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Re: Défi thème d'écriture du 9 septembre
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Ah ! Toi aussi, tu l'as vu le lutin de la Restonica !
Je présume que, comme le veux la coutume, tu as dû boire un litre de rosé bien frais, en plein soleil, pour qu'il apparaisse.
Il est rare de voir des randonneurs aussi malheureux que vous.
Les champions sont les allemands qui ont toujours l'air aussi organisés qu'une division de panzers. J'ai toujours l'impression qu'ils se déplacent,en tenant en permanence entre leurs mains, une carte d'état-major de 1940, Ils ne demandent jamais rien à personne et peuvent, au besoin, renseigner n'importe qui.
Ta petite excursion me fait penser aux trois Stooges en vacances !
La Corse, c'est aussi cela...


Posté le : 15/09/2013 15:19
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Re: Les expressions
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« Au nez et à la barbe »


En présence et en dépit de quelqu'un.
En narguant quelqu'un.


Cette expression date du XVe siècle. Ce n'est qu'une métaphore car la victime n'a pas obligatoirement une barbe, même s'il est fort probable qu'elle a un nez.

Elle est issue d'un mélange de deux locutions qui indiquent simplement la proximité immédiate, "sous le nez" et "devant la barbe", autrement dit, "devant le visage".
Mais elle comporte en plus une notion d'hostilité ou de volonté de narguer de la part de celui qui commet l'acte et, en général, de désapprobation ou de dépit de la part de la victime, dans le cas où elle a pu constater l'action , car celle-ci peut aussi se faire "sous son nez", mais sans qu'elle en ait connaissance -.

Posté le : 15/09/2013 11:00
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Défi thème d'écriture du 16 septembre
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Bonjour à tous,

Cette semaine, le sujet a été choisi par Arielleffe. Elle nous propose d'écrire sur le thème "Le déménagement".

A vos plumes ...

Je suis impatiente de lire vos oeuvres, voire vos chefs-d'oeuvre !

A bientôt ...

Couscous

Posté le : 15/09/2013 06:25
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Jean Renoir
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Le 15 Septembre 1894 à Paris naît Jean Renoir.

Jean Renoir est un Cinéaste français, réalisateur et scénariste, deuxième fils du peintre Auguste Renoir, frère de Pierre Renoir, dont les films marqueront profondément les mutations du cinéma français entre 1930 et 1950, avant d'ouvrir la porte à la Nouvelle Vague du cinéma français.
"S'il fallait ne conserver qu'un film, pour donner aux générations futures l'idée de ce qu'a été, au XXe siècle, l'art du cinématographe, je choisirais Le Petit Théâtre, parce que tout Renoir y est contenu, et que Renoir contient tout le cinéma".

Ce jugement d'Éric Rohmer est aujourd'hui partagé par une majorité de critiques et d'historiens à travers le monde.
Pourtant, de son vivant, Jean Renoir fut l'un des cinéastes les plus controversés, objet de nombreux malentendus.
Le plus ambitieux de ses films muets, Nana en 1926, d'après le roman de Zola, connaît un important échec commercial.
S'il s'épanouit avec le parlant et trouve le succès avec La Chienne en 1931, il est vite étiqueté comme cinéaste "naturaliste", ce que confirme Toni en 1934, échec commercial, tandis que La Grande Illusion en 1937 et La Bête humaine en 1938 marquent le sommet de sa popularité.
Son film le plus personnel de cette époque, La Règle du jeu en 1939, est, selon son expression, une énorme "claque".
Découverts à la Libération, les films américains des années 1940 déçoivent.
Après son retour en France avec French Cancan en 1954, la majorité de la critique, à l'exception de ses amis de la Nouvelle Vague, ne voit en lui qu'un homme du passé. Après Le Petit Théâtre de Jean Renoir en 1969, il ne trouve plus de producteur en France, s'exile aux États-Unis où il écrit quatre romans.
Il y mourra en 1979.

Sa vie

Jean Renoir naît en 1894 dans le quartier de Montmartre, la maison était le pavillon du 13 de la rue Girardon en face du "Château des brouillards".
Sa mère Aline Charigot, est un ancien modèle de son père, qu'Auguste Renoir a épousée en 1890.
Jean Renoir est baptisé en 1896 à l'église Saint-Pierre de Montmartre, à Paris.
Sa marraine sera Jeanne Baudot et son parrain Georges Durand-Ruel.
Après des études médiocres, il s'engage dans l'armée en 1912, et rejoint le corps des dragons.
En 1914, quand commence la Première Guerre mondiale, il est maréchal des logis au 3e escadron du 1er régiment de dragons sous les ordres du capitaine Louis Bossut, modèle possible du capitaine de Boëldieu de La Grande Illusion.
En avril 1915, Renoir a le col du fémur fracturé par une balle, lors d'un combat à Gérardmer dans les Vosges, blessure qui le fera boiter toute sa vie.
Il évite de justesse l'amputation grâce à la présence fortuite du professeur Laroyenne de Lyon, alors infirmier sous les drapeaux, qui s'oppose à cette intervention chirurgicale.
En juin 1915, hospitalisé à Besançon, il apprend la mort de sa mère à l'hôpital de Nice.
Convalescents à Paris, aux côtés de son père, Jean passe sa vie dans les cinémas, voyant jusqu'à vingt-cinq films par semaine, dont "Les Mystères de New York" et les films de Charlie Chaplin.
En 1916, il retourne au front et sert dans l'aviation, où sa mauvaise jambe ne le gêne pas.
Il est affecté dans une escadrille de reconnaissance, et y apprend la photographie.
En 1920, il s'installe comme céramiste à Cagnes et épouse l'un des modèles de son père, Andrée Heuschling, 'une beauté insolite, avec qui il a un fils Alain Renoir.
Jean, qui veut faire d'elle une vedette de cinéma, écrit un petit sujet, Catherine, qu'il finance lui-même et fait réaliser par Albert Dieudonné.
Andrée Heuschling devient Catherine Hessling. Le film achevé est une déception pour Renoir, mais, dit-il, "le démon de la mise en scène était en moi."
La découverte, en 1924, du film d'Erich von Stroheim, Folies de femmes "Foolish Wives", l'enthousiasme, et décide de la suite de sa carrière.

Le cinéaste

Il débute comme producteur et scénariste de "Catherine ou Une vie sans joie", d'Albert Dieudonné, 1924, film au cours duquel il rencontre Catherine Hessling, la vedette du film, qui deviendra sa femme.
Mais cette œuvre ne sera projetée publiquement qu'en 1927.
Le cinéaste réalise entre-temps son premier film, "la Fille de l'eau" en 1924, que suit "Nana" en 1926, d'après E. Zola.
Produit par le metteur en scène, ce dernier film est un désastre financier qui ruine Renoir.
Celui-ci exécute alors un travail de commande, Marquitta, 1927, et est l'interprète de "la P'tite Lilie", d'Alberto Cavalcanti, 1927 avant de réaliser "la Petite Marchande d'allumettes" en 1928, d'après H. C. Andersen : la féerie et les trucages de ce film lui confèrent une place originale parmi les autres cinéastes français. Mais c'est un nouvel échec commercial, qui contraint Renoir à tourner deux vaudevilles militaires, Tire-au-flanc en 1929 et le Tournoi en 1929.
Le Bled en 1929, film d'aventures, est aussi une œuvre de commande où le réalisateur rend hommage au cinéma d'action américain.
Il tourne ensuite deux films comme comédien et aborde le cinéma parlant avec une adaptation de G. Feydeau, On purge bébé en 1931, qui est un succès.
"La Chienne" en 1931 est le premier film parlant auquel Renoir imprime réellement sa marque : c'est un hommage au comédien Michel Simon à travers la peinture d'un Français moyen dont la seule évasion, le seul rêve, est précisément la peinture.
Le tournage de La Chienne est par ailleurs à l'origine de la séparation de Renoir et Catherine Hessling, dépitée d'avoir été remplacée par Janie Marèse pour le premier rôle féminin.
À partir de 1932, Renoir vit avec Marguerite Houllé, rencontrée en 1927 sur le tournage de La P'tite Lili, sa monteuse attitrée qui travaille sur tous ses films de 1931 à 1939.

Remariage

Marguerite prendra le nom de Marguerite Renoir, bien que leur vie commune n'ait jamais été officialisée.
L'année suivante, la Nuit du carrefour en 1932 adapte l'univers étrange et poétique de G. Simenon. Peut-être est-ce le fait que trois bobines en furent égarées qui donne à l'œuvre une tonalité "mystérieuse".
C'est certainement le premier film policier important du cinéma français.
Toujours en 1932, le réalisateur signe Chotard et compagnie et surtout Boudu sauvé des eaux, où il dirige de nouveau M. Simon, dans un rôle de clochard anarchiste.
Le cinéaste oppose la liberté du vagabond au confort de la petite bourgeoisie parisienne de l'époque, dans une sorte de désordre lyrique qui surprend : le film est un échec commercial cuisant.
Madame Bovary en 1934 en est un aussi.
Prenant du recul par rapport au roman et au style de Flaubert, Renoir adapte le livre sous la forme d'une comédie tragique où les personnages sont volontairement utilisés comme des héros de théâtre.
Cet antiacadémisme choque les partisans de la fidélité à une œuvre écrite, et Renoir ne doit qu'à l'estime de Marcel Pagnol de pouvoir réaliser Toni en 1934.
Tourné dans le midi de la France :"là où la nature détruisant l'esprit de Babel sait si bien opérer la fusion des races", comme il est dit dans le prologue, le film constitue la première œuvre néoréaliste de la production française.
Tourné en majorité par des acteurs non professionnels, Toni unit le quotidien à la tragédie dans une atmosphère onirique et ensoleillée.
L'année suivante, Jean Renoir rencontre Jacques Prévert.
De la collaboration entre les deux hommes naît le Crime de monsieur Lange en 1935, qui amorce un tournant dans l'œuvre du cinéaste où les préoccupations sociales vont désormais occuper une place essentielle.
Féerique, "le Crime de monsieur Lange" doit autant au brio caustique de son dialogue qu'à l'invention poétique de sa mise en scène, spontanée, presque improvisée. C'est un conte philosophique dirigé contre le capitalisme, qui porte la marque du Front populaire.

La période militante

Sa vie commune avec Marguerite Renoir va marquer une transformation dans son Å“uvre.
Née dans une famille ouvrière, fille de syndicaliste, frère d'un militant communiste, elle le convainc peu à peu de défendre la cause ouvrière, et le présente au groupe Octobre dont font partie entre autres Jacques Prévert, Roger Blin et Maurice Baquet.
En 1936, Renoir lui offre un rôle à ses côtés dans Partie de campagne.
Désormais, sa production prend une dimension ouvertement politique, marquée par les idées du Front populaire : Le Crime de monsieur Lange en 1935, Les Bas-fonds, La vie est à nous en 1936, La Marseillaise en 1937.
"La vie est à nous en 1936", produit pour la propagande électorale du parti communiste, est l'un des premiers films militants français ; il est rempli de documents d'actualités et de discours politiques auxquels se mêlent des scènes jouées.
À sa sortie, les spectateurs qui vont le voir ne payent pas leur place, mais s'abonnent en échange au journal Ciné Liberté, spécialement créé pour la circonstance. Curieusement, la véritable carrière commerciale de La vie est à nous ne commencera qu'à la fin de 1969 et sera la conséquence probable des événements de mai 1968.
Ce film est un semi-échec commercial.
Renoir, qui n'a jamais été membre du PCF, écrit régulièrement dans des périodiques de gauche, le quotidien Ce soir, la revue Regards et Ciné-Liberté.
Avant la Seconde Guerre mondiale, Jean Renoir tente de promouvoir un message de paix avec La Grande Illusion en 1937, montrant l'absurdité de la guerre. Il fait tourner dans ce film, en manière d'hommage, le cinéaste qu'il admire le plus, Erich von Stroheim, aux côtés de Jean Gabin. Dans La Bête humaine en 1938, il s'efforce de mettre en scène les enjeux sociaux de l'époque.
Après son moyen métrage "Une partie de campagne" en 1936, Renoir adapte Gorki "les Bas-fonds"en 1936, puis réalise ce qui demeure aujourd'hui encore son œuvre la plus connue, son oeuvre majeure : la Grande Illusion en 1937.
Ce film illustre, à travers une histoire d'évasions, les souvenirs d'aviateur et de prisonnier de 1914-1918 de J. Renoir ; c'est l'œuvre de Renoir où la psychologie occupe la plus grande place.
Le film, boycotté lors de sa sortie, a connu une réédition triomphale.
En 1937, le metteur en scène donne la Marseillaise, que finance une souscription de la C.G.T., et qui ressemble moins à un film à costumes qu'à une sorte de montage d'actualités sur la Révolution française, à laquelle va la sympathie du cinéaste.
Ce dernier adapte en 1938 Zola pour la seconde fois : la Bête humaine est avant tout le portrait d'une femme, de la femme, qui révèle l'actrice Simone Simon. Après cette œuvre naturaliste, Renoir tourne alors son "film maudit", la Règle du jeu en 1939.
Ce "drame gai" est aujourd'hui reconnu comme le chef-d'Å“uvre de Renoir.
Cette minutieuse description des bourgeois de l'époque est accueillie par des huées avant d'être interdite en septembre 1939 par la censure militaire. Motif : la Règle du jeu est démoralisante.
Démoralisante pour la classe visée par le film, parce qu'elle a confusément deviné que, sous les allures de blague entre copains qu'affiche la Règle du jeu, perce une critique acerbe du mode de vie des Français nantis, dans laquelle on peut lire, prémonitoire et fatidique, l'annonce de la défaite de 1940.
Renoir, une fois de plus déçu, part pour l'Italie, où il commence la Tosca en 1940, mais l'entrée en guerre de l'Italie l'empêche de filmer plus de cinq plans. Le film sera terminé par Carl Koch.
Le cinéaste revient alors à Paris, où il exécute plusieurs travaux pour le Service cinématographique des armées, puis descend dans le Midi.
C'est là qu'il reçoit du metteur en scène Robert Florey une lettre l'invitant à se rendre aux États-Unis.
Il s'embarque en automne 1940.

La période américaine

À Hollywood, engagé par la Twentieth-Century-Fox, Renoir tourne l'Étang tragique "Swamp Water" en 1941.
Le réalisateur définira plus tard sa période américaine comme divisée en deux parties :
"Quelques essais dans les grands studios et d'autres avec des indépendants."
À Hollywood, le film provoque une petite révolution : c'est en effet la première fois qu'un grand studio admet l'idée qu'on puisse tourner des extérieurs en décors naturels et non pas devant des toiles peintes.
Jean Renoir réalise ensuite Vivre libre "This Land is Mine" en 1943, dans lequel il veut dévoiler aux Américains un visage peu connu de la France occupée.
La mise en scène en est plus didactique qu'inspirée, et le film, qui étonne Hollywood, déchaînera l'hostilité à sa sortie en France.
Second film de propagande, Salut à la France "Salute to France", en 1944, lui, ne provoque aucune réaction lorsqu'on le projette à Paris.
Aucun commentaire, nulle allusion. Le silence.
Il est cependant bien accueilli en Amérique. En 1945, Renoir tourne l'Homme du Sud "The Southerner".
C'est le film de la liberté retrouvée : le cinéaste le réalise exactement comme il l'entend, dans la bonne humeur et la simplicité de ses films français d'avant guerre. Pour la première fois apparaît chez le cinéaste l'idée de Dieu.
La mise en scène est hiératique, d'une austérité " protestante".
Abandonnant les planteurs de coton qui lui ont d'ailleurs valu le prix du meilleur film à la Biennale de Venise 1946, Renoir évoque ensuite les gens de maisons chers à Octave Mirbeau dans le Journal d'une femme de chambre "Diary of a Chambermaid"en 1946.
C'est une tragédie burlesque, à la fois drôle et atroce, entièrement réalisée en studios, ce qui lui donne un caractère théâtral ridiculisant à merveille les bourgeois, dont l'auteur du roman se moquait à longueur de page.
Dernier film américain de Renoir, la Femme sur la plage "The Woman on the Beach" en 1946 ressemble à un film noir de Fritz Lang, avec en plus cette chaleur humaine, ce feu qui couve sous les cendres de l'apparence qui sont typiques des films de Renoir, lorsqu'il se sent libre de les tourner selon son cœur.
La pureté, la simplicité, la netteté intransigeante qu'a acquises le réalisateur, on les retrouve dans les couleurs mordorées de l'Inde quand il ramène de ce pays le Fleuve "The Rive" en 1950.
Naissance et mort s'y rencontrent en un ballet de symboles métaphysiques et de métaphores limpides qui nous révèlent, chatoyante et déchirée, l'Inde sans folklore.
Le retour dans les studios français

Le folklore, que Renoir déteste, a été évoqué à la sortie du "Carrosse d'or" en 1952, d'après P. Mérimée.
C'est refuser d'en voir la gravité profonde. Le film est un nouvel échec, qui permet à Renoir de mettre en scène au théâtre d'Arles le Jules César de Shakespeare en 1954, avant de faire sa rentrée dans les studios français avec French Cancan en 1955 qui sera son dernier succès.
En effet, ni Orvet, la pièce qu'il écrit et monte en 1955, ni Éléna et les hommes en 1956, ni le Testament du docteur Cordelier en 1959, son unique essai de fantastique ne lui ramènent la faveur du public.
Le Déjeuner sur l'herbe 1959) et le Caporal épinglé (1962) sont mieux accueillis.
Sept ans plus tard, Jean Renoir donne en quelque sorte son testament filmé dans une bande à sketches réalisée pour la télévision : le Petit Théâtre de Jean Renoiren 1969 est à la fois une mise en scène et, sur scène, une mise en jeu du cinéaste, qui présente lui-même les sketches pour mieux y réfléchir.
Juvénile comme une première œuvre, ce film en couleurs splendides, insolent et serein comme tout film de Renoir, célèbre les noces du spectacle et de la vie. Y a-t-il un style Renoir ? Il y en a un : on ne le voit pas parce qu'il est en avance et se cache pudiquement derrière sa modeste perfection. Comme chez Stendhal.

