Accueil >> newbb >> .Le jeu des sentiments [Les Forums - Défis et concours]
Parcourir ce sujet :
1 Utilisateur(s) anonymes
|
.Le jeu des sentiments |
|
Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37095
|
.
Posté le : 17/08/2013 12:44
Edité par couscous sur 18-08-2013 07:38:12 Edité par couscous sur 19-08-2013 17:52:08 Edité par Loriane sur 06-09-2013 09:44:57 Edité par Loriane sur 06-09-2013 12:33:44 Edité par Bacchus sur 01-10-2013 23:14:11
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Modérateur
Inscrit: 03/05/2012 10:18
De Corse
Niveau : 30; EXP : 5 HP : 0 / 726 MP : 395 / 26842
|
J'ai été le témoin désolé, il y a bien longtemps d'affrontements ardents où les sentiments jouaient un rôle essentiel. En voici l'histoire :
J'ai partagé, il y a bien longtemps, un lourd secret avec un vieil ami. Un chagrin que je n'avais pas le pouvoir d'apaiser ni de faire oublier; un de ces chagrins qui vous bouleverse et vous marque pour tout le reste de votre existence, qui est dans votre coeur, dans votre âme et dans votre peau, comme une blessure qui ne cicatrisera jamais et dont la douleur vous lancine chaque fois qu'une brise de vent, un air de musique, un lieu ou un parfum vient à vous et vous bloque la poitrine, vous voit prendre un air rêveur et triste. J'ai, maintes fois, vu mon ami devenir silencieux, un sourire triste sur son visage. Il ne m'entendait plus lui parler . Je lui disais alors : -" Marco ! oh ! reviens ! arrête un peu de gamberger..." - " Non non, je ne pense à rien de précis; non, tu te trompes, je t'assure." Je lisais en lui comme en un livre ouvert...
J'avais été le témoin de son histoire depuis son origine. Marco avait un bon copain de son âge, un copain de quartier et d'école, et ils se fréquentaient assidûment, pratiquement chaque jour depuis la communale. Comme tous les jeunes gens de leur âge, ils avaient l'habitude de partager leurs petits chagrins et leurs divers plaisirs . Les filles n'étaient jamais un élément de discorde et il s'accommodaient, l'un et l'autre, des brèves périodes nécessaires à chacun pour vivre un petit intermède sentimental. Je n'appréciais pas trop Franck, ce fameux copain: je le trouvais manipulateur et pas très franc d'approche. Il avait des manières que j'appelle ' grimacières', c'est à dire qu'il jouait beaucoup d'expressions de faciès pour exagérer ses sentiments. Mais bon. Je n'avais pas de lien particulier avec lui et je pensais bien que Marco savait à quoi s'en tenir sur ses manières.
J'appris un jour, par Marco, que Fanck avait une nouvelle petite copine, un 'canon', selon Marco. Normal, Franck avait une belle petite gueule et les manières pour trouver de jolies filles. Peu après, je les rencontrais tous les trois, avec Sylvia, la fameuse copine. C'était, effectivement, une bien jolie fille, aux traits fins et au regard intelligent. Intelligente, elle l'était indiscutablement. Je m'en rendis vite compte à l'occasion d'un pot que nous avons pris tous les quatre. Elle a fait preuve de beaucoup de finesse, d'esprit et d'humour. Je ne voudrais pas être victime d'une censure en ajoutant que c'était plutôt surprenant pour une fille. Je l'ai dit ? Pardonnez-moi... Par la suite, le trio devint inséparable. Inclure une fille dans leurs sorties n'étant pas ordinaire, il fallait bien penser que Sylvia savait assurer et l'amour de l'un et l'amitié de l'autre. Leur petite équipe fonctionnait parfaitement depuis plusieurs semaines Je crois qu'ils se voyaient pratiquement tous les soirs, qu'ils sortaient parfois en boîte, au resto, en balade. Bref, leur entente était parfaite. Je sais que l'issue paraît évidente pour beaucoup. Connaissant bien Marco et sa droiture, je sais pertinemment qu'il n'avait aucune pensée autre qu'amicale envers Sylvia.
