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Re: Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre
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Oh que je m'en souviens,du couronnement de la queen !
Elle a été la cause d'une énorme déception, pour moi..
A l'occasion de ce mariage, l'Angleterre ( ou la famille royale, je ne sais plus ) avait mis en vente quelques petits ilots. Je me suis imaginé propriétaire d'une petite ile et j'ai bassiné ma mère pour qu'elle m'en achète une ! Déjà que j'étais toujours en attente de mon petit âne et de son attelage, elle ne pouvait pas tout me refuser.
Je ne l'ai jamais eu, ma petite ile...

Posté le : 02/06/2013 18:45
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Page du 26 Mai 2013. Louise Weiss, Francis Carco, Louis Mandron, Pierre Daninos
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fee etoilee

























Le texte à l'affiche de la semaine :
 
Mère battante de Pabloemma "




Le 26 Mai 1983 meurt  Louise WEISS
Lire ICI



Le 26 Mai 1913 naît Pierre Daninos
LIre ICI
 



Aujourdui Dimanche 26  Mai 2013 LIRE , ECRIRE, DECOUVRIR

PAGES D'ACCUEIL PRECEDENTES Dans la BIBLIothèque LIRE ICI

 
 Bonne fête aux mamans     


A écouter :

http://youtu.be/1mLfDKqw9YY le doux caboulot
http://youtu.be/NNhTrzMG1Qs Carco par J. ferrat
http://youtu.be/EX3xHbroS5A Chanson tendre
http://youtu.be/JCwsASjtryw complaine de Mandrin par yves Montand



Le 26 Mai 1755 meurt sous la torture Louis MANDRIN
Lire ICI 



Le 26 Mai 1958 Meurt Francis CARCO
LIre ICI




Emma vous propose :
Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
Pour donner votre choix de texte c'est ICI
               ---*Forum Philosophie*---

   *Venez écrire à Jean-Jacques Rousseau
    * Question d'Antarés
    *Le monde contemporain est-il celui de la haine de la poésie ?    


        Lucinda vous pose deux questions :                                                           
        *Pourquoi le mensonge  ?          
        *Pourquoi avons nous besoin des autres ? 


      
     




Posté le : 02/06/2013 16:16
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Jonnhy Weismüller Tarzan et champion olympique
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Le 2 Juin 1904 naît Péter János Weissmüller

dit Johnny Weissmuller Tarzan et champion olympique

Il naît à Szabadfalu, en allemand Freidorf, dans un village qui fait partie aujourd'hui de la ville de Timişoara en Roumanie. dans ce qui était avant la guerre le territoire de l'Autriche-Hongrie, il mourra à Acapulco, Mexique, le 20 janvier 1984. Acteur et sportif, il est connu sous la double casquette de champion de natation dans un premier temps puis sa gloire sera internationale et durable dans son second rôle, celui bien connu de tous : il est et reste dans les mémoires l'incarnation de Tarzan, l'homme singe au cri fameux.

Il est le fils aîné de Peter Weissmüller et Elisabeth Kersch, une famille allemande du Banat.
La famille émigre aux États-Unis en janvier 1905, quand l'enfant a sept mois. À la chute de l'Autriche-Hongrie, la famille devient apatride .
Le père, Peter, est mineur à Windber, en Pennsylvanie.
C'est là que naît Peter Jr., son plus jeune fils, le 3 septembre 1905 : le bébé est américain de naissance, alors que le reste de la famille, qui déménage à Chicago où le père est embauché dans une fabrique de bière reste apatride.
À l'âge de neuf ans, Johnny Weissmüller contracte la poliomyélite.
Son médecin lui suggère de pratiquer la natation pour aider à vaincre la maladie. Johnny guérit et continuera à exercer ce sport où il excelle.
En 1924, Johnny toujours apatride veut participer aux jeux Olympiques.
Pour cela, son père signe l'autorisation pour établir un passeport au nom de son fils cadet, Peter, de nationalité américaine et alors âgé de dix-neuf ans, afin qu'il qu'il puisse se rendre aux jeux olympiques de Paris, en France.
Mais c'est Johnny qui partira sous son nom, afin de pouvoir participer aux Jeux olympiques, Johnny Weissmüller falsifie ses papiers d'identité : il se fait passer pour Peter, son frère cadet, américain de naissance, car un apatride n'aurait pu participer aux jeux. Il s'octroie de ce fait la nationalité américaine.
Le risque est grand mais, après ses succès olympiques, la nationalité américaine lui sera reconnue et il reprend sa propre identité.
Il avait une taille impressionnante pour l'époque : I m 91 et reçut le surnom de "Big John"

Sa carrière sportive


Sa carrière sportive est éblouissante, malgré le handicap de la maladie dans son enfance, malgré sa situation d'immigré sans papiers officiels il fera montre d'un volonté et de qualités sportives qui le monteront, à de nombreuses fois sur la première marche du podium.
Il sera notamment, le premier, dans l'histoire de la natation, à passer au-dessous de la minute au 100 mètres nage libre le 9 juillet 1922 à Alméda avec un temps de 58,6/10 secondes.
Et titulaire de cinq médailles d'or en deux olympiades (100, 400 et relais 4x200)
En 1923, il nage les 400 m en moins de cinq minutes, en couvrant à New Haven, à l'Université de Yale, en petit bassin, un 440 yards en 4 minutes 57 ''.
En 1924, à Miami, en petit bassin, il porte à 57 '' 4/10 le record du monde du 100 m : ce temps allait rester dix ans au palmarès.
Aux jeux Olympiques de Paris, en 1924, il est triple champion olympique : sur 100 m nage libre, avec un temps de 59 '', sur 400 m nage libre, en 5 minutes 4 '' 2/10, et en relais 4 x 200 m nage libre, avec l'équipe des États-Unis.
Il fut détenteur de trois records du monde en 1927.
Lors de ses mêmes Jeux, il est médaillé de bronze avec l'équipe du water-polo.
Il bat ensuite le record du monde des 100 yards à plusieurs reprises, pour l'amener à 51 '' en petit bassin en 1927, un record qui allait tenir jusqu'en 1943, soit près de seize ans.
Le même jour, il devient le premier homme à nager les 200 m en moins de 2 minutes 10 '' en petit bassin : Il réalise 2 minutes 8 '' .
Aux jeux Olympiques d'Amsterdam, en 1928, il conserve son titre remporté à Paris sur l'épreuve reine du 100 m, avec un temps de 58 '' 6/10, et fait partie de l'équipe des États-Unis championne olympique en relais 4 x 200 m nage libre.
Surnommé «l'Invincible», il est resté invaincu de 1921 jusqu'à la fin de sa carrière.
Johnny Weissmuller nageait avec un rythme de bras très élevé, tout en gardant la tête hors de l'eau.
Il a été l'un des premiers à pratiquer en nage libre un virage plongeant.


Au total, il remporta 52 titres de champion des États-Unis, et établit 28 records du monde.
La longévité de certains de ceux-ci témoigne de sa grandeur pour la postérité.
Ainsi, son record du monde de 1927 dans le 100 yards nage libre subsista durant dix-sept ans.
Johnny Weissmuller n'a jamais perdu une course jusqu'à sa retraite sportive.
Une des particularités de Johnny Weissmuller est de nager le crawl avec la tête hors de l'eau, méthode totalement abandonnée depuis.

Weissmuller abandonne la compétition en 1930 pour devenir acteur de cinéma où il est surtout connu pour avoir interprété dans douze films le rôle de Tarzan ; il tourna ensuite la série des Jungle Jim.
Il est mort à Acapulco, site du dernier tournage du Tarzan qu'il a joué.


Son Palmarès

Jeux olympiques
médaille d'or au 100 m nage libre lors des Jeux olympiques d'été de 1924
médaille d'or au 400 m nage libre lors des Jeux olympiques d'été de 1924
médaille d'or au relais 4 × 200 m nage libre lors des Jeux olympiques d'été de 1924
médaille d'or au 100 m nage libre lors des Jeux olympiques d'été de 1928
médaille d'or au relais 4 × 200 m nage libre lors des Jeux olympiques d'été de 1928
médaille de bronze de water-polo lors des Jeux olympiques d'été de 1924


JO de Paris (1924) : VIIe jeux Olympiques d'été

Les septièmes jeux Olympiques d'été ont eu lieu du 3 mai au 27 juillet 1924 à Paris, en France.
Stars au stade

Timbre émis à l'occasion des jeux Olympiques de Paris, en 1924.
Ces Jeux durent 84 jours, du 4 mai au 27 juillet. Sur la cendrée, les athlètes s'affrontent dans des courses émouvantes comme ce 800 m où le favori, le Suisse Paul Martin (qui allait participer à 5 Jeux d'affilée), se fait souffler la victoire par le Britannique Lowe. Il inspirera André Obey dans l'Orgue du stade, comme Abrahams, le vainqueur inattendu du 100 m, deviendra plus tard le héros du film les Chariots de feu. Charles Rigoulot remporte la médaille d'or des poids et haltères avant de devenir « l'homme le plus fort du monde ».

Athlétisme, jeux Olympiques, 1924

Autant de mythes vivants qui prennent le visage de Paavo Nurmi, « l'homme au chronomètre » ou celui de Johnny Weissmuller, le nageur play-boy, futur Tarzan des écrans du cinéma. Les « Mousquetaires » du tennis français, Cochet, Borotra, Lacoste et Brugnon se partagent l'argent et le bronze en simple et en double messieurs. La France conquiert son seul titre à ce jour de championne olympique de water-polo. Au total, la France obtient 37 médailles, dont 13 en or. La finale du rugby, entre la France et les États-Unis, donne lieu à plusieurs bagarres violentes, à tel point que ce sport est sorti du programme olympique.
Le palmarès des jeux Olympiques d'été de Paris (1924)


Pour les Amoureux de la natation et des records :

Les huitièmes jeux Olympiques d'été ont eu lieu du 28 juillet au 12 août 1928 à Amsterdam, aux Pays-Bas.
Les femmes sont officiellement admises dans l'arène

Pour la première fois, la vasque olympique est allumée dans le stade au début des Jeux. Après quelques timides apparitions au tennis, au patinage, au golf ou au tir à l'arc, les femmes obtiennent enfin le droit de cité olympique. La phénoménale foulée de Jules Ladoumègue offre la médaille d'argent du 1 500 m à la France, mais c'est le marathon qui lui apporte l'or, si rare, par El Ouafi, Français d'origine algérienne, qui porte ainsi à trois le nombre des médailles d'or françaises obtenues en athlétisme depuis 1896, quand Nurmi, lui, en décroche une neuvième, pour sa troisième participation aux Jeux ! C'est encore de l'escrime que viennent les lauriers des Français : Lucien Gaudin obtient deux médailles d'or (à 42 ans !). Au total, la France obtient 37 médailles, dont 6 en or. Les premiers Africains indépendants à participer aux jeux Olympiques sont des Égyptiens : Ibrahim Moustafa remporte l'or en lutte gréco-romaine, et Zarid Simaïka l'argent et le bronze en plongeon, haut vol et tremplin, dans le bassin de la piscine olympique.


Palmarès des jeux olympiques d'Amsterdam épreuves natation hommes 1928

Discipline
Médaille d'or
2e et 3e places françaises
100 m nage libre
Weissmuller, États-Unis
400 m nage libre
Zorilla, Argentine
1 500 m nage libre
Borg, Suède
100 m dos
Kojac, États-Unis
200 m brasse
Tsuruta, Japon
Relais 4 x 200 m nage libre
États-Unis
Plongeon, tremplin
Desjardins, États-Unis
Plongeon, haut vol
Desjardins, États-Unis
Water-polo
Allemagne
3e France (Bulteel ; Cuvelier ; Dujardin ; Keignaert ; Padou ; Rogez ; Thévenon ; Tribouillet ; Van de Plancke)


L'acteur Carrière cinématographique



Dès 1929, Johnny Weissmuller est plus connu pour sa carrière cinématographique où il incarna Tarzan, d'après le héros d'Edgar Rice Burroughs;

Johnny Weissmuller a une biographie indissociable des rôles de Tarzan et de Jungle Jim, dans une moindre mesure, qu'il interpréta au cinéma et à la télévision;
En 1929, Johnny Weissmüller signe donc, un contrat avec une société de marque de sous-vêtements masculins, la BVD (Bradley, Voorhees & Day) qui l'emploie comme mannequin et représentant.
Johnny voyage dans le pays entier et se produit dans des spectacles de natation, distribuant des publicités pour une marque de maillot de bains, signant des autographes et participant à des programmes de radio.
La même année, il fait sa première apparition dans le film Glorifying the American Girl : il y apparaît en Adonis, ne portant qu'une feuille de vigne en guise de vêtement.
Après cette brève apparition dans Gloriflying, the american girl en 1929 de John W. Harkrider et Millard Webb, la Metro Goldwyn Mayer lui propose d’incarner Tarzan à l’écran, le célèbre héros d’Edgar Rice Burroughs.
Le premier volet, Tarzan l’homme singe, est tourné en 1932, sous la direction de W.S. Van Dyke avec Maureen O’Sullivan dans le rôle de Jane.
Le film remporte un succès colossal et Johnny Weissmuller devient immédiatement une immense vedette, malgré ses piètres talents d’acteur.
Sa superbe musculature est malgré tout mise à contribution, dans quatre suites pour la MGM : Tarzan et sa compagne en 1934 de Cedric Gibbons, puis dans Tarzan s’évade en 1936 et Tarzan trouve un fils en 1939, tous deux réalisés par Richard Thorpe.
En 1942, Johnny Weissmuller continue l’aventure des Tarzan avec la RKO pour cinq autres films, certes de moindre qualité, mais toujours aussi populaires.
En 1946, il change de registre en incarnant l’aventurier Johnny Duval dans Le marais en feu avec Buster Crabbe, un autre ex-Tarzan célèbre.
Le succès est mitigé et Johnny envisage alors de se retirer du cinéma.
En 1948, vedette sur le déclin, la Paramount lui propose malgré tout, le rôle de Jungle Jim dans Le trésor de la forêt vierge réalisé par William A. Berke.
Contre toute attente, le triomphe de cette production de série B est phénoménal.
Jusqu’en 1955, seize épisodes cinématographiques des aventures du héros de la jungle seront tournés.
Par la suite, vingt-six épisodes seront réalisés pour la télévision, tous au cours de l’année 1955.
Son impressionnante musculature et ses talents de nageur avec de nombreuses séquences sous-marines illustrent certains Tarzan l'ont rendu très populaire.

Il est alors à l’apogée de sa carrière et devient une star planétaire.

Il tiendra le rôle de Tarzan dans douze films, notamment avec le singe Cheeta à partir du deuxième film : Tarzan et sa compagne, 1934.
Il demeure le Tarzan le plus célèbre de l'histoire du cinéma. Son cri est toujours utilisé ou imité dans les adaptations ultérieures de Tarzan.


Le rôle de Jungle Jim

Dans la carrière de Weissmuller, Tarzan demeurera un rôle phare, le succès rencontré avec le rôle de Jungle Jim est plus mitigé.
Le rôle du très guindé chasseur devenu civiliser le sauvage se présenta en définitive comme une sorte de contre emploi de celui qui demeure, pour l'inconscient collectif, l'homme singe.

Les autres Tarzan

De Elmo Lincoln, en 1918 à Casper Van Dien en 1997, on ne compte plus le nombre de comédiens qui ont endossé le costume dénudé des films de Tarzan.
Pourtant, c'est le nom de Johnny Weissmuler, qui lui, demeure pour la postérité le plus fortement accolé. Johnny Weissmuller, avec ses admirables prouesses athlétiques et ses répliques lapidaires et primaires, a su rendre à merveille la dimension sauvage du personnage mi-homme mi-singe.

