| A + A -
Connexion     
 + Créer un compte ?
Rejoignez notre cercle de poetes et d'auteurs anonymes. Lisez ou publiez en ligne
Afficher/Cacher la colonne
Accueil >> newbb >> Les Forums - Tous les messages

 Bas   Précédent   Suivant

« 1 ... 671 672 673 (674) 675 676 677 ... 956 »


La morale du travailleur et du financier
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne



Cliquez pour afficher l

Posté le : 15/12/2013 10:55
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi thème d'écriture du 16 décembre
Modérateur
Inscrit:
21/03/2013 20:08
De Belgique
Messages: 3218
Niveau : 44; EXP : 15
HP : 215 / 1078
MP : 1072 / 35636
Hors Ligne
Joyeux Noël !

Richard mène une vie tranquille avec son épouse Elisabeth. Le couple a eu deux enfants qui sont déjà installés dans la vie active et familiale, et qui viennent régulièrement visiter leurs parents. Mais Richard est devenu aigri au fil des années, son amour pour sa compagne s’est également émoussé. Il est râleur, revendicateur, se plaignant toujours pour des broutilles. Il reproche souvent à sa femme de ne plus être aussi belle qu’avant en raison des rides qui commencent à marquer son visage.

L’approche des fêtes de fin d’année le fait devenir encore plus bougon que d’habitude. Elisabeth est désemparée face à ce comportement. Lors d’une promenade dans un petit marché du quartier turc, elle trouve le cadeau idéal pour son cher, mais plus tendre du tout.

Nous sommes le 24 décembre et le soleil est déjà couché depuis quelques heures. Pendant que Richard se lave les mains dans la salle de bain, sa compagne installe son petit paquet sous les branches d’épines couvertes d’illuminations clignotantes.

À table, elle sert les divers plats, fruit de plusieurs heures de labeur. Pendant le repas, Richard n’ouvre la bouche que pour avaler et se plaindre du goût trop salé de la soupe de homard, du filet mignon trop cuit et du gâteau trop lourd. Elisabeth reste muette. Après avoir bu la dernière gorgée de son café, l’homme déclare :

« Je vais me coucher !
- Non, attends ! Tu oublies d’ouvrir ton cadeau. »

Richard dévisage son épouse qui lui indique la direction du sapin d’un geste timide. Surpris, il se dirige vers le paquet rouge brillant à la forme singulière qui trône au pied de l’arbre. Un peu hésitant, il s’en empare et ouvre rapidement l’emballage. Il découvre alors une vieille lampe en cuivre. Se retournant vers sa femme, il l’interroge :

« Qu’est-ce que tu veux que je fasse avec ça ? Ma pauvre, tu perds la tête !
- C’est une lampe à souhait. Le marchand m’a garanti qu’elle fonctionnait. »

Richard se met à rire bruyamment. Son ventre est pris de soubresauts, des larmes coulent de ses yeux mi-clos.
« Comme tu es naïve ! Tu crois aussi au Père Noël ? Au moins tu auras réussi à me faire rire. Bonne nuit Shéhérazade ! Va raconter tes contes à d’autres ! »

Elisabeth prend la lampe et va la déposer sur le bureau de son mari avant d’aller se coucher.

Quelques jours plus tard, c’est le premier du mois et Richard est d’une humeur massacrante car c’est le jour des comptes, une épreuve qu’il redoute par-dessus tout. Son entreprise familiale, autrefois florissante, a perdu du terrain mais se maintient tout de même à flot. Il connaît chaque employé et aime gérer tout ce petit monde, comme l’ont fait son père et son grand-père avant lui.

Entre deux calculs, son regard tombe sur la lampe. Un petit rictus s’esquisse au coin de ses lèvres pendant qu’il tend le bras vers l’objet ancien. L’homme observe de plus près ce cadeau inattendu. Il est encore poussiéreux. Elisabeth aurait tout de même pu lui donner un coup de chiffon. Il sort un grand mouchoir bleu ciel de sa poche et se met à frotter énergiquement le métal. Tout à coup, la lampe se met à vibrer dans ses mains. Effrayé, il la jette au milieu de la pièce. Un nuage rosâtre en sort et une silhouette commence à se former. Sous les yeux ahuris de Richard, un petit homme habillé de guenilles, aux cheveux blancs en bataille et sans chaussures se présente à lui :

« A Salam Waleikoum !
- Euh …
- Do you speak English ? Parli Italiano ? Habla usted español?
- Non, français.
- Ah, un mangeur de grenouilles. Bonjour !
- Bon … jour. Qui êtes-vous ?
- À ton avis ?
- C’est … impossible.
- Les contes sont souvent basés sur des vérités. Bon, tu connais le deal ?
- Non.
- Les trois souhaits !
- J’ai vraiment droit à trois souhaits ?
- Bien sûr ! Juste si tu peux éviter de réfléchir pendant des heures, je commence à avoir froid hors de ma lampe.
- Mais je ne veux pas me tromper. Il y a plein de choses que je voudrais. Bon, il y en a une pour laquelle je suis sûr : je souhaite être heureux.
- D’accord. Que ton souhait se réalise ! »

Richard reste immobile, s’attendant à un nuage de poussières magiques, à un tremblement de terre ou quelque chose de merveilleux. Mais rien ne se produit. Il regarde le petit homme droit dans les yeux.

« Ça ne marche pas !
- Que voulais-tu qu’il se passe ?
- Un changement !
- Tu as une belle maison, de beaux enfants, une santé de fer, suffisamment d’argent pour vivre décemment, une femme qui t’aime, tout pour être heureux ! Je n’ai donc aucun changement à y apporter.
- Tu m’as arnaqué ! Je voudrais te tordre le cou.
- C’est un nouveau souhait ?
- NON ! Bon, laisse-moi réfléchir … je souhaite être très riche !
- D’accord ! Pfff, c’est toujours les mêmes vœux, j’en ai marre de ce boulot. C’est parti ! »

Encore une fois, rien ne semble se passer.

« Tu m’as encore arnaqué ? Où est l’argent ?
- Regarde tes comptes ! »

Richard allume son ordinateur et observe le montant sur ses comptes en banque. Il est devenu multimillionnaire ! Il se met à sauter de joie dans la pièce et embrasse même le lutin dégoûtant qui lui dit :

« Bon, appelle-moi lorsque tu auras choisi ton dernier vœu. Bye ! »

Le petit homme disparaît comme il était venu.

Richard court vers la cuisine et crie à sa femme : « On est riche ! »

Rapidement, leur vie changea. Richard s’acheta la voiture dont il rêvait tant, puis une grande villa. Il revendit son entreprise à des chinois qui s’empressèrent de la transformer en salle de jeux. Il força sa femme à subir des opérations chirurgicales afin de paraître plus belle. Comme elle l’aimait, elle accepta sans rechigner mais il y eu des complications et elle mourut quelques semaines plus tard.

Richard fut anéanti. Ses enfants le tenant pour responsable de la disparition de leur mère, s’éloignèrent de lui.

Maintenant, il est seul dans sa grande villa déserte. Il n’a même plus d’emploi. Se morfondant dans son canapé en cuir, il cogite quand, soudain, il se met à monter les escaliers quatre à quatre jusqu’au grenier. Il trouve un carton et en sort la lampe. Il la frotte énergiquement et le lutin en guenille apparaît à nouveau.

« Alors, heureux ?
- Non ! Cet argent m’a tourné la tête et je suis plus malheureux que jamais. Il me reste un vœu, non ?
- Bien sûr. Réfléchis bien cette fois !
- Ne t’en fais pas. Je souhaite que tout redevienne comme avant. »

Là, Richard est pris d’un terrible vertige. Il se sent comme tomber dans un gouffre sans fond puis le silence. Une main vient se poser sur son visage et il ouvre les yeux. Elisabeth lui fait face et lui sourit doucement.

« Qu’est-ce qui t’est arrivé mon chéri ? »

Richard se remémore les quelques souvenirs. Il cherche autour de lui et retrouve la lampe. Il se met à la frotter.

« Que fais-tu ? Je sais qu’elle n’est pas très propre mais il vaut mieux prendre un chiffon et du produit.
- Le génie … je veux le remercier.
- Quel génie ? Tu rêves, Aladdin ! Je t’ai raconté cette histoire pour te divertir.
- Non, c’est vrai. On était très riche … et je t’ai perdue. »

Le regard de Richard se fait tendre, Elisabeth ne lui connaissait plus cette émotion depuis longtemps. Ils s’embrassent alors tendrement et Richard murmure :
« Joyeux Noël, mon amour ! »

Cliquez pour afficher l


Posté le : 15/12/2013 07:03
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Gustave Eiffel
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Le 15 décembre 1832 à Dijon naît Alexandre Gustave Eiffel né Bönickhausenet

mort le 27 décembre 1923 à Paris, est un ingénieur, un industriel français et un franc-maçon, ayant notamment participé à la construction de la statue de la Liberté à New York et de la tour Eiffel à Paris.

Son nom, Eiffel, fut ajouté par un ancêtre allemand de Rhénanie, qui s'installa à Paris au début du XVIIIe siècle, car les Français ne pouvaient pas prononcer son nom de famille réel, Bönickhausen. De plus, ce nom avait "une consonance allemande qui inspire des doutes sur sa nationalité française, et ce simple doute est de nature à lui causer soit individuellement, soit commercialement, le plus grand préjudice" . Il choisit donc ce nom car son lieu de naissance était dans la région allemande de l'Eifel, à Marmagen. Gustave Bönickhausen dit Eiffel substitua ainsi à son patronyme le nom d'Eiffel par un jugement du tribunal de première instance de Dijon du 16 décembre 1880.
Gustave Eiffel est né dans un milieu aisé ; son père, Alexandre Eiffel, officier, engagé dans les armées napoléoniennes en 1811, devint secrétaire de l'intendance militaire de Dijon, où il épousa en 1824 une femme d'affaires entreprenante, Catherine Moneuse. Celle-ci a investi dans le négoce du bois et de la houille et s'est constitué une solide fortune personnelle. En 1843, Eiffel entre au collège Sainte-Barbe avant d'être admissible à l'École polytechnique, mais surtout admis en 1852 à l'École Centrale des Arts et Manufactures à Paris. Il y effectue ses études d'ingénieur et en obtient le diplôme en 1855. Gustave Eiffel, réside à Clichy dans les Hauts-de-Seine à partir de 1856.

Débuts

La statue de la Liberté à New York États-Unis
Après s'être employé pendant quelques mois à la poudrerie de Châtillon-sur-Seine puis à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest, Eiffel fait la rencontre, en 1856, de Charles Nepveu, entrepreneur qui s'est spécialisé dans la construction métallique qui, grâce aux progrès de la métallurgie, connaît à cette époque une grande diffusion. Résistant, léger et facile à manipuler, ce matériau est bien souvent préféré à la pierre par souci d'économie. Le jeune ingénieur fait bientôt la preuve de ses talents. Sa première grande réalisation fut la passerelle Eiffel à Bordeaux en 1858 en collaboration avec Paul Régnauld, chantier dont il assume, à vingt-six ans, la direction. Gustave Eiffel utilise alors la technique de fondation à l'air comprimé lors de l'exécution des piles tubulaires. Or Gustave Eiffel est l'auteur d'une étude : Le fonçage par pression hydraulique des piles concernant cette nouvelle technique. Le succès de l'entreprise, qui doit relier la Compagnie des chemins de fer du Midi à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, lui assure une première renommée. Au début des années 1860, sa collaboration avec Paul Régnauld l'amène à réaliser la Passerelle Saint-Paul et l'Observatoire Sainte-Cécile à Arcachon.
En 1862, à 30 ans, il se marie avec Marguerite Gaudelet, qui a 18 ans. Le couple aura cinq enfants, trois filles et deux garçons, nés entre 1863 et 1873. Sa femme meurt en 1877, à l'âge de 32 ans.

Premiers succès

Le premier grand chantier de Gustave Eiffel est, en 1858, le pont ferroviaire de 500 mètres de long de Bordeaux dont il assure à 26 ans seulement la direction des travaux - une prouesse technique sur une rivière aussi large, qui lui permet de tester toute une série d'innovations qui feront sa force par la suite.
Eiffel, fort de ses premières expériences réussies, décide de fonder sa propre société. En 1866, il fait l'acquisition des Ateliers Michwell de constructions métalliques, à proximité de Paris, à Champigny-le-Sec, alors dans l'ancien département de la Seine.
L'entreprise emporte alors plusieurs grandes commandes d'édification de viaducs et de bâtiments à structure ou charpentes métalliques. Pour ce faire, il n'hésite pas à parcourir l'Europe entière.
Le talent de l'ingénieur centralien, sa vivacité à saisir toute nouvelle idée ou projet, mais aussi sa grande capacité à s'entourer de brillants collaborateurs, contribuent au succès de la société Eiffel : Théophile Seyrig en 1868, Émile Nouguier à partir de 1875, Maurice Koechlin à partir de 1879, etc. Maurice Koechlin sera d'ailleurs à l'origine en 1881 de la conception de l'armature de fer de la statue de la Liberté, dessinée par Bartholdi et inaugurée à New York en 1886.

Hangars, gares et galeries

Édifices construits par les ateliers Eiffel :
la Galerie des Machines pour l'Exposition universelle de Paris en 1867 ;
la Gare de Budapest-Nyugati (« Gare de l'Ouest ») à Pest (Budapest) en Hongrie en 1875 ;
la charpente du lycée Carnot à Paris ;
les vinaigreries Dessault à Orléans ;
le dôme de l'Observatoire astronomique du mont Gros à Nice et les Ateliers Berthier à Paris, en collaboration avec Charles Garnier, architecte de l'Opéra de Paris, ainsi que d'autres salles d'opéra (Nice, Monaco) ;
la Casa de Hierro de Iquitos ;
les charpentes métalliques et les verrières du siège central du Crédit lyonnais à Paris ;
la gare routière à La Paz, en Bolivie ;
église de Santa Barbara, Santa Rosalía, Mexique ;
charpente de la poste centrale de Saïgon (aujourd'hui Hô-Chi-Minh-Ville), Viêt Nam.
Gare de l'Ouest Budapest (Hongrie).
L'observatoire de Nice (France).
Le viaduc Maria Pia (Portugal).
La rivière des Parfums à Huế (Viêt Nam).
Le viaduc de Garabit, situé près de Ruynes (France).
Le rocher de la Vierge, à Biarritz (France).
Le pont-canal métallique de Briare (France).
Pont, Cuenca Espana Cuenca (Espagne).
Ponts et viaducs
Pont du Vecchio (Venaco)
Pont Trang Tien (anciennement pont Clemenceau) à Hué au Viêt Nam
Pont Gustave Eiffel à La Seyne-sur-Mer

Puis il se lance dans la conception de structures métalliques pour des ponts :

Pont de Frynaudour sur le Leff et reliant les communes de Quemper-Guézennec et Plourivo (Côtes-d'Armor). Voir aussi le descriptif de la Gare de Frynaudour.
Pont du château de Kermezen sur la commune de Pommerit-Jaudy (Côtes-d'Armor).
Viaducs de Neuvial et de Rouzat pour la ligne de chemin de fer Commentry -Gannat en 1869 : il y crée des jambes de forces incurvées, à l'instar de la future tour Eiffel.
Pont métallique de Gérone en Catalogne.
Pont Maria Pia sur le Douro au Portugal, 1877. Son projet fut à la fois le plus léger, le moins cher et le plus audacieux. Cette réalisation assoit définitivement sa réputation en France comme à l'étranger puisqu'il remporte ce concours international en mai 1875 face à de grands groupes métallurgiques (les français Fives-Lille, Ernest Goüin et Cie et un groupe anglais).
Pont Eiffel à Viana do Castelo (Portugal), 1878 : viaduc rail-route à double tablier, long de 562 m.
Pont de Cubzac sur la Dordogne (Gironde), 1879 : pont-route en poutre en treillis.
Pont Gustave Eiffel à Toulon.
Viaduc de la Souleuvre dans le Calvados.
Pont Long Bien à Hanoï (Viêt Nam).
Pont Clemenceau (aujourd'hui pont Trang Tien) qui enjambe la rivière des Parfums à Huế (Annam, aujourd'hui Viêt Nam).
Viaduc de Garabit, 1884. L'achèvement de ce viaduc, situé dans le Cantal, lui assure une énorme renommée. L'arc de cent soixante-cinq mètres de portée qui soutient le tablier du pont constitue un record du monde, absolu en ce domaine. De plus, celui-ci est élevé à cent vingt-deux mètres de hauteur. En fait, l'avant-projet est de Léon Boyer. Il figura sur le dernier billet de 200 francs, consacré à Eiffel.
Viaduc Eiffel sur la ligne Paris - Mantes par Conflans sur l'Oise : pont métallique construit par la Société Gustave Eiffel pour la partie « caisson poutrelle » en 1892. Dynamité par les Français le 13 juin 1940, reconstruit provisoirement par les Allemands en 1941-42, il est définitivement cassé en deux parties irrécupérables par une seule bombe bien placée en mai 1944, très certainement par le pilote Pierre Clostermann aux commandes d'un chasseur-bombardier britannique. Il a été reconstruit en 1947 pour le compte de la SNCF.
Viaduc de Thouars : pont de chemin de fer au-dessus de la rivière le Thouet.
Pont ferroviaire Eiffel sur le Vecchio à Venaco (Haute-Corse), 1890 à 1894.
Le pont qui permet l'accès au Rocher de la Vierge à Biarritz, quelques mètres au-dessus de l'océan Atlantique.
Il participe à la construction du magnifique pont-canal de Briare (1896), conçu par l'ingénieur Léonce-Abel Mazoyer, mais pour la construction des 14 piles en maçonnerie, et non pour la cuvette métallique qui est fabriquée par les établissements Daydé & Pillé de Creil.
Le pont sur l'Escaut à Tamise (Belgique).
Pont ferroviaire sur la Siagne, sur la ligne Nice-Meyrargues, construit ensuite par l'ingénieur Jules Rival15.
Pont ferroviaire de Capdenac-Gare, construit en 1860-1861, toujours en service.
Pont ferroviaire d'El Ourit à Tlemcen (Algérie).
Passerelle de l'Avre sur la Seine, entre le Bois de Boulogne à Paris et Saint-Cloud. Cette passerelle piétonne fait partie de l'Aqueduc de l'Avre.
Le pont Skenderija sur la Miljacka à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine) construit en 1893

Tour Eiffel L'inventeur d'Une Œuvre

Sans la Tour, le nom de Gustave Eiffel serait probablement demeuré ignoré, comme ceux de nombreux autres constructeurs aussi talentueux mais moins en vue. Cette construction se situe à l'articulation des deux périodes de sa vie, celle de l'ingénieur et celle du savant. Elle marque la fin et l'aboutissement de la première – toutes ses réalisations antérieures à 1889 apparaissent en effet, a posteriori, comme préparatoires à son édification – mais constitue aussi le début et le support de la seconde. De sorte que Gustave Eiffel, auteur d'une œuvre bâtie considérable, reste, pour le grand public, comme l'inventeur d'Une Œuvre.


Gustave Eiffel est surtout connu pour la tour Eiffel, construite en 1887-1889 pour l'exposition universelle de 1889 à Paris, ville dont elle est devenue le symbole.

