| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 672 673 674 (675) 676 677 678 ... 956 »


L'Ordre du Temple Solaire(OTS)
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Le 15 Décembre 1995, dans la nuit, l'Ordre du temple solaire (OTS)

au trou de l'enfer dans le vercors, sacrifie treize adultes, dont 3 enfants, ce sera le deuxième et avant dernier massacre de cette secte aux ramifications internationales.

Ordre du Temple solaire

L'Ordre du Temple Solaire (OTS), d'abord appelé Ordre International Chevaleresque de Tradition Solaire, était un groupe ésotérique néo-templier fondé en 1984 à Genève par Luc Jouret et Jo di Mambro à la suite de la Fondation Golden Way de ce dernier. Ce faux-ordre est principalement connu pour des affaires d'assassinats ou de suicides collectifs en France, en Suisse et au Canada ayant fait en tout 74 victimes en 1994, 1995 et 1997 et pour les controverses qui ont suivi. L'affaire a été un facteur majeur du durcissement de la lutte contre les sectes en France.
L'OTS est considéré comme une secte par le rapport de la commission d'enquête parlementaire de 1995.

Les protagonistes

Luc Jouret 1947, ex-Congo belge - 1994, Salvan, Suisse est diplômé en médecine à l'Université libre de Bruxelles en 1974, il se spécialise en homéopathie qu'il exercera plus ou moins régulièrement quinze ans durant. Il s'intéresse parallèlement à des thérapies alternatives macrobiotique, iridologie et prend parti pour les guérisseurs à mains nues philippins qu'il a rencontrés à Manille à plusieurs reprises. Après avoir pris la succession du Grand Maître de l'Ordre Rénové du Temple (ORT), en 1983, Luc Jouret en est expulsé en 1984.
Joseph Di Mambro dit Jo di Mambro (19 août 1924 à Pont-Saint-Esprit dans le Gard en France - 5 octobre 1994 à Salvan, canton du Valais en Suisse) a été bijoutier et a a fait 6 mois de prison pour escroquerie4. Dans les années 1950, Di Mambro commence à pratiquer le spiritisme. Avant l’OTS, il fréquente un groupement successeur du service d’action civique (S.A.C ), fondé par Charles Pasqua.
Michel Tabachnik, né le 10 novembre 1942 à Genève en Suisse, est un chef d'orchestre et compositeur Suisse de renommée internationale.

Fondation

En 1977, Jo di Mambro rencontre Michel Tabachnik, passionné de philosophie, d'ésotérisme et de spiritualité. Les deux hommes décident de créer l'année d'après à Genève la Fondation Golden Way5. En 1981, Michel Tabachnik en devient le président.
Après avoir créé en 1982, le Club Amenta, qui devint Atlanta7, Luc Jouret, à la mort de Julien Origas, leader d'un certain Ordre rénové du temple qui avait été créé avec des anciens rosicruciens de l'AMORC, lui succède en 1983, ce qui provoque immédiatement une scission d'où va naître l'Ordre chevaleresque international tradition solaire dont il prend alors la direction.
En 1984, les trois hommes fondent l'Ordre du Temple solaire9 en mêlant divers principes des structures précédentes.

Historique

Avant les massacres

Selon Françoise Champion, sociologue, ce groupe a une « filiation templière bricolée ». Jean-François Mayer décrit certaines croyances du groupe, telles que les notions de « transit »(voyage de l'âme vers une autre planète, par le biais du suicide, notion similaire à celle du groupe Heaven's Gate) ou l'importance de « transporter le germe de vie sur une autre planète », comme les causes de la dérive ultérieure. Une bonne part des concepts et principes de l'Ordre étaient inspirés des écrits « hermétiques » de Tabachnik, « Les Archées » Les objectifs affichés du groupe étaient :
Reconnaître et rassembler une élite spirituelle afin de la préparer, par l'étude des Hautes Sciences, à participer à des Travaux en vue de perpétuer la Conscience UNE et la VIE dans le temps et l'espace.
Prendre une part prépondérante et active à l'édification des Centres de Vie.
Former à travers le monde une chaîne de fraternité véritable, au service des forces positives et du Temple unifié, constitué par l'Ordre TS.
La hiérarchie de l'Ordre est absolue. Les cérémonies rituelles auraient été mises en scène par un membre du nom de Tony Dutoit16. Selon les termes du jugement rendu en 2001 pour Michel Tabachnik, les lieux de culte ont été le « théâtre d'apparitions et de manifestations perçues comme surnaturelles au cours de cérémonies rituelles (...) De nombreux témoins ont rapporté avoir vu (...) des matérialisations d'objets ou de personnages ». Une ancienne adepte déclare avoir assisté à « l'apparition de Maîtres, du Saint-Graal, de l'épée Excalibur, des douze apôtres et même du Christ ».

La naissance de « l'enfant cosmique »

Dominique Bellaton, jeune femme toxicomane qui aurait été recherchée par des proxénètes cherchant à l'assassiner, s'intègre à l'Ordre à la demande de ses parents. Di Mambro a rapidement le projet d'en faire la mère porteuse de « l'enfant cosmique ». Une cérémonie dans la crypte de l'Ordre, avec effets spéciaux (une épée touche le ventre de la jeune femme devant l'assistance et un éclair de lumière surgit), contribue à confirmer aux membres les pouvoirs surnaturels des dirigeants. Di Mambro appelle son rituel : « conception théogamique », une conception sans rapport sexuel, alors que dans la réalité, Dominique est sa maîtresse et qu'elle est enceinte depuis quelques semaines. Emmanuelle naîtra le 22 mars 1982. Elle et sa mère Dominique sont mortes lors du premier massacre à Salvan.

Octobre 1994 : 1er massacre

Le 30 septembre 1994, au Québec, au 199 chemin Belisle à Morin Heights18, 3 personnes sont retrouvées assassinées et deux suicidées (les meurtriers des trois premières) dans un chalet ensuite incendié, comme les autres lieux avec des dispositifs de mise à feu commandés par téléphone.
Le 5 octobre 1994, en Suisse, 25 personnes sont retrouvées mortes au lieu-dit « les roches de cristal » à Salvan, en Valais, et 23 à la ferme de « la rochette » à Cheiry, dans le canton de Fribourg. Les victimes étaient, dans la plupart des cas, « revêtues d'une cape rituelle blanche, noire ou dorée, selon le degré d'initiation atteint ». À Salvan, il se révèle qu'il a été injecté aux victimes (ou qu'elles se sont injectées elles-même) un poison à base de curare, d’opioïde et de benzodiazépine. À Cheiry, 20 victimes sont mortes d'une ou plusieurs balles dans la tête, 2 étouffées par un sac plastique autour de leur tête et une autre probablement de la même manière. En Suisse, c'est le juge d'instruction de Fribourg, André Piller qui est chargé de l'affaire. L'affaire se présentant selon lui comme un suicide collectif flagrant, sans indice à rechercher, il ordonne la destruction des lieux « pour ne pas choquer les croyants ni attirer les curieux », une décision qui soulèvera des controverses.
Thierry Huguenin, ancien membre de l'OTS qui avait alors quitté le groupe, témoigne avoir été appelé 4 octobre à Salvan sur la promesse que de l'argent qui lui était dû lui serait rendu ce jour-là. Mais, pressentant un danger, il aurait quitté les lieux. Il explique ensuite qu'il pense que le projet était de l'assassiner avec les autres afin d'atteindre le nombre de 54 victimes, en rapport avec les 54 chevaliers de l'Ordre du Temple exécutés sur le bûcher le 18 mars 1314 sous le règne de Philippe IV le Bel.
Le matin du 5 octobre, 300 plis destinés aux médias, à d'autres adeptes et à plusieurs personnalités politiques ou publiques, dont Charles Pasqua, seront envoyées par un membre selon les consignes de Di Mambro. Ces courriers divers contenaient principalement des messages extraits des croyances de l'Ordre.

Décembre 1995 : 2e massacre

Dans la nuit du 15 au 16 décembre 1995, seize personnes - treize adultes et trois enfants de 2, 4 et 6 ans - ont été immolés par le feu au lieu-dit « le trou de l'enfer », dans une clairière isolée du plateau du Vercors, près de Saint-Pierre-de-Chérennes (Isère). L'enquête policière a déterminé que quatorze personnes avaient été tuées par une ou deux balles de pistolet 22 long rifle, après avoir absorbé des sédatifs, puis incendiées à l'aide de white spirit. Les deux exécuteurs sont l'inspecteur Jean-Pierre Lardanchet et André Friedli. Ils se sont également aspergés de white spirit et se sont jetés dans le feu après s'être tiré une balle de 9 mm parabellum dans la tête armes retrouvées près de leurs corps. Le Procureur de Grenoble a alors ouvert une information judiciaire pour "assassinats" et "association de malfaiteurs" avec possibilité de complicité extérieure.

Mars 1997 : 3e massacre

5 autres membres sont retrouvés morts à Saint-Casimir au Québec, le 22 mars 1997, dont trois français ; 3 adolescents sont retrouvés vivants, ayant survécus parce qu'ils ont négocié avec leurs parents leur droit à vivre

Suites judiciaires

1997 : Du fait de la mort des deux dirigeants à Salvan en 1994, le chef d'orchestre et compositeur Michel Tabachnik est l'unique prévenu dans le cadre de l'affaire du Temple solaire. Il publie pour sa défense Bouc émissaire. Dans le piège du Temple Solaire, avec une préface de Pierre Boulez.
25 juin 2001 : le tribunal correctionnel de Grenoble relaxe Michel Tabachnik au bénéfice du doute.
Le Parquet, lui reprochant d'avoir « par ses écrits ésotériques », poussé les adeptes à un « transit vers Sirius », fait appel et Michel Tabachnik est à nouveau jugé en 2006. L'avocat général, estimant que le prévenu n'était pas membre actif de l'Ordre et que « sa responsabilité dans les décès n'était pas établie », ne requiert aucune peine contre lui. Il est une seconde fois relaxé en décembre 2006.