Le cri de Tarzan , les légendes.

Des légendes toutes plus idiotes, et plus ou moins méchantes les unes que les autres ont traînées sur les plateaux avec inélégance :
Selon David Wallechinsky dans son livre Complete Book of the Olympics, la fameuse légende du cri de Tarzan, ce cri caractéristique que Weissmüller utilisait au cinéma dans Tarzan, est inventée de toutes pièces et n'est qu'une blague de l'équipe de tournage.
Selon celle-ci, le cri aurait été lancé en 1934, lorsque l'acteur, huilé pour mieux briller à la caméra dans le film Tarzan et sa compagne, s'élançait accroché à sa liane ; à ce moment Maureen O'Sullivan qui l'enlaçait, aurait glissé et se serait malencontreusement retenue à la seule partie de l'anatomie de son partenaire qui n'avait pas été huilée.
En revanche, Wallechinsky assure qu'en 1958, Weissmüller, participant à un tournoi de golf à Cuba, fut pris avec ses compagnons en otage par des combattants castristes : plein de sang froid, il parvînt à radoucir leurs ravisseurs en lançant le cri de Tarzan.
Les combattants, parfaits connaisseurs de la culture américaine, lui lancèrent alors : Tarzan ! Welcome to Cuba ! (Tarzan ! Bienvenue à Cuba !).
Non seulement Weissmuller et ses compagnons ne furent pas attaqués mais furent escortés avec respect par la police de Castro.

La réalité sur le cri de Tarzan:

Le célèbre cri du Tarzan n'est pas le résultat de la voix de Johnny Weissmuller .
Il est en fait le mixage de plusieurs cris d'animaux.

Sa Filmographie

Cinéma
1929 : Glorifying the American Girl (Adonis)
1932 : Tarzan l'homme singe (Tarzan the Ape Man) de W.S. Van Dyke (Tarzan)
1934 : Tarzan et sa compagne (Tarzan and His Mate) de Cedric Gibbons et Jack Conway (Tarzan)
1936 : Tarzan s'évade (Tarzan escapes) de Richard Thorpe (Tarzan)
1939 : Tarzan trouve un fils (Tarzan finds a son !) de Richard Thorpe (Tarzan)
1941 : Le Trésor de Tarzan (Tarzan's Secret Treasure) de Richard Thorpe (Tarzan)
1942 : Les Aventures de Tarzan à New York (Tarzan's New York Adventure) de Richard Thorpe (Tarzan)
1943 : Le Mystère de Tarzan (Tarzan's Desert Mystery) (Tarzan)
1943 : Le Triomphe de Tarzan (Tarzan Triumphs) (Tarzan)
1945 : Tarzan et les Amazones (Tarzan and the Amazons) (Tarzan)
1946 : Tarzan et la femme léopard (Tarzan and the Leopard Woman) (Tarzan)
1946 : Swamp Fire (Johnny Duval)
1947 : Tarzan et la Chasseresse (Tarzan and the Huntress) (Tarzan)
1948 : Tarzan et les Sirènes (Tarzan and the Mermaids) (Tarzan)
1948 : Jungle Jim (Jungle Jim)
1949 : The Lost Tribe (Jungle Jim)
1950 : Mark of the Gorilla (Jungle Jim)
1950 : Captive parmi les fauves/ Captive de la jungle (Captive Girl) (Jungle Jim)
1950 : Jungle Jim in Pygmy Island (Jungle Jim)
1951 : Fury of the Congo (Jungle Jim)
1951 : Jungle Manhunt (Jungle Jim)
1952 : Jungle Jim In the Forbidden Land (Jungle Jim)
1952 : Voodoo Tiger (Jungle Jim)
1953 : Savage Mutiny (Jungle Jim)
1953 : Valley of Head Hunters (Jungle Jim)
1953 : Killer Ape (Jungle Jim)
1954 : Jungle Man-Eaters (Jungle Jim)
1954 : Cannibal Attack
1955 : Jungle Moon Men
1955 : Devil Goddess
1976 : Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood (Won Ton Ton, the Dog Who Saved Hollywood) de Michael Winner

Télévision:

1955 : Jungle Jim, série télé (Jungle Jim).


Petites notes autour du sujet :

-Freidorf — en hongrois Szabadfalu — qui faisait alors partie de la Monarchie des Habsbourg, a été rattaché à la ville de Timişoara, Roumanie.
-Des années 1880 jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle, la poliomyélite a sévi dans le monde entier sur un mode épidémique et a handicapé ou tué plusieurs millions de personnes.



L'homme sa vie privée

Weissmüller s'est marié cinq fois :
Selon certaine biographie, il aurait épousé Camilla Louiee.
avec la chanteuse Bobbe Arnst le 28 février 1931, ils divorcent en 1933,
Puis avec l'actrice Lupe Vélez le 8 Octobre 1933, ils divorcent en 1939.
Il épousa ensuite Beryl Scott le 20 Aoùt 1939, ils divorcent en 1948, avec qui il a trois enfants : Johnny Weissmuller, Jr. (1940-2006), Wendy Anne Weissmuller (1942), et Heidi Elizabeth Weissmuller (1944–1962).
Puis Allene Gates en 1948 et divrce en 1962.
et enfin Maria Baumann sa dernière épouse de 1963 l'accompagna jusqu'à sa mort en 1984
Liaison probable avec : Tallulah Bankhead, Joan Crawford.

Dans les années soixante, fortune faite, Johnny Weissmuller se retire à Fort Lauderdale, en Floride, tout en conservant une propriété avec villa et piscine dans le chic quartier de Bel Air proche de Hollywood. Cependant, une mauvaise gestion de ses biens et les énormes pensions alimentaires qu’il doit verser à ses ex-femmes le ruine partiellement.
Il est alors contraint de pratiquer plusieurs petits métiers pour subvenir à ses besoins.
Il prête même son nom à des constructeurs de piscines pour gagner quelques royalties.
Johnny participe aussi à diverses émissions de télévision.
Il effectue une ultime apparition au cinéma aux côtés de Charlton Heston dans Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood (en 1976).

Au début des années quatre-vingt, Johnny Weissmuller n’est plus que l’ombre de lui même. Victime de thromboses cérébrales à répétition, paralysé, il vit reclus et devient sénile.
Certaines personnes diront qu’il se prenait pour Tarzan dans ses crises de démence.
Lors d’un séjour de convalescence à Acapulco au Mexique, il meurt paisiblement dans son sommeil, le 20 janvier 1984. Compte tenu des pensions alimentaires qu'il devait, Johnny Weissmüller meurt dans la gène.

Il sera inhumé dans le cimetière de cette même ville.




Tarzan le personnage


Tarzan est un personnage de fiction créé par Edgar Rice Burroughs en 1912 dans le roman Tarzan of the Apes, publié pour la première fois en France chez Fayard en 1926 sous le titre Tarzan chez les singes, puis chez les éditions Néo.
La bande dessinée et le cinéma consacreront le mythe, bien qu'en particulier pour le cinéma ce soit au prix d'une trahison colonialiste du personnage et des histoires d'origine.
Cette trahison fut la source d'un lancinant conflit entre Burroughs, désireux d'adapter fidèlement ses œuvres, et les réalisateurs obligés pour éviter les poursuites judiciaires, d'insérer au générique de chacun de leurs films "très librement adapté des personnages créés par Edgar Rice Burroughs".

Le premier volume est suivi de 25 autres ouvrages.

Tarzan est le fils d'aristocrates anglais qui ont été débarqués dans la jungle africaine suite à une mutinerie.
À la mort de ses parents, Tarzan est recueilli par une tribu de grand singes, les orangs, une espèce inconnue de la science mais qui partage des caractéristiques communes avec les gorilles, les chimpanzés et les premiers hominidés, en particulier une forme primitive de langage.
En orang, Tarzan signifie peau blanche, mais son véritable nom est John Clayton III, Lord Greystoke.
Ayant dû survivre dans la jungle depuis sa plus tendre enfance, Tarzan montre des capacités physiques supérieures à celles des athlètes du monde civilisé.
Il est aussi doté d'un intellect supérieur et il apprend l'anglais seul en utilisant les livres d'images qu'avaient emportés ses parents. Contrairement à la plupart de ses incarnations cinématographiques, le Tarzan des romans parle un anglais parfait.
Tarzan rencontre des humains pour la première fois alors qu'il est adulte. Ce sont des Noirs autochtones, grâce auxquels il s'humanise en découvrant la viande cuite.
Il se rend alors en Amérique, à Baltimore mais finit par rejeter la civilisation moderne et retourne dans la jungle.
Au fil de ses aventures, il découvre des cités oubliées comme celle d'Opar ou des mondes perdus comme celui de Pal-ul-don.


Les sources d'inspiration : les enfants sauvages

Tarzan est à la fois une variation du mythe du bon sauvage (Vendredi, dans Robinson Crusoé, les premiers écrits de Jean-Jacques Rousseau...) et de la légende de l'enfant sauvage (au même titre que Mowgli du Livre de la jungle de Rudyard Kipling, Romulus et Rémus, les mythiques fondateurs de Rome, ou Atalante, la chasseresse de la mythologie grecque).
Son histoire s'appuie sur les théories du darwinisme social, science qui eut son heure de gloire au début du xxe siècle et inspira aussi Jack London et Robert E. Howard.
Dans le cadre de la psychologie analytique, cet Homme primitif est un archétype, parmi des figures masculines multiples de la psyché de la femme.
Cette part masculine de la femme se nomme l'animus.
À ce titre, on peut dire que Tarzan est un personnage jungien (de Carl-Gustav Jung, inventeur du concept, avec celui, complémentaire, de l'inconscient collectif).
Posant par ailleurs d'autres problématiques philosophiques telles que la sauvegarde de l'environnement, le respect de la vie animale, les rapports nature/culture, l'animalité de l'homme, il n'est pas exagéré de dire que Tarzan est devenu un mythe au sens premier du terme, au même titre que d'autres mythes modernes déjà fameux :
Faust, dom Juan, le Dr Jekyll, Dracula ou Frankenstein , rejoignant ainsi les grands mythes fondateurs de l'antiquité gréco-romaine : Sisyphe revisité par Camus, le mythe de la caverne, Platon, Antigone, Œdipe, etc.
Notons aussi une thématique psychosexuelle résidant en l'attirance trouble, érotique et sensuelle de Jane pour une forme de force primitive et bestiale, d'où d'autres questionnements culturels et philosophiques :
Tarzan est-il l'archétype machiste de l'homme dominateur ?
Même politiquement, n'est-il pas le sujet d'une admiration inconsciente et collective d'un phénomène "fascisant" le surhomme, la force brute... ?
Pourtant, Tarzan est souvent l'ami des Noirs, et eux-mêmes sont toujours victimes du colonialisme blanc.
Un "mythe" étant une légende posant, symbolisant, cristallisant des thèmes et des questions philosophiques, Tarzan est devenu un mythe. Les aspects "nature-culture", "animalité de l'homme", "science sans conscience", "écologie profonde", "critique de l'européocentrisme" de cette légende sont particulièrement traités dans la seule adaptation "réaliste" et culturellement solide du mythe:
Greystoke, ou la légende de Tarzan, de Hugh Hudson (voir ci-dessous). Dans le dictionnaire des films de Jean Tulard dans Robert Laffont, collection Bouquins, ce film a trois étoiles sur quatre.

Le prédécesseur oublié : le Français Saturnin Farandoul

Tarzan n'est pas le premier personnage imaginaire à avoir été élevé dans la jungle.
En 1879, le dessinateur Albert Robida (1848-1926) signe un roman de 800 pages intitulé les Voyages très extraordinaires de Saturnin Farandoul.
L'aventure démarre avec un naufrage au cours duquel Saturnin, âgé de 4 mois et 7 jours, échoue avec son berceau sur une île peuplée de singes.
Adopté, il deviendra aussi agile qu'eux.
À 11 ans, conscient de sa différence, il quitte sa tribu, prend la mer sur un tronc de palmier, puis est recueilli par un navire.
Il apprend vite, et devient rapidement un leader parmi les hommes, mais aussi parmi les animaux. Une bataille avec des pirates lui fera retrouver sa tribu de singes dont il fera un régiment armé, instruit et civilisé, et toujours victorieux.
Les aventures suivantes sont aussi invraisemblables qu'indescriptibles, Saturnin ira même sur Saturne...
Saturnin Farandoul est donc, 33 ans avant Tarzan, le premier personnage de roman à être élevé dans la jungle et à régner sur des animaux.
Sa faible notoriété tient peut être à la rareté de ce roman, dont seuls 100 exemplaires existeraient encore en France.
Marcel Fabre a porté ces aventures à l'écran en 1913.



Chanson de Serge Lama :

Quand tu dors près de ton mari
Pour la trois-cent-millième fois
Ne t'arrive-t-il pas des fois
De rêver qu'il est quelqu'un d'autre?

Et quand tu roules dans son lit
En miaulant comme un jeune chat
N'espères-tu pas quelquefois
Que Tarzan est derrière la porte?

Dans la grande forêt, forêt vierge de l'amour
Il t'emporte avec lui
Et de source en cascade il t'enlève
En poussant son grand cri- Oy oy oy!

Tu t'accroches à ses hanches tellement fort
Que tes veines en sont bleues
Quelles vacances, quelle chance, tu es belle
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux.

Quand tu dors près de ton mari
Et que ton plaisir ne vient pas
Ne t'arrive-t-il pas des fois
De rêver qu'il est quelqu'un d'autre?

Et quand tu vogues dans la nuit
Au vent de son plaisir à lui
Pour atteindre le paradis
Tu rêves que Tarzan t'emporte

Dans la grande forêt, forêt vierge de l'amour
Il t'emporte avec lui
Et de source en cascade il t'enlève
En poussant son grand cri
Oy oy oy!

Tu t'accroches à ses hanches tellement fort
Que tes veines en sont bleues
Quelles vacances, quelle chance, tu es belle
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux.

Dans la grande forêt, forêt vierge de l'amour
Il t'emporte avec lui
Dans l'espace il t'enlace il t'embrasse
En poussant son grand cri
Oy oy oy!

Vos corps planent dans les lianes
Près du fleuve étrange et dangereux
Quelles vacances, quelle chance, tu es belle
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux
Et Tarzan est heureux



Vision d'une langue de vipère sur J. Weismuller.