Fin de vie

il publie un livre sur son père,
Renoir, mon père en 1962,
son autobiographie, Ma vie et mes films en 1974,
puis un essai "Écrits 1926-1971" en 1974,
quelques pièces de théâtre, Orvet en 1955,
ainsi que plusieurs romans :
Les Cahiers du capitaine Georges en 1966 ;
Le Crime de l'Anglais en 1979.
Il reçoit en 1975 un Oscar d'honneur pour l'ensemble de son œuvre et se voit élever au rang de commandeur de la Légion d'honneur deux ans plus tard.

Il fait partie des très rares artistes français à avoir été honorés par une étoile au Hollywood Walk of Fame à Los Angelès.Jean renoir avait pris la double nationalité.

Jean Renoir meurt à Beverly Hills, où il s'était retiré, le 12 février 1979.
Il est enterré à Essoyes dans l'Aube, près de son père

Filmographie

Films notables
La Chienne
Boudu sauvé des eaux
Partie de campagne
La Grande Illusion
La Règle du jeu
Le Carrosse d'or
French Cancan.

Réalisateur

1924 : Catherine (uniquement projeté en privé)
1925 : La Fille de l'eau
1926 : Nana
1927 : Sur un air de charleston
1927 : Une vie sans joie (deuxième version de Catherine)
1927 : Marquitta
1928 : La Petite Marchande d'allumettes
1928 : Tire-au-flanc
1928 : Le Tournoi dans la cité
1929 : Le Bled
1931 : On purge bébé
1931 : La Chienne
1932 : La Nuit du carrefour
1932 : Boudu sauvé des eaux
1932 : Chotard et Cie
1933 : Madame Bovary
1935 : Toni
1936 : Le Crime de monsieur Lange
1936 : Partie de campagne
1936 : La vie est à nous
1936 : Les Bas-fonds
1937 : La Grande Illusion
1938 : La Marseillaise
1938 : La Bête humaine
1939 : La Règle du jeu
1941 : L'Étang tragique (Swamp Water)
1943 : Vivre libre (This Land Is Mine)
1945 : L'Homme du Sud (The Southerner)
1946 : Le Journal d'une femme de chambre (The Diary of a Chambermaid)
1946 : Salut à la France (Salute to France)
1947 : La Femme sur la plage (The Woman on the Beach)
1951 : Le Fleuve (The River)
1953 : Le Carrosse d'or
1954 : French Cancan
1956 : Elena et les Hommes
1959 : Le Testament du docteur Cordelier
1959 : Le Déjeuner sur l'herbe
1962 : Le Caporal épinglé
1971 : Le Petit Théâtre de Jean Renoir
Acteur ou présentateur[modifier | modifier le code]
1924 : Catherine : le sous-préfet
1936 : Partie de campagne : le Père Poulain
1936 : La vie est à nous : le patron du bistrot
1938 : La Bête humaine : Cabuche
1939 : La Règle du jeu : Octave
1959 : Le Testament du docteur Cordelier : lui-même en présentateur
1971 : Le Petit Théâtre de Jean Renoir : lui-même en présentateur

Théâtre

Mise en scène
1954 : Unique représentation de Jules César de William Shakespeare dans les Arènes d'Arles12
1955 : Orvet de Jean Renoir, Théâtre de la Renaissance
Adaptation
1957 : Le Grand Couteau de Clifford Odets, mise en scène Jean Serge, Théâtre des Bouffes-Parisiens, créée le 4 octobre 1957

Écrits

Orvet, pièce en trois actes, Paris, Gallimard, 1955
Renoir, biographie, Paris, Hachette, 1962 ; réédition sous le titre Pierre-Auguste Renoir, mon père, Gallimard, collection Folio, 1981 (ISBN 9782070372928)
Les Cahiers du capitaine Georges, Paris, Gallimard, 1966
Ma vie et mes films, Paris, Flammarion, 1974 ; édition revue et corrigée : Ma vie et mes films, Paris, Flammarion, collection « Champs » no 501, 2005, (ISBN 2-08-081501-6)
Écrits 1926-1971, Paris, Pierre Belfond, 1974
Carola, pièce en trois actes, L'Avant-Scène Théâtre no 597, 1er novembre 1976
Le Cœur à l'aise, Paris, Flammarion, 1978
Julienne et son amour suivi de En avant Rosalie, Paris, Henri Veyrier, 1978
Le Crime de l'Anglais, Paris, Flammarion, 1979
Geneviève, Paris, Flammarion, 1979
Lettres d'Amérique, Paris, Presses de la Renaissance, 1984

Hommages

Une rue Jean-Renoir a été inaugurée en 1994 dans le quartier de Bercy du 12e arrondissement de Paris.

Jean Renoir écrivit les paroles d'une chanson très célèbre
http://youtu.be/mz-4ab9i16Q

La Complainte de la Butte
Paroles Jean Renoir * Musique Georges Van Parys

En haut de la rue St-Vincent
Un poète et une inconnue
S’aimèrent l’espace d’un instant
Mais il ne l’a jamais revue

Cette chanson il composa
Espérant que son inconnue
Un matin de printemps l’entendra
Quelque part au coin d’une rue

La lune trop blême
Pose un diadème
Sur tes cheveux roux
La lune trop rousse
De gloire éclabousse
Ton jupon plein d’trous

La lune trop pâle
Caresse l’opale
De tes yeux blasés
Princesse de la rue
Sois la bienvenue
Dans mon coeœur blessé

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Petite mendigotte
Je sens ta menotte
Qui cherche ma main
Je sens ta poitrine
Et ta taille fine
J’oublie mon chagrin

Je sens sur tes lèvres
Une odeur de fièvre
De gosse mal nourrie
Et sous ta caresse
Je sens une ivresse
Qui m’anéantit

Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux
Les ailes des moulins protègent les amoureux

Mais voilà qu’il flotte
La lune se trotte
La princesse aussi
Sous le ciel sans lune
Je pleure à la brune
Mon rêve évanoui

La Complainte de la butte est une célèbre chanson française écrite par Jean Renoir, pour les paroles, et Georges Van Parys, pour la musique, pour le film de Jean Renoir, French Cancan de 1955. Dans le film, Henri Danglard (Jean Gabin), directeur d’une salle de spectacle présente une nouvelle venue, Esther Georges, interprétée par l’actrice Anna Amendola, qui chante pour la première fois La Complainte de la butte, mais avec la voix de Cora Vaucaire…

Liens

http://youtu.be/DGwN-rsb2W0 Les bas-fonds 1936 Entier
http://youtu.be/Wh-b8uxncgw Le caporal épinglé film entier
http://youtu.be/-KRls597k0s Le testament du docteur Cordelier
http://youtu.be/ss6AUw-doEg Les règles du jeu
http://youtu.be/hctrYzVYmfM la grande illusion extrait
http://youtu.be/fsv1hECXClo La bète humaine extrait

http://youtu.be/YcbOdtwTjFg Nana 1 film muet de 1926
http://youtu.be/Uh510Z-JolQ Nana 2
http://youtu.be/g5r_RhWTIAU Nana3
http://youtu.be/rgt2PlkjVPg Nana 4
http://youtu.be/UQxdv7jwn8s Nana 5
http://youtu.be/SeIBA9HQL9s Nana 6

http://youtu.be/QQC41eEUKHE Le petit histoire de Jean Renoir
http://youtu.be/BRGnmQA3Ig0 The river


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Posté le : 15/09/2013 00:17

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Robert penn Warren
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le 15 Septembre 1989, décède Robert Penn Warren

Écrivain, poète, critique littéraire "New Formalism" : Mouvement des droits civiques américain.


Sa vie

Robert Penn Warren, est né en 1905 à Guthrie, petite ville du sud du Kentucky, Warren appartenait à une vieille famille sudiste ; ses deux grands-pères avaient participé à la guerre de Sécession, et l'un d'eux chez qui il passait ses vacances aimait raconter les batailles auxquelles il avait participé.
Son père, évoqué dans "Who Speaks for the Negro" ?, était un personnage difficile avec qui le jeune Warren entretenait des relations ambiguës ; Warren a reconnu que le "vrai“ et le "faux“ pères étaient pratiquement dans toutes les histoires qu'il écrivait.

Etudes

Après ses études secondaires, le jeune Warren aurait aimé devenir officier de marine, mais une blessure à l'œil l'obligea à se replier sur les études et à s'inscrire à l'université Vanderbilt, où enseignaient alors le poète et critique John Crowe Ransom ainsi que Donald Davidsom qui lui fit lire The Waste Land de T. S. Eliot dès sa parution.
Allen Tate était lui-même étudiant à l'université.
Professeurs et étudiants se réunirent dans un groupe littéraire dynamique, "les Fugitifs", qui publia deux revues dans lesquelles Warren fit paraître vingt-quatre poèmes.
En quittant Vanderbilt en 1925, il alla à Berkeley pour y faire une maîtrise et ensuite à Yale.
Une bourse lui permit d'aller passer deux ans à Oxford, de 1928 à 1930.
C'est pendant son séjour qu'on lui demanda d'écrire une biographie de John Brown, un des héros du mouvement anti-esclavagiste au XIXe siècle ; l'ouvrage, John Brown. The Making of a Martyr, parut en 1929 et eut peu de succès.
C'est alors aussi que Ransom, Davidson et Tate lui demandèrent d'écrire un essai pour l'important recueil d'articles I'll Take My Stand, 1930 destiné à défendre la culture agraire et jeffersonienne du Sud contre la culture industrielle et urbaine du Nord.
Warren écrivit un article sur la ségrégation raciale, thème qu'il allait reprendre en 1956 dans Segregation.
The Inner Conflict of the South pour dire aux gens du Sud que leur principal problème était d'"apprendre à vivre avec eux-mêmes".


Professorat et premières parutions.

Après avoir terminé ses études, il alla enseigner au Southern College, à Memphis, puis à l'université de Louisiane.
C'est là qu'il rencontra Cleanth Brooks, un des fondateurs de la Nouvelle Critique avec qui il allait éditer le très influent ouvrage Understanding Poetry, 1938 et fonder en 1935 la Southern Review où parurent des textes d'Auden, Burke, Eliot, Huxley, Blackmur, McCarthy et bien d'autres.
Cette revue, l'une des plus importantes de son époque, disparut en 1942, date à laquelle Warren fut nommé responsable du programme de création littéraire à l'université du Minnesota à Minneapolis. En 1950, il passa à Yale pour y enseigner l'écriture de théâtre ; il démissionna de ce poste en 1956.

À partir des années 1940, son parcours personnel se confondit avec sa carrière littéraire qui avait débuté avec la publication des Thirty-Six Poems en 1935. En France, on a tendance à oublier que Warren était d'abord un poète.
Il publia notamment Eleven Poems on the Same Theme, 1942, Brother to Dragons, 1953, Promises, 1957 qui lui valut le prix Pulitzer, You, Emperors, and Others, 1960, Audubon.
A Vision, 1969, Or Else-Poem, 975, et Chief Joseph of the Nez Percé, 1983. Dans son essai Pure and Impure Poetry,1943, il a exposé ses principes naturalistes en matière de poésie, insistant sur la nécessité de faire coexister le vulgaire et le métaphysique, afin de créer un effet de choc et de montrer la nature duelle de l'individu. C'est ainsi que le langage populaire et le langage plus formel se côtoient dans ses poèmes.
Le projet poétique de Warren était avant tout existentiel comme le suggère cette phrase tirée de Democracy and Poetry, 1975 :
"Ce que la poésie célèbre avec le plus de force, c'est la capacité de l'homme à se confronter à l'intériorité profonde et obscure de sa nature et de son destin."

On retrouve aussi ce projet dans les romans. Le premier, Night Rider, 1939, insiste sur la dimension morale des combats que se menaient alors les planteurs du Sud. Le deuxième, At Heaven's Gate, 1943, dénonce avec force le vide spirituel dont souffre le Nord urbain.
Le troisième, All the King's Men, 1946, prix Pulitzer, montre ce que deviennent certains hommes au contact de la politique. Le héros de ce roman n'est pas Willie Stark, réplique du gouverneur démagogue Huey Long, mais son complice Jack Burden, un journaliste féru d'histoire qui nous montre comment l'avidité des uns et les petites lâchetés des autres provoquent le pourrissement des mœurs.
La technique de ce roman est assez complexe : les nombreux retours en arrière permettent à Burden d'effectuer une "excursion dans le passé".
Ce roman fut porté à l'écran en 1949 et marqua sans doute le sommet de la gloire pour Warren.
Il fut suivi en 1950 par World Enough and Time, fondé sur un fait-divers de 1825, la célèbre tragédie du Kentucky au terme de laquelle une femme avait conduit son mari à assassiner un colonel qui l'avait autrefois séduite.
Au lieu de faire raconter l'histoire par un des acteurs, Warren a inventé un historien anonyme qui a découvert la vérité dans un journal intime. Dans A Band of Angels (1955), Amantha Starr, fille de planteur, raconte à la première personne comment elle a été vendue en esclavage pour payer les dettes de son père, puis émancipée lors de la guerre deSécession.
Dans The Cave, 1959, Warren a écrit une sorte de version moderne de l'allégorie de la caverne de Platon. Wilderness, 1964, Meet Me in the Green Glen, 1971 se passent tous les deux dans le Tennessee et examinent l'évolution économique et sociologique de la région.
Le roman le plus important et aussi le plus autobiographique de ces vingt dernières années est A Place to Come to, 1977.
Il raconte l'histoire d'un professeur de soixante ans qui passe en revue sa propre vie et découvre le poids du passé sur son destin. La structure narrative est assez complexe, avec une multitude d'enchâssements et de retours en arrière.

Fin de vie

Universitaire et critique de talent, Robert Penn Warren a su mener de front sa carrière poétique et romanesque, tout en restant fidèle à son Sud natal.

Il meurt à Stratton dans le Vermont le 15 septembre 1989, à l'âge de 84 ans.



Liste des récompenses et oeuvres pricipales

Il reçut le Prix Pulitzer du Roman en 1947 pour son plus célèbre roman Les Fous du roi puis le Prix Pulitzer de Poésie en 1957 et 1979.
Il est le seul à avoir été récompensé dans ces deux catégories.
En 1957 il est lauréat du prix de Rome américain (Rome Prize) en littérature. et en 1979

Les Fous du roi
Brother to Dragons
Band of Angels
le Grand Souffle, 1950 ; Wilderness, 1951 ;
l'Esclave libre, 1955,
ses recueils de poèmes Pondy Wood, 1930 ;
Poèmes choisis 1923-1943, 1944 ;
Promesses, poèmes 1954-1956, 1957 ;
Incarnations, 1968 ;
Une rumeur véridique, 1981 ;
Chef Joseph des Nez Percés, 1983,
ses essais littéraires, Essais choisis, 1958 témoignent d'un esprit cosmopolite, attaché à la réalité de son Sud natal, ainsi que le montre sa participation au mouvement agrarien et autant soucieux de justice sociale et de renouveau moral, Ségrégation, 1956 que d'une authentique réflexion littéraire, proche de la "Nouvelle Critique" .

Adaptations

1949 : Les Fous du roi (All the King's Men) est un film américain réalisé par Robert Rossen.
1957 : L'Esclave libre (Band of Angels) de Raoul Walsh
1958 : Les Fous du roi (All the King's Men) est un téléfilm américain réalisé par Sidney Lumet.
1999 :Les Fous du roi (All the King's Men) est un téléfilm britannique réalisé par Julian Jarrold.
2006 : Les Fous du roi (All the King's Men) est un film américain réalisé par Steven Zaillian

Liens

http://youtu.be/9sx-HDFQf9E dicussion avec James Dickey (anglais)
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Posté le : 14/09/2013 23:23

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Anton Webern
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Le 15 Septembre 1945 le compositeur-musicien Anton Webern

est tué à Mittershill en Autriche.


Webern s'est efforcé de résoudre les paradoxes d'une liaison organique entre les formes contrapuntiques les plus strictes et les formes sérielles fondamentales. Poursuivant l'enseignement de Schönberg, il met en tension les structures musicales les plus ancrées dans la tradition occidentale et les recherches les plus « déchargées » de références à un vocabulaire sonore ou à une stylistique particuliers.
Sans doute pourra-t-on pressentir, dans cette conception wébernienne de l'œuvre, le désir profond de parcourir un mouvement aussi ininterrompu que possible, depuis l'essence jusqu'à l'existence d'une musique.

Il étudia la composition avec Schönberg.
Il occupa divers postes de chef d'orchestre avant d'être directeur des Wiener Arbeiter-Symphoniekonzerte.
Sa musique fut interdite après l'Anschluss. Ses premières œuvres se rattachent à l'esthétique de Brahms et Mahler. Après avoir quitté le système tonal, il travaille sur des formes sans développement dont 6 Bagatelles, pour quatuor à cordes, 1913 ; 5 Pièces pour orchestre 1913, puis s'intéresse à la voix soliste, au chœur, en une suite de lieder et de canons.
Il se forge un style personnel dans le Trio à cordes 1927 suivi de la Symphonie de chambre, 1928, du Quatuor avec saxophone, 1930, des 3 Lieder de "Viae inviae", 1934 et du Concerto pour neuf instruments, 1934.
Dans les Variations pour piano 1936, le Quatuor à cordes, 1938 et les Variations pour orchestre, 1940, il marie la variation, le contrepoint, le sérialisme.
Il compose enfin trois œuvres remarquables avec chœur : Das Augenlicht, 1935, Première Cantate, 1939, Deuxième Cantate, 1943, sur des textes de Hildegard Jone.

Anton von Webern est né à Vienne Autriche ; il étudie la musicologie avec Guido Adler au Conservatoire de Vienne et reçoit, en 1906, le titre de docteur en musicologie avec une thèse sur le Choralis Constantinus de Heinrich Isaac. Webern a commencé à suivre l'enseignement de Schönberg deux ans auparavant, en 1904, et demeurera disciple de celui-ci jusqu'en 1910.
La vie de Webern est assez mal connue ; jusqu'en 1920, il gagne sa vie comme répétiteur, chef d'orchestre dans plusieurs théâtres d'Allemagne et d'Autriche ; à partir de cette date, il se fixe à Mödling, près de Vienne, où il vit plus ou moins misérablement de cours privés.
Il tente d'organiser des concerts de musique nouvelle. En 1945, il meurt assassiné, par erreu par un soldat américain à Mittersill, près de Salzbourg.


