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Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août
Plume d'Argent
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Le jeu des sentiments


Bonjour, je m'appelle Anna. Aujourd'hui, j'ai vingt-sept ans. Je vais vous raconter mon histoire, celle qui a commencé alors que je n'avais que dix-neuf ans.

Aout 2005 :

Il est midi, je suis étonnée de le voir arriver. Je me souviens encore de sa tenue, le polo bleu de l'enseigne, un jean sale, délavé et des grosses chaussures de sécurité.
Il s'approche de moi et me dit : « Ton père m'a demandé de te guider ». Je ne dis rien, je me contente de l'observer du coin de l'œil. Je connais Jérôme depuis des années maintenant. Et pour dire la vérité, je crois que je suis tombée amoureuse de lui dès que je l'ai vu. Un coup de foudre ? Je ne sais pas.
On s'installe à une table avec nos plateaux, mais on est très vite rejoint par Sandra, sa petite-amie. Immédiatement, une pointe de jalousie m'envahit. Leurs gestes d'attention, leurs baisers, me dégoûtent.

Mes joues rougissent, une chaleur intense m'envahit dès que je le vois, mais pour lui, je n'existe pas. Je suis juste la fille de son patron.
Plus les jours passent plus je veux être avec lui, mais je ne fais rien. Il est avec une personne. Certes, un petit plaisir est présent quand ils se disputent. Sadique ? Non pas du tout.

Un an plus tard :

Je suis assise au bar, buvant mon sirop. À mes côtés, se trouvent Jérôme ainsi qu'un de ses collègues de travail, Michel. Soudainement, je suis très attentive à une conversation qu'ils ont. J'apprends de la bouche même de mon beau brun qu'il n'a plus de relation depuis un an, douze jours et une heure. D'habitude, je ne retiens pas les nombres, mais tout cela est imprégné dans ma mémoire. Surprenant non ?
Au plus profond de moi, je suis heureuse, car maintenant, il est libre.

La semaine d'après :

Je viens à l'entrée du parc, mais je ne vois pas mon père. Je l'appelle sur son portable afin de le prévenir de mon arrivée. Il se pointe quelques minutes plus tard avec son bras droit : Jérôme.
Je parle un instant avec mon père puis rentre dans le parc. Je sens un regard insistant. Je me retourne et j'aperçois Jérôme les yeux fixés sur moi. Un sourire s'affiche sur mes lèvres malgré moi.

Deux jours après :

Mon manège tourne, je le surveille à peine. Je suis plutôt concentrée sur les actions de Jérôme. En ce moment même, il parle à une fille, je ne me souviens plus de son prénom. Il la prend dans ses bras. Je serre subitement les poings et je détourne la tête vers une attraction à eau.
Quelques minutes plus tard, j'entends la sonnerie de mon manège. Je me retourne et je vois un doigt avec un ongle sale et noir, prêt à appuyer sur l'arrêt d'urgence. Je lève les yeux et je suis hypnotisée par son regard amande.
- C'est comme ça que tu surveilles ton manège, me dit-il en riant.
- Oui, je rêve de fraîcheur. Dis-moi que tu es là pour ma pause.
- Je passe juste te faire un petit coucou.
Jérôme venir me faire un coucou, le plus beau jour de ma vie. Pour réponse, je me contente de sourire.

Le soir même, alors que je me prépare à partir, il m'arrête et me demande :
- Cela te dit qu'on aille au marché du soir ?
- Quand tu veux, lui répondis-je, contente.
- Ok, je passe te prendre chez toi, ce soir vers vingt heures.
- Ça me va.
On arrive au marché, il est venu avec un ami et ses enfants. On fait l'allée tranquillement en regardant les différents forains. On s'arrête pour prendre une glace. Là encore tout se passe bien.
On remonte le marché quand soudain, il me prend la main. Je fais semblant que cela ne me fait rien, mais à l'intérieur de moi, mon cœur bat la chamade. Petit à petit, on se retrouve dans les bras l'un de l'autre. Il n'arrête pas de me dire « que ce n'est pas pour deux jours ». Je prends ses paroles au sérieux. Dans la voiture, sur le chemin du retour, nos mains sont entrelacées.