À l'occasion de la sortie de son livre « En Tarzizanie », Orion Scohy revient sur la génèse du personnage (Tarzan, enfin pas vraiment Tarzan, disons un genre de Tarzan). Dans ce dernier épisode (du moins, il faut l'espérer), Orion Scohy raconte la fin funeste de Johnny Weissmuller.
Résumé de l'épisode précédent : Orion Scohy est peut-être un type passionnant dans la vie, mais comme écrivain-chroniqueur, il laisse à désirer : on ne voit jamais où il veut en venir. S'étant soi-disant rendu à Sommières (Gard) pour assister à une séance exceptionnelle du film Titanic 3D (dont la sortie récente concourt d'après lui à causer sa perte), il glisse sur une fausse peau de banane puis dans un fleuve en crue. Là, n'en finissant pas de mourir, il songe à des choses d'une importance très inégale : Johnny Weissmuller – sur le syndrome duquel on n'a toujours rien appris – ou l'absence, au moment présent, de tout gilet de sauvetage dans son environnement immédiat, ce qu'il ne doit qu'à son étourderie.
Alors le piège de la 20th Century Fox se referma sur moi. Les flots m'enveloppèrent définitivement. Et tandis que l'eau s'insinuait dans mon organisme par tous les défauts de continuité qui caractérisent une enveloppe humaine, je ne pus évidemment pas m'empêcher de penser à la fin de Martin Eden, la vivifiante noyade volontaire de l'écrivain qui pourtant vient de rencontrer le succès -, un modèle du genre souvent cité :
« Il flottait languissamment, bercé par un flot de visions très douces. Des couleurs, une radieuse lumière l'enveloppaient, le baignaient, le pénétraient. Qu'était-ce ? On aurait dit un phare. Mais non, c'était dans son cerveau, cette éblouissante lumière blanche. Elle brillait, de plus en plus resplendissante. Il y eut un long grondement, et il lui sembla glisser sur une interminable pente. Et, tout au fond, il sombra dans la nuit. Ça, il le sut encore : il avait sombré dans la nuit.
Et au moment même où il le sut, il cessa de le savoir. »
Quel trouble-fête je fais ! Voilà que je gâche pour la seconde fois, en l'espace de quelques jours, ce si beau morceau de bravoure littéraire. Car c'est bien à ce moment précis que je poussai un cri terrible, un cri qui n'était pas, comme celui de Tarzan/Weissmuller, le fruit d'un quelconque mixage sonore, croyons-moi.

Le fait est que Johnny Weissmuller (puisqu'il daigne réapparaître, abusons-en) s'était si bien entraîné à imiter ce mélodieux hurlement artificiel qu'il savait le reproduire à la perfection, alors qu'il ne jouait plus le rôle de Tarzan au cinéma depuis des lustres, juste pour épater la galerie. Il avait dompté, afin de mieux le singer, cet étrange hybride, fruit du mariage entre l'homme, la bête et la machine. David Wallechinsky raconte même qu'une fois, alors qu'il était pris en otage par des combattants castristes à l'occasion d'un tournoi de golf à Cuba, Weissmuller se tira d'affaire en poussant ces quelques notes connues de tous. « Tarzan ! Welcome to Cuba ! » s'écrièrent alors les fidéliens avant de l'escorter vers le parc Accrobranche le plus proche (information Wikipedia).

S'il fut un véritable champion de natation (qui perfectionna la technique du virage plongeant mais avait la particularité assez peu aquadynamique de crawler la tête hors de l'eau), on sait que la vie entière de Weissmuller se déroula sous le signe de l'usurpation. Pour commencer, l'apatride venu d'Autriche-Hongrie s'était octroyé la nationalité américaine en falsifiant ses papiers (on la lui accorda par la suite officiellement au vu de ses succès sportifs). Mais ce fut lors de ses débuts au cinéma qu'il envisagea véritablement le mensonge comme un art de vivre, lui qui n'avait pas du tout prévu d'incarner le naïf Tarzan : « Un jour, je suis allé chez M.G.M. rendre visite à mon vieux copain Clark Gable. Je venais à peine de franchir la porte des studios que je m'entendis interpeller : "Si c'est pour le rôle de Tarzan, c'est dans ce coin, là-bas, qu'on tourne les bouts d'essai..." » ; « Toute ma carrière ne fut qu'une suite de fraudes. Avec cette nuance que, physiquement, je n'ai cessé de payer généreusement de ma personne, sautant, me balançant entre deux arbres grâce à de solides lianes plastifiées. Comparés à moi, ceux qui me précédèrent et qui vinrent après moi dans le même emploi ne furent que des femmelettes » (informations Cinemorial.com). Il s'amusa donc à faire l'acteur, puis, plus tard, quand on ne voulut plus de lui en tant que Tarzan (il bedonnait trop), il campa un succédané de ce dernier, Jungle Jim, jouant à se singer lui-même, en quelque sorte, au milieu de décors en carton-pâte censés représenter des paysages asiatiques. Puis on ne voulut plus de lui nulle part sur les plateaux de cinéma (il bidonnait trop).
Voici un singe/signe
Il continua alors d'accumuler dettes et procès à cause de ses cinq mariages, s'identifiant toujours davantage au seigneur de la jungle, poussant son cri à la moindre occasion. Sa santé se détériora, ses feulements s'estompèrent un brin, son bassin se fêla (« Un comble : moi qui n'ai jamais eu une égratignure pendant toutes mes années hollywoodiennes en accomplissant mes prouesses acrobatiques, je suis tout bêtement tombé d'une chaise ! »). Puis il sombra dans la folie, la solitude, la sénilité. On l'interna « dans un asile où il continua, chaque matin, de se marteler la poitrine en poussant son cri triomphal de roi de la jungle » (Sportvox.fr). Au point qu'on parla même de syndrome Tarzan. Enfin, ce fut l'œdème pulmonaire et il se noya à l'intérieur de lui-même, submergé par le liquide accumulé dans ses poumons, lui, le nageur véloce qui pourtant avait si longtemps su sinuer la tête hors de l'eau, hors de son élément, hors de lui-même en quelque sorte. Et ce fut donc la mort, à Acapulco (citron amer).

À son enterrement, en guise de salves, on fit jouer le cri de Tarzan – certains disent trois fois de suite, d'autres prétendent que ce fut « en boucle » (mes informations, en majorité prises sur Internet, sont recoupées pour la plupart, tellement qu'il n'en reste que des lambeaux qui, même si on les cousait entre eux, pourraient à peine vous servir de cache-sexe, c'est dire. Or certaines sont parfois contradictoires au sein d'une même source ; par exemple, je lis sur le site cinemorial.com - à propos des relations calamiteuses entre Weissmuller et Maureen O'Sullivan, qui jouait Jane à l'écran - que Maureen aurait déclaré un jour que « Cheetah sentait meilleur que Johnny » ; mais, plus loin, il est dit que c'est Johnny qui fit courir « le bruit que sa partenaire "avait une haleine pire que celle de Cheetah" ». Alors, un conseil : faites comme moi, méfiez-vous de tout et restez paranos aussi longtemps que le monde entier continuera de comploter contre vous).
Vraiment balèze, le Weissmu ! Essayez donc de survivre
plus de 30 minutes dans la jungle avec une tenue pareille...
Pour en finir avec la jungle et le mimétisme forcené (ou l'hybridation constante et contre-nature) qu'elle semble favoriser, visionnons donc cet extrait de reportage de la fin des sixties (où tout le monde copie tout le monde : le singe imite l'homme qui imite le singe qui imite le singe qu'imite l'ours, et même la panthère contrefait la statue qui représente une panthère) ; une des rares séquences du corpus disneyen que je tirerais de l'autodafé qu'il mérite (avec un ou deux bons moments de son étonnant documentaire sur une bande de chats bohèmes à Paris) – une tentative réussie de blanchiment du jazz, et Louis Prima n'y est pas pour rien, lui l'Italo-Amerloque qui chante et joue comme un Noir, à s'y méprendre.
Voilà, oublions donc l'acteur-sportif mort et siphonné (réincarné depuis en cocktail) et revenons à ma passionnante noyade personnelle. « Dans ce monde qui n'est qu'un gigantesque tsunami latent, tu dois apprendre à crawler la tête hors de l'eau », me dis-je à l'instant fatidique, quand il ne me resta plus qu'un quart de microseconde à vivre. Ding ! C'est alors que je sentis quelque chose me tirer vers la berge par les cheveux (que j'ai longs et soyeux) malgré les torrents en furie. L'instant d'après, j'étais hors de l'eau, allongé à même le sol détrempé. Calme était la nuit, la pluie s'était tue et on n'entendait qu'une ou deux sirènes au loin, peut-être des alarmes de voitures ou de magasins. Pendant que je reprenais mon souffle, entamant le long égouttage qui continuera de m'occuper jusqu'au dernier, j'écoutai d'une oreille distraite les explications du spectre hologrammairien qui m'avait aimablement tiré de ce mauvais pas : « Bonjour. Mon nom est Lawrence Durrell, l'auteur du Quatuor d'Alexandrie. Après avoir sillonné le monde, j'ai vécu mes dernières décennies à Sommières, jusqu'à ma mort, en 1990. J'aurais dû avoir cent ans cette année. C'est grâce à ma présence ici que ce village a reçu la prestigieuse visite de mes amis Anaïs Nin, Henry Miller, Yehudi Menuhin et... ». Et autres choses barbantes. Comme j'allais nettement mieux, je plantai là le spectre wikipédien à la voix synthétique et me traînai jusqu'à l'aéroport, direction Hômswitôm. J'ai beaucoup de respect pour les revenants, mais je préfère qu'ils ne se convertissent pas en guides touristiques. Et comme celui-ci semble aimer les sirènes, laissons-le donc déguster ma belle queue de poisson !
J'ai tout de même vérifié, après mon retour à la civilisation : Durrell est bien né en 1912. Il rejoint donc au club des centenaires Tarzan et le Titanic, mais aussi Gene Kelly, Michelangelo Antonioni, Samuel Fuller, John Cage, Doisneau, Pollock et Le Pont Mirabeau d'Apo. Mais je préfère oublier cet épisode ainsi que tout ce qui se rapporte à Sommières, commune sinistrée qui plus jamais n'abritera de célébrité, même passagère, et c'est heureux. Oui, tirons un trait sur toute l'eau du monde (celle qu'on attend, celle qui mouille et celle qui tue).
À présent, après avoir donc écrasé à plate couture (sur le plan moral) la 20th C.F., après aussi mon agile pied-de-nez à la barbe de l'ERB Inc., et à la suite de la résurrection provisoire de Johnny Weissmuller par mes soins, il semble que l'heure soit venue de vous révéler quelque chose qui va impitoyablement bouleverser vos vies étriquées (et ceci n'est pas une autre histoire)... Voilà, j'en ai bavé, pas vous, mais... oui, Serge Gainsbourg ME DOIT TOUT.
Note de la rédaction : Non seulement M. Scohy a le cheveu rare et peu soyeux, mais sa plume n'est guère plus approchable.



Liens :
http://youtu.be/9NL7nP61-hk Le cri de Tarzan
http://youtu.be/y9J0TO7xseU Sheetah
http://www.lecridetarzan.com

Tarzan et les trappeurs
http://youtu.be/ouiqQ2M4b64 1
http://youtu.be/97EiCp_TFXg 2
http://youtu.be/oMIbQ4Gv4LE 3
http://youtu.be/YMOgySevQyU 4
http://youtu.be/ouiqQ2M4b64 5

http://youtu.be/odsjBCnu7cA interview
http://youtu.be/wPb0b_3AVu0 Et Tarzan est heureux Serge Lama

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Posté le : 02/06/2013 16:01
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Le ZOO de Vincennes
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Le 2 Juin 1934 le Zoo de Vincennes est inauguré par Albert Lebrun président de la république Française.

Lors de l'exposition coloniale de 1931, un zoo temporaire est créé au Bois de Vincennes afin de faire découvrir au public parisien, des animaux exotiques, ainsi que les villages indigènes reconstitués que l'on qualifiera plus tard de zoos humains. Dès le lendemain, le zoo est envahi par une foule enthousiaste et impatiente de plus de cinquante mille personnes.
Devant l'énorme succès populaire, le Muséum national d'Histoire naturelle et la Ville de Paris s'associent pour réaliser l'actuel Parc zoologique de Paris, plus connu sous le nom de Zoo de Vincennes.
Le projet, se développera sur une superficie de 14,5 Hectares, à l'orée du bois de Vincennes, à la limite du 12 éme arrondissement, face à St Mandé et donc à deux pas de la station de métro porte dorée".
Il est tout d'abord confié, en accord avec la ville de Paris, au géologue Paul Lemoine, architecte Parisien (1878-1940) directeur du Muséum national d'Histoire naturelle de 1932 à 1936. Celui-ci l'avait conçu dans son esprit bien avant sa nomination en tant que Directeur du Muséum en décembre 1931.l'exécution est assurée par l'architecte Charles Letrosne, architecte des bâtiments civils et des palais nationaux.
Celui-ci s'inspire directement du zoo de Hambourg dont le modèle architectural fait école à l'époque dans toute l'Europe et aux États-Unis.
Les plans proposés par Carl Hagenbeck, s'inspirent d'un modèle révolutionnaire pour l'époque, qui visait à présenter les animaux sur des plateaux, dans des fossés et des enrochements sans que le public en soit séparé par des barreaux.
Les loges intérieures de nombreux animaux pouvaient aussi être visitées par le public.
Dans ce parc immense on remarque tout de suite, le rocher artificiel fait de béton armé est un élément d'architecture très particulière et domine à 65 mètres de haut, on peut y voir des mouflons escalader les pentes et les replats.
Cette typique hauteur articifielle est très repérable et visible depuis tout Paris et notamment depuis la butte Montmartre.
L'engouement du public parisien pour ce zoo survient rapidement.
Les visiteurs peuvent y admirer des animaux exotiques, notamment de grands mammifères, tels des éléphants, girafes, rhinocéros... dans un cadre naturel pour 'époque

Très vite, il connut un grand succès auprès des Parisiens, qui pouvaient y admirer une faune spectaculaire, dans un cadre plus naturel que dans les anciennes ménageries telles que celle du Jardin des plantes.
Ses installations modernes , innovantes pour l'époque, lui ont permis d'héberger de nombreux animaux, surtout des grands mammifères.

Visiblement les animaux s'y trouvaient bien, car le zoo a obtenu de grands succès dans la reproduction de l'éléphant d'Asie, de la girafe du Niger et de l'okapi, tous trois menacés d'extinction dans la nature, ainsi que d'une multitude de félins, d'ours, d'antilopes et de cervidés.
Il a également présenté des espèces très rares en captivité, telles le kouprey, un spécimen de 1936 à 1940, seul à avoir été élevé en Europe, l'éléphant de mer un spécimen y a vécu une trentaine d'années, le rhinocéros indien et le panda géant, un mâle de cette espèce nommé Yen-Yen, offert dans le cadre des relations diplomatiques entre la Chine à la France, y a vécu de 1973 à 2000, ce qui représente une des plus longues durées de vie pour cette espèce en captivité.

En revanche, faute d'installations adéquates, le zoo n'a jamais présenté beaucoup d'espèces animales de petite taille, faute d'installations adaptées, et ce malgré la construction de quelques volières et l'ouverture d'une maison des lémuriens en 1986, où des groupes de lémuriens nocturnes, souvent rares, évoluaient dans une obscurité artificielle.
Cette installation n'a jamais eu d'équivalent en France, et n'en a pas eu beaucoup ailleurs dans le monde.
À partir des années 1980, les installations du zoo se sont fortement dégradées, de par le vieillissement des enclos et des rochers en béton armé, qui avaient été conçus pour une durée de 50 ans dans les années 1930, sans qu'il n'y ait jamais eu de plan de rénovation d'ensemble.
Si le Grand Rocher, figure emblématique, avait été rénové dans les années 1990, cela n'a pas été le cas de beaucoup d'autres installations, qui ont dû être fermées au public au début des années 2000, et certains animaux tels que les éléphants, félins, rhinocéros, ours... ont dû être déplacés hors du zoo.

Les directeurs successifs du Zoo de Vincennes furent :
1934-1946 : Achille Urbain
1946-1976 : Jacques Nouvel
1976-1988 : François Doumenge
1988-1989 : Jean Rinjard
1990-1995 : Jean-Jacques Petter
1995-2000 : Maryvonne Leclerc-Cassan
2000-2006 : Claude-Anne Gauthier
2006-2007 : Bruno Lassalle
2008-2010 : Christine Morrier
2010-2012 : Thierry Le Bec par intérim
2012- : Sophie Ferreira Le Morvan


La rénovation du zoo

Maçonneries dégradées des rochers artificiels.