Pour des raisons de travail, Franck dû s'absenter quelques semaines pour aller à Paris. C'était une époque durant laquelle on ne remettait jamais en condition les obligations de travail, et il partit. Marco me racontait qu'il tenait parfois compagnie à Sylvia pour ne pas qu'elle s'ennuie. Je commençais à me poser des questions quand il me dit qu'il passait des soirées chez elle, à regarder la télé. Je sais que c'était vrai, mais je connaissais aussi les risques d'une telle situation. Quand je lui en fis la remarque, il s'indigna réellement : - " Quoi ? La nana d'un vrai copain ? Tu ne piges rien ... " Je crois bien que, justement, je commençais à piger quand il me demanda la recette des escalopes à la crême, plat que j'avais eu l'occasion de lui faire et qu'il avait beaucoup aimé. Sylvia aussi, me dit-il le lendemain. Je devins conseiller culinaire de temps en temps, puis plus souvent, puis presque chaque jour . Marco m'avoua un matin qu'ils se sentaient particulièrement heureux tous les deux et que cela le mettait un peu mal à l'aise, mal dans ses godasses, comme il disait. Et un autre matin, il m'avoua qu'ils étaient maintenant bien plus que copains et qu'ils n'envisageaient pas d'avoir à se séparer. Je me souviens lui avoir dit qu'il fallait qu'il agisse proprement, d'une manière ou d'une autre, que, pour le moment, ils étaient en train de faire leur petite histoire en douce, à l'insu du copain qui était loin et qui ne savait pas ce qui se passait.
C'est Sylvia qui a pris la décision. Le vendredi soir suivant, ils prenaient le train pour Paris, afin d'aller trouver Franck et lui expliquer la situation et la décision qu'ils avaient prise de rester ensemble. Leur retour fut déplorable..... Marco me raconta, par brides que je lui arrachais, le lamentable échec de leur démarche, échec dont il se faisait le reponsable, mais l'explication était bien plus tordue qu'il ne le croyait.
Lorsque Sylvia, avec détermination et fermeté eut annoncé sa décision , en mettant fin à sa liaison avec Franck, celui-ci déploya alors tout son talent de grimacier, toute la gamme d'expressions qu'il maîtrisait si bien, allant jusqu'à s'étouffer dans ses larmes. Sylvia ne devait pas être démunie de tendresse et de souvenirs communs. Elle serra la tête de Franck contre son sein et eut des mots de consolation pendant qu'il l'inondait de ses larmes. Je suppose qu'il connaissait parfaitement bien son copain. Bien sûr qu'une réaction de ce type était à prévoir, mais j'imagine que Marco ne l'avait pas imaginée de cette envergure. Voyant le comportement de Sylvia et en ressentant probablement du dépit et de la jalousie, il s'écria alors que, puisqu'ils semblaient ne pas pouvoir se séparer l'un de l'autre, il savait ce qu'il lui restait à faire et qu'il avait décidé de les laisser ensemble. Le retour des deux ex-tourtereaux fut celui que vous imaginez.
Marco cessa de me demander des recettes de cuisine.
Etrangement, lorsque Franck revint de Paris, leur trio amical se reforma. Ils sortirent de nouveaux ensemble, comme avant. J'eus l'occasion de comprendre qu'il s'agissait là d'une manoeuvre de Sylvia pour tenter de renouer avec Marco. Le pot que nous avons pris un soir, eux, moi et quelques copains m'a semblé pathétique. Bravant toutes les conventions, Sylvia se fraya un passage devant la banquette pour aller s'asseoir près de Marco ! Aussitôt, le visage de Franck se mit à jouer de tous les petits trucs qu'il maîtrisait si bien. Sylvia resta ostensiblement tournée vers Marco. L'imbécile à joué son rôle de copain sûr et intraitable. Les tentatives de Sylvia ont duré quelques semaines, et puis elle s'est lassée. Franck s'est dépêché d'officialiser son union avec Sylvia. Marco, longtemps après, s'est fait une famille.
Je le connais bien, mon vieux copain... Je connais bien la raison de son air triste et rêveur qu'il prend souvent. J'ai eu le courage de lui en parler une fois, une seule fois.Il était vraiment malheureux.
