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Henri Becquerel
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Le 25 Août 1908 Antoine Henri Becquerel décède au Croisic, Morbihan


Physicien français né à paris le 15 décembre 1852, Il est lauréat de la moitié du prix Nobel de physique de 1903 , partagé avec Marie Curie et son mari Pierre Curie.

Petit-fils, fils et père de physiciens, tous polytechniciens, tous professeurs de physique au Muséum d'histoire naturelle et tous membres de l'Académie des sciences, comme il le fut lui-même, Henri Becquerel est le plus célèbre de cette fameuse lignée, grâce à sa découverte de la radioactivité.

Les Becquerel


Le grand-père d'Henri Becquerel, Antoine César (Châtillon-Coligny, Loiret, 1788-Paris 1878), après avoir participé aux campagnes d'Espagne comme officier du génie, est attiré par l'étude des phénomènes électriques.
Il découvre en 1819 la piézo-électricité des cristaux, observe en 1827 l'existence de corps diamagnétiques et imagine, en 1829, la pile impolarisable à deux liquides, qui sera par la suite vulgarisée par l'Anglais John Frederic Daniell.
Son père, Alexandre Edmond (Paris 1820-Paris 1891), s'intéresse d'abord à la phosphorescence. Il étudie les substances sensibles à la lumière, puis se signale par une belle série de travaux consacrés au magnétisme ; il découvre notamment le paramagnétisme de l'oxygène. En 1866, il effectue les premières mesures de température à l'aide de la pile thermoélectrique.
Enfin, son fils Jean (Paris 1878-Pornichet 1953) consacre son activité aux propriétés optiques et magnétiques des cristaux, particulièrement aux très basses températures.

La vie d'Henri Becquerel


Élevé au Muséum d'histoire naturelle, sous l'intelligente direction de son père et de son grand-père, Henri Becquerel entre en 1872 à l'École polytechnique ; il va de là, à l'école des ponts et chaussées, et en sort ingénieur en 1877.
Dans l'intervalle, il a épousé la fille du physicien Jules Jamin (1818-1886), qui meurt en 1878, le laissant seul avec son fils Jean.
En 1874, il se marie avec Lucie Jamin, fille de Jules Jamin, un de ses professeurs de physique à l'École Polytechnique, avec qui il a un fils, en 1878 celle-ci meurt, le laissant seul avec leur fils Jean qui vécut de 1878-1953
Il obtient son diplôme d'ingénieur en 1877, et s'oriente vers la recherche.
Ses premiers travaux concernent l'optique, puis il s'oriente à nouveau à partir de 1875 vers la polarisation.
Dès 1875, il signale que l'action d'un champ magnétique permet de souffler l'étincelle électrique, comme le ferait un courant d'air. C'est sans doute cette découverte qui lui fait obtenir à vingt-trois ans les fonctions de répétiteur à l'École polytechnique, où il sera nommé professeur plus tard.
En 1883, il étudie le spectre infrarouge des vapeurs métalliques, avant de se consacrer en 1886, à l'absorption de la lumière par les cristaux.
Il finit par soutenir sa thèse de doctorat en 1888.
L'année suivante, il est élu à l'Académie des sciences, comme son père et son grand-père l'avaient été avant lui.
Après la mort de son père en 1892, il poursuit son travail et finit par entrer comme professeur à l'École polytechnique en 1895, où il succède à Alfred Potier.

En 1892, il occupe la chaire de physique au Muséum d'histoire naturelle. En 1889, il a été élu membre de l'Académie des sciences.
Entre temps en 1890, il épouse en secondes noces Louise Lorieux, fille d'Edmond Lorieux, inspecteur général des Mines, et nièce du vice-président du Conseil général des ponts et chaussées.
Tout en s'attachant à la préparation et au perfectionnement de ses cours, Becquerel s'adonne à la recherche, pour laquelle il est exceptionnellement doué.
On peut mentionner ses travaux sur la polarisation rotatoire magnétique en 1876, sur la phosphorescence en 1882, sur le spectre infrarouge en 1883, sur l'absorption de la lumière par les cristaux en 1886.
Mais la découverte des rayons X par l'Allemand Röntgen, en 1895, va le conduire à celle, bien plus importante encore, de la radioactivité.

Découverte de la radioactivité


À la séance de l'Académie des sciences du 20 janvier 1896, Henri Poincaré montre les premières radiographies, que lui a envoyées Röntgen.
Becquerel demande aussitôt à son confrère quelle est exactement la région d'émission des rayons X, et Poincaré lui répond que c'est la partie de la paroi de verre frappée par les rayons cathodiques.
Becquerel fait alors remarquer que les rayons cathodiques rendent le verre fluorescent, et qu'il faut chercher si certains corps excités par la lumière n'émettent pas des radiations analogues aux rayons X. Il s'attaque aussitôt à ce problème.
Parmi les nombreuses substances phosphorescentes, le choix de Becquerel se porte sur les sels d'uranyle, qui ont déjà été l'objet de nombreux travaux au laboratoire de physique du Muséum, installé dans la vieille maison de Cuvier.
Sur une plaque photographique enveloppée de papier noir, deux lamelles de sulfate double d'uranium et de potassium sont déposées ; entre l'une d'elles et la plaque est placée une pièce d'argent.
Croyant naturellement qu'une excitation par la lumière est nécessaire, Becquerel expose le tout au soleil. Après une pose de quelques heures, le développement de la plaque fait apparaître une légère impression figurant les silhouettes des lamelles, ainsi que l'ombre portée par la pièce métallique.
Il semble donc avoir trouvé le phénomène cherché. Mais, le 26 février, le ciel est resté couvert, et les châssis sont enfermés dans un tiroir.
Le 1er mars, le soleil reparaît. Avant de recommencer ses essais, en expérimentateur scrupuleux, Becquerel a l'idée de vérifier l'état des anciennes plaques ; à son grand étonnement, il les trouve fortement impressionnées, bien que cette fois les sels uraniques n'aient pas été soumis à l'action préalable du soleil, et n'aient par suite pas été en état de phosphorescence.
Seule explication possible : l'uranium émet continuellement, et sans qu'une exposition à la lumière soit nécessaire, un rayonnement pénétrant de nature encore inconnue.
C'est ce qu'annonce Henri Becquerel à l'Académie des sciences le lendemain 2 mars 1896, ouvrant ainsi à la science un monde nouveau.
Il établit que l'activité spontanée de l'uranium est une propriété atomique, valable aussi bien pour le métal que pour tous ses composés. Il montre que les "rayons uraniques", tout comme les rayons X, rendent les gaz conducteurs, et utilise l'électroscope pour une étude quantitative.
Sans atteindre le succès médiatique des rayons X, la découverte des « rayons de Becquerel » fit immédiatement le tour des laboratoires européens, qui se mirent tous à étudier cet extraordinaire phénomène. Becquerel lui-même continua ses travaux avec différents composés d'uranium et montra que les invisibles rayons pouvaient décharger un électroscope. L'année suivante et à quelques centaines de mètres du laboratoire de Becquerel, Marie Curie commençait son travail de thèse sur l'étude des rayons uraniques.
Plus tard, lorsqu'il peut disposer de polonium et de radium, beaucoup plus actifs, que lui prête Pierre Curie, il reconnaît, grâce à l'emploi de champs magnétiques, l'existence des rayons alpha et bêta, et il montre l'analogie de ce dernier rayonnement et du rayonnement cathodique. Les rayons gamma seront mis en évidence, en 1900, par le Français Paul Villard :1860-1934.
Quelques années plus tard, Ernest Rutherford, dans le laboratoire Cavendish de l'université de Cambridge, déterminait que Becquerel avait en fait observé l'émission par l'uranium des rayons α (noyaux d'hélium) et des rayons β (électrons émis lors de la transmutation d'un neutron en proton). Henri Becquerel est mort le 25 août 1908 au Croisic.
En 1903, le prix Nobel de physique est, pour la première fois, décerné à des savants français. Il est partagé entre Henri Becquerel, pour cette découverte, et Pierre et Marie Curie, pour leurs travaux en résultant.
Loin d'avoir été fortuite, cette découverte est due à l'intuition géniale, à la méthode de travail minutieuse et à l'habileté expérimentale de son auteur. Mais on doit aussi reconnaître qu'elle avait été préparée par la continuité des travaux accomplis de père en fils dans le même laboratoire.
Comme Henri Becquerel se plaisait à le dire : "La découverte de la radioactivité devait être faite dans le laboratoire du Muséum, et si mon père avait vécu en 1896, c'est lui qui en aurait été l'auteur."



Liens
Regarder, écouter


http://www.ina.fr/video/CPF86615917/becquerel-video.html
http://youtu.be/UQFms-o26nE le radium
http://youtu.be/LDaZZnQCJw4 (réglez les sous-titres)
http://youtu.be/z1ihC1I-bI0 la radioactivité en anglais
http://youtu.be/e7HNAmmSc7U découverte de la radioactivité (réglez les sous titres)


La radioactivité pour ceux que cela intéresse --> http://www.loree-des-reves.com/module ... ost_id=3070#forumpost3070



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Posté le : 25/08/2013 14:25
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André Leroi-Gourhan
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Le 25 Août 1911 à Paris naît André Leroi-Gourhan, ethnologue, archéologue, préhistorien,

membre de l'Institut, et historien français, spécialiste de la Préhistoire. C'est aussi un penseur de la technologie et de la culture, qui sait allier précision scientifique et concepts philosophiques.

André Leroi-Gourhan
... "l'homme préhistorique ne nous a laissé que des messages tronqués" ...