Controverses et théories du complot Suicide ou assassinat

Selon le fils et frère de deux des victimes, menant une enquête privée parallèle depuis 199526, Alain Vuarnet, les « suicides collectifs » des membres de l'Ordre du Temple Solaire en décembre 1995 dans le Vercors n'ont toujours pas été véritablement élucidés. Il s'est plaint de l'absence de coopération de la justice, qui a toujours refusé d'enquêter sur la piste d'un assassinat. Selon lui, du phosphore a été trouvé sur les lieux, dénotant l'usage de lance-flammes », ce qui impliquerait qu'il n'y aurait pas eu de suicide mais une mise en scène. Selon M. Vuarnet « Nous restons persuadés, mon père et moi, que ce n'est pas avec quelques branchages humides que ces seize corps ont été carbonisés à ce point». Le résultat des expertises révèle « un excès en phosphore de plus de 21 à 40 % » ; certaines victimes avaient des sacs en plastique sur la tête, ce qui a été expliqué selon la thèse de l'instruction, comme un signe rituel ; enfin, certaines victimes ont été droguées.
Dans le documentaire d'Yves Boisset sur cette affaire, Bernard Geiger, un responsable de la police du Valais, a déclaré « Je le vois davantage comme un meurtre collectif. Je rejette formellement la thèse du suicide collectif décidé par tous – cette idée est du pur cinéma. ». Le réalisateur construit son argumentaire autour de la question : « 74 morts et pas de coupable ? ». La justice soulignant également, lors du procès de 2001, « le caractère improbable de ce nouveau massacre plus d'un an après la disparition des dirigeants » et les investigations qui viennent confirmer « un assassinat collectif suivi du suicide des assassins », tout en établissant que, selon les témoins, la plupart des victimes de 1995, comme celles de 1994, avaient « consenti le sacrifice de leur vie ».
En plus d'Alain Vuarnet, d'autres membres de la famille des victimes, René et Muguette Rostan, Willy et Giséla Schleimer, ont demandé en 2001 puis en 2004 une réouverture de l'instruction afin de contester la thèse du suicide collectif29,12. Réouverture, également demandée par Jean-Pierre Brard en 2006.
Maurice Fusier, reporter à Radio France, relance la même thèse de l'assassinat au phosphore en 2006

Piste politico-mafieuse

Une thèse présentant une origine politico-mafieuse à l'affaire est étayée par certaines sources, dont le psychiatre Jean-Marie Abgrall, évoquant de possibles liens de Luc Jouret avec des membres de Gladio.
En 2006, le cinéaste Yves Boisset dénonce également la piste « politico-mafieuse » qu'auraient négligé les enquêteurs. Il souligne en particulier les liens de Di Mambro avec Jean-Louis Fargette, un « parrain » de Toulon assassiné en 1993. Le cinéaste a réalisé un film « Les mystères sanglants de l'OTS » pour exposer son point de vue. Il dit voir « l'ombre de Charles Pasqua dans cette affaire » et a parlé de « trafics d'armes entre le Canada et l'Angola », ce que le journal Le Monde a nommé Angolagate. Yves Boisset déclare également que le juge Piller aurait « brûlé des pièces à conviction » en détruisant le châlet, scène du crime. Il déclare également que l'inspecteur Jean-Pierre Lardanchet, trouvé mort dans le Vercors, était un agent des renseignements généraux et proche de Charles Pasqua. Lardanchet est présenté par d'autres sources comme un agent de la Police de l'Air et des Frontières ou comme une « taupe » infiltrée dans l'Ordre.

Les cassettes audio

Plusieurs mois après l'affaire, deux journalistes de France 2 se rendent dans les décombres du chalet de Salvan et déclarent trouver, dans la poubelle de la cuisine, des cassettes audio en excellent état où sont enregistrées des conversations téléphoniques d'adeptes, espionnés par Di Mambro. Bien que cette découverte semble incroyable, des extraits du contenu des cassettes sont diffusés et jugés conformes aux croyances et thèses de l'Ordre.

L'affaire Yann Piat

L'enquête de Boisset le conduit à trouver un lien avec l'affaire Yann Piat (ex-députée du Front national de 1986 à 1988 puis députée de la 3e circonscription du Var sous l'étiquette UDF de 1988 à sa mort), qui s'était intéressée à un projet immobilier d'un membre de l'OTS peu de temps avant d'être assassinée, en février 1994 par deux motards. Arnaud Palisson, ancien analyste de la Direction centrale des Renseignements généraux (DCRG) à Paris, considère pour sa part que Boisset « s’est fait balayer par les arguments prodigieusement fallacieux de journalistes de province en quête de leur Watergate en Vercors ».

Texte de Jocelyne Duplessis

Lors des fouilles de l’appartement de Joseph Di Mambro un document a été retrouvé, ainsi qu'un exemplaire imprimé dans un chalet, et attribué à Jocelyne Duplessis, épouse de Di Mambro, dont le contenu, rapporté par le réseau Voltaire indique :
« Suite au tragique Transit de Cheiry, nous tenons à préciser, au nom de la Rose + Croix, que nous déplorons et nous nous désolidarisons totalement du comportement barbare, incompétent et aberrant du docteur Luc Jouret. Prenant la décision d’agir de sa propre Autorité, à l’encontre de toutes nos règles, il a transgressé notre code d’honneur et est la cause d’un véritable carnage qui aurait dû être un Transit effectué dans l’Honneur, la Paix et la Lumière. Ce départ ne correspond pas à l’Ethique que nous représentons et défendons face à la postérité. »

Liens

http://youtu.be/EWBedOwuNIQ Le temple solaire
http://youtu.be/OsY__0wpjy8 temple solaire le dossier
http://youtu.be/xbG2yutTDGU histoire du temple de l'ordre solaire
http://youtu.be/xbG2yutTDGU le deuxième massacre

http://youtu.be/zVo-qRuV9Zo OTS 1
http://youtu.be/CoIfmBRzGXE OTS 2
http://youtu.be/ptI1iTleLHo OTS 3
http://youtu.be/eW9GP6wny00 OTS 4
http://youtu.be/ozjsBzShInE OTS 5
http://youtu.be/xDZhdJL_I_0 OTS 6
http://youtu.be/A-UZ5ZqvpAw OTS 7



Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l


Cliquez pour afficher l

Attacher un fichier:



gif  ordre_temps_solaire.gif (67.19 KB)
3_52ac7090c28a0.gif 323X243 px

jpg  4121423119_63b9282331.jpg (94.17 KB)
3_52ac709b3e5aa.jpg 500X334 px

jpg  Waco--ordre-du-Temple-solaire--la-folie-des-sectes-tueuses.jpg (44.71 KB)
3_52ac70afa0002.jpg 448X252 px

jpg  333626-182640-jpg_211561_434x276.jpg (32.39 KB)
3_52ac718fb2a4a.jpg 434X276 px

jpg  A1nBfTwXQrL._SL1500_.jpg (442.49 KB)
3_52ac71c222813.jpg 984X1500 px

jpg  en-octobre-1994-48-membres-de-l-ordre-du-temple-solaire-sont-retrouves-morts-en-suisse-on-en-denombre-23-le-5-octobre-dans-cette-ferme-de-cheiry-(canton-de-fribourg)-dont-20-ont-ete-tues-par-balles-archives-daniel-schmitt.jpg (50.47 KB)
3_52ac71ccb5d7a.jpg 540X348 px

jpg  téléchargement.jpg (5.98 KB)
3_52ac720de8d80.jpg 299X168 px

Posté le : 14/12/2013 15:58
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les belgicismes
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35636
Hors Ligne
Lettre O

occulter: barrer toute lumière
ocheirme! (Bxl): mon pauvre!
Oiseau sans tête : paupiette de veau
omnium: police-auto tous risques
oufti! : mazette!
ouille-ouille! : exprime la surprise, la compassion
oui, peut-être ? : non, bien sûr !
outre-Quiévrain: en France

Un homme entre dans un café et s’installe au bar.
« Et bien Gilbert ! Tu en fais une tête de déterré !
- Ma journée d’hier était catastrophique.
- Raconte une fois.
- Ça a commencé dès le matin. J’ai pris la voiture pour faire quelques courses Outre-Quiévrain. A un carrefour, une petite voiture rouge déboule d’une priorité de droite.
- Ah ! Les français et leur priorité de droite !
- Mais je n’ai pas eu le temps de freiner et PAF ! on s’est rentré dedans.
- T’as une omnium j’espère !
- Oui peut-être !
- Ouille-ouille ! Ça va te coûter un bras !
- Oui, même les deux je pense. Ensuite, à midi, j’ai mangé un oiseau sans tête. Mais je crois qu’il avait été décapé à la Révolution Française car j’ai été malade comme un chien toute l’après-midi. J’ai dû occulter mes fenêtres, tellement j’avais mal au crâne.
- Ocheirme !
- Hier, on était vendredi 13 ! Maintenant, me voilà paraskevidékatriaphobe !
- Dis, j’espère que ce n’est pas contagieux ! »

Cliquez pour afficher l


Posté le : 14/12/2013 15:19
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Alphonse Daudet
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Le 15 Décembre 1897 dans la nuit, à Paris meurt Alphonse Daudet

écrivain et auteur dramatique français, né à Nimes dans le département du Gard, le 13 Mai 1840,il laisse des contes, des romans de la poésie, ses oeuvres principales sont , les lettres de mon moulin, le petit chose, Tartarin de Tarascon


