| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 809 810 811 (812) 813 814 815 ... 956 »


Raquel Meller
Modérateur
Inscrit:
11/01/2012 16:10
De Rivière du mât
Messages: 682
Niveau : 23; EXP : 75
HP : 0 / 568
MP : 227 / 20730
Hors Ligne

Posté le : 30/04/2013 22:12
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Luciano Pavarotti
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Ave Maria
En solo Luciano Pavarotti enfant


Mario Lanza... !!! Interprétation très émouvante, un réel talent pour ces deux magnifiques ténors.

Mario Lanza. Ce nom vous est peut-être inconnu ou vous l’avez oublié.
Mario Lanza est décédé en 1959, à l’âge de 38 ans.
C’était l’un des ténors les plus connus de son époque.
Mais le plus surprenant, c’est le petit choriste qui chante avec lui.
SVP Ecoutez jusqu’à la fin. Il va faire son chemin le petit.
Un Ave Maria qui date de 1950
très spécial et aussi très rare..

Contreverse :

Too bad this can't be true. This scene is an excerpt from the movie "The Great Caruso" which was shot in 1951.
Luciano Pavarotti, born 1935, was then 15 years old, so he just couldn't have been that "little boy".

Qui qu'a raison ?



http://youtu.be/LmJSWgWNCFQ

Posté le : 29/04/2013 23:12
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: L'atelier de Mafalda
Plume d'Or
Inscrit:
02/02/2013 11:24
Messages: 836
Niveau : 25; EXP : 95
HP : 0 / 623
MP : 278 / 20796
Hors Ligne
Bonjour, tu as raison, moi je la trouve...spectrale... Merci de ton passage, contente que tu aimes. Bien à toi,

Posté le : 29/04/2013 11:50
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: L'atelier de Mafalda
Guest_
J'ai beaucoup aimé , une toile bien" habitée"
Merci

Posté le : 29/04/2013 10:43
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Les Monty Python Saint Graal film entier
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Monty python St Graal
http://youtu.be/2zirwUw2OF0

Posté le : 28/04/2013 23:18
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Pour le week-end du premier Mai (Benureau et Gad Elmaleh)
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Pour ceux qui voit la pluie leur tomber dessus pendant le week-end du premier Mai :
Bénureau le chevalier Anglais fou
http://www.youtube.com/watch?v=sAwj-grJHXw
La maman de ma maman
http://youtu.be/UbFrsXnNY2g
Le collabo rose
http://youtu.be/1lpAjuKAZtM
La chanson du croyant
http://youtu.be/SvvTX9kbWxE

Plusieurs vidéos
http://www.youtube.com/watch?v=YxH1Fk ... e&list=PL583A81AFEF54117B

Gad Elmaleh (entier)
http://youtu.be/BljpRmAmvQ0

Gad Elmaleh (entier=
http://youtu.be/Bl7Tp6bx0jY

Posté le : 28/04/2013 22:53
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Higelin
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Raté ? selon moi, oui, il vaut le détour, c'est un marginal farfelu mais sympathique et surtout hyper doué. C'est un poète.

Posté le : 28/04/2013 22:23
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Mutinerie de la Bounty
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le 28 Avril 1789 la BOUNTY se mutine

contre le le capitaine William Bligh

L'histoire de la mutinerie de la Bounty a pu être retracée d'après le journal de bord du capitaine William Bligh, le journal personnel du second maître James Morrison ainsi que le témoignage de John Adams, dernier survivant des mutins de la Bounty.

L'histoire commence en 1787. Un navire, la frégate HMS Bounty, avec pour commandant William Bligh, est affrété par l'Amirauté Anglaise pour rallier Tahiti afin d'y récolter des plants d'arbre à pain. L'Amirauté prévoit d'acclimater cette plante dans les colonies anglaises des Indes Occidentales, c'est à dire actuelle Jamaïque pour y nourrir les esclaves.

Le voyage aller est rendu difficile par le caractère irascible du capitaine Bligh. Colérique celui-ci réprimande sévèrement l'équipage et donne le fouet avec beaucoup trop de générosité au goût de ses hommes.

L'escale tahitienne est donc bienvenue, et les six mois passés sur l'île à récolter les plants d'arbre à pain, seront pour ces hommes sévèrement tenus un avant-goût de paradis.

Hélas, dès l'appareillage les brimades et les réprimandes reprennent. Aussi, le 28 avril 1789, Christian Fletcher 3ème officier aidé de 8 membres de l'équipage s'empare du navire au petit matin. Bligh et ses fidèles, 19 hommes en tout, sont placés dans la chaloupe de la Bounty et abandonnés au milieu de l'océan Pacifique avec un minimum de vivres...
Le capitaine Bligh, contre les éléments, sans instrument de navigation, aidé de ce maigre équipage, néanmoins trois fois trop nombreux pour la capacité de la chaloupe réussit l'exploit extraordinaire de rallier l'île de Timor en Indonésie, distante de 8 300 km. Il ne perdra qu'un seul homme, tué par des indigènes.

William Bligh regagnera l'Angleterre où il sera jugé et acquitté. Quelques années plus tard il retournera sur Tahiti terminer sa mission, et il réussira à ramener dans les colonies anglaises le fameux arbre à pain... que les esclaves ne voudront pas manger !

Quand aux mutins, une fois maîtres de la Bounty, ils retournèrent à Tahiti. Après s'être ravitaillés ils tenteront d'établir une colonie sur une île du Pacifique. Devant l'hostilité des indigènes ils renonceront et regagneront Tahiti. Là, les neufs hommes à l'origine de la mutinerie, prendront la fuite durant la nuit, accompagnés de quelques tahitiens et tahitiennes... Le reste de l'équipage, abandonné sur Tahiti, attendra un an avant d'être récupéré par la Pandora, frégate de la marine Anglaise, affrétée pour retrouver et ramener en Angleterre les mutins et leurs complices. Les hommes de la Bounty furent mis aux fers, et certains y sont morts lors du naufrage de la Pandora. Les survivants furent jugés en Angleterre... Mais les neuf mutins enfuis de Tahiti ne furent jamais retrouvés par la justice anglaise...

Ce n'est qu'en 1808 que le destin de ces hommes fut connu : réfugiés sur l'île de Pitcairn ils y fondirent une colonie et firent souche. Mais rapidement la situation se dégrada et les hommes s'entre-tuèrent. Il ne resta plus que John Adams, dernier survivant des mutins, quelques femmes et les enfants. Cet homme posa les fondements d'une communauté pieuse, toujours présente de nos jours sur l'île de Pitcairn...

En l'an 2000, les descendants des révoltés de la Bounty habitent toujours Pitcairn...

Le but du voyage

A la fin du XVIIIème siècle, la publication des études botaniques de Joseph Banks réalisées lors des voyages de James Cook dans le Pacifique sud décide les responsables de la politique coloniale anglaise à essayer d'acclimater l'arbre à pain tahitien aux Indes Occidentales afin de nourrir les esclaves des planteurs. En effet le fruit de cet arbre constitue la base de l'alimentation Tahitienne, sa pulpe permet de fabriquer un "pain" excellent et bon marché...

Le roi George III, passionné de géographie, donna son aval à cette entreprise. Le début du périple était prévu pour la fin de l'année 1787. La Bounty, une frégate spécialement étudiée pour cette mission, fut confiée au capitaine William Bligh.

Les protagonistes

La Bounty est une frégate de charge de 250 tonneaux, 26 mètres de long pour presque 8 mètres de large. L'entrepont est spécialement aménagé pour le transport des plants d'arbre à pain. Pour ce voyage l'équipage de la Bounty comprend 44 personnes dont un botaniste et son assistant.

William Bligh, 33 ans, capitaine de la Bounty, était maître d'équipage lors du 3ème voyage de Cook à Tahiti. Il est considéré par ses pairs comme étant un excellent marin. Sa promotion à ce poste de commandement est appuyé par Sir Joseph Banks, alors président de la Royal Society et "découvreur" de l'arbre à pain.

Christian Fletcher, 25 ans, 3ème officier de la Bounty, a déjà servi sous les ordres de Bligh avant de s'embarquer pour ce voyage.
L'équipage de la Bounty est composé de marins de tous horizons. Les plus jeunes ont 15 ans, le plus âgé 40 ans.


L'appareillage

La Bounty appareille le 23 décembre 1787 ; le début de la traversée est marqué par une tempête qui oblige le navire à relâcher à Ténériffe pour réparer et réapprovisionner. A cette occasion éclate le premier conflit entre le capitaine Bligh et son équipage : suite à la disparition de fromages Bligh supprime la ration de fromage quotidienne. L'équipage grogne car il suspecte Bligh d'avoir détourné ces fromages à son profit.


La traversée

Au cours de la traversée de l'Atlantique sud les mesures d'hygiène prises par Bligh permettent de ne déplorer aucun malade. Il fait ainsi procéder à la fumigation et à l'aération des entreponts, ainsi qu'au séchage des affaires personnelles.

Afin d'épargner les rations, Bligh décide de remplacer les deux livres quotidiennes de pain par une livre de citrouilles achetées à Ténériffe. La répugnance de l'équipage vis à vis des citrouilles avariées provoque un nouvel accès de colère de Bligh.

Chaque punition se concrétise par une série de coups de fouet administrée au fautif...
En avril la Bounty se présente au cap Horn. Pendant un mois entier, au milieu de la tempête, la Bounty essaie de passer le Horn. Les pompes sont mises en action toutes les heures. Au bout de trente jours de combat, Bligh jette l'éponge et ordonne de virer de bord afin de retraverser l'Atlantique pour rallier Tahiti en passant par l'Océan Indien.

Le 23 mai 1788, la Bounty passe le cap de Bonne Espérance où elle relâche durant un mois pour procéder aux réparations indispensables, permettre à l'équipage de prendre un peu de repos et compléter l'avitaillement.

Le 20 août la Bounty aborde les côtes de Tasmanie, à la pointe sud ouest de l'Australie, pour se réapprovisionner. Un matelot décède des suites d'une infection.