Par manque d'entretien sérieux et réguliers, les faux rochers en treillis métalliques enduits de béton se sont effrités et sont devenus dangereux.
Le Grand Rocher, symbole du parc, qui domine le bois de Vincennes, a alors été fermé plusieurs années.
Dès 1993, le Gouvernement dut débloquer des crédits en urgence pour sa rénovation.
Le zoo de Vincennes a vu, pendant ces dernières années, sa fréquentation fléchir elle passa à 300 000 visiteurs en 2005, contre 600 000 en 2004, 800 000 en 2003, 1 000 000 en 1984, 1 500 000 en 1968. La chute des chiffres de visites était devenue constante et irrémédiable.
C'est à l'été 2004, au moment où le personnel du zoo manifeste ses inquiétudes quant à la dégradation croissante du zoo, que le maire de Vincennes Laurent Lafon, également conseiller régional d'Ile-de-France, lance un appel à la population pour sauver le zoo de son lent déclin.
Cet appel permet de recueillir des milliers de signatures et d'attirer l'attention des ministres en charge du parc zoologique.
En septembre 2004, le maire de Vincennes interpelle à nouveau les pouvoirs publics sur le devenir du parc dans une tribune publiée dans le quotidien Le Monde : l'idée de rénover le zoo est lancée.
Suite à cette alerte, 500 000 euros ont été consacrés aux travaux de première nécessité, sur les réseaux de gaz et d’électricité et sur le rocher des girafes.

« La dégradation progressive de ses équipements, donc de son fonctionnement ont même conduit à envisager sa fermeture, temporaire ou définitive, ce qui a suscité une émotion légitime car cela signifierait la disparition d’une institution ancienne et d’un centre de recherche, d’information et de reproduction de renommée mondiale »

souligne alors le député du Val-de-Marne, Patrick Beaudouin, lors d'une séance de questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale en décembre 2004
Devant l'évidence de l'érosion de la biodiversité et la destruction des milieux naturels, les responsables de parcs zoologiques ont pris conscience du rôle que pouvaient jouer leurs établissements dans la conservation des espèces animales.
Tout en demeurant des lieux de loisirs, les parcs zoologiques remplissent aujourd'hui des missions de conservation des espèces menacées d'extinction, de sensibilisation à la notion d'espace partagé - entre espèces, entre animaux et êtres humains - et au fragile équilibre des milieux naturels, ainsi qu'à l'amélioration des connaissances sur la biodiversité et l'éducation à l'environnement.
C'est dans ce contexte que s'inscrit la rénovation du Parc zoologique de Paris : en plus de ses missions scientifiques de conservation, le Parc zoologique joue un rôle pédagogique, en éduquant et sensibilisant le public aux grandes questions touchant à l'environnement, à la biologie des espèces et à la conservation de la diversité biologique.


Le soutien au zoo

Un fort mouvement populaire est initié pour sauver le zoo de Vincennes, et en septembre 2004, la ville de Vincennes met en place une pétition en ligne pour sauver le zoo.Des associations de sauvegarde du zoo sont crées telle que "Le printemps des animaux", parrainé par l'humoriste Smaïn, et l'"Association pour la rénovation du Bois de Vincennes" (ARBVé), Saint-Mandé.
Ce zoo, si apprécié des visiteurs, était en péril en raison de l'état de délabrement de certaines structures, et fait aujourd'hui l'objet d'un partenariat public / privé en vue de sa rénovation.

Bonne nouvelle, le parc, fermé depuis novembre 2008, sera rénové et devrait devenir, aux dires des responsables du Muséum national d’histoire naturelle le plus beau zoo du monde.


Décision du gouvernement

En 2005, le Gouvernement a consacré un million d’euros à l’accueil des animaux et du public et 1,2 million supplémentaire ont permis d’achever la volière aux lémuriens et d’accueillir de nouveaux pensionnaires. Cela a permis de lancer définitivement la rénovation du zoo de Vincennes.
Le coût global des travaux, qui devraient débuter au premier trimestre 2007, est estimé entre 120 et 130 millions d'euros.
Ce plan de rénovation doit répondre à la nécessité de faire du futur zoo «un établissement de référence mondiale», comme l’affirme Allain Bougrain-Dubourg, président du comité scientifique.
Un partenariat public-privé a ensuite été décidé pour mener à bien le chantier de rénovation dans les meilleurs délais.
Des acteurs privés assureront donc le financement et la réalisation du nouveau zoo, moyennant un loyer temporaire correspondant approximativement au surcroît de recettes généré par les entrées du parc rénové.
L’appel à candidatures est intervenu à l'été 2005 ; le chantier pourrait être lancé avant la fin de 2006. Ce partenariat, limité à la gestion du chantier de rénovation, n’affecte ni le statut ni les missions des personnels et des chercheurs associés, non plus que la mission de service public du parc.
Par ailleurs, le choix du projet du cabinet d'architecte TN+ a été arrêté en décembre 2005.
Ce projet entend lier développement durable et respect de la condition animale, en présentant les animaux dans leurs biotopes.
Pour le cabinet TN+, «le visiteur deviendra l'invité de l'animal qu'il rencontrera dans son univers reconstitué» voir Le Monde du 7 décembre 2005.
Le principe du nouveau zoo n'est plus de montrer le plus possible d'animaux mais de valoriser leur présentation.
Ainsi, la faune asiatique, les tigres notamment, sera déplacée. Il en ira de même pour les ours, qui dépriment en captivité, et pour les éléphants, trop à l'étroit.
Le projet TN+ était trop cher, un nouvel appel d'offre a été lancé, auquel seul Bouygues a répondu.

Ce zoo, si apprécié des visiteurs, était en péril en raison de l'état de délabrement de certaines structures, et fait aujourd'hui l'objet d'un partenariat public / privé en vue de sa rénovation.

Bonne nouvelle, le parc, fermé depuis novembre 2008, sera rénové et devrait devenir, aux dires des responsables du Muséum national d’histoire naturelle le plus beau zoo du monde.


Le dimanche 30 novembre 2008, le zoo de Vincennes a été fermé au public, pour travaux lors d’un week-end festif marquant la fin d’une époque.



Le Nouveau Zoo . Les grands travaux devenus incontournables

UN ZOO que l'on veut national, terme très controversé par les parisiens très attachés à leur "zoo de Vincennes".


Le zoo sera donc restauré mais il ne sera pas reconstruit à l'identique. Une nouvelle vision de l'animal, une nouvelle sensibilité et de nouvelles connaissances président à ce réaménagement qui fait table rase du passé.

Le zoo de Vincennes, connaît donc la plus grande mutation de son histoire. Les enjeux majeurs de ce chantier du Muséum national d’histoire naturelle dont il est l’un des sites : la création d’ un zoo national contemporain, répondant aux préoccupations écologiques actuelles et futures, tout en restant une attraction culturelle forte, ouverte à tous les publics.

Les girafes du zoo de Vincennes font bonne figure.
Alors que le vaste chantier se poursuit sur le parc de 15 hectares, elles sont la seule espèce à ne pas avoir quitté les lieux.
Premières spectatrices du bouleversement qui s'opère actuellement depuis le lancement des travaux en septembre 2011, en attendant les 1200 nouveaux pensionnaires qui les rejoindront peu à peu.
Aujourd'hui, hormis le célèbre rocher qui culmine à 65m, il ne reste plus grand chose de l'ancien parc créé il y a près de quatre-vingts ans.
Le bâtiment le plus achevé est celui de la grande serre, une verrière de 4000m2 et de 16m de haut qui restituera le climat tropical. Y seront plantés 140 arbres et s'y installeront primates, lamatins, boas, tortues,...

Autre ouvrage presque terminé : le bâtiment des 16 girafes et sa porte monumentale haute de six mètres.

Les espaces de vie des animaux ont été conçus avec les vétérinaires pour assurer leur confort. Ainsi, de faux rochers à strates ont été imaginés pour que les mâles dominants des meutes de loups puissent s'y percher.
La volière de 2000m2, au pied du rocher, sera tendue sans poteaux pour permettre un espace de vol maximal aux flamants roses et autres ibis rouges.
Le zoo de Vincennes espère attirer 1,8 million de visiteurs par an à partir de 2014.


Début 2010, il a été annoncé officiellement que la nouvelle présentation serait organisée en cinq biozones:

Savane–Sahel,
Europe,
Patagonie,
Guyane,
Madagascar
Un Grand Hapalemur. Très menacé, Prolemur simus fait l'objet de programmes de conservation impliquant le Parc zoologique de Paris.

Une sixième biozone Afrique équatoriale sera développée ultérieurement.
Mais nous verrons plus loin plus de détails sur ce projet.

Les travaux ont commencé début septembre 2011.
Le 7 décembre 2011 Laurent Wauquiez, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, est venu poser la première pierre du nouveau zoo.
Celui-ci devrait être terminé courant 2013 avec une ré-intégration des animaux de juin à novembre, pour une ouverture au public en avril 2014.



Un zoo de nouvelle conception, fidèle à la nature


La présentation des animaux dans leur écosystème, le respect de leur bien-être et l’immersion du visiteur constituent les lignes de force du projet pour les aménagements architecturaux et paysagers.

Un zoo pour la biodiversité avec des objectifs précis

• participer à la conservation des espèces menacées de disparition en s’impliquant dans les programmes d’élevage en captivité et en soutenant les actions de protection in situ,
• offrir la possibilité à tous de mieux comprendre les grands enjeux environnementaux et le rôle que tout citoyen peut jouer,
• sensibiliser les visiteurs à la notion d’espace partagé - entre espèces, entre animaux et humains - et au fragile équilibre des milieux naturels,
• contribuer à l’amélioration de notre connaissance des espèces et de leur gestion en captivité.

L’animal est au coeur du dispositif.
Les animaux ne sont plus des objets de curiosité mais des ambassadeurs de la nature où ils vivent, messagers des menaces que la destruction de leur milieu fait peser sur leur survie. Dans le respect de leur bien-être, ils sont présentés dans de vastes enclos dont les paysages évoquent leur milieu d’origine. Les enclos sont agrémentés d’éléments (branchages, rochers…) favorisant les fonctions biologiques et comportementales de chaque espèce.

La volonté de faire découvrir des écosystèmes contrastés, le souci du bien-être des animaux et le respect des missions auxquelles souscrit le zoo ont présidé au choix des espèces représentées.
La sélection a été faite selon leur intérêt attractif, pédagogique, scientifique et selon les critères de conservation de Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN ).
Ainsi le zoo abritera :

des espèces emblématiques attractives : girafes, loups…

des espèces moins connues : gloutons, lamantins

des espèces menacées impliquées dans des programmes d’élevage européens : manchots de Humboldt, propithèques couronnés… dans des programmes internationaux de conservation (lémuriens, rhinocéros blancs).

des mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons et invertébrés : 175 espèces
et plus d’un millier d’animaux offriront au visiteur un véritable tour du monde de la biodiversité animale.

La variété et la diversité du monde vivant
Le choix des 5 zones géographiques, appelées biozones permet une grande diversité tant en termes de présentation des espèces, qu’en termes de connaissance et de sauvegarde de l’environnement.
Les biozones correspondent à des milieux représentatifs des hauts lieux de la biodiversité, des milieux sensibles à la pression anthropique comme la déforestation, la pollution… l'intervention humaine, la contrebande, tous les méfaits des hommes... commis dans les milieux à endémisme élevé, faisant l’objet de travaux scientifiques ou de soutiens à des programmes de conservation in situ.

Biozone Patagonie : 16 570 m2
• 3 milieux : la pampa patagonienne, les côtes rocheuses et la forêt andine.
• 7 espèces dont l’otarie de Patagonie, le manchot de Humboldt et le puma…
Biozone Sahel - Soudan : 45 215 m2
• 4 milieux : savane arborée, savane arbustive, savane rase et delta.
• 44 espèces dont la girafe d’Afrique de l’ouest, le rhinocéros blanc,
l’autruche, le babouin de Guinée, l’oryx algazelle, le grand koudou et l’addax…
Biozone Europe : 10 800 m2
• 4 milieux : la forêt de conifères et dans le vivarium : garrigue, marais,
montagne froide.
• 28 espèces dont le loup d’Ibérie, le lynx boréal, des vautours et de nombreux
reptiles et amphibiens…
Biozone Guyane - Amazonie : 12 530 m2
• 3 milieux : forêt équatoriale, crique et milieu fluvial.
• 67 espèces dont le caïman nain, le lamantin, l’ara hyacinthe, l’anaconda
et de nombreux petits primates…
Biozone Madagascar : 9 655 m2
• 2 milieux : forêt humide et forêt sèche.
• 30 espèces dont des lémuriens, le fossa et la tortue rayonnée…

Un voyage dépaysant, récréatif et pédagogiques
Le visiteur est invité à entrer dans les paysages pour découvrir les animaux dans leur environnement et ainsi mieux comprendre leur comportement et les conditions nécessaires à leur bien-être. Tous les aménagements concourent à privilégier l’immersion dans le paysage, associée à une approche pédagogique et ludique : légèreté des structures, variété des points de vue et des parcours.

Un espace accessible à tous
Un circuit principal de près de 4 km conduit à la découverte des biozones. Des sentiers secondaires offrent une diversité de parcours complémentaires.
Différents parcours sont proposés : un parcours biodiversité, un parcours enfant, un parcours ludo-sensoriel (manipulations, jeux..), un parcours “coulisses du zoo” (clinique vétérinaire, giraferie…).

Un zoo éducatif

La présentation des animaux dans leur écosystème et dans le respect de leur bienêtre, invite le visiteur à ne plus être simple spectateur mais à prendre conscience que l’homme et l’animal ont à partager un même territoire.

Une salle de conférence de 100 places, équipée d’un local technique de vidéoprojections,peut devenir un lieu d’échanges, de conférences et de débats ou de projection de films animaliers.


