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Re: Les expressions
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Je ne sais pas si on peut étendre le sujet aux expressions régionales, mais il y en a une qui me tarabuste depuis six ans et je voudrais bien savoir à quoi m'en tenir.

Je vous explique : en 2007 à l'occasion d'un séjour en Lorraine (plus précisément en Meurthe-et-Moselle) j'ai loué un gîte rural qui mettait un livre d'or à la disposition des hôtes. Les gens ayant loué avant moi mentionnaient l'expression suivante : "Tu crois que quoi ? Tu crois que la vie c'est un spiel ?"

Et depuis, à chaque fois que j'en parle, même à des Lorrains, on me fait des yeux de lémuriens pris dans les phares, alors je voudrais bien savoir : cette expression, elle existe ou pas ???

Merci d'avance.

Posté le : 14/09/2013 17:57
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Re: Défi thème d'écriture du 9 septembre
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J'aime bien ta réécriture. C'est un peu plus "magique" et mystérieux.
Je ne sais pas s'ils vont repartir une prochaine fois ensemble ... on le saura peut-être au défi de printemps

Merci pour ta participation.

Posté le : 14/09/2013 16:56
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Re: Défi thème d'écriture du 9 septembre
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Quelle chance tu as Bacchus ! Je t'envie vraiment. Moi je ne peux que me rappeler mes vacances en Corse...
Bon j'ai un peu déliré cette semaine, Coucous trouvait mon premier jet trop sage, alors j'ai rajouté quelques "dingueries".

Les randonneurs

C’est une belle journée d’Automne, idéale pour une balade dans la Restonica. Les chaussures de randonnée sont prêtes. Les sandwiches et les bouteilles d’eau sont dans les sacs, les polaires et les vêtements de pluie aussi il ne faut pas se laisser surprendre par le temps.

« Florent as-tu pris la carte ? » demande Béryl.

« Oui oui, j’ai eu du mal à la trouver mais elle est dans ma poche".

Les quatre amis : Florent, Violette, Joseph et Béryl se connaissent depuis l’enfance. Ils portent tous la même tenue typique des randonneurs, le pantalon multi poches, le tee-shirt en tissu léger et la casquette.

« On prend ma voiture », dit Joseph

« On part d’où déjà ? »

« De Corte, on laissera la voiture sur un parking »

Il faut parfois rouler longtemps avant d’atteindre le point de départ. Les chemins de Grande Randonnée ne sont pas toujours accessibles.
Les premiers kilomètres se font sur le bitume.

« C’est moyen de marcher sur la route, il est encore loin le sentier ? » demande Violette.

« Non, ne t’inquiète pas, et après on sera en pleine nature, tu vas voir c’est magique ! »,

Florent a sa carte dans les mains et il veille à ce que les amis suivent les marques blanches et rouges qui sont peintes sur les panneaux ou les arbres qui bordent la route. Une voiture noire se gare sur le bas côté, personne ne semble au volant, le conducteur doit être particulièrement petit. Les quatre amis se regardent amusés,

« C’est peut-être un korrigan », Violette est une spécialiste de la culture bretonne.

« ça va on est en Corse, ils ne descendraient pas jusque là », répond Florent en riant.

Un trait rouge surmonté d’une flèche blanche indique qu’il faut prendre un sentier sur la gauche.Nos amis longent un torrent qui serpente entre les rochers. Le paysage est magnifique, les arbres ont pris leurs couleurs de l’Automne, l’air est pur et le soleil encore chaud.
Violette est inquiète, elle sent une présence autour d’eux, quand elle en parle aux autres, ils se moquent d’elle,

« ma pauvre Violette, tu as peur ? Mais nous sommes là pour te protéger des lutins, regarde comme on est costaud ! »,

Joseph montre ses muscles, il est très « physique » et il mettrait certainement en déroute pas mal de malfaisants.