Le lendemain matin, il vient me voir après sa tournée. On parle de tout et de rien. Je ne peux pas dire ce qui se passe, mais je me sens mal à l'aise. Une forte chaleur est en moi. Je veux être près de lui, mais en même temps loin de lui pour faire stopper ce sentiment désagréable.

À midi, on se retrouve dans le bureau climatisé. Une personne est présente. On n’ose rien faire. Puis on se retrouve seul. Je n'arrive pas à le quitter des yeux. Je veux aller vers lui, m'asseoir sur ses genoux, mais je n'ose pas. Subitement, il se dirige vers moi, se place dans mon dos et me serre tendrement. Je ferme les yeux sous cet acte. La chaleur m'envahit de nouveau et je le laisse me souffler des mots doux dans l'oreille.

Quelques semaines plus tard :

Je sens qu'il s'éloigne de moi. Je lui propose des sorties, ou de manger ensemble le midi, il refuse à chaque fois prétextant qu'il a des choses à faire. Rien qu'au son de sa voix, je sais qu'il me ment.

Du jour au lendemain, il m'ignore, il m'évite, il me dit à peine bonjour. À chaque fois que je le vois, ma tristesse, ma peine est plus forte. Je ne peux plus retenir mes larmes.

Deux mois plus tard :

À la fermeture du parc, je me dirige vers le groupe de personnes. Une jeune femme brune se trouve auprès de Jérôme. Rapidement, je comprends. C'est bien plus qu'une amie. Je me retiens de pleurer devant lui. Mais, mes larmes ont coulé toute la nuit.

Plus tard, j'apprends que sa partenaire est enceinte, qu'il veut fonder une famille et qu'il veut même plus que l'on soit amis.

Les années passent, j'ai mis mes sentiments pour Jérôme dans un coin de ma tête. De temps en temps, ils ressortent puis ils repartent. J'ai fait ma vie, j'ai un travail, je loue une maison et j'ai un compagnon.

Juin 2013 :

Je rencontre par hasard mon amour de jeunesse. Les sentiments enfouis au plus profond de moi refont surface. Je me pose plein de questions sur ma vie, sur les décisions que j'ai prises.

Quelques jours après cette rencontre, je reçois un appel de Jérôme me disant qu'il veut me voir. Après maintes et maintes hésitations, je décide de le rejoindre.
Dès que j'arrive au rendez-vous, il me sourit. Cela m'a manqué.
- Comment vas-tu ? Me demande-t-il.
- Ça va merci, répondis-je doucement.
On s'installe à une table et on commande des boissons. Les secondes, les minutes s'écoulent sans que l'on se parle. Ni l'un, ni l'autre n’ose prendre la parole.
- Tu me manques, me révèle-t-il soudainement.
-...
- J'ai fait une belle erreur en m'éloignant de toi. Je n'ai jamais voulu cela...
Je le coupe dans son flot de paroles en lui prenant la main. Je m'approche de lui et je dépose mes lèvres sur les siennes.
Une chose en entraînant une autre, on se retrouve dans une chambre d'hôtel à faire l'amour.

Il fait nuit, je suis réveillée depuis un moment déjà. Je le regarde dormir.
Je m'habille rapidement en faisant le moins de bruits possible pour ne pas le réveiller.
Je prends une feuille, un stylo et je lui écris :