Enfance

André, Georges, Léandre, Adolphe Leroi voit le jour le 25 août 1911 à Paris. Son père décède dans les premiers jours de la guerre de 14, sa mère disparaît aussi assez rapidement, si bien qu’André et son frère cadet, pupilles de la nation, sont recueillis par leurs grands-parents maternels qui vont les élever complètement.
Quelques années plus tard André, reconnaissant, ajoutera leur nom à son patronyme.
Sa grand-mère le conduit fréquemment au Jardin des Plantes et au Muséum d’Histoire Naturelle où la Grande Galerie de l’Evolution exerce sur lui un attrait particulier. Les squelettes de grands animaux, les dinosaures le fascinent.
Le troisième étage recèle également des trésors, le crâne de l’homme de Cro-Magnon entre autres. A Moret-sur-Loing avec son grand-père paternel, trésorier de l’Association des naturalistes, il court les bois, observe la nature et rencontre même quelques préhistoriens prospectant dans la région de Nemours.
La scolarité est des plus médiocres, le futur A. Leroi-Gourhan se décrit lui-même comme un "cancre reconnu ", seuls le français et les sciences naturelles l’intéressent, il est totalement sourd aux mathématiques et il le restera.
Dès qu’il atteint l’âge de 14 ans son grand-père, quelque peu lassé, lui signifie qu’il est temps pour lui de gagner sa vie et le place comme apprenti dans la bonneterie.
Toujours apprenti il change de branche et entre dans l’édition puis la librairie.
Il fait à cette époque deux rencontres déterminantes : une femme qu’il désigne comme sa " marraine " et son chef du personnel.
Sa marraine le fait baptiser et lui offre "Les Hommes fossiles" de Marcellin Boule, qui vient de paraître ; son chef du personnel le fait travailler, en particulier sur ce livre.

Etudes

Incité par sa "marraine" et son chef du personnel, il reprend ses études et donc parallélement Leroi-Gourhan fréquente l’Ecole d’Anthropologie et prépare son bac.
En 1928 sa marraine le présente à Paul Boyer administrateur de l’Ecole des langues orientales qui le recrute comme secrétaire adjoint, puis en temps qu' aide-bibliothécaire.
Son bac en poche et toujours tout en travaillant il décide de poursuivre ses études.
Son souhait est d’apprendre le russe, Paul Boyer lui conseille le chinois, langue qui doit lui permettre de rentrer dans la diplomatie et de bien gagner sa vie tout en se consacrant à ce qui l’intéresse le plus : l’ethnologie.
Qu’à cela ne tienne il étudie les deux langues et en 1931, âgé de vingt ans il obtient son diplôme de russe.
Très tôt attiré par la diversité des cultures, il suit les cours de Paul Pelliot et d'André Mazon à l'École nationale des langues orientales vivantes où il obtient donc, un diplôme de russe à vingt ans et de chinois à vingt-trois ans.
Rien ne l’arrêtera plus, en 1933 il obtient en plus de son diplôme de chinois, et prépare une licence de lettres.
Parallèlement il suit à l'École pratique des hautes études les cours de Marcel Granet. Il participe ensuite à la transformation de l'ancien Musée d'ethnographie du Trocadéro en Musée de l'Homme où il travaille dès 1933, ainsi qu'au département d'ethnographie du British Museum.

L'aventure professionnelle


En 1933-34 il est pensionnaire de la Maison de l’Institut de France à Londres où il travaille au département d’ethnographie du British Museum et du Victoria Museum.
De retour à Paris son service militaire lui laisse de nombreux loisirs qu’il emploie au tout nouveau Musée de l’Homme en qualité "d'attaché bénévole".
En 1936 paraissent ses deux premiers livres : Bestiaire du bronze chinois et La civilisation du renne.
Il publie l'année suivante "Le Mammouth dans la zoologie des Esquimaux", et "Le Kayak et le Harpon des Esquimaux", enfin, en 1937, paraît "La Zoologie mythique des Esquimaux". Cet intérêt pour les civilisations du Grand Nord et pour l'évolution de l'art et des techniques annonçait peut-être déjà son cheminement dans l'univers de la préhistoire

En 1937, le Musée de l'Homme et les Musées nationaux l'envoient en mission au Japon d'où il ramènera, en 1939, les matériaux pour sa thèse de doctorat ès-lettres dirigée par Marcel Mauss et consacrée à L'Archéologie du Pacifique Nord; Cette mission ethnologique et archéologique le conduira jusque chez les Aïnous de Hokkaïdo
La même année André Leroi-Gourhan se marie, il épouse Arlette, fille de Paul Boyer.
En 1937-38 il est au Japon en qualité de "chargé de mission du Musée de l’Homme et des Musées Nationaux".
Dès son retour il est mobilisé comme simple soldat, puis, ses compétences ayant été reconnues, comme officier traducteur dans la marine.
Il sera ainsi démobilisé à Toulon sans avoir combattu ni avoir été fait prisonnier.
Le conservateur adjoint du Musée Guimet, Philipe Stern de religion juive, ayant été obligé de s’enfuir, le poste est proposé à André Leroi-Gourhan qui accepte et rentre à Paris.
A la même époque, il est nommé conservateur par intérim du Musée Guimet de 1940 à 1944, et exerce également comme chercheur au CNRS.
Cette année-là, il est envoyé au château de Valençay pour veiller sur certaines œuvres évacuées du Louvre, dont la Vénus de Milo et la Victoire de Samothrace.
Il participe aux activités de la Résistance, ce qui lui vaudra en 1945 la médaille de la résistance, la croix de Guerre et la croix de la Légion d'Honneur.

Il participe ensuite à la libération de Châteauroux et termine la guerre décoré.
A la Libération André Leroi-Gourhan devient sous-directeur du Musée de l'Homme.
En 1946 il est nommé maître de conférence en ethnologie coloniale à l'université de Lyon sur une chaire créée par le Ministère des colonies, il doit y assurer un cours "d’ethnologie coloniale".
Il y développe entre autres un enseignement de technologie comparée à partir de l’étude de collections d’objets ethnographiques de différents musées lyonnais. Ne concevant pas l’ethnologie sans une part de terrain, il sillonne le Mâconnais avec des étudiants qu’il initie à ce qu’il appellera plus tard l’ethnologie préhistorique.
Il n’en reste pas moins parisien, attaché en même temps, au Musée Cernuschi et en 1946 sous-directeur au Musée de l’ Homme, il ne cessera de faire des aller-retour entre les deux villes.
Faute de pouvoir offrir à ses étudiants une formation de terrain en Afrique ou ailleurs il les entraîne à un chantier de fouilles à la grotte des Fortins, à Berzé-la-Ville près de Mâcon.
Il y développe entre autres un enseignement de technologie comparée à partir de l’étude de collections d’objets ethnographiques de différents musées lyonnais.
Ne concevant pas l’ethnologie sans une part de terrain, il sillonne le Mâconnais avec des étudiants qu’il initie à ce qu’il appellera plus tard l’ethnologie préhistorique.

Thèses

C'est à cette période qu' il termine sa thèse de lettres : Archéologie du Pacifique nord et Documents pour l’art comparé de l’Eurasie septentrionale.
Chercheur au C.N.R.S en 1940 il soutient une thèse de troisième cycle puis en 1945, une thèse d'état, de doctorat ès lettres en Sorbonne : Archéologie du Pacifique nord, fruit de ses recherches en France et au Japon, consacrées à l'étude des témoins matériels des populations bordant les rives du Pacifique, depuis le Japon jusqu'à la Colombie britannique, et à un essai de synthèse sur les populations nord-sibériennes et esquimaudes.
Le domaine esthétique est abordé dans sa thèse complémentaire : Documents pour l'art comparé d'Eurasie septentrionale, suite de quatre études sur l'évolution morphologique et sémantique des thèmes populaires, de l'âge du bronze au XIXe siècle, études fondées sur l'analyse de vingt-cinq mille documents.
La même année en 1945, paraît "Milieu et Technique", second volume de l'ouvrage "Évolution et Techniques" dont le premier, "L'Homme et la Matière" de 1943, était une classification générale des techniques de fabrication.
Dans "Milieu et Technique", sont étudiées les techniques d'acquisition et de consommation. L'ouvrage se termine par une réflexion générale sur les contacts entre civilisations et sur les problèmes d'emprunts et de diffusion dans les sociétés préindustrielles.
"Évolution et Techniques" restera un ouvrage fondamental, tant par la nouveauté et l'efficacité de son analyse des techniques traditionnelles que par l'abondance de sa documentation ethnographique qui couvre l'ensemble des sociétés préindustrielles.
Il enseigne également à Paris à l’Institut d’ethnologie, à l’Ecole Normale de Saint-Cloud, à l’Ecole des langues orientales…. tout en complétant sa formation.