« Ne riez pas, nous sommes près d’un torrent, c’est le genre de lieu qu’ils adorent. Si on voit un cercle avec de l’herbe grillée tu feras moins le malin »

Les pierres roulent sous les pieds et les racines des arbres sont parfois saillantes sur le chemin. La jeune femme a clairement l’impression que quelqu’un marche derrière eux, elle se retourne à plusieurs reprises mais ne voit que les arbres et les buissons.

Tout à coup le sentier s’arrête, Florent est perplexe :

« Je ne comprends pas, le chemin a disparu, il va falloir traverser le torrent, c’est embêtant».

« Comme tu dis c’est embêtant », s’exclame Béryl.

« En tous cas moi je ne traverse pas »

« On ne va quand même pas rebrousser chemin, il faut trouver une solution », dit Joseph

« Il y a sûrement un sentier qu’on n’a pas vu tout à l’heure, comment veux-tu qu’on fasse ? »

« Il n’y a qu’à marcher sur les rochers », propose Florent.

« C’est facile, il y a des endroits où ils sont assez rapprochés, il faut voir ça comme un jeu »

« Drôle de jeu », pense Béryl.

« Avec tes grandes jambes tu n’as pas de problème, mais Violette et moi on va tomber ! »

« Mais non, je te dis qu’il faut trouver des rochers assez près les uns des autres ».

« Alors on va glisser et se retrouver le derrière dans l’eau ! »

Rien que d’imaginer l’eau glacée pénétrer dans ses vêtements, Béryl frissonne.

« Moi je propose de traverser dans l’eau directement, on enlève nos chaussures et on marche doucement jusqu’à l’autre rive »,

Violette joint le geste à la parole et commence à défaire ses lacets.

Béryl est effarée

« mais l’eau est gelée Violette ! On va attraper la mort ! En plus avec le courant tu vas être déséquilibrée»

« Il y a une autre solution », dit Joseph

Béryl reprend espoir,

« Laquelle ? »

« On cherche l’endroit le plus étroit et on saute »

La jeune femme le regarde comme s’il était devenu fou.

« Tu dis vraiment n’importe quoi, si je ne peux pas sauter de rocher en rocher, je ne vois pas comment je vais pouvoir enjamber le torrent entier. »

« Qu’est-ce que tu proposes alors ? Tu fais toujours des histoires, il n’y a jamais rien de possible ! », réplique Florent agacé.

« On fait une pause, on mange un morceau et on va trouver une solution »,

Béryl commence à sortir les provisions des sacs, elle est au bord des larmes, elle s’est toujours sentie un poids pour les autres, la prochaine fois elle restera chez elle.
Les quatre amis mangent en silence, ils sont tous un peu tendus, la randonnée ne se passe pas comme prévu. Violette tourne la tête brusquement, elle est sûre d’avoir aperçu quelqu’un derrière un tronc.

« Est-ce que quelqu’un a pris ma banane ? Je l’avais posée sur ce rocher », Joseph cherche désespérément.

« Sympa les copains, vous êtes supers drôles ! Je crève de faim en plus ! »

Tout le monde se regarde, visiblement personne n’a volé quoi que ce soit.

« Tiens, prend la mienne », dit Béryl, « j’ai assez avec mon sandwich »

« Merci, tu es gentille. Florent tu es sûr que tu ne t’es pas trompé à un moment ? On a peut-être pris le mauvais chemin ? »

Florent jette presque sa carte au visage de Joseph,

« Et bien prends-la cette carte, tu sauras mieux la lire que moi ! »

Florent en a assez qu’on le prenne pour un incompétent, il fait son possible mais ce n’est jamais assez.

« Béryl tu fais trop d’histoires aussi. Pourquoi est-ce que tu ne veux pas traverser ? »,

Violette est un peu énervée par l’attitude de son amie, elle ne veut pas rester dans cet endroit bizarre.

« Vas-y traverse puisque tu es si maline ! »

Violette enlève ses chaussures et commence à traverser. Arrivée à mi-chemin elle glisse et tombe dans l’eau froide.

