-quatre ans, vont voisiner à l'intérieur de ses murs les curiosités de toutes sortes: "Feejee Mermaid" ( une sirène factice mi-singe, mi-poisson), des images des obsèques de l'Empereur Napoléon à Paris, une reconstitution animée des chutes de Niagara, des combats de puces, ainsi que à partir de 1842, Charles Stratton, qui mesurait à peine soixante-dix centimètres, à l'âge de cinq ans et devint rapidement l'attraction principale du spectacle de Barnum, sous le nom de "general Tom Thumb" (Tom Pouce). Au retour d'une tournée en Europe, ce dernier doit d'ailleurs partager ses recettes avec le plus célèbre des New-Yorkais, qui venait d'être présenté à la reine Victoria et au roi Louis-Philippe en 1844. Mais le Museum a parfois également un but éducatif lorsqu'il met en scène des ménageries, aquarium, pièces de taxidermie; peinture, personnages en cire; scènettes de théatre. Il s'agissait cependant surtout de combiner divertissement sensationnel et promotion tapageuse avec instruction et morale exaltante.

En 1850, Phineas Taylor Barnum organise ensuite la tournée en Amérique d'une cantatrice venue de Suède, Jenny Lind. Celle-ci est un triomphe pour l'artiste comme pour l'homme d'affaires qui réalise d'énormes bénéfices dans la vente d'objet à l'effigie du "Rossignol suédois". Leur association prend fin au mois de juin 1851, après quatre-vingt quinze concerts donnés à travers le continent.

Retiré à Bridgeport

En 1855, après avoir fait de gros bénéfices il se retire dans une maison de type orientale qu'il avait fait construire à Bridgeport

Ayant cédé son Musée, délaissant les spectacles, Barnum se consacre à présent à la construction d'une nouvelle cité à East Bridgeport, il y trace des miles de rues, plante des milliers d'arbres. En 1856-1857 il verse un million de dollars pour encourager l'industrie locale dont le fleuron est une fabrique de réveille-matin, la manufacture "Jerome Clock Company". Celle-ci fait rapidement faillite, ce qui l'oblige à reprendre ses anciennes activités. P.T. Barnum est anéanti, mais une partie de sa fortune est au nom de sa femme.

Tournée en Europe

De nouveau avec Tom Pouce, qui entre temps n'avait pas grandit d'un centimètre, Phineas Tayor Barnum s'embarque au mois de janvier 1857 à destination de l'Angleterre et de l'Europe. L'illustre entrepreneur américain triomphe de nouveau. Cette fois-ci, il se donne lui-même en spectacle dans le cadre de conférences ayant pour thème "Comment gagner de l'argent".

Retour au Museum et Incendies

Aux États-Unis d'ailleurs, où il est de retour en 1860, il reprend en charge le vieux museum, promptement remonté, à l'angle de Broadway et de Ann Street et le dirige encore avec succès jusqu'au 13 juillet 1865 date d'un incendie spectaculaire qui détruisit l' "American Museum". Il s'installe à un autre emplacement mais brûle à nouveau en 1868.

Cirque ambulant

Au printemps 1871, à la suite des deux incendies, Barnum accepte de commanditer et d'investir dans un spectacle ambulant, The Greatest Show on Earth, suivant l'initiative de son directeur William C. Coup. Barnum se lance ensuite dans le spectacle du cirque. Après avoir racheté la Ménagerie californienne qui périclitait, il installe le tout au milieu de New-York sous un immense chapiteau entouré de gradins. Et l'on refuse bientôt du monde, tant le battage médiatique – la gigantesque parade qui précède chaque représentation notamment – fait forte impression. Barnum montre ainsi aux New-Yorkais médusés un énorme lion de mer, puis un hippopotame, puis, après avoir fait installé un aquarium en prévision de l'événement, fait venir directement du Saint-Laurent un couple de baleines!

Le spectacle commença donc à Brooklyn dans l'Etat de New York. Puis celui-ci voyage de ville en ville par le rail, grâce à soixante-et-un wagons, et accueille les spectateurs dans un chapiteau de plus de dix-mille places. Ceux-ci assistent alors à la représentation, les numéros leur étant proposés sur trois pistes différentes et simultanément. On pouvait y assister à des numéros equestres, de ménagerie, de performances athlètiques, courses Romaines, le grand éléphant Jumbo et autres nouveautés.