Maître de conférence

En 1954 il soutiendra une thèse de science : "Les tracés d’équilibre mécanique du crâne des vertébrés terrestres et Etude des restes humains fossiles provenant des grottes d’Arcy-sur-Cure. " où l'occupation humaine s'étend du Paléolithique moyen au Magdalénien récent, et du site de plein air de Pincevent en Seine-et-Marne, depuis 1964, où vécurent, il y a quelque douze à quinze mille ans, des chasseurs de rennes magdaléniens dont on retrouve les vestiges de campements protégés sous un épais dépôt de limons d'inondation.
Le "cancre reconnu" a bel et bien disparu.
En 1956 André Leroi-Gourhan rentre complètement à Paris pour succéder à Marcel Griaule à la Sorbonne, à la chaire d'Ethnologie générale et Préhistoire, puis est élu à la chaire de Préhistoire du Collège de France de 1969 à 1982 et membre de l'Institut de France.
Il développe une importante carrière d’enseignant et de chercheur qui lui vaudra rapidement une audience nationale, puis internationale, et en 1969 une nomination au Collège de France.
En 1973, il reçoit la médaille d'or du CNRS.
Parmi ses élèves, on dénombre le chanteur Nino Ferrer, passionné d'archéologie, et l'archéologue François Beaudouin.
Sa bibliothèque et ses manuscrits de travail sont conservés à la Bibliothèque municipale de Périgueux.
Énumérer les différentes étapes de cette carrière, les thèmes des enseignements, les groupes de recherche animés et chantiers de fouilles dirigés serait fastidieux, mieux vaut tenter de situer les grandes lignes d’une œuvre peu commune.
Deux axes principaux ont occupé l’esprit et le temps d’André Leroi-Gourhan tout au long de sa vie : les fouilles et l’art préhistorique.

La fouille.


Lorsque la Préhistoire balbutie encore la fouille se pratique avec une sorte de gros crochet, qui aujourd’hui paraît monstrueux, quand ce n’est pas à l’aide d’ouvriers munis de pelles et de pioches, le but et de découvrir un bel objet.
Dès ses débuts, en effet, la préhistoire s'est préoccupée d'établir un cadre chronologique en se fondant sur la stratigraphie des gisements, l'identification de la faune et la description des outils mis au jour dans chacun des niveaux et considérés comme des "fossiles directeurs".
Dans la période suivante la fouille devient verticale, il s’agit de dégager une tranche nette permettant de bien voir la succession des différentes couches et de définir une chronologie relative.
Si la chronologie reste importante l’idée se dégage peu à peu que l’emplacement d’une pièce est aussi, sinon plus importante que sa qualité.
alors, André Leroi-Gourhan développe alors, cette perspective en préconisant la conduite horizontale maxima des fouilles.
Il propose une approche radicalement nouvelle de l'interprétation de l'art pariétal paléolithique, basée sur un retour aux documents eux-mêmes, à l'analyse des relations de voisinage des œuvres et de leur position par rapport à la topographie des cavités.
Il procède à un traitement statistique des représentations et aboutit à une lecture symbolique des figurations, pictogrammes, mythogrammes interprétées comme des symboles masculins ou féminins.
Renonçant aux interprétations traditionnelles, magie, chamanisme, totémisme…, il conclut que les grottes ornées paléolithiques sont des sanctuaires religieux, emportant la conviction de la plupart des préhistoriens. Ses plus proches héritiers sont M. Lorblanchet, B. et G. Delluc.
Il participe au début de la "paléoethnologie" appelée aussi "palethnologie", l'étude des hommes préhistoriques dans leur milieu.
Avec Leroi-Gourhan, on voit que la fouille, a considérablement progressé depuis son origine dans ses résultats et ses moyens d'investigation : datations absolues à partir de radio-éléments, analyse des indices climatiques, etc.
Elle ne permet cependant pas, hormis la simple étude fonctionnelle des outils ainsi mis au jour, d'atteindre à la compréhension ethnologique de ces sociétés préhistoriques.
L'étude horizontale, microtopographique, des anciens sols d'occupation, grâce à un décapage et à un enregistrement méticuleux de tous les vestiges, même fugaces, et l'étude de leurs relations spatiales permettent, au contraire, de préciser non seulement la structure des anciens sites d'habitation mais également les activités qui s'y déroulaient, et d'élaborer une esquisse de l'organisation sociale.
Chaque pièce d’os, de silex, de pierre, de charbon, d’ocre… même la plus minuscule est repérée dans les trois dimensions, dessinée, photographiée en place avant d’être relevée, inventoriée, classée.
Viennent ensuite les analyses, les essais de remontages etc.…Les chantiers de fouilles deviennent ainsi des entreprises collectives importantes, André Leroi-Gourhan dit curieusement avoir pris goût à la vie collective dans la résistance, et pluridisciplinaires : spécialistes de l’os de la pierre, des pollens….
Cette perspective de fouille, issue de Russie, va être défendue, développée, appliquée et enseignée par André Leroi-Gourhan tout au long de sa carrière.
Au cours des fouilles qu'il a dirigées à la grotte des Furtins en 1945, dans les grottes d'Arcy-sur-Cure entre 1946 et 1963, mais surtout sur le site magdalénien de Pincevent à partir de 1964, André Leroi-Gourhan a contribué à renouveler les méthodes de fouilles archéologiques.
Le site exceptionnellement conservé de Pincevent lui a permis de développer une analyse spatiale des habitats préhistoriques, grâce à la fouille par décapages, à l'origine de l'ethnologie préhistorique française.
Après les grottes d’Arcy-sur-Cure le chantier de Pincevent, poursuivi pendant plus de vingt ans du vivant du "Patron" et toujours actif, lieu de toutes les expérimentations et de tous les enrichissements, est devenu une référence.
Ce travail a un but ultime : arriver, autant que faire se peut, à reconstituer le mode de vie de l’homme paléolithique, ou en d’autres termes faire accéder la fouille à une dimension ethnologique.

Le professeur/ le pédagogue


André Leroi-Gourhan fut un grand pédagogue tant en ethnologie qu'en archéologie.
Son œuvre fut donc poursuivie par de nombreux chercheurs, parmi eux : Robert Cresswell, Hélène Balfet, Christian Pelras, Pierre Lemonnier, Christian Bromberger, Giulio Angioni en Italie, Jean-Pierre Digard, Aliette Geistdoerfer, Bruno Martinelli, ce qui constitue une école française d'ethnologie des techniques plus reconnue comme telle dans les pays anglo-saxons et en Italie que dans l'hexagone.
Plusieurs équipes de recherche s'inscrivent dans la tradition de pensée d'André Leroi-Gourhan : le groupement de recherche "Matières et manières" successivement dirigé par Hélène Balfet, C. Pelras et Bruno Martinelli et l'équipe de "Technologie culturelle" longtemps dirigée par Robert Cresswell puis Aliette Geistdoerfer, connue aussi sous le nom de sa revue Techniques et culture, revue fondamentale pour la définition du champ disciplinaire.
André Leroi-Gourhan a aussi une influence importante dans le champ du travail, avec l'analyse pluridisciplinaire des situations de travail d'Y. Schwartz, la clinique de l'activité initiée par son élève Yves Clot, et la sociologie du travail qui va de Pierre Naville à François Vatin notamment.
En sociologie, il constitue plus largement une référence pour le renouveau des théories de l'action, chez Jean-Claude Kaufmann, Laurent Thévenot, Nicolas Dodier, Giulio Angioni, Albert Piette et, quoique sur un registre plus polémique, Bruno Latour.
Sa méthode de classification et ses concepts ont exercé une grande influence sur la philosophie des techniques de Gilbert Simondon.
Il est nommé professeur à la Sorbonne en 1956 dans la section "ethnologie générale et préhistoire", puis au Collège de France en 1968. Il y occupe la chaire de préhistoire créée pour l'abbé Breuil en 1929 et qui était restée vacante, au moins pour la préhistoire, depuis vingt ans.
Il est aujourd'hui peu d'ethnologues et de préhistoriens français, voire étrangers, chercheurs confirmés ou débutants, qui n'aient été formés à son école, dans les domaines théoriques comme sur le plan pratique.
André Leroi-Gourhan a consacré une partie de son œuvre à l'anthropologie des techniques, fournissant à la fois des principes théoriques, les concepts de tendances et de faits techniques, de milieu technique, de milieu favorable à l'invention et à l'emprunt, des cadres méthodologiques que sont les méthodes d'analyse des degrés du fait et de la chaîne opératoire et une classification générale de l'action technique.
Ces apports fondamentaux à l'épistémologie de ce champ disciplinaire sont réunis dans différents ouvrages d'André Leroi-Gourhan tels que
"L'Homme et la matière" 1943/1971,
"Milieu et techniques" 1945/1973 ou
"Le Geste et la parole" vol.1 :
"Technique et langage", 1965 ; vol. 2 :
"La mémoire et les rythmes", 1965.

Les bases de l'ethnologie

Cette ethnologie largement préoccupée du passé supposait aussi une approche anthropologique et paléontologique. Dès 1947, Leroi-Gourhan publie un premier essai, Esquisse d'une classification craniologique des Esquimaux, puis, en 1949, une analyse craniométrique des sujets burgondes et francs recueillis dans la basilique Saint-Laurent à Lyon et, en 1954, un premier travail sur l'équilibre mécanique de la face. Cela le conduit à présenter, la même année, une thèse de doctorat ès sciences sur Le Tracé d'équilibre mécanique du crâne des vertébrés terrestres, dont les résultats constituent l'une des charpentes d'un ouvrage en deux volumes, Le Geste et la Parole. Le premier volume, en effet, Technique et Langage (1964), repose d'abord sur une étude des processus de l' hominisation et de leurs antécédents évolutifs chez les diverses espèces animales ; cette hominisation conduit – par la station verticale, la libération de la main, le raccourcissement de la face et le développement corrélatif du cerveau – à la conscience, au progrès des techniques et à l'organisme social. L'analyse de ce développement technico-économique et social est suivie d'une étude de l'émergence et de l'évolution, propres à l'Homo sapiens, et des systèmes matériels de fixation de la pensée. Le second volume, La Mémoire et les Rythmes (1965), complète le précédent en présentant d'abord une théorie de l'évolution technique, conçue comme dépassant l'évolution biologique, et en développant l'analyse de l'évolution des symboles et des rythmes dans la maîtrise collective de l'espace et du temps. Cette analyse nouvelle – aussi dense que précise et aux approches multiples – de la spécificité humaine et de son évolution depuis les premiers Anthropiens jusqu'à l'homme moderne pose enfin le problème du devenir de l'Homo sapiens, après ses "libérations" successives des contraintes écologiques et biologiques, dans un monde aujourd'hui entièrement humanisé et largement démystifié.