« Zut, aïe, je me suis fait mal ! »

Joseph se précipite pour la relever,

« Tes chaussures ne sont pas mouillées c’est déjà ça ».

Ils reviennent tous les deux sur la rive. Violette boîte et sa cheville enfle à vue d’œil.
Joseph se dit qu’il en a marre d’être avec des « bras cassés », la prochaine fois il partira seul. Pourtant être enfant unique a toujours été difficile à supporter, il a beaucoup souffert de la solitude, mais comment faire pour s’entendre avec les autres ?

Violette s’est fait vraiment mal, elle veut toujours prouver qu’elle peut tout faire et se retrouve souvent dans des situations difficiles.

« Bon, c’est plus compliqué que prévu, qu’est-ce qu’on fait ? »

« Dans un premier temps il faut donner des vêtements secs à Violette, tiens voilà un short que j’avais pris en plus »,

Béryl lui tend le vêtement.

Florent lui donne sa polaire :

« Tiens je ne suis pas frileux ».

A ce moment un autre promeneur arrive, il est minuscule et porte un drôle de chapeau sur la tête.

« Bonjour »

Sans un mot il passe à travers un fourré, il y a un chemin qui conduit à un pont, avec les orages de l’ été, le tracé du sentier a été sans doute un peu modifié.

« C’est notre sauveur ! »

« C’est peut-être un peu exagéré Béryl», mais Florent est soulagé lui aussi.

Seule Violette ne partage l’enthousiasme de ses amis. Ce type a vraiment l’allure d’un korrigan, à quoi joue-t-il ? Derrière le buisson le petit homme est introuvable,

« où peut-il bien être ? » se demande Violette.

Les autres sont partis devant pour repérer les lieux. Soudain, la jeune femme entend une petite voix de vieillard,

« Bonjour Violette ! Tu m’a repéré, bravo ! »

En disant cela le lutin enlève un énorme rocher qui est en travers du chemin, et le jette un peu plus loin comme un vulgaire caillou.
Violette est affolée, ses amis sont trop loin pour l’entendre et arriver à son secours assez vite.

« Allez, ne crains rien, tu concoures à la connaissance de mon histoire et de ma culture, en remerciement je vais arranger ton problème. Je t’ai suivie jusqu’ici parce que je savais que tu aurais des ennuis. Ça aurait pu être beaucoup plus grave d'ailleurs, mais ma mission est de veiller sur toi ».

Le korrigan touche la cheville de Violette, celle-ci sent une chaleur dans l’articulation et la douleur s’en va. Quand elle relève la tête le petit être a disparu. Elle pensait que ces êtres étaient maléfiques mais celui-là avait plutôt été sympa. La jeune femme se relève fait quelques pas en arrière mais il n’y a plus aucune trace du minuscule bonhomme. Elle décide de rejoindre ses amis.

« Tu n’as plus mal ? », demande Bèryl

« Non tu vois ça va mieux, ce n’était rien finalement ».

Les quatre amis se sentent un peu honteux de s’être emportés. Il y avait une toute petite difficulté et ils n’ont pas su la gérer, il a fallu qu’un homme, étranger à leur groupe leur donne la solution. Peut-être même que sans son intervention ils se seraient disputés plus sérieusement. Leur amitié est-elle si fragile ? Peut-être se connaissent-ils trop, ils n’ont pas la retenue les uns envers les autres qu’ils auraient avec un inconnu. Ce qui devrait être un atout est devenu un écueil. Mais connaît-on vraiment l’autre ? Notre part d’ombre se révèle dans les situations difficiles, nos amis en ont fait l’expérience. Violette, elle, a découvert qu’elle avait un ange gardien, les farfadets ne seraient pas aussi méchants et malfaisants qu’on le dit. Il faudra qu’elle en parle lors de sa prochaine conférence …

Posté le : 14/09/2013 16:35
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Re: Les expressions
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« Se faire limoger »


Pour un officier, se faire relever de son commandement.
Par extension, pour une personne ayant des responsabilités, être mis en disgrâce ou être frappé d'une sanction disciplinaire (mise à la retraite, révocation, licenciement...)