Réouverture du zoo prévue en 2014


Culture

Une célèbre scène de La grande vadrouille (chute d'un aviateur anglais dans le bassin aux phoques) a été tournée dans ce parc zoologique.
Une scène mythique du Père Noël est une ordure y a aussi été tournée ; elle apparaît vers la fin du film.
Plus récemment, une scène du film Seuls two avec Eric et Ramzy a été tournée au pied du Grand Rocher.
Bénabar consacre une chanson au parc dans son album Les risques du métier. La chanson s'intitule tout simplement Le zoo de Vincennes.
Notes et références


Chansons sur le zoo de Vincennes de Claude François

http://www.dailymotion.com/video/xs51 ... incennes_fun#.UadB0rQxq0w

On prend le métro
Pour le zoo de Vincennes
Zoo de Vincennes
Zoo de Vincennes
On prend le métro
Pour le zoo de Vincennes
On va bien s'amuser

C'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On se lève tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo

Là c'est l'éléphant
Et sa longue trompe pendante
Grande s oreille s
Et sa longue trompe pendante
Une cacahuète dans sa longue trompe pendante
On va bien s'amuser

C'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On se lève tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo

Regarde les singes
Ils croquent croquent noisettes
Ils pendent aux arbres
Et croquent croquent noisettes
Swingent avec leur queue
Et croquent croquent noisettes
On va bien s'amuser

C'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On se lève tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo

Vois le kangourou
Il va flip flip partout
Saute comme un fou
Et va flip flip partout
Poche au ventre
Il va flip flip partout
Qu'est ce qu'on peut s'amuser

C'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On se lève tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo

Souffler comme un phoque
C'est honk honk honky
Il saute comme un poisson
Et honk honk honky
Pendant que bébé phoque
Fait honk honk honky
On s'est bien amusé, oui

C'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On se lève tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo

C'est l'heure de rentrer
Et je dors debout
Serré dans le métro
Je dors dors debout
Si j'avais un lit
Je dors dor...mirais
On s'est bien fatigués

Oui, c'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On s'est levé tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo

Mais on retournera au zoo mercredi
Zoo mercredi zoo mercredi
Oui on retournera au zoo mercredi
Qu'est ce qu'on va s'amuser

C'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On se lève tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo

C'est le jour du zoo zoo zoo
Qui est le plus beau beau beau
On se lève tôt tôt tôt
Pour être à l'heure au zoo zoo zoo


---------------------------------

Paroles de la chanson Le Zoo De Vincennes de Bénabar

:
Le rhinocéros du zoo de Vincennes
Sa peau est une écorce qui craquelle, il traîne
Licorne monstrueuse aux paupières de terre glaise
Mastodonte de peine sans espoir de remise
Vieillard, un enclos de béton vieux
Vieille gloire, un hospice de banlieue
A l'étroit piégé dans le zoo de Vincennes
Une baleine noyée dans les eaux de la Seine
Quel chagrin, quel triste monde
Où la savane se fane à l'ombre
De la fausse montagne du zoo de Vincennes
Dans ce minable safari domestique
Où même le roi de la jungle abdique
Loin de la savane et des vastes plaines
Le lion est un vieux beau à bedaine
Crinière en calvitie, derrière son grillage
Il ne tourne même plus comme un lion en cage
À quoi bon encore jouer les bêtes féroces
Quand on ne fait même plus peur aux gosses...
Quel chagrin, quel triste monde
Où la savane se fane à l'ombre
De la fausse montagne du zoo de Vincennes
Sous la volière des rapaces résignés
Regardent en l'air sans plus rien espérer
A côté les simagrées des singes sans gêne
Et un petit train que les enfants dédaignent
Un couple d'éléphants piétine d'ennui
Aux défenses d'ivoire inutiles et ternies
Pour essayer d'atténuer la déprime qui les gagne
Faudrait un Lexomil gros comme un pain de campagne
Quel chagrin, quel triste monde
Où la savane se fane à l'ombre
De la fausse montagne du zoo de Vincennes
Est-ce que chez eux, les enfants d'Afrique
Vont visiter des parcs zoologiques
Pour voir enfermées des bêtes qui viennent de loin
Des chats, des pigeons, des horodateurs ou des chiens
Le zoo de Vincennes
Arche de Noé de banlieue parisienne
Curieuse ménagerie triste et funèbre
Où les animaux s'emmerdent.


liens :

http://www.wat.tv/video/nouveau-visag ... ncennes-29cl1_2i0u7_.html annonce du JT

http://video-streaming.orange.fr/actu ... e-vincennes_14627656.html



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Posté le : 02/06/2013 15:25
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Couronnement de la reine Elisabeth II d'Angleterre
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Le 2 Juin 1953 Elisabeth II d'Angleterre est couronnée



Londres, 2 juin 1953. Un carrosse transportant une jeune femme de 27 ans sort du palais de Buckingham et se dirige vers l’abbaye de Westminster.
Le couronnement d’Élisabeth II marque une date essentielle dans l’histoire de la télévision.
Pour la première fois, plus de 100 millions de personnes à travers le monde suivent sur le petit écran une cérémonie retransmise en direct.
En 1953, c’est à peine croyable !
Mais pour la reine Élisabeth, pour la couronne et pour le gouvernement de son pays, quel intérêt y a-t-il à médiatiser à ce point l’événement ?
Et pourquoi la télévision a-t-elle été autorisée à filmer alors que tout l’entourage de la jeune souveraine, dont le Premier ministre Winston Churchill, y était opposé ?


Cela fera exactement soixante et un ans qu'Élisabeth II est reine d'Angleterre.
Un règne exceptionnellement long. Le jubilé de ses soixante de règne ont été fétés l'an dernier pendant cinq mois, jusqu'en juin.
Mais, c'était promis, en temps de crise, la facture est restée raisonnable.

Jamais elle n'aurait dû être reine. Et puis son oncle Édouard VIII a préféré l'amour au trône… Ainsi, c'est son père, Georges VI, qui est devenu roi. Voilà comment, à sa mort, Élisabeth Windsor est devenue le 6 février 1952 reine d'Angleterre à 26 ans. Son couronnement s'est déroulé un an plus tard, le 2 juin 1953, à l'abbaye de Westminster. Depuis soixante et un ans donc, elle s'acquitte de ce rôle extraordinaire avec sérieux et application, avec dévouement mais pas forcément avec enthousiasme.
En tout cas, ses sujets l'adorent et adorent la monarchie.


La reine aux 130 millions de sujets

Savez-vous qui est la reine des Tuvalu ? Et celle d'Antigua et Barbuda ? Et qui est chef suprême des Îles Fidji ? N'allez pas imaginer une créature exotique et vêtue d'un simple collier de fleurs : la souveraine de ces jolies contrées, c'est Élisabeth II d'Angleterre, reine de seize États indépendants dont le Royaume Uni, le Canada, l'Australie ou la Nouvelle Zélande, et chef du Commonwealth.

Élisabeth est devenue reine le 6 février 1952, à la mort du roi George VI. Elle est donc en quatrième position pour la longévité de son règne, juste derrière Louis XIV (72 ans), François-Joseph 1er d'Autriche (68 ans), et l'incontournable Victoria, son aïeule (64 ans). Elle fut couronnée un an plus tard, le 2 juin 1953.

Du reste, le collier de fleurs, ce n'est pas trop le style d'Élisabeth Alexandra Mary Windsor. Née dans le sérail d'une des plus vieilles monarchies du monde, dans un univers parfaitement ordonnancé et balisé, « Queen Elizabeth » (avec un z en anglais), assume parfaitement son « conformisme ». Elle vit en dehors du monde, selon des règles qui se sont élaborées, complexifiées, emberlificotées au fil du temps. On appelle cela l'étiquette, et si Michelle Obama prend la liberté de passer le bras sur la royale épaule, la presse people a ses vapeurs, les vieilles ladies s'étranglent. « Shocking ! »

Sa vie est rythmée par des entrevues, des inaugurations, des visites. Tous ses faits et gestes sont codifiés par un rituel empesé. Son entourage ressemble à celui d'une souveraine du XIXe siècle : des dames de compagnie issues de l'aristocratie. Une armée de valets obséquieux. Un petit peuple de cousettes et de femmes de ménages. Rien que des hommes aux postes clés. Et qui ne reflètent pas vraiment le métissage ethnique et culturel de feu l'Empire…

La vie politique ? Elle reçoit une fois par semaine le Premier ministre. Elle en a vu défiler douze, sous les ors de son bureau de Buckingham Palace. Cela a commencé avec Winston Churchill, qu'elle avait pris en affection, surtout après la mort de son père. Elle s'entendait fort bien avec le travailliste Harold Wilson. En revanche, ses rapports avec Margaret Thatcher, la « Dame de Fer », n'ont pas été toujours nickel. Madame le Premier ministre prenait un malin plaisir à faire comprendre à sa majesté que c'était elle, la patronne !

La Reine est toujours parfaitement chapeautée. Mais en privé, sans doute s'est-elle souvent arraché les cheveux devant les turpitudes des membres de sa famille. Le point culminant en fut cette « annus horribilis », 1992 : séparation du duc d'York et de Sarah Ferguson pour une histoire de photos volées. Divorce de la princesse Anne et de Mark Phillips. Séparation du Prince Charles et de Diana… qui allait mourir cinq ans plus tard. Elle aurait tant aimé une famille royale à son image, austère, prude, discrète, et pour tout dire tournant le dos à la modernité. Divorces, remariages, séparations… pour elle, c'était « too much ».

Élisabeth II règne, théoriquement, sur 130 millions de sujets, et porte la tradition sur ses épaules. Elle veille les fantômes d'une civilisation puissante et sophistiquée qui s'étiole. Décalée dans le temps et dans l'espace, cette reine rassemble autour de son image surannée ce qui reste de l'Angleterre et l'Empire. God save the Queen !

Interview de Stéphane Bern :
"C'est la mère de la patrie"
Qui est Élisabeth II ?
C'est une femme ordinaire qui est placée dans une situation extraordinaire depuis qu'elle a dix ans, depuis qu'elle est devenue l'héritière du trône. Dès lors son métier est devenu un sacerdoce. Jusqu'au plus profond d'elle-même, Élisabeth II est dévouée à son métier de reine. Elle l'accomplit avec joie, consciente de ce qu'elle est et de ce qu'elle représente.

Va-t-elle jusqu'à faire abstraction de ses goûts ?
Non, car elle est profondément britannique. Elle possède un humour dévastateur qu'elle ne se prive pas d'exercer en privé. Elle est très frugale et, comme beaucoup de ses sujets elle aime profondément la campagne, les chiens et les chevaux. Si elle n'avait pas été reine, on peut penser sans risque de se tromper qu'elle aurait choisi d'avoir un élevage de chevaux ou de chiens et peut être des deux.
C'est donc une conservatrice ?
On ne peut pas dire çà surtout si on assimile ce mot à passéiste. Elle accompagne les changements mais ne les devance pas. Son rôle la contient dans cette attitude. Elle est la mère de la patrie, garante de l'unité du royaume. Aussi laisse-t-elle le soin aux jeunes générations de faire avancer les situations. Elle se contente d'être dans le mouvement ce qui est déjà énorme.
Être dans le mouvement. Avez-vous un exemple ?
À plus de 80 ans, car il ne faut pas oublier son âge, elle a parfaitement intégré internet. Elle envoie d'innombrables sms à ses enfants et à ses petits enfants. Le site internet de Buckingham Palace est très fourni. C'est elle qui l'a voulu et qui veille à ce que beaucoup de photos soient mises en ligne.
Certes, mais la monarchie anglaise n'est pas réputée pour être particulièrement progressiste…
Ce n'est pas vrai. Cette image est en grande partie due aux entourages qui sont, c'est classique, bien plus conservateurs que la personne qu'ils servent. Les membres de l'administration royale lui sont très dévoués et, comme leur patronne est maîtresse du temps, ils veillent à ce que les choses n'évoluent pas trop vite.
Mais en soixante ans de règne que de changements ! Son père régnait sur l'empire britannique, elle est reine de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, chef du Commonwealth et de l'Église anglicane et commandant en chef des armées. Quand elle est montée sur le trône, elle a incarné une rupture en s'appuyant sur les piliers immuables de son pays.
Est-ce réussi ?
Je trouve. Tout au long de son règne, en dépit de tous les avatars, du fait de sa personne et de son comportement, elle a garanti l'équilibre de la démocratie anglaise, un équilibre du fait même de sa durée que l'on peut dire inégalé. C'est énorme et, de mon point de vue, la garantie de la pérennité de la monarchie anglaise. Elle a vu venir la crise et a adapté la monarchie à l'époque en acceptant de payer des impôts et en réduisant le train de vie royal. C'est une personne très pondérée, attentive et constante, sans illusion ni indulgence superflue qui sait très bien jauger les gens Elle en a tellement rencontré et dans toutes les parties du monde !
Élisabeth II n'a -t-elle pas mieux réussi dans son rôle de reine que dans son rôle de mère ?
En effet, surtout avec ses deux premiers enfants qui étaient petits quand elle est devenue reine. Elle s'en est peu occupée, pas assez et les rapports avec eux sont difficiles. Par contre ils sont excellents avec ses petits enfants. William et Harry ont une véritable vénération pour elle et pour le duc d'Edimbourg. L'un comme l'autre n'hésitent pas à le dire. Elle est une excellente grand-mère.
Stéphane Bern publie chez Albin Michel au début Mars un album « Le destin d'une Reine » consacré à la vie d'Élisabeth II

Quel avenir ?
Après Elisabeth II y aura-t-il encore un monarque à Buckingham ? Des voix se font entendre, comme celle de Cherie Blair, l' épouse de l'ancien premier ministre, pour réclamer l'avénement d'une république en Grande Bretagne. Ce souhait revient régulièrement avec la cherté des impôts, le coût des Royals et la critique de l'esthétique qu'ils perpétuent. Quoi qu'en disent les tenants du changement, ce pays est une démocratie moderne et une monarchie constitutionnelle, comme les Pays-Bas et les pays scandinaves. Aussi il n'est pas absurde de penser comme l'ancien roi Farouk d'Egypte, que « s'il ne reste que cinq rois, ce sera, celui de pique, de trèfle, de carreau, de cœur et d'Angleterre ».
L' Australie, la Nouvelle-Zélande et le Canada pourraient se détacher du Commonwealth mais le prince Charles se veut déjà le défenseur de toutes les religions et pas seulement de la foi anglicane. La nouvelle génération des Windsor, marchant sur les traces d'Elisabeth, s'apprête à accompagner le changement sans le précéder et à durer.


L'histoire des monarques du Royaume-Uni

Élisabeth II en anglais et en français canadien : Elizabeth II, née le 21 avril 1926, est le monarque constitutionnel de 16 États souverains appelés royaumes du Commonwealth et de leurs territoires et dépendances, ainsi que le chef du Commonwealth of Nations regroupant 54 États.
À son accession au trône britannique le 6 février 1952, Élisabeth II devint la reine de sept États indépendants du Commonwealth : le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Afrique du Sud, le Pakistan et Ceylan à l'époque Dominion de Ceylan en.
Entre 1956 et 1992, le nombre de ses royaumes changea car des territoires obtinrent leur indépendance et certains royaumes devinrent des républiques.
En plus des quatre premiers pays susmentionnés, Élisabeth II est reine de la Jamaïque, de la Barbade, des Bahamas, de Grenade, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, des Îles Salomon, de Tuvalu, de Sainte-Lucie, de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, du Belize, d'Antigua-et-Barbuda et de Saint-Christophe-et-Niévès.
Son règne de 61 ans est actuellement le second plus long pour un monarque britannique ; le premier étant celui de la reine Victoria qui dura 63 ans et 7 mois.
Lorsque son père George VI devint roi en 1936 à la suite de l'abdication de son frère Édouard VIII, Élisabeth devint l'héritière présomptive de la Couronne britannique. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle s'enrôla au sein de l'Auxiliary Territorial Service.
En 1947, elle épousa Philip Mountbatten avec qui elle eut quatre enfants : Charles, Anne, Andrew et Edward. Son couronnement le 2 juin 1953 fut le premier à être retransmis à la télévision.
Au cours de son long règne, elle réalisa de nombreuses visites historiques et supervisa plusieurs changements constitutionnels dans ses royaumes comme la dévolution du pouvoir au Royaume-Uni et le rapatriement de la Constitution du Canada.
Elle rencontra également des moments difficiles comme la mort de son père à l'âge de 56 ans, l'assassinat de l'oncle du prince Philip, Louis Mountbatten, les divorces de ses enfants en 1992 année qu'elle qualifia d'annus horribilis, la mort de sa belle-fille, Diana Spencer, en 1997 et les décès de sa mère et de sa sœur en 2002.
La reine a parfois dû faire face à de virulentes critiques de la presse à l'encontre de la famille royale et aux idées républicaines mais le soutien à la monarchie et sa popularité personnelle restent élevées.