L'art préhistorique

Dans "Le Geste et la Parole", André Leroi-Gourhan fait une large place à l'art préhistorique, à sa chronologie et à sa valeur sémantique, poursuivant ainsi, en la renouvelant, l'œuvre de l'abbé Breuil.
Ces recherches constituent une part importante de son enseignement et il y consacre par ailleurs, depuis 1958, de nombreux articles et communications à des congrès internationaux. En 1965, paraît sa Préhistoire de l'art occidental.
C'est d'abord le corpus illustré des œuvres d'art paléolithiques actuellement connues dans l'ensemble de l'Europe, étudiées du point de vue de leur évolution stylistique au cours des vingt millénaires qui séparent les premiers "griffonnages" du Chatelperronien de l'apogée de l'art figuratif magdalénien, jusqu'à son extinction à l'aube des temps post-glaciaires.
C'est aussi la synthèse d'une recherche méthodologique pour l'interprétation de cet art du Paléolithique supérieur. Celle-ci renouvelle entièrement les conceptions qu'on pouvait en avoir en un temps où le comparatisme ethnographique semblait pouvoir animer les silences de la préhistoire ; la connaissance, très superficielle encore, des sociétés primitives actuelles permettait en effet d'expliquer les comportements préhistoriques en général et les mobiles des manifestations artistiques, en particulier, qui relèvent de satisfactions naïves d'un instinct esthétique, ou de pratiques magico-religieuses.
La connaissance de ces sociétés contemporaines s'est depuis lors approfondie, révélant aussi bien la diversité que la complexité de leur organisation sociale et de leur pensée religieuse. Dans le même temps, nombre de documents paléolithiques, pariétaux ou mobiliers ont été découverts, qui offrent une plus ample matière à un essai d'interprétation moins aventureux. Délaissant la voie d'une reconstitution quasi impossible de la religion et des rites paléolithiques, Leroi-Gourhan s'est tourné vers l'étude statistique de la répartition topographique des figures pariétales et de leurs associations : images d'animaux et d'hommes (celles-ci très peu nombreuses) et signes abstraits. Il est ainsi apparu que ces compositions répondaient à une conception dualiste : figures et symboles féminins, d'une part (bisons et aurochs, triangles, ovales, rectangles et signes claviformes), et figures et symboles masculins, d'autre part (chevaux, bouquetins, cervidés et mammouths, points, bâtonnets et signes barbelés).
Il est également apparu que ces compositions pariétales obéissaient, quelles que soient les variantes spatio-temporelles de chacun de leurs éléments, à un schéma structural constant, les deux ensembles étant associés dans les zones centrales, alors que les symboles masculins occupent seuls les périphéries ainsi que les entrées, les passages difficiles et le fond des grottes où apparaissent des thèmes complémentaires : hommes, félins, rhinocéros.
On a pu critiquer cette interprétation sexuelle des figurations animales ou abstraites, bien qu'elle repose sur un inventaire statistique important dont fait également partie l'art mobilier.
L'essentiel est néanmoins d'avoir mis en lumière l'organisation structurale des sanctuaires paléolithiques, de leurs « mythogrammes », en sortant, par là même, de l'impasse des interprétations magico-religieuses des débuts de ce siècle. L'intérêt de la méthode est également qu'elle est toujours perfectible et qu'elle peut aussi aider à comprendre la réalité formelle d'ensembles rupestres et pariétaux plus proches de l'histoire mais muets quand à leur signification profonde, sociologique ou mythologique.

Les méthodes archéologiques

Cette étude des grottes ornées, André Leroi-Gourhan la mena sur le terrain depuis 1945, en France et en Espagne.
C'est également sur le terrain qu'il affina peu à peu les méthodes de fouilles, et leur donna une orientation nouvelle.
Dans un premier temps André Leroi-Gourhan se livre à une critique rigoureuse de la comparaison ethnographique.
Il constate ensuite l’absence de toute définition satisfaisante de la notion de religion et propose une définition partielle mais adaptée à l’objet de sa recherche : est considéré comme religieuse toute manifestation d’une préoccupation paraissant dépasser l’ordre matériel.
Après une critique méthodique des documents ayant conduit à la description de soi-disant religions paléolithiques, culte de l’ours etc.…. André Leroi-Gourhan retient quelques indices solides, mais en nombre limité, permettant de concevoir l’existence d’une pensée religieuse ou magique au Paléolithique: les inhumations attestées pour des Néandertaliens dès la fin du Paléolithique moyen, le crâne du Mont Circé de la même époque, et au Paléolithique supérieur, l’usage de l’ocre, l’existence même de l’art, sa localisation dans la profondeur des grottes et son caractère organisé, le crâne du Mas d’Azil.
Dès ses débuts, en effet, la préhistoire s'est préoccupée d'établir un cadre chronologique en se fondant sur la stratigraphie des gisements, l'identification de la faune et la description des outils mis au jour dans chacun des niveaux et considérés comme des "fossiles directeurs".
Cette préhistoire, que l'on peut qualifier de verticale, est naturellement indispensable pour différencier chaque culture matérielle et la localiser dans le temps. Elle a considérablement progressé depuis son origine dans ses résultats et ses moyens d'investigation : datations absolues à partir de radio-éléments, analyse des indices climatiques, etc. Elle ne permet cependant pas, hormis la simple étude fonctionnelle des outils ainsi mis au jour, d'atteindre à la compréhension ethnologique de ces sociétés préhistoriques.
L'étude horizontale, microtopographique, des anciens sols d'occupation, grâce à un décapage et à un enregistrement méticuleux de tous les vestiges, même fugaces, et l'étude de leurs relations spatiales permettent, au contraire, de préciser non seulement la structure des anciens sites d'habitation mais également les activités qui s'y déroulaient, et d'élaborer une esquisse de l'organisation sociale.
Les premiers résultats ainsi obtenus le furent dans la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure, où Leroi-Gourhan et son équipe mirent au jour les témoins d'une hutte construite sous l'auvent de la grotte : une aire dallée et entourée de trous destinés à fixer au sol des défenses de mammouth qui en constituaient la charpente.
L'intérêt ethnologique d'une telle démarche méthodologique a trouvé sa confirmation la plus évidente dans l'étude de Pincevent, l'un des principaux sites magdaléniens d'Europe. Dans ce domaine encore, l'influence des travaux et de l'enseignement de Leroi-Gourhan aura été déterminante, non seulement pour les préhistoriens mais également pour les archéologues des périodes historiques, la mise au jour des anciens monuments, figurés ou non, et des objets les plus remarquables d'un point de vue chronologique ou esthétique n'étant plus leur seule préoccupation scientifique.