Beaucoup de gens savent que le verbe 'limoger' est issu du nom de la ville de Limoges.
Mais cette origine est-elle justifiée et quelle est la véritable histoire du limogeage ?

Au début de la guerre de 14-18, le général Joffre doit résoudre une crise importante dans le haut commandement de l'armée française. Il écarte alors de nombreux hauts gradés de leur poste.
C'est de cette disgrâce que naît le verbe 'limoger'.

Le 15 août 1914, Joffre reçoit du ministre de la guerre Messimy un télégramme lui indiquant que, désormais, les officiers généraux pourront être mis à la retraite d'office sur simple rapport motivé du commandant en chef.
Ayant jugé que de trop nombreux généraux et hauts gradés, brillants en temps de paix, étaient des incapables au front, Joffre décide le 27 août que ces généraux faillibles doivent se retirer dans une localité de la 12e région qui, alors, englobe loin du front les département de la Charente, la Corrèze, la Creuse, la Dordogne et la Haute-Vienne, et dans laquelle se trouve Limoges, entre autres.
Au moment où débute la bataille de la Marne, début septembre, 58 officiers sont d'abord renvoyés à l'arrière.
Au total, en décembre, 40% des hauts gradés sont ainsi écartés de leur poste.
Selon certaines sources, tous ces officiers auraient été envoyés à Limoges, justifiant ainsi la naissance de ce qui était à l'époque un néologisme.
Mais selon d'autres sources, il paraît que sur les 150 à 200 officiers ainsi éliminés, il y en aurait finalement moins d'une vingtaine qui auraient été réellement tenus de séjourner dans la 12e région, et pas obligatoirement à Limoges même.
Et comme cette zone géographique contient plusieurs autres villes importantes, les officiers auraient donc très bien pu se faire plutôt angoulemer, briver, guereter, tuller ou même magnac-lavaler.
Dans ce cas, c'est un peu abusivement que 'limoger' serait né en 1916.

On aurait alors pu entendre le dialogue suivant :
« - Tu ne travailles plus à la fabrique de porcelaine ? Que t'est-il arrivé ?
- Je viens de me faire magnac-lavaler pour incompétence ! »
Ça le fait mieux, non ?

Posté le : 14/09/2013 13:52
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Extinction annoncée
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Bon Week-end

http://youtu.be/Y_XOECFub1w Hubert Reeves


http://youtu.be/5hAGScuwIA0 Pascal Picq Paléoanthropologue

A propos des origines communes à l'homme et au singe, Pascal Picq a dit...
L'homme ne descend pas du singe. On sait que l'évolution n'a pas procédé par grades successifs. Les singes ont évolué en même temps que nous. Ils ne sont pas plus, pas moins évolués que nous. Les chimpanzés et les bonobos sont plus proches de nous que les gorilles. En terme de famille, cela veut dire que ce sont nos frères et que les gorilles sont nos cousins. Nous, les chimpanzés, les bonobos et les hommes, avons un dernier ancêtre commun à partir duquel nous nous sommes séparés en Afrique vers 6 ou 7 millions d'années. Si on fait le bilan de ce que l'on a observé depuis 30 ans chez les chimpanzés, on s'aperçoit que tout ce que l'on avait cru voir se manifester en termes d'adaptation uniquement chez les hommes c'est à dire la bipédie, l'outil, la chasse, le partage de la nourriture, la sexualité, les systèmes sociaux, le rire, la conscience, l'empathie, la sympathie, les chimpanzés le font aussi. Donc, soit ils ont tout acquis indépendamment, soit cela vient du dernier ancêtre commun, ce qui est plus plausible. Cela veut dire que déjà dans le monde des forêts, il y a 6 à 7 millions d'années, toutes ces caractéristiques que l'on a cru propres à l'homme existaient et font partie d'un bagage ancestral commun. Entretien RFI 2001.