L'ambition de réaliser une tour « haute de plus de mille pieds » taraude l'esprit des plus audacieux architectes dans le monde entier. Mais ceux-ci se heurtent à d'innombrables problèmes techniques. Ainsi, en 1885, s'achève difficilement la construction en maçonnerie de l'obélisque de Washington, haut de 169 mètres, et l'immeuble Chrysler est encore dans les limbes... Mais « l'idée d'une tour monumentale hante les airs »... En 1874, Clarke et Reeves prétendent élever à Philadelphie une tour de plus de 914 mètres, qui ne voit pas le jour. En France, Bourdais et Sébillot conçoivent une colonne en maçonnerie de 300 m de haut, irréalisable selon les connaissances technologiques de l'époque. Les difficultés sautent aux yeux, mais ce rêve de tour hante nombre d'architectes de l'époque, sans succès.
En France, après la défaite de Sedan et la perte de l'Alsace-Lorraine, la République renaissante et encore fragile a besoin pour marquer le centenaire de la Révolution de 1789 d'un coup d'éclat.Dès 1878, le gouvernement de Jules Ferry envisage l'organisation d'une grande Exposition universelle dont l'inauguration est fixée au 5 mai 1889.
Alors que ce projet est définitivement adopté en 1883, deux ingénieurs de l'entreprise Eiffel, Émile Nouguier et Maurice Koechlin, ont l'idée d'une tour métallique. Parmi leurs sources d'inspiration, il faut rappeler la Galleria Vittorio Emanuele II de Milan. Leur ébauche, mise en forme le 6 juin 1884, s'embellit avec la collaboration de l'architecte Stephen Sauvestre, qui affine et décore l'édifice.
Projet de tour métallique de mille pieds de haut à construire en centre-ville
D'abord réticent, Gustave Eiffel s'approprie l'idée de ses collaborateurs (Maurice Koechlin) en rachetant le brevet déposé le 18 septembre 1884.
Il s'agit maintenant pour lui de vendre sa tour. C'est sous le label ci-dessus qu'il la propose d'abord au maire de Barcelone — où doit bientôt se tenir une autre exposition universelle —, qui refuse, jugeant le projet « peu réaliste et surtout beaucoup trop onéreux ».

Pour éviter un nouvel échec, l'entrepreneur comprend qu'il doit rendre son projet crédible aux yeux des édiles, mais aussi de l'opinion publique. Il se démène alors comme un beau diable, dépensant des fortunes en articles de presse, publicité et relations publiques (notamment auprès d'Édouard Lockroy, ministre du Commerce et commissaire général de l'exposition).
Son projet, qui fait l'unanimité, l'emportera finalement sur tous les autres candidats, le 1er mai 1886, ce qui permet à l'ingénieur de signer une convention avec le gouvernement, le 8 janvier 1887. Cet acte en précise le financement et l'emplacement, en bord de Seine — dans l'axe du pont d'Iéna — autrement dit au centre de la capitale. L'homme a une réputation excellente, il sait s'entourer d'hommes remarquables, comme Émile Nouguier et Maurice Koechlin. C'est un bourreau de travail, un homme respecté (à Bordeaux, il a sauvé un ouvrier de la noyade en se jetant dans le fleuve). Il va vite et loin avec des idées neuves et simples. Enfin, et surtout, il avance de sa poche 80 % des frais des travaux, estimés à 8,5 millions de francs or. Les autorités lui accordent une concession de vingt ans, à dater du 1er janvier 1890, au terme de laquelle la tour reviendra à la ville de Paris.
Le chantier s'ouvre le 28 janvier 1887. On creuse des entonnoirs dans le Champ-de-Mars pour recevoir les maçonneries des piliers, on assèche le terrain. On pose « 4 fameux vérins hydrauliques », bref on invente des solutions à chaque étape. Tous les éléments sont préparés à l'usine de Levallois-Perret puis transférés sur le site.
Le projet de construction de la Tour suscita d'ardentes hostilités. Dès le premier coup de pioche, en janvier 1887, une « Protestation des artistes » contre son édification est signée des noms les plus remarquables : Charles Gounod, Charles Garnier, Victorien Sardou, Alexandre Dumas fils, François Coppée, Sully Prudhomme, Leconte de Lisle, Guy de Maupassant, Huysmans... « Méfions-nous des grands hommes », aurait dit alors Eiffel.
Le 28 janvier 1887, les travaux commencent, et, bientôt, les Parisiens assisteront, mi-hébétés mi-émerveillés, à la majestueuse élévation de l'édifice, au « rythme incroyable » de douze mètres par mois. Sur le chantier, ne s'effectue que l'assemblage des éléments de la Tour. Ceux-ci sont dessinés et fabriqués dans les ateliers Eiffel, à Levallois, près de Paris. L'entrepreneur, qui surveille jour et nuit l'avancement des travaux, doit cependant faire face à une grève retentissante des ouvriers du chantier, ceux-ci réclamant, vu leurs conditions de travail risquées, une augmentation de salaire.

Construction de la tour Eiffel Le triomphe

Eiffel, qui n'a plus qu'une idée en tête, accepte et octroie des salaires exorbitants (pour l'époque). Le 14 juillet 1888, le deuxième étage est atteint ; le 31 mars 1889, le troisième étage est terminé. « Stupéfiante prouesse technique, remarquable rapidité d'exécution » (26 mois) permettent à la tour, « la plus haute du monde » (depuis celle de Babel, rajoutent les mauvaises langues) d'être inaugurée, deux ans plus tard, le 31 mars 1889. Il n'y aura ni mort ni blessé grave au cours de la construction.[réf. nécessaire]
Eiffel, qui a respecté les délais impartis, reçoit la Légion d'honneur (distinction rare à l'époque). À partir du 15 mai suivant, le monument est ouvert au public qui se déclare émerveillé non seulement par la vue mais aussi par les ascenseurs hydrauliques « ultra rapides » et tout à fait novateurs. Et, en moins de six mois, jusqu'à la clôture de l'Exposition universelle, le 6 novembre suivant, la tour recevra deux millions de visiteurs. C'est l'absolu succès, à la mesure des polémiques suscitées auparavant. Citons quelques extraits de la presse d'alors : « À peine finie, la tour s'écroulera et tuera des milliers de Parisiens. » « Arrivés au sommet, les visiteurs seront asphyxiés. » « Le tout s'enfoncera sous terre créant un véritable cataclysme. »

Qu'importe, 1889 sera pour Eiffel, l'année du triomphe et l'apogée de sa double carrière d'ingénieur et d'entrepreneur.

La tempête

Fort de ce succès, Eiffel s'engage aussitôt dans la construction des écluses du canal de Panama. En effet, le percement du canal n'avance pas et Ferdinand de Lesseps abandonne l'idée d'un canal au niveau de la mer et se range à l'idée d'Eiffel de constructions de grandes écluses. Mais en 1893, la Compagnie, placée sous la présidence de Lesseps, est éclaboussée par un énorme scandale financier lié, entre autres, à la corruption de parlementaires chargés d'étouffer, face à l'opinion, la quasi-banqueroute de la société.
Le scandale de Panama est immense. De nombreux petits porteurs sont ruinés. Gustave Eiffel, même s'il n'a agi que comme contractant pour le compte de la Compagnie, et a scrupuleusement rempli ses engagements, est poursuivi à son tour — l'opinion veut que des têtes tombent. Il est condamné en première instance à deux ans de prison et à 20 000 francs d'amende. Ce jugement est cassé par la Cour de cassation grâce à la brillante défense de son avocat, Pierre Waldeck-Rousseau, qui, le mettant hors de cause, lui permet d'être réhabilité.
Mais l'affaire continue à le poursuivre. Dans plusieurs villes, y compris dans sa ville natale de Dijon, on débaptise les rues portant son nom. L’Assemblée Nationale fait même pression sur le Conseil de l’Ordre pour retirer à Gustave Eiffel sa Légion d'honneur. Tout comme la Justice, le Conseil de l’Ordre ne trouva rien à reprocher à l’honneur de Gustave Eiffel et ira jusqu’à démissionner en bloc, un cas très rare dans son histoire, pour protester contre ces accusations infondées et les pressions politiques exercées à son encontre.
Innocenté mais profondément blessé par l’affaire de Panama, Gustave Eiffel se retire alors des affaires pour se consacrer à ses travaux scientifiques de météorologie et d’aérodynamisme. Il s'occupe également de la pérennité de « sa Tour ». Or celle-ci n'est pas assurée, Eiffel n'en possède la jouissance que jusqu'en 1910 ; de plus, la visite en est boudée par le public qui se presse de nouveau à Paris pour l'Exposition de 1900. La tour Eiffel est passée de mode. Il lui préfère le tout nouveau métropolitain dû à un autre ingénieur Fulgence Bienvenüe et surtout le trottoir roulant « rue de l'Avenir » qui passent tous deux à proximité.


Eiffel s'acharnera à en démontrer l'utilité. Il fera installer un laboratoire météo à son sommet en 1898 puis, quelques années plus tard, en 1901, un émetteur permanent de TSF. Il se sent obligé de trouver toutes sortes d'utilités scientifiques à la Tour : mesures de radioactivité, analyse de l'air, expérience du pendule de Foucault, etc. « Elle ne sera pas simplement un objet de curiosité pour le public, soit pendant l'Exposition, soit après, mais elle rendra encore de signalés services à la science et à la Défense nationale. »
Eiffel et les nouvelles technologies

Mais, plus que la TSF, encore balbutiante (et en attendant la télévision), c'est en fait l'avènement de l'aviation et l'intérêt stratégique que lui portent désormais les militaires français qui sauve définitivement le monument du démantèlement qui le menaçait (déjà quelques ferrailleurs lui avaient fait des propositions écrites). « Cette tour présente un intérêt stratégique pour la Défense nationale », finit par déclarer le général Ferrié.
L'ingénieur, qui mise d'emblée sur l'avenir du « plus lourd que l'air », se lance dans des travaux d'aérodynamique, spécialité à laquelle il s'est précédemment intéressé lors de la construction de la tour. Il utilise d'ailleurs la tour pour réaliser des expériences sur la chute libre. En 1909, il installe une première soufflerie au Champ-de-Mars, puis en 1912, une deuxième à Auteuil, dans la très proche banlieue.
Dans ce laboratoire, il conçoit une soufflerie qui lui permet de confirmer ses résultats avec ses expériences sur la chute libre, avec très bonne précision. Il démontre expérimentalement dans ce laboratoire le principe de mouvement relatif : les forces exercées sur un corps au repos dans un courant sont égales aux forces que subit un corps qui se meut à la même vitesse dans l'air au repos. La conception de cette soufflerie inspire celles qui sont utilisées de nos jours.
Pendant la Première Guerre mondiale, Eiffel poursuit ses recherches sur les hélices, la voilure mais aussi sur les projectiles.
Ses travaux aboutissent en 1917 à la conception d'un avion de chasse monoplan. Après le conflit, il fait don de toutes ces installations à l'État, en 1921.
Retentissement dans les arts

Anecdotes

L'escroc Victor Lustig vendit par deux fois la tour Eiffel à des ferrailleurs.
On lui attribue cependant à tort certains ouvrages métalliques comme le viaduc ferroviaire de Busseau, près d'Ahun, dans la Creuse, qui a été construit par les ingénieurs Lyod et Nordling de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans.
De même, contrairement à une idée répandue, on ne doit pas à Eiffel la construction du pont-canal métallique de Barberey-Saint-Sulpice, près de Troyes, que d'aucuns appellent « pont Eiffel » ou « pont genre Eiffel ». En effet, lors de la mise en service de cet ouvrage, en 1846, le jeune Gustave n'a que 14 ans. Il est dû en fait à l'ingénieur Pierre-Olivier Lebasteur.
Gustave Eiffel héros de bande dessinée dans l'album Louis la Lune d'Alban Guillemois (2006).
L'informaticien Bertrand Meyer, concepteur du langage Eiffel l'a nommé en référence à l'ingénieur français, et notamment par rapport à la construction de la tour Eiffel qui s'est déroulée dans les délais et dans les limites du budget. Cette référence se veut un clin d'œil à la philosophie du langage Eiffel qui prône de saines pratiques lors du développement de grands projets logiciels.
Le groupe de rock The Pixies lui rendent hommage dans une chanson intitulé Alec Eiffel.
Décès

Alexandre Gustave Eiffel meurt le 27 décembre 1923 à 91 ans dans son hôtel particulier de la rue Rabelais à Paris et est enterré le 31 décembre avec sa famille au cimetière de Levallois-Perret, avec tous les honneurs.
Protection de l'héritage de Gustave Eiffel

De nombreux ouvrages de Gustave Eiffel sont menacés et certains ont été détruits, comme au Viêt Nam. Menacé de destruction, le pont ferroviaire de Bordeaux (dit aussi « passerelle Saint-Jean »), premier ouvrage de Gustave Eiffel en tant que maitre d'œuvre, a fait l'objet d'une forte campagne de mobilisation. Ces démarches, entreprises dès 2002 par l'Association des Descendants de Gustave Eiffel et poursuivies ensuite à partir de 2005 par l'Association Sauvons la Passerelle Eiffel, ont permis en 2009 de faire inscrire le pont aux Monuments Historiques et finalement en 2010 de le faire classer21. Il est actuellement au centre d'un grand projet de rénovation urbaine de la ville de Bordeaux.
Numismatique

Le billet 200 francs Gustave Eiffel (1995-2000).

Filmographie

La Légende vraie de la tour Eiffel, docu-fiction de Simon Brook, France. 2005.
Sur les traces de Gustave Eiffel, documentaire de Charles Berling, France. 2009.
Les Secrets de la Tour Eiffel (racontés par Michel Chevalet). Documentaire, DVD Zone 2 - Pal.
La Tour Eiffel - Les merveilles du génie humain. Documentaire, DVD Zone 2 - Pal.
Les plus grands monuments du monde - La Tour Eiffel. Warner Vision France, juillet 2005. Tourisme, DVD Zone 2 - Pal.

Liens

http://www.culturclub.com/circus/jdp_ ... erie_entretien-video.html
http://youtu.be/1U8jPjMQhos la légende vraie de la tour Eiffel
http://youtu.be/4b6r6v67cic gustave Eiffel vu du canada
http://youtu.be/m_uteaIo5Dc Les coulisses de la tour eiffel
http://youtu.be/TgRxy9_Vg7g les stades de la construction
http://youtu.be/Cz4-VkwOYjI la statue de la liberté
http://youtu.be/zspzrcbjybs le viaduc de Garabit de G. Eiffel
http://youtu.be/kL8xA3-DLBU Paris et la tour Eiffel
http://youtu.be/lasm1gGmck4 exposition universelle 1900



Cliquez pour afficher l

Attacher un fichier:



jpg  구스타프_에펠.jpg (60.02 KB)
3_52acee59b0347.jpg 500X600 px

jpg  gustaveeiffel.jpg (28.43 KB)
3_52acee6f05cac.jpg 500X506 px

jpg  video-sur-les-traces-de-gustave-eiffel_pf.jpg (32.17 KB)
3_52acee78c64e5.jpg 442X228 px

jpg  pt81549.jpg (53.97 KB)
3_52acee8513741.jpg 450X332 px

jpg  statue_gustave_eiffel_24.jpg (113.85 KB)
3_52acee92d4299.jpg 501X750 px

jpg  Eiffen.jpg (116.99 KB)
3_52acee9e18495.jpg 600X495 px

jpg  eiffelbouw.jpg (45.11 KB)
3_52aceeaa055a0.jpg 531X376 px

jpg  91739338_cf54ec144e.jpg (108.50 KB)
3_52aceeb89d097.jpg 500X375 px

jpg  000_viaduc_de_garabit.jpg (47.35 KB)
3_52aceec4b8f94.jpg 500X250 px

jpg  000012603_eiff8.jpg.jpg_orig.jpg (69.20 KB)
3_52aceed24a770.jpg 457X599 px

jpg  plan-tour-eiffel-gustave-originaux-04.jpg (133.99 KB)
3_52aceedf3d9f3.jpg 1200X840 px

jpg  Famous_Building_And_Their_Construction_007.jpg (41.93 KB)
3_52aceeeb4412e.jpg 600X452 px

jpg  _04_pedia.jpg (97.04 KB)
3_52aceef96ced3.jpg 490X626 px

jpg  rubon5.jpg (193.04 KB)
3_52acef0997f38.jpg 840X420 px

jpg  toureiffel-z.jpg (105.81 KB)
3_52acef154f4cd.jpg 400X569 px

jpg  070601_014_f1_hd.jpg (58.70 KB)
3_52acef20c649f.jpg 350X224 px

jpg  gustave-eiffel-ne-voulait-plus-que-son-nom-soit-associe-a-une-industrie-photo-dr.jpg (78.72 KB)
3_52acef37c06dc.jpg 490X754 px

Posté le : 15/12/2013 00:52

Edité par Loriane sur 15-12-2013 18:25:03
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Walt Disney 2 suite
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Filmographie

Walt Disney est à l'affiche de nombreuses productions principalement des animations de ses propres studios comme producteur essentiellement mais aussi en tant qu'acteur, réalisateur ou scénariste.
Principaux films cités :
1923 à 1927 : Alice Comedies (série)
1927 : Oswald le lapin chanceux (Oswald the Lucky Rabbit) (série)
1928 : Steamboat Willie (court-métrage)
1929 : Silly Symphonies (série)
1937 : Blanche-Neige et les Sept Nains (Snow White and the Seven Dwarfs)
1940 : Pinocchio
1940 : Fantasia
1941 : Le Dragon récalcitrant (The Reluctant Dragon)
1941 : Dumbo
1943 : Der Fuehrer's Face
1942 : Saludos Amigos
1942 : Bambi
1943 : Victoire dans les airs (Victory Through Air Power)
1944 : Les Trois Caballeros (The Three Caballeros)
1946 : Mélodie du Sud (Song of the South)
1946 : La Boîte à musique (Make Mine Music)
1948 : Danny, le petit mouton noir (So Dear To My Heart)
1949 : Le Crapaud et le Maître d'école (The Adventures of Ichabod and Mr. Toad)
1950 : Cendrillon (Cinderella)
1950 : L'Île au trésor (Treasure Island)
1951 : Alice au Pays des Merveilles (Alice in Wonderland)
1953 : Peter Pan
1954 : Vingt Mille Lieues sous les mers (20 000 Leagues Under the Sea)
1955 : La Belle et le Clochard (Lady and the Tramp)
1959 : La Belle au bois dormant (Sleeping Beauty)
1961 : Les 101 Dalmatiens (One Hundred and One Dalmatians)
1963 : Merlin l'enchanteur (The Sword in the Stone)
1964 : Mary Poppins (Mary Poppins)
1967 : Le Livre de la Jungle (The Jungle Book)
Pour les productions après la mort de Walt Disney, voir Walt Disney Pictures.