Sa vie

Alphonse Daudet naît à Nîmes le 13 mai 1840, dans une famille catholique et légitimiste. Il passe la majeure partie de son enfance à Bezouce, un petit village situé dans le Gard. Après avoir suivi les cours de l'institution Canivet à Nîmes, il entre en sixième au lycée Ampère de Lyon où sa famille s'installe en 1849. Alphonse doit renoncer à passer son baccalauréat à cause de la ruine en 1855 de son père, commerçant en soieries. Il devient maître d'étude au collège d'Alès. Cette expérience pénible lui inspirera son premier roman, Le Petit Chose en 1868. Dans ce roman, se trouvent des faits réels et inventés, comme la mort de son frère. Daudet rejoint ensuite son frère à Paris et y mène une vie de bohème. Il publie en 1859 un recueil de vers, Les Amoureuses. L'année suivante, il rencontre le poète Frédéric Mistral. Il a son entrée dans quelques salons littéraires, collabore à plusieurs journaux, notamment Paris-Journal, L'Universel et Le Figaro.
En 1861, il devient secrétaire du duc de Morny (1811-1865) demi-frère de Napoléon III et président du Corps Législatif. Ce travail lui laisse beaucoup de temps libre, qu'il occupe à écrire des contes, des chroniques mais le duc meurt subitement en 1865 : cet événement est le tournant décisif de la carrière d'Alphonse.
Après cet évènement, Alphonse Daudet se consacra à l'écriture, non seulement comme chroniqueur au journal Le Figaro mais aussi comme romancier. Puis, après avoir fait un voyage en Provence, Alphonse commença à écrire les premiers textes qui feront partie des Lettres de mon moulin. Il connut son premier succès en 1862-1865, avec la Dernière Idole, pièce montée à l'Odéon et écrite en collaboration avec Ernest Manuel - pseudonyme d'Ernest Lépine. Puis, il obtint, par le directeur du journal L'Événement, l'autorisation de les publier comme feuilleton pendant tout l'été de l'année 1866, sous le titre de Chroniques provençales.


Certains des récits des Lettres de mon moulin sont restés parmi les histoires les plus populaires de notre littérature, comme La Chèvre de monsieur Seguin, Les Trois Messes basses ou L'Élixir du Révérend Père Gaucher. Le premier vrai roman d'Alphonse Daudet fut Le Petit Chose écrit en 1868. Il s'agit du roman autobiographique d'Alphonse dans la mesure où il évoque son passé de maître d'étude au collège d'Alès (dans le Gard, au nord de Nîmes). C'est en 1874 qu'Alphonse décida d'écrire des romans de mœurs comme : Fromont jeune et Risler aîné mais aussi Jack en 1876, Le Nabab en 1877 – dont François Bravay est le "modèle" – les Rois en exil en 1879, Numa Roumestan (1881) ou L'Immortel en 1883. Pendant ces travaux de romancier et de dramaturge, il écrivit dix-sept pièces, il n'oublia pas pour autant son travail de conteur : il écrivit en 1872 Tartarin de Tarascon, qui fut son personnage mythique. Contes du lundi en 1873, un recueil de contes sur la guerre franco-allemande de 1870, témoignent aussi de son goût pour ce genre et pour les récits merveilleux.
Daudet subit les premières atteintes d'une maladie incurable de la moelle épinière, le tabes dorsalis, une complication neurologique de la syphilis. Il continue cependant de publier jusqu'en 1895. Il décède le 16 décembre 1897 à Paris, à l'âge de 57 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Chronologie de sa vie

Année Événements
1840 13 mai : naissance à Nîmes d'Alphonse Daudet, fils de Vincent Daudet, courtier en soieries, et d'Adeline Reynaud. Alphonse a deux frères aînés : Henri, né en 1832, et Ernest, né en 1837.
1845-1847 Daudet est élève des Frères des écoles chrétiennes.
1849 La famille Daudet s'installe à Lyon.
1850 Études secondaires au lycée Ampère.
1859 Répétiteur au collège d'Alès.
1858 Daudet arrive à Paris.
1859 Les Amoureuses. Rencontre de Frédéric Mistral à Paris.
1860 Secrétaire du duc de Morny.
1861 Daudet vit avec Marie Rieu, rue d'Amsterdam. Il tombe gravement malade et part pour le Midi.
1862 Voyage en Corse.
1865 Alphonse Daudet écrit les Lettres de mon moulin à Clamart, où il réside avec son ami Paul Arène.
1866 Douze Lettres de mon moulin paraissent dans L'Événement.
1867 Mariage avec Julia Allard.
1868 Le Petit Chose. Premier séjour à Champrosay, hameau de Draveil
1869 Publication des Lettres de mon moulin.
1871 25 avril : alors que la Commune est proclamée, Daudet quitte Paris pour Champrosay.
1872 L'Arlésienne, Tartarin de Tarascon.
1873 Contes du lundi.
1876 Jack.
1879 Il est atteint d'une maladie incurable de la moelle épinière.
1882 Mort de la mère d'Alphonse Daudet.
1887 Achat de la maison de Champrosay, où il recevra de nombreux hommes de lettres. Son ami Edmond de Goncourt y mourra en 1896.
1891 Mariage de Léon Daudet, fils aîné d'Alphonse Daudet et un des futurs meneurs de l'Action française, avec Jeanne Hugo, la petite-fille de Victor Hugo.
1895 Divorce de Léon et de Jeanne Daudet. Les Daudet se lient avec Marcel Proust. Publication de La Petite Paroisse.
1896 Mort de Paul Arène, ami de Daudet, âgé de 53 ans. Publication de La Fédor.
1897 Publication du Trésor d'Artalan.
Dernier déménagement des Daudet, rue de l'Université.
En automne, l'affaire Dreyfus éclate. Daudet affiche ses convictions anti-dreyfusardes.
16 décembre : Daudet meurt brusquement en son domicile parisien au 41, rue de l'Université. Il avait 57 ans. Après un service religieux à Sainte-Clotilde, Émile Zola, au Père-Lachaise, prononce le discours d'usage. Les funérailles nationales, demandées par Georges Clemenceau, sont refusées.

Œuvres premières

Par catégories
Romans
Le Petit Chose, Hetzel, 1868
Le Nabab, Charpentier, 1871
Tartarin de Tarascon, 1872
Jack, Dentu, 1876
Les Rois en exil, Dentu, 1878
Fromont jeune et Risler aîné, Le Bien Public, 1879
Sapho, Charpentier, 1881
Le Roman du chaperon rouge, Michel Lévy, 1899
Notes sur la vie, Charpentier, 1899
Recueils de contes et de nouvelles
Lettres de mon moulin, 1870
Contes du lundi, 1873
Nouvelles
Promenades en Afrique (Le Monde illustré, 27 décembre 1862)
La Mule du pape (Le Monde illustré, 3 et 10 janvier 1863)
Le Curé de Cucugnan (L’Événement du 28 octobre 1866, puis dans les Lettres de mon moulin en 1869)
Le Bon Dieu de Chemillé qui n'est ni pour ni contre (légende de Touraine, L'Événement, 21 juillet 1872)
Le Singe (L'Événement, 12 août 1872)
Le Père Achille (L'Événement, 19 août 1872)
Salvette et Bernadou (Le Bien public, 21 janvier 1873)
Le Cabecilla (Le Bien public, 22 avril 1873)
Wood'stown, conte fantastique (Le Bien public, 27 mai 1873)
La Dernière Classe
Théâtre
La Dernière Idole, drame en un acte et en prose, avec Ernest Lépine. Paris, théâtre de l'Odéon, 4 février 1862. Pièce entrée au répertoire de la Comédie-Française en 1904.
Les Absents, musique de Poise. Paris, Opéra-Comique, 26 octobre 1864.
L'Œillet blanc, avec Ernest Lépine. Paris, Théâtre-Français, 8 avril 1865.
Le Frère aîné, avec Ernest Lépine. Paris, théâtre du Vaudeville, 19 décembre 1867
Lise Tavernier. Paris, théâtre de l'Ambigu, 29 janvier 1872.
L'Arlésienne, pièce de théâtre en trois actes, d'après la nouvelle de Daudet, musique de Georges Bizet. Paris, théâtre du Vaudeville, 1er octobre 1872
Fromont jeune et Risler aîné, adapt. du roman de Daudet par Daudet et Belot. Paris, théâtre du Vaudeville, 16 septembre 1876
Jack, d'après le roman de Daudet. Paris, théâtre de l'Odéon, 11 janvier 1881.
Le Nabab. Paris, théâtre du Vaudeville, 30 janvier 1880.
La Petite Paroisse (1895), pièce en 4 actes et 6 tableaux, avec Léon Hennique, mise en scène André Antoine, théâtre Antoine, 21 janvier 1901

Par ordre chronologique

Liste des œuvres de Alphonse Daudet par ordre chronologique
Année Œuvre Genre Publication originale Texte Note
1858 Les Amoureuses Recueil de poésie Succès d'estime. Ces poèmes séduisent l'impératrice Eugénie qui lui permettra de devenir secrétaire du duc de Morny demi-frère de Napoléon III.
1861 La Double Conversion
1862 La Dernière Idole Drame en un acte et en prose, de Daudet et Ernest Lépine, qui signe du pseudonyme de Ernest Manuel
Représentation le 4 février 1862 au théâtre de l’Odéon. La pièce entre au répertoire de la Comédie-Française en 1904.
1862 Roman du Chaperon rouge Roman Michel Lévy, 1862
1863 Chapatin le tueur de lions Le Figaro, 1863
1864 Les Absents Musique de Poise
Représentation le 26 octobre 1864 à l’Opéra-Comique.
1865 L'Œillet blanc Pièce de théâtre de Daudet et Ernest Lépine
Représentation le 8 avril 1865 au Théâtre-Français
1865 Lettres sur Paris Publication dans Le Moniteur universel du soir, 1865
1865 Lettres du village Publication dans Le Moniteur universel du soir, 1865
1866 Le Petit Chose Roman autobiographique
Parution dans Le Moniteur universel du soir, à partir du 27/11/1866
Hetzel, 1868