L'art Préhistorique

L’art préhistorique constitue l’autre préoccupation constante.
Dans ce domaine deux livres, très différents par leur taille, surnagent à une myriade d’articles devenus plus ou moins inaccessibles :
Ouvrages remarquables à lire :
-Les religions de la Préhistoire, PUF 1964, 153 pages format, 11,5x17,5.
Les religions de la Préhistoire.
-Préhistoire de l’art occidental, Mazenod 1965, 482 pages, format 32x26
-"Le geste et la parole" 1 et 2" 1964 1965 ce double ouvrage de réflexion, hors normes, ne semble pas avoir eu de retentissement exceptionnel si l’on en juge par l’absence de traduction
-Préhistoire de l’art occidental, communément appelé PAO est un monument en même temps qu’un évènement éditorial. La qualité des photos, pour la plus part dues à Jean Vertut, est à cette époque sans égal.
Le chemin parcouru depuis l’ouvrage de l’abbé Breuil : 400 Siècles d’art pariétal, paru en 1952, est saisissant.
Le texte est encore plus remarquable, André Leroi-Gourhan décrit méthodiquement la quasi totalité des grottes ornées alors connues et expose ses idées sur la chronologie et l’interprétation.
Après avoir réfuté l’évolution en deux phases soutenue par l’abbé Breuil il propose une évolution progressive du simple au complexe, en quatre styles, qui restera le modèle de référence jusqu’à la découverte de la grotte Chauvet et la mise en œuvre des datations directes en 1994.
Le point de vue d’André Leroi-Gourhan sur l’interprétation de l’art pariétal est encore plus novateur.
Pour lui le désordre des figures et des signes sur les parois n’est qu’apparent. L’enregistrement précis de chaque figure par rapport à la topographie de la grotte comme par rapport aux figures voisines fait apparaître un ordre grâce à une méthode statistique simple, au départ il s’agissait de cartes perforées.
Cette démarche lui permet de décrire des figures d’entrée et des figures de fond ainsi que dans chaque panneau des figures centrales et périphériques.
L’ensemble dessinerait une dualité bison aurochs/cheval avec une connotation mâle/femelle. André Leroi-Gourhan exploite cette perspective en même temps qu’une de ses élèves A. Laming-Emperaire.
Comme lui elle aboutira à une dualité bison/cheval à connotation sexuelle mais de polarité inverse.
Dans "Le Geste et la Parole", André Leroi-Gourhan fait une large place à l'art préhistorique, à sa chronologie et à sa valeur sémantique, poursuivant ainsi, en la renouvelant, l'œuvre de l'abbé Breuil.
Ces recherches constituent une part importante de son enseignement et il y consacre par ailleurs, depuis 1958, de nombreux articles et communications à des congrès internationaux. En 1965, paraît sa "Préhistoire de l'art occidental".
C'est d'abord le corpus illustré des œuvres d'art paléolithiques actuellement connues dans l'ensemble de l'Europe, étudiées du point de vue de leur évolution stylistique au cours des vingt millénaires qui séparent les premiers "griffonnages" du Chatelperronien de l'apogée de l'art figuratif magdalénien, jusqu'à son extinction à l'aube des temps post-glaciaires.
C'est aussi la synthèse d'une recherche méthodologique pour l'interprétation de cet art du Paléolithique supérieur.
Celle-ci renouvelle entièrement les conceptions qu'on pouvait en avoir en un temps où le comparatisme ethnographique semblait pouvoir animer les silences de la préhistoire ; la connaissance, très superficielle encore, des sociétés primitives actuelles permettait en effet d'expliquer les comportements préhistoriques en général et les mobiles des manifestations artistiques, en particulier, qui relèvent de satisfactions naïves d'un instinct esthétique, ou de pratiques magico-religieuses.
La connaissance de ces sociétés contemporaines s'est depuis lors approfondie, révélant aussi bien la diversité que la complexité de leur organisation sociale et de leur pensée religieuse. Dans le même temps, nombre de documents paléolithiques, pariétaux ou mobiliers ont été découverts, qui offrent une plus ample matière à un essai d'interprétation moins aventureux. Délaissant la voie d'une reconstitution quasi impossible de la religion et des rites paléolithiques, Leroi-Gourhan s'est tourné vers l'étude statistique de la répartition topographique des figures pariétales et de leurs associations : images d'animaux et d'hommes , celles-ci très peu nombreuses, et signes abstraits.
Nous avons vu que pour Leroi-Gourhan, il apparaît que ces compositions répondent à une conception dualiste : figures et symboles féminins, d'une part, bisons et aurochs, triangles, ovales, rectangles et signes claviformes, et figures et symboles masculins, d'autre part, chevaux, bouquetins, cervidés et mammouths, points, bâtonnets et signes barbelés.
Il est également apparu que ces compositions pariétales obéissaient, quelles que soient les variantes spatio-temporelles de chacun de leurs éléments, à un schéma structural constant, les deux ensembles étant associés dans les zones centrales, alors que les symboles masculins occupent seuls les périphéries ainsi que les entrées, les passages difficiles et le fond des grottes où apparaissent des thèmes complémentaires : hommes, félins, rhinocéros.
On a pu critiquer cette interprétation sexuelle des figurations animales ou abstraites, bien qu'elle repose sur un inventaire statistique important dont fait également partie l'art mobilier.
L'essentiel est néanmoins d'avoir mis en lumière l'organisation structurale des sanctuaires paléolithiques, de leurs " mythogrammes", en sortant, par là même, de l'impasse des interprétations magico-religieuses des débuts de ce siècle.
L'intérêt de la méthode est également qu'elle est toujours perfectible et qu'elle peut aussi aider à comprendre la réalité formelle d'ensembles rupestres et pariétaux plus proches de l'histoire mais muets quand à leur signification profonde, sociologique ou mythologique.

L'influence des travaux et de l'enseignement de Leroi-Gourhan aura été déterminante, non seulement pour les préhistoriens mais également pour les archéologues des périodes historiques, la mise au jour des anciens monuments, figurés ou non, et des objets les plus remarquables d'un point de vue chronologique ou esthétique n'étant plus leur seule préoccupation scientifique.


André Leroi-Gourhan s’éteint le 19 février 1986 à Paris après une brève retraite, de quatre années seulement, marquée par une maladie de Parkinson de plus en plus invalidante.


Liens

écouter regarder,

http://youtu.be/XVE4B6TxlfM Le geste et la parole
http://youtu.be/DU9TyP-rcTM Site Magdalénien "Pincevent"
http://youtu.be/3Qiwvy48-4s L'aventure humaine
http://youtu.be/JT4RXEAWHCo des bisons , des chevaux et des signes
http://youtu.be/ILBbCccxcYw de Pech Merle à Rouffignac en passant pas cougnac
http://youtu.be/k3VYpo4fi-o Les premiers pas de l'homme
http://youtu.be/b2l0znHJUKA l'homme de Néanderthal
http://youtu.be/goFvAA14JD4 Lascaux
http://youtu.be/ov4TldGaPhA Le Néandertal en nous



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Posté le : 25/08/2013 13:51
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Tim Burton
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Le 25 Août 1958 Timothy William Burton, dit Tim Burton, naît à Burbank en Californie
réalisateur, scénariste et producteur américain.


Enfant prodige de Hollywood, Tim Burton, remporte dès son premier film, Pee-Wee en 1985, un énorme succès.
Les œuvres qui suivent le placent rapidement à la tête de productions d'envergure Batman, 1989 ; Batman Returns, 1992, comme un digne héritier de Steven Spielberg et de George Lucas.

Mais les prouesses de Tim Burton sont celles d'un enfant terrible qui a mis son sens inné du féerique et du spectaculaire au service de rêveries très personnelles, et plutôt sombres.
Ses pères d'élection appartiennent au cinéma fantastique de série B, l'acteur Vincent Price et le réalisateur Roger Corman, qui firent équipe pour six films adaptés d'Edgar Poe, et même de série Z, le cinéaste Ed Wood, à qui Tim Burton rendit hommage en 1994 dans un film qui retrace sa vie et porte son nom.
À l'instar de tous ses personnages, promis par leur caractère exceptionnel à un isolement sans partage, Tim Burton doit affronter la solitude à laquelle le renvoie tout ce qu'il a d'unique dans le cinéma américain.

Un cinéma à contre-courant

Ses débuts aux studios Disney, comme dessinateur et animateur, notamment sur Rox et Rouky, ont sans doute aidé Tim Burton à définir très vite son projet : une vive contre-proposition formulée à l'endroit d'un univers où le merveilleux et les délices enfantines sont frappés du sceau d'une terrible gentillesse, d'une gaieté insipide.
Rien de tel dans le film d'animation L'Étrange Noël de M. Jack en 1993, réalisé par Henry Selick mais pleinement attribuable à Tim Burton, producteur, auteur du sujet et des dessins originaux, une comédie musicale qui, sur la musique endiablée de Danny Elfman, fidèle collaborateur de Tim Burton, fait surgir un monde de joyeux morts-vivants, conduits par un squelette romantique qui prend la place du Père Noël.
Un humour macabre que Beetlejuice, 1988 avait déjà associé à une fête visuelle qui mêlait alors kitsch parodique et hommage au peintre Marc Chagall avec une grande élégance graphique, élargie aux corps de chair travaillés aussi librement que des dessins animés.

Le don d'imagier de Tim Burton, dont tous les films sont d'abord de splendides livres d'images, s'appuie en vérité sur un tempérament d'iconoclaste – une des plus belles scènes de Batman de 1989 est la visite du captivant Joker dans un musée où il barbouille de couleurs vives les œuvres des maîtres de la peinture, en une sorte de show contre l'art officiel.
Au carnaval dantesque que le cinéaste oppose au mythe Disney répondra la bouffonnerie de Mars Attacks ! en 1996, parfait contretype d'un film de science-fiction ostentatoire et standard, Independence Day, et véritable entreprise de démolition de l'Amérique et de ses rêves non moins standardisés.
L'ironie est d'abord dans la forme : tourné avec des moyens considérables, Mars Attacks ! détourne le culte de l'illusion programmée sur ordinateur en images de synthèse et utilise les effets spéciaux comme des enfantillages, des jouets bricolés qui ont le charme d'un artisanat luxueux de la fantaisie.
C'est l'esprit d'Ed Wood qui traverse ce film, la croyance naïve de ce cinéaste, réputé, "le plus mauvais du monde", en la force de fictions et d'images fantastiques rudimentaires. Mais, dans Ed Wood, 1994, Tim Burton ne salue pas seulement cette forme particulière de poésie.
Il dit aussi sa fascination pour un artiste voué à l'échec, relégué au dialogue avec ses fantasmagories et ses démons intérieurs, en même temps qu'il exprime sa volonté de l'arracher à son purgatoire.


Sa vie

Aîné des deux fils de Jean et Bill Burton, Timothy Walter Burton passe l'essentiel de son enfance en solitaire, se considérant lui-même comme un introverti. Au soleil de la Californie, dans sa ville natale de Burbank, qu'il définit comme l'antichambre d'Hollywood, il préfère les salles obscures des cinémas où il voit et revoit les films de monstres comme Godzilla, Frankenstein et ses nombreuses suites, les films de Hammer Film Productions, et surtout ceux avec Vincent Price. Il s'amuse à terroriser l'enfant de ses voisins en lui faisant croire que les extraterrestres se préparent à envahir la planète. Très doué pour le dessin, il gagne un concours organisé pour décorer les camions de la ville. Après le secondaire, c'est naturellement vers l'animation que Burton se tourne en l'étudiant au California Institute of Arts. En 1979, il est embauché par les studios Disney, dont le siège est à Burbank, et travaille sur les concepts de Taram et le Chaudron magique. Il dit à ce propos :
" Cela peut paraître stupide, mais je suis arrivé à une époque où le studio était en crise. Les dirigeants cherchaient à tout prix du personnel."
Il travaille aussi sur Rox et Rouky en1979 :
"Ce n'est pas un très bon souvenir. Leur vision du dessin n'était pas la mienne. Je me sentais enfermé dans un schéma qui ne cadrait pas avec ce que j'étais. Mais… grâce à eux j'ai pu travailler en parallèle sur mes premiers courts métrages."
Avec toute la meilleure volonté du monde, Burton ne parvient pas à dessiner ce que le studio désire. Durant cette période, il réalise plusieurs courts métrages, dont Vincent en 1982 et Frankenweenie en 1984, mais aucun n'eut l'accord de la direction de Disney pour une distribution. Il écrit aussi un poème qui, dix ans plus tard, sera la base du scénario de L'Étrange Noël de monsieur Jack.