Distinctions Oscars

Walt Disney détient le record des récompenses aux Oscars du cinéma avec 22 dans des catégories en compétition et 4 en honneur de ses contributions :
1932 : Oscar du meilleur court métrage d'animation pour : Des arbres et des fleurs (1932)
1932 : Oscar d'honneur pour : création de Mickey Mouse.
1934 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Les Trois petits cochons (1933)
1935 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Le Lièvre et la Tortue (1935)
1936 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Trois petits orphelins (1935)
1937 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Cousin de campagne (1936)
1938 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Le Vieux Moulin (1937)
1938 : Oscar d'honneur pour : Blanche-Neige et les Sept Nains (1937), formé de 8 statuettes, une grande et 7 petites, en hommage au film.
1939 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Ferdinand le taureau (1938)
1940 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Le Vilain Petit Canard (1939)
1940 : Oscar d'honneur pour : Fantasia (1940)
1942 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Tends la patte (1941)
1943 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Der Fuehrer's Face (1942)
1949 : Oscar du meilleur court métrage d'action sur deux bobines pour : L'Île aux phoques (1948)
1949 : Irving G. Thalberg Memorial Award
1951 : Oscar du meilleur court-métrage d'action sur deux bobines pour : La Vallée des castors (Beaver Valley, 1950)
1952 : Oscar du meilleur court-métrage d'action sur deux bobines pour : La Terre, cette inconnue (Nature's Half Acre, 1951)
1953 : Oscar du meilleur court-métrage d'action sur deux bobines pour : Les Oiseaux aquatiques (Water Birds, 1952)
1954 : Oscar du meilleur film documentaire pour : Le Désert vivant (1953)
1954 : Oscar du meilleur court métrage documentaire pour : The Alaskan Eskimo (en) (1953)
1954 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Les Instruments de musique (1953)
1954 : Oscar du meilleur court-métrage d'action sur deux bobines pour : Au pays des ours (Bear Country, 1953)
1955 : Oscar du meilleur film documentaire pour : La Grande Prairie (1954)
1956 : Oscar du meilleur court-métrage documentaire pour : Men Against the Arctic (en)
1959 : Oscar du meilleur court métrage de fiction pour : Grand Canyon
1969 : Oscar du meilleur court-métrage d'animation pour : Winnie l'ourson dans le vent

Autres récompenses

Walt Disney a été distingué par une étoile sur le Hollywood Walk of Fame le 8 février 1960.
Walt Disney a été la première personne distinguée par une étoile sur l'Anaheim walk of stars (en). Cette étoile a été décernée en honneur des contributions significatives de Walt à la ville d'Anaheim où a été construit le parc de Disneyland, devenu le Disneyland Resort. Elle est située à l'entrée piétonne du Disneyland Resort sur Harbor Boulevard.
Walt Disney a reçu :
la Médaille d'or du Congrès le 24 mai 1968 à titre posthume (P.L. 90-316, 82 Stat. 130-131)
la Légion d'honneur en 1936 en France
une médaille spéciale de la Société des Nations pour la création de Mickey Mouse en 1935.
la médaille présidentielle de la Liberté (Presidential Medal of Freedom) le 14 septembre 1964 par le président Lyndon Johnson.
En raison de l'investissement de Walt Disney dans le Sugar Bowl Resort de North Tahoe, une montagne a été rebaptisée Disney Mountain.
Le 6 décembre 2006, le gouverneur californien Arnold Schwarzenegger et la première dame Maria Shriver intronisèrent Walt Disney au sein du California Hall of Fame (en) situé dans le California Museum for History, Women, and the Arts.

Divers

L'œuvre de Walt Disney est perçue de différentes manières, qui vont du « génie du divertissement » selon Judith Pinkerton Josephson à l'artiste de « mauvais goût » comme l'écrivent Georges Sadoul et Émile Breton dans leur Dictionnaire des cinéastes : « Après l'échec artistique du très ambitieux Fantasia, le créateur [Walt Disney] déclina, le brio technique ne compensa plus le foisonnement du mauvais goût (déjà latent dans les Silly Symphonies).» 115 en passant par l'« ami de la famille » pour Leonard Maltin.

Impact sociologique

Pour Dave Smith, fondateur et responsable des Walt Disney Archives, Walt était « un génie qui savait ce que voulait le public en matière de divertissement familial », un « innovateur (mais) pas un suiveur », il « embrassait totalement les nouveaux concepts ou procédés qui l'intéressait et leur donnait une chance souvent à la défaveur de ses conseillers financiers, mais le temps prouvait qu'il avait raison ». La liste des innovations est longue : premier court métrage d'animation avec son synchronisé, le storyboard, le premier long métrage d'animation, le système Fantasound (salle de cinéma stéréophonique), le CinemaScope, le Circle-Vision 360 °, le procédé Xerox, les séries de documentaires animaliers, les parcs à thèmes, la première émission télévisée en stéréo…
L'univers créé par Walt Disney est connu comme un vecteur de la culture américaine et de nombreux stéréotypes. D'après une étude d'Elena Gianini Belotti, Du côté des petites filles, « les contes originaux desquels sont tirés la plupart des productions Disney mettent en scène des personnages féminins inaptes à quoi que ce soit. Les fées et magiciennes, pour celles qui ne sont pas maléfiques, ne tiennent leur pouvoir que de puissances supérieures et donc extérieures à elles. Cet univers magique constitue donc un support de transmission aux enfants des règles qui cloisonneront plus tard une vision différenciée des sexes, de leurs capacités et de leurs rôles… »
Jan Švankmajer, le réalisateur surréaliste tchèque connu notamment pour ses films d'animation, dit à son sujet lors d'une interview à Positif en 1995: « Walt Disney est un des liquidateurs les plus importants de la culture européenne; le plus important peut-être, car il l'a détruite dans l'œuf, c'est-à-dire dans l'âme des enfants. Walt Disney appartient à la pop'culture décadente qui embrasse tout, et qui, ayant remporté la « Troisième Guerre mondiale », inonde le monde vaincu. »
Un musée, le Walt Disney Family Museum a été ouvert le 1er octobre 2009 dans le quartier Presidio à San Francisco.

L'argent de Walt Disney

Richard Schickel liste quelques chiffres sur la fortune de Walt Disney. En 1961, Walt Disney se verse un salaire de 182 000 USD plus une rente hebdomadaire de 2 500 USD pour payer sa maison. Depuis 1953, il a fait valider une option d'achat jusqu'à 25 % des intérêts de n'importe quel long métrage produit par le studio à condition de le faire au début de la production. Il a exercé cette option sur la quasi totalité des films, mais avec un taux de 10 %, ce qui lui permis de récolter un million de dollars en 1965 pour Mary Poppins. Une option similaire avec un taux de 1 % a été accordé à quelques directeurs.
En 1966 à la mort de Walt Disney, Walt détenait 262 941 actions de Walt Disney Productions soit 13,4 %, cotées à 69 USD. Sa femme détenait 26 444 actions supplémentaires, sa fille Diane et son gendre Ron Miller 43 977 actions, tandis que Roy Disney détenait 99 881 actions directement et 50 573 au travers de ce qui deviendra Shamrock Holdings. Une société commune à Walt et Roy nommée Disney Foundation détenait en plus 52 964 actions tandis que Sharon la seconde fille de Walt et des arrières enfants détenaient des sommes non déterminées mais inférieures totalisant pour l'ensemble des Disney près de 34 % de la société.
La majorité des sommes récoltées par Walt Disney étaient investies dans son fonds d'investissements personnels Retlaw Enterprises. L'autre fonction de cette société était de récupérer une redevance sur l'usage du nom « Walt Disney » soit 292 349 USD payés par Walt Disney Productions en 1965. Le contrat était que si le studio utilisait le nom Walt Disney, une redevance de 5 % était due sur les bénéfices de produits dérivés, pouvant aller jusqu'à 15 % en cas de participation de Retlaw et 10 % dans les autres cas.

Anecdotes

Au Collège en quatrième (1915), Walt mémorise le discours de Gettysburg (par jeu) et surprend tout le monde en arrivant à l'école déguisé en Abraham Lincoln, le 16e président des États-Unis dont on fêtait l'anniversaire. Son costume consiste en une vieille veste de son père et une barbe faite main. Il colle même une verrue en mastic à sa joue. Son professeur est enchanté. Ce n'est donc pas une surprise que des années plus tard, quand son studio crée le premier personnage humain totalement fonctionnel d'audio-animatronic pour la foire internationale de New York 1964-1965, il décide de lui donner les traits d'Abraham Lincoln !
Disney avait des goûts simples pour la nourriture. D'après sa fille Diane, « Il aimait les frites, les hamburgers, les omelettes westerns, les hotcakes, les pois en conserve, les hachis, ragoûts et sandwichs de rosbif. Il n'aimait pas vraiment les légumes, mais aimait les foies de volaille, les macaronis et le fromage. » Lillian Disney se plaignait souvent, « Pourquoi préparerais-je un repas quand tous les Disney veulent seulement une boîte de chili ou de spaghetti ? »
Bien qu'il fût baptisé chrétien, Walt Disney ne fut pas un fréquent visiteur des églises. Des personnes pieuses lui demandèrent occasionnellement de réaliser des films sur la religion mais Walt déclina. Malgré cela, un certain nombre des Silly Symphonies contiennent des personnages de la Bible, dont :
Les Cloches de l'Enfer (11 novembre 1929), comprenant Satan.
L'Arche de Noé (8 avril 1933), comprenant Noé, Cham, Japheth, Shem et leurs épouses respectives.
The Goddess of Spring (3 novembre 1934), comprenant Perséphone et une version de son oncle/époux Hadès/Pluton, identifié ici à Satan.
Noah's Ark (10 novembre 1959), comprenant Noé, Ham, Japheth, Shem et leurs épouses respectives. Fait partie des Silly Symphonies non officielles.
« Oncle Walt » peut être vu dans les années 1950 à Disneyland faisant de menus travaux de ménage, comme l'offre de poussettes aux visiteurs, klaxonnant sous le toit d'une voiture dans Main Street USA, pêchant aux Rivers of America, ou pilotant le Mark Twain.
À l'automne 1963, pendant la recherche du site pour le « Projet Floride », Walt et Roy Disney volèrent d'abord au-dessus des zones côtières de Floride, et ensuite au-dessus des forêts et marécages proches d'Orlando qu'il avait choisis comme site pour devenir Walt Disney World Resort. Peu après, leur avion atterrit à La Nouvelle-Orléans sur le chemin du retour en Californie. Là, les frères Disney apprirent l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy, 35e président des États-Unis. Ce dernier avait été assassiné le même après-midi à Dallas au Texas le 22 novembre 1963. Le lendemain matin le parc Disneyland ouvrait normalement, ce qui fut reproché à Walt Disney, les drapeaux américains devant être mis en berne.
Un des audio-animatronic de pirates dans l'attraction Pirates of the Caribbean (ouverte en 1967) possède le visage de Walt Disney. Il a été pris du même moule qui a été utilisé pour faire la statue de Disney qui orne la place centrale.

Légendes urbaines

Plusieurs légendes ou rumeurs existent sur Walt Disney. La plupart ont été regroupées par Marc Eliot dans son livre Hollywood's Dark Prince. En voici quelques-unes :
Walt Disney est le fils illégitime hors mariage d'une femme née dans une ville près d'Almería, en Andalousie, province d'Espagne et adopté par Flora et Elias Disney.
Rien n'indique un quelconque élément de vérité toutefois le journal The Guardian se fait l'écho de cette histoire en 2001
Walt Disney aurait reçu une mauvaise rafale de fusil durant la Première Guerre mondiale.
Disney ayant servi comme ambulancier dans la Croix-Rouge de 1917 à 1919, rien ne fait état qu'il ait été blessé mais sa fonction a pu faire croire à des blessures126.
Walt Disney aurait empêché le drapeau des États-Unis d'être mis en berne à Disneyland après l'assassinat du président Kennedy en 1963.
Disney était très occupé à cette époque recherchant le site de Walt Disney World Resort, ainsi un choix de gestion « minime » ne dépendait pas de lui, de plus il était à bord d'un avion de retour de Floride.
Quand Walt Disney reçut la médaille présidentielle de la Paix par le président Lyndon Johnson durant une cérémonie en 1964 à la Maison-Blanche, il aurait porté un insigne « Goldwater », le candidat opposé à Johnson, sur son revers de veste.
Disney aurait son corps congelé et cryogénisé après sa mort, stocké sous l'attraction Pirates of the Caribbean à Disneyland.
Disney ayant été incinéré et son urne déposée dans la crypte familiale au Forest Lawn Memorial Park à Glendale en Californie, c'est impossible. Cette thèse est toutefois largement "soutenue" par Leonard Mosley (en).
Le visage de Walt Disney apparaîtrait sur un buste dans Haunted Mansion.
Le buste de l'« Oncle Théodore » est celui de l'acteur vocal Thurl Ravenscroft. Il semble qu'il est en place depuis l'ouverture de l'attraction le 9 août 1969. Mais à l'inverse l'un des pirates de Pirates of the Caribbean présente lui réellement le visage de Walt moulé par Blaine Gibson et depuis utilisé pour la statue Partners.
On prétend que le fantôme de Disney peut être vu dans plusieurs bâtiments de Disneyland tels que la Disney Gallery de New Orleans Square à Disneyland ou l'ancien Sunkist bar.
Rien ne prouvant l'existence des fantômes…
Disney serait le descendant d'un des sorciers de Salem, sa mère étant une descendante du Révérend G Burroughs.
Flora Call aurait bien un de ses aïeuls qui a habité dans la région de Salem à l'époque mais le lien n'est pas clairement établi et des erreurs de généalogie sont possibles. Le nom Call était courant à l'époque, de plus le révérend était un symbole de force de caractère car il a refusé jusqu'à son supplice par écrasement sous des rochers d'admettre une quelconque adhésion à la sorcellerie.
Disney serait un franc-maçon, la preuve venant principalement de la tenue de Mickey, inspirée des tabliers de la confrérie.
Rien ne le prouve et la tenue de Mickey Mouse a été conçue dans un souci de simplicité.
Disney était un juif et un anti-communiste.
A priori il a été baptisé protestant (d'origine irlandaise) et ne s'est jamais converti. Rien n'indique pour lui une quelconque adhésion à la religion juive à la différence de son neveu Roy Edward Disney dont la société Shamrock Holdings affiche avoir des capitaux privés en Israël. Pour l'anti-communisme, deux choses s'opposent : la vision d'EPCOT mêlant communisme, socialisme et libéralisme (ou celle de studios de Burbank) et la Commission des activités anti-américaines en 1947 où il a dénoncé comme communistes des animateurs syndicalistes qui avaient travaillé avec lui en 1941 et qui avaient déclenché une grève dans les studios Disney. Il semble plutôt être indépendant des extrêmes politiques mais avec un idéal de monde meilleur. Douglas Brode écrit que Walt détestait les capitalistes d'où le personnage caricatural de Cruella d'Enfer dans Les 101 Dalmatiens (1961).
Disney était un antisémite notoire ou un sympathisant nazi.
D'après Robin Allan, une accusation d'antisémitisme a été portée par Richard Schikel dans une critique du personnage de Stromboli dans Pinocchio (1940) et dans un souci d'équité, non pas sur l'animateur responsable du personnage, mais sur Disney. D'après Katherine et Richard Greenne cette idée daterait de la grève des studios Disney en 1941 lorsque certains dirigeants syndicalistes arguaient que Walt ne pouvait supporter Herbert K. Sorrell, un animateur de confession juive. De nombreux employés juifs infirmèrent ce fait et Joe Grant indique "qu'il n'y a aucune preuve dans ce sens"132. Toutefois Leonard Mosley rapporte des propos assez diffamatoires.
Francis Marmande explique dans un article citant Jean-Louis Ezine, que la plupart des problèmes de tyrannie de Walt Disney seraient liés à sa moustache qu'il voulait incomparable au sein de sa société.
Le code vestimentaire était surtout lié au parc Disneyland ouvert en 1955. Un code plus succinct existait au sein des studios mais de nombreuses exceptions existent. Ainsi Thurl Ravenscroft portait la moustache. Walt Disney appréciait et travailla avec Dalì entre autres sur Destino dans les années 1940. La "tyrannie" de Disney souvent associée à la grève des studios et à la commission anti-américaine daterait plutôt des années 1940. On peut voir ici des raccourcis historiques qui donnent lieu à des interprétations saugrenues.

Liens

http://youtu.be/rozRDmgMsoI Chanson des films Disney
http://youtu.be/PWc-b7UKo8U L'homme
http://youtu.be/n9KFwvmI7KY interview de Tchernia
http://youtu.be/W5sNXQIG70c Disney et ses secrets
http://youtu.be/BK3vxYyzDuI Disney land Paris
http://youtu.be/6dPLHGxl2Mk les trois caballeros
http://youtu.be/KqjwruyfyRA Cartoons
http://youtu.be/1RDKVE9ZOtM La maison de Mickey en français
http://youtu.be/sLCHg9mUBag parc de Floride
http://youtu.be/3FQeQIMrQO0 Cendrillon entier en français
http://youtu.be/asrdxAuu-tA Tarzan II complet
http://youtu.be/PUp6ZzMirgo Alice au pays des merveilles entier français
http://youtu.be/LcDs_KMI8FA cartoons Mickey et pluto
http://youtu.be/LsjEVjwSxpM Mickey il était une fois Noël
http://youtu.be/_2QfUTSRWAg Blanche neige je souhaite
http://youtu.be/xXXLFbmQCME un jour mon prince viendra
http://youtu.be/eSJd3k6saqk les sept nains
http://youtu.be/oVpauLofGeY sifflant en travaillant
http://youtu.be/eJi-6kZiMWw trois petits cochons

Attacher un fichier:



jpg  Walt_Disney_1946.JPG (71.58 KB)
3_52acdd65e142b.jpg 444X656 px

jpg  3f39a81e2621b5ae3823ecfd2dc54a8e_t6.jpg (121.64 KB)
3_52acdd6fd629e.jpg 500X640 px

jpg  60673985_most_oscars_movies_2.jpg (52.52 KB)
3_52acdda6ae76d.jpg 500X397 px

jpg  a227b8e96d6a.jpg (86.88 KB)
3_52acddc550d8c.jpg 500X375 px

jpg  20131020-202409.jpg (45.57 KB)
3_52acddd057cc3.jpg 500X249 px

jpg  photo.jpg (119.03 KB)
3_52acdddcd524e.jpg 512X511 px

jpg  téléchargement.jpg (37.02 KB)
3_52acddea675de.jpg 573X429 px

jpg  walt-disney22.jpg (51.07 KB)
3_52acddf83c3c7.jpg 450X370 px

jpg  Disney-Princess-Christmas-Wallpaper-disney-princess-6475291-500-375.jpg (145.25 KB)
3_52acde05ddf12.jpg 500X375 px

jpg  disney castle (1).jpg (40.72 KB)
3_52acde15957f7.jpg 500X373 px

jpg  disney-compilation-cd-259-p.jpg (248.34 KB)
3_52acde2574290.jpg 500X312 px

Posté le : 14/12/2013 23:40
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Walt Disney Début 1
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Le 15 décembre 1966, meurt Walter Elias Disney à Burbank en Californie à 65 ans

Walter Elias Disney dit Walt, né le 5 décembre 1901 à Chicago, Illinois est connu comme producteur, réalisateur, scénariste, acteur et animateur américain de dessins animés. Il fonda en 1923 la société Walt Disney Company et devint petit à petit l'un des producteurs de films les plus célèbres. Walt Disney est aussi le créateur du premier « parc à thèmes », inventant le concept.
Walt Disney est également connu pour avoir été un conteur d'histoire, et une vedette de télévision. Lui et son équipe ont créé un bon nombre des personnages animés les plus connus au monde, dont l'un est considéré à la suite d'une interprétation romantique de plusieurs journalistes comme son alter ego : Mickey Mouse.