Mon chéri,

Il faut que tu saches que depuis de nombreuses années, je suis amoureuse de toi. Pour tout avouer depuis la première fois que je t'ai vu. J'étais très jalouse quand je te voyais avec d'autres que moi. Mon cœur palpitait beaucoup plus fort quand tu entrais dans mon champ de vision. Des papillons volaient autour de moi quand j'entendais ta voix. Je t'ai fait confiance, je t'ai fait entrer dans ma vie.
J'ai cru qu'on aurait pu avoir une vie tous les deux. Mais je me suis trompée. Chaque nuit, je versais toutes les larmes de mon corps, je devenais lunatique... à chaque fois que je t'apercevais avec ta compagne. Tu savais parfaitement ce que je ressentais pour toi et tu en as profité. Tu as tout simplement joué avec mes sentiments.
Je t'aime, oh oui plus que tout. Tu es ma vie. Tu seras toujours dans mon cœur. Mais je te connais trop bien. Ce que je vais t'annoncer me peine. Je te l'assure. Je préfère te dire adieu plutôt que de souffrir davantage.

Je t'aime. Adieu.

Ton Anna.


Je dépose la lettre sur mon oreiller. Je l'embrasse une dernière fois et pars les yeux embués de larmes, sans me retourner.

Posté le : 21/08/2013 21:58
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Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août
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Voici mon texte :