Arrivée à Tahiti

Le 26 octobre 1788, après dix mois de traversée, la Bounty touche la pointe Vénus au nord de Tahiti après 27 086 milles nautiques, soient 50 163 km, à la moyenne de 108 milles, 200 km par jour. L'accueil des Tahitiens, qui se souviennent des passages de Cook et de celui du capitaine Bligh, est chaleureux.

Il convient de préciser pour le respect de la vérité historique... que l'accueil des Tahitiennes fut tout particulièrement apprécié par l'équipage ; ...

Mais rapidement les vols continuels des Tahitiens (des " chapardeurs nés " d'après J.Cook) obligent l'équipage à surveiller le navire au mouillage. Néanmoins la douceur des insulaires, la facilité du troc et la beauté de l'île contrastent fortement avec la rudesse des épreuves que l'équipage venait de traverser et le caractère inflexible et coléreux du capitaine Bligh.
Habilement Bligh obtient de Tinah, le chef des tahitiens, l'échange de plants d'arbres à pain contre des hachettes, limes, vrilles, scies et des miroirs.


Séjour à Tahiti

La traversée ayant été plus longue que prévue, La Bounty arrive à la mauvaise période, et Bligh est contraint de prolonger son séjour sur l'île : la récolte des arbres à pain va durer 6 mois. Il seront conservés dans des pots et certains dans des paniers spéciaux, et placés dans l'entrepont de la Bounty, spécialement aménagé pour ce transport un peu particulier.

Durant cette période l'équipage profitera de l'accueil des tahitiens, des festivités permanentes, du troc facile, comme quelques clous contre un cochon de lait… et … de la "gentillesse" des tahitiennes.
Le chirurgien de la Bounty, grand buveur, décédera durant cette période.
Quelques temps plus tard, la décision de Bligh de s'approprier tous les porcs que l'équipage ramène à bord provoque de nouveaux incidents. Les rapports entre Bligh et son équipage se dégradent un peu plus.

En janvier 1789 le capitaine d'armes et 2 matelots désertent dans le canot du bord en emmenant des armes, des munitions et des provisions. Pourchassés, ils se rendent le 22 janvier. Malgré leur repentir le capitaine Bligh les condamne à 24 coups de fouet pour le capitaine d'armes et 48 coups pour les matelots.

Cette punition est très mal acceptée par l'équipage. Les officiers subissent également les réprimandes de Bligh.
L'accès de colère suivant de Bligh est déclenché lorsque l'on découvre que des voiles ont moisies dans la soute, voiles inondées par les pluies car la soute n'était pas étanche. Bligh accuse l'équipage de négligence vis-à-vis de l'entretien des voiles.
Les hommes sont démoralisés par toutes ces injustices.
Malgré cela le travail continue, et début mars, la récolte étant terminée, les préparatifs pour l'appareillage commencent. L'ordre d'appareillage est donné le 4 avril 1789. Après 6 mois passés au paradis, la Bounty met le cap sur les Indes Occidentales.


La mutinerie

Le 24 avril, une équipe est mise à terre pour effectuer une corvée d'eau et de bois. Les indigènes se montrent très agressifs et Christian Fletcher fait rembarquer ses hommes. De retour à bord de la Bounty, Fletcher se fait traiter de lâche par le capitaine Bligh, alors que Bligh lui-même avait ordonné de ne pas provoquer ou affronter les indigènes. Fletcher reste profondément choqué par l'attitude du capitaine.

Trois jours plus tard, le 27 avril, des noix de coco disparaissent de la provision personnelle du capitaine Bligh. Celui-ci accuse alors Fletcher du vol devant tous les officiers.

Excédé par ces injustices permanentes, Fletcher décide de se construire un radeau de fortune et de quitter le bord, seul, à la faveur de la nuit. Mais il ne put mettre son projet à exécution. C'est à l'aube, nous sommes alors le 28 avril, au moment de prendre son quart et suite à une discussion avec Stuart, que Fletcher décide de s'emparer du navire. Rapidement un groupe de mutins se forme. On trouve dans cette petite troupe les hommes ayant le plus de rancœur envers le capitaine Bligh : Quintrel, Martin, Churchill, tous les trois ayant subit le fouet ainsi que Thompson, Smith, Williams et McCoy.
Ce sont ces neuf hommes qui sont à l'origine de la rébellion. Sous un faux prétexte, ils récupèrent auprès de l'armurier la clef du coffre à armes.

Ainsi armés, ils investissent le navire, et forcent l'équipage à monter sur le pont. Le capitaine Bligh est sorti sans ménagements de sa cabine. Les officiers furent faits prisonniers. Aucun homme, et surtout aucun officier ne tenta de s'interposer et de reprendre la Bounty. Cette attitude ambigüe leur sera reprochée lors du procès.
Laissons la parole au capitaine Bligh avec la traduction du livre de bord de la Bounty, rédigé par W.Bligh : "Juste avant le lever du soleil Mr Christian et le maître d'armes pénétrèrent dans ma cabine pendant que j'étais profondément endormi, se saisissant de moi ils m'attachèrent les mains et me promirent une mort instantanée si je faisais le moindre bruit. Néanmoins je criais suffisamment fort pour alerter les officiers, qui se retrouvèrent consignés par des sentinelles placées à leurs portes... Mr Christian avait un sabre et les autres étaient armés de mousquets et de baïonnettes. Je fus emmené sur le pont en chemise, meurtri par les liens passés autour de mes épaules et attachés dans mon dos, pour ne trouver aucun homme pour m'aider...".

Les mutins répartissent l'équipage : Bligh et ses fidèles sont placés dans la chaloupe, les autres membres de l'équipage sont obligés de rester à bord de la Bounty. La répartition est difficile, la chaloupe ne pouvant pas accueillir tout le monde. Les 19 hommes qu'elle embarque sont déjà en surcharge.

Fletcher accordera à Bligh et son équipage 2 tonnelets d'eau, soient 100 litres d'eau, 6 bouteille de vin, 3 sacs de pain, 50 livres de biscuits, 16 kg de cochon salé, des noix de coco, un sextant, des éphémérides, mais pas de montre, des vêtements et les papiers personnels de Bligh.
Comme armes, les naufragés ne pourront emporter que 4 sabres, les mutins leur refusant tout arme à feu...
Lorsque les 19 "naufragés" et le peu de vivres fournis par les mutins sont embarqués, la chaloupe est débordée et ces hommes sont abandonnés au milieu d'un océan inconnu, à des milliers de kilomètres du premier port civilisé. Les mutins mettent la Bounty sous voiles et disparaissent rapidement à l'horizon.

A partir de ce point, notre récit se scinde en deux parties. Vous pouvez suivre Bligh et les " naufragés " ou accompagner Fletcher et les mutins.


Les " naufragés ", au nombre de 19, sont entassés par les mutins dans la chaloupe de la Bounty. La chaloupe est si lourdement chargée que son franc-bord ne se trouve qu'à quelques centimètres de la surface…

Les 19 hommes emportent deux tonnelets d'eau, quelques provisions ainsi que quatre sabres. Les mutins leur refusent toute arme à feu. Sur la demande de Bligh, Fletcher leur accorde un sextant, un compas et le livre de bord, mais ni montre ni carte. Cependant, grâce à sa prodigieuse mémoire et à ses connaissances, Bligh réussira l'extraordinaire performance de rallier Timor au nord ouest de l'Australie en 43 jours de mer, en ne déplorant la perte que d'un seul homme, tué par des indigènes.

Leur périple peut être découpé en 6 parties :

L'escale mortelle à Tofoa
Des conditions inhumaines
La progression vers Timor
Arrivée à Timor
Le procès
Bligh, après la Bounty


Escale mortelle à Tofoa

Le soir du 28 avril 1789, Bligh et ses hommes arrivent sur l'île de Tofoa. Ils y passèrent quelques jours à compléter leurs vivres avec les maigres ressources de l'île. Les relations avec les indigènes se dégradant rapidement, le 2 mai ils durent fuir sous les jets de pierres. Un des hommes de la chaloupe, lapidé par les insulaires, sera abandonné, mort, sur la plage. A l'issue de cette expérience Bligh décida de ne plus tenter d'accoster jusqu'à l'arrivée à Timor.

Des conditions inhumaines


Dans ces conditions le rationnement des vivres et de l'eau commença immédiatement : 60 grammes de biscuit et un quart de litre d'eau par jour et par personne. Le pesage des portions était réalisé à l'aide d'une balance bricolée avec des coques de noix de coco. Ils mangèrent, cru et intégralement, un oiseau de mer trop curieux. La pêche demeura infructueuse durant toute la traversée. Le manque de place était tel que Bligh sépara son " équipage " en deux bordées : une moitié des hommes se tenait assis, l'autre moitié pouvait se coucher.

La progression vers Timor

Le 3 mai une terrible tempête s'abattit sur la chaloupe. Les vagues étaient si hautes que la voile était déventée lorsque la chaloupe se trouvait au plus profond du creux. Ils furent obligés de jeter tout le poids inutile, les vêtements, objets… et d'écoper sans cesse afin de soulager la chaloupe qui menaçait perpétuellement de sombrer.

Ils naviguèrent à la voile et à l'aviron durant les 6 semaines de leur traversée.
Le 24 mai, après un inventaire des vivres restant, Bligh réduit une fois de plus les rations.
Le 26 mai, ils accostent la grande barrière de corail, sur la côte nord-est du continent Australien. Ayant réussi à trouver un passage, ils débarquent prudemment sur une île et font provision d'eau et d'huîtres.
Le 3 juin, ils passent le détroit de Torres. L'état de l'équipage est critique. Les hommes éprouvent une perpétuelle envie de dormir. Ayant aperçu des indigènes, Bligh décida de ne pas tenter de débarquement, ils reprirent donc le large sans toucher terre.

Arrivée à Timor

Enfin, le 12 juin l'île de Timor est en vue. Ils accosteront deux jours plus tard à Koepang, établissement hollandais. Ils venaient de parcourir 8 334 km en un mois et demi !