C'est un nouveau succès et Barnum se décide alors à construire en 1873 l'Hippodrome de Madison Sandra Garden pour accueillir ce Greatest Show. Devant la réussite de l'entreprise, l'idée lui vient de céder les droits liés à son nom et à son image à d'autres patrons de cirque. Une initiative qui aura des fins plus ou moins heureuses suivant le savoir-faire de leur initiateur.

Carrière politique

En 1875, Barnum devient maire de Bridgeport. Il fut élu quatre fois membre de l'Assemblée du Connecticut Sa courte carrière politique s'arrête en 1880, alors qu'il achève la troisième année de son mandat de délégué à l'assemblée du Connecticut.

New Barnum & Bailey Circus

En 1881 il fusionne avec son plus grand rival James Bailey, et sous le nom de New Barnum and Bailey Circus, le cirque continua ses tournées pendant une génération après la mort de Barnum. La principale attraction en était l'éléphant africain Jumbo, de six tonnes et demie que Barnum avait acheté au Zoo de Londres en 1882. Deux années plus tard, celui qui dans les décennies précédentes a révolutionné l'art du spectacle effectue un dernier voyage au delà de l'Atlantique, toujours en compagnie de son cher Tom Pouce.

La révolution Barnum

P. T. Barnum a eu un impact non négligeable sur le cirque américain à différents niveaux.
Les 3 pistes
Barnum instaure le dispositif des 3 pistes qui vient bouleverser le concept traditionnel de la scène circassienne. Jusqu’alors, il s’agissait d’une piste unique (issue du dressage de chevaux) qui offrait une certaine intimité au spectateur. Barnum, associé à Bailey, ajoute deux autres pistes à celle déjà existante afin de présenter un spectacle jamais vu. Avec cette révolution, le cirque devient un spectacle d’envergure et propose un show hors du commun. Ce changement scénique radical entraîne des modifications sur les numéros proposés. Ainsi, le clown par exemple, personnage comique qui avait pour habitude d’interagir avec le public, fait place au clown muet en raison du grand bruit et de l’absence d’intimité des trois scènes.


Barnum et la démesure: le gigantisme américain

Des spectacles extraordinaires
La démesure de Barnum se trouve d’abord dans ses spectacles. C’est en premier lieu sur la scène qu’il souhaite surprendre le public en proposant des ménageries immenses d’une part et des animaux rares d’autre part. En effet, ses spectacles trouvent leur essence dans l’étrangeté et la rareté des phénomènes exhibés ainsi que dans l’accumulation des curiosités. Il présente, par exemple, un spectacle avec une centaine d’éléphants, animaux encore rares en Europe ou aux USA à l’époque, ou organise une tournée de Lilliputiens. L’agrandissement des pistes accroît ces possibilités et l’on parle de gigantisme américain.
Le train et l'arrivée en ville
Cette multitude d’animaux et autres curiosités à déplacer de ville en ville implique des moyens de transport à la hauteur de l'évènement. Le déplacement du cirque de Barnum devient un phénomène à lui tout seul avec ses 80 wagons et ses trois locomotives. L’arrivée de The Barnum & Bailey’s Greatest Show on Earth fait toujours une entrée fracassante dans les villes.
Génie de la publicité
La grande spécialité de Barnum, souvent traité de charlatan, c’est avant tout son talent publicitaire. On lui accorde même l’invention de la publicité. Conscient que le public se laisse facilement manipuler, il n’hésite pas à exhiber des canulars et des impostures, comme la fameuse Sirène des Fidji ou Joyce Heth. C’est son don pour la formule, The Greatest Show On Earth par exemple, et pour créer l’évènement, qui le place au rang de businessman. Il emploie également des méthodes relativement novatrices pour promouvoir ses spectacles. Michèle Barbier le décrit en ces termes : « roi du bluff, promoteur de la publicité, créateur du star system, symbole du self made man et du businessman » dans son livre Ces merveilleux fous du cirque.


Les légendes du cirque Barnum

Avec le cirque de Barnum, le public américain fait la découverte de nombreuses vedettes qui assurent la célébrité de l’institution Barnum.

Joice Heth (1835)
Joice Heth est le premier phénomène de Barnum. La vieille femme supposée âgée de 160 ans, se présente comme étant l’ancienne nourrice de Georges Washington. Les américains sont avides de ses souvenirs d’un passé qu’ils n’ont pas connu. Sa mort en 1836 annonce la fin d’un succès et d’une affaire prospère.