Sa vie

Il naît dans une famille "de" "von Webern" dont il abandonnera plus tard la particule, ancienne lignée de propriétaires terriens du sud du Tyrol.
Ses premières années se passent à Vienne, Graz, et Klagenfurt.
En 1902, il s'inscrit pour des études de philosophie et de musicologie à l'université de Vienne, où il est l'élève de Guido Adler.
Sa thèse de doctorat, achevée en 1906, porte sur le Choralis Constantinus d'Isaac, et manifeste son intérêt pour la polyphonie ancienne et ses jeux d'écriture.
En même temps, il commence à composer, probablement sous l'influence de Wagner, mettant en musique la ballade de Uhland Siegfrieds Schwer, 1901-1902.
En 1904, il fait la rencontre d'Arnold Schönberg, dont il devient le premier et le plus dévoué disciple.
Leur association, à laquelle se joindra Alban Berg, sera à l'origine de la seconde école de Vienne.
Webern commence par gagner sa vie comme chef d'orchestre de théâtre et comme chef de chœurs.
En 1911, il épouse une cousine, Minna, dont il aura trois filles, parmi lesquelles Christina, à laquelle est dédiée l'opus 21, et un fils, qui mourra sur le front russe. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il est réformé pour cause de mauvaise vue.
Il est d'ailleurs sujet à des ennuis de santé, à des périodes de dépression et de troubles psychosomatiques qui contredisent l'image qu'on se fait souvent d'un Webern détaché et séraphique.
Après la guerre, il dirigera pendant dix ans un orchestre et un chœur populaires, le Wiener Arbeitersymphoniekonzert, et le chœur populaire du Kunststelle de 1923-1933, formations destinées aux travailleurs et lui permettant de mettre en pratique ses idées socialistes.
Dans le répertoire qu'il défend au concert figure la musique viennoise, mais aussi Mahler dont il est un très grand admirateur, alors que la dimension de leurs œuvres semblerait les opposer, ce qui prouve que l'esthétique n'est pas une affaire de proportions extérieures.
Comme chef d'orchestre, Webern est précis, transparent, méticuleux.
En 1927, il dirige les programmes de la radio de Vienne, ce qui l'amène à être invité en Allemagne, en Suisse, en Angleterre. Ses compositions musicales sont distinguées deux fois, en 1924 et en 1932, par le prix de la ville de Vienne, et Universal l'édite à partir de 1925.
Webern s'est mêlé à la vie culturelle, a connu le groupe du Blaue Reiter, rencontré Robert Musil, c'est de cette période que date son célèbre portrait par Kokoschka, peint en 1914, mais son cœur reste attaché à la montagne, aux fleurs, à la nature, qu'il aime passionnément.
À partir de 1918, il vit à Mödling près de Vienne, où il compose et enseigne.
Mais la montée du nazisme, puis l'annexion de l'Autriche par le IIIe Reich, en 1938, bouleversent sa vie.
Sa musique est rangée au nombre des productions d'"art dégénéré", Schönberg s'est exilé aux États-Unis, Alban Berg meurt en 1935.
Webern reste donc seul du groupe, et ses fonctions lui sont peu à peu retirées.
Il survit grâce à des travaux de lectures et de corrections d'épreuves pour Universal.
Vienne étant bombardée, il se réfugie à la fin de la guerre à Mittersill, une petite ville au sud-ouest de Salzbourg.

Sa mort

C'est là que le 15 septembre 1945, après la fin de la guerre, il meurt abattu par un soldat américain au cours d'une opération de perquisition chez son gendre, soupçonné de marché noir, alors que, semble-t-il, il était simplement sorti pour prendre l'air et fumer une cigarette malgré le couvre-feu imposé ce jour-là.

Découverte de sa musique

Après la guerre, l'œuvre de Webern fut redécouverte, remise à sa juste place, et érigée en modèle par la jeune génération sérielle formée par des hommes comme René Leibowitz. Cette génération vit en lui le plus rigoureux et le plus radical utilisateur de la méthode sérielle de Schönberg, qu'il avait adoptée à partir de son opus 17.
Ce "moine obscur œuvrant dans le silence" dixit Pierre Boulez fut alors salué pour sa soif d'absolu, sa nouveauté.
Toujours selon Boulez, un des jeunes compositeurs qui le prirent alors avec enthousiasme comme inspirateur
-"tandis que Schönberg et Berg se rattachent à la décadence du grand courant romantique allemand et l'achèvent ... par le style le plus luxueusement flamboyant, Webern, à travers Debussy, réagit violemment contre toute rhétorique d'héritage, en vue de réhabiliter le pouvoir du son. C'est bien, en effet, le seul, Debussy, qu'on puisse rapprocher de Webern dans une même tendance à détruire l'organisation formelle préexistante à l'œuvre, dans un même recours à la beauté du son pour lui-même, dans une même elliptique pulvérisation du langage," en 1954.
Le même Boulez lui reconnaissait une seule innovation d'importance dans le domaine du rythme :
"Cette conception où le son est lié au silence en une précise organisation".
En résumé, "Webern est le seuil".
Ces quatre mots résument toute une vision de Webern comme une sorte de Moïse modeste désignant la "Terre promise".
On sait que la musique sérielle d'inspiration "webernienne", ou comme on dit parfois, "post-webernienne", n'a pas duré plus de vingt ans avant de tomber en désuétude, ou de glisser vers l'académisme.
De plus en plus, on se met à réécouter Webern non comme un prophète ou un modèle, mais simplement comme un repère et un grand musicien.
Seulement, on en parle toujours avec les mêmes mots qu'il y a trente ans, musique de rupture, d'ascétisme, point de non-retour, alors qu'on aperçoit aujourd'hui beaucoup mieux dans quelles continuités cette musique prétendument réinventée de fond en comble se situait, de l'aveu même de Webern.
Il reste évident que Webern, contrairement aux deux autres Viennois, a rompu avec un certain romantisme pour promouvoir une musique objective, pur jeu de valeurs et de proportions, nous préférons ce terme d'objectif à celui de cérébral, souvent employé, mais qui en l'occurrence ne veut rien dire.
Une constante dans son évolution : l'amour de la discrétion sonore, la haine du bruit inutile, le culte des formes très concises. Sa production officielle complète ­ trente et un numéros d'opus ­ tient en moins de quatre heures, et certaines œuvres, invraisemblablement brèves, ne dépassent pas trois minutes.
Ses œuvres sont courtes et denses, jamais chargées ni enchevêtrées.
Des trois Viennois, il est encore celui qui a consommé le plus radicalement la rupture avec la tonalité.
On sait que Schönberg et Berg n'auront de cesse de réintégrer plus ou moins le tonal dans le sériel.
Webern, au contraire, ne manifeste jamais une telle préoccupation.
De la technique dodécaphonique sérielle, à partir de l'opus 17, Webern cherche à tirer les plus radicales conséquences, mais aussi à rendre son emploi le plus simple et le plus limpide possible.
C'est ainsi qu'il aime employer des séries de douze sons dérivées de micro-séries de trois ou quatre sons, ce qui limite considérablement le nombre de leurs présentations possibles, vingt-quatre ou douze, au lieu de quarante-huit, et rend plus ou moins audible une certaine permanence des intervalles fondateurs de la série. Par exemple, la série sur laquelle est basé le Concerto pour neuf instruments op. 24 se divise en trois ou quatre sections, qui sont elles-mêmes des présentations différentes de la même microsérie, ce qui réduit le nombre des combinaisons d'intervalles.
Plus Webern abolit la répétition et promeut une musique qui est variation permanente, plus il circonscrit et délimite cette variation dans des formes claires et brèves, ce que feront rarement ses disciples à titre posthume, qui préféreront une complexité plus ramifiée et développée.
Les postsériels de l'après-guerre faisaient gloire à Webern d'avoir aboli la contradiction entre les dimensions verticale et horizontale, et pensé sa musique dans une dimension "diagonale", "sorte de répartition des points, des blocs ou des figures non plus dans le plan, mais dans l'espace", Boulez.
Certes, mais il est évident que cet espace, bien que visible sur la partition, demeure un espace conceptuel, non temporel.
Schönberg a écrit de la musique de Webern : "Elle fait tenir un roman dans un soupir", et Webern s'était donné comme devise esthétique Non multa sed multum ­ pas beaucoup de choses en nombre, mais quelque chose de conséquent.
Webern est aussi, dans l'école de Vienne, celui qui a poussé le plus loin, après les Cinq Pièces pour orchestre op. 16 de Schönberg, la recherche sur les "mélodies de timbre", la Klangfarbenmelodie ; pas seulement dans sa célèbre orchestration du Ricercare de l'Offrande musicale de Bach, où le thème, toutes les deux ou trois notes, passe à un autre instrument, mais aussi dans ses créations personnelles, dans lesquelles, de plus en plus, il distribue chaque ligne contrapuntique entre des instruments solistes qui se relaient, début de la Symphonie op. 21.
Le choix des sonorités et leur emploi va dans le sens de la clarté.
Il affectionne spécialement la clarinette, qu'il emploie fréquemment, dans le même esprit mystique que le Messiaen du Quatuor pour la fin du temps ; il aime aussi les sonorités nettes, douces et lumineuses de la guitare, de la mandoline, du glockenspiel, employées chez lui discrètement, mais dont la musique postwebernienne abusera jusqu'à la nausée. Il fuit le pâteux, l'épais, le lourd, le chargé.
Avec ses bois par quatre, l'orchestre du Daphnis et Chloé de Ravel lui semble "zu gross", trop grand, trop gros.
Cet amoureux de la haute montagne cherche peut-être à retrouver cette résonance particulière des sons en altitude, cette matité transparente du plein air où rien n'est confus ou caverneux.
Par ailleurs, Webern utilise de moins en moins chaque instrument pour un type particulier de traits, de formules, et, comme le dit Leibowitz, "tous les instruments sont traités de la même façon".
Ainsi, l'écriture des Variations opus 27, pour piano, n'a absolument rien de "pianistique".
Le timbre instrumental est comme une couleur pure mise individuellement sur chaque note, mais l'instrument ne détermine jamais a priori le discours et l'écriture.
On a donc beaucoup parlé de la "rupture" qu'auraient introduite cette esthétique webernienne et les œuvres qui l'ont illustrée, mais beaucoup moins des racines de cette esthétique, des influences qui l'ont aidée à se former.
Parmi ces racines, il y a la polyphonie ancienne, sur laquelle Webern fit sa thèse, le vieux contrepoint, avec ses formes courtes et géométriques et sa façon de considérer l'instrument comme véhicule de la pensée, plutôt que sous l'optique d'une virtuosité ou d'une spécificité instrumentale.
Mais il y a aussi la musique postwagnérienne de son temps, et notamment celle de Gustav Mahler.
Il est indiscutable, bien qu'on l'ait rarement dit, que le Webern des Six Pièces pour orchestre op. 6 et des Cinq Pièces op. 10 est préfiguré dans certains moments transparents et raréfiés des symphonies de Mahler, qui, d'une façon générale, par ses sonorités, apparaît plus proche de Webern que de son contemporain Richard Strauss.
Webern a repris des procédés mahlériens dans une tout autre pensée, objective et scholastique ce terme étant employé sans aucune connotation péjorative. Mais la filiation est évidente.
Il semble à ce propos qu'une des leçons de Webern ait été mal comprise : c'est celle de l'économie. On a complaisamment repris les procédés weberniens pour surenchérir sur la densité, la complexité, l'enchevêtrement des structures, perdant cette transparence à laquelle tenait beaucoup l'auteur des Cinq Pièces.
S'il faisait court et raréfié, ce n'était pas seulement par souci pédagogique, c'était aussi par instinct d'équilibre et d'harmonie.
Bien que basées sur des séries simplifiées aux combinaisons de base limitées, les structures des œuvres de Webern sont déjà bien complexes à saisir. Derrière cette complexité, Webern cherche pourtant les symétries cachées, les formes A-B-A, le chiffre 3 semble se retrouver dans beaucoup d'œuvres, une articulation des mouvements extrêmement claire.
Enfin, on a fait un peu systématiquement l'impasse sur l'inspiration religieuse et mystique d'une grande partie de l'œuvre de Webern, sur le fait également que sur trente et un numéros d'opus, dix-sept sont des œuvres vocales, de préférence pour voix de soprano ; que ces œuvres ont donc un texte, et que ce texte porte un sens.
Il s'agit fréquemment de textes de piété naïve et populaire, ou bien d'amour mystique et panthéiste. Webern ne s'est-il pas passionné pour la poésie d'Hildegard Jones, poésie pleine de suavité dans laquelle Dieu, la personne aimée, et l'univers sont adorés dans un même élan de douce effusion, au point de mettre en musique un nombre important de ses textes entre autres Trois Lieder op. 25, Das Augenlicht op. 26, et les Cantates op. 29 et op. 31 ?
Il y a chez Webern un côté "quiétiste" et angélique, souvent négligé et masqué, et que l'on peut redécouvrir, maintenant que sa musique n'est plus un porte-drapeau.


L'Å“uvre d'Anton Webern

On proposera ici un bref parcours de cette évolution sans grandes secousses, à l'intérieur d'une œuvre finalement très homogène malgré les changements techniques.
Il est vrai que Webern a établi son catalogue à partir de la première œuvre qu'il ne reniait pas, laissant de côté une certaine production postromantique de ses premières années.
La Passacaille op. 1, pour orchestre, de 1908, est la seule œuvre que Webern ait conservée de sa production nettement tonale, elle est en ré mineur.
Encore cette tonalité est-elle souvent allusive. D'emblée, avec elle, Webern place son œuvre de maturité sous le signe de la variation.
Quant au bref chœur a capella sur un poème de Stefan George, Entflieht auf leichten Kähnen, op. 2 (1908), on y trouve déjà le procédé cher à Webern de l'écriture en canon, et une musique déjà entrée en apesanteur.
Les deux opus suivants, op. 3 et op. 4 sur des poèmes de Stefan George également, appartiennent à cette région injustement méconnue de l'œuvre de Webern, celle de ses lieder pour voix et piano, formule que ses disciples trouveront conservatrice et romantique.
Il y a beaucoup de délicatesse et de beauté, pourtant, dans ces lieder très intimes où la voix n'est pas du tout maltraitée, mais sur lesquels glisse le plus souvent l'exégèse postwebernienne.
À partir de l'opus 5, les Cinq Mouvements pour quatuor à cordes, 1909, commence l'œuvre officiellement reconnue et fêtée de Webern.
Ces mouvements sont encore assez romantiques, et on peut trouver de même un charme expressionniste à l'opus 6, les Six Pièces pour orchestre de 1909, révisées en 1928, qui sont sa seule œuvre pour très grande formation, encore que celle-ci y soit rarement employée dans sa masse et sa puissance.
Avec les Quatre Pièces op. 7, 1910 pour violon et piano, et les Deux Lieder op. 8, 1910 pour voix moyenne et instruments, s'ouvre la période des œuvres ultra-courtes, qui culmine dans les Six Bagatelles pour quatuor op. 9, 1913, les Cinq Pièces pour orchestre op. 10, 1913, les Trois Petites Pièces pour violoncelle et piano op. 11, 1914.
On peut parler ici d'un impressionnisme de la concision.
Les Cinq Pièces pour orchestre op. 10, qui durent au total environ six minutes, sont un sommet du Webern présériel. Leur effectif n'est pas traditionnel, car à côté des vents, de percussions assez abondantes, mais plutôt discrètes, et d'instruments spéciaux tels que harmonium, célesta, mandoline, guitare et harpe, le quatuor à cordes y figure sous sa forme soliste, un violon, un alto, un violoncelle, une contrebasse et non sous sa forme collective et orchestrale. Il s'agit donc d'une formation de solistes employés par petites touches très éparpillées dans un vide cristallin. Mais cette musique n'a rien de déshumanisé : la moindre phrase de quatre notes déborde d'accents expressifs, la mention espressivo figure çà et là.
La troisième pièce, centre de cet édifice, est tout à fait à part dans l'œuvre de Webern, puisque fondée non sur une articulation de notes, mais sur un "bruit", un bruissement changeant et continu, formé par des superpositions de trilles et de notes répétées, sorte de peinture musicale d'une sonorité naturelle, avec des cloches très discrètes, des résonances lointaines, des grondements de tambour.
Sur ce fond mouvant, qui n'est déjà plus de la musique de notes au sens traditionnel, quelques instruments solistes, le violon, le cor, le trombone, tous avec sourdines, égréneront de courts motifs expressifs.
C'est la page la plus impressionniste, la moins systématique et la plus "ouverte" de Webern, qui revient ensuite dans la quatrième pièce à une musique de notes, basée sur des valeurs de hauteur et de durée, et non plus sur ces textures continues qu'après lui recréeront les musiques électroacoustiques.
Suit une vaste série, mal connue, de lieder et de chants sacrés, qui va de l'opus 13 à l'opus 16. À partir de l'opus 14, Webern renonce à l'accompagnement pianistique pour employer soit un petit ensemble de solistes, soit la clarinette solo, sorte de seconde voix sublimée par rapport à la voix humaine proprement dite, celle d'une soprano. L'écriture vocale, pure et précise, n'est jamais dramatisée par un Sprechgesang, même fugitif.
La voix est employée dans une optique purement instrumentale, comme chez Bach, mais en revanche l'instrument qui l'accompagne acquiert la ductilité et la spiritualité d'une voix humaine.
L'opus 17 de 1924, Trois Hymnes traditionnels pour soprano, clarinette, clarinette basse, violon et alto, marque la première utilisation du système sériel, sans rupture absolue de style : il y a longtemps que l'écriture de Webern s'est préparée à entrer en sérialisme, par son atomisation méticuleuse, et par l'emploi de formes d'école, comme le canon en mouvement contraire, qui se retrouve dans les procédés sériels de récurrence.
Il faut noter que dans son écriture sérielle, Webern s'autorise à répéter un son, une hauteur, pourvu que ce soit immédiatement après, par le même instrument, comme si c'était la même note énoncée en deux, trois fois au lieu de l'être en une ; ce qui donne un style" morse" très caractéristique.
C'est à partir de la Symphonie op. 21 que débute la grande période classique.
Cette symphonie emploie dans son premier mouvement une forme sonate adaptée, exposition, développement, réexposition, coda et elle débute par un double canon rigoureux. Son plan général en deux mouvements, lent ou modéré/plus vif est devenu par la suite typiquement webernien. Le très diaphane Concerto op. 24 pour neuf instruments est célèbre pour sa série "à transpositions limitées".
Quant aux dernières œuvres, elles vont, sur ce terrain conquis, essayer de retrouver une certaine ampleur, une certaine épaisseur, une certaine durée : les premières œuvres de Boulez ou d'autres seront assez proches de cette musique plus touffue du dernier Webern, celui des Cantates, où il recrée des complexes sonores constituant un matériau de base plus global, moins dénudé, sorte de "brique", de bloc sans fonction harmonique, où certains voudront voir une sorte de prémonition de l'objet sonore de la musique concrète.
On remarquera que Webern n'a laissé qu'une œuvre pour un instrument soliste, comme s'il craignait de laisser l'instrument seul avec lui-même : il s'agit des Variations pour piano op. 27, aussi peu virtuoses que possible.
Webern n'a jamais favorisé qu'un instrument : la voix. Ailleurs, même dans le Concerto op. 24, toute hiérarchie est supprimée entre les différents postes instrumentaux.
Webern fut un musicien passionné et exclusif, qui, à l'exception de Willi Reich, ne compta pratiquement pas de disciples directs.
Il faut rendre grâce à ceux qui l'ont sorti de l'ombre où sa discrétion l'avait placé, mais aussi réapprendre à l'entendre, et peut-être à le jouer, sans en faire à tout prix une musique de rupture absolue.
Nous comprenons aujourd'hui que cette rupture ne fut que relative, et qu'elle ne prétendit jamais au caractère total qu'on lui a attribué. Webern fut un moment particulier de la musique. Il poursuivit une aventure très personnelle, sur laquelle tout n'a pas été dit, et dont l'interprétation et la compréhension ne sont pas closes une fois pour toutes.