Bligh et ses hommes furent secourus par les autorités locales. Mais quatre hommes décédèrent dans les jours et les semaines qui suivirent, des suites des privations qu'ils venaient de vivre. Deux autres hommes décédèrent lors de leur retour vers l'Angleterre.
Depuis Timor, Bligh prévient l'Amirauté et arme un navire pour rentrer le plus rapidement possible en Angleterre.

Le procès

Arrivé en Angleterre, et conformément à la loi, le capitaine Bligh fut traduit devant une cour martiale pour la perte de son bâtiment. Les courriers qu'il avait envoyés de Timor, et le livre qu'il avait écrit, relatant la mutinerie et le périple en chaloupe, lui avaient acquis le tribunal et le public anglais. Ainsi le Gentleman's Magazine déclarait "les malheurs qu'il a endurés lui donnent droit à toutes les récompenses".

L'Amirauté décida d'envoyer une frégate à la recherche des " pirates ". Ce fut la Pandora qui fut choisie, commandée par le capitaine Edwards. Vous pourrez trouver les détails de l'intervention de la Pandora, et de sa fin tragique, sur la page présentant le destin des mutins.

Bligh, après la Bounty

Bligh, réhabilité par l'Amirauté, eut l'occasion de terminer la tâche qui lui fut confiée avec la Bounty : il remit le cap sur Tahiti pour ramener des plants d'arbres à pain dans les colonies. Cette fois-ci le succès fut au rendez-vous, bien que l'arbre à pain ne pu pas être acclimaté en Jamaïque et que les esclaves n'en voulaient pas aux Antilles. Il eut par la suite le commandement de plusieurs navires de guerres. Il fut nommé gouverneur des Nouvelles-Galles, mais fut déposé et emprisonné durant 2 ans par le commandant de la garnison. Libéré, il reçu le grade de contre-amiral en 1811, puis vice-amiral en 1814.
Il mourut à Londres en décembre 1817.

Les mutins

Une fois débarrassés de l'intransigeant Bligh, les mutins jettent à la mer les plants d'arbre à pain qu'ils avaient eu tant de mal à récolter, et se mettent à la recherche d'une île éloignée des routes maritimes : Fletcher n'ignore pas que l'Amirauté enverra un navire à la recherche de la Bounty.

Un mois après la mutinerie, le 28 mai ils atteignent l'île de Tubuai Malgré une violente altercation avec les indigènes, une dizaine d'indigènes seront tués Fletcher décide que Tubuai deviendra leur port d'attache : l'île n'est pas connue et aucun signe de passage d'européens n'est relevé.


Le retour à Tahiti

Afin de coloniser Tubuai Fletcher décide de retourner à Tahiti pour s'approvisionner et prendre du bétail. Ainsi le 6 juin ils débarquent à Tahiti. Là, il explique son retour et l'absence d'une partie de l'équipage par la rencontre en mer du capitaine Cook qui est mort depuis longtemps, mais ceci avait été caché par Bligh aux tahitiens afin de profiter de l'aura quasi divine que Cook possédait auprès des indigènes.
Le capitaine Cook aurait pris à son bord les plants d'arbre à pain ainsi qu'une partie de l'équipage. Il aurait ensuite chargé Fletcher de récupérer à Tahiti des animaux afin de fonder une colonie anglaise dans le Pacifique sud.

C'est grâce à ce mensonge que le 16 juin la Bounty quitte Tahiti avec à son bord 460 cochons, 50 chèvres, des poulets, un taureau qui mourra durant le voyage, des chats et des chiens, et met le cap sur Tubuai.

Tentative de colonisation de Tubuai

Les relations avec les indigènes de Tubuai sont très fluctuantes : amicales puis hostiles. Néanmoins Fletcher négocie un emplacement afin d'élever un fort, baptisé ironiquement " Fort George ", du nom du Roi d'Angleterre.
La construction de ce fortin est débutée le 18 juillet. Malgré les incidents avec les indigènes le fort prend forme : carré de 100 mètres de côté, des murs épais de 6 mètres à la base et de 4 mètres au sommet.

Hélas, les troubles avec les indigènes et la mésentente entre les mutins amenèrent Fletcher à proposer un référendum afin de statuer sur le maintien de leur colonie. Une majorité des hommes choisit de retourner à Tahiti, en laissant le fort quasi achevé.

Deuxième retour à Tahiti -

Le 20 septembre, arrivés sur l'île, les hommes de la Bounty se séparent. Chacun retrouve la famille d'accueil qui fut la sienne durant leur précédent séjour de 6 mois.

Dans la nuit du 21 septembre 1790, les 9 mutins accompagnés de 7 tahitiens et 12 tahitiennes appareillent en secret. Ils ne peuvent pas rester à Tahiti qui sera le premier lieu fouillé par l'Amirauté pour retrouver les traces de la Bounty. Ce petit groupe prend la mer pour trouver un refuge susceptible de les abriter des foudres de la Royal Navy.
Les Anglais abandonnés à Tahiti attendent la venue d'un navire de l'Amirauté. Durant les 8 mois de leur présence à Tahiti ils aideront Tinah, le chef local, à asseoir son autorité sur les tribus environnantes.

La Pandora

C'est en mai 1791 que la Pandora aborda l'île de Tahiti. Certains marins de la Bounty, notamment ceux n'ayant pas pris part à la mutinerie, se livrèrent afin de prouver leur bonne foi. Les autres furent tous repris. Tous, sans exception, furent placés dans une cage de 15 mètres carrés, surnommée " la boîte de Pandore ", sans contact avec l'équipage. Ils étaient au nombre de 14

La frégate appareille le 19 mai 1791, et fouille durant 3 mois les îles entre Tahiti et la barrière de corail, à la recherche des mutins.

C'est sur cette barrière de corail, dans le détroit de Torres, qu'une tempête jeta la Pandora le 28 août. Le lendemain, malgré les efforts de l'équipage, le bâtiment ne peut être sauvé. Le capitaine Edwards ordonna l'abandon du navire, mais il refusa de libérer les prisonniers. Au tout dernier moment, alors que la frégate sombrait, le maître d'armes, malgré les ordres de son commandant, remit les clefs aux prisonniers. La plupart purent se détacher, mais quatre d'entre eux n'eurent pas cette chance et périrent noyés, toujours enchaînés.

L'équipage de la Pandora, ainsi que les prisonniers restants, se répartirent dans les 4 embarcations de la frégate, et, suivant en cela les traces de Bligh, rallièrent Timor où ils arrivèrent exténués le 15 septembre.


Le procès des prisonniers

Plus de trois ans après les faits, le 12 septembre 1792, les marins de la Bounty faits prisonniers par le capitaine Edwards sont jugés par une cour martiale à Londres. Ce procès se déroule durant l'absence de Bligh partit pour son second voyage à la recherche de l'arbre à pain. Sur les 10 prisonniers, 4 furent acquittés, 3 graciés par le roi et 3 reconnus coupables de complicité et condamnés à la pendaison.

20 après le procès d'une partie de l'équipage de la Bounty à Londres, le dernier survivant des révoltés de la Bounty est découvert sur l'île de Pitcairn, il s'agit de John Adams (ou Alexander Smith suivant le nom qu'il se donne). Il était accompagné des femmes et des enfants des mutins de la Bounty. De nos jours l'île de Pitcairn est toujours habitée, peuplée de descendants des mutins et de colons attirés par la situation et l'histoire particulière de cette île.


**************************

Cette partie de l'histoire de la Bounty n'est connu que grâce au journal personnel d'Adams.


L'installation

Sur une idée de Fletcher, les mutins se mirent à la recherche de l'île de Pitcairn, découverte en 1767, et idéalement éloignée des routes de navigation...et donc de l'amirauté anglaise !

Arrivés sur l'île, ils décidèrent de s'y installer. Après avoir vidé la Bounty, alors qu'ils discutaient pour savoir ce qu'ils allaient faire du navire, Matthew Quintal y mis le feu. La Bounty brûla jusqu'à la ligne de flottaison et se brisa sur les rochers, de nos jours un musée sur l'île de Pitcairn présente les vestiges de la Bounty.
Le 23 janvier 1790, les mutins fondirent la première colonie de Pitcairn. Et, bien que les tahitiens aient été réduits en esclavage, les trois premières années de la petite communauté furent paisibles


Mort de la femme de Williams

La mort accidentelle de la femme tahitienne de l'un des mutins marqua le déclenchement d'une période trouble et sanglante sur l'île.
Choqué, Williams exigea que l'une des tahitiennes remplace sa femme, sans quoi il quitterait l'île à bord d'un canot. Le talent de Williams comme forgeron et probablement la peur d'être retrouvés, amenèrent les mutins à prendre la femme de l'un des tahitiens pour la donner à Williams… Les tahitiens ne pouvaient en supporter davantage. Ils formèrent un complot pour se venger de leurs despotes.

La vengeance des tahitiens

Williams fut abattu le premier. Les tahitiens s'en prirent après à Fletcher qu'ils abattirent également. Puis ce fut le tour de Brown, Martin et Mills. Quintal, McCoy et Adams prirent la fuite et se réfugièrent dans les montagnes. Blessé, Adams se rendit , les tahitiens lui ayant promis la vie sauve. Lui et Young furent enfermés dans une case.
A leur tour, les tahitiens se disputèrent les femmes, et au bout d'une semaine les meurtres reprirent. Ils s'entretuèrent, et même les femmes, veuves des marins de la Bounty, assassinèrent les meurtriers de leurs maris.


Les ravages de l'alcool

Du petit groupe initial, il ne restait plus que Adams, McCoy, Quintal, Young, 10 femmes et les enfants. La vie fut paisible durant 5 années. Mais le 20 avril 1798 . le mois d'avril est maudit dans cette histoire…, McCoy parvint à distiller de l'eau de vie grâce à un alambic de sa fabrication.