Tom Pouce (1842)

Tom Pouce (General Tom Thumb), Charles Sherwood Stratton de son vrai nom, rencontre Barnum à l’âge de 5 ans. Barnum, intrigué par la taille de l’enfant affirme qu’il s’agit d’un nain et l’emmène, accompagné de sa mère à New York où le jeune garçon apparaît comme le Général Tom Pouce, nain de 11 ans récemment venu d’Angleterre. Il mesure un peu plus de 60 cm et pèse près de 7 kilos. Il fait partie d’une exposition de liliputiens. Face à un immense succès, l’entrepreneur décide de présenter le phénomène en Europe et notamment à la cour d’Angleterre chez la Reine Victoria, puis à Paris.
La sirène des îles Fidji (1842)
Il s’agit d’une sirène embaumée achetée près de Calcutta. L’étrange créature est dotée d’une queue de poisson, d’un buste et d’une tête d’orang-outan.

Jenny Lind (1850)
Jenny Lind est une cantatrice surnommée le "rossignol suédois". Sa réputation traverse l’Atlantique et arrive jusqu’aux oreilles de Barnum qui la fait venir en Amérique et la présente comme un ange, faisant d’elle l’objet d’un véritable culte. Sa voix céleste bouleverse les foules. Avec Barnum, elle assurera plus de 90 représentations au succès retentissant.

Jumbo (1882)
Jumbo l'éléphant est l’une des grandes vedettes du cirque Barnum. L’éléphant géant mesurait près de 4 mètres de haut. En 1882, Barnum achète l’animal au zoo de Londres pour 10 000 dollars. Il le présente à New York devant des spectateurs qui, impressionnés par sa taille gigantesque, l’accueillent comme un héros national. Il sera exhibé lors d’expositions itinérantes à travers les États-Unis et le Canada. Jumbo l'éléphant meurt en 1885 percuté par une locomotive. Sa dépouille empaillée sera exposée au musée de Barnum.


L'effet Barnum

Dans les années 1850, Barnum connaît une période difficile, liée entre autres à des investissements hasardeux. Durant cette décennie se recentre sur des spectacles plus modestes au cours lesquels il se focalise sur la personnalité des spectateurs, et sur leur répondant.
Il développe alors, tout comme d'autres personnalités à la même époque, une "lecture à froid", qui consiste à débiter des généralités sur les personnes, mais qui ont l'apparence de ne s'appliquer qu'à un spectateur cible. On donnera le nom d' "effet Barnum" à cette technique.

Barnum dans le langage courant

Le mot barnum désigne une tente carrée pliante. C’est un nom qui évoque le chapiteau, le cirque et le spectacle de foire.
Dans le milieu de la vente itinérante, le "Barnum" est la structure métallique sous laquelle les commerçants s'installent. Dans le langage courant, voire argotique, un barnum signifie un désordre, un trouble, une absence d’organisation.

Mort

Phineas Taylor Barnum est décèdé à Bridgeport, le 7 avril 1891.
Il est enterré au Moutain Grove Cimetery à Bridgeport.


Barnum Aujourd'hui

À la mort de Barnum le 7 avril 1891, Bailey continue à assurer la direction de The Greatest Show on Earth jusqu’à sa propre mort en 1906. Le cirque passe alors entre les mains des frères Ringling sous le nom Ringling Bros. and Barnum et Bailey Circus et est encore à l’heure actuelle le plus grand cirque du monde.

Le Musée Barnum existe toujours dans cette ville.


Films
1932 : La Monstrueuse Parade (film), drame américain de Tod Browning.
1941 : Dumbo (film, 1941), dessin animé des Studio Walt Disney
2003 : Big Fish (film), film fantastique américain de Tim Burton avec Ewan McGregor et Albert Finney.


Liens a regarder

http://youtu.be/7z0uWWVYVSQ faits saillants à la Barnum
http://www.dailymotion.com/video/x5pi ... d_shortfilms#.UVxrPLQxq0w
http://www.dailymotion.com/video/x5vt ... a_shortfilms#.UVxq4rQxq0w
http://youtu.be/BeRTEiGRbw8 1
http://youtu.be/0Nn_t_RfYS8 2
http://youtu.be/nIhrGSxslzQ 3
http://youtu.be/nIhrGSxslzQ 4
http://youtu.be/7qPmEvrv3HQ 5
http://youtu.be/vykvU-52g6w 7
http://youtu.be/K9ITp_xSaxE 8
http://youtu.be/0Nn_t_RfYS8 9
http://youtu.be/nIhrGSxslzQ
The Greatest Show on Earth)

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Francis Ford Coppola
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L e 7 Avril 1939 Francis Ford Coppola


naît à Détroit dans le Michigan aux US.
Ce grand réalisateur, scénariste et producteur américain sera récompensé cinq fois aux Oscars, il a remporté deux fois la Palme d'or au Festival de Cannes. En dehors du monde du spectacle, Coppola est aussi vigneron, éditeur de magazine et hôtelier. Il est titulaire d'un diplôme de l'Université Hofstra où il a étudié le théâtre et a obtenu un MFA en réalisation cinématographique à l'UCLA Film School. Il est surtout connu pour la Trilogie Le Parrain et Apocalypse Now, qui dépeint avec faste la guerre du Vietnam.
Il est le père des réalisateurs Sofia et Roman Coppola, le frère de Talia Shire et l'oncle des deux acteurs Nicolas Cage et Jason Schwartzman.