Une paire de dames

Claude approche la quarantaine. Ses cheveux couleur de geai, ses yeux sombres et brillants, relevant un visage basané, ne laissent pas la gente féminine indifférente. La pratique régulière du jogging et de la natation le maintient dans une forme olympique et lui sculpte un corps d’athlète qu’il aime mettre en avant dans un T-shirt moulant. Rentier, il vit une existence paisible, rythmée par des soirées dans les casinos.
Fort de ses atouts, il se plaît à charmer les femmes. Voyant tout de même son kilométrage augmenter, il se dit qu’il ne peut plus se contenter de passades, de filles d’un soir ou deux, qu’il promet de rappeler mais dont le numéro finit dans la poubelle en bas de leur immeuble.
Un jour, il croise la route d’Arielle dans un restaurant. Elle dîne à la table d’à côté. Claude ne peut s’empêcher de l’aborder avec les banalités habituelles. Mais, étonnamment, elle l’ignore. Il décide de s’asseoir à côté d’elle, prétextant l’attaque d’une abeille. Il se fait charmeur, drôle et la magie semble opérer. Arielle se met à sourire et engager la conversation. A la fin du repas, Claude parvient à glaner son numéro de téléphone. Il est sous le charme : une chevelure blonde, des traits fins et un charisme indéniable. Il apprend qu’elle est chef d’entreprise et surtout célibataire depuis quelques mois, après une rupture douloureuse. Un cœur à réparer ? C’est dans ses cordes.
Quelques jours plus tard, dans une boutique de vêtements chics, il croise la silhouette parfaite et la beauté d’Alisée. Claude ne peut la laisser s’échapper. Il doit trouver un moyen de l’aborder. Il arrache un morceau de décoration d’un stand et l’accoste.
« Bonjour, Mademoiselle. Vous avez perdu ceci. »
Il lui tend une longue plume blanche. La jeune femme le regarde d’un air étonné.
« C’est une des plumes de vos ailes lorsque vous êtes tombée du paradis.. »
Alisée rougit et rit doucement. Il apprend qu’elle cherche une robe pour participer à un concours de miss de la région. Claude se propose de l’aider dans le choix, en arguant qu’aucune robe ne pourra faire ombrage à sa beauté. Et hop, un second numéro dans la poche.
Notre séducteur est un peu perplexe face à ses deux femmes magnifiques à recontacter. Impossible de choisir. Il lui faut d’abord apprendre à les connaître. Il appelle Arielle et lui fixe rendez-vous samedi soir. Il contacte ensuite Alisée et c’est mardi qu’il passera la chercher.
Samedi, 19 heures, il se gare devant la maison de la jolie blonde. Elle porte une magnifique robe noire en dentelle fine, mettant en exergue ses formes parfaites. Un maquillage léger souligne ses yeux de braise. Claude l’emmène dans un restaurant raffiné. La soirée est très agréable. Il découvre sa personnalité fragile, touchante derrière un caractère bien trempé, un tempérament de meneuse d’hommes. Il la dépose ensuite chez elle et ils se donnent rendez-vous le week-end prochain, la semaine étant totalement consacrée à son travail.
Mardi, 20 heures s’affichent sur la Rolex de Claude. Il sonne à l’appartement du deuxième étage d’une résidence privée. Alisée le fait monter. Elle porte la robe qu’ils ont choisie ensemble. Elle est rayonnante. Sa longue chevelure brune descend le long de son dos jusqu’à la naissance de ses reins dénudés. Des yeux de biche et des lèvres pulpeuses parfont sa beauté. Claude est subjugué.
Pendant la soirée, elle lui confie qu’elle poursuit de brillantes études d’infirmière. Elle travaille le week-end et certains soirs comme stagiaire. Elle est généreuse et dévouée. Son intelligence transparaît dans son discours soutenu. Elle a été sélectionnée pour la finale du concours de beauté grâce à ses qualités indéniables. En se quittant, ils prévoient de se retrouver dans une semaine pour une sortie cinéma.
Seul dans son lit, Claude est pensif. Il est partagé entre son amour pour la charismatique Arielle et la belle Alisée. Elles ne se connaissent pas, il ne risque rien à poursuivre les deux relations. C’est un jeu dangereux mais il est joueur et avoir une paire de reines dans son jeu, ça incite à continuer la partie.
Pendant plusieurs mois, il se partage donc entre les deux : Arielle le week-end et Alisée la semaine. A toutes les deux il a dit « Je t’aime » et elles lui ont répondu la pareille.
Un jour, distrait à la pensée de ses conquêtes, Claude se fait renverser par un bus. Le voilà dans sa chambre d’hôpital, immobilisé. Son portable sonne. C’est Alisée qui programme le rendez-vous de la semaine. A l’annonce de l’accident, elle promet de passer au plus vite. A peine raccroché, Arielle appelle pour échanger quelques mots d’amour pendant sa pause. Son cœur se serre, sachant son bien-aimé blessé.
Le lendemain, 18 heures, deux belles femmes prennent l’ascenseur de l’hôpital. L’une a une boîte de chocolats, l’autre des fleurs. Elles ne se jettent même pas un regard, elles sont inquiètes pour l’homme qu’elles aiment. Elles s’arrêtent toutes deux au troisième étage. Dans le couloir, chacune cherche la chambre 315. Etonnées, elles poussent la porte ensemble. Ce sont des doubles chambres, chacune se dirigera vers un lot différent, c’est obligatoire, pensent-elles. Elles sourient à cette pensée. Claude devient livide, aussi blanc que les draps de son lit. Autant il aurait bondi de joie, dans la mesure de ses capacités physique bien sûr, en voyant l’une des deux mais, ensemble, l’affaire se corse pour lui. Elles se postent de part et d’autre du lit. Arielle demande :
« Tu nous expliques ?
- Je suis désolé. Je vous aime tant toutes les deux. »
Alisée s’occupe de la conclusion :
« Et bien, tu t’en chercheras une troisième ! »
Les chocolats et les fleurs terminent dans la poubelle, comme l’espoir pour Claude de récupérer leur confiance.
Moralité : « à courir plusieurs lapins, on n’en attrape pas un » ou encore « le jeu des sentiments est plus dangereux que le jeu d’argent. »


Posté le : 21/08/2013 17:55
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Re: Défi théme d'écriture: "J' ai râté le train ".du 12 août 2013
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Le regard au point de jonction des rails, là où l'horizon unit leurs vacillements luisants,
j'attends l'apparition floue d'un point plus gros, celui de la motrice.
Je comprends à ce moment, que ce train, pour ce voyage, je l'attendais depuis longtemps.
...Il aurait du apparaître voilà cinq minutes.
Le retard grandit. Une fois encore je regarde ma montre.
Là-bas à la jonction des rails s'enlise à présent un gros point flou...un soleil lourd et flasque.
A travers la campagne assombrie, le crépuscule allume les deux rails
en d'interminables tubes à néon.
L'écran de ma montre s'éteint encore une fois.
Je me suis assis entre les rails éteints.
Le lendemain j'apprends qu'en amont de l'emplacement où je voulais briser le temps à ma montre,
mon train s'était immobilisé, la gueule frappée du corps d'un suicidé.