Un merveilleux inquiétant

Ses acteurs fétiches sont Johnny Depp qu'il a dirigé dans huit de ses films, et Helena Bonham Carter, sa compagne à la ville et la mère de ses deux enfants.
La même sensibilité s'exprime dans "Edward aux mains d'argent" de 1990, premier film tourné avec Johnny Depp, qui va devenir une sorte d'alter ego du cinéaste.
Dans ce conte en images, le héros est un garçon surnaturel qui fait des merveilles avec les ciseaux qu'il a pour mains, mais qui, par ses dons mêmes, sera exclu du monde des hommes et retournera vivre seul dans sa maison gothique.
Batman n'est pas si loin : du tout-puissant justicier américain, Tim Burton a fait un être mélancolique, en proie à des traumas névrotiques, hanté par la mort, cloîtré dans le secret de sa double personnalité.
Plus que l'action, où il n'excelle pas, c'est l'exercice du portrait qui intéresse le cinéaste. Dans Batman Returns, il donnera libre cours à ce plaisir avec une galerie de créatures étonnantes dont les rencontres et les duels constituent la seule véritable ligne narrative du film.
Corps au croisement de l'humain et de l'animal, noirceur expressionniste des décors : Batman Returns tend vers l'abstraction comme vers le dévoilement de pulsions étranges, mortifères, derrière un jeu de masques toujours marqué par l'univers du cirque.
Capable de donner une âme au plus criant artifice, les petits hommes verts de Mars Attacks !, mais aussi de rendre artificielle la moindre touche de réalisme, dans Mars Attacks !, la comédie strictement humaine n'est guère réussie, Tim Burton semble heureusement condamné à inventer encore et encore le cinéma qui pourra servir de cadre à son imaginaire.
Il lui faut cependant prendre en compte un principe de réalité intransigeant : le succès public est le premier impératif des studios américains, qui ont donné à Tim Burton les moyens de mettre ses rêves en images, mais peuvent toujours les lui reprendre.
Cette menace tacite s'est faite plus concrète avec les échecs commerciaux de Ed Wood, et surtout de Mars Attacks !, au budget nettement plus conséquent.
Sans renoncer à son goût pour une splendeur visuelle qui libère la magie des songes, le cinéaste a fait avec Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête en 1999 un pas vers un cinéma plus nerveux, où le récit et les scènes d'action gouvernent aussi l'attention du spectateur.
Adapté d'une nouvelle de Washington Irving, "The Legend of Sleepy Hollow", 1820, un des textes fondateurs de la littérature américaine, le film nous transporte dans une communauté de colons hollandais du Nouveau Monde. Là, un mystérieux cavalier sans tête semble se livrer à un rituel macabre en décapitant les habitants d'un petit village. Le jeune et innocent policier, Johnny Depp qui vient mener l'enquête découvrira peu à peu "les coulisses" de ces décollations spectaculaires.
Parallèlement, Tim Burton réaffirme, derrière des scènes sanglantes, une sensibilité au monde de l'enfance et aux sentiments de solitude qui s'y rattachent.
C'est aussi au cinéma de son enfance qu'il revient, à travers une esthétique qui rappelle parfois les fameux films fantastiques de la Hammer, tout en réalisant une œuvre pour le public d'aujourd'hui.
Cette harmonie entre passé et présent est également un des enjeux de son remake de La Planète des singes en 2001, d'après le roman de Pierre Boulle, dont furent tirés, à la fin des années 1970, une série de films qui firent les beaux jours du cinéma commercial américain.
Faisant suite à Big Fish , 2003, Charlie et la chocolaterie en 2005 est une adaptation du livre de Roald Dahl, best-seller de la littérature enfantine des années 1960.
À l'occasion d'un concours, cinq enfants sont invités à passer une journée dans la chocolaterie de Willy Wonka, un industriel excentrique, à nouveau interprété par Johnny Depp. Mais l'usine merveilleuse s'avère pleine de dangers, et les enfants tombent l'un après l'autre dans les pièges qui leur sont tendus. L'un des lauréats, Charlie, un petit garçon issu d'une famille pauvre, réussira néanmoins à tirer tout le monde d'affaire.
Les Noces funèbres de 2005, est un film d'animation onirique et gothique inspiré du folklore russe. Dans un village d'Europe de l'Est du XIXe siècle, le jeune Victor, pianiste promis à la fille d'aristocrates désargentés, dépose, par mégarde, la bague de fiançailles sur la branche d'un arbre de la forêt qui n'est autre que le doigt d'une mystérieuse et ravissante mariée morte. Celle-ci s'anime et l'attire dans son royaume tandis que la fiancée l'attend à la maison.

Maître du fantastique fortement influencé par Edgar Allan Poe, excellent conteur et graphiste d'exception, il a notamment signé la mise en scène de Beetlejuice, Batman, Edward aux mains d’argent, Ed Wood, Sleepy Hollow, Big Fish, Charlie et la Chocolaterie, Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street, Alice au pays des merveilles, sa plus grande réussite commerciale et un des succès majeurs de l'histoire du cinéma, ainsi qu'en 2012, Dark Shadows et Frankenweenie.
Tim Burton a également rédigé les scénarios de L'Étrange Noël de monsieur Jack, réalisé par Henry Selick et des Noces funèbres, deux films d’animation réalisés avec des marionnettes évoluant dans des décors réels.
Son cinéma se caractérise par un mélange d'humour et de macabre et par des histoires mettant en scène des personnages marginaux ou des êtres hors-normes, confrontés à la méchanceté du monde réel. On y décèle également une grande influence du cinéma fantastique, du cinéma expressionniste allemand ainsi que des films de la Hammer Productions.

Marques de fabrique

Tim Burton laisse sur chacune de ses œuvres plusieurs empreintes récurrentes, parmi lesquelles :
Présence fréquente de parapluies, d'escaliers aux marches irrégulières, de carrelage noir et blanc, d'arbres tordus, de représentants d'églises peu sympathiques et d'épouvantails. De plus, présence quasi perpétuelle de morts.
Les espaces des films de Burton, très stylisés, se caractérisent souvent par des perspectives farfelues aux lignes brisées ou déformées à outrance et où dominent angles, cubes et obliques. Ces décors oniriques sont semblables à ceux du Cabinet du docteur Caligari de Robert Wiene, manifeste du cinéma expressionniste allemand qui a durablement marqué le cinéaste.
Au début de ses films, les crédits sont souvent présentés en travelling de façon plutôt spectaculaire.
Ses travaux et son style sont influencés par l'artiste Edward Gorey, notamment au niveau de ses peintures à l'encre. On peut également citer l'influence graphique d'Edvard Munch et du tableau Le Cri auxquels Beetlejuice et L'Étrange Noël de monsieur Jack font explicitement référence.
Il utilise souvent les ombres afin d'obtenir un rendu inquiétant.
Ses personnages principaux ont tendance à être des individus solitaires, excentriques, timides, en marge de la société, souvent pâles et distants avec les yeux cernés de noir.
Ses créations présentent un bon nombre de rayures noires et blanches et de spirales tordues.
Ses films présentent souvent des flocons de neige tombant la nuit ou lorsque la fête commence, in medias res.
Il s'inspire parfois du cinéma expressionniste allemand et de ses images exagérées.
Pour les trames sonores, il travaille essentiellement avec Danny Elfman, sauf pour Ed Wood, dont la musique est signée Howard Shore et Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street dont la musique est cette fois signée Stephen Sondheim.
Il insère souvent des références aux kaiju eiga dans ses films.
Il a une prédilection pour les monstres de tous types : loup-garou dans Big Fish, le Pingouin et Catwoman dans Batman : Le Défi, une galerie complète dans L'Étrange Noël de monsieur Jack et Les Noces funèbres…
De nombreux éléments sont récurrents dans son univers :
Les chiens, souvent compagnons du héros, Frankenweenie, L'Étrange Noël de monsieur Jack, etc..
Le cirque ou la fête foraine, représentant l'amour du cinéaste pour le grotesque et le bizarre. Le cirque est chez lui non seulement l'expression de la différence, mais aussi de la famille car les liens qui unissent ses membres sont généralement très forts. Dans Ed Wood, le réalisateur Edward Wood se constitue une bande d'amis dignes d'une fête foraine : voyant, catcheur, faux vampires, etc..
La demeure du héros, isolée du reste de la ville. Souvent un manoir sur une colline, Batman, Beetlejuice, elle se distingue généralement du reste de son environnement : la maison d'Edward aux mains d'argent perchée sur une sinistre montagne détonne au milieu des habitations bariolées de la ville ; à l'inverse, l'intérieur coloré de la chocolaterie de Willy Wonka tranche avec le décor des rues noires et blanches.
Le pont, qui est un symbole de passage, souvent entre le monde des vivants et celui des morts, Beetlejuice, Les Noces funèbres ; on peut également penser au pont sur lequel Ichabod Crane rencontre pour la première fois le cavalier sans tête dans Sleepy Hollow ou celui d'où le Pingouin est jeté à l'eau.
La forêt, lieu où le héros va faire une découverte, L'Étrange Noël de monsieur Jack, Big Fish, Sleepy Hollow, Les Noces funèbres, La Planète des singes, Charlie et la chocolaterie.
La cage, qu'il utilise comme représentation de l'enfermement, notamment dans Sleepy Hollow, où Ichabod Crane libère un cardinal, petit oiseau rouge, en sa possession. On peut également citer l'oiseau du Pingouin dans Batman : Le Défi ainsi que les oiseaux en cage auxquels chante Johanna dans Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street, ou encore le papillon sous la cloche en verre dans Les Noces funèbres, symbole d'emprisonnement.
Les fêtes d'Halloween et de Noël sont fréquemment mises en scène, notamment par la présence récurrente d'un plan en plongée où l'on voit des enfants déguisés sur le seuil d'une porte lançant le fameux "Trick or treat!" : L'Étrange Noël de monsieur Jack, Ed Wood, Charlie et la Chocolaterie, etc.