Enfance

Francis Ford Coppola est le fils de Carmine Coppola, originaire de Bernalda dans la région de Basilicate en Italie, le premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de Détroit, et d'Italia son épouse. Il est le cadet de leurs trois enfants. Deux ans après sa naissance, Carmine devient premier flûtiste de l’Orchestre symphonique de la NBC et emménage avec sa famille à Long Island. C'est là que le jeune Francis passe le reste de son enfance. Souffrant de poliomyélite, il passe une grande partie de sa jeunesse alité, ce qui favorise son imagination, avec l'improvisation, à la maison, de spectacles de marionnettes. En utilisant la caméra 8 mm de son père, il fait ses tout premiers films en amateur à l'âge de 10 ans. Après le lycée, il part étudier le théâtre à l’Université Hofstra. Il met en scène plusieurs spectacles d'étudiants, regrettant de n'être pas doué pour l'écriture dramatique. En assistant à une projection d'Octobre, d'Eisenstein, il décide d'abandonner le théâtre pour le cinéma. Il s'inscrit à la MFA en réalisation de l’école UCLA Film School où il rencontre Jim Morrison dont la musique, comme d'autres morceaux emblématiques de l'époque, sera plus tard intégrée à la bande originale de son célèbre film Apocalypse Now.

Au début des années 1960, il débute sa carrière en faisant des films à petit budget sous la houlette de Roger Corman, puis en étant crédité du scénario de quelques grosses productions internationales telles Paris brûle-t-il ? de René Clément. Sa première œuvre notable, comme réalisateur, remonte à l'ère de ses collaborations avec Corman : Dementia 13. Après son diplôme de fin d'études obtenu grâce à la réalisation de Big Boy, Coppola se voit offrir les rênes de l'adaptation cinématographique de la comédie musicale de Broadway Finian's Rainbow, mettant en vedette Petula Clark dans son premier film américain au côté du vétéran Fred Astaire.
Le producteur Jack Warner, rendu perplexe par l'allure hirsute du cinéaste, le laisse livré à lui-même et limite le budget de production. Coppola emmène sa distribution à Napa Valley pour tourner les séquences d'extérieur. Ces scènes tranchent radicalement avec les attentes des studios hollywoodiens. Traiter un genre démodé comme la comédie musicale est d'une grande complexité à l'époque. Le résultat est une semi-réussite, mais le travail de Coppola avec Clark contribue sans doute à crédibiliser l'incursion de la chanteuse dans le monde du cinéma. Durant cette période, Coppola habite temporairement avec son épouse et sa famille à Mandeville Canyon à Brentwood (Californie).

George Lucas

En 1969, il fonde avec son ami George Lucas les studios American Zoetrope, basés à San Francisco. Le studio produit alors le THX 1138 de ce même Lucas, dont l'échec ruine les ambitions de Coppola. Contraint d'accepter une commande de studio, il réalise Le Parrain d'après le roman éponyme de Mario Puzo. Le gigantesque succès de cette superproduction dont la cheville ouvrière est le producteur Robert Evans, ramène le cinéaste à l'indépendance et ressuscite ses rêves de conquête d'Hollywood.

Les deux premiers Parrains

En 1971, Coppola gagne un Oscar pour le scénario de Patton, film biographique sur le Général George Patton, réalisé par Franklin J. Schaffner. Cependant, sa réputation de grand cinéaste n'est reconnue qu'après avoir co-écrit le scénario et réalisé les deux premiers volets de la grande saga sur la mafia italo-américaine : Le Parrain (1972) et Le Parrain - 2e partie (1974). Les deux œuvres sont récompensées par l'Oscar du meilleur film, devenant ainsi les premiers, et pour l'instant encore les seuls films à suite à en être les détenteurs. Le Parrain - 2e partie lui vaut également l'Oscar du meilleur réalisateur perdu pour l'opus précédent et ravi au favori Roman Polanski, en lice avec Chinatown.