1901-1919 : Enfance
Naissance et déménagement

Walt Disney est né à Chicago le 5 décembre 1901, c'est le quatrième fils d'Elias Disney,d'origine irlandaise et Flora Call. Il portait en deuxième prénom celui de son père, et en premier, celui d'un proche ami de son père : Walter Parr, un pasteur de l'église congrégationnaliste Saint Paul. Walt est baptisé le 8 juin 1902 dans l'église du révérend Parr et par celui-ci. En décembre 1903 naît la sœur de Walt, Ruth Flora Disney. La famille vit à l'époque sur Tripp Avenue, des revenus de l'entreprise du bâtiment d'Elias qui exerce principalement le métier de charpentier depuis qu'il a travaillé en 1893 sur les chantiers de la World Columbian Exposition. Le nom Disney aurait pour origine une anglicisation du nom D'Isigny, qu'auraient porté deux soldats normands Hughes d'Isigny et son fils Robert partis à la conquête de l'Angleterre aux côtés de Guillaume le Conquérant, et restés dans le pays après la victoire de 1066. Une branche de la famille Disney émigre en Irlande au XVIIe siècle. Plus tard, Arundel Elias Disney, arrière-grand-père de Walt, son frère Robert et leurs familles s'embarquent en 1834 à destination de l'Amérique du Nord. Ils arrivent à New York le 3 octobre 1834. Robert s'installe dans une ferme du Midwest tandis qu'Arundel décide de s'établir à Goderich Township dans le Comté d'Huron, province de l'Ontario au Canada.
En 1906, en raison d'une crise dans le bâtiment, Elias ne peut plus mener son entreprise de construction. La famille de Walt déménage dans une ferme de 48 acres (19,4 ha) à Marceline, au Missouri, acquise pour 3 000 dollars et proche de celle de l'oncle Robert. Walt doit attendre l'âge de huit ans pour rejoindre les bancs de l'école primaire de Marceline afin d'y aller en même temps que sa sœur, d'un an sa cadette. Elias tombe malade et ne peut plus assumer les travaux de ferme. Il décide alors de vendre la propriété en 1909 et la famille doit vivre dans une maison louée. En 1910, elle déménage alors à Kansas City afin de retrouver les frères aînés de Walt, Herbert et Raymond. La famille s'installe au 3028 Bellefontaine9. Walt est alors âgé de neuf ans et découvre une ville très active loin de la campagne qu'il idéalisera petit à petit. Il découvre aussi les parcs d'attractions à travers le jardin Fairmont installé à deux pâtés de maisons.
Walt et son frère Roy travaillent durant leur temps libre dans l'entreprise paternelle de diffusion de journaux afin d'arrondir les fins de mois de la famille. Walt et son frère Roy se lèvent à 3h30 du matin pour livrer le Kansas City Star. Selon les archives de l'école publique régionale de Kansas City, Walt Disney suit les cours de l'école secondaire de Benton à partir de 1911, et il obtient son diplôme le 8 juin 1917. Il y rencontre un jeune garçon nommé Walt Pfeiffer avec lequel il fera un duo de vaudeville. En septembre 1917, la famille retourne à Chicago. Walt Disney est inscrit à la William McKinley High School et en parallèle dans une des classes du Chicago Art Institute où il apprend les rudiments du dessin le samedi matin, grâce à une des rares indulgences de son père. Alors qu'il rentre avec sa sœur au collège, Roy doit, lui, travailler à la ferme de l'oncle Robert puis dans une banque pour subvenir aux besoins de sa famille. Walt trouve à l'époque deux petits emplois : remplaçant facteur et portier en uniforme à la station de métro aérien de la 35e rue.

La Première Guerre mondiale

En 1917, alors que la Première Guerre mondiale fait rage en Europe, Elias décide d'acheter une fabrique de gelée à Chicago. Walt préfère rester à Kansas City avec son frère Roy. Le 22 juin 1917 Roy est incorporé à la Navy et en raison de son âge Walt ne peut pas s'engager. Il semble que ce soit durant cet été de 1917, grâce à Roy et son oncle Michael Martin, ingénieur dans les chemins de fer, que Walt trouve un travail de vendeur dans les trains ce qui lui permet de « voir du pays ». Il occupe un poste de vendeur à bord des trains de la Missouri Pacific Railroad et, vêtu d'un uniforme de la compagnie, propose aux voyageurs des journaux, des bonbons, des fruits et des sodas. Dave Smith et Steven Clack pensent que c'est à cette époque qu'il se découvre une passion pour les trains à vapeur.
À l'automne, Walt rejoint sa famille à Chicago à la faveur d'une mutation. Il entre ensuite au lycée McKinley où il illustre le magazine des élèves intitulé The Voices. Durant l'été, il distribue des journaux et du courrier pour la poste et sort avec des filles le soir au cinéma. Un sujet l'obsède : « gagner la guerre ». Walt quitte alors l'école à l'âge de seize ans et souhaite s'engager dans l'armée.
Bien qu'âgé de 16 ans, il pense pouvoir faire plus vieux mais pas assez pour les 18 ans nécessaires pour entrer dans l'armée. Il découvre alors qu'il est possible de s'engager dans la Croix-Rouge dès 17 ans.
N'ayant pas non plus l'âge requis de 17 ans pour entrer dans le corps des conducteurs volontaires d'ambulances de la Croix-Rouge américaine, il trouve une solution : falsifier son passeport avec l'aide d'un ami pour porter sa date de naissance à 1900. Il est accepté le 16 septembre 1918 et débute un entraînement à Sound Beach dans le Connecticut.
Incorporé à la division des ambulances de la Croix-Rouge américaine en France, il fait son entrée dans la Première Guerre mondiale, le lendemain de l'armistice, le 12 novembre 1918. Débarqué au Havre, il est d'abord installé près de Saint-Cyr-l'École, puis est assigné à la conduite d'ambulances pour l'hôpital d'évacuation no 5 à Paris16 et enfin affecté à un camp de la Croix-Rouge à Neufchâteau, nœud ferroviaire situé dans les Vosges.
Il reste en France une année jusqu'à fin septembre 1919. Walt retrouve sa famille à l'automne, à Chicago puis rejoint son frère Roy, démobilisé de la Navy, à Kansas City. C'est là qu'il souhaite entamer une carrière de dessinateur publicitaire malgré l'emploi proposé par son père à Chicago.

1920-1937 : Premières années d'animation

Les studios d'animation de Kansas City

À son retour aux États-Unis, Disney cherche un emploi. Comme il a toujours voulu réaliser des films il postule pour de nombreux emplois dont un auprès de Charlie Chaplin. Il obtient un premier travail au « Pesman-Rubin Commercial Art Studio » pour 50 dollars par mois. Il y réalise la couverture du programme hebdomadaire du Newman Théâtre.
Lors de ce premier engagement, il rencontre un jeune animateur de son âge, Ubbe Ert Iwerks (qui changera plus tard son nom en Ub Iwerks), avec lequel il fonde en janvier 1920 la société « Iwerks-Disney Commercial Artists ». La société périclite mais le duo est bientôt engagé par la « Kansas City Film Ad Company » (société de film publicitaire de Kansas City), à la suite d'une offre d'emploi dans le Kansas City Star, et travaille sur des animations publicitaires primitives pour les cinémas locaux.
Les animations publicitaires ne suffisent plus à satisfaire Walt ; pendant ses loisirs, il commence à créer ses propres films qu'il vend à la « Newman Theater Company ». Ces films d'une minute, appelés Newman Laugh-O-Grams, parfois critiques, traitent des problèmes locaux et, pour cette raison, plaisent au public.
Le 23 mai 1922, Disney lance Laugh-O-Gram, Inc., qui produit des courts métrages animés basés sur les contes de fées populaires et des histoires pour enfants. Parmi ses employés, on retrouve Iwerks, Hugh Harman, Rudolf Ising, Carmen Maxwell et Friz Freleng. Les productions de la jeune société sont bien accueillies dans la région de Kansas City, mais les coûts dépassent les revenus. Une société locale baptisée Pictorial Club leur propose un contrat de onze mille dollars pour quelques films. Après avoir réalisé plusieurs films, Disney et son équipe ne sont pas payés par leur partenaire, en raison d'une faillite.
Après un dernier court-métrage, le film en animation et prise de vue réelle Alice's Wonderland, le studio dépose le bilan en juillet 1923. Roy Oliver, un frère de Walt invite ce dernier à venir à Hollywood. Disney travaille alors comme photographe indépendant et réussit à rassembler assez d'argent pour acheter un aller simple en train pour la Californie et emmène avec lui Alice’s Wonderland qui vient d'être achevé, laissant derrière lui son équipe. Christopher Finch rapporte qu'il serait parti avec seulement 40 dollars en poche et qu'il aurait promis à l'équipe de les aider à venir en Californie.

Alice Comedies : Contrat et nouveau studio en Californie

À Hollywood, Disney monte une « affaire » d'animation avec son frère Roy. Ainsi débutent les Disney Brothers Studio dans le garage de leur oncle Robert. Ils obtiennent un contrat de distribution avec Margaret J. Winkler, distributeur de droits de New York, fiancée de Charles B. Mintz. Winkler et Mintz distribuent déjà la série Félix le Chat. Virginia Davis, la vedette des prises de vue réelle d'Alice’s Wonderland, est « extirpée » du Kansas, ainsi qu'Ub Iwerks à la demande de Mintz et Winkler. Le 16 octobre 1923 Disney signe avec eux un contrat pour réaliser douze films. Cette date marque la création des studios Disney.
Le 6 juillet 1925, Walt verse un acompte de 400 dollars pour acheter un terrain au 2719 Hyperion Avenue afin d'accueillir tous les animateurs. Peu de temps après le 13 juillet 1925, Lillian Bounds, une des employées du studio travaillant comme peintre intervalliste et secrétaire, devient la femme de Walt Disney. Leur idylle aurait débuté parce que Walt ramenait souvent la jeune femme le soir avec sa voiture. Les jeunes mariés font une courte lune de miel au Mont Rainier et à Seattle.
Les Alice Comedies qui mêlent animation et prise de vue réelle rencontrent un succès raisonnable. En raison d'un chèque impayé, les parents de Virginia Davis la retirent de la série Alice. Elle est alors remplacée par Dawn O'Day puis par Margie Gay.
En 1926, les Disney Brothers Studio sont rebaptisés Walt Disney Studio. Lois Hardwick assume aussi brièvement le rôle d'Alice. Jusqu'à la fin de la série en 1927, les sujets sont davantage centrés sur les personnages animés, en particulier un chat nommé Julius qui évoque Félix le Chat, plutôt que sur le personnage d'Alice. La série se rapproche de plus en plus des autres productions sans prises de vue réelle.
Walt Disney n'était pas un grand dessinateur et a souvent admis ne pas avoir contribué à un seul dessin après 1926, se consacrant plutôt au domaine des idées.

Oswald le lapin chanceux

En 1927, Charles Mintz se marie à Margaret Winkler et prend le contrôle de la société de sa femme. Il décide de mettre en production une nouvelle série de dessins animés qui serait distribuée par Universal Pictures. La nouvelle série, Oswald le lapin chanceux (Oswald the Lucky Rabbit), est un succès relatif, et le personnage d'Oswald devient une icône populaire. Les studios Disney s'agrandissent, et Walt embauche Harman, Ising, Maxwell et Freleng venus de Kansas City.
En février 1928, Disney se rend à New York pour négocier une part de revenus plus importante pour chaque film avec Mintz. Mais il est abasourdi quand l'homme d'affaires lui annonce que non seulement il réduit sa part, mais qu'en plus il prend sous contrat la plupart de ses principaux animateurs, dont Harman, Ising, Maxwell et Freleng. Mintz menace Disney de créer son propre studio s'il n'accepte pas de réduire ses coûts de production. En outre, c'est Universal, et non pas Disney, qui détient grâce au précédent contrat, la marque commerciale sur Oswald le Lapin, ce qui signifie qu'il peut très bien se passer de lui pour faire ces films.
Disney refuse et perd la majeure partie de son équipe d'animation. Lui, Iwerks et quelques fidèles commencent alors à travailler secrètement sur un nouveau personnage pour remplacer Oswald le Lapin. Walt n'oubliera jamais ce revers et prendra à l'avenir soin d'assurer ses droits d'auteur sur chaque création. Le nom Walt Disney Productions est adopté cette même année 1928.
Les animateurs qui quittèrent Disney devinrent le noyau dur des studios Winkler, dirigés par Mintz et son beau-frère George Winkler. Plus tard, les studios Winkler disparurent après qu'Universal décida de faire produire les dessins animés d'Oswald le Lapin par une division interne dirigée par Walter Lantz. Mintz concentra son attention sur les studios produisant les films de Krazy Kat, qui devint plus tard Screen Gems. Harman, Ising, Maxwell et Freleng décidèrent de suivre leur propre voie et formèrent Arabian Nights Cartoon Studio puis Harman-Ising Studio. Ils vendirent un personnage ressemblant à Oswald le Lapin nommé Bosko à Leon Schlesinger et à la Warner Bros.. Puis ils commencèrent à travailler sur les premiers épisodes de la série Looney Tunes.
La Walt Disney Company a récupéré les droits sur Oswald le lapin chanceux à la suite d'un accord obtenu le 13 février 2006 lors du départ d'un commentateur sportif d'ESPN pour la chaîne NBC, affiliée à Universal.

La création de Mickey Mouse

La petite histoire voudrait que Walt dessine, dans le train le ramenant de New York à Los Angeles, un personnage reprenant le graphisme d'Oswald, sans les oreilles pendantes, avec des oreilles rondes et une simple queue d'un coup de crayon et donc plus facile à dessiner. Plus tard, il réalise un personnage proche d'une souris. Ub Iwerks, quant à lui, aurait simplement retravaillé le dessin pour aboutir à celui que l'on connaît. Il semble cependant que ce soit Ub qui ait développé l'apparence du personnage tandis que Walt Disney se serait contenté d'insuffler son caractère.
Le personnage est baptisé Mortimer Mouse avant d'être rebaptisé Mickey Mouse par Lillian Disney. Le personnage fait ses débuts dans un court métrage nommé Plane Crazy, qui est comme toutes les précédentes œuvres de Disney, un film muet. Après avoir échoué dans la recherche d'un distributeur intéressé par Plane Crazy ou sa suite, The Gallopin' Gaucho, Disney remarque que ces films manquent d'une chose.
L'automne précédent, 1927, Warner Bros. a sorti un film révolutionnaire, Le Chanteur de jazz, le cinéma avait cessé d'être muet. Disney lance la création d'un dessin animé de Mickey, avec du son, intitulé Steamboat Willie. Disney doit vendre sa voiture afin d'obtenir l'argent nécessaire à son film. Un homme d'affaires nommé Pat Powers fournit à Disney la distribution et le Cinephone, un système de synchronisation sonore obtenu par contrebande. Le 18 novembre 1928 au Colony Theater de New York, Steamboat Willie est projeté au public, c'est le premier dessin animé avec son synchronisé. Cette date marque la naissance de Mickey Mouse mais aussi de Minnie Mouse et Pat Hibulaire. Steamboat Willie devient un succès.
Plane Crazy et The Gallopin' Gaucho ressortent avec du son et tous les dessins animés suivants de Mickey sont accompagnés d'une bande sonore. Disney lui-même fournit les effets vocaux des premiers dessins animés. Il est aussi la voix anglaise de Mickey Mouse jusqu'en 1947. Afin de ne plus avoir de problème avec les distributeurs,Walt dépose un dossier de marque pour Mickey Mouse avec le logotype visible dans les films, dès le 21 mai 1928 qui sera accepté le 18 septembre 1928, d'autres marques seront déposées en 1933 pour le dessin et en 1934 pour les comics strips.

Les Silly Symphonies

En 1929, fort du succès de la série Mickey Mouse, Walt décide de produire une nouvelle série. Après le recrutement du compositeur Carl W. Stalling ancienne connaissance de Kansas City, de par son influence, le thème des courts métrages change pour devenir des dessins animés musicaux qui s'appellent Silly Symphonies. Cette série débute avec la Danse macabre The Skeleton Dance inspirée du morceau de Camille Saint-Saëns. La même année Disney autorise l'utilisation de ses créations, principalement Mickey pour des produits dérivés dont des blocs-notes. Walt Disney Entreprises est créée afin de gérer les produits dérivés. Bien que les deux séries connaissent un grand succès, les studios Disney ne voient pas augmenter leur part des profits récoltés par Pat Powers avec la série Mickey Mouse, les Silly Symphonies étant distribuée par Columbia Pictures. C'est la production d'une seconde série de courts métrages qui différencie Walt Disney de ses concurrents de l'époque, de plus elle ouvre de nombreuses possibilités scénaristiques.
En 1930, Disney abandonne le distributeur Powers et signe un nouveau contrat de distribution avec Columbia Pictures pour les Mickey Mouse. Mais le divorce est assez difficile et Walt a besoin de l'aide d'un avocat, ce sera Gunther Lessing, qu'il engage comme directeur du département légal. Côté produits dérivés, Walt engage Charlotte Clark une jeune femme de Burbank qui vient de réaliser une poupée de Mickey que Walt trouve très réussie. La poupée est réalisée en série et présentée à chaque événement promotionnel. En même temps, Ub Iwerks quitte les studios après avoir été tenté par un contrat d'exclusivité avec Powers. Ce dernier pense que le succès des studios est dû en grande partie au talent de Iwerks.
Iwerks prend la tête du Iwerks Studio financé par Powers et rencontre un succès mitigé. Après un passage chez Columbia Pictures, il retournera chez Disney en 1940 dans le département recherche et développement des studios. Il sera dans ce service l'un des pionniers d'un grand nombre de processus cinématographiques et de technologies spécialisées d'animation.
À la fin de l'année 1930, le personnage de Mickey devient une star internationale sous le nom, entre autres, de « Topolino » en Italie et « Miki Kuchi » au Japon.
En 1931, Mickey apparaît dans douze films, produits par une équipe de plus de quarante animateurs, dont Le Chasseur d'élan The Moose Hunt où Pluto adopte son nom définitif. Quant aux Silly Symphonies, on découvre dans Une petite poule avisée (The Little Hen), l'ébauche du futur Donald Duck. Toutefois chaque court-métrage de 8 minutes réalisé par les studios Disney coûte 13 000 dollars alors que les autres studios dépassent rarement des budgets de 2 500 dollars.
En 1932, Mickey Mouse devient le personnage le plus populaire de dessin animé à l'écran et de nombreux studios concurrents tels que Van Beuren Studios et Screen Gems créent des clones de Mickey Mouse dans l'espoir de surfer sur la vague du succès de Disney.
Après être passé de Columbia à United Artists en 1932, Walt commence à produire les Silly Symphonies avec le tout nouveau procédé Technicolor, qui permet d'utiliser tout le spectre de l'arc-en-ciel transformant les publicités d'alors en monde coloré. Le premier dessin animé en couleur est la Silly Symphony, Des arbres et des fleurs Flowers and Trees qui venait juste d'être terminée mais en noir et blanc. Disney négocie avec Technicolor une exclusivité de deux ans sur son procédé de couleur afin de pouvoir, espère-t-il, rentrer dans ses frais, très élevés en raison du coût exorbitant de ses productions, encore décuplé par le nouveau procédé.
Des Arbres et des Fleurs gagne le premier Oscar du meilleur court métrage d'animation en 1932. La même année, Disney reçoit un Oscar d'honneur pour la création de Mickey Mouse, dont la série passera en couleur seulement en 1935. Au niveau sonore, la Parade des nommés aux Oscars 1932 le 18 novembre 1932 est le premier court métrage de Disney à utiliser le système RCA Photophone, suivi par L'Atelier du Père Noël 10 décembre 1932, première Silly Symphony et Bâtissons, "Building a Building", 7 janvier 1933, premier Mickey Mouse.
Disney lance rapidement d'autres séries autour des personnages de Donald Duck, Dingo ou Pluto. Il autorise sous la direction de Kay Kamen, un vendeur émérite, la vente de nombreux produits dérivés dont les bandes dessinées sur Mickey qui deviennent des pleines pages puis des petits journaux, le premier journal de Mickey apparaît en Italie à la fin de 1932.