Théàtre

1867 Frère aîné Pièce de théâtre de Daudet et Ernest Lépine qui signe du pseudonyme de Ernest Manuel
Représentation le 19 décembre 1867 au théâtre du Vaudeville
1870 Les Lettres de mon moulin Recueil de nouvelles de la 1re série dans L’Événement, 1866
1870 Tartarin de Tarascon Roman
Publication dans Le Figaro en février-mars 1870
Dentu, 1872
Texte, 1er volet de la trilogie de Tarascon
1871 Lettres à un absent
1872 Lise Tavernier Pièce de théâtre
Représentation le 29 janvier 1872 à l’Ambigu
1872 L'Arlésienne Pièce de théâtre en trois actes, d'après la nouvelle de Daudet.
Musique de Georges Bizet Représentation le 1er octobre 1872 au théâtre du Vaudeville
1873 Contes du lundi Lemerre, 1873
1874 Femmes d'artistes Lemerre, 1874
1874 Robert Helmont Recueil
Publication en feuilleton dans Le Moniteur universel
Dentu, 1874

Œuvres secondes, adaptations

Cinéma

L'Arlésienne
L'Arlésienne d'Albert Capellani France, 1908
L'Arlésienne d'André Antoine France, 1922. Avec Lucienne Bréval, Gabriel de Gravone, Ravet, Berthe Jalabert, Maguy Deliac, Charles de Rochefort, Maria Fabris
L'Arlésienne de Jacques de Baroncelli France, 1930. Avec José Noguero, Germaine Dermoz, Blanche Montel, Charles Vanel, Maurice Schutz, Jim Gerald, Jean Mercanton
L'Arlésienne de Marc Allégret France, 1942
La Belle Nivernaise
La Belle Nivernaise de Jean Epstein France, 1924. Avec Blanche Montel, Maurice Touze, Madame Lacroix, Pierre Hot, Max Bonnet, Jean-David Evremond
Le Nabab
Le Nabab de Albert Capellani France, 1913
Le Petit Chose
Le Petit Chose de Georges Monca France, 1912
Le Petit Chose d'André Hugon France, 1923
Le Petit Chose de Maurice Cloche France, 1938
Sapho
Sapho, de Léonce Perret (1934) avec Mary Marquet

Télévision

Dans les années 1960-1970 sous forme de feuilleton "Jack".

Bandes dessinées

Les Lettres de mon moulin Tome 1. Adaptation et dessins Mittéï. Dupuis, 1979. (Les meilleurs récits du journal de Spirou). (ISBN 2-8001-0652-2)
Les Lettres de mon moulin Tome 2. Adaptation et dessins Mittéï. Dupuis, 1982. (Les meilleurs récits du journal de Spirou). (ISBN 2-8001-0942-4)
Les Lettres de mon moulin Tome 3. Adaptation et dessins Mittéï. Dupuis, 1985. (Les meilleurs récits du journal de Spirou). (ISBN 2-8001-1171-2)
Le Petit Chose. Je Bouquine, mai 1993, no 111.
La Chèvre de Monsieur Seguin. Je Bouquine, février 1996, no 144.
Les Lettres de mon moulin Intégrale. Adaptation et dessins Mittéï. Joker éditions, 2002. (ISBN 2-87265-216-7)
Tartarin de Tarascon. Adaptation et dessins Pierre Guilmard ; livre audio lu par Yvan Verschueren. Adonis, 2007, 64 p. (Romans de toujours). (ISBN 978-9953-493-03-9)

Versions audio

La Chèvre de Monsieur Seguin / Alphonse Daudet ; voix de Jacques Probst; mis en musique par la Fanfare du Loup, Genève, illustrations de Anne Wilsdorf. Éditions Quiquandquoi, Genève. Diffusion, distribution L'atelier du poisson soluble 1 livre-CD.
La Chèvre de Monsieur Seguin / Alphonse Daudet ; voix de Pierre Brasseur. Paris : Adès ; Maurepas : distrib. Adès, 1987. 1 livre-disque : 45 t. (Le Petit ménestrel).
La Chèvre de Monsieur Seguin / Henri Tomasi ; Alphonse Daudet ; voix de Michel Galabru ; chants Jacqueline Maréchal ; Maîtrise et orchestre de chambre de l'O.R.T. F. ; Jacques Jouineau, dir. Paris : Adès ; Maurepas : distrib. Adès, 1990. 1 cass audio : Dolby. (Évasion jeunesse).
Les Lettres de mon moulin d'après l'œuvre d'Alphonse Daudet ; voix de Franck Fernandel. Villetaneuse : Vogue ; Villetaneuse : distrib. Vogue France, 1991. 1 disque compact (1 h 6 min 15 s).
La Cabano ; La Cabro de mossu seguin ; Le Secret de meste Cournilho ; La Miolo dou papo / Alphonse Daudet ; [Interprètes non mentionnés]. Avignon : Centre départemental de documentation pédagogique (Vaucluse) ; Avignon : distrib. Centre départemental de documentation pédagogique (Vaucluse), 1991. 1 cass audio.

Une renommée ternie
Image fausse de l'écrivain provença

Alphonse Daudet, archétype de l'écrivain provençal, a passé moins d'un an de sa vie à Fontvieille et n'a jamais habité le moulin que visitent les touristes.

Antisémitisme

L'antisémitisme d'Alphonse Daudet transparaît dans le portrait qu'il dresse d'un de ses personnages, l'usurier Augustus Cahn 5 (pour Kahn ou Cahen ?) dans Salvette et Bernadou, conte de Noël (1873) : « Que diable le vieil usurier compte-t-il faire de tout cela ? Est-ce qu'il fêterait Noël, lui aussi ? Aurait-il réuni ses amis, sa famille, pour boire à la patrie allemande ?... Mais non. Tout le monde sait bien que le vieux Cahn n'a pas de patrie. Son Vaterland à lui, c'est son coffre-fort. Il n'a pas de famille non plus, pas d'amis ; rien que des créanciers. Ses fils, ses associés plutôt, sont partis depuis trois mois avec l'armée. Ils trafiquent là-bas derrière les fourgons de la Landwehr, vendant de l'eau-de-vie, achetant des pendules, et, les soirs de bataille, s'en allant retourner les poches des morts, éventrer les sacs tombés aux fossés des routes. » Il importe, bien sûr, de resituer ce texte dans un contexte général peu favorable aux Juifs de France.
En 1886, il prête de l'argent à Édouard Drumont, futur fondateur de la Ligue antisémitique de France, pour permettre à ce dernier de publier à son compte un violent pamphlet : La France juive.
Il décède en pleine affaire Dreyfus, en ayant eu le temps d'afficher des convictions anti-dreyfusardes malgré sa proximité avec Émile Zola. Celui-ci prononcera néanmoins son oraison funèbre au cimetière du Père Lachaise.

Alphonse Daudet est le père de Léon et de Lucien Daudet. Il est le frère cadet d'Ernest Daudet.

Arbre généalogique descendant

Jacques Vincent Daudet 1806-1875, tisserand et négociant en soieries épouse en 1829 Marie Adélaïde dite Adeline Reynaud 1805-1882, originaire d'Auriolles Ardèche
Henri Daudet 1832-1856
Ernest Daudet 1837-1921, écrivain et journaliste
Louis Marie Alphonse Daudet 1840-1897, journaliste, conteur, romancier, dramaturge épouse en 1867 Julia Allard 1844-1940.
Léon Daudet 1867-1942, écrivain, journaliste et homme politique épouse de 1891-1895 Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo puis en 1903 Marthe Allard (1878-1960), journaliste à L'Action française sous le pseudonyme de « Pampille »
Dr François Daudet dit François Léon-Daudet, médecin et journaliste français
Philippe Daudet 1909-1923
Claire Daudet 1918-1969, épouse du docteur Paul Biardeau 1910-1990
Lucien Daudet 1878-1946, littérateur français
Edmée Daudet 1886-1937. Parrain : Edmond de Goncourt épouse le 10-10-1906, André Germain, écrivain, fils d'Henri Germain cassé par Rome en 1908
Anna Daudet 1848-? x 1874 Léon Allard

Membres

Mme Alphonse Daudet par Renoir 1876
Frère
Ernest Daudet, écrivain et journaliste français, né à Nîmes en 1837, mort aux Petites Dalles en 1921, frère aîné d'Alphonse Daudet.
Épouse
Julia Daudet (1844-1940), née Allard, Madame Alphonse Daudet, épouse et collaboratrice d'Alphonse Daudet.
Enfants
Léon Daudet, écrivain, journaliste et homme politique français, né à Paris en 1867, mort à Saint-Rémy-de-Provence en 1942, fils aîné d'Alphonse Daudet ;
Lucien Daudet, littérateur français, né à Paris en 1878, mort en 1946, fils cadet d’Alphonse Daudet.
Edmée Daudet née en 1886, morte en 1937, filleule d'Edmond de Goncourt, premier mariage avec André Germain, écrivain, second mariage avec Robert Chauvelot, littérateur et conférencier
Petits-enfants
Dr François Daudet (dit François Léon-Daudet), né en 1915, médecin et journaliste français, fils de Léon Daudet ;
Philippe Daudet, né en 1909, mort mystérieusement en 1923, fils de Léon Daudet.
Belle-fille
Marthe Daudet (1878-1960). Épouse de Léon Daudet, journaliste de l'Action française sous le pseudonyme de « Pampille ».
Lieux daudétiens