Posté le : 19/08/2013 14:50
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Plume d'Or
Inscrit: 06/08/2013 20:30
De Le Havre
Niveau : 25; EXP : 53 HP : 0 / 613 MP : 268 / 20413
|
Le jeu des sentiments
JE, s’arrange très bien avec soi même JE sors, parle, nage, bouge, et ris, Sans prévenir, TU arrives et dis, « Où ma belle ira, l’Amour ira, JE plus TU égal On s’aimera ». Problème, JE aime à cent pour cent, Mais TU ne connais que les cents, TU mets JE à feu et à sang TU sembles gentil mais TU mens. TU joue le jeu des centimes, JE, le jeu des sentiments Un beau jour TU s’en va d’un seul coup JE pleure, pourquoi donc passer son tour ? JE veux relancer les dés une fois ; TU pars jouer sous un autre toit Jeu cruel mais jeu des sentiments
IL veut bien jouer la partie deux…
Posté le : 19/08/2013 18:24
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Plume d'Or
Inscrit: 06/08/2013 20:30
De Le Havre
Niveau : 25; EXP : 53 HP : 0 / 613 MP : 268 / 20413
|
ça me fait penser à la chanson, "A bicyclette" d'Yves Montand". Elle n'est pas si finaude la Sylvie, Franck n'a pas dû être très heureux avec elle.
Posté le : 19/08/2013 18:31
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Plume d'Argent
Inscrit: 03/07/2013 00:37
De France
Niveau : 5; EXP : 11 HP : 0 / 102 MP : 13 / 3449
|
Nina se promenait au beau milieu d'un parc verdoyant. Le soleil venait frôler de ses longs bras oranger, un sol fleurissant. Nina aimait par dessus tout, la nature. Elle s'y sentait vivante. Continuant ses flâneries, elle aperçut un peu plus loin, un petit groupe d'hommes assis autours d'une table, sur laquelle se trouvait un échiquier. Elle s'approcha un peu plus près pour voir ce qu'ils faisaient exactement. Elle vit les pions et compris tout de suite, qu'il s'agissait d'un jeux d'échec. Les deux hommes en fasse l'un de l'autre s'affrontaient. Une bataille dès plus innocente. Nina se posa sur une chaise juste à côté d'eux. Elle les observait et les sentait profondément pris par leur jeu. Aucun des deux n'y prêta attention d'ailleurs. Nina ne comprenait pas, elle qui était si souvent d'écrit comme une très belle femme, elle ne parvenait même pas à leur faire détourner le regard de leur distraction. Pourtant elle faisait vraiment tout. Vêtue d'une jolie robe vaporeuse, elle faisait de légers mouvements avec ses longues jambes graciles, mais toujours rien. Ils étaient tellement concentrés. Nina remua sa tête et ses longs cheveux noir se mirent à onduler sur ses épaules négligemment, un doux parfum flotta dans l'air. Un de ceux qui vous enveloppent et ne vous quittent plus. Il se faufila à travers les airs, pour arriver jusqu'au nez de l'un d'eux. Et soudain!! sans vraiment savoir pour quelle raison, il tourna la tête vers cette jeune personne, qui était là , déjà un certain temps à essayer de se faire voir. Il la dévisagea... Un instant tout devint plus clair, le soleil briller d'avantage. La chaleur était plus présente. L'atmosphère toute entière prenait des allures de bonheur intense. Il lui sourit, enfin. Elle lui répondit comblée. Tout son visage s'illuminait. Qu'il était beau avec ses grands yeux d'un bleu profond. Elle ne pouvait rêver plus belle rencontre. Tout autour d'eux n'était que ravissement. Il se leva pour s'approchait d'elle et faire plus ample connaissance. Seulement, l'autre n'était pas forcément d'accord, surtout qu'il commençait à gagner. Il se mit à vociférer, dans presque toutes les langues. Il n'était vraiment pas content. Mais qu'importe, l'amour ondoyait, comme les vagues dans un océan blanc, les personnes alentours pouvaient presque le toucher du bout de leurs doigts, tellement il était puissant. Un ouragan dévastateur. Il prit sa main dans la paume de la sienne et laissa parler son coeur. Le jeu ne se déroulait plus sur cette table mais bel et bien entre eux. Un des plus merveilleux, celui qui nous donne la force de croire que l'on est soudain gagnant. Un jeu de séduction. Divertissement sans pareil, qu'aucun d'entre nous ne peut se passer. Les pions sont désormais humains et le jeu des sentiments prend l'allure d'une Dame et d'un Roi ne formant plus qu'un.