Elizabeth était le premier enfant du prince Albert d'York futur George VI et de son épouse, Elizabeth.
Son père était le second fils de George V et de la reine Mary et sa mère était la plus jeune fille de l'aristocrate écossais Claude Bowes-Lyon, Lord Strathmore. Elizabeth est née par césarienne à 2 h 40 le 21 avril 1926 dans la résidence londonienne de ses grand-parents maternels à Mayfair.
Elle fut baptisée par l'archevêque d'York, Cosmo Lang, dans la chapelle privée du palais de Buckingham le 29 mai.
elle fut nommée Elizabeth d'après sa mère, Alexandra d'après la mère de George V morte six mois auparavant et Mary d'après sa grand-mère paternelle.
Ses proches la surnommaient Lilibet.
George V adorait sa petite-fille et lorsqu'il tomba gravement malade en 1929, la presse populaire et ses biographes ultérieurs attribuèrent son rétablissement aux fréquentes visites d'Elizabeth.
Elizabeth avait une sœur, Margaret, de quatre ans sa cadette.
Les deux princesses furent éduquées à la maison sous la supervision de leur mère et de leur gouvernante, Marion Crawford, surnommée Crawfie.
L'enseignement se concentrait sur l'histoire, l'élocution, la littérature et la musique.
Au désarroi de la famille royale, Crawford publia en 1950 un livre sur l'enfance d'Elizabeth et de Margaret intitulé The Little Princesses Les Petites Princesses dans lequel elle décrit l'amour d'Elizabeth pour les chevaux et les chiens, sa discipline et son sens des responsabilités.
D'autres corroborèrent ces observations ; Winston Churchill écrivit au sujet d'Elizabeth alors qu'elle avait deux ans : Elle a un air autoritaire et une réflexivité époustouflante pour un enfant.
Sa cousine, Margaret Rhodes la décrivit comme une « petite fille joviale mais extrêmement sensée et bien-élevée.
Héritière présomptive


En tant que petite-fille d'un monarque dans la lignée masculine, le titre complet d'Elizabeth était Son Altesse royale la Princesse Elizabeth d'York.
Elle était troisième dans l'ordre de succession pour le trône britannique derrière son oncle, Édouard de Galles et son père, le duc d'York.
Même si sa naissance attira l'attention du public, il n'était pas prévu qu'elle devienne un jour reine car le prince de Galles était encore jeune et beaucoup pensait qu'il se marierait et aurait des enfants.
En 1936, lorsque George V décéda, son oncle monta sur le trône en tant qu'Édouard VIII et elle passa en second dans l'ordre de succession. En décembre 1936, Édouard VIII abdiqua car son intention d'épouser la mondaine Wallis Simpson, deux fois divorcée, causa une crise constitutionnelle.
Le père d'Elizabeth devint alors roi sous le nom de George VI et elle devint l'héritière présomptive avec le titre de Son Altesse royale la Princesse Elizabeth.
Si ses parents avaient eu un fils par la suite, elle aurait perdu sa position d'héritière présomptive et son frère serait devenu le prince héritier au trône britannique. Elizabeth reçut un enseignement privé en histoire constitutionnelle avec Henry Marten, le vice-président de l'Eton College et elle apprit le français auprès de gouvernantes dont c'était la langue maternelle.
Une compagnie de guidisme, la 1re compagnie du palais de Buckingham fut spécialement formée pour qu'elle puisse rencontrer des filles de son âge.
En 1939, les parents d'Elizabeth se rendirent au Canada et aux États-Unis.
Comme en 1927, lorsqu'ils s'étaient rendus en Australie et en Nouvelle-Zélande, Elizabeth resta au Royaume-Uni car son père considérait qu'elle était trop jeune pour de tels voyages.
Elizabeth semblait au bord des larmes au départ de ses parents.
Ils échangeaient régulièrement des lettres et le 18 mai, ils réalisèrent le premier appel téléphonique transatlantique de la famille royale.

Seconde Guerre mondiale

En septembre 1939, le Royaume-Uni entra dans la Seconde Guerre mondiale qui dura jusqu'en 1945.
Durant cette période, alors que les villes anglaises étaient fréquemment bombardées par l'aviation allemande, les enfants furent évacuées dans les zones rurales.
Le politicien Douglas Hogg (en) suggéra que les deux princesses soient évacuées au Canada mais cette proposition fut refusée par la mère d'Elizabeth qui déclara mes enfants n'iront nulle part sans moi.
Je ne partirai pas sans le roi. Et le roi ne partira jamais.
Les princesses Elizabeth et Margaret restèrent au château de Balmoral en Écosse jusqu'à Noël 1939 lorsqu'elles furent emmenées à Sandringham House dans le comté de Norfolk.
De février à mai 1940, elles résidèrent au Royal Lodge (en) dans le Grand Parc de Windsor avant de s'installer dans le château de Windsor où elles restèrent pendant la plus grande partie de la guerre.
À Windsor, la princesse organisa une pantomime à Noël pour soutenir le Queen's Wool Fund qui achetait de la laine pour tricoter des habits militaires.
En 1940, Elizabeth, alors âgée de 14 ans, réalisa sa première allocution radiophonique durant une émission pour les enfants de la BBC dans laquelle elle s'adressa à ceux ayant été évacués :
« Nous essayons de faire tout ce que nous pouvons pour aider nos valeureux marins, soldats et aviateurs et nous essayons également de porter notre part du danger et de la tristesse de la guerre. Nous savons, chacun de nous, que tout se terminera bien. »
En 1943, à l'âge de 16 ans, Elizabeth réalisa sa première apparition publique seule lors d'une inspection des Grenadier Guards dont elle avait été nommée colonel en chef l'année précédente.
Alors qu'elle approchait de ses 18 ans, la loi fut modifiée pour qu'elle puisse devenir l'un des cinq conseiller d'État (en) en cas d'incapacité de son père ou lors d'un déplacement à l'étranger comme durant sa visite en Italie en juillet 194428.
En février 1945, elle rejoignit l'Auxiliary Territorial Service avec le grade honoraire de sous-lieutenant. Elle reçut un entraînement en conduite et en mécanique et fut promue lieutenant-colonel honoraire cinq mois plus tard.



Le 8 mai 1945, les princesses Elizabeth et Margaret se mêlèrent anonymement à la foule en liesse dans les rues de Londres.
Elizabeth déclara ensuite dans l'un de ses rares entretiens, nous avions demandé à nos parents si nous pouvions sortir et voir de nous-même.
Je me souviens que nous étions terrifiées à l'idée que l'on nous reconnaisse… Je me souviens des files d'inconnus se tenant la main et descendant Whitehall, tous ensemble dans une marée de bonheur et de soutien".
Durant la guerre, le gouvernement chercha à plusieurs reprises à apaiser le nationalisme gallois (en) en rapprochant Elizabeth du Pays de Galles.
Il fut ainsi suggéré que la princesse devienne connétable du château de Caernarfon, une fonction exercée alors par David Lloyd George.
Le secrétaire d'État à l'Intérieur Herbert Morrison (en) envisageait de la nommer à la tête de l'Urdd Gobaith Cymru (en), l'organisation de jeunesse galloise. Les politiciens gallois proposèrent qu'Elizabeth devienne princesse de Galles à l'occasion de son 18e anniversaire.
Ces projets furent abandonnées pour diverses raisons dont la peur qu'Elizabeth soit associé avec les objecteurs de conscience au sein de l'Urdd.
En 1946, elle rejoignit le Gorsedd des bardes de l'île de Bretagne à l'Eisteddfod Genedlaethol.
En 1947, la princesse Elizabeth réalisa son premier voyage à l'étranger en accompagnant ses parents en Afrique australe. Dans une allocution au Commonwealth of Nations le jour de ses 21 ans, elle fit la promesse suivante :
« Je déclare devant vous tous que je consacrerai toute ma vie, qu'elle doive être longue ou brève, à votre service et au service de la grande famille impériale dont nous faisons tous partie. »

Mariage


Elizabeth rencontra son futur époux, le prince Philip de Grèce et de Danemark de cinq ans son aîné en 1934 et 1937.
Ils étaient cousins issus de germains par le roi Christian IX de Danemark et cousins issus d'issus de germains par Victoria du Royaume-Uni.
Ils se rencontrèrent à nouveau au Royal Naval College de Darmouth en juillet 1939 ; même si elle n'avait que 13 ans, Elizabeth déclara qu'elle était tombée amoureuse de Philip et les deux commencèrent à échanger des lettres.
Leurs fiançailles furent officiellement annoncée le 9 juillet 1947.
Cette relation ne fut pas exempte de controverses car Phillip n'était pas particulièrement riche, était né à l'étranger (même s'il avait été naturalisé à la suite de son service dans la Royal Navy durant la Seconde Guerre mondiale) et certaines de ses sœurs avaient épousé des nobles allemands proches du parti nazi.
Certains documents appuyaient clairement et fortement sur les origines étrangères de Philip.
Des biographies ultérieures avancent que la mère d'Elizabeth se serait initialement opposée à l'union en qualifiant même Philip de Hun, équivalent anglais de boche. Elle indiqua cependant vers la fin de sa vie à son biographe Tim Heald que Philip était un gentleman anglais.
Avant le mariage, Philip renonça à ses titres grecs et danois, abandonna l'Église orthodoxe de Grèce pour l'anglicanisme et adopta le titre de Lieutenant Philip Mountbatten en prenant le nom britannique de sa mère.
Juste avant le mariage, il fut fait duc d'Édimbourg et reçut le titre de Son Altesse Royale.
Elizabeth et Philip se marièrent le 20 novembre 1947 à l'abbaye de Westminster.
Ils reçurent environ 2 500 présents venant du monde entier.
Comme le Royaume-Uni ne s'était pas encore complètement remis de la guerre, Elizabeth imposa que des coupons de rationnement soient utilisés pour acheter le tissu de sa robe qui fut dessinée par Norman Hartnell.
Les proches allemands du duc d'Édimbourg, dont ses trois sœurs ainsi que le duc de Windsor, l'ancien roi Édouard VIII, ne furent pas invités à la cérémonie.
Elizabeth donna naissance à son premier enfant, Charles de Galles, le 14 novembre 1948.
Un mois plus tôt, le roi avait délivré des lettres patentes autorisant ses enfants à porter les titres de prince ou de princesse, ce qui leur était théoriquement interdit car leur père n'était plus un prince royal.
Un second enfant, la princesse Anne naquit le 15 aout 1950.
À la suite de son mariage, le couple loua Windlesham Moor près du château de Windsor jusqu'au 4 juillet 1949 lorsqu'ils s'installèrent à Clarence House à Londres.
À plusieurs reprises entre 1949 et 1951, le duc d'Édimbourg fut stationné dans le protectorat britannique de Malte du fait de son rôle d'officier dans la Royal Navy. Lui et Elizabeth résidaient alors dans le village maltais de Gwardamanga où ils louaient la résidence de l'oncle de Philip, Louis Mountbatten. Durant cette période, leurs enfants restèrent au Royaume-Uni.


Règne Accession et couronnement

En 1951, la santé de George VI déclina et Elizabeth le remplaçait fréquemment pour les cérémonies publiques.
Lors de sa visite en Amérique du Nord où elle se rendit au Canada et rencontra le président Truman à Washington, D.C. en octobre 1951, son secrétaire particulier, Martin Charteris, portait avec lui le brouillon d'une déclaration d'accession au trône si le roi venait à mourir lors de son voyage.
Au début de l'année 1952, Elizabeth et Philip entreprirent une tournée en Australie et en Nouvelle-Zélande avec une escale au Kenya.
Le 6 février 1952, alors qu'ils venaient juste de rentrer à leur résidence kényane de Sagana Lodge après une visite du parc national d'Aberdare, ils apprirent la mort du roi. Martin Charteris lui demanda de choisir un nom de règne et elle choisit de rester Elizabeth, évidemment. Elle fut proclamée reine dans tous ses royaumes et les membres de la cour rentrèrent hâtivement au Royaume-Uni56. Élisabeth II et le duc d'Édimbourg s'installèrent dans le palais de Buckingham.
Avec l'accession au trône d'Elizabeth, il semblait probable que la maison royale allait porter le nom de son époux pour devenir la Maison de Mountbatten comme cela était la coutume pour une femme de prendre le nom de son époux.
La grand-mère d'Élizabeth, Mary de Teck, et le premier ministre britannique, Winston Churchill, préféraient conserver le nom de Maison de Windsor et le mot Windsor fut maintenu.
Le duc se plaignit qu'il était le seul homme du pays à ne pas avoir le droit de donner son nom à ses propres enfants.
En 1960, après la mort de Mary de Teck en 1953 et la démission de Churchill en 1955, le nom Mountbatten-Windsor fut adopté pour Philip et ses descendants de lignée masculine qui ne portent pas de titres royaux.


Cérémonie du couronnement d'Élisabeth II

Au milieu des préparatifs pour le couronnement, la princesse Margaret informa sa sœur qu'elle souhaitait épouser l'aviateur Peter Townsend de 16 ans son aîné et ayant deux enfants d'un précédent mariage.
La reine lui demanda d'attendre un an ; selon Martin Charteris, la reine était naturellement compatissante envers la princesse mais je pense qu'elle imaginait, qu'elle espérait, qu'avec le temps, cette affaire s'essoufflerait d'elle-même.
Les chefs politiques étaient opposés à cette union et l'Église d'Angleterre n'autorisait pas le remariage si le divorcé n'était pas veuf. Si Margaret réalisait un mariage civil, il était probable qu'elle devrait renoncer à son droit au trône.
Elle décida finalement d'abandonner sa relation avec Townsend. En 1960, elle épousa Antony Armstrong-Jones qui fut fait comte de Snowdon l'année suivante.
Ils divorcèrent en 1978 et elle ne se remaria pas.
Malgré la mort de la reine Mary le 24 mars, les préparatifs du couronnement se poursuivirent et il eut lieu comme prévu le 2 juin 1953.
À l'exception de l'eucharistie et de l'onction, l'ensemble de la cérémonie à l'abbaye de Westminster fut retransmis à la télévision pour la première fois de l'histoire.
La robe de couronnement fut dessinée par Norman Hartnell et était brodée avec les emblèmes floraux des pays du Commonwealth : la rose Tudor anglaise, le chardon écossais, le poireau gallois, le trèfle irlandais, la feuille d'érable canadienne, le mimosa doré australien, la fougère argentée néo-zélandaise, la protée royale sud-africaine, la fleur de lotus pour l'Inde et Ceylan et le blé, le coton et le jute pakistanais.


Le couronnement en images :
Le jour du sacre :

http://www.ina.fr/video/AFE85005107 le couronnement

Les étapes de la cérémonie :

http://youtu.be/DX6o8wFPObM Mystères d'archives couronnement 1
http://youtu.be/qy4rC0NopbQ Mystère d'archives couronnement 2

http://www.ina.fr/video/CPD11001873 INA

http://videos.tf1.fr/jt-13h/2012/leon ... -de-la-reine-7330428.html


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Emile Littré
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Le 2 Juin 1881 décède Emile Littré
,

créateur du dictionnaire de la langue française référence fameuse du savoir.