Liens
Daudet
http://youtu.be/3Tpe_PbRiTc la dernière classe
http://youtu.be/WVoiUzgF_mQ Le secret de Me Cornille
http://youtu.be/3TpZsXZ_T4o Le curé de Cucugnan
http://youtu.be/d_Nv26sUDgA La chèvre de Mr Seguin
http://youtu.be/wPT-0N6tc7w La mule du Pape
http://youtu.be/0ZIvgoaxM9Y L'arlésienne
http://www.youtube.com/watch?v=gKdmv7 ... e&list=PL51CEF57C4B83E7F9 Alphonse Daudet


[img width=600]http://ardeche.foxoo.com/_internautes/0000006135/photos/mus%C3%A9e%20alphonse%20daudet%20(petit)%20011210.jpg[/img]

Cliquez pour afficher l

Attacher un fichier:



jpg  les-lettres-de-mon-moulin-d-apres-alphonse-daudet.jpg (167.59 KB)
3_52ac5a0b10770.jpg 600X528 px

jpg  54-alphonse-daudet.jpg (38.48 KB)
3_52ac5a1440f10.jpg 500X313 px

jpg  les-lettres-de-mon-moulin-alphonse-daudet-cd-audio-livre-audio.jpg (69.54 KB)
3_52ac5a209a275.jpg 600X600 px

jpg  J00016.jpg (38.77 KB)
3_52ac5a2e6485f.jpg 360X360 px

jpg  logo-Alphonse-Daudet2011.jpg (124.21 KB)
3_52ac5a49e1b31.jpg 369X348 px

jpg  daudetlettrestimbre4.jpg (32.71 KB)
3_52ac5a6599d74.jpg 480X294 px

jpg  9782365160025.jpg (53.35 KB)
3_52ac5a8adbd0d.jpg 400X392 px

jpg  Alphonse Daudet - Piciul.jpg (196.37 KB)
3_52ac5ab11eeb4.jpg 319X482 px

jpg  Alphonse-Daudet-La-Chevre-de-M-Seguin-Le-Cure-de-Cucugnan-Les-Vieux-Les-Troismesses-Basses-Vol-1.jpg (41.43 KB)
3_52ac5aff2a325.jpg 500X500 px

jpg  B0049ZD3CE-large.jpg (38.21 KB)
3_52ac5b19b2dae.jpg 500X500 px

jpg  Le-moulin-d-Alphonse-Daudet.jpg (128.15 KB)
3_52ac5b78b6a35.jpg 600X453 px

jpg  Alphonse_3.jpg (31.50 KB)
3_52ac5bc10aa75.jpg 422X450 px

Posté le : 14/12/2013 14:23

Edité par Loriane sur 15-12-2013 16:36:06
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
« Tour d'ivoire »


Position indépendante et solitaire de celui qui refuse de s'engager, de se compromettre.


A l'origine l'expression vient du Cantiques des Cantiques où "collum tuum sicut turris eburnea" voulait dire "ton cou, comme une tour d'ivoire" et comparait le long cou blanc d'une femme à une tour faite d'ivoire.

Mais c'est Charles-Augustin Sainte-Beuve () qui, en 1830 dans Les Consolations, en a complètement détourné le sens alors que, dans un poème, il parlait d'Alfred de Vigny : « ... et Vigny, plus secret, comme en sa tour d'ivoire, avant midi, rentrait. »

Mais pourquoi cette image, vous demandez-vous ? Eh bien je m'en vais tout vous révéler !
La tour c'est l'endroit en hauteur d'où, comme Soeur Anne, on n'ivoirien venir. Mais pour le poète, c'est le symbole du lieu surélevé où il peut s'isoler du monde, au calme, loin de l'agitation des masses qu'il méprise, afin d'y ciseler tranquillement des vers, de manière aussi fine et minutieuse que l'artiste qui travaille l'ivoire.
Avec la tour d'un côté et le travail de l'ivoire de l'autre, vous tenez votre tour d'ivoire.


Posté le : 14/12/2013 12:38
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les expressions
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
« Envoyer à dache »


Se débarrasser de quelqu'un, l'envoyer promener.
Envoyer très loin.


Envoyer quelqu'un promener, c'est aussi l'envoyer au diable, pour qu'il aille s'y faire rôtir et arrête de nous agacer, bien sûr, expression synonyme.
Et ça tombe très bien, puisque 'dache', pseudo-nom propre, est en général considéré comme une altération de 'diache', lui-même variante de 'diable' dans les régions du nord et de l'est de la France.

Cette expression est attestée en 1866.

À la fin du même siècle, est apparue l'expression plus complète et quasiment oubliée aujourd'hui, bien qu'ayant le même sens, "envoyer chez Dache, le perruquier des zouaves", sans explication apparente sur le rôle du perruquier et des zouaves dans cette affaire.
Sauf, peut-être, en lisant le roman écrit au même moment par Paul de Semant, "Les merveilleuses aventures de Dache, perruquier des zouaves" dont on ne sait si c'est le titre qui a inspiré la variante de l'expression ou bien l'inverse.

Par extension, "à dache" tout seul signifie "très loin".

Posté le : 14/12/2013 10:42
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Défi thème d'écriture du 16 décembre
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35636
Hors Ligne
Bonjour à tous !

Je constate avec joie que les fêtes vous inspirent car vous avez été nombreux à participer au défi de la semaine dernière.

Restons dans l'ambiance ...

Je vous propose cette semaine de vous imprégner de la phrase :

"Sous le sapin, un cadeau inattendu ...."

Débridez votre imagination, étonnez-moi !

Au plaisir de découvrir vos oeuvres ...

Couscous


Cliquez pour afficher l

Posté le : 14/12/2013 07:08
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi thème d'écriture du 9 décembre
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35636
Hors Ligne
Le Chat a toujours une bonne parole :

Cliquez pour afficher l

Posté le : 14/12/2013 06:28
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Pour Julessteph
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne

Posté le : 12/12/2013 21:16
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


La synergologie à découvrir
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Synergologie, une discipline scientifique de lecture du langage corporel


Pourquoi le langage corporel doit-il être un objet scientifique ?


La question se trouve posée : Est-il vraiment nécessaire de fonder une discipline autour du langage corporel ?
Car après tout, le langage corporel est abondamment observé à commencer par des disciplines déjà prestigieuses, la médecine par exemple. Le premier réflexe du médecin n'est-il pas d'observer son patient d'un point de vue corporel , le premier réflexe de l'ethnologue d'observer un peuple à travers ses diverses composantes individuelles corporelles, d'un psychologue de comprendre son client à partir de comportements corporels atypiques dont il cherche à restituer la logique….?
Bref, pourquoi faire du traitement du langage corporel, l'objet d'une discipline à part entière ?

Si le langage corporel est pris en compte par toutes les disciplines relevant des sciences humaines, aucune d'entre elles n'en n'a fait l'objet propre de sa discipline, parce que pour toutes les sciences humaines, le langage corporel sert d'appui pour parler d'autre chose. Pour le médecin le geste (au sens large) est un symptôme, pour l'ethnologue il est l'expression d'un rituel, pour le psychologue, un épiphénomène. En fait dans toutes ces disciplines, le geste n'a jamais de raison d'être pour lui-même. Parce que pour toutes les disciplines, le geste intéresse le chercheur dans sa dimension co-verbale. Il n'est intéressant que dans la mesure où il permet d'éclairer l'objet de la réflexion qui n'est jamais le geste lui-même. Or la dimension co-verbale du geste est très loin d'être la plus intéressante.

Parce que le geste n'est pas que co-verbal il est d'abord et avant tout pré-verbal, il est sept fois préverbal ( !)
1-D'un point de vue anthropologique, dans l'histoire le geste a précédé la parole. L'aire verbale (aire de Broca) est née sur le siège d'une partie de aire gestuelle. Le mot est né du geste en quelque sorte. Et en interaction le geste continue à précéder le mot. Le geste est préverbal et non conscient.
2-D'un point de vue ethnologique, tous les peuples ne bougent pas tous de la même manière. Les émotions n'ont pas partout le même statut et l'expansivité prend des formes différentes d'une culture à une autre, d'un sexe à un autre selon les cultures. C'est une deuxième dimension gestuelle pré-verbale et non consciente.
3-D'un point de vue individuel. La dynamique gestuelle de deux enfants issus de mêmes parents est différente. Ils ne bougent pas de la même façon qu'ils parlent ou ne parlent pas. Le geste est pré-verbal et non conscient.
4-Le corps précède la pensée ( !), parfois de plusieurs secondes dans l'acte de communication. Une personne peut bouger sur une chaise et se mettre en retrait bien avant de prendre effectivement conscience qu'elle n'est pas d'accord avec son interlocuteur. La pensée négative en gestation était déjà présente dans des aires infra cérébrales interconnectées avec le corps et son langage. Le geste est préverbal et préconscient
5-Le corps prépare la parole dans le geste d'engramme. Parfois le corps bouge pour faciliter l'accès à certains mots. On parle de dimension d'engramme du geste. Le geste est préverbal.
6-Le geste réflexe précède l'acte de conscience. Le réflexe s'amorce avant que nous n'ayons conscience du danger. (Exemple : lorsque nous appuyons par réflexe sur la pédale de frein de la voiture). La situation a été analysée en dehors du contrôle de notre conscience. Le geste est préverbal et préconscient
7-Le geste précède la parole dans le geste d'amorçage. Il permet à la parole de s'amorcer, moins d'une seconde avant que la personne ne parle.