Posté le : 21/08/2013 16:29
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Re: Les expressions
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« Etre harassé »


Parmi ceux qui emploient le mot harassé, bien peu savent que ce mot fait allusion à une ancienne coutume judiciaire aujourd’hui entièrement disparue.

On sait que le duel judiciaire a longtemps subsisté dans nos mœurs, non seulement pour les accusations de meurtre, de trahison ou de lèse-majesté, mais encore pour les contestations purement civiles : on appelait cela le jugement de Dieu, et on était persuadé que la victoire restait toujours au bon droit.


Ceux qui ne pouvaient soutenir leur cause par les armes, tels que les moines, les veuves, les mineurs, choisissaient un champion qui allait sur le terrain à leur place. Un moment le champion fut un personnage public, comme l’est aujourd’hui l’avocat. Les chevaliers se battaient armés de toutes pièces, avec la lance, la dague et le poignard ; quant aux vilains, à qui l’usage des armes était interdit, ils se battaient à coups de bâton.

Ils avaient devant eux une espèce de grande planche qui leur servait de bouclier et qu’ils pouvaient opposer aux coups de leur adversaire. Cette planche était percée de deux trous pour les yeux, afin qu’ils pussent diriger leurs coups et voir les mouvements de leur ennemi.

Cette sorte de bouclier, appelé harasse, était fort lourd, de sorte que celui qui l’avait porté longtemps se trouvait harassé, c’est-à-dire épuisé. L’usage a disparu, mais le mot est resté.

Posté le : 21/08/2013 14:03
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Re: Les expressions
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« Croiser les doigts »


Conjurer le mauvais sort.
Faire les vœux les plus ardents pour le succès d'une affaire.


La croix est le principal symbole du christianisme.
Alors quel meilleur signe former que celui d'une croix pour conjurer le mauvais sort, éloigner les esprits malfaisants qui grouillent et empêcher des malheurs divers de s'abattre ?

Bien sûr, lorsqu'on croise deux doigts d'une même main, la croix est plutôt déformée, mais quand même beaucoup moins que si on cherche à croiser ses deux oreilles, non ? Et puis l'important, c'est la puissance du symbole et le résultat qui en découle.

Bizarrement, cette expression semble nous venir d'une simple traduction littérale de l'anglais "to cross one's fingers", introduite chez nous par des gens qui auraient trouvé cette forme beaucoup plus chic que notre trivial "toucher du bois" (qui a le défaut, il faut bien en convenir, de nécessiter d'avoir du bois à portée de main, car lorsqu'on veut vraiment éloigner les ennuis, il faut toujours joindre le geste à la parole).

Mais une autre explication, justifiant la deuxième signification, viendrait d'une ancienne coutume : lorsqu'une personne exprimait un souhait en présence d'un ami qui, comme lui, voulait voir ce vœu se réaliser, il plaçait son index sous celui de son interlocuteur pour que les deux doigts forment une croix qui symbolisait l'union parfaite, son point d'intersection servant de résidence aux forces du bien. L'ami offrait ainsi son soutien moral.

Ne pas confondre cette expression avec "se croiser les doigts" qui a le sens de "rester dans l'inaction, refuser d'agir, être indifférent", similaire à "se croiser les bras".

On peut noter aussi qu'une personne qui croise ses doigts dans son dos lorsqu'elle fait une promesse à quelqu'un, se délie en même temps de sa promesse. Autrement dit, elle embobine l'autre en lui faisant croire des choses qu'elle sait être fausses.
Il serait intéressant de surveiller le dos des politiques lorsqu'ils enchaînent les promesses...