Walt, le sport et ses filles

À partir de 1930, Walt multiplie les réussites, cinématographiques et commerciales, mais la nécessité de recourir à de nouvelles techniques ne permet pas de résorber les dettes contractées par Walt et Roy Oliver. Il faut rappeler que les studios ont dû s'agrandir de 150 à 2 000 m² entre 1927 et 1931.
Walt fait une dépression en 1931 et sur le conseil d'un médecin, il part en voyage avec Lilly, sa femme. Il revient reposé après avoir visité Washington et fait une croisière passant par La Havane et le canal de Panama. À son retour il s'inscrit à l'Athletic Club d'Hollywood où il pratique l'équitation et le golf. En 1932, il pousse ses collaborateurs à jouer au baseball et certains le suivent dans sa passion, le polo. Walt s'est ainsi entourés de ses amis et employés pour jouer des matchs souvent disputés au Riviera Country Club. Il a aussi eu un haras de sept poneys nommés June, Slim, Nava, Arrow, Pardner, Tacky et Tommy. Il passe aussi plusieurs week-ends par an avec ses filles et sa femme dans un cottage du Smoke Tree Ranch à Palm Springs. Il revendra cette résidence secondaire dans les années 1950 pour financer son parc à thème.
Cocréateur et producteur de Mickey, Disney est aussi célèbre que son fameux personnage de souris, mais sa vie privée est en revanche moins connue. Un de ses plus grands espoirs est d'avoir un enfant, un garçon si possible, comme son frère Roy Oliver et sa femme Edna qui donnent naissance le 10 janvier 1930 à Roy Edward Disney. Lillian accouche finalement d'une fille, Diane Marie Disney, le 19 décembre 1933 et le couple prend la décision d'en adopter une seconde, Sharon Mae Disney, née le 21 décembre 1936.
Les studios continuent à produire à un rythme effréné des courts métrages, la série Mickey Mouse et les Silly Symphonies sont deux des séries les plus connues du cinéma. Les revenus de ses séries restent juste satisfaisants pour Disney. Il peut faire tourner les studios mais sans générer de réels bénéfices.

À partir de 1934, changement de format

Afin de rendre ses studios bénéficiaires, Walt décide de produire un long métrage d'animation et un soir de 1934, il visionne avec ses animateurs un film muet de 1919 qu'il a vu dans sa jeunesse : Blanche-Neige avec Marguerite Clark. Son long métrage sera basé sur cette histoire. L'industrie du cinéma a bientôt vent du projet de Disney. Ses concurrents ne tardent pas à prédire la faillite à ce qu'ils appellent la « Folie de Disney ». Lillian et Roy, tous les deux, essayent d'amener Walt à renoncer à son projet, mais celui-ci persiste à travailler dessus.
Entre 1934 et 1937, les studios Disney utilisent principalement les Silly Symphonies pour tester les techniques nécessaires à Blanche-Neige. Les expérimentations portent sur l'animation réaliste des êtres humains, l'animation de personnages distincts, les effets spéciaux, et l'utilisation de procédés spécialisés et particuliers pour l'animation. Ainsi Le Vieux Moulin, The Old Mill est le premier film réalisé avec la caméra multiplane inventée par Bill Garity, technicien des studios Disney et qui permet de donner un vrai effet de profondeur aux dessins animés. Ce sont surtout les équipes normalement attelées aux Silly Symphonies qui travaillent sur Blanche-Neige ce qui les oblige à consacrer moins de temps à la série. De fait, elle ne tarde pas à disparaître.
Afin d'aider ses animateurs, Walt lance plusieurs projets internes aux studios.
À partir de 1931, Ben Sharpsteen et David Hand deviennent les responsables d'équipes d'apprentis principalement sur les Silly Symphonies et sont concernés à ce titre comme les premiers formateurs des animateurs des studios Disney. Cela permet de former les nombreux animateurs récemment engagés. Voyant que certains se réunissent chez les plus expérimentés d'entre eux pour se perfectionner, Walt engage en 1932 un professeur de dessin du Chouinard Art Institute, Don Graham61, qui va superviser le soir des séances internes de formation et d'entraînement pour les membres des studios.
En parallèle, Walt regroupe de nombreuses œuvres littéraires et des dessins de tous horizons au sein de la Disney Animation Library. Durant l'été 1935, un voyage en Europe permet d'acheter 350 livres supplémentaires d'auteurs européens, élargissant les sources d'inspiration62. Ces développements et formations permettent d'élever la qualité des studios et de donner au long métrage la qualité voulue par Walt.

1937-1954 : Les longs métrages
La « Folie de Disney » : Blanche-Neige et les Sept nains

Blanche-Neige et les Sept Nains, tel est le nom du film en pleine production de 1935 à l'été 1937, quand les studios tombent à court d'argent. Afin de trouver des fonds pour le terminer, Disney doit présenter un extrait non finalisé du film aux responsables financiers de la Bank of America. L'argent est obtenu. Le film terminé est présenté pour sa première au Carthay Circle Theater d'Hollywood le 21 décembre 1937. À la fin de la représentation, le public donne à Blanche-Neige et les Sept Nains une « standing ovation ».
Le premier film long métrage animé en anglais et en Technicolor, Blanche-Neige est diffusé en février 1938 sous le nouveau contrat de distribution avec la RKO Radio Pictures. Le film devient le plus rentable de l'année 1938 et rapporte plus de huit millions de dollars de l'époque (aujourd'hui 98 millions USD) lors de sa diffusion initiale. Il sera le plus important succès du cinéma jusqu'à la sortie de Autant en emporte le vent 1939.
La même année, la première émission de radio produite par Disney, Mickey Mouse Theater of the Air, est diffusée sur NBC avec Mickey interprété par Walt65.
D'après Leonard Mosley, le frère de Walt Disney, Roy Disney s'est rendu en Allemagne pour assurer la distribution de Blanche Neige et est reçu par Joseph Goebbels66. Le film est projeté à Hitler dans son cinéma privé d'Obersalzberg. Selon Roger Faligot, le film devient le film d'animation préféré de Hitler : « Blanche-Neige, adaptée à l'écran d'après le conte de Jacob et Wilhelm Grimm, originaires de Hesse, n'est-elle pas l'archétype de la beauté nordique et aryenne issue de la littérature allemande ? Et la sorcière au nez crochu, un symbole de l'esprit malfaisant, donc sûrement juif ? ». Selon William Hakvaag, directeur d'un musée militaire norvégien, des dessins signés A Hitler ou A H semblent attester que Hitler, dans les derniers moments de la guerre, dessinait des personnages de Walt Disney.
Le succès de Blanche-Neige permet à Disney de construire un nouveau complexe bâti sous la forme d'un campus, pour les Walt Disney Studios à Burbank. Ils ouvrent le 24 décembre 1939. Les anciens studios d'Hyperion Avenue sont vendus puis détruits pour devenir un supermarché. L'équipe d'animation qui vient juste d'achever Pinocchio, poursuit le travail sur Fantasia et Bambi, tandis que les équipes de courts métrages travaillent sur les séries de Mickey Mouse, Donald Duck, Dingo et Pluto, ainsi que les dernières Silly Symphonies.

Les temps de guerre et la tournée en Amérique latine

Pinocchio et Fantasia succèdent à Blanche-Neige dans les cinémas en 1940. Tous deux sont des déceptions financières (Pinocchio a coûté deux fois plus cher à produire que Blanche-Neige). La sortie de Pinocchio, le 7 février à New York, est très bien accueillie par le public. Néanmoins, la guerre en Europe et les pressions financières sur le marché américain ne permettent pas de dégager suffisamment de bénéfices. Fantasia sort, lui, le 13 novembre 1940 au Colony Theater de Broadway. Il permet surtout au travail des studios Disney d'obtenir une reconnaissance artistique, souvent qualifié de chefs-d'œuvre du studio.

Walt Disney et Florencio Molina Campos en Argentine.


En 1941, Disney est approché par le département d'État, supervisé par Nelson Rockefeller, dans le but de représenter les États-Unis en Amérique latine et de « lutter contre le nazisme » au travers de la Good Neighbor Policy. Disney n'apprécie pas vraiment qu'on lui demande de faire un voyage diplomatique, « d'aller serrer des mains même pour une bonne cause ». Il accepte pourtant. Il décolle avec quelques-uns de ses artistes le 17 août 1941 pour une visite de l'Argentine, du Brésil et du Chili. Cette mission est l'occasion de maintenir l'activité de ses artistes et découvrir de nouvelles sources d'inspiration. Le résultat de ce voyage est notamment visible dans les compilations de courts métrages Saludos Amigos (1942) et Les Trois Caballeros (1944) ainsi que quelques courts métrages « éducatifs ». Le succès de ces deux compilations a permis à Disney de refuser la compensation financière promise par le gouvernement avant son départ.
Pour satisfaire la curiosité du public, Disney produit Le Dragon récalcitrant (Reluctant Dragon) sur les coulisses de ses films d'animation. Il s'agit d'un documentaire mêlant images réelles et dessins animés. C'est encore là, l'occasion de fournir du travail à ses équipes aux États-Unis. En 1941, Disney décide de participer à l'effort de guerre. En association avec Lockheed Martin, les studios réalisent un dessin animé sur les méthodes de rivetages des avions à destination des nouveaux employés des usines. C'est Four Methods of Flush Riveting qui est resté pendant longtemps classé top secret. La popularité des studios ne cesse de croître, de nombreux régiments ou escadrilles américains demandent aux studios de leur produire des personnages Disney qui serviront notamment à décorer le fuselage des avions.
Le film Dumbo, peu coûteux, est produit dans l'objectif d'être vite rentabilisé. Durant la production de ce nouveau film, la plupart des membres de l'équipe d'animation présentent des revendications sur leurs conditions de travail et entament la première grève des studios. En dépit de ces difficultés, la production est menée à son terme, la sortie du film a lieu en octobre 1941. Dumbo est un succès, mais les États-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale. L'armée américaine réquisitionne la plupart des bâtiments des studios Disney et demande aux équipes de créer des films d'entraînement et d'instruction pour les militaires, aussi bien que des films de propagande tels que Der Fuehrer's Face ou le long métrage Victory Through Air Power, tous deux sortis en 1943. Pour autant, les films militaires rapportent peu, et Bambi n'obtient pas les résultats escomptés quand il sort en avril 1942.
Disney revoit sa stratégie commerciale. Il ressort avec succès Blanche-Neige en 1944, établissant une tradition de réédition, tous les sept ans, des films Disney aux États-Unis. Il réalise des compilations de courts métrages. Les plus notables sont celles issues de la tournée en Amérique latine, Saludos Amigos (1942), sa suite Les Trois Caballeros (1945) ainsi que Mélodie du Sud (le premier film Disney contenant de vrais acteurs, sorti en 1946). On peut aussi ajouter Danny, le petit mouton noir en 1948 et Le Crapaud et le Maître d'école (1949). Ce dernier contient seulement deux parties : la première basée sur la Légende de Sleepy Hollow par Washington Irving et la seconde, intitulé La Mare aux grenouilles, basée sur un extrait du Vent dans les saules de Kenneth Grahame.

La Commission des activités anti-américaines

En 1947, durant les sombres premières années de la Guerre froide, Walt Disney témoigne devant la « Chambre du Comité des Activités Non-Américaines ». À cette occasion, il dénonce trois de ses anciens employés auxquels il prête des opinions communistes : Herbert Sorrell, David Hilberman (en) et William Pomerance (en). L'accusation est grave dans le contexte tendu de l'après-guerre. Ce simulacre de procès est annonciateur du maccarthysme qui, quelques années plus tard, marquera très profondément la conscience américaine. Walt Disney profite de son témoignage pour s'enorgueillir de vertus patriotiques et se donner l'image d'un Américain irréprochable (son studio a participé, notamment par le biais de la propagande, à l'effort de guerre) ; cela donne davantage de poids à sa parole et lui vaut les félicitations du juge qui l'auditionne.
Les trois hommes mis en cause, tous trois syndicalistes, démentiront plus tard les propos de leur ancien patron. Il semble surtout que ce témoignage à charge soit la conséquence de leur rôle dans les grèves de 1941 qui ont affecté les studios (certains biographes de Disney, dont Dave Smith, pensent précisément que le témoignage de Disney est animé par un fort ressentiment qui date de cet épisode). Ce chapitre de la vie de Disney sera la source de plusieurs rumeurs ou exagérations le concernant.

Début d'une diversification des activités

Dès 1946, le médecin de la famille Disney conseille à Walt de se trouver un hobby, le plus connu est la construction de modèles réduits de trains. Ainsi Walt s'accorde plus de temps pour lui-même, se consacrant à des hobbys, et pour sa famille ; avec un voyage de treize semaines en Europe en 1949.
À la fin des années 1940, la firme retrouve assez d'argent et d'animateurs pour continuer la production de longs métrages tels que Alice au pays des merveilles ou encore Peter Pan, interrompu durant les années de guerre. Les studios reprennent le travail de Cendrillon et entament une série de documentaires animaliers, intitulée True-Life Adventures (premier sorti en 1948), dont un épisode, L'Île aux phoques (On Seal Island), a été inspiré à Walt lors d'un voyage en août 1948 en Alaska. C'est durant ce voyage qu'il rencontre Alfred Milotte, propriétaire d'un magasin d'appareils photos et sa femme institutrice Elma et qu'ils engagent une discussion sur les documentaires consacrés à l'Alaska dont le résultat sera le poste de photographe sur la série True-Life Adventures. En décembre 1948, il se rend en Irlande et annonce la production de Darby O'Gill et les Farfadets (1959).
Entre 1949 et 1955, de nombreux changements surviennent pour le studio et l'entreprise Disney en général. Les produits dérivés vendus par Kay Kermen sont en pleine expansion mais Kermen meurt dans un accident d'avion en 1949. Walt Disney décide de créer une division en interne pour la gestion des produits dérivés, Walt Disney Enterprises. De même que la Walt Disney Music Company est fondée le 1er octobre. L'une des principales remarques est que Walt Disney s'éloigne petit à petit de l'animation, il participe encore aux réunions de travail des longs métrages jusqu'à celles du film Les 101 Dalmatiens (1961) mais depuis 1952 avec la production de La Belle et le Clochard (1955) il est, d'après Marc Davis, « difficile de l'avoir sous la main90. »
En 1950, Disney lance un long métrage après les quelques films composites (assemblage de moyens métrages) : Cendrillon. Ce film est suivi en 1951 par Alice au Pays des Merveilles et en 1953 par Peter Pan.
Les studios Disney, avec certaines séquences des films produits durant la guerre dont les composites et la série de Walt Disney s'aperçoivent qu'ils peuvent produire des films en prises de vue réelle. En 1950, l'Île au trésor (Treasure Island) devient le premier film d'action entièrement tourné en prises de vues réelles et rapidement suivi par des succès tels que 20 000 Lieues sous les mers (en CinemaScope, 1954), The Shaggy Dog (1959), et La Fiancée de papa (1960).
Grâce entre autres à Cendrillon et L'Île au trésor, le studio retrouve les succès financiers.
Les Walt Disney Studios sont parmi les premiers à prendre toute la mesure du potentiel du tout nouveau média qu'est alors la télévision. À la demande de Coca-Cola, ils produisent leur première émission One Hour in Wonderland, diffusée pour Noël en 1950.
En 1955, ils entament la première série télévisuelle quotidienne du studio, le populaire Mickey Mouse Club, qui continuera dans de nombreuses versions jusqu'aux années 1990.
Walt Disney présente lui-même une série hebdomadaire d'anthologie sur ABC nommée Disneyland d'après le nom du parc. Dans cette émission il montre des extraits des productions Disney précédentes, fait faire le tour des studios, et familiarise le public avec le parc Disneyland qui est en construction à Anaheim en Californie. Après 1955, l'émission télévisuelle est connue sous le nom de Walt Disney Presents, et quand le noir et blanc cède la place à la couleur en 1961, le nom change en Le Monde Merveilleux en couleur de Walt Disney pour évoluer vers ce qui est connu aujourd'hui sous le nom Le Monde merveilleux de Disney. Elle continue à être diffusée sur ABC en 2005.
Comme le studio s'élargit et se diversifie dans d'autres médias, Disney accorde de moins en moins d'attention au département d'animation, abandonnant la plupart des activités aux animateurs clés, qu'il surnomme Les Neuf Sages.
La production de courts métrages conserve son rythme jusqu'en 195691, date à laquelle la société liquide la division concernée. Les projets spéciaux de courts métrages continuent à être produits pour le reste de la durée des studios de façon irrégulière. Ces productions sont toutes distribuées par la nouvelle filiale de Disney, Buena Vista Distribution, qui assume ce rôle repris à RKO en 1955.

1955-1966 : L'empire Disney

L'année 1955 est une date clé de la vie de Walt Disney. L'ouverture du parc Disneyland en 1955 change le statut de Walt Disney qui n'est plus seulement l'homme d'animation. Les Walt Disney Productions, société fondée par Walt et son frère Roy sont devenus un empire de média et réussissent dans quasiment tous les domaines où ils sont présents. Le succès des films, de la télévision, du parc et des produits dérivés permet à la fois à la société d'être un empire commercial mais aussi à Walt d'assouvir plusieurs projets.
Walt est un homme aux multiples passions et depuis la fin de la guerre plusieurs projets le détournent de son métier d'origine, l'animation. Voici par ordre chronologique, quelques-uns des projets qui occupent Walt durant les onze années précédant sa mort.

Carolwood Pacific Railroad

Locomotive Lilly Belle présentée à Disneyland en 1993.
En 1949, Disney et sa famille déménagent dans une nouvelle maison avec une grande parcelle de terrain dans le district d'Holmby Hills de Los Angeles. Disney peut assouvir une de ses passions : les miniatures ferroviaires. Cette passion découle d'un conseil médical de trouver un hobby pour réduire la pression professionnelle92. Avec l'aide de ses amis Ward Kimball et sa femme Betty, propriétaires de leur propre train dans leur jardin, Walt Disney conçoit les plans et construit un train miniature dans son jardin. Le nom du chemin de fer, Carolwood Pacific Railroad, provient de l'ancienne adresse de Walt située dans la rue Carolwood Drive. Il donne à la locomotive à vapeur construite par Roger E. Broggie, membre des studios Disney, le nom de Lilly Belle en honneur de sa femme. Cette réalisation préfigure sans doute la nouvelle orientation des studios Disney.

Disneyland

Dès la fin des années 1940, lors d'un voyage d'affaire à Chicago, Disney élabore l'esquisse d'un parc de loisirs au pied des studios où il prévoit que ses employés passent du temps avec leurs enfants. Le Parc Mickey comprend tout d'abord un jardin, une ville du Far West et un espace forain. Les idées qu'il développe deviennent un concept de plus grande envergure et prend le nom de Disneyland93. Le 27 mars 1952, le journal de Burbank annonce l'ouverture de Disneyland sur le terrain du studio mais les idées sorties de l'imagination de Walt sont trop nombreuses pour cet espace étroit. Walt crée une nouvelle filiale à sa société, appelée WED Entreprises, afin de développer et construire le parc. Cette filiale est constituée d'un petit groupe des employés des studios Disney qui rejoignent le projet de développement de Disneyland en tant qu'ingénieurs et planificateurs, et sont surnommés « Imagineers ».
Quand Walt présente son plan aux Imagineers, il dit « Je veux que Disneyland soit le plus merveilleux endroit de la terre, et qu'un train en fasse le tour » - le Carolwood Pacific Railroad qui remportait un vif succès auprès de ses filles avait inspiré à Disney l'idée d'inclure un chemin de fer dans ses plans pour Disneyland, le Disneyland Railroad.
Disneyland, l'un des premiers parcs à thème au monde, ouvre finalement le 17 juillet 1955 et devient rapidement un succès. Les visiteurs du monde entier viennent visiter Disneyland, qui comprend des attractions adaptées de nombreux films ou franchises à succès de Disney. De nombreuses attractions ouvrent régulièrement dans le parc depuis son ouverture.