Sa musique

Après de nombreuses compositions tonales de jeunesse, en 1909 , Cinq Lieder opus 3, il délaisse le système tonal, au profit d'une écriture atonale libre dans un style expressionniste.
Il explore également la petite forme, aphorisme, on a même souvent associé l'esthétique wébernienne à celle des Haïku japonais, ainsi que la Klangfarbenmelodie élaborée par Schönberg dans ses propres Cinq pièces pour orchestre opus 16, n°3: Farben, et n°5 le récitatif obligé.
En 1924, Kinderstück, suivant de près Schönberg et Berg, Webern remplace la libre atonalité par la technique du dodécaphonisme.
À partir de ce moment, la musique de Webern se concentre vers une organisation de plus en plus rationalisée des sons non seulement dans leurs hauteurs, mais d'une certaine façon également dans leurs durées, tout en faisant un emploi de plus en plus important du contrepoint: canons, Symphonie opus 21…, fugue, Quatuor opus 28.
Dans ses Variations pour orchestre opus 30 et sa Deuxième cantate opus 31, il élabore un traitement sériel en chaînes et réseaux, que sa mort l'empêcha de poursuivre.
Après la Seconde Guerre mondiale, on a vu en Webern une nouvelle voie à suivre dans le domaine de la composition.
La musique tonale ayant été assimilée par certains comme la musique du nazisme et du fascisme, il fallait dénazifier la culture, et d'aucuns avaient le sentiment que l'art ne pourrait plus être comme avant, ayant échoué à empêcher la Shoah.


Catalogue des Å“uvres

Ce catalogue ne comprend que les œuvres numérotées.
Passacaille, pour orchestre, op. 1 (1908)
Entflieht auf Leichten Kähnen, pour chœur a cappella sur un texte de Stefan George, op. 2 (1908)
Cinq lieder sur Der Siebente Ring, pour voix et piano, op. 3 (1907-08)
Cinq lieder de Stefan George, pour voix et piano, op. 4 (1908-09)
Cinq mouvements pour quatuor à cordes, op. 5 (1909)
Six pièces pour grand orchestre, op. 6 (1909-10, révisé en 1928)
Quatre pièces pour violon et piano, op. 7 (1910)
Deux lieder, sur des textes de Rainer Maria Rilke, pour voix et piano, op. 8 (1910)
Six Bagatelles pour quatuor à cordes, op. 9 (1913)
Cinq pièces pour orchestre, op. 10 (1911-13)
Trois petites pièces pour violoncelle et piano, op. 11, (1914)
Quatre lieder, pour voix et piano, op. 12 (1915-17)
Quatre lieder, pour voix et piano, op. 13 (1914-18)
Six lieder pour voix, clarinette, clarinette basse, violon et violoncelle, op. 14 (1917-21)
Cinq chants sacrés, pour voix et petit ensemble, op. 15 (1917-22)
Cinq canons sur des textes latins, pour soprano, clarinette et clarinette basse, op. 16 (1923-24)
Trois mélodies populaires sacrées, pour voix, violon, clarinette et clarinette basse, op. 17 (1924)
Trois lieder, pour voix, clarinette en miâ™­ et guitare, op. 18 (1925)
Deux lieder, pour chœur mixte, célesta, guitare, violon, clarinette et clarinette basse, op. 19 (1926)
Trio à cordes, op. 20 (1927)
Symphonie, op. 21 (1928)
Quatuor pour violon, clarinette, saxophone ténor et piano, op. 22 (1930)
Trois lieder sur Viae inviae de Hildegard Jone, pour voix et piano, op. 23 (1934)
Concerto pour neuf instruments pour flûte, hautbois, clarinette, cor, trompette, trombone, violon, alto et piano, op. 24 (1934)
Trois lieder pour voix et piano, op. 25 (1934-35)
Das Augenlicht, pour chœur mixte et orchestre, op. 26 (1935)
Variations pour piano, op. 27 (1936)
Quatuor à cordes, op. 28 (1937-38) - dont la série est basée sur le motif BACH
Cantate no 1, pour soprano, chœur mixte et orchestre, op. 29 (1938-39)
Variations, pour orchestre, op. 30 (1940)
Cantate no 2, pour soprano, basse, chœur et orchestre, op. 31 (1941-43)

Liens

http://youtu.be/hZelEcPZU8A Passacaille
http://youtu.be/uS4jtglXfmg Im Sommerwind
http://youtu.be/OPXOG4zpG_A
http://www.youtube.com/watch?v=UOnFKL ... ltOPR1hc61wSBlQYhzUQK0pPQ Webern: "Five Pieces For Orchestra"
http://youtu.be/4OPfHfWBZLY: "Concerto For Nine Instruments" Op. 24


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Posté le : 14/09/2013 23:01

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James Fenimor Cooper
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Le 15 Septembre 1789 à burlington dans le new-jersey naît

James Fenimore Cooper.


Ecrivain américain, il est notamment l'auteur du livre Le Dernier des Mohicans


Parfois surnommé le Walter Scott américain, James Fenimore Cooper est le pionnier du roman aux États-Unis, comme son roman est par excellence celui du pionnier. Doué d'une riche invention et d'un sens inné du romanesque, l'écrivain s'est inspiré d'exemples européens, mais son expérience américaine lui a fourni l'essentiel de sa matière.

La jeunesse du monde entier l'a aimé, des auteurs tels que Balzac, Conrad et D. H. Lawrence ont fait son éloge.
Notre siècle préfère en lui le démocrate jeffersonien, le pamphlétaire et le critique social ; nombre de contemporains voient dans les récits de Bas de cuir un des maîtres mythes de la nation américaine, et en leur auteur l'un de ceux qui ont su le mieux exprimer une ère révolue, mais capitale dans la formation des États-Unis.

Sa vie

Cooper est né à Burlington dans le New Jersey, mais a passé son enfance au manoir d'Otsego Hall, à Cooperstown, New York : son propre père, homme politique et colon, avait fondé cette ville sur la frontière encore à demi sauvage qui devait fournir à l'écrivain quelques-uns de ses meilleurs thèmes.
Il va à l'école à Albany et à New Haven. Il entre à l'université Yale à l'âge de 14 ans et reste le plus jeune étudiant jamais entré dans cette université.
Il est xpulsé de Yale College, et trois ans après, il s'engage dans la marine américaine.
Cooper commence en 1806 une carrière navale qu'il abandonnera lorsque ses projets de navigation se trouveront contrariés.

Un homme indépendant

En 1810, il épouse une héritière new-yorkaise et mène la vie d'un gentleman-farmer dilettante jusqu'au moment où, ses cinq frères étant morts, il se trouve responsable de leurs familles. Il s'installe alors à dans le comté de Westchester dans l'État de New York.
En 1820, à la suite d'un pari avec sa femme, Cooper rédige Precaution, roman de mœurs dans la manière de Jane Austen ; encouragé, il relève un défi après l'autre : The Spy, L'Espion, 1821 – roman semi-historique et national –, The Pioneers, Les Pionniers, 1823 – roman de la frontière –, The Pilot, Le Pilote, 1824 – roman maritime.
Le succès vient très vite le récompenser ; une fois la fortune familiale rétablie, l'écrivain part pour l'Europe en 1826, résolu à faire le "grand tour" et à veiller sur ses intérêts littéraires en Grande-Bretagne.
Il vivra en Europe de 1826 à 1833.
Plusieurs volumes retracent ces pérégrinations, au cours desquelles Cooper fréquente la haute société de l'Ancien Monde et rencontre notamment Scott et La Fayette ; d'autres ouvrages reflètent son engagement politique, parfois peu opportun, mais toujours convaincu : ainsi Notions of the Americans en 1828, qui défend les États-Unis contre les préjugés anglais ; ou The Bravo Le Bravo en 1831, où il soutient l'idéal démocratique contre le monarchisme.
Après son retour à Cooperstown en 1833, l'écrivain fait figure d'émigré et ne peut que constater à quel point son idéal jeffersonien s'accorde mal avec la réalité de la démocratie jacksonienne.
Ce sont alors des pamphlets et des romans qui défendent son point de vue envers et contre tous. Jusqu'à sa mort à Cooperstown, Cooper a fait alterner œuvres d'imagination, érudition historique et œuvres de polémique où il a défendu les droits de l'individu contre les pressions de la masse et des journaux.
Les grands thèmes

La frontière

La série des "Bas de cuir" comprend, dans cet ordre, The Deerslaye, "Le Tueur de daims", 1841, "The Last of the Mohicans", Le Dernier des Mohicans en 1826, "The Pathfinder", Le Guide, en 1840, The Pioneers, Les Pionniers en 1823, et "The Prairie" La Prairie en 1827.
Elle met en scène, au rythme palpitant des captures, des poursuites et des évasions, le pionnier "Natty Bumppo" alias Bas de cuir, qui est un Blanc élevé chez les bons Indiens Delaware, et opposé aux cruels Iroquois.
De par sa race, Bas de cuir est allié aux colons européens, dont il facilite l'implantation, mais sans admirer leur mode de vie, auquel il préfère la solitude des forêts primitives et la société naturellement harmonieuse des Indiens.
Cette épopée des rivalités entre Anglais et Français sur le nouveau continent ne manque pas de pittoresque, même si l'auteur affectionne le mélodrame.
Le critique moderne y trouvera volontiers un mythe archétypal, celui du héros sacrificiel qui aide à l'installation d'une civilisation moralement inférieure et qui en sera la victime au même titre que les indigènes.

La mer

Le thème de la poursuite et des aventures en série revient dans les romans maritimes de Cooper.
Le Pilote a établi le genre que Melville devait illustrer.
Ce sont des histoires hautes en couleur – piraterie, espionnage, chasse au trésor.
Éléments romanesques assez conventionnels, sans doute, mais relevés par une profonde sympathie pour le sujet, qui inspire à l'auteur de mémorables portraits et une peinture convaincante de la vie nautique.
Une monumentale histoire de la marine américaine en 1839 confirme le sérieux des sources auxquelles a puisé l'écrivain.

Critique sociale et politique

Elle s'exprime dans des œuvres polémiques telles que "Notions of the Americans ou The American Democrat", Le Démocrate américain, 1838, et plus souvent dans des romans qui, sous une forme symbolique ou allégorique, annoncent les opinions de l'auteur. Hobereau querelleur et infatigable chicaneau, Cooper a cependant su s'élever au-dessus de ses démêlés privés pour en dégager la signification générale.
Parce qu'il était imbu de sa classe et soupçonneux envers le peuple, il a lutté contre l'invasion du mercantilisme et la médiocrité culturelle du monde jacksonien ; il n'a cessé de défendre les droits de la propriété foncière et la valeur sacro-sainte des contrats ; tels sont les thèmes qui se retrouvent dans "Homeward Bound et Home as Found" Retour au pays en 1838 ou dans la trilogie : Satanstoe, The "Chainbearer", Le Porte-Chaîne, "The Redskins", Les Peaux-Rouges entre 1845-1846.
Il est évident que son long séjour en Europe a encouragé chez Cooper une attitude aristocratique qui l'a fait détester de ses compatriotes. Par sa critique virulente de la démocratie américaine, il annonce un pamphlétaire comme H. L. Mencken entre 1880-1956.

Originalité de Cooper

Parce qu'il a découvert les sources nationales du romanesque, de l'humour et du tragique, et parce que sa renommée a très vite franchi les frontières, Cooper peut être tenu pour le premier grand romancier des États-Unis, et le plus influent de son époque. Au cours d'une carrière fiévreuse, il a traité une multitude de sujets, créé une foule de personnages, dont les plus mémorables sont Bas de cuir et Harvey Birch, le yankee roublard et patriote de L'Espion.
C'est du terroir qu'il a tiré le sujet de ses meilleures œuvres, d'une Amérique bien observée, même si le tableau est parfois estompé par la nostalgie du passé ou caricaturé par l'irritation du présent.
James Fenimore Cooper excelle à rendre deux mondes en voie de disparition au XIXe siècle : la frontière, la marine à voile.
Malgré ses qualités d'action et de "suspense", qui en font l'ancêtre du "western", son œuvre n'est pas dépourvue d'artifice ni de facilité.
Idéaliste et chauvin, l'écrivain s'empêtre trop souvent dans un style ampoulé et prétentieux dont Mark Twain s'est cruellement moqué ; ses idylles, ses portraits de femmes se signalent par leur convention et leur fadeur quasi caricaturale.
Mais on trouve aussi chez lui, quand le sujet l'inspire, de belles descriptions et d'admirables tirades qui évoquent Chateaubriand.
Il restera sans doute le premier critique sévère des Américains et le créateur d'un mythe où s'expriment la fascination et le remords du Blanc devant l'élimination brutale des autochtones.

Il meurt à Cooperstown dans l'État de New York le 14 septembre 1851

Liste de ses oeuvres

James Fenimore Cooper par Brady
Précaution (Precaution) (1820)
L'Espion (The Spy) (1821)
Les Pionniers (The Pioneers) (1823) : Volume IV de la saga Bas-de-cuir (Leatherstocking)
Le Pilote (The Pilot) (1824) Texte en ligne
Lionel Lincoln (1825)
Le Dernier des Mohicans (The Last of the Mohicans) (1826) : Volume II de la saga Bas-de-cuir
La Prairie (The prairie) (1827) : Volume V de la saga Bas-de-cuir
Le Corsaire Rouge (The Red Rover) (1828)
Notions of the Americans: Picked up by a Travelling Bachelor (1828)
The Wept of Wish-ton-Wish (1829)
The Water-Witch (1830)
Le Bravo (The Bravo: A Venetian Story) (1831)
L'Heidenmauer / Le camp des païens (The Heidenmauer) (1832)
Le bourreau (The Headsman: The Abbaye des Vignerons (1833)

A Letter to My Countrymen (1833)
Les Monikins (The Monikins) (1835)
Le Démocrate américain (The American Democrat) (1835)
Homeward Bound (1838)
Home as Found (1838)
Navy of United States (1839)
Le Lac Ontario (The Pathfinder) (1840) : Volume III de la saga Bas-de-cuir
Mercedes of Castille (1841)
Le Tueur de daims / L'Å’il de Faucon (The Deerslayer) (1841) : Volume I de la saga Bas-de-cuir
Les Deux Amiraux (The Two Admirals) (1842)
Le feu-follet (Wing and Wing / Jack O'Lantern) (1842)
Autobiography of a Pocket Handkerchief (1842)
Wyandotté (1843)
Ned Myers (1843)
Sur mer et sur terre (Afloat and Ashore or the Adventure of Miles Wallingford) (1844)
Littlepage Manuscript (2 tomes) (1845, 1846)
Le Cratère (The Crater of Vulcan Peak) (1847)
Oak Openings (1848)
Jack Tier (1848)
Les Lions de mer (The Sea Lions) (1849)
Les MÅ“urs du Jour (The Way of the Hour) (1850)


Liens :

http://youtu.be/ztwjQux14bY Le dernier des Mohicans
http://youtu.be/4XamcT13dy4 Le dernier des Mohicans
http://youtu.be/Aaih2S7b4nk Le dernier des Mohicans
http://youtu.be/qzCCmM3OF60 Le dernier des Mohicans

Hors sujet mais j'aime trop :
http://youtu.be/BuLiKz39ZOM La dernière danse des Mohicans par Theme-irish dancing



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Posté le : 14/09/2013 22:49

Edité par Loriane sur 15-09-2013 15:00:37
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Agatha Christie
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Le 15 septembre 1890 à Torquay naît Agatha Christie"la duchesse de la mort"


Romancière britannique, auteur de quatre-vingts ouvrages, pour la plupart policiers, d'une vingtaine de pièces de théâtre et de plusieurs recueils de nouvelles, Agatha Christie représente un des plus grands succès littéraires du XXe siècle. Elle a contribué à fixer les règles du roman policier de type classique où le meurtre et l'enquête se déroulent en lieu clos et dont les détectives, Hercule Poirot comme Miss Marple, résolvent l'énigme par la rigueur du raisonnement et la pénétration psychologique. La complexité de l' intrigue, l'ingéniosité de la machination criminelle et le caractère inattendu de la solution du problème, malgré les indices dont le texte, jusque dans sa lettre, est saturé, contrastent avec le cadre souvent familial et traditionnel des maisons anglaises où se déroulent ses drames ; cela confère à ses romans tous les aspects d'un divertissement intellectuel.