Posté le : 21/08/2013 13:49
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Capitaine du navire de ma vie.
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Capitaine du navire de ma vie.
Venez vous échouer sur les rives
de ma fantaisie.
Celles qui s'animent de remous
joyeux et bienheureux.

Quand au milieux de vos filets,
ils attrapent mon coeur.
Je vous aime doux voyageur
Conquérant des îles de mes pensées.

Chaque fois que le jour
pointe à l'horizon ou que la Lune
faufile ses rayons sur ce lagon...

Je me laisse soustraire par mes émotions.
Elles se fondent avec les vôtres
pour n'en former qu'une seule.

Mais celle-ci sera unique.
Tant elle nous ressemblera.

Capitaine du navire de ma vie
Vous venez de m'emporter
pour le plus beau des voyages.
Celui d'un amour aussi beau
qu'un joyau.

Posté le : 21/08/2013 00:11
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.Le cauchemar d'une journée vécue
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.

Posté le : 20/08/2013 19:00

Edité par Loriane sur 06-09-2013 09:41:55
Edité par Bacchus sur 01-10-2013 23:07:05
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Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août
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Très bien le texte de Filamande, c'est un jeu dangereux où on a tout à perdre ou à gagner. Les images sont bien trouvées, bravo !

Posté le : 20/08/2013 17:23
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Re: Les expressions
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« Faire un tabac »


Obtenir un franc succès.


L'origine de cette expression qui est attestée à partir de 1970 n'est pas certaine.
Elle est à rapprocher de "avoir le gros tabac" qui, au début du XXe siècle, signifiait "être très applaudi", pour un comédien de théâtre.

Outre celui du tabac à priser ou à fumer, le mot 'tabac' a eu de nombreux sens depuis le début du XIXe siècle. On en retrouve une partie dans les locutions "passer à tabac" ("rouer de coups") et "un coup de tabac" (un orage soudain qui malmène un bateau en mer).

Il semble que l'origine de ces deux 'tabac' soit issue des formes occitanes 'tabassa' ou 'tabasta' (pour "frapper à grands coups", "cogner", mais aussi "faire du bruit"), formes qu'on retrouve maintenant dans 'tabasser'. Et c'est le 'tabas' qui, par homonymie, aurait été confondu ensuite avec 'tabac'.

Si l'étymologie se trouve bien là, alors c'est que le bruit du tonnerre qui roule (celui du "coup de tabac") a pu être comparé à la salve d'applaudissements que reçoit celui qui fait un tabac (pour ceux qui ont suivi, ne pas oublier que 'tabassa', c'était aussi "faire du bruit"). On peut aussi penser aux coups donnés avec le pied pour accompagner les applaudissements et faire un maximum de bruit pour montrer la haute appréciation qu'on a eu de la pièce.
Cette hypothèse est renforcée par le fait qu'une 'claque', en langage de théâtre, était un ensemble de 'claqueurs', des gens payés pour applaudir. Et les applaudissements sont bien une succession de claques, donc de coups, de ceux qu'on peut donner à quelqu'un qu'on passerait à tabac.

Il existe aussi la version "en faire tout un tabac" qui signifie "en faire toute une histoire". Mais c'est une autre histoire...


Posté le : 20/08/2013 12:04

Edité par Loriane sur 21-08-2013 14:11:53
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Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août
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Bacchus, premier arrivé, premier servi :

Ton texte est émouvant et est pile poil dans le thème, malgré ce que tu redoutais. J'espère que Marco aura trouvé un amour quasi équivalent avec son épouse sinon les regrets risquent de pourrir sa vie de couple !

Arielle, ton texte rallongé (oui, j'ai le privilège de voir la première mouture) est parfait. Les jeux de mots sont mon dada et je suis comblée.

Filamande, tu deviens fidèle ! Merci. Belle idée cette association de jeu d'échec et d'amour. De belles images, de beaux sentiments, le pouvoir de séduction des femmes !

J'arrive bientôt avec le mien. Patience ...

Posté le : 20/08/2013 06:44
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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