La suite du succès de l'entreprise Disney

À partir du milieu des années 1950, Disney produit un grand nombre de films éducatifs sur le programme spatial américain avec la collaboration du concepteur de la fusée de la NASA Wernher von Braun : Man in Space et Man and the Moon en 1955, puis Mars and Beyond en 1957. Ces films attirent l'attention non seulement du public, mais aussi du programme spatial russe.
En 1957, Disney rencontre le créateur des Muppets, Jim Henson, et ils commencent à créer les premiers personnages des Muppets qui comportent de nombreuses similitudes avec Mickey Mouse, notamment Kermit la grenouille. Les personnages apparaissent avec l'intermède Muppet Magic dans The Ed Sullivan Show entre 1958 et 1962.
La fin des années 1950, voit se poursuivre les productions télévisées familiales dont Zorro diffusées sur ABC à partir de 1957 et le Mickey Mouse Club.
La société WED Entreprises est engagée en 1960 par le CIO pour organiser les cérémonies d'ouverture et de fermeture des Jeux olympiques d'hiver de 196095.
Au début des années 1960, l'empire Disney est un succès majeur, et Walt Disney Productions s'est établi comme le premier producteur au monde de divertissements familiaux. Après des décennies de tentatives, Disney se procure finalement les droits du livre de Pamela Lyndon Travers, à propos d'une nounou magique. Mary Poppins sort en 1964 et est le film de Disney des années 1960 le plus couronné de succès. De nombreuses personnes saluent la combinaison de films d'animation et de prises de vue réelles comme étant arrivée à son paroxysme.
La même année, Disney ouvre quatre attractions dans les pavillons de l'Exposition mondiale de New York 1964-1965, comprenant des Audio-Animatronics. Toutes les attractions sont plus tard intégrées à Disneyland. Elles confortent Disney dans l'idée que le projet d'un nouveau parc sur la côte est viable. L'homme avait déjà envisagé ce nouveau parc peu après l'ouverture de Disneyland.

Le « Projet Floride » : Walt Disney World Resort

En 1964, Walt Disney Productions commence discrètement à acheter des terrains dans le centre de la Floride, au sud-ouest d'Orlando dans une zone largement rurale de plantations d'oranges pour son mystérieux « Projet Floride. » La société acquiert plus de 11 000 ha (109 km2) de terrain sous le couvert de sociétés écrans, et fait modifier favorablement la législation de l'État afin de s'octroyer un contrôle quasi-gouvernemental sans précédent sur la zone. Le projet sera réellement développé à partir de 1966, avec la fondation du Reed Creek Improvement District. Walt Disney et son frère Roy Oliver annoncent ensuite les plans de ce qui sera appelé plus tard « Walt Disney World Resort. »
Disney World doit comprendre une version plus large, plus élaborée de Disneyland qui sera appelée Magic Kingdom (Royaume Enchanté), il comprend aussi plusieurs parcours de golf et des hôtels. Le cœur de Disney World doit être l'Experimental Prototype City (or Community) of Tomorrow (EPCOT), ou Cité prototype expérimentale de demain. EPCOT est conçue comme une ville opérationnelle où les habitants peuvent vivre, travailler et interagir en utilisant des technologies expérimentales ou avancées pendant que des scientifiques développent et testent d'autres nouvelles technologies afin d'améliorer la vie et la santé de l'homme.

Mort de Walt Disney

En parallèle Walt travaille sur le projet du Disney's Mineral King Ski Resort qu'il révèle à la presse le 19 septembre 1966. L'homme paraîtra pâle et fébrile lors de ce qui sera sa dernière conférence de presse.
L'investissement personnel de Walt Disney dans Disney World cesse en hiver 1966. Une tumeur cancéreuse est diagnostiquée durant l'été dans le poumon gauche de ce grand fumeur96. Il est suivi à l'hôpital St. Joseph situé juste de l'autre côté de la rue du complexe des Studios Disney. Pendant l'automne sa santé se détériore. Il est déclaré mort le 15 décembre 1966 vers 9 heures 30 (heure locale), soit deux semaines après avoir célébré son soixante cinquième anniversaire. Il repose au cimetière Forest Lawn Memorial Park de Glendale en Californie. Roy Disney mène à bien le projet Floride, insistant pour que le nom devienne Walt Disney World en l'honneur de son frère. Malheureusement Roy Disney meurt à son tour, trois mois après l'ouverture du Magic Kingdom le 20 décembre 1971.

L'héritage laissé par Disney

Walt Disney a été immortalisé de nombreuses fois par ses émissions télévisées, ses projets mais aussi par une statue intitulée Partners et exposée dans plusieurs parcs Disney.

Une marque déposée

Le nom Walt Disney est devenue une marque déposée, portant la référence 114131299 auprès de l'United States Patent and Trademark Office (USPTO). Elle est utilisée depuis le 19 janvier 1933, mais n'a été déposée par Walt Disney Productions qu'en 1979 et validée par l'USPTO le 11 novembre 1980. Mais un problème de droit survient ce qui oblige le 8 juillet 1981, Walt Disney Productions à acheter à la société Retlaw Enterprises, détenue par la famille Disney (sa veuve et ses 2 filles), les droits sur le nom « Disney » pour 46,2 millions de $100.
D'après la désignation de la marque déposée auprès d'USPTO, le nom Walt Disney est considéré comme une marque standard de personnage (code 4)
Walt Disney n'a pas réalisé beaucoup de dessins d'animation, pourtant de nombreuses œuvres comportent sa signature. Celle-ci a été confiée à des artistes du studio qui ont ainsi réalisé des cartes, posters et autres objets « dédicacés ». Le premier à être autorisé est Hank Porter101, puis plusieurs autres dont Bob Moore.

L'empire de loisirs et de mickey

Article détaillé : The Walt Disney Company.
Aujourd'hui, les studios d'animation et production ainsi que les parcs à thèmes de Walt Disney se sont développés en une société multinationale, multimilliardaire, de télévision, cinéma, destination de vacances et autres médias qui porte son nom. La Walt Disney Company possède aujourd'hui entre autres, quatre complexes de vacances, onze parcs à thèmes, deux parcs aquatiques, trente-deux hôtels, huit studios de cinéma, six labels de disques, onze réseaux de télévision par câble et un réseau de télévision terrestre.

Les parcs à thèmes

Ce qui était initialement connu comme le Projet Floride est actuellement la plus grande et la plus populaire destination touristique privée de la terre. Depuis la statue Partners au Magic Kingdom jusqu'au Tree of Life de Animal Kingdom, Walt Disney est toujours à l'honneur et sa vision perpétuée. Sa fascination pour les transports de masse prend vie dans le monorail de Walt Disney World Resort qui fonctionne entre deux parcs à thèmes et quatre hôtels. Son rêve du futur prend lui vie à EPCOT dans des attractions et des expositions à la pointe de la technologie.
Quand la seconde phase de Walt Disney World est construite, EPCOT est transformé par les héritiers de Walt Disney en un parc à thème EPCOT Center, qui ouvre en 1982. Le parc Epcot qui existe encore actuellement est essentiellement une foire internationale et seulement une infime partie de la ville fonctionnelle envisagée par Walt. Toutefois, la ville de Celebration construite par la Walt Disney Company et adjacente à Walt Disney World Resort rattrape un peu la vision d'EPCOT.
Disneyland, d'un parc à thème étriqué s'est transformé en un domaine de loisirs avec deux parcs à thèmes, trois hôtels et un large complexe de boutiques. Walt Disney World Resort est une destination favorite pour les vacances pour les touristes du monde, et Tokyo Disneyland est le parc à thème le plus visité au monde (le Tokyo DisneySea du même domaine est le second). Parc Disneyland, en dépit de divers problèmes économiques qui ont émaillé le parc depuis son ouverture, est toujours le lieu le plus visité d'Europe. Il comprend lui aussi un second parc, le parc Walt Disney Studios, inauguré le 16 mars 2002. En septembre 2005, la Walt Disney Company a aussi ouvert le Hong Kong Disneyland Resort en Chine.
Pour les 100 ans de la naissance de Walt Disney, Disney a organisé 100 ans de Magie une cérémonie centrée sur les parcs de Floride mais avec aussi d'autres initiatives des différentes filiales du groupe. Le 5 mai 2005, la Walt Disney Company entame la fête de Retour au pays le plus heureux de la terre devant le château de la Belle au bois dormant de Disneyland, conçu par Walt, célébrant les cinquante ans du plus connu des parcs à thèmes. Les parcs de Walt Disney Parks and Resorts sont renommés de par le monde pour la minutie de leurs détails, l'hygiène et leurs standards, tous définis par Walt Disney pour Disneyland.

L'animation Disney

Après la mort de Walt, le studio a poursuivi la production de films d'animation, essentiellement des longs métrages. Les courts métrages ont été eux remplacés dans les années 1980 par des séries télévisées. Au milieu des années 1990, les studios se sont associés à Pixar pour produire des longs métrages en animation de synthèse, perpétuant en quelque sorte l'héritage d'innovation de Walt.
Article détaillé : Walt Disney Pictures et Liste des longs métrages d'animation produits par les Studios Disney.
Entre 2000 et 2006 une période sombre a obscurci le studio. L'animation traditionnelle à la main, avec laquelle Walt Disney avait construit le succès de sa société, ne devait plus exister aux studios de Walt Disney Feature Animation. À la fin du xxe siècle, après une période de longs métrages animés traditionnels au succès mitigé, les deux studios satellites à Paris et Orlando sont fermés et le principal studio à Burbank est converti en un studio d'animation de synthèse. En 2004, la Walt Disney Company annonce la production de son dernier film long métrage en animation traditionnelle : La ferme se rebelle. Les studios DisneyToon en Australie continuent toutefois de produire des films à petit budget en animation traditionnelle, principalement les suites des succès passés, avant de fermer à la fin de l'année 2006.
À la suite du rachat de Pixar par Disney, John Lasseter promu directeur de l'animation a décidé de renouer avec l'animation traditionnelle et annonce la sortie pour 2010 de La Princesse et la Grenouille.

CalArts

Walt Disney accorde un temps substantiel dans ses dernières années à fonder le California Institute of the Arts (CalArts), qui est fondé en 1961 grâce à la fusion du Los Angeles Conservatory of Music et du Chouinard Art Institute, qui avait contribué à former les équipes d'animation durant les années 1930. Quand Walt meurt, CalArts hérite d'un quart de ses biens, ce qui constitue une manne substantielle qui est affectée à la construction de nouveaux bâtiments sur son campus. Walt lègue par ailleurs 38 acres (154 000 m2) du ranch de Golden Oak à Valencia pour que l'école puisse y être construite. CalArts déménage au campus de Valencia en 1971.
Lillian Disney, veuve de Walt, consacre une grande partie de son temps à suivre CalArts et organiser des centaines d'événements de récoltes de fonds pour l'université par respect des dernières volontés de son mari. Elle s'investit également dans le Walt Disney Symphony Hall de Los Angeles). Après la mort de Lillian à la fin de l'année 1997, l'héritage de cette tradition perdure avec sa fille Diane et son mari Ron. CalArts est aujourd'hui l'une des plus grandes universités indépendantes en Californie, principalement grâce aux contributions des Disney

Lire le suite -> http://www.loree-des-reves.com/module ... ost_id=4147#forumpost4147





Posté le : 14/12/2013 23:31

Edité par Loriane sur 15-12-2013 18:06:30
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Les bons mots de Grenouille
Plume d'Or
Inscrit:
22/01/2012 16:15
De Alsace
Messages: 317
Niveau : 16; EXP : 64
HP : 0 / 391
MP : 105 / 14249
Hors Ligne
Encore quelques citations de Francis Blanche ….
-------------------------------------------------------------------------


« Je n'ai pas de devise. On m'accuserait d'en trafiquer. »


« Pourquoi payer pour souffrir ?... Ayez donc mal à l'oeil ! »


« Je suis attaché à l'argent. Mais l'argent n'est pas très attaché à moi. »


« La trahison est une moisissure verte et douce, comme le duvet : elle ronge en silence et par l'intérieur. »


« Je me sers de mon argent pour faire des économies et je me sersde mes économies pour dépenser de l'argent. »


Il a un côté sympathique, seulement on le voit toujours de face


."Auteur dramatique échangerait pièce en quatre actes contre trois pièces et une cuisine.

"Les paroles s'envolent, les aigris restent."


Ne parlons pas d'argent : ça énerve les gens qui n'en n'ont pas.


"On n'a que l'âge de ses obsèques."


"Qu'est ce que le viol ? L'amour de la vitesse."


"Il n'y a plus de nos jours que deux sortes de piétons: les rapides et les morts."


Un chameau, c'est un cheval dessiné par une commission d'experts.


La quenelle est le poisson le plus mal connu de la faune maritime.


Après l'amour, dix pour cent des hommes se retournent sur leur côté droit et s'endorment, dix pour cent font de même sur le côté gauche. Les autres se rhabillent et rentrent chez eux.


C'est dur, d'aimer, quand on a beaucoup à faire... mais c'est plus difficile de se séparer, quand on a beaucoup à se dire.


Il faut, de temps en temps, se conduire comme des enfants : ça n'empêche pas de vieillir.



Pour être heureux en ménage, il faut faire deux concessions aux femmes : d'une part leur faire croire qu'elles portent la culotte, et d'autre part la leur laisser porter.


" un homme sur mille est un meneur d'hommes; les neuf cent quatre-vingt-dix-neuf autres sont des suiveurs de femmes. "



Quand on a l'occasion de rentrer plus tôt que prévu au domicile conjugal, il faut toujours prévenir avant, c'est de la prudence, mais c'est aussi de la sagesse.


Mon souci principal : essayer d'oublier mes soucis secondaires.


Bonne semaine …!

Posté le : 14/12/2013 22:11
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Serge Lifar. Musique/Danse
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Le 15 décembre 1986 à Lausanne en Suisse meurt Serge Lifar

danseur et chorégraphe fameux. Il prendra la nationalité français et il a souvent été décrit comme un danseur d'une grande beauté physique et doté d'une présence rayonnante, l'un des plus importants de sa génération.
Réformateur du mouvement et de la technique de la danse à laquelle il ajouta deux positions de pied, Serge Lifar a été l'un des créateurs qui imposèrent le style néo-classique, terme qu'il employa pour qualifier notamment son ballet Suite en blanc de 1943.
Nommé maître de ballet de l'Opéra de Paris, de 1930 à 1944 et de 1947 à 1958, il s'employa à restaurer le niveau technique du Ballet de l'Opéra de Paris pour en faire, dans les années 30 et jusqu'à aujourd'hui, l'un des meilleurs du monde. Yvette Chauviré, Janine Charrat, Roland Petit ont incontestablement subi son influence.


sa vie

La période ukrainienne de 1905-1923 – Son enfance
Il rêvait d’être soldat et de marcher au pas, il sera danseur aux pas aériens et peu martiaux. Serge Lifar l’assure dans la biographie de sa petite enfance. Nous sommes en août 1913; il a 8 ans et il se souvient très bien: «J’ai endossé un petit uniforme et je suis coiffé d’une belle casquette, marquée au chiffre du collège Impérial Alexandre, de Kiev. Mais l’uniforme de mes rêves est tout autre. Il a des épaulettes rouges, ornées des initiales I.K. et un col à bordure dorée: la tenue du premier Corps de Cadets. Je rêvais d’être soldat, et surtout cavalier: élancé, grand et beau, en selle sur un cheval blanc comme la neige, je galopais crânement à la tête d’un escadron que je menais à la charge.»
Né à Kiev, le 2 avril 1905 dans la capitale ukrainienne située au bord du Dniepr, Serge Lifar y passe une enfance heureuse et gâtée au sein d’une famille bourgeoise. Son grand-père maternel, éleveur de bétail, descend de grands propriétaires terriens qui exploitaient le sel de la mer Caspienne. Cela conserve: il vivra au-delà de cent ans. Un grand jardin fleuri et des petits chats au ronronnement apaisant, tel est le décor: «Quand j’avais désobéi, la plus grande peine que mes parents pouvaient m’infliger était d’enfermer le soir le petit chat à la cuisine.»

Son père

Son père, Michel Lifar, est fonctionnaire. Le jeune Serge côtoie un frère aîné, Vassili (Basile en français), un futur artiste-peintre d’un an plus âgé, et un petit frère, Léonide, d’un an son cadet, qui sera pilote de chasse. Une sœur aînée, Eugénie, complète le trio. Elle viendra aussi s’installer à Paris où elle travaillera dans la restauration. De son père, Serge Lifar garde une image bienveillante: «Il était bon et doux. Ce qu’il aimait le plus, c’était l’élégance, l’ordre. Il s’entourait de beaux meubles, de bibelots précieux; il avait besoin d’une atmosphère harmonieuse. Il n’élevait jamais la voix; il nous parlait comme à des amis; il savait respecter l’enfance. J’étais son préféré.»

Sa mère

A l’égard de sa mère, Sophie Lifar, il éprouve une tendresse éperdue: «J’avais pour elle une véritable adoration qui se manifestait par des cris d’enthousiasme ou des désespoirs sans borne. Je me rappelle qu’elle alla passer un mois et demi en Crimée, avec toute la maisonnée, me laissant seul à Kiev avec ma gouvernante pour je ne sais plus quelle raison. Je devais avoir 4 ans. Le départ des autres m’importait assez peu; mais je ne pouvais croire que ma mère allait m’abandonner, et, ce qui m’arrivait rarement, je pleurais à chaudes larmes. Ce séjour de ma mère en Crimée a laissé une ombre triste dans ma mémoire.»
La période ukrainienne (1905-1923) – La grande guerre
Quand les hostilités de 1914 démarrent, Serge Lifar pense s’enrôler dans l’armée russe où se trouvent déjà douze de ses oncles !
Kiev devient le point de ralliement d’innombrables armées: «Je passais mon temps à rêver de la guerre, à former des plans d’escapade vers le front mystérieux et si tentateur.»
Bon élève, le jeune Serge est aussi enfant de chœur à la cathédrale Sainte-Sophie de Kiev: «Je chantais à toutes les messes. Mes parents étaient fiers de mes succès musicaux, mais ils ne me laissaient pas aller au théâtre. Il était à leurs yeux le symbole du désordre et des tentations qui peuvent perdre un spectateur précoce.»
Avec la Révolution d’octobre 1917, Lénine invite les soldats à quitter le front, excitant le peuple à la révolte: « Vole ce qui a été volé!» Commencent alors la panique et l’anarchie. Les soldats désertent en tuant leurs officiers. Une impitoyable guerre des classes débute avec pour objectif l’extermination des bourgeois. Les bolchéviques s’emparent de Kiev, puis les Allemands investissent la ville et rendent les propriétés aux paysans sous la menace des baïonnettes. Mais la vie reprend son cours. Survient une ère d’ukrainisation: «Les documents officiels durent être rédigés dans une langue factice et incompréhensible pour le peuple.» Le jeune Lifar est frappé par les horreurs de la guerre: «Les Allemands disposèrent des mitrailleuses en batterie devant les villages révoltés et n’y laissèrent pas âme qui vive. On enfermait tous les habitants dans leurs baraques puis on y mettait le feu. Les communistes qui demeuraient épars dans les campagnes en profitaient pour souffler la révolte aux moujiks, qui, à leur tour, pour se venger des maisons brûlées, surprenaient des soldats allemands qu’ils faisaient cuire dans d’énormes chaudières.»
Après avoir été enrôlé dans l’Armée Blanche, Serge Lifar est engagé dans l’Armée Rouge. A tout juste 16 ans, il est nommé officier, avec un uniforme tout neuf et un gros revolver, et reçut le commandement de quelques dizaines de «jeunes voyous».
Les Soviets sont pressés d’arracher les adolescents encore malléables à la bourgeoisie comme à la paysannerie, pour en faire de «bons» communistes; ils suppriment la propriété privée, toutes les maisons sont déclarées propriété d’Etat avec, dans chacune d’elles, un comité de locataires. Les magasins sont fermés et c’est le gouvernement qui distribue des rations d’Etat. De quelque 200 camarades de son adolescence, Lifar estime que trois seulement ont survécu: son frère Vassili et lui, ainsi que Cerna, qui créera plus tard à Paris une marque de chaussons de danse portant son nom, raconte Lifar dans «Ma vie», paru en 1965 à Paris.