C'est la septième dimension préverbale. Le geste est préverbal et préconscient
Les différentes voies préverbales du gestes permettent de comprendre que :
a. Il est possible de se comprendre sans se parler
b. Il est possible de penser sans l'aide du langage verbal
c. Si le corps se met en interaction avant que la personne n'ait la pleine conscience d'agir
Et s'il nous arrive de penser sans passer par les mots, dans ces conditions aborder l'être humain par le canal du langage corporel, pour le comprendre semble incontournable, et une réflexion entreprise sous cette forme, différente de ce que nous ont proposé les sciences humaines jusque là. L'objet autonome « langage corporel » était nécessairement susceptible de voir fonder autour de son observation, une discipline scientifique nouvelle.

La Synergologie permet de comprendre et de déchiffrer le non verbal
Les cinq premières dimensions du non verbal
L’expression « non verbal » demande à être définie précisément.
Dire qu’est non verbal ce que ne sont pas les mots revient à fabriquer une définition si floue qu’elle ne peut pas être opérationnelle.

Le non verbal peut, sans difficultés, être regroupé en cinq grandes catégories de base :
le périverbal,
le para verbal,
l’infraverbal,
le supra verbal,

le préverbal (1)
L'identification de ces catégories permet de comprendre en outre, pourquoi plutôt que penser une science du non-verbal unique, il semble plus efficace scientifiquement de penser la réalité non verbale au croisement de disciplines diverses.

Le périverbal peut être considéré comme la première dimension non verbale.
C’est l'espace et le temps dans la communication. Une discipline, la proxémique organisée autour et à partir du travail d’Edward Hall (2) en a fait son champ d'expertise à la fin des années 1960, en montrant comment les dimensions de l'espace et du temps, foncièrement culturelles structurent nos comportements à notre insu.

Le paraverbal comprend les sons produits lors des communications, le ton, le timbre, l' intonation de la voix.
Les linguistes à partir du travail sur la prosodie se sont emparés de cette dimension, qui fait partie pleinement de leur champ de compétences.

L'infraverbal comprend les codes non décodables consciemment, les odeurs, mais aussi les couleurs par exemple.
Dès que nous parlons d'effet subliminal ou que nous évoquons les "effets d'exposition" "effets d'amorçage", nous évoquons en fait l'infraverbal. Ce terrain est de plus en plus défriché par les scientifiques, d'abord parce qu'il est démontré aujourd’hui que la réalité subliminale modifie les comportements, mais plus encore parce que toutes les études récentes procédant par IRM, montrent que ce qui est perçu comme subliminal, c'est à dire non décodable consciemment, laisse pourtant des traces cérébrales dans le cerveau capable de décoder des images qui durent moins de 1/50000 de seconde (3).

Le suppraverbal comprend les signes distinctifs (montres, marques...), qui sont partie intégrante du non verbal.
Produit de choix conscients faits par l'individu, il traduisent le plus souvent sur le corps l'état des rapports sociaux, ce qui fait que cette dimension au coeur de tout travail sémiotique, éthnnologique ou anthropologique, intéresse la sociologie, la psychologie et de manière générale toutes les sciences sociales ou humaines. Des disciplines aussi pragmatiques que le marketing et la publicité ont fait des signes supraverbaux le coeur de leur expertise.

Enfin reste pour avoir fait le tour du non verbal, la dimension préverbale dont ne rendent pas vraiment compte ni l'infraverbal ni le supraverbal.
Lorsque nous sommes en interaction, le langage corporel de l’autre est décodé préalablement à ce que nous prenions la parole à l’insu même de notre conscience, et nous construisons nos interventions verbales sans nous en rendre compte, préalablement, pré-verbalement, si l'on peut dire. Ces processus de décodage du langage corporel se déroulent à l'insu de la conscience, grâce à l’action pré-verbale des neurones miroirs, centrée sur le langage corporel. Cette particularité amène à distinguer infra verbal traitant toutes les données (odeurs, couleurs, formes..) et le pré-verbal prenant assise sur le langage corporel. Le propre de la discipline synergologie est de se centrer sur les données pré-verbales. La première opération permettant de faire entrer le non verbal dans le champ scientifique consistait à produire un découpage de cette réalité en catégories opérationnelles.
Éléments annexes :
(1) Ce texte est repris de Turchet, P. (2009). Non verbal et langage corporel, entre épistémologie et heuristique. Revue de Synergologie, 1, 1.
(2) Hall E-T (1971). Le Langage silencieux, Seuil, 1971. Trad de : The Silent Language, (1959) et Hall E-T (1984). La Dimension cachée, Seuil, Trad de : The Hidden Dimension, 1966).
(3) Kirouac Gilles et Doré F.Y : Judgment of facial expressions of emotion as a function of exposure time. Perceptual and Motor skills, 57, pp.683-686. Et également parmi une abondante litérature Murphy S.T, Zajonc R.B : “Affect, cognition and awareness : Affecting priming with optimal and suboptimal stimulus exposures”. Journal of personality and Social psychology, 64, 723-739


Le langage du corps, une autre façon de communiquer !


Communication non verbale et langage non verbal
Deux expressions sont parfois considérées à tord comme des synonymes. Ce sont les expressions « communication non verbale » et « langage non verbal. ».
Car de la même manière que le langage n’est pas la communication, le langage non verbal n’est pas la communication non verbale.

Ne cherchez pas votre langage non verbal, il vous suit à la trace, comme une ombre. Il est ce qui se dégage de vous, car quoi que vous fassiez ou ne fassiez pas, que vous bougiez ou ne bougiez pas, votre langage corporel vous exprime.
Le langage corporel est riche de notre histoire et nous le véhiculons sans nous en rendre compte. C’est parce qu’il a un langage non verbal propre, grâce à lui, que vous pouvez reconnaître un proche, à sa démarche dans la brume, au loin, au milieu d’autres gens.

La communication non verbale est d’une autre nature. Elle est liée à l’interaction, à l’échange. Les gestes y prennent toute leur importance. Elle va permettre de ponctuer, renforcer, nuancer, voire même contredire ce qui sera dit par les mots.
Pour les spécialistes, le ton sur lequel les choses seront dites, sera d’ailleurs aussi de la communication non verbale, car le ton ce n’est pas les mots, le ton de la voix étant paraverbal, il est non verbal.

La distinction entre langage et communication non verbale est importante. Ne pas la faire peut conduire à des contresens. Lorsqu’il est dit par exemple, de manière très juste, reprenant la phrase célèbre de Paul Watzlawick« On ne peut pas ne pas communiquer » (1), pour formuler le fait que quoi qu’on fasse, qu’on le veuille ou non, nous envoyons des messages à nos interlocuteurs. C’est vrai…. Sauf si vous vous placez du point de vue de celui qui envoie ces messages à son « corps défendant » simplement parce qu’il est dans la lune ou plus encore parce qu’il n’a pas conscience, qu’une personne le regarde. Il a bien un langage non verbal mais ce n’est pas de la communication non verbale. Ces questions qui semblent être des questions de détail deviennent des questions de la première importance dès que l’objectif consiste à comprendre l’autre à partir de la structure de son langage corporel.

(1) En fait Paul Watzlawick aurait plutôt écrit : « La communication est une condition sine qua non de la vie humaine et de l'ordre social »
(p.7) , Une logique de la communication, 1967, Point Seuil


Comprendre le langage corporel dans la communication non verbale


Quelle est l’importance du langage non verbal ?
De drôles de chiffres circulent sur l’importance de la communication non verbale. Les plus populaires, sans doute parce qu’ils sont les premières statistiques fournies sur ce sujet, sont les chiffres d’A. Mehrabian (7% les mots, 38 % ton, timbre intonation, 55 % le langage non verbal). Mais A.Mehrabian (1970) a reconnu ensuite, face la généralisation « virale « de ce discours que ses chiffres ont été mal interprétés et qu’on leur a donné trop d’importance.

Difficile de dire d’un point de vue quantitatif, ce que représente le langage non verbal, et plutôt qu’un discours quantitatif de plus, c’est plutôt à partir d'un exemple, que nous allons raisonner :
Imaginez au loin, un ami avec qui vous voulez partager un évènement personnel heureux. Vous le voyez avancer vers vous dans le corridor. Vous lui tendez la main. Il avance la sienne. Vos regards se croisent. Il a un visage triste. En fait, vous n’avez pas vraiment cherché à repérer son émotion du momen,t mais c’est un module cérébral (neurones miroirs + cortex pariétal antérieur droit), qui l’a fait pour vous et vous a envoyé l’information consciente « Il a l’air triste » que vous prenez donc en compte. Avez-vous toujours envie de partager votre bien-être ? Non. Son regard a transformé le cours de vos pensées. Vous lui dites plutôt :
- « Tu as l’air pensif ce matin... fatigué ? »...
Un seul regard échangé a suffi à transformer le cours de vos pensées, car vous avez oublié en le regardant, l’information qui vous rendait vous, heureux.
Il vient de se passer quelque chose de beaucoup plus incroyable encore, que le fait que dans la communication 7 % du langage passe par les mots, 38 % par le ton le timbre et l’intonation de la voix et 55 % par le langage du corps.
Ici, la communication non-verbale de votre interlocuteur a totalement changé la trajectoire de vos pensées : Il vous a fait changer de sujet de conversation.

Ce phénomène se produit chaque jour. L’autre nous change alors qu’il ne nous dit rien ! et nous changeons notre interlocuteur sans le savoir. Non seulement le langage du corps donne son tempo au dialogue, mais en plus il en transforme sa teneur. Au-delà de la transmission de l’information, c’est sur la nature de l’information elle-même que le langage du corps a un impact. Dans cet exemple, le message non-verbal ne représente pas 55% de la communication, le message non-verbal transforme la teneur même des messages que s’envoient les interlocuteurs. Il transforme 100% de leur communication ! Dans l’échange, les informations envoyées et reçues sont ainsi hiérarchisées à partir de critères émotionnels. En nous traversant, les émotions nous permettent de comprendre ce qui est important. Elles peuvent transformer totalement la teneur de la communication verbale.