L'alcool fut la cause de la deuxième vague de malheurs de la colonie. McCoy devint alcoolique, et au cours d'une de ses crises de folie se jeta du haut d'une falaise.

Quintal perdit sa femme peu après. Ce décès le rendit fou et il tenta de tuer Adams et Young. Les 2 hommes se décidèrent à exécuter Quintal afin de permettre à la communauté de retrouver un peu de paix...


La paix retrouvée

Les survivants de ces atrocités instaurèrent une communauté pieuse, priant matin et soir et éduquant religieusement les enfants grâce à la bible de la Bounty. Young décéda peu de temps après d'une crise d'asthme et c'est Adams qui prit la tête de la colonie forte de 14 enfants, la plupart âgés de 7 à 9 ans.

C'est cette petite communauté qui fut découverte en 1808 par le capitaine Folger, commandant le vaisseau américain " Topaz ".
"Terre ! Terre !...", du haut du mât la vigie signale à tous les hommes du bord l'imminence d'une escale.
Eau, fruits frais, viande, repos et ... tahitiennes ! L'escale est attendue, parfois salvatrice lorsque le navire est resté longtemps en mer et que les provisions, l'eau surtout, viennent à manquer.
L'histoire de la Bounty est marquée par deux îles devenues mythiques : Tahiti et Pitcairn. Et sur la première de ces îles se trouve l'un des personnage clé de cette histoire : l'arbre à pain. Ce chapitre se propose de vous présenter ces 3 éléments, ainsi que les 44 membres d'équipage de la Bounty :

L'équipage de la Bounty est composé de 44 hommes, dont un presque aveugle. Sur cette page, les biographies des deux personnages principaux, William Bligh et Christian Fletcher, sont décrites plus précisément. Les autres acteurs de cette extraordinaire histoire sont également mentionnés ici, mais de façon plus succincte. Ils ont été répartis en trois groupes suivant le destin qui a été le leur après la mutinerie : mutins actifs, marins forcés à rester sur la Bounty et marins embarqués sur la chaloupe.


William Bligh

Né en 1754, ou en 1753 selon les sources dans une modeste famille des Cornouailles. Il débuta dans la marine marchande au bas de l'échelle à l'âge de 7 ans. A 16 ans il intégra la Royal Navy avec le grade de maître principal. Il était maître d'équipage lors du dernier voyage de Cook à Tahiti sur la Resolution (1772-1774). Il y reçut son brevet de lieutenant. Après avoir mené des relevés hydrographiques et participé à plusieurs batailles, à 33 ans, au grade de capitaine il reçoit le commandement de la Bounty grâce à l'intervention de Sir Joseph Banks.

Il est considéré par ses pairs comme étant un excellent navigateur. Mais son tempérament irascible, ses manières impérieuses amènent l'équipage de la Bounty à se révolter. Il est abandonné sur une chaloupe avec une partie de ses fidèles. Ce sont ses indéniables qualités de marin qui lui permirent de réaliser l'exploit de parcourir 4 000 milles nautiques sur une chaloupe de 7 mètres avec 18 hommes.
Bligh, réhabilité par l'Amirauté, eut l'occasion de terminer la tâche qui lui avait été confiée avec la Bounty. En 1791, il reçut le commandement de la frégate La Providence afin de retourner à Tahiti pour ramener enfin ! des plants d'arbres à pain dans les colonies. Cette fois-ci le succès fut au rendez-vous, bien que l'arbre à pain n'ait pas pu être acclimaté en Jamaïque et que les esclaves n'en voulaient pas aux Antilles, lui préférant la banane.

Il eut par la suite le commandement de plusieurs navires de guerres, combattît avec Nelson - dont il reçoit les félicitations - et il fut élu membre de la Royal Society. En 1805 il fut nommé gouverneur des Nouvelles-Galles du sud, Australie, mais fut déposé en 1808 à cause de son caractère et des offenses à ses subordonnés encore ! et emprisonné durant 2 ans par le commandant de la garnison. Libéré, il reçu le grade de contre-amiral en 1811, puis vice-amiral en 1814.
Il est mort à Londres le 7 décembre 1817, à l'âge de 63 ans.

Dans de nombreux films et romans Bligh est montré froid, cruel et tyrannique. Mais il ne devait probablement pas l'être plus que les autres capitaines de l'époque. Par contre sa traversée en chaloupe fait de lui un marin hors pair !


Christian Fletcher

Christian Fletcher est probablement né en 1764 en Angleterre. Il avait déjà servi durant de nombreuses années dans la Royal Navy avant de devenir Lieutenant sur la Bounty en 1787.
Le matin du 28 avril 1789, à la tête de 25 marins et officiers, il prend le contrôle de la Bounty. Pour échapper à la pendaison, Fletcher et les mutins les plus impliqués dans la mutinerie décident de s'établir sur l'île de Pitcairn, loin de toutes routes maritimes.
Sur Pitcairn, Fletcher se mariera à une tahitienne appelée Mauatua.

Il existe plusieurs versions de la mort de Fletcher. D'après Adams, le dernier survivant des mutins sur Pitcairn, Fletcher aurait été tué par les tahitiens installés avec eux sur Pitcairn, au cours d'une révolte sanglante. Une autre version présente Fletcher s'échappant de l'île de Pitcairn et rejoignant secrètement l'Angleterre, où, après avoir visité de la famille, il aurait mystérieusement disparu.
Une troisième version le trouve assassiné lors d'un combat pour une femme.
Quelques soient les versions relatives à sa mort, son décès peut être daté du début des années 1790.


Les mutins de Pitcairn

Les mutins établis sur l'île de Pitcairn sont au nombre de 8, sans compter Fletcher :

Matthew Quintal - 21 ans, matelot - incendiaire de la Bounty, devenu fou, tué par Adams et Young William
McCoy - 25 ans, matelot - introduit l'alcool sur Pitcairn, devenu alcoolique il se jette d'une falaise
Isaac Martin - 30 ans, second charpentier - fouetté pour avoir tué un tahitien, tué sur Pitcairn par les tahitiens
John Mills - 38 ans, second canonnier - tué sur Pitcairn par les tahitiens
Alexander Smith - 20 ans, matelot -
John Adams ultime survivant, patriarche de la communauté de Pitcairn
John Williams - 26 ans, matelot - forgeron de Pitcairn, tué sur Pitcairn par les tahitiens
Edward Young - 21 ans, aspirant - meilleur ami de Fletcher, mort d'asthme sur Pitcairn
William Brown - 27 ans, aide botaniste - tué sur Pitcairn par les tahitiens

Les marins restés à Tahiti

Les marins restés à Tahiti sont au nombre de 16, dont 9 mutins et 7 marins loyaux à Bligh. La présentation est répartie en trois groupes : les marins morts à Tahiti, les marins morts lors du naufrage de la Pandora et les hommes jugés à Londres :

James Churchill - 28 ans, maître d'armes - mutin, déserteur à Tahiti, repris et fouetté, tué par Thompson
Matthew Thompson - 37 ans, matelot - mutin, violent, tué par les tahitiens
Henry Hillbrant - 24 ans, tonnelier - mutin, mort lors du naufrage de la Pandora
Richard Skinner - 22 ans, serviteur du second - mutin, mort lors du naufrage de la Pandora
George Stewart - 21 ans, aspirant - loyal, mort lors du naufrage de la Pandora
John Sumner - 22 ans, matelot - mutin, mort lors du naufrage de la Pandora
Michael Byrn - 28 ans, matelot (aveugle) - loyal, acquitté par la cour martiale
Joseph Coleman - 36 ans, armurier - loyal, acquitté par la cour martiale
Thomas McIntosh - 28 ans, ouvrier charpentier - loyal, acquitté par la cour martiale
Charles Norman - 26 ans, second charpentier - loyal, acquitté par la cour martiale
Peter Heywood - 15 ans, aspirant - loyal, gracié par le roi
James Morrison - 27 ans, second maître d'équipage - loyal, gracié par le roi
William Musprat - 27 ans, steward du commandant-mutin, déserteur à Tahiti, repris et fouetté, gracié par le roi
Thomas Burkett - 25 ans, second maître canonnier - mutin, condamné à la pendaison
Thomas Ellison - 17 ans, matelot - mutin, condamné à la pendaison
John Millward - 21 ans, matelot - mutin, déserteur à Tahiti, repris et fouetté, condamné à la pendaison


Les naufragés de la chaloupe

Les hommes embarqués sur la chaloupe sont au nombre de 18, sans compter Bligh. Sept de ces marins ne reverrons jamais l'Angleterre.

William Elphinstone - 36 ans, troisième officier - mort à Timor des suites des privations
John Norton - 34 ans, second maître timonier - tué sur Tofoa par les indigènes
Peter Linkletter - 30 ans, second maître timonier - mort à Timor des suites des privations
Thomas Hall - 38 ans, cuisinier du bord - mort à Timor des suites des privations
Robert Lamb - 21 ans, boucher - mort durant le retour vers l'Angleterre des suites des privations
Thomas Ledward - ? ans, chirurgien assistant - mort durant le retour vers l'Angleterre lors d'un naufrage
David Nelson - ? ans, Botaniste - mort à Timor des suites des privations
John Fryer - 33 ans, second - peu apprécié de Bligh, en conflit avec lui sur la chaloupe
William Peckover - 40 ans, canonnier chef - servira sur d'autres vaisseaux après son retour
William Cole - ? ans, maître d'équipage - à tenté de raisonner Fletcher
Thomas Hayward - 20 ans, aspirant - promu lieutenant sur la Pandora pour rechercher les mutins
John Hallet - 15 ans, aspirant - promu lieutenant sur la Pandora pour rechercher les mutins
Robert Tinkler - 15 ans, aspirant - servira sur d'autres vaisseaux après son retour
William Purcill - ? ans, charpentier - servira sur d'autres vaisseaux après son retour
Georges Simpson - 27 ans, aide second maître - avait déjà servi avec Bligh
Lawrence Labogue - 39 ans, voilier - marin sans histoires
John Smith - 36 ans, cuisinier du commandant - continuera à servir Bligh après son retour
John Samuel - 26 ans, écrivain - durant la mutinerie récupère les papiers qui sauveront Bligh lors du procès

Morts avant la mutinerie

Deux hommes embarqués sur la Bounty étaient morts avant la mutinerie :
Jacques Valentin - 28 ans, matelot - mort de fièvre durant le voyage aller pour Tahiti
John Huggan - ? ans, chirurgien - alcoolique, mort à Tahiti durant la récolte des arbres à pain
Sir Joseph Banks (1743-1820)

Lors du 1er voyage du capitaine Cook, il dirigea l'équipe de naturalistes attachés à l'Endeavour. A la suite des expéditions et des travaux scientifiques qu'il réalisa, il fut anobli. Il occupa la présidence de la Royal Society, qui est l'équivalent de l'académie des sciences et conserva tout au long de son existence un intérêt prononcé pour les voyages d'exploration. William Bligh était l'ami et le protégé de ce grand savant.