La période ukrainienne (1905-1923) – L’initiation au ballet

Bronislava Nijinskadans “Petrouchka” 1911
En 1920, par l’entremise d’un camarade de collège, il découvre le ballet de Bronislava Nijinska, la sœur du danseur et chorégraphe russe Vaslav Nijinski. C’est la révélation: «Je me réfugiais dans un coin de la pièce; mon cœur battait avec violence; je ressentais un enthousiasme que je n’avais encore jamais éprouvé: les élèves de Madame Nijinska dansaient du Chopin et du Schumann; je découvrais une harmonie merveilleuse entre la musique et leurs corps divinisés par le rythme; la musique inspirait la danse et trouvait en elle son couronnement. La danse-amour s’emparait de ma vie.»
Le lendemain, il décide de retourner au studio, muni de chaussons de danse, mais Madame Nijinska refuse tout net de l’accepter comme élève. Un refus sec et laconique suscité peut-être par son port de l’uniforme. Il passe outre et s’inscrit d’autorité comme élève: «Je travaillais avec une application sans égale mais elle semblait ne pas le remarquer. Ces études durèrent quelques mois. Elles m’apportaient un bonheur sans borne et la joie nouvelle d’atteindre enfin cette technique faute de laquelle toute personnalité est impuissante à s’exprimer», se souviendra-t-il plus tard, alors qu’il ne songe ni au théâtre, ni à la scène: «Je commençais à découvrir certaines notions, comme l’élan de l’âme, la respiration et le mouvement physique du corps qui offrent trois dessins rythmiques nettement distincts.»

Serge Lifar à 16 ans

Quand la grande ballerine s’apprête à fuir la Russie soviétique pour Paris, il décide d’étudier seul la danse. En ermite, il commence un apprentissage de 15 mois, à raison de cinq à six heures passées en studio où il apprend «les joies et les tortures de la création, les joies et les tortures du labeur, de la plus haute extase aux tentations les plus basses.» C’est à cette époque qu’il forme son goût musical, comprenant que «le rythme est l’âme de la musique». Il aime Mozart et Chopin, plus que les compositeurs russes qui le laissent de glace. En revanche, la découverte du grand poète Pouchkine et la «musique de ses vers» sont une révélation. Toute sa vie, il lui vouera un véritable culte.
La période ukrainienne (1905-1923) – Une évasion rocambolesque
La tentation de l’exil commence par un simple télégramme émis de Paris au studio Nijinska: «S. P. Diaghilev demande, pour compléter sa troupe, les cinq meilleurs élèves de Madame Nijinska.» Serge Lifar se porte volontaire bien qu’il n’appartienne pas formellement au studio de l’école privée de la ballerine. Ses parents réussissent tant bien que mal à réunir devises étrangères et argent liquide pour payer le voyage jusqu’à Varsovie. Un contrebandier doit l’aider à franchir la frontière soviétique: «Habillez-vous de telle sorte que vous puissiez passer pour un soldat rouge. Procurez-vous un fusil à n’importe quel prix». Mais l’évasion échoue misérablement. Jeté dans un cachot, Lifar s’en échappe et saute dans un wagon de marchandises.
La deuxième tentative sera la bonne. Il achète un billet de 3e classe pour une petite ville-frontière au tarif impressionnant de 50 millions de roubles. L’inflation et la planche à billets avaient passé par-là. C’est sur un traîneau traversant plaines et bois qu’il franchit la frontière polonaise par une nuit sombre, non sans avoir salué sa mère qu’il voyait pour la dernière fois: «Au moment des adieux, elle me bénit, et je vis dans ses yeux un regard si effrayé qu’il ne cessa de me poursuivre.»
Après quelques semaines d’errance à Varsovie avec deux compagnons de voyage, il finira par recevoir l’argent envoyé par Diaghilev pour financer leur périple jusqu’à Paris: «Nous nous précipitâmes dans les magasins, émigrâmes au Bristol, et pûmes enfin manger. En quelques heures, nous eûmes l’air de provinciaux épanouis et endimanchés!»
L’aventure française allait commencer…

La période française (1923-1981) – Les premiers pas chez Diaghilev

Le 13 janvier 1923 marque l’arrivée à Paris, capitale du monde: «Je me rappelle une de ces matinées d’hiver où un soleil léger brille à travers la brume; je descendais les Champs-Elysées, en jouissant pour la première fois de la certitude d’être hors de danger; j’étais un libre citoyen de l’univers dans la plus libre des capitales.»
Serge de Diaghilev Sur les bords de la Seine, c’est la rencontre avec l’homme qui va décider de son destin, Sergueï Pavlovitch Diaghilev: «Dans un petit groupe qui se dirige vers nous, j’aperçois un homme grand, qui me paraît un colosse, qui s’avance en agitant une canne, vêtu d’une plisse, coiffé d’un chapeau mou. Je vois briller dans son visage rose, un peu gras, couronné de mèches blanches qui évoquait quelque chien Saint-Bernard, des yeux d’un brun caressant où se mêlent la vivacité, la douceur et une sorte de tristesse.»

Répétition d’un ballet russe de Diaghilev

La petite troupe rejoint Monte-Carlo. La vue de la Méditerranée et des collines débordantes de fleurs et d’oliviers les comble de bonheur: «Je croyais que la vie allait être une fête perpétuelle, mais il ne me fallut que quelques heures pour déchanter», se remémore-t-il dans sa biographie. Le regard de Diaghilev est impitoyable: «Les bonds de mes camarades tenaient plutôt du sport que de la danse. Quand ce fut mon tour, j’avais sans doute plus d’aisance que mes camarades, car le visage de Diaghilev s’éclaira et une petite lumière parut dans ses yeux. Il réfléchit quelques secondes: «Allons, fit-il enfin. Qu’ils restent tous; j’ai foi en ce garçon. Il sera danseur.»
Guidé par le grand critique d’art et imprésario créateur des «Ballets russes», Serge Lifar va connaître une nouvelle existence grâce à ce guide sûr qui allait faire de lui un artiste. Les quelques mots d’encouragement de Diaghilev lui ont donné confiance malgré la sévérité du personnage: « Il était, aux yeux de toute la troupe, une sorte de divinité inaccessible, tour à tour, bienveillante et irritée. On le craignait. Il assistait quelquefois aux répétitions, entouré de sa suite. Il s’asseyait, nous regardait danser, puis nous exprimait son mécontentement (un éloge de lui était chose extrêmement rare) et s’en allait.»
La Compagnie des Ballets russes est une véritable commune libre avec une vie à elle: «Ses membres ne pensaient, en dehors des répétitions, qu’à jouer, boire et flirter entre eux de la manière la plus plate du monde.» Le premier ballet qui le met en scène est Noces d’Igor Stravinsky avec des répétitions placées sous le contrôle du grand compositeur qui se mettait lui-même au piano en chantant d’une voix fêlée: «Stravinsky nous communiquait sa passion, son don créateur et nous nous mettions à danser vraiment.»
Rentré à Paris avec toute la troupe, Serge Lifar découvre le Louvre et ses salles interminables, Versailles et son impressionnante galerie des glaces. Diaghilev lui confie le rôle de l’esclave mourant de Shéhérazade, puis celui d’un officier des Fâcheux, sur un thème de Molière. La troupe part pour Barcelone, puis pour Amsterdam. De retour à Paris, il fait la connaissance de Picasso qui fait observer à Diaghilev en connaisseur:

Serge Lifar et son professeur Enricco Cecchetti, 1928

«Le corps de ton petit danseur a les proportions idéales». Son amie Coco Chanel l’accompagnera aussi tout au long de sa vie parisienne et même après. Parfois elle s’occupe aussi des costumes: «Il m’a toujours fait rire, ce que beaucoup d’homme ont oublié de faire. Quand il me voyait triste, il arrivait avec plein d’histoires sur son enfance en Russie, ses parents. C’est un vrai Russe, voyez comme il boit son thé après avoir mis le morceau de sucre dans sa bouche».
Muni d’un billet pour Turin et d’un passeport fourni par Diaghilev, Lifar poursuit sa formation chez Enrico Cecchetti, le «faiseur d’étoiles», le professeur de tous les solistes des ballets russes.

La période française de 1923 à 1981 – Les grands ballets : de Prométhée à Icare

Les créatures de Prométhée
Directeur de l’Opéra de Paris, grand ami et admirateur de Diaghilev, Jacques Rouché propose à Lifar de monter un ballet sur le Prométhée de Beethoven. Il accepte tout en proposant de confier la chorégraphie à Balanchine. Atteint d’une grave pneumonie, Balanchine doit cependant céder la chorégraphie à Lifar. Avec Suzanne Lorcia comme première danseuse et partenaire de Serge Lifar, la première des Créatures de Prométhée remporte un véritable triomphe et Rouché confie désormais à Lifar les rennes du ballet de l’Opéra: «Dès ce jour-là, je suis devenu «maître» et, pendant un quart de siècle, accueilli par ces «maître», «bonjour maître», des petits rats jusqu’aux étoiles, j’ai été une sorte de berger heureux», écrira-t-il dans «Ma vie».

Bacchus et Ariane

Créé en 1931, Bacchus et Ariane est un hommage à Diaghilev, un ballet parfaitement original mais perpétuant à sa façon les traditions esthétiques des Ballets Russes, avec Lifar dans le rôle de Bacchus et Olga Spessivtseva dans celui d’Ariane: «Le spectacle déchaîna une véritable tempête parmi le public, rapporte sa biographie. Si les uns applaudissaient bruyamment, d’autres exprimaient leur indignation avec autant de vigueur (…) Les habitués de l’Opéra n’étaient pas encore préparés à cette nouvelle esthétique.»
La première de Giselle a lieu en février 1932, un drame shakespearien où Olga Spessivtseva saura donner la perfection de l’art chorégraphique: «Dans ce rôle, elle fut la danseuse la plus grande et la plus sublime du XXe siècle. Dans ce ballet que j’ai dansé durant 25 ans à travers le monde, j’ai cherché à ennoblir le rôle du prince Albert en lui insufflant un idéal dont la mort par amour est le symbole». Picasso et Cocteau, en larmes, assistent à la première: «Moi qui avait toujours mené ma vie comme un combat, je venais de remporter ce soir-là une de mes plus belles victoires».
Créé par Nijinsky en 1912, L’Après-midi d’un Faune est remanié par Lifar en 1932; il y introduit «des mouvements brusques, angulaires, basés sur une grande tension des muscles de tout le corps.»

Icare

Mais ce sera le ballet Icare qui va assurer l’envol du chorégraphe. Dès 1932, il songe à un ballet sur ce thème très aérien et passe d’abord commande de la partition musicale à Igor Markevitch.
Finalement, le ballet sera monté sur une orchestration – ou plutôt de simples rythmes créés par le compositeur suisse Arthur Honegger pour un ensemble d’instruments à percussion. Différée à Studio Lipnitzki à plusieurs reprises, la première d’Icare a lieu le 9 juillet 1935: «J’avais moi-même fabriqué mes ailes et je dus entraîner mes bras, le poids décentrant mon équilibre», explique Lifar dans «Ma vi
Les décors sont commandés à Salvador Dali, mais son imagination débordante empêchera une réalisation concrète: «Dali était ravi de collaborer avec moi et de travailler pour l’Opéra mais, malheureusement, notre tentative n’a pas abouti. Il m’a fait voir ses esquisses. Voici d’abord pour les décors: le rideau se lève avant la musique et découvre une toile très belle, celle-ci se lève et démasque un rideau de fond, on ne peut plus ridicule, avec trente motocyclettes en marche. Pour les costumes: Icare, complètement nu, coiffé d’un énorme petit pain au lait, avec une mouche, au-dessus du front, sur un fil de fer… » Lifar se consolera plus tard en confiant le rideau de scène à son ami Picasso lors de la reprise du ballet en 1962.
La période française (1923-1981) – La période de l’Occupation
«1939 arriva et la guerre, qui pointait déjà son vilain museau en 1939, éclata» relate le chorégraphe dans ses «Mémoires d’Icare.» La guerre provoque la fermeture de l’Opéra de Paris. Une partie de la troupe est envoyée en mission militaire et artistique… jusqu’en Australie! Une véritable expédition pour l’époque. Sur le chemin du retour, Lifar découvre Bali et ses danses indonésiennes, une source d’inspiration pour l’avenir.

Serge Lifar avec les clés de l’Opéra Garnier, 1940

Paris occupée par les troupes allemandes en juin 1940, la croix gammée flotte sur l’Arc de Triomphe. La Ville de Paris demande à Serge Lifar d’accepter la direction de l’Opéra. Selon les Conventions internationales de La Haye, l’occupant a le droit d’occuper tout bâtiment de l’Etat abandonné: «A vous de jouer pour que le drapeau nazi ne flotte pas à son sommet durant toute la guerre. Vous avez carte blanche pour toutes vos actions et il vous appartient d’estimer comment vous devez agir avec l’occupant et le personnel de l’Opéra, pour défendre et protéger ce patrimoine artistique.» Serge Lifar se retrouve administrateur, mais aussi concierge, balayeur, téléphoniste, électricien, danseur, chorégraphe, maître de ballet.

“Suite en Blanc”

Le drapeau nazi flotte sur Paris, mais la vie culturelle continue sur les bords de la Seine. Le ballet de Lifar, Suite en blanc, est créé en 1943 avec une constellation d’étoiles: Lycette Darsonval, Yvette Chauviré, Micheline Bardin, Marianne Ivanoff et Paulette Dynalix; il atteindra sa 300e représentation en 1961: «C’est une véritable parade technique, un bilan de l’évolution de la danse académique depuis quelques années, une facture présentée à l’avenir par le chorégraphe d’aujourd’hui», analyse Serge Lifar dans un ouvrage paru en 1954 avec des illustrations d’Aristide Maillol, Pablo Picasso, Jean Cocteau, etc.
La période française (1923-1981) – L’heure de la retraite forcée

“Giselle”, les adieux à la scène
de Serge Lifar 1956
Que fait un danseur quand les effets du temps le contraignent à quitter les feux de la rampe? Lifar concède peu à peu les rôles les plus physiques à de jeunes danseurs, quand bien même il lui arrive de monter encore sur scène lors de galas. C’est l’heure des récompenses et de la récolte de brassées de lauriers bien mérités. En 1955, il reçoit le Chausson d’or pour ses 25 ans de présence à l’Opéra de Paris. L’année suivante,
c’est la Médaille d’or de la Ville de Paris. Il donne aussi un cours de chorégraphie à la Sorbonne et sera nommé professeur à l’Ecole normale de musique.
Le 5 décembre 1956, il effectue ses adieux sur la scène nationale en dansant Giselle au côté d’Yvette Chauviré. Les douze rappels lui iront droit au cœur. En mars 1958, il n’hésite pas à se battre en duel à l’épée avec le marquis de Cuévas pour une exclusivité revendiquée par Lifar sur le répertoire du Nouveau-Ballet de Monte-Carlo. Un duel remporté par le marquis de Cuévas, avant que les deux hommes tombent dans les bras l’un de l’autre. L’honneur est sauf. A la mort du marquis, Serge Lifar sera au nombre des porteurs du cercueil.

Duel entre le Marquis de Cuevas et Serge Lifar

La même année, l’heure sonne de quitter définitivement cet Opéra de Paris qu’il a tant aimé. Le rideau tombe sur plus d’une centaine d’œuvres qu’il y a créée; c’est un déchirement. Il y voit la contrainte du gouvernement français «qui a commencé à prendre ombrage de mes origines russes», lance-t-il lors d’une conférence donnée à Paris en décembre 1958. Il fonde l’Université de la danse et inaugure une nouvelle activité de professeur-conférencier.
La période française, 1923-1981 – La découverte de Moscou
En 1961, il a la joie de retrouver sa mère-patrie derrière le Rideau de fer, Moscou et son Bolchoï, Leningrad et son théâtre Kirov. Il revoit Kiev, sa ville natale quittée 40 ans auparavant, le temps lui semble aboli: «Ainsi le voyage se bouclait parfaitement. La jeunesse se mariait à la sagesse qui venait. Kiev rejoignait Kiev. J’y retrouvai tout, ma maison et mon collège, mes rues, jusqu’aux souvenirs de mes parents, tout sauf un certain parfum de la vie, enfui à jamais. Je vis les écoles de danse. Désormais, c’est de là-bas, je le pressentais, qu’allait nous revenir la vérité chorégraphique.»

La période suisse de 1981 à 1986

Les archives de Lifar à Lausanne Au début 1986, près d’un an avant son décès, Serge Lifar qui a installé ses quartiers à Lausanne cède aux Archives de la Ville de Lausanne une somme considérable de documents, d’affiches, de coupures de journaux, de contributions à des revues spécialisées de la danse et des arts: le 26 février, lors d’une manifestation publique, Serge Lifar remet officiellement à sa ville d’adoption 38 caisses, 32 cartons, 112 tableaux peints durant son séjour à Cannes entre 1970 et 1975, ainsi qu’une valise de documents qui ne représentent au total pas moins de 7 m3: «Ces archives sont d’une importance extrême pour la connaissance de la personnalité du chorégraphe avant 1950, car elles appartiennent principalement à une époque où le document médiatique et filmique n’était pas très répandu, relève alors l’archiviste Gilbert Coutaz: «La mémoire pour Lifar, c’est une parade à l’oubli, c’est la preuve d’exister et de faire reconnaître une vie passionnément, fièrement et énergiquement vouée à la danse».
Médaille d’or Dans les années 50, Serge Lifar s’éprend de la Comtesse Lillan Ahlefeldt-Laurvig. Il vivra pendant 30 ans à ses côtés à Cannes, puis en Suisse dès 1981, à Glion, sur les hauteurs de Montreux, et à Lausanne, où il reçoit en 1985 la Médaille d’or de la Ville. C’est à Lausanne qu’il avait souvent rendu visite à sa grande amie Coco Chanel. A Paris, la «reine de la mode» ne manquait pas une seule de ses premières. Plus tard, elle l’invitera régulièrement à La Pausa, son domaine de Roquebrune-Cap-Martin, et dans sa propriété du Signal de Sauvebelin, sur les hauts de Lausanne.