Conférence et propos de Pascal Picq

(0:01:08) Qu’est-ce qu’il reste de l’humain? C’est cette caractéristique tout à fait particulière de se demander : qu’est-ce que l’humain?

(0:07:26) Dans la première vision du monde on dira : « L’homme est à Dieu ce que le singe est au diable ».
.Dans la vision que vous avez connue et que moi, j’ai apprise aussi, on dira : L’homme descend du singe, mais cachez-moi ce singe que je ne saurais voir. […] Et il y la troisième vision où on dira non : toutes les espèces qui nous entourent sont tout aussi évoluées que nous, elles ont toutes la même histoire : microorganismes, plantes, hommes ou chimpanzés, tous, nous avons une histoire qui remonte à quatre milliards d’années. Ça, c’est Darwin qui l’a vu en premier, une fois de plus. […] L’homme et le singe ont un dernier ancêtre commun.
(0:17:55) L’homme fait partie de l'ordre des primates, et plus particulièrement d’une grosse partie des primates qu’on appelle les singes. L’homme ne descend pas du singe, nous sommes des singes.



(0:11:13) Les sciences se sont développées contre la religion - il faut arrêter avec ce genre de bêtises. […] L’idée des gens comme Newton c'était que le rôle des sciences était de décrire le génie du Créateur. […] Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles entre la religion et la science jusqu’à « L’Origine des espèces » de Charles Darwin. Il a écrit en 1844 à son ami John Hooker :« Je me fais l’effet d’avouer un meurtre ». Quel est ce meurtre? C’est le meurtre de la métaphysique occidentale. Parce que Darwin comprend que tout ce que nous sommes, même nos capacités mentales, est issu d’une histoire naturelle qu’on appellera l'évolution. Darwin est le plus grand accident de la pensée occidentale toujours pas digéré alors actuel.

(0:26:53) Le couillon qui, il y a six millions d’années, se retrouve - la forêt dans le dos, la savane devant lui et qui se dit, si je me redresse, j’aurai l’air d’un homme. Un coup de reins audacieux qui va amener la domination de l’homme. Et pourquoi vous le gobez, ça? Parce que ce sont nos mythes. C’est l'échelle naturelle des espèces que vous voyez dans tous les schémas. […] J’ai mis dix ans à sortir ça des programmes scolaires. L’humain c’est ça, c’est cette nécessité de se raccrocher toujours à l’ensemble des croyances communes, même si elles ne sont pas fondées scientifiquement, quoique la science ne fonctionne pas sur les croyances. Au passage, l’évolution de l’homme c’est l’affaire des mecs. C’est une idéologie aussi, c’est une vision qui nous vient de la mythologie. Il n’y a presque jamais de la représentation de l’évolution de la femme. C’est aussi la représentation de la domination de l’homme sur la nature. Même les sciences ont participé à cela.

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(0:29:08) La sélection naturelle, ce n’a jamais été la loi du plus fort, ça n’a jamais été : je suis un mâle costaud, je casse la gueule à l’autre mâle et je prends ses femelles. Il n’y a que des mecs pour croire à cela. La sélection naturelle a dit simplement une chose, que certains individus laissent une plus grande descendance que d'autres. […] La sélection naturelle n’est pas une loi, il n‘y a pas de lois dans l‘évolution.[…] Si l’environnement va bien, tout le monde va bien. S’il y a de plus en plus de fruits, toutes les espèces de singes vont se reproduire, donc on va bouffer de plus en plus de fruits, et au bout d’un moment les arbres ne peuvent plus et votre succès va entraîner une crise, c'est ce qu’on appelle le rouleau d’étranglement. […] Pendant un siècle l’Occident a connu un développement extraordinaire sans connaître de rivalité, donc ç’a très bien marché pour nous. Sauf qu’aujourd’hui, comme en France : « Oh! C’est à cause de la mondialisation. » Tant qu’on exportait chez les Chinois, c’était bien, maintenant quand ils nous envoient chez nous, c’est pas bien. […] C’est quand il y a la restriction des ressources qu’il y a la sélection.