"Conversation secrète"

Entre les deux Parrain, Coppola prend le temps d'écrire et de mettre en scène un film d'espionnage au style plus personnel : Conversation secrète qui conte l'histoire d’un couple dont l'homme est soupçonné d'être impliqué dans un meurtre et qui est mis sur écoute par un expert en surveillance joué par Gene Hackman. Le film, sorti en salles en 1974, marque largement son époque puisqu'il est contemporain de l'affaire du Watergate. Conversation secrète se voit nommé dans la catégorie "meilleur film" aux Oscars en 1975, ce qui fait de Coppola le premier cinéaste et l'un des deux seuls (avec Steven Soderbergh, 26 ans plus tard) à avoir réalisé deux films concourant dans cette catégorie la même année. Juste avant que Le Parrain - 2e partie ne triomphe à la cérémonie des Oscars en raflant six statuettes et doublant le record du premier volet, Conversation secrète obtient la Palme d'or au Festival de Cannes 1974.

"Échecs"

Pendant cette période il écrit le scénario de l’infructueux succès critique et commercial Gatsby le Magnifique d'après le roman éponyme de Francis Scott Fitzgerald, mettant en vedette Mia Farrow et Robert Redford. Il produit également le film de George Lucas, THX 1138. Aussi, Coppola investit-il à ce moment-là dans le City Magazine de San Francisco dont il s'autoproclame rédacteur en chef, engageant un tout nouveau personnel, y compris la fille d’un criminel : l'écrivain Susan Berman, fille de David Berman. Bien qu'acclamée dans le milieu de la presse, l'affaire périclite rapidement. Le dernier numéro est publié en 1976.

"Apocalypse Now"

Après ces échecs, Coppola goûte à l'autre plus gros succès critique et public de sa carrière avec Apocalypse Now. Il a travaillé durant cinq ans pour élaborer un premier scénario avec John Milius de ce projet de transposition dans le cadre de la guerre du Vietnam du récit Au cœur des ténèbres de Joseph Conrad. À l'origine, Lucas devait mettre en scène le film. Cependant, celui-ci préfère s'atteler à la réalisation de La Guerre des étoiles et Coppola reprend, sans l'en avertir, le projet "Apo" ce qui brouille les deux amis durant plusieurs années. Le film fait l'objet d'une production démentielle au cœur de la jungle des Philippines, engloutissant plus de 30 millions de dollars d'un budget initialement fixé à 16 millions, s'étalant sur 18 mois de tournage et nécessitant l'impression de plusieurs dizaines de kilomètres de pellicule.
Le dictateur Marcos accorde son soutien à la production, prêtant ses hélicoptères et ses avions de chasse destinés à la traque des rebelles. Les appareils sont visibles dans la célèbre séquence du bombardement d'un village sur l'air de la Chevauchée des Walkyries de l'opéra Die Walküre de Richard Wagner. À la base, le rôle de Willard est attribué à Harvey Keitel avec lequel Coppola commence le tournage. Mais suite à plusieurs différends, Keitel est remercié au profit de Martin Sheen. Les catastrophes s'enchaînent sur le plateau : un typhon ravage le décor, Sheen est victime d'une crise cardiaque et Marlon Brando, qui avait promis de perdre du poids, débarque sur le tournage obèse, sous la dépendance de stupéfiants et en ayant à peine lu le script. La star ignore totalement son texte. Effrayé à l'idée de devoir interrompre son travail, Coppola dissimule l'état de santé de son acteur principal aux producteurs. Il fait d'ailleurs venir son frère des États-Unis durant sa convalescence afin d'en faire une doublure pour des plans de dos. Il décide aussi de filmer Brando dans la pénombre et en fait un personnage à la limite du visible. À la fin de l'année 1976, Coppola fait un premier retour aux États-Unis avec des centaines d'heures d'images qui s'avèrent être totalement inutilisables.
Dépassé et happé par la démesure de son entreprise et la mission démiurgique de son ouvrage, Coppola se drogue et est sujet à des crises mystiques, s'identifiant aux causes des tribus locales. Il perd 40 kilos, sombre pratiquement dans la folie et tente de mettre fin à ses jours. Devenu mégalomane, irascible et paranoïaque, il remodèle chaque semaine l'équipe de tournage au gré de son humeur. À cette époque, il s'adonne à des dépenses somptuaires et engloutit près de 150 000 dollars par jour pour assouvir ses lubies, se faisant livrer des centaines de steaks congelés des États-Unis, du champagne et plusieurs produits de luxe. Il réclame aussi la construction d'une piscine derrière la propriété qu'il loue. À bout de force, l'équipe organise plusieurs révoltes et mutineries à l'encontre du metteur en scène. Quand Coppola boucle finalement le tournage et rentre définitivement aux États-Unis, il est accompagné de 250 heures d'images. Alors que le calvaire du tournage est terminé, la production se retrouve avec des centaines d'heures d'images à traiter et aucune des premières versions du film ne convient au réalisateur. L'équipe du montage est mise à rude épreuve et Coppola reste vague quant à la vision parfaite de son film. Le chef-monteur, Dennis Jakob, perd presque la raison et menace de brûler les kilomètres de bandes. Le montage "Work-In-Progress" d'Apocalypse Now est finalement prêt pour 1978. Il est à peu près semblable à celui de la version" Redux", à l'exception de la scène dans la plantation française où le héros connaît une brève histoire avec une fille d'anciens colons d'Indochine qu'interprète Aurore Clément. D'autres séquences, encore jamais vues à ce jour, montrent Willard coucher avec une playmate qui lui tire des cartes de tarot. L'aventure du tournage fera l'objet en 1991 d'un documentaire, Au cœur des ténèbres, réalisé par Fax Bahr et George Hickenlooper. Il intègre de nombreuses séquences et images d'archives tournées à l'époque par Eleanor Coppola. Après trois ans de préparation, le film sort en salles en 1979. Cette odyssée dans l'horreur guerrière et le trip mystique, d'une puissance visuelle hypnotique, inégalée dans l'œuvre du cinéaste, vaut à ce dernier une seconde Palme d'or cannoise, partagée cette fois-ci avec l'Allemand Volker Schlöndorff pour Le Tambour, une autre grande adaptation littéraire.