***********************************
Arbre à Pain

L'arbre à pain est un personnage clef de l'histoire de la Bounty. Son nom tahitien est 'Uru, bien plus exotique que son nom scientifique : Artocarpus altilis. Il est également connu sous le nom de Jacquier.

Origine : Le fruit de cet arbre d'origine indo-malaise constituait la base de l'alimentation tahitienne avant l'arrivée des européens. Son fruit était consommé frais ou fermenté.

Utilisation : L'arbre lui même était exploité : sa sève pour piéger les oiseaux ou calfater les pirogues (mélangées à la bourre de coco), l'écorce donnait le tapa (utilisé pour confectionner des étoffes pour les vêtements), son tronc servait pour les pirogues, et ses feuilles pour emballer le poisson. On le trouvait aussi comme constituant de certains médicaments…

Recette : L'uru est cuit sur un feu de bois. Lorsque la peau est noire on ouvre le fruit avec un fendoir, on enlève la partie centrale non comestible. La pulpe farineuse est battue tout en étant maintenue humide pour obtenir une pâte qui, après avoir subi une fermentation de quelques jours, est cuite dans le four tahitien typique (ahima'a), comme du pain. Le fruit est également utilisé comme une patate, en salade.

L'arbre à pain a été introduit dans les Antilles par William Bligh lui même lors de son deuxième voyage.
Le fruit atteint sa maturité vers le mois de juillet.


Il existe prés de 40 variétés d'arbre à pain.

Pour la prononciation en Polynésien
Le e se prononce é
le i se prononce séparemment ex : maire = maÏré
Ma'ohi : variété la plus répandue à chair blanche,
Maire : petit fruit à la pulpe jaune pâle,
Huero : fruit à la peau verte,
Rare autia : une des meilleures variétés, autrefois réservée aux chefs,
Paea : gros fruit à la pulpe jaune,
Puero : peau jaune, chair très appréciée.

William Bligh et l'Uru : un total de 1015 plants d'arbre à pain seront conditionnés et embarqués à bord de la Bounty, 68 seront embarqués dans des petits paniers protecteurs utilisés par les botanistes du XVIIIe.

En 1792, William Bligh revient à Tahiti sur une autre frégate, baptisée " La Providence ". Il vient terminer la mission de la Bounty : collecter des plants d'arbre à pain en vue de leur acclimatation dans les colonies anglaises. La première partie de la mission fut réussie : les plants furent récupérés et amenés en Jamaïque et aux Antilles. Cependant le climat de la Jamaïque ne permit pas d'acclimater les arbres à pain. Quant aux arbres plantés aux Antilles, ils purent s'acclimater, mais les esclaves auxquels ils étaient destinés refusèrent toujours d'en manger : ils n'en appréciaient pas le goût.
L'île de Pitcairn qui devait constituer pour les mutins un refuge est devenue leur tombeau...
Aujourd'hui de nombreux pitcairniens sont des descendants en ligne directe des révoltés de la Bounty...

Géographie
Pitcairn est la principale île d'un groupe de quatre îles d'origine volcanique : Pitcairn 4.6 km2, Henderson 31.1 km2, Ducie 3.8 Km2 plus une lagune de 4.4 km2, et Oeno 5.1 km2.
Ces trois dernières îles sont inhabitées. Pitcairn est située à 2 200 km de Tahiti, en plein océan Pacifique sud, à mi-distance entre l'Amérique du sud et l'Australie.
Elle est entourée de falaises abruptes de 200 à 300 mètres de hauteur.


Histoire de Pitcairn, par date.

Il y a longtemps (époque indéterminée) l'île était peuplée de polynésiens (vestiges d'art),
1767 = découverte (déserte) par le navigateur britannique Carteret, mal positionnée sur les cartes,
1790 = (23 jan.) débarquement des mutins de la Bounty accompagnés de tahitiens,
1808 = découverte par le baleinier américain Topaz de la petite communauté constituée par les descendants des mutinés,
1829 = mort de John Adams, dernier survivant des révoltés de la Bounty, 1831 = en raison de la surpopulation de l'île, transfert d'une partie des habitants vers Tahiti,
1832 = retour des émigrés sur Pitcairn,
1838 = l'île devient colonie Britannique,
1839 = l'île est rattachée officiellement à la couronne Britannique,
1856 = 2ème vague d'émigration : 194 habitants sont transférés sur l'île de Norfolk,
1858 = retour de 16 émigrants,
1863 = retour de 30 émigrants,
1897 = l'île devient établissement Britannique,
1902 = annexion des îles Henderson, Ducie et Oeno,
1952 = l'île passe sous gouvernement des îles Fidji,
1970 = l'île est placée sous l'autorité d'un gouverneur désigné par le Haut Commandement de Nouvelle-Zélande.

Aujourd'hui l'île de Pitcairn est colonie britannique. Un conseil de 10 membres préside aux destinées de la population. Les pitcairniens ont conservés une partie des lois instituées par John Adams, la répartition des terres est celle établie par C. Fletcher en 1790, les habitants ne paient pas d'impôts.
La population de Pitcairn, estimation 1991 = 61 âmes constitue le plus petit groupement humain du monde ayant son propre statut constitutionnel.
L'économie de l'île est tournée vers la pêche, les timbres-poste, les fruits et légumes, l'artisanat.
L'île importe de la farine, du sucre, des conserves et des tissus. La capitale est Adamstown, la langue est un anglais mélangé de tahitien.


Norfolk

L'île de Norfolk sur laquelle de nombreux Pitcairniens ont émigrés en 1856 est située à 1 900 km au nord est de Sydney, Australie. D'une superficie de 34 km2, elle abrite 2 000 habitants dont beaucoup sont issus des immigrants de Pitcairn. Rattachée à l'Australie en 1914, elle acquiert son autonomie partielle en 1978.

Dans la langue de Shakespeare, "Bounty" signifie générosité... Et l'équipage de ce navire pourrait sans aucun doute témoigner de l'extrême générosité de son commandant concernant les distributions de coups du "chat à neuf queues", autrement dit, le fouet... Mais, si l'histoire de la mutinerie de son équipage est célèbre, peu de personnes connaissent les détails de sa naissance, et notamment que la Bounty n'était pas la Bounty aux premiers jours de son existence...

On peut encore voir des gravures présentant le navire de la Bounty, tel qu'il fut conçu au XVIIIe siècle, mais aussi avec ses deux répliques, construites pour les besoins du cinéma et qui sont toujours à flot de nos jours.


La Bounty : reconstruction, aménagements

La Bethia est une frégate de charge de 250 tonneaux construite en 1783, utilisée comme charbonnier, et rachetée en mai 1787 par la Royal Navy pour la somme de 2600 £. Elle est renommée " HMS Bounty " le 8 juin 1787 les superstitieux ne manqueront pas de noter que le fait de changer le nom d'un navire porte malheur…. Le 16 août William Bligh est nommé commandant de la Bounty.

La Bounty est sortie des chantiers de Deptford le 3 septembre 1787. Cette frégate a vu ses 3 mâts raccourcis et son lest allégé sur les ordres de Bligh afin de pouvoir affronter le cap Horn. Les mensurations de la Bounty sont les suivantes : longueur = 26 m, maître bau = 7,60 m, tirant d'eau = 3,50 m, déplacement = 215 tonnes.
La Bounty est donc une petite frégate : en comparaison le navire du capitaine Cook L'Endeavour déplaçait 370 tonnes...

La Bounty est aménagée spécialement pour mener à bien sa mission : les cabines arrières sont remplacées par un faux pont destiné à héberger les plants d'arbre à pain. Le plancher est doublé de plomb afin de permettre l'arrosage des plants sans inonder le bâtiment et équipé de tuyaux permettant de récupérer, pour la recycler, l'eau d'arrosage des arbres à pain


La Bounty : aspect extérieur, couleurs

Un consensus large se dessine pour les couleurs du navire et de plus il est sûr que la coque de la Bounty était doublée de plaque de cuivre.

La Bounty : le voyage

La Bounty embarque pour ce voyage 44 marins. Elle appareille le 23 décembre 1787. Elle luttera contre les éléments déchaînés durant un mois face au cap Horn, du 23 mars 1788 au 21 avril 1788. Elle abandonnera pour finalement passer le cap de Bonne Espérance. Elle relâchera un mois, du 24 mai au 28 juin afin de procéder à quelques réparations et pour ravitailler. Le 26 octobre 1788 marque l'arrivée à Tahiti, qu'elle quitte le 4 avril 1789. Le 29 avril 1789, une mutinerie menée par Christian Fletcher la prive de son commandant abandonné avec 18 de ses fidèles dans la chaloupe. Elle sombrera, vidée et à demi brûlée par les mutins, sur les rochers de l'île de Pitcairn le 23 janvier 1790.

Aujourd'hui un musée sur l'île de Pitcairn abrite quelques restes du navire dont l'ancre est exposée devant le bureau de poste...