Émile Littré
Philosophe et lexicographe français (Paris 1801-Paris 1881).
Issu d'un milieu petit-bourgeois, Littré se distingue très tôt par sa passion pour l'étude. Comme l'écrit Alain Rey, dès l'enfance, la vie de Littré est déjà définie : une lutte contre la peur par l'activité innocente du cerveau.
L'angoisse semble en effet, si l'on en croit les quelques révélations laissées par Littré, avoir été la motivation principale de sa colossale entreprise intellectuelle.
C'est vers la médecine qu'il s'orienta d'abord mais, au terme de brillantes études, il renonça à passer son doctorat.
La mort de son père, qui le laissa chargé de famille, interdit à cet homme scrupuleux d'engager les dépenses nécessaires à l'ouverture d'un cabinet.
Au cours de sa vie, il sera toutefois membre fondateur de deux revues médicales et il traduira les œuvres complètes d'Hippocrate (1839-1861).
Tout acquis à l'idéal républicain, il participa aux journées de 1830.
En 1831, il entra à la rédaction du National, auquel il devait collaborer pendant plus de vingt ans.
Le linguiste

Membre de l'Académie des inscriptions (1838), il fut nommé en 1844 à la commission chargée de continuer l'Histoire littéraire de la France.
C'est alors qu'il commença ses recherches sur l'origine et l'évolution de la langue française. Sa rencontre, la même année, avec Auguste Comte fut également déterminante.
Il devint un fervent adepte du positivisme, dont il sera en France le véritable initiateur (Conservation, révolution et positivisme, 1852 ; Auguste Comte et la Philosophie positive, 1863). En 1867, il fonda avec Wyrouboff la Revue de philosophie positive, dans laquelle il écrivit un article retentissant sur les Origines organiques de la morale (1870). En particulier, il appliquera le positivisme à la linguistique.
Sa rectitude intellectuelle l'empêcha cependant d'adhérer au mysticisme de Comte.
Après la révolution de 1848, il devint membre du Conseil municipal de Paris.
C'est en 1863 qu'il commença la rédaction de son œuvre capitale : le Dictionnaire de la langue française (1863-1873) – ce qui provoquera la démission de l'Académie de Mgr Dupanloup (1802-1878) –, aboutissement d'un projet évoqué avec Louis Hachette dès 1841. Fasciné par les mots, monnaie de l'esprit, il va dès lors s'acharner, pendant près de dix ans, à décrire l'histoire de leur sens et de leur circulation.
Membre de l'Académie française en 1871, il est élu la même année député de la Seine et, en 1875, sénateur inamovible. Menant une existence ascétique – comme en témoigne sa conférence de mars 1880, Comment j'ai fait mon dictionnaire de langue française –, il travailla sans répit, jusqu'à sa mort, à ses travaux de linguiste et de philosophe.
Les œuvres principales

Traduction des œuvres d'Hippocrate (1839-1861). Traduction de la Vie de Jésus de Strauss (1839-1840). De la philosophie positive (1845). Conservation, révolution et positivisme (1852). Auguste Comte et la philosophie positive (1863). La science du point de vue philosophique (1873). Dictionnaire de médecine et de chirurgie (1862, en collaboration avec Ch. Robin). Histoire de la langue française (1862). Dictionnaire de la langue française (1863-1873 ; supplément en 1878), ouvrage connu depuis sous le nom de son auteur : le Littré.


Biographie détaillée.


Émile Maximilien Paul Littré, né à Paris le 1er février 1801 et mort à Paris le 2 juin 1881, est un lexicographe, philosophe et homme politique français, surtout connu pour son Dictionnaire de la langue française, communément appelé Le Littré.


Enfance

Son père, Michel-François, originaire d'Avranches, fils d'orfèvre, avait reçu une certaine éducation, mais, s'ennuyant de la maison paternelle, se rendit à Paris.
Là, apprenant que son père était dans la gêne, il s'engagea dans l'artillerie de marine, et envoya à Avranches le prix de son engagement.
Il fut canonnier pendant plusieurs années et parvint au grade de sergent-major. Lorsqu'il revint à terre, il était imbu des idées révolutionnaires de l'époque.
Mais il
il fallait vivre, et après quelque emploi en province, il parvint à devenir chef de bureau à la direction générale des Contributions indirectes à Paris. Il épousa Sophie Johannot (fille de Jean-Baptiste Johannot), libre-penseuse comme lui, et ils eurent deux fils, Émile et Barthélemy, qui naquirent à Paris.
Possédant le goût de l'étude, il avait assemblé une très bonne bibliothèque, et, mettant en œuvre ses idées philosophiques, il se consacra à l'éducation de ses deux fils.
Pour cela, il apprit le grec et, plus tard, le sanscrit. Le jeune Émile, qui portait le plus le cachet paternel, fut envoyé au lycée Louis-le-Grand, où il eut pour amis Louis Hachette et Eugène Burnouf.
Quand, en 1819, Émile termina ses études secondaires, il hésita un peu sur la profession qu'il devrait choisir, temps qu'il mit à profit pour se perfectionner en anglais, en allemand, en italien, en latin et en grec, d'une façon telle qu'il savait non seulement écrire dans ces langues, mais aussi y composer des vers. Quelques années plus tard, en 1823 Eugène Burnouf lui donna des leçons de sanskrit, en même temps qu'à Barthélemy-Saint-Hilaire, renforçant ainsi les bases de sa science philologique.


Études médicales et premiers engagements politiques

Entre-temps il se décida pour la médecine et, en 1822, s'y inscrivit comme étudiant. Pendant huit ans, il se consacra presque sans partage à ces études, passa tous les degrés de l'externat et de l'internat, et eut pour condisciples et collègues Louis-Marie Michon, Antoine Constant Danyau et Natalis Guillot.
Il n'avait plus que sa thèse à préparer pour obtenir le diplôme qui lui aurait permis d'exercer quand, en 1827, son père mourut, laissant sa mère absolument sans ressources.
Il renonça immédiatement à passer le doctorat et, tout en conservant un vif intérêt pour la médecine, donna des cours de latin et de grec pour subvenir aux besoins de sa famille.
Pendant la Révolution de juillet 1830, fervent républicain, il fit le coup de feu du côté des insurgés, qui chassèrent Charles X de Rambouillet.
Il avait endossé pour l'occasion un uniforme de garde national, geste séditieux, puisque cette milice avait été dissoute en 1827, et il s'était coiffé d'un chapeau rond. Son ami Farcy fut abattu à ses côtés, et son corps fut ramené à son propre domicile.

Journalisme et travaux littéraires

En 1831 il fut recommandé à Armand Carrel, rédacteur en chef du National, qui lui donna la tâche de lire les journaux anglais et allemands pour y trouver les extraits intéressants. En 1835 Carrel découvrit par hasard les grandes capacités de son lecteur, qui, à partir de ce moment, devint un collaborateur régulier.
Il reprit ses études médicales, assistant assidûment aux conférences de Rayer à La Charité, convenant avec le libraire Baillière, spécialisé dans les ouvrages de médecine et de sciences naturelles, la traduction et l'édition d'Hippocrate.
Il se concentra dès lors principalement sur cet ouvrage, tout en commençant en 1836 ses contributions à la Revue des deux mondes avec des articles sur toutes sortes de sujets, dont certains révélaient le médecin et le philosophe naturaliste :
Les Grandes Épidémies (15 janvier 1836) ;
Recherches sur les ossements fossiles de Cuvier ;
Nouvelles recherches des géomètres sur la chaleur de la terre.

Bien qu'il fût lui-même agnostique, il se maria en 1835 ou 1837 avec une jeune fille simple, pieuse et pratiquante, dont il eut une fille, Sophie, qui fut élevée chrétiennement selon la foi de sa mère.
En 1839 parut le premier volume de son édition des travaux d'Hippocrate. La valeur de ce travail fut immédiatement reconnue par l'élection de son auteur, le 22 février de cette même année, à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
À cette époque — il avait alors près de 40 ans — il découvrit par hasard les travaux d'Auguste Comte, qui le séduisirent par leur caractère scientifique et méthodique, et dont la lecture constitua, comme il l'a dit lui-même, le point cardinal de sa vie.
À partir de ce moment se manifesta l'influence du positivisme sur sa propre vie et, ce qui est plus important, sa propre influence sur le positivisme, car il a donné au positivisme autant qu'il a reçu de lui.
Il devint bientôt l'ami de Comte et vulgarisa ses idées dans de nombreux travaux sur la philosophie positiviste, donnant un premier résumé lucide et habile de ces idées sous le titre Analyse raisonnée des cours de Philosophie positive.
En même temps il continuait son édition d'Hippocrate, qui ne fut pas terminée avant 1862, et publiait de la même façon une édition de l’Histoire naturelle de Pline pour la Collection des auteurs latins dirigée par Nisard.
Après le décès de Fauriel en 1844, il prit la place de celui-ci à l'Académie des inscriptions et belles-lettres dans le comité qui se consacrait à l’Histoire littéraire de la France.
Sa connaissance de l'ancien français et de la littérature s'y révéla inestimable, et il fut un des principaux auteurs des tomes XXI, XXII et XXIII.
Il accueillit avec joie la Révolution de 1848, et accepta les fonctions non rétribuées de conseiller municipal de Paris.
Mais il ne tarda pas à donner sa démission, en voyant la marche des événements.

Il refusa le ruban de la Légion d'honneur qui lui était offert, et prit part à la répression contre l'insurrection de juin, tout en se remettant au travail avec une ardeur nouvelle.
Les articles qu'il publia pendant cette période au National, ont été recueillis et publiés en 1852 sous le titre de Conservation, révolution et positivisme, montrant sa complète adhésion à toutes les doctrines de Comte.
Pourtant, pendant les dernières années de la vie de ce dernier, il allait comprendre qu'il ne pourrait pas entièrement accepter tous les dogmes ni toutes les idées mystiques de celui qui était son maître et son ami ; il cacha cependant ses divergences d'opinion et Comte ne remarqua pas que son élève était allé plus loin que lui, comme lui-même avait été plus loin que Saint-Simon, son maître.
Pendant toute la durée de l'Empire, il se tint à l'écart de la politique, se consacrant uniquement aux labeurs littéraires et scientifiques qui ont fait de lui un des éminents savants de ce temps.
Il reprit le cours de ses recherches sur la médecine, et le Dictionnaire de médecine et de chirurgie, qui n'avait dû être au début qu'un remaniement du travail de Nysten, devint peu à peu, entre les mains de Littré et de son collaborateur Robin, un ouvrage essentiellement original et personnel.

Son Dictionnaire

Première page du Littré, dans son édition de 1889.

Mais son travail capital et son principal titre, c'est incontestablement le Dictionnaire de la langue française, dont il avait conçu de bonne heure le projet.
Il l'avait en effet fait accepter dès 1841 au chef de la maison Hachette, son condisciple et ami, Louis Hachette, mais ce projet ne reçut un commencement d'exécution que six ans plus tard.
La rédaction dura de 1847 à 1865, et l'impression, commencée le 27 septembre 1859, ne fut terminée qu'en novembre 1872, après une interruption d'environ neuf mois en 1870-1871.
On peut se rendre compte du travail qu'exigea ce Dictionnaire quand on sait que la copie comptait 415 636 feuillets, et qu'elle était rangée par paquets de mille feuilles dans huit caisses de bois blanc, déposées dans la cave de la maison de campagne de Littré au Mesnil-le-Roi.
Au mois d'août 1870, en prévision d'opérations militaires aux environs de Paris, Littré fit transporter ces caisses à Paris, dans les sous-sols de la maison Hachette, pour les mettre hors de portée des obus.
C'était le plus grand travail lexicographique entrepris jusque là sur la langue française, et on ne sait ce qu'on doit admirer le plus chez l'auteur de cette œuvre : la sûreté de sa méthode, la sagacité de ses jugements, la profondeur de son érudition, la patience de ses recherches ou son infatigable activité, tout cela au milieu des plus vives angoisses patriotiques.
Pendant ce temps, la mort de Comte en 1858 avait libéré Littré de toute crainte d'attrister les dernières années de son maître, et il publia ses propres idées dans Paroles de philosophie positive en 1859 et, plus longuement, dans son ouvrage Auguste Comte et la philosophie positive en 1863.
Dans ce livre il étudie l'origine des idées de Comte chez Turgot, Kant et Saint-Simon, raconte ensuite de façon élogieuse la vie de Comte, parle de sa méthode philosophique, des grands services qu'il a rendus à la cause et des résultats de ses travaux, avant de montrer finalement les points sur lesquels il se sépare de lui. Il approuve pleinement la philosophie de Comte, ses grandes lois sur la société et sa méthode philosophique, qu'effectivement il a défendues chaleureusement contre Stuart Mill, mais déclare que, tandis qu'il croit à la philosophie positiviste, il ne croit pas dans une religion de l'humanité.
En 1863, il termina son Hippocrate et son Pline, tout en poursuivant sérieusement le travail sur son Dictionnaire de la langue française.
La même année il fut proposé pour l'Académie française, mais fut écarté, suite à l'opposition de Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans, qui l'avait dénoncé dans son Avertissement aux pères de famille comme le chef des matérialistes français.
À cette époque Littré lança également avec Wyrouboff la revue Philosophie Positive, qui devait faire connaître les thèses des positivistes modernes. Il y publia, en 1870, sous le titre : Des origines organiques de la Morale, un article qui fit sensation, et fournit de nombreux arguments aux théoriciens catholiques qui accusaient Littré d'athéisme. La même année, il soutenait la veuve de Comte dans son procès contre les exécuteurs testamentaires de son mari, et s'opposait à la publication des dernières œuvres d'Auguste Comte, qu'il considérait comme indignes de lui.