Tumulte des années 1980 et 1990

Même si la production avec Lucas d'œuvres de cinéastes tels qu'Akira Kurosawa pour Kagemusha, l'ombre du guerrier s'avère lucrative, Coppola doit faire face à de nouveaux revers financiers. Coup de cœur (1982) et Cotton Club (1984) sont des désastres commerciaux. Le budget de Cotton Club était à l'époque le plus élevé de l'histoire du cinéma : pression qui l'opposa d'ailleurs juridiquement au producteur Robert Evans qu'il voulait interdire de présence sur le plateau. Ces deux échecs successifs achèvent ses ambitions. Criblé de dettes, Coppola est alors obligé de tourner des « films de commande » tels que Captain Eo avec Michael Jackson, réalisé en 3D pour les parcs d'attraction Disney, un des sketchs du film New York Stories, Le Parrain, 3e partie, Dracula ou encore Jack. Il doit désormais se contenter d'une activité de producteur : il finance notamment le premier film de sa fille Sofia, Virgin Suicides (1999), ainsi que Frankenstein (1994) de Kenneth Brannagh et Sleepy Hollow (1999) de Tim Burton. Il ne renonce pas néanmoins de temps à autre à la réalisation d'œuvres personnelles comme Peggy Sue s'est mariée (1986), Tucker (1988).

Années 2000

En 2001, il sort la version redux de son chef d'œuvre Apocalypse Now dans un montage remanié présentant des séquences inédites, coupées en 1979.
Il continue à produire les films de sa fille : Lost in Translation (2003) ou Marie-Antoinette (2006), mais également le premier de son fils Roman : CQ (2001).
Dix ans après L'Idéaliste, il revient à la réalisation, en 2007, avec L'Homme sans âge, inspiré de la nouvelle Jeunesse sans jeunesse de Mircea Eliade. Ce retour n'est pas un succès : le film n'attire pas un public suffisant et est globalement rejeté par la critique. Il obtient 30 % au « tomatomètre » sur Rotten Tomatoes (en dessous de 60 %, le film est considéré comme « pourri ») et n'engrange que 2 380 362 dollars de recettes mondiales4
En 2009, sort Tetro qui est plutôt bien accueilli par la critique et les spectateurs et obtient 71 % au « tomatomètre » sur Rotten Tomatoes. Dans ce film, tourné majoritairement en noir et blanc, il livre des éléments très autobiographiques à travers le personnage incarné par Vincent Gallo. Le film se déroule en Argentine où il a été tourné en partie en langue espagnole.
Il est le président d'honneur du 37e Festival du cinéma américain de Deauville en septembre 2011. La même année, il réalise Twixt, un film d'horreur avec Val Kilmer et Elle Fanning. Le film n'est projetté que dans quelques festivals comme Toronto et Turin, avant de sortir dans quelques pays en 2012.