Pour les amateurs de vieiux films

http://youtu.be/OSv7dY0yxRI Dans le sillage du Bounty noir et blanc
http://youtu.be/MEmZ_A0UTrA les révoltés de la Bounty 1962 avec Marlon Brando
http://youtu.be/G8JP59nU4-k le Bounty Mel Gibbons 1984






Attacher un fichier:



jpg  mutiny_hms_bounty.jpg (187.21 KB)
3_517cf90f0a451.jpg 551X419 px

jpg  torture-methods01.jpg (61.13 KB)
3_517cf958d6bb3.jpg 610X405 px

jpg  1960-smith-rhuland-shipyard-tallship--14.jpg (75.40 KB)
3_517cf97bdc4c7.jpg 597X400 px

jpg  plan_FC_bounty.jpg (59.93 KB)
3_517cf99eb8242.jpg 640X526 px

jpg  carte_pitcairn.jpg (40.22 KB)
3_517cf9c89b163.jpg 627X592 px

jpg  arrimage_canon.jpg (34.73 KB)
3_517cf9e5d26ab.jpg 619X240 px

jpg  plan_stair_coque.jpg (47.23 KB)
3_517cf9facbd33.jpg 640X547 px

jpg  bounty.jpg (23.28 KB)
3_517cfa0e9759a.jpg 480X290 px

jpg  1197338839_850215_0000000000_noticia_normal.jpg (37.00 KB)
3_517cfa202c748.jpg 456X620 px

jpg  vig.jpg (32.98 KB)
3_517cfa37b3af3.jpg 500X335 px

jpg  chaloupe_en_mer.jpg (20.14 KB)
3_517cfa6ba3f15.jpg 301X194 px

jpg  carte_Tahiti_XXe.jpg (29.89 KB)
3_517cfadf850fe.jpg 598X451 px

jpg  entrepont.jpg (33.58 KB)
3_517cfaf6ba80e.jpg 635X221 px

Posté le : 28/04/2013 12:31
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


La tradition du muguet
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Le muguet du premier Mai



Cette tradition fête cette année ces 451 printemps, nous la devons à Charles IX.


Muguet en Mai : tous les 1er Mai, la fête du travail est toujours accompagnée d'une belle fleur qui symbolise le printemps : le muguet. Le muguet est une magnifique fleur qui ravit tous ceux et toutes celles qui la reçoivent. Le muguet au mois de mai, un dossier et une enquête sur les origines de cette coutume et sur le business du muguet ...

le Muguet en Mai : Historique de la coutume !

le muguet une fleur de mai

En 1561, le roi Charles IX a décidé d'offrir des muguets aux dames de la cour en guise de porte-bonheur. Grâce à cet acte royal, la tradition est née car les habitants du palais ainsi que les paysans ont également choisi d'en offrir à leur entourage. Le muguet, appelé également lys des vallées, est planté en Europe depuis le Moyen Age. En effet, la plante à clochettes est d'origine japonaise. Les celtes le considéraient comme « porte-bonheur » .

Au delà des croyances Européennes, le muguet a toujours symbolisé le printemps et le beau temps. La jolie fleur à clochettes et qui sent bon protège les personnes que l'on aime, et à qui on l'a offerte, jusqu'au prochain 1er Mai. La plante est également associée aux rencontres amoureuses. Il est à savoir que les fleurs du muguet, qui sont blanches au printemps, sont rouges en été. Ceci est le signe de la fraîcheur et d'innocence, le printemps est synonyme de renaissance et des amours naissants.

Ainsi, en Europe, à l'époque de la sa floraison, étaient organisés les bals du muguet. Les jeunes filles à marier s'habillaient en blanc pour aller à la rencontre des jeunes hommes célibataires. Ces derniers ornaient un brin de muguet sur leur boutonnière. Les jeunes avaient, ce que l'on appellera aujourd'hui « la permission de minuit » et s'amusaient avec les débuts des beaux temps. Avant de l'offrir, sachez qu'il est préférable de cueillir des muguets au niveau de leurs tiges puisque les arracher avec leurs racines serait empêcher la plante de faire des fleurs l'année suivante.

le Muguet : une Fleur magnifique, mais Fragile !

une fleur de muguet
Et comment se présente le travail du muguet alors ? En fait, cette fleur à petites clochettes blanches est vraiment délicate et difficile à travailler. Pendant les deux premières années, aucune récolte n'est possible. Le muguet ne peut fleurir que dans sa troisième ou quatrième année, voire même la cinquième. Fréquemment dans les régions où la plantation du muguet est importante, la culture se fait sous châssis. Cette race s'appelle « Grandiflora ».

D'autres peuvent être cultivés sous serre, ce qui est moins fréquent, ils s'appellent « Muguets fortins ». Tout est calculé pour que le muguet ne fleurisse ni trop en avance, ni trop en retard. La fleur à clochettes est programmé pour être sur le marché le 1er Mai, ni avant, ni après. Si les maraîchers du muguet s'aperçoivent que la fleur fleurit trop vite, ils couvrent et aèrent les plantes. Ainsi, ces dernières vont ralentir dans leur croissance. Tout est bon pour les cacher du soleil, que ce soient des paillassons ou des planches. Il y a même des fois où mettre de la glace sur le châssis est nécessaire.

Si la plante persiste encore à continuer sa croissance, les glaces sont mis sous les châssis, vraiment à côté de la fleur. Pour réaliser le travail, plusieurs ouvriers maraîchers sont indispensables. Puisque la plante est fragile, une présence humaine s'avère incontournable. Le muguet a besoin de beaucoup d'attention, mais le « porte-bonheur » du 1er Mai, ainsi que la beauté de la plante, en vaut la peine !

Les maraîchers, les ouvriers du muguet ...

bouquet de muguet
Les maraîchers du muguet commencent leur saison courant octobre. Pendant trois mois à peu près, le gros du travail consiste à trier les racines du muguet. Il faut en effet différencier les plants, qui sont destinés à être gardés pour l'année prochaine, des griffes, qui peuvent fleurir pour le 1er Mai de la saison en cours. Les maraîchers doivent être polyvalents, et il n'y a pas de différenciation entre l'homme et de la femme. Les ouvriers de la terre, un jour, peuvent faire du tri des racines, et se retrouver le lendemain au lavage. Résister au froid et à l'eau reste le principal atout pour finir son contrat dans la bonne santé. Ils peuvent également être dehors, dans les champs, soit à planter, soit à arracher les racines.

Courant janvier et février, le froid peut très vite affaiblir, raison pour laquelle il leur faut une vraie résistance au froid. Vers la fin du mois de février et au mois de Mars, les maraîchers s'activent à mettre les bâches pour couvrir les muguets, pour qu'ils soient à l'abri du vent. Les plantes vont grandir et fleurir tranquillement.

Entre temps, les petits pots, dans lesquels d'autres racines vont être mises, font l'objet d'un travail à la chaîne très intense. Le nombre de petits pots dépend des commandes que les patrons ont reçues. Jusqu'au 15 Avril à peu près, le rythme est un peu plus calme car la fleur est en train de grandir et il faut juste vérifier si n'a besoin de rien et si elle pousse correctement. Le plus gros du travail se situe entre le 15 et le 31 Avril, le moment de la cueillette.

Toutes les fleurs doivent être cueillies avant la fin Avril pour être disponibles le 1er Mai. Vaillants et courageux, les maraîchers n'abandonnent pas et sont bien conscients de l'enjeu. Et enfin, le 1er Mai, nous avons tous nos bouquets de muguets dans nos magasins. Ne sont pas t-elles admirables les fées des clochettes ?


Liens:


http://youtu.be/93Jm6OQYZVU Francis Lemarque Le temps du muguet
http://youtu.be/heRlEiWUneM Yvan Rebroff le temps du muguet
http://youtu.be/BcqIIhzYpKI Tout ça parce qu'au bois de Chaville y'avait du muguet
http://gauterdo.com/ref/tt/tout.ca.parce.qu.au.bois.html Piere Destailles
http://youtu.be/_gUToHvv8rI j'ai ratissé large et j'ai trouvé ça
http://youtu.be/mU5J4y5Nt-k et ça

Attacher un fichier:



jpg  Bouquet-de-muguet.JPG (264.90 KB)
3_517cf61176fcb.jpg 1936X1296 px

jpg  Muguet porte bonheur.jpg (152.03 KB)
3_517cf6275700a.jpg 1600X1201 px

gif  muguet-bouquet-plastique.gif (126.54 KB)
3_517cf637384c6.gif 445X337 px

jpg  _1_a0235.jpg (109.92 KB)
3_517cf6497695e.jpg 800X600 px

jpg  75247419.jpg (33.51 KB)
3_517cf671e189c.jpg 448X336 px

jpg  téléchargement (1).jpg (9.23 KB)
3_517cf685a4485.jpg 300X168 px

Posté le : 28/04/2013 12:14
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Histoire du premier Mai
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57687
Hors Ligne
Histoire du Premier Mai


Le 1er mai est le seul jour férié et chômé reconnu par notre code du travail, mais combien, parmi nous, se rappellent de l’origine de cette fête ? On sait que le premier mai est la fête du travail, mais d’où vient-elle ? Voici un petit historique de cette fête...

Parmi ceux qui continuent à défiler chaque 1er mai, combien savent qu’ils commémorent en fait, la grève sanglante du 3 mai 1886 aux usines McCormick, à Chicago, pour l’instauration de la journée de huit heures, et le meeting de protestation qui s’ensuivit le lendemain à Haymarket au cours duquel une bombe tua huit policiers.

Tout commence réellement en 1886, à Chicago. Les travailleurs passent alors 14 à 16 heures par jour, 6 jours par semaine, sur leur machine. Les conditions de vie sont déplorables, les ouvriers dorment ou ils peuvent, quelquefois dans les couloirs même des usines et la nourriture est insuffisante.
Depuis quelques temps déjà, l’American Fédération of Labor, syndicat ouvrier, réclame l’application d’une journée de travail de 8 heures, 6 jours par semaine. Le patronat refuse, bien évidemment d’octroyer cet avantage.
La presse à la solde du patronat écrit même, à propos des revendications des salariés et de leurs meneurs les travailleurs doivent être guéris de leur orgueil et être réduits au rôle de machine humaines et la prison et les travaux forcés sont les seules solutions possible de la question sociale.
Il faut espérer que l’usage en deviendra général Chicago Times.