Echec et Mat
Posté le : 20/08/2013 00:00
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Plume d'Argent
Inscrit: 03/07/2013 00:37
De France
Niveau : 5; EXP : 11 HP : 0 / 102 MP : 13 / 3449
|
On peut perdre ou gagner. Tout dépend ou se place le jeu des sentiments. Celui ci à tant de revers de médailles. Et le podium n'est pas toujours d'or, mais d'argent ou de bronze également. En tout cas j'ai beaucoup aimé cette histoire. Bravo et merci pour ce partage.
Filamande
Posté le : 20/08/2013 00:22
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Plume d'Argent
Inscrit: 03/07/2013 00:37
De France
Niveau : 5; EXP : 11 HP : 0 / 102 MP : 13 / 3449
|
Très original ton texte.
J'ai bien aimé et je te remercie pour cet agréable partage.
Posté le : 20/08/2013 00:26
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37095
|
Bacchus, premier arrivé, premier servi :
Ton texte est émouvant et est pile poil dans le thème, malgré ce que tu redoutais. J'espère que Marco aura trouvé un amour quasi équivalent avec son épouse sinon les regrets risquent de pourrir sa vie de couple !
Arielle, ton texte rallongé (oui, j'ai le privilège de voir la première mouture) est parfait. Les jeux de mots sont mon dada et je suis comblée.
Filamande, tu deviens fidèle ! Merci. Belle idée cette association de jeu d'échec et d'amour. De belles images, de beaux sentiments, le pouvoir de séduction des femmes !
J'arrive bientôt avec le mien. Patience ...
Posté le : 20/08/2013 06:44
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Plume d'Or
Inscrit: 06/08/2013 20:30
De Le Havre
Niveau : 25; EXP : 53 HP : 0 / 613 MP : 268 / 20413
|
Très bien le texte de Filamande, c'est un jeu dangereux où on a tout à perdre ou à gagner. Les images sont bien trouvées, bravo !
Posté le : 20/08/2013 17:23
|
|
|
Re: Défi thème d'écriture : "Le jeu des sentiments", du 19 août |
|
Modérateur
Inscrit: 21/03/2013 20:08
De Belgique
Niveau : 44; EXP : 15 HP : 215 / 1078 MP : 1072 / 37095
|
Voici mon texte :
Une paire de dames
Claude approche la quarantaine. Ses cheveux couleur de geai, ses yeux sombres et brillants, relevant un visage basané, ne laissent pas la gente féminine indifférente. La pratique régulière du jogging et de la natation le maintient dans une forme olympique et lui sculpte un corps d’athlète qu’il aime mettre en avant dans un T-shirt moulant. Rentier, il vit une existence paisible, rythmée par des soirées dans les casinos. Fort de ses atouts, il se plaît à charmer les femmes. Voyant tout de même son kilométrage augmenter, il se dit qu’il ne peut plus se contenter de passades, de filles d’un soir ou deux, qu’il promet de rappeler mais dont le numéro finit dans la poubelle en bas de leur immeuble. Un jour, il croise la route d’Arielle dans un restaurant. Elle dîne à la table d’à côté. Claude ne peut s’empêcher de l’aborder avec les banalités habituelles. Mais, étonnamment, elle l’ignore. Il décide de s’asseoir à côté d’elle, prétextant l’attaque d’une abeille. Il se fait charmeur, drôle et la magie semble opérer. Arielle se met à sourire et engager la conversation. A la fin du repas, Claude parvient à glaner son numéro de téléphone. Il est sous le charme : une chevelure blonde, des traits fins et un charisme indéniable. Il apprend qu’elle est chef d’entreprise et surtout célibataire depuis quelques mois, après une rupture douloureuse. Un cœur à réparer ? C’est dans ses cordes. Quelques jours plus tard, dans une boutique de vêtements chics, il croise la silhouette parfaite et la beauté d’Alisée. Claude ne peut la laisser s’échapper. Il doit trouver un moyen de l’aborder. Il arrache un morceau de décoration d’un stand et l’accoste. « Bonjour, Mademoiselle. Vous avez perdu ceci. » Il lui tend une longue plume blanche. La jeune femme le regarde d’un air étonné. « C’est une des plumes de vos ailes lorsque vous êtes tombée du paradis.. » Alisée rougit et rit doucement. Il apprend qu’elle cherche une robe pour participer à un concours de miss de la région. Claude se propose de l’aider dans le