Œuvre


Thèmes abordés

Si les thèmes explorés sont vastes, on retrouve, chez Coppola, certains motifs répétés d'un film à l'autre : l'homme confronté à la perversion du pouvoir politique ou mafieux, la violence, l'expiation, la rédemption, la catharsis, la désagrégation de la cellule familiale, la jeunesse désœuvrée, la mort et la folie. On remarque également une certaine obsession pour le temps, montré sous de multiples travestissements : retrouvailles avec une adolescence révolue afin d'évincer les erreurs futures (Peggy Sue s'est mariée), éternité douloureuse d'une âme en quête de l'amour perdu (Bram Stoker's Dracula), thème littéraire de la jeunesse éternelle (L'Homme sans âge) ou encore transcription scénarisée de la propre vie du metteur en scène, passée et présente (Tetro). Coppola est de plus très influencé par l'opéra dont s'inspirent largement ses scénarii et ses mises en scène. La scène finale du Parrain 3, qui se déroule à l'opéra de Palerme, en est un exemple notable.

Style

On note deux grandes périodes dans l'œuvre de Coppola. Dans la première partie de sa carrière, il réalise des films à grand spectacle très coûteux, à la démesure assumée. Il passe alors du film de gangsters fastueux, épique et tragique, épousant la structure d'un roman-feuilleton (la trilogie du Parrain, Cotton Club) à une forme de trip mystique, baroque et dantesque (Apocalypse Now). Apocalypse Now témoigne justement d'un style grandiloquent, caractéristique de la première époque Coppola : expérimentations sonores, montage sophistiqué, surimpressions, travellings vertigineux, plans contemplatifs, bande originale saturée, décors et éclairages stylisés (aplats ocres, lumières en faisceau, violents clairs-obscurs etc.), effets fantastiques (vapeurs enveloppantes, brumes colorées...). On retrouve cette envergure esthétique dans certaines réalisations tardives, notamment Bram Stoker's Dracula même si Coppola développe déjà à partir des années 1980, grâce à des films comme Peggy Sue s'est mariée et Rusty James, une tonalité plus personnelle, représentative de la seconde partie de sa carrière.
Dans une deuxième période assez récente à partir de L'Homme sans âge, le réalisateur réduit peu à peu les dépenses de ses films, et donc leur grande ambition même s'il n'abandonne pas certaines recherches plastiques (mélange du noir et blanc et de la couleur, incrustations numériques...). Ce cheminement l'amène à Tetro, au style sobre et intimiste, puis à Twixt où il repart à zéro et réalise à la fois un film d'étudiant qui ne se prend pas au sérieux, une plongée singulière dans l'atelier de son art poétique, le fantastique, la série B, la réinterprétation de légendes, l'hommage à Edgar Allan Poe... puis une lamentation personnelle qu'exprime son alter ego : le personnage d'écrivain à la dérive incarné par Val Kilmer qui tente d'écrire pour fuir le souvenir de sa fille décédée (Coppola a connu ce malheur dans sa vie privée : il a perdu son fils Gian-Carlo dans un accident de speedboat en 1986). Le cinéaste a affirmé[réf. nécessaire] qu'après ce film, il se redirigerait vers la grosse production ambitieuse, avec sans doute une approche plus mûre et moins ostentatoire.

Personnalité

« Napoléon du cinéma »
Personnage fantasque, mégalomane, on le surnomme parfois à juste titre « le Napoléon du cinéma ». Doté d'un orgueil monstrueux que n'ont pas atténué les échecs, Coppola ne laisse jamais indifférent, il se montre volubile, arrogant, extraverti, doté d'une remarquable capacité à enfoncer les portes qu'on ferme devant lui. Il est typique des « auteurs-tyrans » qui considèrent les autres comme des pions pour mener à bien leur propre ambition démiurgique. Apocalypse Now est certainement le film qui a transcendé cette nature pour devenir un chef-d'œuvre cinématographique sur la folie, la guerre, la nature sauvage et l'impérialisme.

Tournages en famille

Coppola a souvent travaillé avec des membres de sa famille. Il fait jouer ses deux fils dans Le Parrain dans une scène de combat de rue et dans les funérailles de Don Corleone. Sa sœur, Talia Shire, joue Connie Corleone dans la trilogie et sa fille Sofia Coppola incarne un rôle important dans la troisième partie. Son père Carmine Coppola a co-écrit plusieurs musiques de ses films.