(0:34:50) A quoi ça sert la biodiversité? La diversité et tous nos caractères, et c’est ça ce qui a compris de manière géniale Darwin, toutes nos différences entre nous sont une potentialité d’adaptation pour le devenir de notre espèce. Darwin nous dit que nos différences sont une richesse. C’est fabuleux! Ça n’a jamais été dit.

(0:38:00) La sélection sexuelle, alors là aussi, bonjour le délire! Boris Cyrulnik m’a dit un jour : viens dans les colloques de sexologie, ils sont fous. Je confirme. Vous avez un problème de sexualité, si vous consultez un sexologue, surtout psychanalyste et surtout lacanien, c’est réglé, vous ne faites plus jamais l’amour.


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(0:57:08) Les chimpanzés, nos plus proches parents : - 99% ADN identique pour 25.000 gènes, - même systèmes sociaux, - fusion/fission, - exogamie des femelles, - frugivores/omnivores, - souplesse écologique, - aptitudes à la bipédie, - outils et cultures - éducation, - chasse et partage, - politique et mensonge, - copulation face à face, - empathie, sympathie, « morale », - communication symbolique, - rires et pleure / mort…

(1:08:45) Peut-être ce qui fait l’humain, c’est cette nécessité de créer des mondes symboliques, esthétiques, des mondes de narration, de représentation, des mondes dans lesquels on modifie notre corps. Nous sommes une espèce qui transforme le monde, à la fois par ses techniques et ses représentations. Et ça, pour l’instant, on n’a pas chez les autres espèces. […] L’homme, comme disait l’éthologue von Uexküll, est fabricant des mondes. […]

(1:11:10) Tous les hommes et toutes les femmes d’aujourd’hui sur cette terre viennent d’Afrique, depuis 60 mille ans au moins. […] Si nous avions fait cette conférence il y a 40 mille ans, il y aurait eu dans cette salle des hommes et des femmes de Neandertal, de Solo, de Florès et nous, les Homo sapiens. Il y avait quatre ou cinq espèces d’hommes. On ne pouvait pas se reproduire avec eux. […] Ils sont tous aussi humains. Donc, on a une seule humanité composée de plusieurs espèces humaines biologiques. Aujourd’hui, il y a une seule espèce d’homme sur cette terre. Une fois que vous avez dit ça, tous les racismes, toutes les exclusions, n’ont plus aucun sens.

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(1:17:15) C’est ça, l’homme, c’est cette capacité d’affronter l’inconnu absolu en raison des croyances, des convictions et des valeurs communes. Nous avons réalisé ce que aucune espèce n’a jamais réalisé : vivre dans tous les écosystèmes de la terre. C’est un immense succès d’Homo sapiens. Mais notre succès s’est payé par l’extinction de toutes les espèces les plus proches de nous en termes de parenté et de complexité. Hier - les autres hommes, récemment - les grands mammifères, et aujourd’hui - c’est l’extinction des grands singes… […] Nous sommes sept milliards d’hommes, mais avec de moins en moins de diversité culturelle et naturelle. Ça va être un sacré enjeu d’avenir. […] Darwin a déjà dit en 1847 dans ses carnets de voyage : « Partout où l’homme blanc est arrivé, c’est l’élimination des espèces sauvages et des autres cultures. « Et Claude Lévi-Strauss : « Aussi la seule chance offerte à l’humanité serait de reconnaître que devenue sa propre victime, cette condition la met sur un pied d’égalité avec toutes les autres formes de vie qu’elle s’est employée et continue de s’employer à détruire. » Voilà ce qui nous dit l’évolution, ce n’est pas que du passé, elle nous dit comment bouge le monde. Ce qui fait l’humain ce sont nos systèmes de représentations qui ont donné les plus belles créations artistiques, esthétiques, culturelles, poétiques, musicales, c’est indéniable. Mais ces représentations du monde peuvent aussi être nos pires ennemis, car ils nous amènent à ne pas percevoir que la nature est toujours là, et qu’on en fait toujours partie.