Le 1er mai, une grande manifestation est organisée, rassemblant 200 000 manifestants sur la revendication d’une journée de travail de 8 heures. La date n’est pas choisie au hasard, c’est le jour du renouvèlement des contrats de travail ! Une partie de ces manifestant obtiendra satisfaction, mais pas tous.

Devant la détermination des ouvriers et l’expansion du mouvement syndical, le patronat et le gouvernement décidèrent d’adopter des mesures de répression plus expéditives. La fameuse affaire de Haymarket à Chicago, événement dramatique et marquant pour le mouvement ouvrier international, a inauguré une ère nouvelle de répression et de résistance.

1er mai 1886 ; succès maximal de la mobilisation. En dépit des avertissements haineux et des prédictions alarmistes de la presse bourgeoise, aucune émeute n’éclata, aucune atteinte à la propriété n’eut lieu et la manifestation pacifique des travailleurs ne se transforma nullement en révolution. Par ce beau samedi ensoleillé, les fabriques, les usines, les entrepôts furent désertés. Dans leurs plus beaux vêtements, les ouvriers de Chicago, accompagnés par leur famille, défilèrent par milliers dans les rues, sous les yeux sidérés de la police, de l’armée et des gardes privés prêts à intervenir au moindre trouble. La manifestation de solidarité se déroula sans encombre et s’acheva sur les bords du lac Michigan, où les principaux orateurs, parmi lesquels Albert Parsons et August Spies, prirent la parole devant la foule. Dans la seule ville de Chicago, 80 000 ouvriers participèrent à la manifestation et, dans tout le pays, le 1er mai eut le même retentissement et fut suivi avec le même enthousiasme.

La colère enfle et, le lendemain, les manifestants sont 340 000 ! L’appel à la manifestation précise que les armes ne sont pas admises.
Toutefois, dans la foule, certains agitateurs, des détectives embauchés par les patrons, viennent semer le trouble. Un coup de feu part dans la foule, sans victime. C’est l’occasion, pour la police, bien armée, elle, d’ouvrir le feu sur les manifestants, faisant 6 morts et une cinquantaine de blessés.
Le trois mai, à l’appel des anarchistes, une nouvelle manifestation est organisée. Alors que celle-ci, toujours infiltrée d’agitateurs, touche à sa fin et qu’il ne reste plus que 200 manifestants, la police charge la tribune ou se trouvent les orateurs.
Une bombe explose, faisant 17 morts, dont 7 dans les rangs de la police. Les organisateurs de la manifestation sont alors arrêtés et, sans aucune preuve de leur participation à l’attentat, 5 seront condamnés à mort et 3 à la prison à perpétuité. Un des juré dira, à propos de la sentence rendue sans preuve : on les pendra quand même ! Ce sont des hommes trop décidés, trop intelligents, trop dangereux pour nos privilèges !. Les 5 seront pendus et les 3... graciés en 1893 !

Le lundi suivant, 3 mai, le mouvement de grève continua et beaucoup d’ouvriers se joignirent aux grévistes du 1er mai, paralysant ainsi l’économie de la ville de Chicago. La violence des forces de l’ordre, contenue durant la journée du samedi, allait éclater devant les grilles d’une usine de machines et outils agricoles, la McCormick Harvester Works, aujourd’hui International Harvester Corporation. Ripostant à la journée de grève du 1er mai par un lock- out massif, le patronat de cette usine avait remplacé ses employés par 300 briseurs de grève. A la sortie, ceux- ci furent pris à parti par les grévistes. Brusquement, la police chargea l’arme au poing. Les grévistes tentèrent alors de se disperser, mais les policiers, sans doute déçus et exaspérés par le caractère pacifique des manifestants du 1er mai, tirèrent sur la foule, abattant six hommes alors qu’ils s’enfuyaient. Les organisateurs de la journée du 1er mai virent dans ce massacre un fait honteux et inacceptable qu’il fallait dénoncer publiquement. Une manifestation fut décidée pour la soirée du lendemain sur la place de Haymarket, non loin d’un des commissariats de police de Chicago. Cette soirée de protestation contre les brutalités policières se déroula sans heurt, les orateurs se succédant devant une foule calme. Vers la fin de la manifestation, alors que les principaux orateurs avaient déjà quitté la place, 180 policiers, la matraque à la main, firent irruption parmi les manifestants, les enjoignant de se retirer immédiatement, ce à quoi Sam Fielden, un des organisateurs, eut le temps de répliquer que la foule était paisible. Une bombe explosa alors au milieu des policiers et ce fut la panique. Les policiers, dont un fut tué et sept blessés, firent feu et la foule se rua dans toutes les directions pour échapper à la fusillade.

Du côté des manifestants, le bilan fut également lourd, un mort et de très nombreux blessés. On ne retrouva jamais le lanceur de bombe, peut- être un provocateur. Cependant, les autorités ne prêtèrent aucun crédit à cette version des faits. La situation, à leurs yeux, ne comportait aucune énigme, les responsables étaient connus : les anarchistes. Non contents d’inspirer les mouvements de grève des jours précédents et de semer le trouble en incitant les ouvriers à manifester sur la place de Haymarket, ils s’attaquaient directement aux forces de l’ordre. Les autorités de vaient donc réagir vite et frapper à la tête du mouvement pour endiguer une révolte qui mettait tout le système en péril.

Les représentants du mouvement ouvrier de Chicago, Albert Parsons, August Spies, Michael Schwab, George Engel, Adolph Fischer, Samuel Fielden et Louis Lingg furent arrêtés, jugés et condamnés à être pendus, sans aucune preuve de leur culpabilité. Parsons, Spies, Fischer, Engel furent exécutés, Fielden et Schwab réclamèrent la clémence et virent leur condamnation commuée en peine d’emprisonnement à vie. Quant à Lingg, dont la mort reste un mystère qui n’a toujours pas été éclairci, il se serait suicidé dans sa cellule. Le procès des martyrs de Chicago a inauguré le règne de la terreur pour le mouvement ouvrier dans tout les Etats-Unis. Le 1er mai 1886 ainsi que les événements dramatiques qui ont secoué le mouvement ou vrier américain sont à l’origine de la célébration de la Fête du Travail, jour chômé et réservé aux manifestations des travailleurs. Comme, plus tard, le cas de Sacco et Vanzetti et l’affaire Rosenberg, le procès des martyrs de Chicago reste un exemple de la justice à la solde des possédants dans l’Amérique capitaliste. Les dernières paroles d’August Spies, à ce propos, sont prophétiques :

« Il viendra un temps où notre silence sera plus puissant que les voix que vous étranglez aujourd’hui »

L'impulsion donnée par lee travailleurs américains va se répandre et gagner l'Europe.
Les débuts du premier mai en France

Paris connut le premier mai 1890 son premier premier mai. Une tradition allait naître, mais, pendant longtemps encore, sa célébration va se faire contre les forces de répression et 1er mai va signifier affrontements, brutalités et sanctions de tous ordres. En 1901, le syndicaliste Pouget propose dans son journal Le Père Peinard : Fixons nous une date et proclamons qu’à partir du jour que nous aurons choisi pour rien au monde nous ne consentirons à faire plus de huit heures !.

Il faudra attendre le 8ème congrès de la CGT, qui se tient à Bourges en septembre 1904, pour que l’idée soit reprise et la date fixée : ce sera le 1er mai 1906 ! Pour préparer cette journée, la CGT entame la première grande campagne de propagande de son histoire : affiches, tracts, papillons, brochures, création de comités d’action pour les 8 heures, articles dans le journal confédéral d’alors, La Voix du Peuple. On y développe toute une argumentation autour de l’idée des 8 heures : moyen pour combattre le chômage, éliminer fatigue et surmenage, supprimer les maladies professionnelles, développer les bibliothèques, élever le niveau culturel des travailleurs, etc.

C’est dans ce climat qu’arrive le 1er mai 1906, qui va être marqué par de violents affrontements avec les forces de police. Dès le matin, Paris est mis en état de siège : soldats et policiers en armes à chaque carrefour, forte concentration de policiers à cheval aux abords de la Bourse du travail, place de la République. La caserne proche a même été aménagée en prison temporaire...

Les divers syndicats ont convoqué leurs adhérents en plusieurs points de la capitale. Un meeting est prévu à la Bourse, mais comme tout le monde ne peut y pénétrer, c’est une manifestation de rue que la police s’efforce de disperser : il y a des charges brutales, des arrestations par centaines. A l’heure du bilan, le soir, on comptera même deux morts. Et il faudra attendre 23 heures pour que les rues de Paris retrouvent leur aspect habituel. Mais les violences continueront pendant plusieurs jours en- core. Les patrons licencieront plus de deux mille travailleurs coupables d’avoir quitté leur travail le 1er mai !

Trois ans plus tard, en 1889, à l’occasion du centenaire de la révolution française, a lieu, à Paris, la IIème internationale socialiste. La revendication principale, lors de cette réunion, est, comme en 86 à Chicago, les 8 heures de travail par jour pour tous. Le 20 juin 1889, il sera décidé d’organiser, tous les ans à la même date une grande manifestation ouvrière reprenant cette revendication. La date du 1er mai, symboliquement, sera retenue comme étant la date de ce grand rassemblement, dans tous les pays, dans toutes les villes ou les ouvriers sont organisés en syndicat. Ainsi, le 1er mai 1890 verra la première manifestation ouvrière portant ces revendications. Les manifestants porteront à la boutonnière un triangle rouge, symbole de la revendication concernant les trois huit : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisirs.