Sa vie

Agatha Christie, de son vrai nom Agatha Mary Clarissa Miller, est née à Torquay dans le Devon, dans la maison victorienne d'Ashfield d'une mère anglaise et d'un père américain.
Celui-ci meurt lorsqu'elle est encore enfant.
Sa mère lui donne une éducation originale et l'encourage précocement à écrire.
Alors que son frère et sa sœur sont placés en pensionnat, ses parents lui offrent une éducation à domicile soignée : sa gouvernante lui apprend à écrire et son père l'arithmétique, puis c'est essentiellement sa mère qui s'occupe d'elle suite à la mort de son père lorsqu'elle a onze ans.
Cette éducation lui permet d'écrire très tôt des poèmes, des contes et des nouvelles, encouragée par sa mère.
Elle nourrit son imagination par des contes et poèmes puisés dans la bibliothèque familiale, notamment ceux de Mary Louisa Molesworth, Lewis Carroll et Edward Lear et l'intérêt de sa mère pour les religions et l'ésotérisme, ses enfants pensant qu'elle a le don de lire dans la pensée d'autrui.
Enfant enjouée mais timide et solitaire qui passe beaucoup de temps avec ses animaux, elle raconte qu'un moment fort de son existence est d'avoir joué comme figurante dans une production théâtrale locale de Yeoman of the Guard.
En 1902, elle est inscrite pour la première fois dans une école à Torquay, la Miss Guyer's Girls School.
En 1906, quand elle a seize ans, sa famille accepte de l'envoyer à Pari, accompagnée de sa mère, pour y faire l'apprentissage d'une carrière de chanteuse et pour finir ses études dans des maisons d'éducation françaises, chez Mademoiselle Cabernet à Paris, puis aux Marronniers à Auteuil, enfin chez Miss Dryden à Paris qui fait office de Finishing School. Voulant embrasser une carrière d'artiste lyrique, elle y étudie notamment le chant et le piano, mais son trac et sa timidité excessive auront raison de ses talents.
Aussi, elle regagne Torquay, station balnéaire où viennent se réfugier de nombreux belges pendant la Première Guerre mondiale.
Elle reconnaîtra s'être inspirée pour son personnage d'Hercule Poirot plus particulièrement de réfugiés belges vivant dans une paroisse voisine après la Grande Guerre, de même les paysages de sa région natale ont inspiré de nombreuses intrigues de son détective belge.


Premièrs romans

Sa sœur, qui lui a fait découvrir les énigmes bien ficelées de Sherlock Holmes et Arsène Lupin, la met depuis longtemps au défi d'écrire un roman policier.
Elle s’attelle alors à son premier roman policier, "The Lonely Petit" dont l'intrigue se passe au Caire.
Elle l'envoie à divers éditeurs sous le pseudonyme de "Monosyllaba", mais là encore tous le refusent.
Clara suggère alors à sa fille de demander conseil à un ami de la famille, l'écrivain à succès Eden Phillpotts.
Il l'encourage à persévérer et la recommande à son agent littéraire, Hughes Massie.
Ce dernier, non convaincu par son roman, lui suggère d'en écrire un second.
Elle écrit alors son premier roman policier, "La Mystérieuse Affaire de Styles", "The Mysterious Affair at Styles"mais envoyé sans succès à plusieurs éditeurs, il ne sera publié qu'en 1920, au Bodley Head.

Après plusieurs mois de "chasse au mari" au cours desquels elle entretient quatre relations successives, elle rencontre au cours d'un bal donné en 1912 par Lord et Lady Clifford à "Chudleigh", le sous-officier Archibald Christie, séduisant aviateur appartenant au Royal Flying Corps.
Ils tombent rapidement amoureux et se fiancent.
Son fiancé étant sur le point d'être appelé pour la Première Guerre mondiale, elle épouse le jour de Noël 1914 Archibald Christie dont elle conservera le patronyme comme nom de plume.
Elle donne naissance à sa fille unique, Rosalind, le 5 août 1919.
Durant la Grande guerre, elle s'engage dans un détachement de Secours Volontaire comme infirmière bénévole dans la mairie de Torquay transformée en hôpital de la Croix-Rouge, puis en 1916 comme assistante-chimiste dans une pharmacie d'un hôpital militaire et obtient son diplôme de pharmacienne en avril 1917.
La préparation de nombreux remèdes pour les blessés lui permet de se familiariser avec les poisons et autres drogues qui apparaissent dans ses romans24. Pendant son temps libre, elle écrit son premier roman policier, La Mystérieuse Affaire de Styles, à la suite d'un pari avec sa sœur.
La lecture du Mystère de la chambre jaune, de Gaston Leroux, serait à l'origine de sa vocation.
De retour de la guerre, son mari Archibald Christie est promu colonel et affecté au Ministère de l'Armée de l'Air Rising, le couple s'installe au 5 Northwick Terrace dans le quartier St. John's Wood du centre de Londres.
Son mari rencontre vite des difficultés financières, aussi voit-elle dans la publication de ses textes un moyen d'augmenter les revenus du couple.

La "duchesse de la mort"

En 1920, elle trouve enfin un éditeur, Bodley Head, qui accepte de publier son premier roman, La Mystérieuse Affaire de Styles, où Hercule Poirot apparaît pour la première fois28.
Naïve, ayant signé un contrat qui l'engage pour six romans tout en étant mal rétribuée, elle prend un agent, Edmunk Cork, qui le restera pendant toute sa carrière littéraire et la fera publier chez l'éditeur William Collins and Sons .
Elle obtient d'abord un succès d'estime par ses nouvelles mais c'est en 1926, avec la publication de son septième roman, "Le Meurtre de Roger Ackroyd" et ses 8 000 exemplaires, ce qui est un succès de librairie pour l'époque, qu'Agatha Christie devient une des figures majeures du roman policier.
Son succès est désormais assuré, grâce aux personnage de Hercule Poirot et de Miss Marple.
Ses ouvrages se succèdent ensuite au rythme d'un ou deux par an.
En 1926, Le Meurtre de Roger Ackroyd "The Murder of Roger Ackroyd" la rend célèbre.
Les romans vont alors se succéder au rythme ininterrompu de deux par an.

La disparition de l'écrivain

Le 3 décembre 1926, très affectée par la mort de sa mère et l'infidélité de son mari, amoureux de Nancy Neele, dactylo dans la compagnie d'assurance pour laquelle il travaille, il lui a annoncé son intention de divorcer, Agatha Christie disparaît.
Le lendemain, la police retrouve sa voiture, une Morris Cowley, abandonnée près de l'étang de Silent Pool.
La presse britannique s'empare alors de l'affaire : suicide d'une femme délaissée, meurtre commandité par son époux voulant retrouver sa liberté, coup de publicité d'une romancière voulant renforcer le succès de ses livres...Les hypothèses ne manquent pas. 15 000 bénévoles assistent la police dans ses recherches et les journaux promettent une récompense de 100 £35.
Elle est retrouvée douze jours plus tard dans le Swan Hydropathic Hotel, hôtel de la station balnéaire d'Harrogate, où elle s'était inscrite comme pensionnaire sous le nom de "Mrs Teresa Neele", nom de la maîtresse de son mari.
Agatha Christie prétend alors ne se souvenir de rien et ne pas reconnaître son mari venu la chercher. Elle ne s'expliquera jamais sur cette disparition rocambolesque. De nombreux témoignages semblent indiquer qu'elle a organisé cette disparition pour mettre dans l'embarras son mari qui obtiendra finalement le divorce en 1928.
La thèse de la vengeance pour l'infidélité de son mari est également d'actualité.
Cette disparition d'Agatha Christie a inspiré des œuvres de fiction. Un manuscrit qu'elle aurait écrit pendant cette période est au centre d'une enquête du héros de bande-dessinée Ric Hochet, Le Secret d'Agatha.
Dans Agatha Christie mène l'enquête, un épisode de la série de science-fiction britannique Doctor Who, le Docteur et Donna Noble rencontrent l'écrivaine peu avant sa disparition, expliquée par un phénomène extra-terrestre.
Cet épisode a inspiré à Florence de Baudus Le secret d’Agatha, interprétation romancée développant la théorie d’un séjour secret au Touquet.

Nouveau mariage

En 1930, elle épouse l'archéologue Max Mallowan, avec lequel elle fera plusieurs séjours sur des sites archéologiques, au Moyen-Orient, qui lui fourniront le cadre de certains romans et seront par ailleurs l'objet d'un récit de voyages, publié sous le nom d'A. C. Mallowan.
Elle l'épouse discrètement en secondes noces le 11 septembre 1930, se méfiant de la presse depuis l'affaire de sa disparition car cette dernière ne manquerait pas d'évoquer le mariage entre une anglicane divorcée et un catholique qui a décidé de se convertir à l'anglicanisme.
Elle l'accompagne alors en Syrie et en Irak pour des campagnes de fouilles archéologiques, qu'elle transposera comme décor dans quelques histoires, notamment Meurtre en Mésopotamie22. Sa citation apocryphe Un archéologue est le meilleur mari qu'une femme puisse avoir :
"plus elle vieillit, plus il s'intéresse à elle" est en fait la formule d'un chroniqueur londonien, Beverley Nichols, qui l'a attribuée à Agatha Christie pour mieux se moquer d'elle.
En 1938, le Greenway Estate dans le Devon est acquis par le couple Mallowan qui s'en sert de résidence d'été, les descendants d'Agatha Christie en feront don en 2000 à la National Trust32 qui l'ouvre au public qui peut ainsi pénétrer dans l'intimité de la "duchesse de la mort".
Durant la Seconde Guerre mondiale, alors qu'elle vit dans son appartement londonien de Lawn Road, elle travaille comme préparatrice dans la pharmacie du University College Hospital de Londres où elle parfait sa connaissance des poisons, éléments importants dans ses romans.
En 1952, la pièce de théâtre The Mouse Trap est présentée pour la première fois à Londres.
En 1955, elle fonde l’Agatha Christie Limited (ACL), société propriétaire de ses droits d'auteur détenue aujourd'hui à 36 % par sa famille et à 64 % par le groupe Chorion, société qui reçoit plus de 300 demandes de licences par an.

Diffusée à travers le monde à plus de deux milliards d'exemplaires, son œuvre policière est traduite dans une vingtaine de langues. Agatha Christie a fait paraître, d'autre part, des romans, sous le nom de Mary Westmacott : Loin de vous ce printemps, Absent in the Spring, 1944 ; The Rose and the Yew Tree, en 1948, des poèmes, des nouvelles ainsi qu'une autobiographie.
Elle laissera à ses héritiers la charge de publier après sa mort un dernier roman, écrit en 1940, conservé plus de trente ans dans un coffre de banque, Hercule Poirot quitte la scène, Curtain : Poirot's last Case, 1976, dans lequel disparaît après elle le plus célèbre de ses détectives.

L'intrigue policière

En 1936, dans la préface de Cartes sur table "Cards on the Table", Agatha Christie propose à ses lecteurs de découvrir parmi quatre suspects, et sur la simple analyse des marques de jeu, le coupable d'un crime commis pendant une partie de bridge.
Ce défi jeté à la sagacité de l'enquêteur est caractéristique de son œuvre et des formes d'énigmes qui s'y trouvent élaborées.
Le meurtre, comme l'affirme souvent Hercule Poirot, ne peut être réduit à la dimension d'un pur événement ; il s'explique d'abord par la personnalité de la victime, puis par celle de l'assassin.
Le coupable ne sera donc désigné qu'au terme d'une investigation le plus souvent psychologique des antécédents du crime : recherche de mobiles, plus que d'indices ; du pourquoi, autant que du comment.
Il pourra même s'agir parfois d'une véritable reconstruction rétrospective d'un drame déjà ancien, là où, tout indice matériel ayant disparu, le problème devient purement intellectuel.
Cinq Petits Cochons, "Five Little Pigs" en 1942 illustre au mieux cette forme d'énigme qui sera privilégiée par l'auteur dans la dernière partie de son œuvre.

L'aspect psychologique du problème posé sera accentué par le nombre limité des suspects possibles et par le resserrement du drame dans l'enclos d'une pension de famille, d'un petit village, d'un hôtel de vacances, d'un site archéologique ou d'une réception. Lieux tranquilles, dont le charme souvent provincial fait ressortir le caractère inattendu et tortueux du crime accompli.
L'image de la maison, d'un terrain familial où se noue le drame derrière l'écran des traditions anglaises et du conformisme social, traverse toute l'œuvre d'Agatha Christie, du premier jusqu'au dernier roman qui se déroulent tous deux dans la même résidence de campagne ; ce qui n'exclut pas des variations sur la forme de ce milieu protégé, tour à tour bateau, compartiment de train ou d'avion, île ou collège.
Le crime qui fournit l'occasion de l'enquête possédera donc généralement un caractère privé.
Il est non seulement prémédité mais accompli à la faveur d'une véritable mise en scène : on peut citer, comme l'une des plus célèbres, celle de Dix Petits Nègres, "Ten Little Niggers" en 1939, où l'assassin parvient à se dissimuler parmi ses propres victimes en se faisant passer pour mort.
Les intrigues d'Agatha Christie varient ainsi autour du thème fondamental du crime parfait, de son élaboration par un meurtrier brillant et de son élucidation par une enquête raisonnée. La victime semble donc le prétexte d'un duel entre la machination criminelle et la déduction du policier.

La méthode d'Hercule Poirot

Apparu dès le premier roman, le personnage du détective belge se retrouve dans une trentaine des meilleurs ouvrages d'Agatha Christie.
Proclamant que pour découvrir un coupable il suffit de s'asseoir dans un fauteuil et de réfléchir en utilisant rationnellement les "petites cellules grises" de son cerveau, Hercule Poirot s'oppose à l'héroïsme du détective aventurier ainsi qu'à Sherlock Holmes, son prédécesseur le plus illustre dans la littérature policière anglaise : même s'il semble l'imiter en se donnant pour compagnon, dans plusieurs romans, un doublet de Watson, le capitaine Hastings, dont la naïveté sert de repoussoir à la logique de ses déductions, il considère comme secondaire la chasse aux indices matériels si importante chez Conan Doyle et lui préfère l'enquête psychologique.
Ce petit homme vieillissant, tiré à quatre épingles, prosaïque et maniaque, soucieux de son confort autant que de la morale, restera fameux par son crâne en forme d'œuf, son dandysme, ses cheveux teints, son énorme moustache ; personnage ambigu, vaniteux, paternel, non dépourvu de ridicules qui peuvent conduire son adversaire à le sous-estimer.

Sa méthode est guidée par un amour de l'ordre, des lignes droites et de la symétrie, qui lui fait percevoir la moindre irrégularité d'un ensemble par ailleurs cohérent : elle vise essentiellement à l'inventaire de ces "petits faits", détails qui peuvent paraître insignifiants ou négligeables, et à leur classement, avant de les agencer les uns aux autres selon la technique du puzzle.
Ils seront patiemment rassemblés à l'occasion d'interrogatoires ou de confidences que Poirot sait provoquer, qui lui donnent les armes d'une interprétation psychologique du crime et pourront lui permettre de jouer à la fin d'une enquête le rôle paternel d'entremetteur ou de marieur, autant que celui de justicier. Justicier d'ailleurs privé, dont les critères sont parfois plus sentimentaux que juridiques, qui peut laisser l'assassin s'échapper ou décider de clore l'affaire si le coupable lui paraît avoir le droit de son côté, ainsi dans Le Crime de l'Orient-Express, "Murder on the Orient-Express" en 1934.

Le dévoilement du criminel dans les derniers chapitres est l'objet d'une théâtralisation organisée par le détective lui-même.
Ayant rassemblé les protagonistes du drame, Poirot reconstitue les étapes de son enquête, envisage plusieurs hypothèses et désigne à chaque fois un meurtrier plausible. Ces fausses pistes retardent d'autant le coup de théâtre de l'accusation finale, destinée à confondre le criminel, dont la culpabilité apparaît comme la solution la plus logique.
Ainsi s'achève le duel ; la mise en scène du détective, en répondant à celle de l'assassin, souligne la parenté qui peut exister entre eux et qu'Agatha Christie a brillamment illustrée à plusieurs reprises, notamment dans Le Meurtre de Roger Ackroyd, où l'assassin est le narrateur associé à l'enquête, et dans le dernier roman, où Poirot, avant de disparaître, devient meurtrier par amour de la justice.

Miss Marple et le raisonnement analogique

Agatha Christie a su renouveler la forme des enquêtes en créant un certain nombre de policiers ou d'amateurs qui reviennent dans son œuvre à plusieurs reprises : le couple de Tommy et Tuppence Beresford, le colonel Race, le surintendant Battle, Mr. Quinn ou Parker Pyne, découvreurs occasionnels, sans compter le personnage d'Ariane Oliver, auteur de romans policiers, sous le masque de laquelle Agatha Christie semble avoir voulu se représenter avec humour. Parmi ces détectives, le personnage de Miss Marple apparaît en 1930 dans L'Affaire Prothéro (The Murder at the Vicarage), pour jouer un rôle de premier plan dans une douzaine de romans. Vieille demoiselle dont la vie semble se limiter à son petit village, à ses travaux de jardinage, à l'observation de ses semblables et aux rumeurs du voisinage, Miss Marple trouve la solution des énigmes par une méthode personnelle, intuitive et empirique, fondée sur son « expérience de la nature humaine », liée à l'observation systématique de son milieu et procédant par analogies ; l'enquête semble moins établir de liens entre les faits qu'entre les individus ; c'est parce que tel personnage lui en rappelle tel autre que va peu à peu se tisser un réseau d'associations, capable de confondre le coupable. Ici encore l'élucidation est principalement psychologique ; elle tendra même peu à peu à devenir morale, l'aptitude à pénétrer la démarche du criminel dénotant une sensibilité au « mal », dont l'existence est constamment soulignée d'un roman à l'autre.