Vie politique

Sa vie s'écoulait ainsi, consacrée au travail littéraire, jusqu'à ce que la chute de l'Empire l'amenât à prendre part à la politique.
Mais, se sentant trop vieux pour supporter les privations du siège de Paris, il se retira avec sa famille en Bretagne.
Gambetta le nomma alors professeur d'histoire et de géographie à l'École polytechnique, et le fit venir à Bordeaux. Bientôt après, il rentra dans la vie politique, mais sans renoncer à ses autres travaux.
Il fut élu à l'Assemblée nationale par le département de la Seine le 8 février 1871, le 33e sur 43, par 87 868 voix sur 328 970 votants.
Il prit place à gauche, et vota constamment avec les républicains modérés, par exemple Contre le pouvoir constituant de l'Assemblée, Pour la dissolution, Contre la chute de Thiers au 24 mai lors de la Semaine sanglante, Contre le septennat, la loi des maires et l'état de siège, Pour l'amendement Wallon et celui de Duprat, qui demandait que le futur Sénat soit nommé au suffrage universel, et Pour l'ensemble des lois constitutionnelles.
Lors du renouvellement des conseils généraux, il fut nommé le 15 octobre 1871 membre du conseil général pour le canton de Saint-Denis, et cette assemblée le choisit pour son vice-président.
Dans la séance du 30 décembre 1871, il fut élu, en remplacement de Villemain, membre de l'Académie française malgré l'opposition réitérée de Mgr Dupanloup, qui voulut, avec éclat, démissionner de son fauteuil plutôt que de le recevoir.
À l'Assemblée nationale, Littré, éloquent seulement la plume à la main, ne prit aucune part aux débats parlementaires, et ne parut jamais à la tribune.
Mais il n'en fut pas moins très assidu aux séances. Tous les arrangements de ma vie, a-t-il dit en parlant de l'année 1872, pour me procurer la plus grande somme de temps disponible étaient bouleversés. Membre de l'Assemblée nationale, j'assistais régulièrement aux séances.
N'ayant pu prendre résidence à Versailles, à cause de mes livres et de tout ce qu'à Paris j'avais sous la main, j'étais obligé de faire chaque jour le voyage. De la sorte, le milieu des journées m'était enlevé tout entier ; il ne me restait que les matinées, les nuits, les dimanches et les vacances de l'Assemblée.
Ces heures dérobées aux devoirs publics, on imaginera sans peine avec quel soin jaloux je les employai, et combien je me réjouis quand je vis qu'elles me suffisaient. »
Au mois d'avril 1873, Littré, qui avait fait adhésion à la République conservatrice, protesta dans une lettre adressée au Temps contre la candidature radicale de Barodet en remplacement de Sauvage décédé, candidature approuvée par de nombreux députés simplement pour protester contre la loi qui avait enlevé à Lyon ses franchises municipales, et à Barodet son mandat de maire.
Barodet fut néanmoins élu.
Son Dictionnaire de la langue française fut finalement achevé en fin 1872.
Une interprétation sûre y est donnée de l'usage de chaque mot, fondée sur les divers sens qu'il eut dans le passé et étayée d'exemples tirés des œuvres d'auteurs anciens ou modernes.
Le 8 juillet 1875, les francs-maçons donnèrent une grande solennité à sa réception par le Grand Orient de France à la loge La Clémente amitié, et une grande publicité au discours que Littré prononça le jour de son initiation.
Il fut reçu en même temps que Jules Ferry et Grégoire Wyrouboff. Le 15 décembre 1875 Littré fut élu par l'Assemblée nationale sénateur inamovible, le 52e sur 75, par 343 voix sur 676 votants. Il siégea à la Chambre haute dans les rangs de la gauche modérée.
Il vota Contre la dissolution de la Chambre en 1877, se montra, lors de la Crise du 16 mai, l'adversaire du gouvernement qui en fut issu, puis le partisan du ministère Dufaure, et favorable à la plus large tolérance en matière religieuse. Il s'abstint volontairement lors du scrutin sur la nouvelle loi au sujet de l'enseignement supérieur.
Il continua à rédiger des articles, et les plus remarquables de ces productions au cours de ces années furent ses écrits politiques où il dévoilait et attaquait l'entente des Orléanistes et des Légitimistes et se prononçait en faveur de la république.
Il fit rééditer un grand nombre de ses anciens articles et de ses anciens ouvrages, entre autres Conservation, révolution et positivisme de 1852, qu'il réimprima mot pour mot, y joignant une renonciation formelle et catégorique à beaucoup de doctrines comtistes qu'il contenait et une petite brochure Pour la dernière fois, où il maintenait sa conviction inaltérable dans le matérialisme, et où il se livra à un de ses rares épanchements intimes.
Il y répond avec beaucoup de tact et de simplicité aux sollicitations religieuses qui l'ont touché, sans chercher à blesser les convictions qu'il ne partage pas, affirmant qu'il n'éprouve ni le désir de croire, ni l'angoisse de quelques incrédules.
"Je me suis interrogé en vain, je n'éprouve rien de ce qu'ils ont éprouvé. [...] je suis sans regret d'être en dehors de ces croyances, et ne puis découvrir en moi aucun désir d'y rentrer."

Conversion

Quand sa femme et fille, ferventes catholiques, se rendirent compte que le vieil homme n'avait plus longtemps à vivre, elles s'efforcèrent de le convertir. Il avait eu pendant longtemps des entretiens avec le père Millériot, célèbre controversiste, et il avait été très affligé de sa mort.
Cependant, grâce à l'abbé Henri Huvelin, père spirituel de Charles de Foucauld, Littré se convertit peu avant sa mort1 mais il ne reçut apparemment pas le baptême. Sa femme lui fit donner des funérailles catholiques.
Il fut enterré au cimetière du Montparnasse. Suivant sa volonté expresse, aucun discours ne fut prononcé sur sa tombe.
Le lycée public d'Avranches s'appelle lycée polyvalent Émile-Littré pour rappeler les origines de la famille du grand homme.

Œuvres

Traductions

Traduction et édition des Œuvres d'Hippocrate (1839-1861) ;
Traduction de la Vie de Jésus de David Strauss (1839-1840), où il expose dans la préface sa doctrine, substituant l'ordre surnaturel à un autre idéal, celui de l'Humanité ;
Traduction et édition de l'Histoire naturelle de Pline (1848-1850) ;
Traduction du Manuel de physiologie (Handbuch der Physiologie) de Müller (1851), où il ajouta une préface philosophique, assignant à la physiologie son vrai rôle dans l'ordre des sciences ;

Dictionnaires

Reprise du Dictionnaire de médecine, de chirurgie, etc. de Nysten (1855) ;
Histoire de la langue française (participation à la rédaction des tomes 21 à 23 (1862) ;
Dictionnaire de la langue française (Le Littré) (1863-1872) ; 2e édition revue et augmentée (1873-1877) ;
Comment j'ai fait mon dictionnaire de la langue française, 1880
Pathologie verbale ou lésions de certains mots dans le cours de l'usage (1880)2.
Écrits philosophiques [modifier]
Analyse raisonnée du cours de philosophie positiviste d'Auguste Comte (1845) ;
Application de la philosophie positive au gouvernement (1849) ;
Conservation, révolution et positivisme (1852) ;
Paroles de la philosophie positive (1859) ;
Auguste Comte et la philosophie positive (1863) ;
La Science au point de vue philosophique (1873) ;
Fragments de philosophie et de sociologie contemporaine (1876) ;
Pour la dernière fois.
Collaboration à des journaux
L'Expérience, journal médical qu'il créa en 1837 avec Dezeimeris ;
Le National ;
La Revue des deux mondes ;
Le Journal des débats ;
Revue germanique ;
Remise en ordre des Œuvres politiques d'Armand Carrel (1854-1858).



Hommage dans le figaro :

Qui êtes-vous monsieur Littré ?
EN 1863, lorsque paraît le premier volume de son Dictionnaire de la langue française, Émile Littré a soixante-deux ans. Philosophe, linguiste, traducteur, publiciste, ancien interne des hôpitaux de Paris, membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres depuis 1839, ce forçat du travail de l’esprit est l’un des personnages les plus éduqués de son temps. Pour tous, il fait figure d’«homme du siècle », comme Émile Zola l’écrira avec passion en première page du Figaro au lendemain de sa mort, louant « ses grands travaux de logicien impeccable, la rectitude de sa méthode, l’unité et la clarté de son oeuvre, la modestie et la simplicité du travailleur que la passion de la vérité attache à la terre, le progrès réel déterminé par chacun de ses ouvrages ». L’admiration dont jouit Émile Littré est presque unanime, et pas seulement française. Son Dictionnaire, qui paraît simultanément à Paris, Londres et Leipzig, lui vaut la considération de toute l’Europe lettrée. Partout on s’accorde pour reconnaître et célébrer la science et la méthode, la rigueur et la vigueur de cet « incroyable Monsieur Littré », dont seule l’Académie française, excitée par Mgr Dupanloup, n’a pas voulu voir le génie.
Ami des esprits éclairés
C’est que l’auteur d’une traduction des oeuvres d’Hippocrate en dix volumes ne croit pas en Dieu et qu’il n’y a jamais cru. Né à Paris, le 1er février 1801, dans une famille modeste et farouchement républicaine, il a été inscrit sur les registres d’état civil de la mairie du Ve arrondissement sous les prénoms de Maximilien, Paul et Émile, en hommage à la fois à Rousseau et à Robespierre. Michel-François, son père, est né à Avranches, dans une Normandie pleine de vaches débonnaires et de pommiers en fleurs. Enrôlé comme sergent dans l’infanterie de marine, Michel-François Littré a sillonné des mers lointaines avant de devenir contrôleur des Droits-Réunis dans l’administration des finances à Paris. Grand lecteur de l’Encyclopédie, ami des esprits éclairés, il affiche fièrement ses fidélités de jacobin orthodoxe. Entre Thermidor et Brumaire, des convictions républicaines si extrêmes vous exposaient à tous les dangers. C’est ainsi que le père de son épouse a été assassiné par des enragés royalistes de la Compagnie de Jéhu. Penchés sur le berceau du petit Maximilien, Paul, Émile au milieu de l’hiver 1801, Michel-François et Sophie Littré s’accordent naturellement pour réserver à leur fils premier-né l’éducation complète d’un bon républicain en lui inculquant l’horreur de « la tyrannie des prêtres, des nobles et des rois ». Ainsi Émile Littré est-il né républicain sous Bonaparte. On sait peu de choses sur son enfance, sinon qu’elle s’est déroulée dans une petit appartement de l’actuelle rue Champollion, à l’ombre de l’antique Sorbonne. Son père possédait une riche bibliothèque qui lui donna accès à un monde de connaissance étendu jusqu’au sanskrit, la langue indo-européenne dans laquelle furent écrits les grands textes brahmaniques de l’Inde. Inscrit au collège royal Louis-le-Grand, où il a fait la connaissance de Louis Hachette, Émile Littré reçoit l’éducation complète d’un humaniste et d’un enfant des Lumières : latin, grec, français, histoire, sciences et mathématiques. Sa mémoire étonne ses professeurs. À seize ans, il est couronné par le premier prix de discours français lors du concours général. Passionné par les questions d’étymologie, Émile Littré lit aussi l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’italien.
Refus d’un cloisonnement des savoirs
À sa sortie de Louis-le-Grand, il songe à entrer à l’École polytechnique. Il étudie l’algèbre et la géométrie mais ne présentera jamais le concours. Secrétaire particulier du comte Pierre Daru
pendant quelques mois, Émile Littré est tenté par l’École des chartes, mais s’inscrit finalement à la faculté de médecine. En décembre 1824, il est reçu au concours d’externat, puis à l’internat quelques mois plus tard. Son apprentissage se fait dans les grands hôpitaux parisiens : La Charité, les Vénériens, les Enfants-Malades. Parallèlement, il donne des cours de latin et de grec pour subvenir à ses besoins et commence à écrire dans les journaux. C’est à cette époque qu’un éditeur lui propose de s’atteler à une traduction inédite des oeuvres d’Hippocrate. Lors de la révolution de 1830, le jeune Littré est du côté des insurgés. « Je n’hésitai pas à me jeter dans l’insurrection. Grave décision. C’est que j’y avais songé longtemps à l’avance et avais pris fermement mon parti. » À quoi rêve Littré ? À la fin de l’année 1830, alors que s’achèvent sept années d’internat, il renonce à présenter sa thèse.
Ce grand médecin ne sera jamais docteur. Littré a résolument opté pour l’écriture. Dans Le National, grand quotidien libéral et républicain fondé à cette époque, il va pouvoir faire montre de ses dons. Il a trente ans et des poussières, il apparaît déjà comme un des plus grands érudits de son époque. Refusant le cloisonnement des savoirs, Émile Littré s’intéresse à tout : la politique, la médecine, l’histoire ancienne. Il apprend l’arabe et se passionne pour le Moyen Âge. En 1840, sa rencontre avec Auguste Comte est décisive. Dans ses articles et dans ses livres, il devient le vulgarisateur de la pensée du maître. Leur ambition est de faire de l’histoire des progrès de l’esprit humain une science associée à la politique, la psychologie, la morale et l’esthétique dans une synthèse inédite : le positivisme. À la même époque, Louis Hachette suggère à Émile Littré d’écrire un Dictionnaire étymologique de la langue française. Littré a quarante ans. Il est l’ambassadeur du positivisme dans le grand monde. Dans le salon de la comtesse d’Argoult, il s’est lié avec Balzac, Hugo, Lamartine et Sainte-Beuve. Son activité intellectuelle est intense. À la Revue des Deux Mondes, il donne une traduction du premier chant de L’Iliade en vers français du XIIIe siècle, chez Nisard, il publie une traduction de L’Histoire naturelle de Pline. Mais au lendemain de la Révolution de 1848 et après l’accession au pouvoir de Louis-Napoléon Bonaparte, l’évolution d’Auguste Comte l’embarrasse. Au-delà d’une philosophie, c’est une religion que veut imposer son maître. Pire encore, il soutient le césarisme du prince-président devenu empereur des Français en 1852. En janvier 1853, Littré claque la porte de la Société positiviste de la rue Monsieur-le-Prince. Pendant vingt ans, la rédaction du grand oeuvre promis à Louis Hachette va rester la grande affaire de sa vie. Depuis 1840, son travail a considérablement avancé. Ce n’est plus simplement à un dictionnaire étymologique mais à un vaste Dictionnaire de la langue française que songe Littré. Un travail auquel il veut se consacrer seul, refusant les coauteurs. Son éditeur ne parviendra jamais à lui imposer que des secrétaires pour les relectures.
Austère, intègre et timide
Début 1863, après la parution des premiers fascicules, le public lettré fait un triomphe à Littré.
Mais il faut presque dix ans au philosophe pour mener son travail à bout et voir les 4768 pages de son lexique réunies en quatre forts volumes à reliure noire. Entre-temps, le Second Empire s’est effondré. Couvert de gloire, Émile Littré est l’un des grands hommes de la IIIe République nouvellement proclamée. Quinze mille exemplaires de son dictionnaire se sont vendus en quelques mois. Élu député de la Seine, Littré siège à l’Assemblée nationale où il soutient la politique de Thiers. Le 20 décembre 1871, il est élu à l’Académie française ; le 8 juillet 1875, il est reçu avec Jules Ferry à la loge Clémente Amitié du Grand Orient de France. Austère, intègre et timide, ce « saint laïque » est encombré par tant de gloire. Homme de cabinet, il déteste prendre la parole en public et garde un très mauvais souvenir de l’unique cours d’histoire qu’il a donné à l’École polytechnique, le 1er février 1871, jour de son soixante-dixième anniversaire. Cet homme qui juge que le centre de gravité politique de la France est « légèrement à gauche du centre » a refusé de devenir ministre mais se réjouit de son élection sénatoriale, le 16 décembre 1875. Dans une lettre adressée à Gustave Flaubert, George Sand crie son enchantement : « Comment ? Littré sénateur ? C’est à n’y pas croire, quand on sait ce que c’est que la Chambre.» Défenseur acharné de l’objectivité scientifique, demeuré positiviste malgré sa rupture avec Auguste Comte, Émile Littré publie encore une traduction de L’Enfer de Dante en vieux français (1879) et un recueil d’essais consacrés à l’établissement de la IIIe République (1880). Il meurt à Paris, le 2 juin 1881 à l’aube.



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http://youtu.be/KzsfCG6487I Comment j'aui fait mon dictionnaire par Littré INA


http://youtu.be/veSx-fTSs_Q Muriel Robin Le dictionnaire


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Posté le : 02/06/2013 13:05
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Re: Rôoooooooooooooooooooh
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Personnellement, je connaissais mieux les hommes à poêles :

http://vimeo.com/17217672


Posté le : 02/06/2013 06:57
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Re: Nos anniversaires
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Je suis sortie de ma coquille quelques dangereuses semaines en avance ! Car j'avais eu la bonne idée de vouloir découvrir le monde le 12 janvier 1997 (au moins, je me suis présentée pendant le week-end !).

Posté le : 01/06/2013 21:15
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Les rêves se manifestes lorsqu'on est inconscient, alors la mort serait-elle un rêve infini ?
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Re: La discothèque de l'orée (compilation)
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Merci Emma, tu trouves bien !
Unp'tit coup d'oeil dans le rétro :

Unchained melody
Elvis Presley
http://youtu.be/kEDqutmS-4M

The righteous brothers unchained melody
http://youtu.be/6ssySMc9B-Y

Posté le : 01/06/2013 15:41
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Rôoooooooooooooooooooh
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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