L’année suivante, le 1er mai 1891, en France, à Fourmies dans le nord, la manifestation s’organise.
L’armée, chargée d’encadrer cette manifestation a reçu de nouveaux fusils.
Elle les testera alors sans aucune raison, à bout portant, sur les manifestants, faisant 10 morts, dont 8 de moins de 21 ans âge de la majorité, alors et une ouvrière, Marie Blondeau qui, lors de son enterrement, sera drapée de blanc et aura les bras couverts de fleurs.
Elle deviendra le symbole de cette manifestation et de la répression aveugle et injustifiée et on portera, après elle, une fleur d’églantine à la boutonnière lors des 1er mai en souvenir de son martyr, fleur cintrée d’un ruban rouge rappelant la revendication des trois/huit.
En 1907, cette fleur d’églantine sera remplacée par le brin de muguet, symbole du renouveau.


La revendication des huits heures sera l’une des plus fondamentales de la CGT. Cette revendication est toujours d’actualité : patronat et gouvernement veulent rallonger la durée du travail...
En 1919, soit 29 ans après la première manifestation du 1er mai, les salariés obtiendrons enfin satisfaction et la semaine de 48 heures, c'est à dire six fois huit heures hebdomadaires sera votée par le gouvernement.
La tradition du défilé du 1er mai étant maintenant bien ancrée, cette date sera maintenue comme un jour revendicatif, porteur des désirs des ouvriers.

1920, en Russie, le 1er mai devient, sous l’impulsion de Lénine, un jour chômé.

Le premier mai 1936 sera un jour important et particulièrement suivit.
Il précèdera de deux jours la victoire au deuxième tour des élections législatives du front populaire, portant Léon Blum au pouvoir.

Toutefois, le 1er mai n’est toujours pas officiellement reconnu. Il n’est toujours qu’un jour de grève. Paradoxe, il faudra attendre 1941, sous le gouvernement de Pétain, pour que le jour du 1er mai devienne officiellement le jour de la fête du travail et de la concorde sociale, donc un jour chômé mais non payé.
Le gouvernement de Philippe Pétain a alors à cœur de rallier les ouvriers à sa cause. De plus, et ils ne se priveront pas de le fêter aussi, le 1er mai est alors aussi le jour de la Saint Philippe... maintenant déplacé au 3 mai.

A la libération, c’est un communiste, alors ministre du travail, Ambroise Croizat, qui sur proposition d’un député socialiste Daniel Mayer, mettra en place, en 1947, un jour férié et payé, tel qu’il apparait dans notre code du travail.

En 1957, les manifestations seront interdites le 1er mai pour cause de guerre indochinoise et il faudra attendre 1968 pour retrouver ces grands rassemblements populaires.

Voilà, rapidement, ce qu’est le 1er mai ! Il convient d’ajouter que si, en Afrique, le 1er mai est une fête importante, plus encore que la fête nationale, il n’en est pas le cas partout.
Les USA, pourtant à l’origine de notre 1er mai, fêtent le travail le 1er lundi de septembre, ayant pour origine officielle une grève des cheminots à Kensington en 1894 pendant laquelle l’armée a fait trois morts. En fait, il s’agissait, pour les syndicats réformistes américains de ne pas s’aligner sur le mouvement mondial, trop entaché de marxisme...

En tous cas, joyeux premier MaI à tous.

**************************************


L'INTERNATIONALE se prononce de la même façon dans toutes les langues

Le Grand espoir : l'unité

L'Internationale est un chant révolutionnaire dont les paroles furent écrites en 1871 par Eugène Pottier et la musique composée par Pierre Degeyter en 1888.
Traduite dans de très nombreuses langues, L'Internationale a été, et est encore, le chant symbole des luttes sociales à travers le monde.
La version russe d'Arkady Yakovlevich Kots a même servi d'hymne national de l'URSS jusqu'en 1944.

Histoire

À l'origine, il s'agit d'un poème à la gloire de l'Internationale ouvrière, écrit par le chansonnier, poète et goguettier Eugène Pottier en juin 1871, en pleine répression de la Commune de Paris.
Suivant la tradition goguettière, L'Internationale de Pottier est à l'origine une chanson nouvelle à chanter sur un air connu. Ici, La Marseillaise, air qui a été utilisé pour quantité de chants revendicatifs et révolutionnaires. L'Internationale est dédiée à l'instituteur anarchiste Gustave Lefrançais.
L'histoire de ce poème et de son auteur est liée à celle des goguettes.
En 1883, Eugène Pottier présente une chanson au concours de la célèbre goguette de la Lice chansonnière et remporte la médaille d'argent.
Il retrouve à cette occasion le chansonnier Gustave Nadaud qu'il a croisé en 1848 et à qui il avait alors fait une forte impression.
Grâce à ces retrouvailles, une cinquantaine de chansons de Pottier sont publiées pour la première fois en 1884 et sauvées de l'oubli par Nadaud qui admire beaucoup son talent poétique tout en étant très loin de partager ses opinions politiques.
Cette initiative de Nadaud incite les amis politiques de Pottier à publier en 1887 ses Chants révolutionnaires avec une préface de Henri Rochefort. Au nombre de ceux-ci : L'Internationale.
Sans la Lice chansonnière et Nadaud, ce chant révolutionnaire célèbre et les autres œuvres de Pottier seraient aujourd'hui oubliées.
En 1888, un an après la première édition imprimée des paroles, la chorale lilloise du Parti Ouvrier Français demande à un de ses membres, Pierre Degeyter, de composer une musique originale pour L'Internationale. Le 23 juillet 1888, pour la première fois, la chorale de la Lyre des Travailleurs, réunie dans l'estaminet À la Vignette à Lille, interprète le chant de l'Internationale sur l'air nouveau de Degeyter. Sa partition est publiée en 18892.
Les quatre premières mesures , thème et harmonies sont sans doute extraites, vu leurs absolues similitudes, du final de l'opérette " les Bavards" , d'Offenbach, qui avait été créée avec un très grand succès populaire, au théâtre des Bouffes Parisiens, en 1863.
À partir de 1904, L'Internationale, après avoir été utilisée pour le congrès d'Amsterdam de la IIe Internationale, devient l'hymne des travailleurs révolutionnaires qui veulent que le monde change de base, le chant traditionnel le plus célèbre du mouvement ouvrier.
L'Internationale a été traduit dans de nombreuses langues.
Traditionnellement ceux qui la chantent lèvent le bras en fermant le poing.

L'Internationale est chantée par les socialistes dans le sens premier du terme, anarchistes, communistes, mais aussi des partis dits socialistes ou sociaux-démocrates et bien sûr par les syndicats de gauche, ainsi que dans des manifestations populaires.
Ce fut même l'hymne de ralliement de la révolte des étudiants et des travailleurs sur la place Tian'anmen en 1989.
Il fut l'hymne national de l'URSS, dans une version la plupart du temps expurgée du cinquième couplet jusqu'en 1944, et est toujours l'hymne de la majorité des organisations socialistes, anarchistes, marxistes ou communistes.
Dans de nombreux pays d'Europe, ce chant a été illégal durant des années du fait de son image communiste et anarchiste et des idées révolutionnaires dont elle faisait l'apologie.
Plus tard, certains groupes anarchistes utiliseront plus volontiers une adaptation : L'Internationale noire.
Dans le roman de George Orwell La Ferme des animaux, critiquant allégoriquement l'URSS sous couvert de narrer une révolution d'animaux, L'Internationale est parodiée sous le nom de Beasts of England et la révolution ouvrière spoliée par les bolchéviques, comme la modification des textes révolutionnaires par ceux-ci, y est également dénoncée.


Liens
http://youtu.be/s6CX_9oDwwk l'internationale
http://youtu.be/dcXNXKtu8z4 Anglais
http://youtu.be/2OPvWFDzDlA par Toscanini, malgré l'interdiction
http://youtu.be/Xaa7NrcHyD0 Espagnol
http://youtu.be/qm9aYRzCX48 Italien
http://youtu.be/kDwZAtE6yWY Allemand
http://youtu.be/XKTToVgAQlU en Chinois
http://youtu.be/L0td8s6AU_A Japonais
http://youtu.be/2H5sxLrt-xY Corée (on écoute, ce n'est plus le chant du peuple, mais pour le peuple)
http://youtu.be/i5VsVGlZJnA Bulgare
http://youtu.be/lwR_1tzUZrA Pologne
http://youtu.be/gPLMWwRn2UM Danemark
http://youtu.be/75kjRooehQU Arabie
http://youtu.be/MzOY43KTxJU Syrie
http://youtu.be/yBGH7CWCHow Portugais
http://youtu.be/FDmSzDtkZYw Cuba
http://youtu.be/MzOY43KTxJU Syrie
http://youtu.be/u8bFsNyqvqw Yiddish
http://youtu.be/K6GVsfOM1XA Zoulou
http://youtu.be/WCQQx5eMzZk meltingpot
Devenu
http://youtu.be/QKTYNknc3C4 Hymne national Russe


Attacher un fichier:



jpg  2012-04-23-002-fdg.jpg (86.72 KB)
3_517cf4399f1f6.jpg 960X960 px

jpg  chapatte-dessin-premier-mai.jpg (62.88 KB)
3_517cf44bae0cd.jpg 550X367 px

jpg  1946.jpg (55.24 KB)
3_517cf4677d250.jpg 372X500 px

jpg  r-1ER-MAI-LIBAN-large570.jpg (51.58 KB)
3_517cf48256c21.jpg 570X238 px

jpg  1mai3fois8.jpg (21.46 KB)
3_517cf4ad200e1.jpg 240X311 px

jpg  premier-mai-manif.jpg (21.03 KB)
3_517cf4ccabd46.jpg 460X491 px

jpg  CharteQuar3.jpg (344.97 KB)
3_517cf7cf89420.jpg 489X378 px

jpg  catalogue1ermai-couv.jpg (188.93 KB)
3_517cf7e4c9f42.jpg 397X397 px

Posté le : 28/04/2013 12:07

Edité par Loriane sur 02-05-2013 00:09:25
Edité par Loriane sur 01-05-2015 10:08:48
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 809 810 811 (812) 813 814 815 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
87 Personne(s) en ligne (68 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 87

Plus ...