Pourquoi à votre avis certaines personnes sont réputées pour être celles à qui toutes les confidences sont livrées, alors que d’autres ne se voient jamais confier d’informations d’ordre personnel ? Simplement parce que certains visages, certains corps donnent confiance. Ils donnent envie de s’ouvrir. Nous sentons confusément une résonance avec ce que nous sommes. Certains ont une capacité plus grande à l’empathie. Sans le savoir ces personnes, par certaines attitudes, mouvements, micromouvements, lorsqu’ils nous regardent et communiquent avec nous, savent s’ouvrir des portes que nous aurions pu croire fermées. Ces personnes adressent à l’autre des indices corporels susceptibles de le voir s’ouvrir. Des indices corporels traducteurs de leurs émotions.

Prenons maintenant un autre exemple :
Votre employeur vous convoque dans son bureau, et contre toute attente, vous annonce qu’il vous licencie.
Dans cet exemple, les mots par ce qu’ils représentent, sont si violents qu’ils vous bouleversent. Et la communication non verbale n’est d’aucune importance. Nous pourrions dire qu’elle représente 0 % de la communication.
Le rapport entre la communication verbale et non verbale, leur importance à l’une et à l’autre, comme nous le voyons, dépend d’autres facteurs qu’une mesure quantitative issue d’une seule expérience. Elle sera très importante si vous échangez avec quelqu’un qui ne parle pas votre langue, mais par contre, le langage corporel observable, absolument inadéquat à rendre compte d’une conversation téléphonique. Ce qu’il convient de garder à l’esprit, c’est qu’en interaction le langage corporel est une composante de la communication qui l'a fait évoluer à notre insu, ce que ne font pas les mots sous cette forme, simplement parce que les mots sont toujours employés consciemment.

D’une certaine manière à son insu et au nôtre, les effets du langage corporel sont plus insidieux. Et l’oublier serait se cantonner à ne pas comprendre ce qu’est réellement la communication.
(1) Mehrabian, Albert; Wiener, Morton (1967). "Decoding of Inconsistent Communications". Journal of Personality and Social Psychology 6 (1): 109–114.


Interpréter nos émotions avec le langage des gestes


Le Langage des émotions
La synergologie entre « conscience de soi », « émotion » et « langage corporel »
La compréhension de l’être humain a été révolutionnée par les technologies de résonance magnétique, une nouvelle définition de l’esprit humain est façonnée par les scientifiques. L’esprit dans la théorie de l'esprit est ce qui permet d’avoir une conscience claire et indépendante d’exister.
La conscience de soi exprime la capacité humaine à comprendre que nous pensons différemment les uns des autres, que chacun a des pensées différentes de celles de son alter égo.

La meilleure connaissance des mécanismes cérébraux permet par ailleurs de comprendre qu’il est impossible d’être parfaitement raisonnable sans émotions. Elles nous permettent selon des critères inconscients de distinguer les choses importantes de celles qui le sont moins. Certaines choses nous émeuvent, d'autres moins, d'autres pas du tout. Le corps par ses réactions nous offre la possibilité de hiérarchiser les informations.

Si l’activité de l’esprit est située dans le cerveau et si les interactions lisibles sur le corps participent à la fabrication de la raison, le langage corporel devient la voie majeure pour lire l’activité du cerveau sur le corps et la structure du langage corporel devient l'outil qui permet d'appréhender le fonctionnement de l'esprit humain.

L'émotion est un mouvement Emotion est né du latin « émovéré », qui signifie : Se mouvoir.
Elle nait de chaque interaction et modifie quelque chose dans la configuration de notre visage et de notre corps. L’étymologie en soi donne des indications précises sur le chemin à suivre pour lire l’émotion : d’abord observer son mouvement, car l’émotion est un mouvement corporel... Derrière une émotion, il y a donc toujours un mouvement. Il est même sans doute à la base de l’émotion ! C’est ce qu’avait bien compris un grand psychologue de la fin du XIX ème siècle : William James. Il symbolisait le processus en prenant un exemple aujourd’hui devenu classique : « Si lors d’une promenade vous croisez un ours, pensez-vous d’abord à vous enfuir et prenez-vous conscience ensuite que vous avez peur ? ou bien alors, avez-vous peur et vous enfuyez-vous pour cette raison … ? » Dans ce débat, tout le vingtième siècle lui a donné tord en disant : Si nous avons peur nous nous enfuyons. Avançons que c’est d’ailleurs assez logique. Mais des recherches récentes montrent que la fuite est préalable et que c’est en courant que l'être humain prend conscience qu'il a peur de l’ours !
Ce mécanisme est au cœur même de la survie.
En voiture, il nous est tous arrivés de freiner avant même d’avoir pu analyser la nature du danger. Si nous avions dû attendre que notre «cerveau conscient », le néo-cortex intervienne, il aurait été trop tard. Ce sont des composantes émotionnelles qui ont fait le travail beaucoup plus rapidement. Entre l’émotion et le mouvement, nés de l’interaction, se déroule un véritable pas de deux, et nous entrons dans la danse dès la naissance, car l’amygdale est déjà préformée à la naissance.
Partir des mouvements du visage et du corps pour décrire l’interaction semble avoir tout son sens. Consciemment, nous mettons les mouvements du corps en relation avec des états psychiques. Ce que nous faisons lorsque nous disons « il pleure c’est donc qu’il est triste », ou « tu as vu comme il est fier, il bombe le torse», « Je voulais lui parler de ça… il a plissé le front, j’ai tout de suite arrêté », « en ce moment il se traine , il est épuisé »…
Si nous nous livrons à cet exercice de mise en relation d’états émotionnels ou psychiques avec les mouvements du visage et du corps c’est parce le cerveau se livre à cette opération. Nos mouvements, les informations que nous intégrons, les émotions que nous ressentons, sont des instances inter reliées dans notre cerveau. Une pensée, une émotion, un mouvement, ont des répercussions réelles aux deux autres niveaux. De la même manière que nous ne pouvons pas manger sans que forcément notre estomac travaille, que forcément il envoie des messages de bien-être à notre cerveau qui les décode et que nous en prenons conscience, nos états internes se modifient toujours à plusieurs niveaux simultanément.
Nous nous en rendons bien compte lorsque nous faisons du sport : le fait de marcher, nager, faire du vélo par exemple, ne sont qu’une somme de mouvements, mais ils déclenchent du bien-être et font souvent naître en cours ou juste après l’effort des pensées, des émotions d’un ordre différent de ce qu’elles étaient, avant d’entreprendre ces mouvements. Nos mouvements nous ont changés, en quelque sorte.
Longtemps nous avons cru que le cerveau pilotait le corps, lorsque nous éprouvions des émotions, mais nous savons aujourd’hui que le processus est plutôt interactif. Le corps ne fait pas que réagir aux messages envoyés par le cerveau. Il envoie, lui aussi, des messages émotionnels transitant par le tronc cérébral, à destination du cerveau. C’est si vrai que lors d’accidents, les malades empêchés d’envoyer des informations corporelles au cerveau, ressentent également moins d’émotions.
Le travail du synergologue est ainsi en quelque sorte d'observer le mouvement, de le qualifier, et lui donner du sens.

L'émotion est déterminée par des constantes non verbales
Le travail sur les émotions se heurte à une difficulté propre aux émotions elles-mêmes. Comme il suffit de regarder son interlocuteur pour s’assurer de leur présence, chacun pense savoir les décoder. Alors qu’il existe un décalage important entre nos capacités inconscientes qui sont énormes, sans limites disent certains, et nos capacités conscientes qui sont beaucoup plus limitées.
Nous nous trompons sur les émotions que nous ressentons et notre capacité à les décoder consciemment chez les autres est négligeable par rapport à ce qu’elle pourrait être. Il faut apprendre à observer.
La lecture des émotions contraint à se débarrasser d’une croyance commune : Il ne faut pas observer pour apprendre, il faut apprendre pour observer. Nous ne verrons jamais si nous ne savons pas quoi regarder. Apprendre à observer une émotion sera d’autant plus facile que nous saurons comment elle se construit.
Un souci d’efficacité nous conduira à ne pas distinguer entre des états aussi différents qu’affect, état d’âme, sentiment, pulsion, état psychique, humeur, voire même programme comportemental… et émotion !
Derrière le fait par exemple qu’un être humain soit en colère, en rage, exaspéré, agressif par exemple ou seulement irrité, des constantes générales non-verbales communes se profilent toujours. Les émotions seront donc définies à partir de leurs constantes non-verbales.
Le regroupement de constantes non-verbales communes nous permettant de fabriquer des catégories émotionnelles.
Nous commencerons tous alors à parler de la même chose.

Les émotions sont paradoxales, elles permettent de cacher nos émotions !
Le paradoxe des émotions c’est qu’elles nous permettent de cacher nos émotions ! c’est un comble. En fait, pour utiliser une métaphore, les émotions agissent à l’occasion selon le même mécanisme que les produits dopants chez les sportifs !

Que faire pour qu’un produit illicite soit rendu non décelable, lors de contrôles anti-dopants ? On le masque à l’aide d’un autre produit ! Le même phénomène a lieu avec les émotions que l’on cherche à cacher. Comment faire pour cacher une émotion ? Il s’agit simplement de plaquer sur elle une autre émotion !

Les non-dits sont petits ou gros. Mais derrière des états différents, tous les non-dits sont régis par les mêmes règles. Il y a toujours ce que nous disons d’un côté et ce que nous montrons, de l’autre côté. Ce que nous disons, traduit l’émotion à laquelle nous cherchons à faire adhérer notre auditoire en nous accompagnant du discours. Ce que nous ressentons, c’est l’émotion sous jacente, celle que nous ressentons réellement. Chaque fois que l’émotion sous jacente est de même nature que l’émotion sur jacente la personne est pleinement authentique. En revanche si l’émotion sous jacente est de nature différente de l’émotion sur jacente, il y a un décalage… et c’est la lecture de ce décalage qui va nous intéresser.