Filmographie


Réalisateur

Année Titre français Titre original (si différent)Remarque
1961 L'ouest sauvage et nu Tonight for Sure
1962 The Bellboy and the Playgirls Co-réalisé avec Fritz Umgelter
L'Enterré vivant Premature burial En tant qu'assistant-réalisateur. Film de Roger Corman
1963 L'Halluciné The Terror film de Roger Corman, en tant qu'assistant-réalisateur et producteur associé
Nebo zovyot / Battle Beyond The Sun (titre américain) film russe ; Coppola responsable de l'adaptation américaine sous le pseudonyme de Thomas Colchart
Dementia 13
1966 Big Boy You're a Big Boy Now
1968 La Vallée du bonheur Finian's Rainbow
1969 Les gens de la pluie The Rain People
1972 Le Parrain The Godfather
1974 Conversation secrète The Conversation Palme d'or et prix du jury œcuménique, lors du Festival de Cannes 1974
Le Parrain - 2e partie Mario Puzo's The Godfather: Part II
1979 Apocalypse Now Palme d'or lors du Festival de Cannes 1979.
1982 Coup de cœur One from the Heart
1982 Faerie Tale Theatre Série TV - épisode Rip Van Winkle
1983 Outsiders The Outsiders
Rusty James Rumble Fish
1984 Cotton Club The Cotton Club
1986 Captain Eo film musical en 3D de 17 minutes, mettant en scène Michael Jackson, qui est diffusé dans les parcs d'attractions Disney
Peggy Sue s'est mariée
Peggy Sue Got Married
1987 Jardins de pierre Gardens of Stone
1988 Tucker Tucker : The Man and His Dream
1989 New York Stories segment La vie sans Zoé (Life Without Zoe)
1990 Le Parrain - 3e partie Mario Puzo's The Godfather: Part III
1992 Dracula Bram Stoker's Dracula
1996
Jack
1997 L'Idéaliste The Rainmaker
2007 L'Homme sans âge Youth Without Youth
2009 Tetro
2012 Twixt

Scénariste

1966 : Propriété interdite (This Property Is Condemned), de Sydney Pollack, avec Nathalie Wood, Robert Redford et Charles Bronson
1966 : Paris brûle-t-il ? de René Clément avec Jean-Paul Belmondo, Charles Boyer, Leslie Caron et Jean-Pierre Cassel
1970 : Patton de Franklin J. Schaffner avec George C. Scott
1973 : Nos plus belles années (The Way We Were) de Sydney Pollack (participation non créditée5)
1974 : Gatsby le Magnifique (The Great Gatsby) de Jack Clayton avec Robert Redford, Mia Farrow et Bruce Dern
Distinctions principaleS

Coquille d'or au Festival de Saint-Sébastien en 1969 pour Les gens de la pluie
Lauréat de l'Oscar du meilleur film en 1971 pour Patton
Lauréat de l'Oscar du meilleur scénario original en 1971 pour Patton
Nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur en 1973 pour Le Parrain
Lauréat de l'Oscar du meilleur film en 1973 pour Le Parrain
Nommé à l'Oscar du meilleur film en 1974 pour pour Conversation secrète
Palme d'or au Festival de Cannes 1974 pour Conversation secrète
Nommé à l'Oscar du meilleur film en 1975 pour Apocalypse now
Nommé à l'Oscar du meilleur scénario original en 1975 pour Apocalypse now
Nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur en 1975 pour Apocalypse now
Palme d'or au Festival de Cannes 1975 pour Apocalypse now
Lauréat de l'Oscar du meilleur film en 1975 pour Le Parrain - 2e partie
Lauréat de l'Oscar du meilleur réalisateur en 1975 pour Le Parrain - 2e partie
Lauréat de l'Oscar du meilleur scénario adapté en 1975 pour Le Parrain - 2e partie
Coquille d'or au Festival de Saint-Sébastien en 1984 pour Rusty James
Nommé à l'Oscar du meilleur réalisateur en 1991 pour Le Parrain 3
Nommé à lOscar du meilleur film en 1991 pour Le Parrain 3
Irving G. Thalberg Memorial Award en 2011 pour sa carrière de producteur

liens à regarder

http://www.dailymotion.com/video/x80g ... e_shortfilms#.UV3rn7Qxq0w scène mythique (français)
http://youtu.be/B-tjFsT2pcI apocalypse now le film en espagnol
http://youtu.be/rEXbMzAUO7U extrait Le parrain II
http://www.youtube.com/watch?v=Bg_doL ... e&list=PL03A67E557671E159 Italien
http://youtu.be/VcFwUo_cGiw l'oscar pour le parrain II




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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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