Il a été décoré de l'insigne de chevalier et d'officier de l'ordre national des Arts et des Lettres par Frédéric Mitterrand en mars 2010.
Il a été le président du jury du Festival de Cannes en mai 2010.
Il a été le sujet de plusieurs biographies illustrées, notamment Tim Burton d'Antoine de Baecque , 2006 et Burton par Burton de Mark Salisbury, 1999.

Interprète Film Rôle(s)

Johnny Depp
1990 - Edward aux mains d'argent
1994 - Ed Wood
1999 - Sleepy Hollow : La légende du cavalier sans tête
2005 - Charlie et la Chocolaterie
2005 - Les Noces funèbres
2007 - Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street
2010 - Alice au pays des merveilles
2012 - Dark Shadows
Edward
Ed Wood Jr
Ichabod Crane
Willy Wonka
Victor Van Dort
Benjamin Barker
Le Chapelier fou
Barnabas Collins
Helena Bonham Carter
2001 - La Planète des singes
2003 - Big Fish
2005 - Charlie et la Chocolaterie
2005 - Les Noces funèbres
2007 - Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street
2010 - Alice au pays des merveilles
2012 - Dark Shadows
Ari
Jenny / la sorcière
Mme Bucket
Émilie, la défunte mariée
Mrs. Lovett
La Reine de CÅ“ur
Dr Julia Hoffman
Michael Gough
1989 - Batman
1992 - Batman : Le Défi
1999 - Sleepy Hollow
2005 - Les Noces funèbres
2010 - Alice au pays des merveilles
Alfred Pennyworth
Alfred Pennyworth
Le notaire Hardenbrook
Elder Gutknecht
le Dodo
Christopher Lee
1999 - Sleepy Hollow
2005 - Charlie et la Chocolaterie
2005 - Les Noces funèbres
2010 - Alice au pays des merveilles
2012 - Dark Shadows
Le bourgmestre
Dr Wonka
Pastor Galswells
Le Jabberwocky (voix)
Bill Malloy
Lisa Marie
1994 - Ed Wood
1996 - Mars Attacks!
1999 - Sleepy Hollow
2001 - La Planète des singes
Vampira
La Femme Martienne
Lady Crane
Nova
Deep Roy
2001 - La Planète des singes
2003 - Big Fish
2005 - Charlie et la Chocolaterie
2005 - Les Noces funèbres
Gorilla Kid
M.. Soggybottom
Oompa Loompa
General Bonesapart (Bonaparte)
Michael Keaton
1988 - Beetlejuice
1989 - Batman
1992 - Batman : Le Défi
2012 - Frankenweenie
Beetlejuice
Bruce Wayne / Batman
Bruce Wayne / Batman
Frankenstein
Danny DeVito
1992 - Batman : Le Défi
1996 - Mars Attacks!
2003 - Big Fish
Pingouin / Oswald Cobblepot
Rude Gambler
Amos Calloway
Jeffrey Jones
1988 - Beetlejuice
1994 - Ed Wood
1999 - Sleepy Hollow
Charles Deetz
Criswell
Révérend Steenwick
Paul Reubens
1985 - Pee-Wee Big Adventure
1992 - Batman : Le Défi
1993 - L'Étrange Noël de monsieur Jack
Pee-wee Herman
Tucker Cobblepot (le père du Pingouin)
Lock
Glenn Shadix
1988 - Beetlejuice
1993 - L'Étrange Noël de monsieur Jack
2001 - La Planète des singes
Otho
Maire de Halloweentown
le sénateur Nado
Jack Nicholson
1989 - Batman
1996 - Mars Attacks!
le Joker
Le Président américain James Dale / Art Land
Alan Rickman
2007 - Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street
2010 - Alice au pays des merveilles
Le juge Turpin
Absolem la chenille (voix originale)
Christopher Walken
1992 - Batman : Le Défi
1999 - Sleepy Hollow
Max Shreck
Le cavalier sans tête
Winona Ryder
1988 - Beetlejuice
1990 - Edward aux mains d'argent
2012 - Frankenweenie
Lydia Deetz
Kim Boggs
Elsa
Catherine O'Hara
1988 - Beetlejuice
1993 - L'Étrange Noël de monsieur Jack
2012 - Frankenweenie
Delia Deetz
Sally
Edgar / la fille bizarre / la mère de Victor / la prof de gym
Martin Landau
1994 - Ed Wood
1999 - Sleepy Hollow
2012 - Frankenweenie
Bela Lugosi
Peter Van Garrett
M. Rzykruski
Michelle Pfeiffer
1992 - Batman : Le Défi
2012 - Dark Shadows
Selina Kyle / Catwoman
Elizabeth Collins Stoddard
Box-office

Film Budget

États-Unis France Monde
Pee-Wee Big Adventure (1985)
Beetlejuice (1988)
Batman (1989)
Edward aux mains d'argent (1990)
Batman : Le Défi
Ed Wood (1994)
Mars Attacks! (1996)
Sleepy Hollow (1999)
La Planète des singes (2001)
Big Fish (2003)
Charlie et la Chocolaterie (2005)
Les Noces funèbres (2005)
Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street (2007)
Alice au pays des merveilles (2010)
Dark Shadows (2012)
Frankenweenie (2012)

Filmographie

En tant que réalisateur
Courts-métrages
1971 : The Island of Doctor Agor
1979 : Doctor of Doom
1979 : Stalk of the Celery Monster
1982 : Vincent
1982 : Hansel et Gretel
1982 : Luau, coréalisé et coscénarisé avec Jerry Rees
1984 : Frankenweenie
1984 : Aladdin and his Wonderful Lamp (dans l'émission Shelley Duvall's Faerie Tale Theatre)
1985 : The Jar (dans l'émission Alfred Hitchcock présente)

Longs-métrages

1985 : Pee-Wee Big Adventure (Pee-wee's Big Adventure : The Story of a Rebel and his Bike)
1988 : Beetlejuice
1989 : Batman
1990 : Edward aux mains d'argent (Edward Scissorhands)
1992 : Batman : Le Défi (Batman Returns)
1994 : Ed Wood
1996 : Mars Attacks!
1999 : Sleepy Hollow : La Légende du cavalier sans tête (Sleepy Hollow)
2001 : La Planète des singes (Planet of the apes)
2003 : Big Fish
2005 : Charlie et la Chocolaterie (Charlie and the Chocolate Factory)
2005 : Les Noces funèbres (Corpse Bride), coréalisé avec Mike Johnson
2008 : Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street (Sweeney Todd : The Demon Barber of Fleet Street)
2010 : Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland)
2012 : Dark Shadows
2012 : Frankenweenie
2014 : Big Eyes
Vidéoclips
2006 : Bones de The Killers
2012 : Here with me de The Killers

En tant que scénariste Courts-métrages
1971 : The Island of Doctor Agor
1979 : Doctor of Doom
1979 : Stalk of the Celery Monster
1982 : Hansel et Gretel
1982 : Luau coréalisé et coscénarisé avec Jerry Rees
1982 : Vincent
1984 : Frankenweenie
Longs-métrages
1988 : Beetlejuice
1990 : Edward aux mains d'argent
1993 : L'Étrange Noël de monsieur Jack (The Nightmare before Christmas) de Henry Selick - également directeur artistique
2005 : Les Noces funèbres
En tant que producteur
1988 : Beetlejuice
1990 : Edward aux mains d'argent
1991 : Batman, le défi
1989-1992 : Beetlejuice, série télévisée d'animation (producteur exécutif)
1993 : L'Étrange Noël de monsieur Jack de Henry Selick
1994 : Ed Wood
1994 : Cabin Boy de Adam Resnick
1995 : Batman Forever de Joel Schumacher
1996 : James et la Pêche géante (James and the Giant Peach) de Henry Selick - participe également à l'animation et aux effets visuels
1996 : Mars Attacks!
2005 : Les Noces funèbres
2008 : Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street
2009 : Numéro 9 de Shane Acker
2010 : Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland)
2012 : Abraham Lincoln, chasseur de vampires de Timur Bekmambetov
Projets
2013 : Big Eyes de Scott Alexander et Larry Karaszewski
En tant qu'acteur
1992 : Singles de Cameron Crowe : Brian (caméo)
1994 : A Century of Cinema de Caroline Thomas : lui-même
2001 : De Superman à Spider-Man : L'Aventure des super-héros de Michel Viotte : lui-même
2010 : Waking Sleeping Beauty de Don Hahn : lui-même
2012 : Men in Black 3 de Barry Sonnenfeld : un alien