Le bien et le mal

N'importe qui peut devenir criminel ou victime ou détective.
Cette morale implicite de l'œuvre d'Agatha Christie, illustrée par la variété des types d'assassins ou d'enquêteurs qu'elle propose, se durcira toutefois dans un certain nombre de romans d'espionnage, Destination inconnue, "Destination Unknown" en 1954, Passager pour Francfort "Passenger to Frankfurt" en 1970.
Des thèmes s'y trouvent accentués jusqu'à l'outrance : la lutte manichéenne entre le bien et le mal, l'existence de criminels internationaux, organisateurs des troubles de la civilisation et des mouvements de la jeunesse, la nécessité de sauver le vieux monde et les traditions sont les ressorts de développements souvent schématiques dont la naïveté contraste cependant avec l'ambiguïté de l'intrigue du dernier roman.
Poirot détective devenu criminel avant de se laisser mourir semble en effet plutôt confirmer cette loi des livres d'Agatha Christie, que l'auteur, le lecteur, le détective, la victime et le meurtrier sont étroitement liés par des affinités et par des rôles toujours susceptibles de permuter.

Fin de vie.

Agatha Christie meurt le 12 janvier 1976 dans sa résidence de Wallingford, près d'Oxford.
Elle suit de peu ses personnages fétiches, car :
Hercule Poirot s'éteint en août 1975 avec Hercule Poirot quitte la scène, le New York Times ayant même publié une nécrologie le 6 août 1975.
Miss Marple résout sa Dernière Énigme en 1976, mais le titre est posthume, et le personnage ne meurt pas dans l'œuvre, à l'inverse d'Hercule Poirot.

Å’uvre

Agatha Christie est l'un des écrivains les plus connus au monde si l'on considère le nombre de langues dans lesquelles son œuvre a été traduite, plus de 7 135 traductions, ce qui en fait l'auteur le plus traduit en langues étrangères selon l'Index Translationum, et l'importance des tirages de ses romans qui en fait la romancière la plus vendue au monde selon le Livre Guinness des records.
Bien que ce type d'estimation soit toujours délicat de 2,5 à 4 milliards de livres vendus dans le monde, sachant qu'il s'en achète encore 4 millions par an25, Agatha Christie est considérée comme l'auteur le plus lu de l'histoire chez les Anglo-Saxons après William Shakespeare, seule la Bible dépasse son œuvre en nombre d'exemplaires vendus.
Agatha Christie a écrit 66 romans, dont 6 romances sous le pseudonyme de Mary Westmacott qui correspond à ses écrits les plus personnels, 154 nouvelles réunies en une quinzaine de recueils, 20 pièces de théâtre, quelques poèmes et une autobiographie : auteur prolifique, elle écrit ses romans en six semaines en moyenne mais, de 1954 jusqu'à 1976, n'en publie que deux ou trois par an dont un traditionnellement pour les fêtes de fin d'année, événement littéraire à l'origine du slogan de son éditeur : a Christie for Christmas, un Christie pour Noël.
Une grande partie d'entre eux se déroule à huis clos, ce qui permet au lecteur d'essayer de deviner le coupable avant la fin du récit. Agatha Christie est un auteur important dans le domaine du roman policier, autant sur le plan commercial qu'en raison des innovations qu'elle a introduites dans ce genre bien que le dictionnaire de la littérature anglaise, The Oxford Companion to English Literature, en écrit que son style est quelconque et ses personnages légers.
N'hésitant pas à s'écarter des sentiers battus, elle donnait notamment à son lecteur un nombre d'indices suffisant pour résoudre l'énigme.
Un de ses premiers romans, Le Meurtre de Roger Ackroyd, est célèbre pour la façon dont elle utilise le narrateur pour créer la surprise finale.
Avec plus de 100 millions d'exemplaires, son roman les Dix petits nègres, publié en 1939, est, dans la liste des ouvrages les plus vendus au monde, le premier roman policier et le septième livre tous genres confondus.
Une grande partie de ses romans et nouvelles a été adaptée au cinéma ou à la télévision, 20 films et plus de 100 téléfilms, en particulier Le Crime de l'Orient-Express, Dix petits nègres, Mort sur le Nil et Le Train de 16 h 50. La BBC a également produit des téléfilms et des émissions radiophoniques de la plupart des histoires qui mettent en scène Hercule Poirot et Miss Marple. L'une de ses pièces de théâtre, The Mouse Trap, La Souricière, a été présentée pour la première fois à Londres en 1952 au St Martin's Theatre, et détient, depuis, le record de la pièce jouée le plus longtemps sans interruption.
Certains de ses romans sont adaptés en bande dessinée par les éditions Claude Lefrancq et Emmanuel Proust, Mort sur le Nil et Le Crime de l'Orient-Express de Jean-François Miniac, Dix petits nègres, Le Meurtre de Roger Ackroyd, etc.
Ses intrigues et la façon dont elle construit ses énigmes policières sont également très prisées en murder party jeux de rôle policiers.
En août 2006, deux nouvelles inédites mettant en scène Hercule Poirot ont été retrouvées dans la maison de famille de Greenway45 ; elles ont été publiés en 200946 sous la responsabilité de John Curran et sous le titre de Agatha Christie's Secret Notebooks: Fifty years of mysteries in the making47, et, en 2011, pour la traduction française, Les carnets secrets d'Agatha Christie : Cinquante ans de mystères en cours d'élaboration.

Romans et recueils de nouvelles mettant en scène Hercule Poirot

Hercule Poirot apparaît dans 33 romans et 52 nouvelles.
Titre français Type Année Titre britannique Éventuel titre américain
La Mystérieuse Affaire de Styles roman 1920 The Mysterious Affair at Styles
Le Crime du golf roman 1923 Murder on the Links
Les Enquêtes d'Hercule Poirot nouvelles 1924 Poirot Investigates
Le Meurtre de Roger Ackroyd roman 1926 The Murder of Roger Ackroyd
Les Quatre roman 1927 The Big Four
Le Train bleu roman 1928 The Mystery of the Blue Train
La Maison du péril roman 1932 Peril at End House
Le Couteau sur la nuque roman 1933 Lord Edgware Dies
Le Crime de l'Orient-Express roman 1934 Murder on the Orient-Express Murder in the Calais Coach
Drame en trois actes roman 1935 Three-Act Tragedy Murder in Three Acts
La Mort dans les nuages roman 1935 Death in the Clouds Death in the Air
A.B.C. contre Poirot roman 1935 The ABC Murders
The ABC Murders (1935)
The Alphabet Murders (1966)
Cartes sur table roman 1936 Cards on the Table
Meurtre en Mésopotamie roman 1936 Murder in Mesopotamia
Mort sur le Nil roman 1937 Death on the Nile
Témoin muet roman 1937 Dumb Witness Poirot Loses a Client
Le Miroir du mort nouvelles 1937 Dead Man's Mirror
Rendez-vous avec la mort roman 1938 Appointment with Death
Le Noël d'Hercule Poirot roman 1938 Hercule Poirot's Christmas
Murder for Christmas (1938)
A Holiday for Murder (1947)
Je ne suis pas coupable roman 1940 Sad Cypress
Un, deux, trois... roman 1940 One, Two, Buckle My Shoe
The Patriotic Murders (1940)
An overdose of Death (1953)
Les Vacances d'Hercule Poirot roman 1941 Evil under the Sun
Cinq petits cochons roman 1942 Five Little Pigs Murder in Retrospect
Le Vallon roman 1946 The Hollow
Les Travaux d'Hercule nouvelles 1947 The Labours of Hercules
Recueil de nouvelles initialement publié, en France, en deux volumes : les Travaux d'Hercule suivi de Les Écuries d'Augias.
Le Flux et le Reflux roman 1948 Taken at the Flood There is a Tide
Mrs McGinty est morte roman 1952 Mrs McGinty's Dead
Les Indiscrétions d'Hercule Poirot roman 1953 After the Funeral Funerals are fatal…
Pension Vanilos roman 1955 Hickory, Dickory, Dock Hickory, Dickory, Death
Poirot joue le jeu roman 1956 Dead Man's Folly
Le Chat et les Pigeons roman 1959 Cat Among the Pigeons
Le Retour d'Hercule Poirot (1959)
Christmas Pudding (1962)
nouvelles The Adventure of the Christmas
Pudding and Other Stories
Recueil de trois nouvelles dont une, la seconde, ayant donné son nom au recueil, met en scène Hercule Poirot.
Les Pendules roman 1963 The Clocks
La Troisième Fille roman 1966 Third Girl
La Fête du potiron (1969)
Le Crime d'Halloween (1999)
roman 1969 Hallowe'en Party
Témoin à charge nouvelles 1969 Recueil spécifiquement français, contenant 8 nouvelles inédites en volume en France, dont les cinq dernières mettent en scène Hercule Poirot
Une mémoire d'éléphant roman 1972 Elephants Can Remember
Poirot's Early Cases nouvelles 1974 Recueils spécifiquement britannique et américain (de composition différente) dont le contenu correspond approximativement à celui du recueil français Le Bal de la victoire
Hercule Poirot quitte la scène (1975)
Poirot quitte la scène (1993)
roman 1975 Curtain:Poirot's Last Case
Le Bal de la victoire nouvelles 1979 Recueil spécifiquement français, dont la composition correspond très approximativement à celle des éditions britannique et américaine de Poirot's Early Cases

Romans et recueils de nouvelles mettant en scène Tommy et Tuppence

(Thomas Beresford et Prudence Cowley)
Mr Brown (1922) (The Secret Adversary)
Le crime est notre affaire (1929) (Partners in Crime) initialement publié en France en deux volumes : Associés contre le crime (chapitres 1 à 12) et Le crime est notre affaire (chapitres 12 à 23)
N ou M ? (1941) (N or M?)
Mon petit doigt m'a dit (1968) (By the Pricking of my Thumb)
Le Cheval à bascule (1973) (Postern of Fate)
Romans et recueils de nouvelles mettant en scène Miss Marple
Miss Marple apparaît dans 12 romans et 20 nouvelles25.
L'Affaire Protheroe (édité initialement, en France, sous le nom : L'Affaire Prothéro (1930) (The Murder at the Vicarage)
Miss Marple au Club du Mardi (1932) (The Thirteen Problems) – recueil de nouvelles initialement publié, en France, en deux volumes : Miss Marple au Club du Mardi suivi de Le Club du Mardi continue (1966)
Un cadavre dans la bibliothèque (1942) (The Body in the Library)
La Plume empoisonnée (1942) (The Moving Finger)
Un meurtre sera commis le... (1950) (A Murder is Announced)
Jeux de glaces (1952) (They do it with Mirrors [Royaume-Uni] ou Murder with Mirrors… [États-Unis])
Une poignée de seigle (1953) (A Pocket full of Rye)
Le Train de 16 h 50 (1957) (4:50 from Paddington [Royaume-Uni] ou What Mrs Gillicudy Saw [États-Unis] et Murder She Said [réédition États-Unis])
Le miroir se brisa (1962) (The Mirror Crack'd from Side to Side [Royaume-Uni] ou The Mirror Crack'd [États-Unis])
Le major parlait trop (1964) (The Caribbean Mystery)
À l'hôtel Bertram (1965) (At Bertram's Hotel)
Némésis (1971) (Nemesis)
La Dernière Énigme (1976) (Sleeping Murder)
Marple, Poirot, Pyne et les autres, recueil de 8 nouvelles inédites écrites entre 1929 et 1954 et publiées pour la première fois en français au Masque en 1986

Autres romans à suspens

Il s'agit pour la plupart de romans policiers de type whodunit, mais également de romans d'espionnage.
L'Homme au complet marron (1924) (The Man in the Brown Suit)
Le Secret de Chimneys (1925) (The Secret of Chimneys)
Les Sept Cadrans (1929) (The Seven Dials Mystery) constituant une sorte de suite au Secret de Chimneys
Cinq heures vingt-cinq (1931) (The Sittaford Mystery [Royaume-Uni] ou The Murder at Hazelmoor [États-Unis])
Pourquoi pas Evans ? (1934) (Why didn't they ask Evans? [Royaume-Uni] ou The Boomerang Clue [États-Unis])
Un meurtre est-il facile ? (1939) (Murder is Easy [Royaume-Uni] ou Easy to Kill [États-Unis])
Dix petits nègres (1939) (Ten Little Niggers [Royaume-Uni] ou And Then There Were None [États-Unis, 1940] et Ten Little Indians [États-Unis, 1965])
L'Heure zéro (1944) (Towards Zero)
La mort n'est pas une fin (1945) (Death comes as the End), roman policier situé dans l'Égypte antique
Meurtre au champagne (1945) (Sparkling Cyanide [Royaume-Uni] ou Remembered Death [États-Unis])
La Maison biscornue (1949) (Crooked House)
Rendez-vous à Bagdad (1951) (They came to Baghdad)
Destination inconnue (1954) (Destination Unknown)
Témoin indésirable (1958) (Ordeal by Innocence)
Le Cheval pâle (1961) (The Pale Horse)
La Nuit qui ne finit pas (1967) (Endless Night)
Passager pour Francfort (1970) (Passenger to Frankfurt)

Autres recueils de nouvelles policières


Le Mystérieux Mr Quinn (1930) (The Mysterious Mr Quin)
Le Mystère de Listerdale (1934) The Listerdale Mystery and Other Stories
Mr Parker Pyne (1934) (Parker Pyne investigates) connu aussi sur le titre Parker Pyne, professeur de bonheur
Christmas Pudding (1962), au Club des Masques et Le Retour d'Hercule Poirot au Masque (1959) (The Adventure of the Christmas Pudding and Other Stories) (Trois nouvelles, dont la seconde, Christmas Pudding, avec Hercule Poirot)
Témoin à charge (1969, en français au Masque) (Witness for the prosecution), recueil de 8 nouvelles inédites dont les cinq dernières mettent en scène Hercule Poirot
Allô, Hercule Poirot (1971), recueil composite de six nouvelles (dont seulement trois mettant en scène Hercule Poirot), publié en France
Le Flambeau, recueil de 9 nouvelles inédites écrites entre 1925 et 1934 et publiées en français au Masque en 1981
Marple, Poirot, Pyne... et les autres, recueil de 8 nouvelles inédites écrites entre 1929 et 1954 et publiées en français au Masque en 1986
Dix brèves rencontres, recueil de nouvelles d'Agatha Christie (1982) qui résulte de la diffusion, au Royaume-Uni, d'une série télévisée en 10 épisodes titrée : The Agatha Christie Hour. Les nouvelles 1, 8 et 10 sont déjà parues dans le recueil Le Mystère de Listerdale, les nouvelles 2 et 3 sont déjà parues dans le recueil Mr Parker Pyne, les nouvelles 4, 7 et 9 sont déjà parues dans le recueil Le Flambeau.
Publié en France, en 1983, par La Librairie des Champs-Élysées <Trois souris (recueil de nouvelles publié en 1985 en France),
(Three Blind Mice and other stories) (ISBN 2-7024-1608-X)
Tant que brillera le jour (recueil de nouvelles) (While the Light Lasts and Other Stories), recueil posthume (1997) de neuf nouvelles, dont deux mettant en scène

Hercule Poirot Pièces de théâtre

1928 : Alibi (Alibi), adaptation par Michael Morton du roman Le Meurtre de Roger Ackroyd (1926) ;
1930 : Black Coffee, pièce originale d'Agatha Christie ;
1936 : Love from a Stranger, adaptation par Franck Vosper de la nouvelle Philomel Cottage (1924) ;
1940 : La Maison du péril (Peril at End House), adaptation par Arnold Ridley du roman La Maison du péril (1932) ;
1943 : Dix petits nègres (Ten Little Niggers/Ten Little Indians), adaptation par Agatha Christie de son roman Dix petits nègres (1939) ;
1945 : Rendez-vous avec la mort (Appointment with Death), adaptation par Agatha Christie (dans une mise en scène de Terence De Marney) du roman Rendez-vous avec la mort (1938) ;
1946 : Mort sur le Nil, adaptation par Agatha Christie du roman Mort sur le Nil (1937) ; pièce jouée sous le titre Death on the Nile au Royaume-Uni et sous le titre Hidden Horizon aux États-Unis ;
1949 : L'Affaire Protheroe (Murder at the Vicarage), adaptation par Moie Charles and Barbara Toy du roman L'Affaire Protheroe (1930) ;
1951 : Le Vallon (The Hollow), adaptation par Agatha Christie de son roman Le Vallon (1946) ;
1952 : La Souricière (The Mousetrap), adaptation, par Agatha Christie, de sa nouvelle Trois Souris (1948). C'est la pièce qui totalise actuellement le plus grand nombre de représentations consécutives au monde, plus de 23 000 depuis sa création dans le West End de Londres.
1953 : Témoin à charge (The Witness for the Prosecution), adaptation par Agatha Christie de sa nouvelle Témoin à charge (1925) ;
1954 : La Toile d'araignée (Spider's Web), pièce originale d'Agatha Christie ;
1956 : L'Heure zéro (Towards Zero), adaptation par Agatha Christie et Gerald Verner du roman L'Heure zéro (1944) ;
1958 : Verdict (Verdict), pièce originale d'Agatha Christie ;
1958 : Le Visiteur inattendu (The Unexpected Guest), pièce originale d'Agatha Christie ;
1960 : Go Back for Murder, adaptation par Agatha Christie du roman Cinq petits cochons (1943) ;
1962 : Afternoon at the seaside, pièce originale d'Agatha Christie ;
1962 : The Rats, pièce originale d'Agatha Christie ;
1962 : The Patient, pièce originale d'Agatha Christie ;
1972 : Fiddlers Three (précisions manquantes) ;
1973 : Akhénaton (Akhnaton), pièce originale d'Agatha Christie, écrite en 1937 ;
1981 : Cartes sur table (Cards on the Table), adaptation par Leslie Darbon du roman Cartes sur table (1933) ;
1993 : Un meurtre est-il facile ? (Murder Is easy), adaptation (non publiée) par Clive Exton du roman Un meurtre est-il facile ? (1939) ;

Autres romans

Publiés sous le pseudonyme de Mary Westmacott
Musique barbare (1930) (Giant's Bread)
Portrait inachevé (1934) (Unfinished Portrait)
Loin de vous ce printemps (1944) (Absent in the Spring)
L'If et la rose (1948) (The Rose and the Yew Tree)
Ainsi vont les filles (1952) (A Daughter's a Daughter)
Le Poids de l'amour (1956) (The Burden)

Roman coécrit

L'Amiral flottant (1931) coécrit avec Dorothy L. Sayers

Novélisations de ses pièces

Charles Osborne a novélisé trois pièces de théâtre d'Agatha Christie :
Black Coffee (1998, d'après la pièce éponyme créée en 1930) ;
Le Visiteur inattendu (The Unexpected Guest) (1999, d'après la pièce éponyme créée en 1958) ;
La Toile d'araignée.