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Posté le : 14/09/2013 09:55
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Re: Journées du patrimone
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Merci Loriane pour toutes ses informations.

Pour découvrir les journées du patrimoine en Belgique, voici le site :


http://www.journeesdupatrimoine.be/

La brochure est particulièrement bien réalisée :

http://www.journeesdupatrimoine.be/im ... ky/brochure-jp2013-02.pdf

Posté le : 14/09/2013 07:30
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Re: Liste de Palindromes et d'anacycles
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Non, comme tu l'as vu ce n'est pas la même chose mais je pense qu'on les confond souvent, c'est pourquoi je les ai mis sur l'atelier.
Merci de ton passage.

Posté le : 13/09/2013 19:20
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Page du 7 Septembre, Dvorak, Genevois, Carlo Gesualdo, Richard Straus, F. Mistral, , A. Jarry
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Texte à l'affiche :

"Présage" de Camilleros


Le 8 Septembre 1980  décéde Maurice GENEVOIX
 

Le 8 Septembre 1873  naît Alfred JARRY

Lire ICI



Le 8 Septembre 1830  naît  Frédéric MISTRAL

Lire ICI
 



Aujourd'hui Dimanche 8 Septembre  2013
 LIRE , ECRIRE, DECOUVRIR

PAGES D'ACCUEIL PRECEDENTES Dans la BIBLIothèque
LIRE ICI
    
La pensée de la semaine de Grenouille
Vous ne pouvez choisir comment et quand vous allez mourir, mais vous  pouvez choisir comment vous allez vivre maintenant .... ( Joan Baez) 





Le 8 Septembre 1841 naît
Antonin DVORAK

Lire ICI



Le 8 Septembre 1566 meurt 
Carlo GESUALDO

Lire ICI



Le 8 Septembre 1949 meurt Richard STRAUSS
LIre
ICI




Emma vous propose :

Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
Pour donner votre choix de texte c'est I

            ---*ATELIER CONCOURS
*--

        *Cliquez ici pour rejoindre Couscous
          dans son nouveau défi 

         Lucinda vous pose deux questions :                                                           
       
*Pourquoi le mensonge  ?          
       
*Pourquoi avons nous besoin des autres ? 


      
     




Posté le : 13/09/2013 18:52
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Re: Liste de Palindromes et d'anacycles
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Bonjour,

Je me demandais si un anacycle était un anagramme ?

Merci pour tes lumières ..

Posté le : 13/09/2013 17:25
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Re: Les expressions
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« Tomber sous le sens »


Être évident.
S'imposer spontanément à l'esprit.


Est-ce que ce qui tombe sous le sens est destiné à se faire écraser ?
Grave question existentielle à laquelle je vous laisse le soin de répondre.

Ce serait Blaise Pascal ,l'inventeur', entre autres nombreuses choses, du théorème qui porte son nom et de la pression atmosphérique "la pression au niveau de la mer sera demain de 1025 hectopascals" qui serait à l'origine de cette expression au XVIIe siècle.

"Tomber sous", c'est "se présenter" comme dans "tomber sous la main", par exemple.
Cette locution s'écrivait d'abord "tomber sous les sens" pour signifier "être directement perçu par les sens", donc sans qu'il soit besoin de le comprendre ou de l'apprendre, traduisant ainsi l'évidence de la chose.

Puis, parce qu'il faut bien montrer qu'on a du bon sens, elle a rapidement évolué vers l'expression d'aujourd'hui, ou le 'sens' désigne cette fois le jugement ou la raison.

Bien sûr, Pascal n'a pas réellement 'inventé' la pression atmosphérique, mais c'est lui qui l'a mise en évidence, à la suite des travaux de Torricelli, et c'est la raison pour laquelle son nom sert d'unité de mesure de la pression.

Posté le : 13/09/2013 12:19
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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