choix, en arguant qu’aucune robe ne pourra faire ombrage à sa beauté. Et hop, un second numéro dans la poche. Notre séducteur est un peu perplexe face à ses deux femmes magnifiques à recontacter. Impossible de choisir. Il lui faut d’abord apprendre à les connaître. Il appelle Arielle et lui fixe rendez-vous samedi soir. Il contacte ensuite Alisée et c’est mardi qu’il passera la chercher. Samedi, 19 heures, il se gare devant la maison de la jolie blonde. Elle porte une magnifique robe noire en dentelle fine, mettant en exergue ses formes parfaites. Un maquillage léger souligne ses yeux de braise. Claude l’emmène dans un restaurant raffiné. La soirée est très agréable. Il découvre sa personnalité fragile, touchante derrière un caractère bien trempé, un tempérament de meneuse d’hommes. Il la dépose ensuite chez elle et ils se donnent rendez-vous le week-end prochain, la semaine étant totalement consacrée à son travail. Mardi, 20 heures s’affichent sur la Rolex de Claude. Il sonne à l’appartement du deuxième étage d’une résidence privée. Alisée le fait monter. Elle porte la robe qu’ils ont choisie ensemble. Elle est rayonnante. Sa longue chevelure brune descend le long de son dos jusqu’à la naissance de ses reins dénudés. Des yeux de biche et des lèvres pulpeuses parfont sa beauté. Claude est subjugué. Pendant la soirée, elle lui confie qu’elle poursuit de brillantes études d’infirmière. Elle travaille le week-end et certains soirs comme stagiaire. Elle est généreuse et dévouée. Son intelligence transparaît dans son discours soutenu. Elle a été sélectionnée pour la finale du concours de beauté grâce à ses qualités indéniables. En se quittant, ils prévoient de se retrouver dans une semaine pour une sortie cinéma. Seul dans son lit, Claude est pensif. Il est partagé entre son amour pour la charismatique Arielle et la belle Alisée. Elles ne se connaissent pas, il ne risque rien à poursuivre les deux relations. C’est un jeu dangereux mais il est joueur et avoir une paire de reines dans son jeu, ça incite à continuer la partie. Pendant plusieurs mois, il se partage donc entre les deux : Arielle le week-end et Alisée la semaine. A toutes les deux il a dit « Je t’aime » et elles lui ont répondu la pareille. Un jour, distrait à la pensée de ses conquêtes, Claude se fait renverser par un bus. Le voilà dans sa chambre d’hôpital, immobilisé. Son portable sonne. C’est Alisée qui programme le rendez-vous de la semaine. A l’annonce de l’accident, elle promet de passer au plus vite. A peine raccroché, Arielle appelle pour échanger quelques mots d’amour pendant sa pause. Son cœur se serre, sachant son bien-aimé blessé. Le lendemain, 18 heures, deux belles femmes prennent l’ascenseur de l’hôpital. L’une a une boîte de chocolats, l’autre des fleurs. Elles ne se jettent même pas un regard, elles sont inquiètes pour l’homme qu’elles aiment. Elles s’arrêtent toutes deux au troisième étage. Dans le couloir, chacune cherche la chambre 315. Etonnées, elles poussent la porte ensemble. Ce sont des doubles chambres, chacune se dirigera vers un lot différent, c’est obligatoire, pensent-elles. Elles sourient à cette pensée. Claude devient livide, aussi blanc que les draps de son lit. Autant il aurait bondi de joie, dans la mesure de ses capacités physique bien sûr, en voyant l’une des deux mais, ensemble, l’affaire se corse pour lui. Elles se postent de part et d’autre du lit. Arielle demande : « Tu nous expliques ? - Je suis désolé. Je vous aime tant toutes les deux. » Alisée s’occupe de la conclusion : « Et bien, tu t’en chercheras une troisième ! » Les chocolats et les fleurs terminent dans la poubelle, comme l’espoir pour Claude de récupérer leur confiance. Moralité : « à courir plusieurs lapins, on n’en attrape pas un » ou encore « le jeu des sentiments est plus dangereux que le jeu d’argent. »
Posté le : 21/08/2013 17:55
|
|
|
Mes préférences
Sont en ligne
55 Personne(s) en ligne ( 14 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)
Utilisateur(s): 0
Invité(s): 55
Plus ...
|