Adaptations des romans

Au cinéma

1932 : Le Coffret de laque réalisé par Jean Kemm, d'après Black Coffee ;
1934 : Lord Edgware Dies, réalisé par Henry Edwards, d'après le roman homonyme ;
1945 : Dix Petits Indiens, réalisé par René Clair, d'après Dix petits nègres ;
1957 : Témoin à charge, réalisé par Billy Wilder ;
1961 : Le Train de 16 h 50, réalisé par George Pollock ;
1963 : Meurtre au galop, réalisé par George Pollock, d’après les Indiscrétions d’Hercule Poirot ;
1964 : Passage à tabac (Murder ahoy), de George Pollock, sur un scénario non adapté d'une œuvre d'Agatha Christie ;
1964 : Lady détective entre en scène, réalisé par George Pollock, d’après Mrs. McGinty est morte ;
1965 : Les Dix Petits Indiens, réalisé par George Pollock, d'après Dix petits nègres ;
1966 : ABC contre Hercule Poirot, réalisé par Frank Tashlin (Pour la petite histoire, Austin Trevor qui, dans les années trente, jouait Hercule Poirot dans Le Coffret de laque et Lord Edgware Dies y fait une apparition dans le rôle d'un majordome).
1974 : Dix petits nègres, réalisé par Peter Collinson ;
1974 : Le Crime de l'Orient-Express, réalisé par Sidney Lumet ;
1978 : Mort sur le Nil, réalisé par John Guillermin ;
1979 : Le miroir se brisa, réalisé par Guy Hamilton ;
1981 : Meurtre au soleil, réalisé par Guy Hamilton, d’après Les vacances d’Hercule Poirot ;
1984 : Témoin indésirable, réalisé par Desmond Davis ;
1987 : Rendez-vous avec la mort, réalisé par Michael Winner ;
2004 : Mon petit doigt m'a dit..., réalisé par Pascal Thomas, d'après By the Pricking of My Thumbs ;
2007 : L'Heure zéro, réalisé par Pascal Thomas ;
2008 : Le Grand Alibi, réalisé par Pascal Bonitzer, d'après The Hollow ;
2008 : Le crime est notre affaire, réalisé par Pascal Thomas, d'après Le Train de 16 h 50.
2012 : Associés contre le crime, réalisé par Pascal Thomas, est une histoire originale se contentant de reprendre le titre d'un recueil de nouvelles.

À la télévision Téléfilms

1982 : Un meurtre est-il facile ?, réalisé par Claude Whatham ;
1983 : Le Major parlait trop, réalisé par Robert Michael Lewis ;
1983 : Meurtre au champagne, réalisé par Robert Michael Lewis ;
1985 : Jeux de glaces, réalisé par Dick Lowry ;
1985 : Le Couteau sur la nuque, réalisé par Lou Antonio ;
1986 : Meurtre en trois actes, réalisé par Gary Nelson ;
1986 : Poirot joue le jeu, réalisé par Clive Donner ;
1989 : L'Homme au complet marron, réalisé par Alan Grint ;
2006 : Petits meurtres en famille, réalisé par Edwin Baily.

Séries télévisées

1983-1984 : Le crime est notre affaire ;
1984-1992 : Miss Marple (série britannique) ;
1989-présent : Hercule Poirot (série britannique) ;
2004-présent : Miss Marple (série britannique);
2008-présent : Les Petits Meurtres d'Agatha Christie (série française)

Au théâtre

Devinez qui ?, adapté par Sébastien Azzopardi, d'après Dix Petits Nègres.
Cette pièce a été créée en 2003, au Théâtre du Palais-Royal, à Paris, mise en scène par Bernard Murat, avec Jean-Pierre Bouvier, Urbain Cancelier, Pierre Cassignard, Michel Cremades, Éric Desmarestz, Roger Dumas, Yves Gasc, Laurent Gérard, Philippe Laudenbach, Josiane Lévêque, Marie Leburgue, Agnès Pelletier, Alice Taglioni.
La Souricière – en anglais : The Mousetrap – est une pièce de théâtre policière d'Agatha Christie.
C'est la pièce qui totalise le plus grand nombre de représentations consécutives au monde, plus de 23 000 depuis sa création dans le West End de Londres en 1952.
Sébastien Azzopardi a été nommé dans la catégorie Meilleure Adaptation aux Molières 2004

En bande dessinée

T.1 - Le Secret de Chimneys, de François Rivière et Laurence Suhner (Emmanuel Proust Éditions, 2002)
T.2 - Mort sur le Nil, de François Rivière et Solidor (Emmanuel Proust Éditions, 2002)
T.3 - Dix Petits Nègres, de François Rivière et Frank Leclercq (Emmanuel Proust Éditions, 2002)
T.4 - Le Crime de l'Orient-Express, de François Rivière et Solidor (Emmanuel Proust Éditions, 2003)
T.5 - Mister Brown, de François Rivière et Frank Leclercq (Emmanuel Proust Éditions, 2003)
T.6 - La Nuit qui ne finit pas, de François Rivière et Frank Leclercq (Emmanuel Proust Éditions, 2003)
T.7 - Le Crime du golf, de François Rivière et Piskic (Emmanuel Proust Éditions, 2004)
T.8 - Le Meurtre de Roger Ackroyd, de Bruno Lachard (Emmanuel Proust Éditions, 2004)
T.9 - L'Affaire Protheroe, de Norma (Emmanuel Proust Éditions, 2005)
T.10 - L'Homme au complet marron, de Hughot et Mohamed El Baïri (Emmanuel Proust Éditions, 2005)
T.11 - Le Train Bleu, de Piskic (Emmanuel Proust Éditions, 2006)
T.12 - Meurtre en Mésopotamie, de François Rivière et Chandre (Emmanuel Proust Éditions, 2005)
T.13 - Les Quatre, d'Alain Paillou (Emmanuel Proust Éditions, 2006)
T.14 - Témoin indésirable, de Chandre (Emmanuel Proust Éditions, 2006)
T.15 - Le Crime d'Halloween, de Chandre (Emmanuel Proust Éditions, 2007)
T.16 - Cartes sur table, de Frank Leclercq (Emmanuel Proust Éditions, 2009)
T.17 - Témoin muet, de Marek (Emmanuel Proust Éditions, 2009)
T.18 - Cinq Petits Cochons, de Miceal O'Griafa et David Charrier (Emmanuel Proust Éditions, 2009)
T.19 - La Maison du Péril, de Didier Quella-Guyot et Thierry Jollet (Emmanuel Proust Éditions, 2009)
T.20 - Les Oiseaux du lac Stymphale, (Emmanuel Proust Éditions, 2010)
T.21 - Poirot joue le jeu, de Marek (Emmanuel Proust Éditions, 2011)
T.22 - Le Couteau sur la nuque, de Marek (Emmanuel Proust Éditions, 2012)
T.23 - Les vacances d'Hercule Poirot, de Didier Quella-Guyot et Thierry Jollet (Emmanuel Proust Éditions, 2012)
T.24 - Rendez-vous avec la Mort, de Marek (Emmanuel Proust Éditions, à paraitre en 2013)

Livres-audio en français

Romans et nouvelles mettant en scène Miss Marple :
Miss Marple (1), lu par Michael Lonsdale, Éditions Thélème, Paris, 2004, 1 CD.
Miss Marple (2), lu par Michael Lonsdale, Éditions Thélème, Paris, 2004, 1 CD.
Miss Marple (3), lu par Guillaume Galienne, Éditions Thélème, Paris, 2004, 1 CD.
Miss Marple (4), lu par Xavier Gallais, Éditions Thélème, Paris, 2005, 1 CD.
Miss Marple (5), lu par Gabrièle Valensi, Éditions Thélème, Paris, 2005, 1 CD.
Miss Marple (6), lu par Thierry Hancisse, Éditions Thélème, Paris, 2005, 1 CD.
Romans mettant en scène Hercule Poirot :
Le Meurtre de Roger Ackroyd, lu par Guillaume Galienne, Éditions Thélème, Paris, 2004, 3 CD.
Meurtre en Mésopotamie, lu par Guillaume Galienne, Éditions Thélème, Paris, 2004, 3 CD.
Mort sur le Nil, lu par Guillaume Galienne, Éditions Thélème, Paris, 2004, 3 CD.
Le Crime de l'Orient-Express, lu par Denis Podalydès, Éditions Thélème, Paris, 2004.
La Mystérieuse Affaire de Styles, lu par Françoise Gillard, Éditions Thélème, Paris, 2004, 3 CD.
Cartes sur table, lu par Denis Podalydès, Éditions Thélème, Paris, 2005, 3 CD.
Autres romans :
Dix petits nègres lu par Michael Lonsdale, Éditions Thélème, Paris, 2004, 3 CD.
L'Homme au complet marron, lu par Michel Vuillermoz, Éditions Thélème, Paris, 2004, 3 CD.
Destination inconnue, lu par Jean-Baptiste Malartre, Éditions Thélème, Paris, 2005, 3 CD.

Pièces radiophoniques en français

Le meurtre de Roger Ackroyd, avec Henri Crémieux dans le rôle d'Hercule Poirot ; adaptation de Jean Cosmos ; production artistique :
Germaine Beaumont et Pierre Billard ; diffusion le 22/10/1957 sur la Chaîne Parisienne (RTF), dans la collection Les Maîtres du Mystère .
La plume empoisonnée, avec Denise Gence dans le rôle de Miss Marple ; adaptation d' Hélène Misserly ; production artistique : Germaine Beaumont et Pierre Billard ; diffusion le 25/11/1958 sur la Chaîne Parisienne (RTF), dans la collection Les Maîtres du Mystère.

Honneurs et postérité

En 1955, elle est la première récipiendaire du prix Grand Master Award et du prix Grand maître, prix le plus prestigieux décerné par l'Association des Mystery Writers of America pour sa pièce Témoin à charge, "Witness for the Prosecution".
Elle est élue présidente du Detection Club en 1957, succédant à Dorothy L. Sayers.
En 1971, Agatha Christie reçoit la distinction de dame commandeur de l'ordre de l'Empire britannique des mains de la reine Élisabeth II. Agatha Christie est devenue ce jour-là Dame Agatha Christie.
En 1979, sort Agatha, un film de Michael Apted, inspiré de la vie d'Agatha Christie, et plus particulièrement de l'épisode de sa disparition mystérieuse en décembre 1926. Dans ce film, c'est Vanessa Redgrave qui interprète le rôle d'Agatha Christie.
Le manoir géorgien de Torre Abbey abritait une collection de manuscrit originaux d'Agatha Christie, exposant son fauteuil ainsi que sa machine à écrire Remington de 1937. Cette collection a été transférée dans sa résidence de Greenway en 2008

Liens

http://youtu.be/Cgo5Wir6wdY Dix petits indiens film inspirés des "dix petits négres"
http://youtu.be/XnZ7qZYcETA Le meurtre de Roger Ackroyd
http://youtu.be/uLpRkQRkGq8 le couteau sur la nuque
http://youtu.be/IVt11eYmSGo La mort dans les nuages
http://youtu.be/ooqjMcxl6FQ Pension Vanilos
http://youtu.be/QAp6sMJBxI4 Enigme à Rhodes
http://youtu.be/UKB_24e_eiU Mystère en mer
http://youtu.be/40pWUnI4ZqE tragédie à Mardson manor


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Posté le : 14/09/2013 22:23
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André Le Nôtre
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MP : 3166 / 57675
Hors Ligne
le 15 Septembre 1700 meurt André Le Nostre ou Le Nôtre

Jardinier du roi et concepteur des grands jardins du royaume de France, notamment le château de Versailles.

Le jardin classique ne saurait être réduit aux broderies des parterres ou à la forme des bosquets, qui appartiennent au temps long de l'histoire des jardins. Prolongement géométrique d'une demeure seigneuriale libérée des contraintes défensives, il participe d'une certaine façon à la transformation de l'environnement, tire parti de la morphologie des sites,
et recourt, tandis qu'elles apparaissent, aux techniques d'inventaire et de tracé mises au point par les géographes.
L'analyse des traités, l'observation des plans établis entre 1620 et 1650 et l'exploitation des comptes des bâtiments du roi montrent que les apports attribués à Le Nôtre ne lui sont pas spécifiques, et surtout qu'il n'agissait pas seul.
Sa destinée illustre l'ascension d'une corporation dont son grand-père, Pierre, était maître-juré à la fin du XVIe siècle.
Son père, Jean, accéda aux Offices en tant que jardinier du roi aux Tuileries.
Quant à André Le Nôtre lui-même, sa charge de contrôleur général des bâtiments du roi lui donnait de très larges compétences qui ne s'arrêtaient pas aux jardins.

Sa vie.

André Le Nostre, ou Le Nôtre, naît à Paris le 12 mars 1613 fut jardinier du roi Louis XIV de 1645 à 1700 et eut notamment pour tâche de concevoir l'aménagement du parc et des jardins du château de Versailles, mais aussi celui de Vaux-le-Vicomte, pour Nicolas Fouquet et Chantilly.
André Le Nôtre est baptisé le 12 mars 1613 en l'église Saint-Roch à Paris.
Il a pour grand-père Pierre Le Nôtre, jardinier fruitier puis jardinier du roi au Tuileries, office prestigieux qu'il transmet à son fils.
Son père Jean Le Nôtre qui vécut de 1575 à 1655 est 'jardinier ordinaire du roi chargé de l'entretien du jardin des Tuileries' de Catherine de Médicis et porte, depuis 1625, le titre de dessinateur des plants et jardins.
Sa mère Marie Jacquelin de 1587à 1675 est fille de jardinier.
Il reçoit le prénom de son parrain, André Bérard de Maisoncelle, contrôleur général des jardins du Roi sous Henri IV et Louis XIII.
Sa marraine, Claude Martigny, est l'épouse de Claude Mollet, également jardinier du roi aux Tuileries.
Le jeune André Le Nôtre entre comme pupille dans l'atelier de Simon Vouet, peintre de Louis XIII, où il apprend le dessin.
Il étudie également la sculpture auprès de Louis Lerambert et l'architecture et la perspective auprès de François Mansart.
Les artisans et artistes, notamment des peintres, qu'il rencontre au château où travaille son père, lui permettent de se familiariser aux usages de la cour qui lui seront utiles pour sa carrière

Il était un très fameux courtisan et réussit à s'acquérir une grande faveur auprès de Louis XIV.
Sous une bonhomie probablement travaillée, en présence même du roi qui lui valut le surnom de son vivant le "bonhomme Le Nôtre", il sut se placer à l'écart des intrigues de la Cour et s'attirer les bonnes grâces d'un roi passionné de jardins. Il fut l'auteur des plans de nombreux jardins à la française.

Le Nôtre avant Le Nôtre

En dehors de la charge de contrôleur général des bâtiments du roi, Le Nôtre donnait les grands dessins et les intentions générales des tracés, pour lesquels il percevait un surcroît de rémunération.
Cependant, à côté de ces fonctions d'encadrement et de conception, il continuait à exécuter certains travaux sur contrat, en tant qu'entrepreneur, toujours dans le cadre des domaines royaux.
Ses revenus importants lui permettaient d'entretenir un train de maison composé de deux jardiniers, d'un cuisinier, d'une femme de chambre, d'un laquais et d'un cocher. Il collectionnait en outre les toiles de maître : Rembrandt, Bruegel, Claude Lorrain et Poussin ornaient la maison des Tuileries que son père avait habitée avant lui. Le Nôtre eut trois enfants, tous morts en bas âge ce qui explique la disparition du nom.
Par contre, l'une de ses sœurs, Élisabeth, avait épousé Pierre Desgotz, jardinier des Tuileries ; leur fils Claude Desgotz, auteur entre autres du jardin de Champs-sur-Marne, sera le disciple et le continuateur du célèbre oncle.
À l'instar des recherches récentes sur l'architecture brique et pierre qui ont fait reculer d'une soixantaine d'années la datation de ce que l'on appelait communément le style Louis XIII, nous pensons que les caractéristiques typologiques du jardin classique sont totalement formalisées aux alentours des années 1620-1630, un quart de siècle donc avant les premières œuvres attestées de Le Nôtre à Saint-Mandé et Vaux-le-Vicomte.
Le domaine de Courances, archétype s'il en fût et attribué comme il se doit à André Le Nôtre, est décrit sous sa forme actuelle dans un acte notarié de 1626, et, pour comble, ce même document testamentaire contient une reconnaissance de dette de Jean Le Nôtre au profit du seigneur du lieu.
La théorie du jardin classique est également élaborée de façon quasi définitive dans le Traité du jardinage selon les raisons de la nature et de l'art de Jacques Boyceau de La Baraudière, paru en 1636.
Cet auteur, qui par ailleurs était aux Tuileries le supérieur hiérarchique de Jean Le Nôtre, traite de l'intégration dans le paysage, de l'utilisation de ses lignes de force, des avantages, quant aux effets pittoresques, des sites irréguliers ou en déclivité, de l'emploi des diagonales et de la nécessaire diversité des formes.