Prix et distinctions


En 1990, il remporte le ShoWest Award du réalisateur de l'année.
En 2006, Tim Burton reçoit un prix spécial pour l'ensemble de sa carrière au festival d'Annecy.
Le 5 septembre 2007, il reçoit un Lion d'or récompensant l'ensemble de son œuvre à la 64e Mostra de Venise.
En décembre 2007, il remporte le prix du meilleur réalisateur aux NBR Awards pour Sweeney Todd : Le Diabolique Barbier de Fleet Street.
En 2008, il reçoit un prix pour l'ensemble de sa carrière au Festival du film fantastique d'Amsterdam.
En février 2010, il reçoit le Winsor McCay Award pour ses contributions dans le domaine de l'animation.
Il reçoit en mars 2010 les insignes de chevalier des Arts et des lettres des mains du ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand.
Il préside le jury du 63e festival de Cannes, du 12 au 23 mai 2010.
En juillet 2012, il reçoit un prix spécial pour ses contributions au cinéma mondial au festival international du film de Moscou.
En octobre 2012, il est intégré en même temps qu'Helena Bonham Carter à la confrérie du British Film Institute.
Exposition

Il était le sujet d'une exposition à la Cinémathèque française du 7 mars au 5 août 201257.
Bibliographie

Ouvrage écrit par Tim Burton
(en) Tim Burton, The Melancholy Death of Oyster Boy and Other Stories, 1997.
(fr) Tim Burton, La Triste Fin du petit enfant huître et autres histoires, édition bilingue, traduit de l'américain par René Belletto, 1998.


Liens regarder, écouter

http://youtu.be/1tSO78VbIuo Frankenweenie
http://youtu.be/gHQ1s2kDp-A les noces funèbres
http://youtu.be/xjZihSC42HI Charlie et la chocolaterie
http://youtu.be/2PE9qrV1pUM Batman
http://youtu.be/fQPzISpaypI Mars attacks
http://youtu.be/GPgNrHqfTdY La planète des singes
http://youtu.be/0ctED2gGJ3w Alice au pays des merveilles


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Posté le : 25/08/2013 13:27
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Les bons mots de la semaine 35
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De Raymond Devos :

-" Le rire est une chose sérieuse avec laquelle il ne faut pas plaisanter ! "

- " Une fois rien, c'est rien, deux fois rien, ce n'est pas beaucoup, mais pour trois fois rien, on peut déjà s'acheter quelque chose et pour pas cher... "

- " Si tu étais plus belle, je me serais déjà lassé, tandis que là, je ne me suis pas encore habitué... "

- " La grippe ça dure huit jours si on la soigne et une semaine si on ne fait rien. "

- " Un jardinier qui sabote une pelouse est un assassin en herbe."

- " Se coucher tard nuit."

- " Qu'est ce que vous regardez ? C,est la carte routière ? - " Non, c'est la carte des vins, c'est pour éviter les bouchons... "





Posté le : 25/08/2013 07:37
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La pensêe de la semaine 35
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C'est dur d'échouer, mais c'est pire de n'avoir pas essayé de réussir...
( Mère Thèrèsa )

Posté le : 24/08/2013 21:52
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Re: Défi thème d'écriture du 26 aôut : Le cauchemar d'une journée vécue.
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Je commence, un peu avant l'heure mais j'avais du temps à tuer ...


Ma pire journée

Comme je me sens bien aujourd’hui. Tout baigne pour moi : pas de tracas, pas de peur du lendemain. Je suis logé, nourri, blanchi. Parfois, on me bouscule un peu. On me dit que, dans la vie, il faut pouvoir se retourner. J’ai bien envie de prolonger ma sieste. Personne ne viendra me déranger ici.
Mais que se passe-t-il ? J’ai tout à coup l’impression d’être à l’étroit, c’est comme si les parois qui m’entourent venaient m’oppresser. Quelle désagréable sensation ! Je suis encore dans mon rêve ou quoi ? Et là-bas … il y a de la lumière. Je suis irrémédiablement attiré par celle-ci. Le passage est étriqué. Je m’y engage, un peu malgré moi. Zut ! Me voilà coincé. J’ai peur ! Qu’est-ce qui m’arrive ? Il faut que je me dégage. Je me tortille et on m’attrape par la tête. D’un coup, je me retrouve aveuglé et occupé d’étouffer. Je vais mourir ! Quelqu’un a entendu mon appel au secours et me tape dans le dos et sur les fesses. Doucement Monsieur ! Je tousse et crache avant que l’air n’entre dans mes poumons. Drôle de sensation …
Mais qu’il fait froid ici. J’ai horreur de ça et je ne peux m’empêcher de crier et pleurer. Je suis très émotif, vous savez. Ouf, un bon bain tiède, mais un peu trop court à mon goût. On m’enfile dans quelque chose de doux et surtout chaud. Je tremblote encore,
Tout me paraît flou. Oh ! Un visage qui me sourit. Je reconnais cette odeur, elle me rassure. Je suis enlacé et bisouillé à souhait. J’entends : « Bonjour Kevin ! » C’est qui ce Kevin ? J’ai l’impression que c’est le prénom dont on m’a affublé. Quelle horreur ! Et on ne me demande même pas mon avis.
J’ai une de ces faims ! J’en hurle. Mes lèvres sont titillées. Elles s’ouvrent toutes seules pour aller chercher de quoi me caler l’estomac. Pas mauvais. Bon, il y a beaucoup mieux évidemment, mais je m’en contenterais … pour quelques mois du moins. Après, va falloir varier les plaisirs, Madame ! Madame ? Non … Maman ! C’est ainsi qu’elle se présente à moi. Je sens qu’on va faire un bout de chemin ensemble. Mais on me retire de son étreinte chaleureuse. Non ! Me voilà dans une cage. Il y fait bon et on m’emmitoufle jusqu’aux oreilles. Je cesse de trembler.
Ouf ! Je vais enfin me reposer. Quelle journée ! Je pense que c’est bien la pire de mon existence. En même temps …. c’est la toute première !

Posté le : 24/08/2013 18:53
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Re: Le bon roi Henry IV
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Marie-Antoinette
.



Bien des calomnies ont couru au sujet de Marie-Antoinette.
Toutes fausses ou presque selon la spécialiste Evelyne Lever.
Dépeinte comme légère, frivole, infidèle et dépensière, elle fut en réalité dépassée par les évènements.
Légère, elle le fut sans doute à son arrivée d'Autriche, comme toute jeune femme de 18 ans, et oublia sans doute qu'il fallait s'entourer des bonnes personnes.
Mais le ton changera vite tant les problèmes du couple vont aller croissants et tant elle va s'impliquer dans la défense de la monarchie.
Jugée incapable de donner un héritier au Royaume alors que c'est Louis XVI qui souffrait de problèmes érectiles, Marie-Antoinette est vite dépeinte comme une catin à qui l'on prête de multiples aventures.
Seule une, avec le Suédois Axel de Fersen, est aujourd'hui crédible selon les historiens.
Quand elle parvient enfin à donner naissance à des enfants, deux périssent et perturbent la vie publique du couple qui se coupe de plus en plus de ses sujets.
Deux autres vivront la révolution dont le dauphin, Louis XVII, mort en captivité.
Dépensière enfin, elle le fut peut-être, mais pas plus que les femmes et intrigantes des rois précédents selon les historiens, qui nient catégoriquement la véracité de la célèbre affaire du collier de diamant, en 1786.


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Posté le : 24/08/2013 13:56
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Re: Défi théme d'écriture: "J' ai râté le train ".du 12 août 2013
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merci de me pardonner d'avoir plombé l'ambiance

Posté le : 24/08/2013 13:28
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Re: Les expressions
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« L'échapper belle »

Échapper de peu à un danger.


Lorsque, là-haut dans les pâturages montagnards, une belle brebis s'éloigne loin du troupeau, l'échappée bêle.
Et lorsque le berger la retrouve juste avant que le loup la croque, elle l'échappe belle, elle qui aurait pu devenir l'écharpée belle quoique nettement moins belle après qu'avant

Je pars de l'hypothèse que le sens du verbe "échapper" n'échappe à personne et que chacun se demande en quoi le 'belle' ici présent permet d'aboutir à la signification indiquée.

Si la forme actuelle de l'expression date du XVIIe siècle, au XVe on disait "qui belle l'eschappa", 'belle' ayant ici la signification de 'bien' avec un sous-entendu de soulagement dû à la proximité du danger évité de justesse.
Les différents sens anciens de 'beau' ou 'belle' , comme dans un "beau matin" ou "au beau milieu" où, cette fois, ils voulaient dire 'opportun' ou "qui convient parfaitement" se sont perdus depuis longtemps, mais les locutions sont restées.

A ceux qui souhaiteraient avoir une idée de la vraie vie des brebis dans les montagnes, je ne peux que chaudement recommander la lecture de la série du "Génie des alpages" de F'murr.

Au jeu de paume, l'échapper belle voulait dire "manquer une balle bien lancée".



Posté le : 24/08/2013 10:55
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Re: Parlez-moi de vous...
Plume d'Argent
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HP : 0 / 102
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J'ai beaucoup aimé ce mélange qui fait de toi, Terra l'être que tu es.
Qui peut connaitre le mieux son propre Moi....que Soi. Donc je te fais entièrement confiance en ce que tu dis (sourire) Monsieur Lunatique...

Posté le : 23/08/2013 23:09
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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