Plutôt que de parler de mensonge lorsque la relation n'est pas pleinement authentique, nous parlerons plutôt de non-dit. Pour décoder ces non-dits, il faudra préalablement se demander dans quelle attitude mentale se trouve la personne placée en situation de cacher ce qu'elle pense. La personne persuadée qu'elle est plus maligne que l'autre ne se comportera pas comme celle qui est persuadée que son mensonge va être découvert. Elles ne livreront pas les mêmes items ou plutôt pas les mêmes chaines logiques d'items, pour employer un langage synergologique. Enfin ces deux personnes ne se comporteront pas comme la personne vigilante qui communiquera le moins possible pour ne pas se désavouer.

Trois types d'attitudes mentales pour trois types de non-dits. Il ne faut pas non plus négliger le fait que la personne estimant le non-dit nécessaire trouvera un aplomb pour cacher la vérité, bien supérieur à celle qui se sent coupable de le faire. C'est pour remédier à ces difficultés méthodologiques liées à la nature de la relation humaine que la synergologie développe ses concepts autour d'une théorie de la relation.
C'est également une autre manière de dire que la synergologie ne peut pas être enfermée dans un lexique corporel strict.

Les perceptions des émotions selon les écoles
« L'émotion tout le monde sait ce dont il s'agit jusqu'au moment de la définir » J. Le Doux.

Les émotions ont un statut différent et sont abordées de façon non moins différente selon les chercheurs et les écoles qui les considèrent.
La conception d'un certain nombre d'émotions primaires ne fait pas consensus dans la communauté scientifique (Belzung, 2007). Il n'y a d'ailleurs pas de consensus sur la notion même d'émotion , ni même d'ailleurs sur celle de système limbique dans laquelle se trouveraient les émotions (Ledoux, 2005) !
C'est pour éviter d'entrer dans ce type de débat que la synergologie ne parle pas d'émotions mais d'états corporels et qu'elle qualifie huit groupes d'états corporels qualificatifs de huit grands groupes émotionnels.
Car il faut comprendre que l'émotion est d'abord un état corporel (James, 1898).

Pour certains chercheurs les émotions sont des réponses corporelles qui ont permis à la race humaine de s’adapter au cours de la vie. Darwin C (1872). Ces chercheurs se distinguent autour de deux positions : ceux pour qui les émotions sont universelles, Cf Ekman. P (1993) Eibl Eibesfeldt I (1976)....et ceux pour qui elles résultent de représentations mentales Izard (1971), Doï.T. (1988).

Pour d'autres, elles sont un construit social, des codes appris intégrés depuis l'enfance nous permettant de socialiser, communiquer ensemble, c’est la position socio-constructiviste : Brunner.J., (1991). Vygotski. L.,(1992). Fehr F.S.,( 1984).

D’autres groupes de réflexions partent d’une argumentation plus physiologiste : pour les uns les émotions sont des états mentaux résultant de la perception par le cerveau des réactions corporelles; James W (1884) (Ils rejoignent le camp universaliste) pour les autres tout part d’abord du cerveau. Cannon W.B : (1929) (Il rejoignent le camp cognitiviste autour de la théorie des représentations mentales).

Une fois posée, tranchée cette série de questions se pose une autre série de questions : la question incontournable de l’inconscient imposée par Freud dans les sciences. Est-ce que des forces inconscientes ne pourraient pas déclencher les émotions ? Zajonc. R :(1984). Mais là non plus les choses ne sont pas toutes simples car si pour certains l’inconscient est au cœur de la psyché et ne peut pas être connu, notamment Amaral et all, (1992) Scherrer(1995) LeDoux (2005) .. pour d’autres comme Magda Arnold (1960) il est possible de faire émerger à la conscience les forces inconscientes.

Nous sommes pour notre part certains qu'un consensus peut être obtenu autour de l'émotion à partir du moment où il est admis que l'émotion est fondamentalement un état corporel et qu'elle peut donc être appréhendée par l'observation.

Pour la synergologie, ce n'est pas l'émotion qui est universelle, c'est un mauvais débat, c'est l'état corporel qui la fonde.
Universellement chaque être humain connait forcément :
Un état hypertonique ou un état hypotonique
Un état à valence positive ou négative
Un état gardé pour soi ou tourné vers l'autre...
Et des items corporels peuvent très bien montrer tout ca...

Pensées binaires et émotions
Le plus souvent nos pensées sont binaires, nous choisissons ceci plutôt que cela. Sans les émotions pour guider nos choix, nous serions peut être incapables de choisir.
Nous pensons de façon binaire pour une raison pratique : nous ne pouvons pas faire deux choses en même temps. Il nous faut choisir ceci ou cela, ceci plutôt que cela, ceci avant cela ou ceci après cela... Devant le croisement de deux routes en voiture, il nous faut prendre une décision. Et nous accordons nos vies au principe de cette réalité physique. D’ailleurs, il nous est tous arrivés de penser qu’à certains carrefours de la vie : il faut choisir !

Lorsque nous faisons des gestes, nous pouvons très bien désigner deux objets ou valeurs au même endroit, mais nous avons tendance à les placer l’un à côté de l’autre, l’un plus à droite ou plus à gauche que l’autre.
Regardez les gens faire autour de vous. Ils ne vous diront jamais : « pendant nos vacances nous sommes allés à Paris et Florence » en faisant le geste exactement au même endroit.

Les émotions et les valeurs s’entrelacent. Nous hiérarchisons sans cesse entre les choses importantes et celles qui le sont moins, entre ce que nous aimons et ce que nous aimons moins, ce qui permet dans les moments cruciaux de prendre les bonnes décisions. Nous prenons nos décisions sur des critères émotionnels. Dans ce contexte, tous les mots que nous employons sont chargés émotionnellement, même les plus neutres. (Antonio Damasio parle de marqueurs somatiques. (Cf Damasio A.R. et all (1991).

L’expérience que nous avons de chaque chose se charge d’émotion. Les choses ont une saveur, non pas parce qu’elles sont poétiques mais parce que c’est une question de survie. Si nous évoquons deux choses en même temps nous faisons deux gestes dans deux endroits distincts de l’espace et privilégions, préférons une réalité par rapport à une autre.
Nous choisissons, hiérarchisons pour survivre et notre langage corporel se fait traduction dans l'espace de cette réalité.


Le langage des gestes, une communication basée sur le non verbal


Les gestes : un langage de la relation
Avez-vous remarqué que lorsque vous êtes seul(e) et que vous réfléchissez, vous ne faites pas de gestes ? Vous réservez les gestes aux situations dans lesquelles vous êtes en relation. Le geste est lié à la relation. Et en relation il a un double intérêt.

En relation, le discours verbal a tendance à être soutenu par de petits gestes qui pourraient sembler inutiles, car en théorie l'interlocuteur de celui qui parle ne les regarde pas vraiment. Mais ces petits gestes auraient disparu s'ils étaient vraiment inutiles. L'être humain ne fait rien pour rien et chaque fois qu'il dépense de l'énergie c'est pour une raison précise, la restauration d'un équilibre. Ces petits gestes en apparence anodins permettent d’aller stimuler une aire cérébrale liée à la production verbale. C'est le principe de l'homéostasie. Et relation, parce que l'échange se co-construit dans l'instantanéité du moment, que les interlocuteurs doivent se répondre sur le champ, une aire cérébrale connexe à l’AMS est stimulée, lors de la production gestuelle qui aide à trouver ses mots.

La production gestuelle permet un autre phénomène :
Inconsciemment, celui qui écoute prend en compte les gestes de celui qui parle.
Ces gestes colorent et donnent toute profondeur au discours. Si vous dites à votre interlocuteur "Le ciel est bleu" c'est l'expression de votre visage et la nature de vos gestes qui vont lui permettre de comprendre quelles sont les intentions de votre message. Vos expressions gestuelles permettent de comprendre que vous cherchez lorsque vous dites que le ciel est enfin bleu, que le ciel est encore bleu, que le ciel est bleu alors qu'il était prévu qu'il pleuve. Vos gestes associés à l'expression de votre visage expriment votre intention. Avec les gestes, les partenaires de communication se livrent les uns avec les autres à une forme d’accordage à la fois affectif et cognitif.

Les gestes apportent parfois des informations supplémentaires et permettent de densifier la relation. D'ailleurs, sans cela d'un point de vue ontogénétique, ils auraient disparu à l'apparition des mots, ce qu'ils n'ont pas fait. C’est sans doute là une des questions les plus fascinantes auxquelles se trouve confrontée toute réflexion sur le non verbal. Au moment où nous nous attendions à voir disparaitre les gestes, parce que les mots les remplaçaient, ils se sont mis au contraire à proliférer. Les grands gestes décrivant les choses remplacées par une multitude de petits gestes permettant de nuancer les mots et de faire passer un certain nombre d’états d’être. D'un point de vue plus technique, de multiples catégories de gestes sont apparues, des attitudes conscientes, mi conscientes, non conscientes, comprenant des gestes figuratifs, projectifs, symboliques, d’engramme.
Mais surtout le geste qui servait jusque là de support informationnel à la communication, en est devenu un support relationnel.



























Posté le : 12/12/2013 16:46
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Injures !
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
J'utilisais :

face de rat,
face d'oeuf,

J'utilse encore :

Pisse-vinaigre

Tête de pioche

Posté le : 12/12/2013 14:49
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 672 673 674 (675) 676 677 678 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
72 Personne(s) en ligne (50 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 72

Plus ...