Paysage et topographie

La topographie tient une place prépondérante dans l'enseignement des jésuites durant la première moitié du XVIIe siècle.
La discipline nommée "géométrie pratique" englobe à la fois cosmographie, géographie, arpentage et art des fortifications.
La grande galerie du Louvre, proche de l'habitation des Le Nôtre, et où le jeune André allait apprendre la peinture chez Simon Vouet, abritait, entre autres artisans soustraits au système des corporations par la volonté royale, un fabricant de sphères célestes et d'instruments mathématiques ainsi qu'un ingénieur en fortifications.
L'ampleur des compositions de jardins du XVIIe siècle s'explique par la formation très composite de leurs concepteurs, formation où les techniques d'aménagement de l'espace et l'architecture avaient un rôle essentiel.
Au cours de leurs travaux sur François Mansart, Allan Braham et Peter Smith, ont découvert un texte faisant état de la reconnaissance de Le Nôtre à l'égard du grand architecte dont il aurait été le collaborateur.
Les plans de Maisons et d'Évry-Petit-Bourg prouvent la capacité de Mansart à traiter globalement la demeure, le jardin, le parc dans leur rapport au site : dans les deux cas, les rives de Seine.

La maison des champs

L'affaire de Vaux-le-Vicomte, à l'issue de laquelle Le Nôtre se voit, administrativement parlant, grandi, est un coup d'arrêt non seulement à la carrière de Fouquet, mais surtout au processus de colonisation des anciens fiefs et des terres agricoles de la région parisienne par la bourgeoisie d'office.
La maison de plaisance ou maison des champs, le terme château n'est pas employé à l'époque, est le complément de l'hôtel urbain.
Sur trois générations en moyenne, les négociants parisiens acquièrent des terres, parfois jusqu'à mille hectares d'un seul tenant, et, ultime étape, construisent la maison de plaisance accompagnée de son jardin, en même temps qu'ils accèdent aux charges d'officiers royaux.
La prolifération de ces demeures est indéniable au cours des décennies 1610-1650 ; on peut en recenser une bonne cinquantaine, essentiellement groupées au sud et à l'ouest de Paris.
Certaines comme Villeroy ou Le Raincy n'avaient rien à envier au faste de Vaux. Au-delà des rivalités et des affaires économiques, Fouquet paie en quelque sorte pour les autres, et Louis XIV récupère à son actif le rôle de mécène et de concepteur éclairé qu'avait joué pendant quelques années le Surintendant.

Le projet de Versailles

Ce retour en force de l'État, perceptible dans bien d'autres domaines, va appuyer sur de nouvelles institutions.
Au cénacle d'artistes et d'écrivains, dont les Scudéry, que Fouquet avait constitué pour élaborer son projet, Louis XIV va substituer l'Académie d'architecture, et surtout celle des sciences.
Il faut en effet concevoir le projet versaillais comme un travail collégial, orchestré par Colbert lui-même, où les académiciens des sciences sont impliqués à tous les stades. Mariotte travaille sur la question des fontaines et de leur rendement, et conçoit à cet effet les premières conduites forcées en fer, dont certaines fonctionnent encore aujourd'hui.
Tandis qu'il commence la première carte de France triangulée, que les Cassini achèveront au milieu du XVIIIe siècle, l'abbé Picard travaille au nivellement du grand canal et vérifie l'éventualité d'une jonction avec la Loire ; cela grâce à l'adaptation, pour la circonstance, de la lunette de Galilée sur le graphomètre ou demi-cercle utilisé antérieurement par les topographes.
Ce nouvel instrument à lui seul explique la dimension inusitée qui a pu être donnée au jardin de la demeure royale. D'ailleurs, la même année en 1678, une équipe de géographes est rémunérée pour tracer dans la plaine les allées du parc et faire le levé de la carte ; opérations qui sont donc concomitantes, et expliquent aisément la géométrie à base de triangles composant le grand parc.

De même les plantations massives effectuées à Versailles de 1668 à 1672, et qui se traduisent par l'apport de cent trente mille arbres, ne sauraient être dissociées de la grande "réformation forestière " de 1669, dont le but est d'inventorier, de revaloriser la forêt française, et d'en optimiser la gestion.

Les règles d'assemblage des éléments composant le jardin classique, telles qu'elles sont formulées dans le traité de Boyceau de La Baraudière, puis dans celui de Désallier d'Argenville qui est en quelque sorte le résumé des préceptes de Le Nôtre, constituent en fait la première façon de définir et d'organiser à l'aide de concepts un espace non bâti.
Par rapport à cette méthodologie horticole, le quadrillage homogène des projets de villes qui lui sont contemporains apparaît d'une grande pauvreté. La différenciation des espaces propres à l'urbanisme moderne prend naissance dans le jardin classique où les lieux et les fonctions se distinguent qualitativement par contiguïté, par transition, par degré de densité.
Le parc, avec sa codification, son classement des variations végétales et leur disposition graduée, institue en quelques sorte un zonage.
À la limite, il n'y a plus de parc, il n'y a que des espaces de transition savamment ordonnés entre l'architecture du bâtiment et la campagne ou la forêt.
Véritable opération d'aménagement à l'échelle régionale, le projet de Versailles est un lieu d'expérience pour les techniques de pointe du dernier quart du XVIIe siècle.
Le réseau des étangs artificiels, reliés par des aqueducs maçonnés, s'étendant jusqu'à Rambouillet, afin de récupérer et conduire les eaux pluviales pour alimenter enfin les jets d'eau du parc royal, en est l'apothéose. Le Nôtre participe à tous ces aménagements, quand il n'est pas à l'origine même des idées.
On le trouve au hasard des comptes des bâtiments du roi, chargé un jour par exemple de surveiller la fabrication et la mise en œuvre d'une pompe dotée de pistons à segments de cuir.
Mais le plus intéressant dans le domaine hydraulique, c'est encore l'anecdote rapportée par l'académicien Perrault dans ses Mémoires : un matin de rendez-vous de chantier, Le Nôtre avait rêvé de voir les navires de la Méditerranée venir mouiller dans le grand canal, cela grâce à un réseau de canaux entre les fleuves français.

Le jardin classique

Le Nôtre, contrairement à ce que l'on croit habituellement n'aimait pas les parterres de broderies, et le disait volontiers. Il n'aimait pas non plus que le boisement soit trop rapproché de la demeure, ce qui lui avait valu une déconvenue à Choisy, la Grande Mademoiselle ne lui ayant pas confié, pour cette raison, la réalisation de son jardin.
Il considérait les grandes lignes du tracé, et le parti général, comme constituant l'essentiel ; et ce sont encore aujourd'hui ces grandes traces dans le paysage, traduisant des visées prospectives, que l'on doit considérer comme l'originalité essentielle du jardin classique.
En effet, le contenu des jardins du XVIIe siècle reste dans la tradition romaine et italienne : les arabesques de buis, les effets topiaires, les grottes de rocaille sont toujours là, ainsi que les automates hydrauliques. Des jardins décrits par Pline le Jeune à ceux de Versailles se dessine une longue continuité qui passe par le jardin médiéval d'Hesdin, et par le monde enchanté du Songe de Poliphile.
Les gravures illustrant cet article expriment cette imbrication entre progrès et tradition : bosquet des rocailles dit de la salle de bal, d'une part, qui ne déparerait pas la villa d'Este, et grand canal de Versailles avec sa flottille cosmopolite d'autre part, à l'image du rêve de conquête matérialisé par l'instauration de la Compagnie des Indes.

Le Nôtre ne peut être compris et situé que par référence à une culture et à un milieu dont il serait vain de le dissocier.
Ni à Versailles, ni aux Tuileries il n'était chargé de tout.
L'histoire scolaire a oublié les Mollet, les Marin, les Trumel, et surtout les Le Bouteux, qui ont servi dans les domaines royaux de père en fils, d'Henri IV à 1789, et furent longtemps responsables de Trianon, des orangers, et de l'acclimatation des plantes exotiques ramenées par les galères.

Fin de vie

Le Nôtre est anobli par Louis XIV en 1675 : il reçoit à cette occasion l'ordre de Saint-Michel, suivi en 1681 de l'ordre de Saint-Lazare.
Quand Louis XIV lui impose des armoiries, il se moque en disant qu'il a déjà "trois limaçons couronnés d’une pomme de chou".
Le roi lui fait composer un blason « de sable à un chevron d'or accompagné de trois limaçons d'argent, les deux du chef adossés et celui de la pointe contourné »13. Il forme de nombreux disciples, dont son neveu, Claude Desgots.
Au début de l'année 1679, il se rend à Rome avec l'autorisation du roi.
Colbert écrit à l'ambassadeur de France à Rome que Le Nôtre voyage "non pas tant pour sa curiosité que pour rechercher avec soin s'il trouvera quelque chose d'assez beau pour mériter d'estre imité dans les Maisons Royales, ou pour lui fournir de nouvelles pensées sur les beaux dessins qu'il invente tous les jours, pour la satisfaction et le plaisir de Sa Majesté".
S'il admire les fontaines de la Villa Aldobrandini et d'autres jardins, il estime que les jardins italiens ne s'approchent pas des français15. L'influence du voyage en Italie sur l'œuvre de Le Nôtre reste encore mal connue.
Le Nôtre visite également le Bernin, chargé de sculpter une statue équestre du roi, et à l'académie de France à Rome.
Ayant appris sa présence à Rome, le pape Innocent XI demande à rencontrer Le Nôtre.
Selon Saint-Simon, le pape veut lui confier le tracé des jardins pontificaux.
À la fin de leur entrevue, Le Nôtre déclare :
"Je ne me soucie plus de mourir puisqu'à présent j'ai devisé familièrement avec les deux plus grands hommes du monde, Votre Sainteté et le Roi mon maître ".
Le pape répond :
"Votre roi est un grand prince victorieux, moi je ne suis qu'un pauvre prêtre.
Il est encore assez jeune, moi je suis vieux".
Le jardinier rétorque :
"Mon révérend Père, vous vous portez bien, vous enterrerez tout le Sacré Collège".
Les deux hommes éclatent de rire et, sous le coup de l'émotion, Le Nôtre embrasse sur les deux joues le pape avant de baiser sa mule.
Le duc de Créquy parie avec le roi Louis XIV mille louis que cette scène est une baliverne ; il perd son pari qui confirme le surnom du jardinier "le bonhomme Le Nôtre".
La véracité de cette anecdote est toutefois contestée par Voltaire, qui se fonde sur le témoignage d'un disciple de Le Nôtre et ajoute :"on n'a pas besoin de ce témoignage pour savoir qu'un intendant des jardins ne baise point les papes et les rois des deux côtés".
Le Nôtre entre en 1681 à l'Académie royale d'architecture.
Il intervient dans l'aménagement des jardins du château de Meudon pour Louvois en 1679-1691 et participe aux aménagements du château de Marly-le-Roi, dernière résidence voulue par Louis XIV, en 1692.
Il est cependant agacé par les velléités du Roi-Soleil à vouloir concevoir ses propres jardins.
Il cesse donc de travailler pour ce dernier tout en lui offrant ses plus belles Å“uvres d'art en 1693.
Il fait encore des projets : il envoie par lettre ses instructions pour les châteaux de Charlottenburg et Cassel en Allemagne en 1694 et adresse à Guillaume III d'Angleterre des plans pour le château de Windsor en 1698.
Dyslexique, il compense ce trouble par une extraordinaire vision en trois dimensions.
En 1693, André Le Nôtre se retire dans sa maison près du pavillon de Marsan dans le palais des Tuileries, auprès de son épouse et de ses nièces et neveux qu'il a adoptés après la mort de ses trois enfants.
Sa maison était entourée d’un jardin qu’il entretenait lui-même.
Il continuait cependant pendant cette fausse retraite, provoquée notamment par la concurrence de François Mansart, de travailler pour les particuliers et souverains étrangers.
Il y meurt le 15 septembre 1700 à l'âge de 87 ans, laissant une fortune estimée à un million de livres.

Ses obsèques sont célébrées en l'église Saint-Germain-l'Auxerrois puis il est inhumé en l'église Saint-Roch selon ses désirs, il est inhumé sans cérémonie, le tableau d’autel de sa chapelle est orné d’une peinture de Jean Jouvenet et aucune armoirie ne figure sur sa pierre tombale.
Sa sépulture est profanée lors de la Révolution, il ne subsiste que le buste d'Antoine Coysevox.

Il n'a laissé cependant aucun écrit pédagogique, ni journal ni mémoires.
Il reste quelques courriers adressés aux grands de son siècle.
L'un des premiers à théoriser son apport est Antoine-Joseph Dezallier d'Argenville qui écrit en 1709 la Théorie et la pratique du jardinage, reprenant ainsi ses principales œuvres.
Ayant chiné depuis les années 1650 auprès de brocanteurs et antiquaires, il lègue les œuvres importants de sa collection de tableaux de peinture, sculptures, porcelaines, médailles modernes et estampes au roi en 1693.
Il laisse derrière lui de nombreux jardins aménagés à la française reconnaissables par leurs perspectives et leurs géométries parfaites, connus et renommés partout dans le monde.

Collections

Le Nôtre avait accumulé une vaste collection de tableaux de maîtres, de porcelaines, de statues antiques, d'estampes et de médailles. Le médecin et géologue anglais Martin Lister témoigne en 1698 que son cabinet de curiosités « vaut la peine d'être vu »25,16. Le marquis de Sourches estime la valeur de sa collection à plus de cent mille livres, un montant considérable26. Ces collections comprennent notamment :
de l'Albane, Actéon métamorphosé en cerf, Salmacis et Hermaphrodite, Apollon et Daphné, aujourd'hui au musée du Louvre ;
de Cornelis Van Poelenburgh, La lapidation de Saint Étienne, au Louvre ;
de Nicolas Poussin : Le Christ et la femme adultère, Moïse sauvé des eaux, Saint Jean baptisant le peuple, au Louvre ;
du Dominiquin, Adam et Ève, au musée de Grenoble.

[size=SIZE]Autres jardins et contributions de Le Nôtre.
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Parterres du Midi, Château de Versailles

Jardin de l'Évêché dessiné par Le Nôtre à Castres en 1676
Jardin de l'Évêché de Castres (Tarn)
Jardin du château de Sceaux
Jardins du château de Chantilly (Oise)
Jardins du château de Vaux le Vicomte
Jardins du château de Saint-Cloud
Jardins du château de Saint-Vallier (Drôme) ;
Jardins du parc de l'Orangerie à Strasbourg (Alsace) ;
Jardins du château de Bercy à Charenton-le-Pont (Val-de-Marne) ;
Jardins du château de Meudon (Hauts-de-Seine) ;
Jardins du château de Chambonas (Ardèche) ;
Jardins du château du Fayel (Oise) ;
Jardins du château de Cordès près d'Orcival (Puy-de-Dôme) dessinés en 1695 ;
Jardins du château de Ravel (Puy-de-Dôme) ;
Jardins du château de Boury-en-Vexin, Oise;
Jardins du château de Versigny, Oise;
Jardins du château d'Ancy-le-Franc (Yonne)
Jardins du château de Wattignies (Nord)
Jardins privés des châteaux de Fosse belaude, de Coquille et de Miramion à Saint Jean de Braye (Loiret).
Jardins du château de Balleroy à Balleroy (Calvados)
Jardins du château de Benainvilliers (Yvelines)
Jardins des Tuileries à Paris, 1er arrondissement
Jardins du château de Jumilhac (Dordogne)
Jardins du château de Louvois (Marne)
Jardin du château d'Entrecasteaux (Var)

Avenues

Avenue du Château de Hauteville à Charchigné
Avenue du Château de Lucinière à Joué-sur-Erdre

Prix André Le Nôtre


Un "Prix international André Le Nôtre" a été fondé en 2013 à l’occasion du 400e anniversaire de la naissance d’André Le Nôtre. Il a été présenté dans le cadre des Rencontres André Le Nôtre de Versailles.
Il est destiné à récompenser des architectes-paysagistes du monde entier, pour la totalité d'une œuvre de la conception à la réalisation en passant par la qualité de la maîtrise d’œuvre, des recherches et publications ou encore de l'activité d'enseignement et de transfert de connaissances, de savoirs et savoir-faire....


Liens

André Lenôtre
http://www.youtube.com/watch?v=BEf7uU ... wYB-254ZEgwwFx7-65wNHvNsn Lenôtre 8 Vidéos
http://youtu.be/6Lv6Gwtnoh8 Au coeur de L'histoire Lenôtre
http://youtu.be/9QurJe8rAkc André Le nôtre Chantilly et versailles
http://youtu.be/QnbikGbJxlU essais et perspectives St Germain en Laye


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Posté le : 14/09/2013 20:56
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Re: Les expressions
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« Tu crois que quoi ? Tu crois que la vie c'est un spiel ? »

Tentative d'explication.

Tu crois que la vie est un jeu ?

"Spiel", est un mot que l' on trouve dans la tour de la peur.
Ce mot, venu de l'ancien allemand se retrouve dans les dialectes germaniques, il signifie" jeu"
On trouve surtout ce mot dans des nombreuses expressions issues de l'Alsacien ou même du francique mosellan c'est à dire du "haut allemand"

ne joue pas à des jeux dangereux "spiel kein gewagtes Spiel!"
Mettre en jeu "etw aufs Spiel setzen "
Etre en jeu " auf dem Spiel stehen "

Je ne sais pas si ces expressions sont encore très usitées dans l'allemand quotidien.
Il semble que là, dans la citation que tu cites, nous sommes devant une expression individuelle, un montage personnel, qui circule probablement dans un petit groupe.(pour le moment)

Si quelqu'un veut "ramener sa science", pour des compléments d'informations il est fortement invité à le faire.
Vos lumières sont les bienvenues.

Posté le : 14/09/2013 19:00
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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