Tombeau de Serge Lifar et Lillan Ahlefeldt-Laurvig

à Sainte-Geneviève-des-Bois
Morte au Ritz, à Paris, Coco Chanel se fera enterrer à Lausanne. Serge Lifar fera le contraire: mort dans un palace lausannois, il se fera enterrer à Paris. Atteint d’un cancer, il décède à Lausanne le 15 décembre 1986. Son dernier regard sera pour un groupe de cygnes battant l’eau de leurs ailes en ultime ballet. Dans ses dernières volontés, Serge Lifar émettra le vœu d’être enterré au cimetière orthodoxe de Sainte-Geneviève-des-Bois, dans la banlieue parisienne. Ce sera chose faite le 19 décembre 1986 après une émouvante cérémonie à la cathédrale Saint-Alexandre Nevsky, à Paris. Lys blanc à la main, le corps des élèves danseuses compose une haie d’honneur, tandis que le cortège funèbre s’arrête un instant sur le parvis de l’Opéra, où un chœur russe fait retentir ses chants célestes.

‪Liens

http://youtu.be/aA8fDz4SOjQ Portrait en images
http://youtu.be/pFfkpxR7_oY Icare

http://youtu.be/nW_GdSBEdqY Lifar chorégraphe
[/b]

[img width=600]http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/1f/Tombe_de_Serge_Lifar_(Sainte-Genevi%C3%A8ve-des-Bois).jpg[/img]

Cliquez pour afficher l

Attacher un fichier:



jpg  51Hv+BIfumL._SY300_.jpg (21.12 KB)
3_52acb4f06889b.jpg 245X300 px

jpg  serge.jpg (75.60 KB)
3_52acb509d4662.jpg 331X480 px

jpg  tumblr_m3oac53DcS1qcsbk0o1_500.jpg (39.81 KB)
3_52acb51425f68.jpg 500X389 px

jpg  49604_sergelifar.jpg (22.64 KB)
3_52acb51dd0813.jpg 560X373 px

jpg  tumblr_mdckg2r35X1qhgogbo1_500.jpg (57.42 KB)
3_52acb5278b4db.jpg 476X622 px

jpg  1750828-serge-lifar-et-yvette-chauvire.jpg (114.20 KB)
3_52acb5352361a.jpg 750X750 px

jpg  SergeLifar1.jpg (24.01 KB)
3_52acb5448885d.jpg 323X502 px

jpg  7_1_1.jpg (37.32 KB)
3_52acb553dffdc.jpg 400X575 px

jpg  serge-lifar-musagete_12488_21531.jpg (28.84 KB)
3_52acb55d75adf.jpg 309X327 px

jpg  1385686719_1.jpg (64.17 KB)
3_52acb5681369d.jpg 360X256 px

jpg  ate-serge-lifar-paris-auction-22-april-2013-flyer_1000.jpg (183.52 KB)
3_52acb5906b530.jpg 801X1000 px

jpg  tumblr_mqy3i5clYM1qcwhbgo1_1280.jpg (46.40 KB)
3_52acb5ac70203.jpg 700X1024 px

jpg  261.jpg (28.71 KB)
3_52acb5dc0e290.jpg 453X610 px

jpg  serge-lifar.jpg (42.17 KB)
3_52acb5ea6cf78.jpg 595X784 px

jpg  Tamara_Toumanova_&_Serge_Lifar.jpg (124.96 KB)
3_52acb6049b897.jpg 750X1050 px

jpg  8975518.jpg (18.85 KB)
3_52acb61341c5c.jpg 437X363 px

Posté le : 14/12/2013 20:48
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Défi thème d'écriture du 16 décembre
Régulier
Inscrit:
22/11/2013 07:55
Messages: 62
Niveau : 6; EXP : 75
HP : 0 / 143
MP : 20 / 4473
Hors Ligne
Je vais réfléchir à ce cadeau inattendu, j'aime beaucoup ce thème

Posté le : 14/12/2013 20:35
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Sitting Bull
Administrateur
Inscrit:
14/12/2011 15:49
De Montpellier
Messages: 9500
Niveau : 63; EXP : 93
HP : 629 / 1573
MP : 3166 / 57813
Hors Ligne
Le 15 décembre 1890, meurt, Sitting bull, chef sioux Dakota qui défendait ses terres,

il meurt sous les balles des envahisseurs "blancs" et par sa mort il emporte le grand espoir du peuple amérindien, dépossédé de ses propres terres, de retrouver un jour la liberté et leurs droits.

Sitting Bull, un homme-médecine "medecine-man", un sage, Tatanka Iyotake, un "saint-homme" et chef indien de la tribu des Sioux Hunkpapas Lakota, il est le personnage de l'histoire de la persécution des amérindiens dont le souvenir reste le plus vif dans l'esprit de nos contemporains.
Célèbre chef indien, il né le 31 mars 1831, près de la région de Grand River, dans le territoire Dakota. Il ressentit très tôt l'invasion des terres indiennes par les colons américains. Il attendit 1863 pour se joindre à la résistance, à la suite du massacre de chasseurs Hunkpapa par des colons. Reconnu chef de la Nation Sioux Teton en 1867, il s'allia avec Crazy Horse et Gall afin de protéger les droits des tribus, surtout après la signature du Traité de Fort Laramie en 1868
En 1876, Gall, Crazy Horse et Sitting Bull attaquèrent successivement le général Custer à Little Bighorn, qui venait pour "protéger" les colons chercheurs d'or avec ses troupes. Cette attaque américaine violait clairement les termes du traité, mais Sitting Bull dû tout de même s'enfuir au Canada pour éviter les représailles.

Membre de la bande Hunkpapa, Sitting Bull fait partie du peuple des Sioux Teton, appelés aussi Sioux Dakota. Il participe à sa première expédition guerrière dès l'âge de 14 ans et s'attire bientôt une réputation de combattant intrépide. Il devient le chef de la puissante société de guerriers Strong Heart et, par la suite, est membre des Silent Eaters, groupe d'élite chargé de veiller au bien-être de la tribu. Devenu chef de tribu, Sitting Bull contribue à étendre le territoire de chasse des Sioux vers l'ouest jusque dans les terres des Shoshone, des Crow, des Assiniboin et d'autres ethnies indiennes. Sa première échauffourée avec des soldats blancs survient en juin 1863 lorsque l'armée américaine lance des représailles contre les Santee, ou Dakota de l'Est, qui ont massacré des Blancs au Minnesota, massacre auquel les Teton n'ont pourtant pas participé. Pendant les cinq années qui suivent, il est souvent en conflit avec l'armée, qui envahit le territoire de chasse des Sioux et ravage l'économie indienne. En 1866, il devient le principal chef des Sioux du nord et est secondé par Crazy Horse, le chef des Oglala. Respecté pour son courage et sa sagesse, Sitting Bull devient le chef principal de la nation Sioux vers 1867.

En 1868, les Sioux acceptent de faire la paix avec le gouvernement américain sur la base du second traité de Fort Laramie, qui garantit aux Sioux une réserve dans l'actuel sud-ouest du Dakota du Sud. Mais suite à la découverte d'or dans les Black Hills au milieu des années 1870, une multitude de prospecteurs blancs envahit les terres octroyées aux Indiens par le traité. À la fin de l'année 1875, les Sioux qui ont résisté aux incursions des Blancs sont sommés de retourner dans leur réserve au 31 janvier 1876 sous peine d'être considérés comme hostiles aux États-Unis. Même si Sitting Bull avait été prêt à obéir, il n'aurait pas pu déplacer dans les temps impartis son village d'environ 400 kilomètres dans un froid glacial.

En mars 1876, le général George Crook part en guerre contre les Indiens déclarés hostiles. Sitting Bull réplique en convoquant les Sioux, les Cheyenne et certains Arapaho à son campement dans les collines du Montana. Après avoir contraint les troupes de Crook à battre en retraite lors de la bataille de Rosebud le 17 juin 1876, les chefs indiens déplacent leur campement dans la vallée de la rivière Little Bighorn. Sitting Bull accomplit alors la danse du Soleil et s'inflige des mortifications pour entrer en transe. Revenu à lui, il rapporte avoir vu des soldats tomber dans le campement comme des sauterelles tombant du ciel. Sa prophétie s'accomplit le 25 juin 1876, lorsque le colonel George Armstrong Custer arrive dans la vallée à la tête du 7e régiment de cavalerie et est anéanti avec tous ses hommes lors de la bataille de Little Bighorn.

Le choc que cette défaite provoque chez la population blanche incite le gouvernement américain à accélérer la campagne de répression militaire. Malgré les succès tactiques qu'ils obtiennent contre les troupes américaines, les Sioux ne sont évidemment pas parvenus à gagner la guerre. Ils se nourrissent en effet essentiellement de bison, animal qui, repoussé par les incursions des Blancs dans son habitat, disparaît rapidement des plaines au cours des années 1870. La faim pousse ainsi de plus en plus de Sioux à se rendre et Sitting Bull se sauve au Canada avec ses derniers partisans en mai 1877. Mais le gouvernement canadien refuse de nourrir un peuple qui possède une réserve de l'autre côté de la frontière. Voyant ses partisans l'abandonner peu à peu, Sitting Bull, tiraillé par la faim, finit lui aussi par se rendre en 1881. À partir de 1883, il vit à l'agence indienne de Standing Rock, où il tente en vain de s'opposer à la vente des territoires sioux. Cherchant à se débarrasser de lui, l'agent de la réserve l'autorise en 1885 à rejoindre le spectacle de Buffalo Bill, le Wild West Show. Sitting Bull s'attire ainsi une renommée internationale.

En 1889, l'essor du mouvement religieux de la danse de l'esprit, qui annonce l'arrivée d'un messie indien venu chasser les Blancs et rétablir les anciennes traditions indiennes, accroît l'agitation qui règne déjà chez les Sioux, toujours tiraillés par la faim et la maladie. Par mesure de précaution, la police indienne et l'armée sont envoyées pour arrêter les meneurs. Sitting Bull est alors tué près de Grand River le 15 décembre 1890 tandis que ses guerriers tentent de le sauver. Il est enterré à Fort Yates, mais sa dépouille sera déplacée en 1953 à Mobridge, dans le Dakota du Sud, où une stèle de granit marque l'emplacement de sa tombe.

Le chant qui suit à été chanté par Sitting Bull alors qu'il se rendait aux autorités après le combat contre le général Custer:
Un guerrier
J'ai été
Maintenant
C'est terminé
Un moment difficile
S'annonce.

iki'cize
waon'kon
wana'
hena'la yelo'
iyo'tiye kiya'
waon'

Plusieurs raisons à cela, mais la principale est peut-être qu'il fut un des leader du peuple Sioux lors de la bataille de Little Bighorn qui vit la défaite du Général Custer en 1876. Il vint aussi en Europe avec le Wild West Show de Buffalo Bill.
Après un hiver particulièrement rude en 1881, Sitting Bull et ceux qui étaient toujours avec lui se rendirent finalement à l'armée américaine. Il fut emprisonné pendant 2 ans, avant d'être envoyé à Standing Rock Reservation en 1883.
En 1885, il fut relâché et autorisé à rejoindre la troupe de "Buffalo Bill Wild West", où il resta 4 mois, pour des tournées à travers l'Europe. A son retour aux USA il revint à "Standing Rock".

Le 15 décembre 1890 une quarantaine d'agents de la police indienne, des Lakotas, pénétrèrent chez Sitting Bull, dans la réserve Sioux de "Standing Rock Reservation". Au cours d'une bousculade un coup de feu éclata. Touché d'une balle à la tête, Sitting Bull s'écroula, mort.

Il mourut d'un coup de feu tiré par un membre de la police indienne, peu avant le massacre de Wounded Knee. Les circonstances exactes de sa mort sont troubles mais toujours est-il qu'un grand espoir pour le peuple amérindien est mort avec lui.

Sitting Bull a été enterré à Fort Yates dans le Nord Dakota, puis transporté en 1953 à Mobridge, Sud Dakota.

Voici quelques extraits de discours de ce grand personnage...

"Voyez Mes frères, le printemps est venu ; la terre a reçu l'étreinte du soleil, et nous verrons bientôt les fruits de cet amour!
Chaque graine s'éveille et de même chaque animal prend vie. C'est à ce mystérieux pouvoir que nous devons nous aussi notre exisence ; c'est pouruoi nous concédons à nos voisins, même à nos voisins animaux, le même droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Pourtant, écoutez-moi, vous tous, nous aons maintenant affaire à une autre race_petite faible quand nos pères l'on rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui grande et arrogante. Assez étrangement, ils ont dans l'idée de cultiver le sol et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ces gens-là ont établi beaucoup de règles que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour leur propres usages et se baricadent contre leurs voisins ; ils la défigurent avec leurs constructions et leurs ordures. Cette nation est pareille à un torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage.
Nous ne pouvons vivre côte à côte."
(Discours prononcé en 1875)


"Quel traité le blanc a-t-il respecté que l'homme rouge ait rompu ? Aucun.
Quel traité l'homme blanc a-t-il jamais passé avec nous et respecté? Aucun.
Quand j'étais enfant, les Sioux étaient maîtres du monde ; le soleil se levait et se couchait sue leur terre ; ils menaient dix mille hommes au combat.
Où sont aujourd'hui les guerriers ?
Qui les a masscrés ?
Où sont nos terres ?
Qui les possède ?
Quel homme blanc peut dire que je lui ai jamais volé sa terre ou le moindre sou ? Pourtant ils disent que je suis un voleur.
Quelle femme blanche, même isolée, ai-je jamais capturée ou insultée ? Pourtant ils disent que je suis un mauvais Indien.
Quel homme blanc m'a jamais vu saoul ?
Qui est jamais venu à moi affamé et reparti le ventre vide ?
Qui m'a jamais vu battre mes femmes ou maltraiter mes enfants ?
Quelle loi ai-je violée?
Ai-je tort d'aimer ma propre loi ?
Est-ce mal pour moi parce que j'ai la peau rouge ?
Parce que je suis un Sioux ?
Parce que je suis né là où mon pére a vécu ?
Parce que je suis prêt à mourir pour mon peuple et mon pays ?"


"Je tiens à ce que tous sachent que je n'ai pas l'intention de vendre une seule parcelle de nos terres ; je ne veux pas non plus que les Blancs coupent nos arbres le long des rivières ; je tiens beaucoup aux chênes dont les fruits me plaisent tout spécialement. J'aime à observer les glands parce qu'ils endurent les tempêtes hivernales et la chaleur de l'été, et - comme nous-mêmes - semblent s'épanouir par elles."


Après la bataille de Little Bighorn, Sitting Bull et les siens partirent pour le Canada où ils furent autorisé à vivre en paix. Le gouvernement américain fut dans une position délicate car les canadiens traitaient les "renégats" convenablement, aussi dépécha-t-il une commission conduite par le général Terry pour supplier la bande de "sauvages" de revenir aux Etats-Unis afin de vivre dans une réserve. Aprés une énumération des traités et promesses rompus, Sitting Bull tint ce discours...

"Pendant soixante-quatre ans vous avez persécuté mon peuple. Qu'avons-nous fait pour devoir quitter notre pays, je vous le demande ? Je vais vous répondre. Nous n'avions nulle part où aller, aussi nousnous nous sommes réfugiés ici. C'est de ce côté de la frontière que j'appris à tirer et devins un homme. Pour cette raison j'y suis revenu. On m'a taloné jusqu'à ce que, contraint d'abandonner mes propres terres, je vienne ici. J'ai été élevé dans cette région et je serre aujourd'hui les mains de ces gens [les Canadiens].
C'est ainsi que j'ai fait la connaissance de ces gens et c'est ainsi que je me propose de vivre. Nous n'avons pas donné notre pays ; vous vous en êtes emparés. Voyez comme ces gens me traitent. Regardez-moi. Vous me croyer dupe, mais vous l'êtes encore bien plus que moi. Cette maison , la maison de l'Anglais, est une maison sacrée [=maion de la vérité] et vous venez ici nous dire des mensonges ! Nous ne voulons pas les entendre. J'ai maintenant assez parlé. Vous pouvez vous en retourner. Ne dites plus rien. Emportez avec vous vos mensonges. Je resterai avec ce peuple. Le pays d'où nous venons nous appartenait ; vous nous l'avez pris ; nous vivrons ici."


" Cependant écoutez-moi mes frères, nous devons maintenant compter avec une autre race, petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois, mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique. Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol, et l'amour de posséder est chez eux une maladie. Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres. Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles pour entretenir les riches qui gouvernent. Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls et ils se barricadent contre leurs voisins. Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts. Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit et détruit tout sur son passage'.

Tatanka Yotanka, ou Sitting Bull, grand chef Sioux

L'homme blanc, dans son indifférence pour la signification de la nature, a profané la face de notre Mère la Terre. L'avance technologique de l'homme blanc s'est révélée comme une conséquence de son manque d'intérêt pour la voie spirituelle, et pour la signification de tout ce qui vit. L'appétit de l'homme blanc pour la possession matérielle et le pouvoir l'a aveuglé sur le mal qu'il a causé à notre Mère la Terre, dans sa recherche de ce qu'il appelle les ressources naturelles. Et la voie du Grand Esprit est devenue difficile à voir pour presque tous les hommes, et même pour beaucoup d'Indiens qui ont choisi de suivre la voie de l'homme blanc.

Aujourd'hui, les terres sacrées où vivent les Hopis sont profanées par des hommes qui cherchent du charbon et de l'eau dans notre sol, afin de créer plus d'énergie pour les villes de l'homme blanc. On ne doit pas permettre que cela continue. Sans quoi notre Mère la Nature réagirait de telle manière que presque tous les hommes auraient à subir la fin qui a déjà commencé. Le Grand Esprit a dit qu'on ne devait pas laisser cela arriver, même si la prédiction en a été faite à nos ancêtres. Le Grand Esprit a dit de ne pas prendre à la terre, de ne pas détruire les choses vivantes.

Aujourd'hui, presque toutes les prophéties se sont réalisées. Des routes grandes comme des rivières traversent le paysage; l'homme parle à travers un réseau de téléphone et il voyage dans le ciel avec ses avions. Deux grandes guerres ont été faites par ceux qui arborent le swastika ou le soleil levant.

Nous, les chefs religieux et porte-parole légitimes du peuple indépendant des Hopis, avons été chargés par le Grand Esprit d'envoyer au président des Etats-Unis et à tous les chefs spirituels une invitation à nous rencontrer pour discuter du salut de l'humanité, afin que la Paix, l'Unité et la Fraternité règnent partout où il y a des
hommes."

Lettre des Indiens Hopis au président Nixon en 1970

liens

http://tepee17.kazeo.com/histoire/car ... ns-du-debut-a-aujourd-hui,a529313.html Territoires indiens
http://youtu.be/rwQFmTwbQpE Chants en mémoire de Sitting bull
http://youtu.be/EAYPmDRkTRQ Danse de guerre
http://youtu.be/xvGiYFOx5T4 Chants de victoire
http://youtu.be/R2fhKCWRTBE chants des ancètres
http://youtu.be/31-9HYX1O1k Aujourd'hui hommage aux Lakotas

Attacher un fichier:



jpg  lakota_3946904-L.jpg (59.30 KB)
3_52acaae18b067.jpg 535X456 px

jpg  native americans (FILEminimizer).JPG (59.73 KB)
3_52acaaed0d686.jpg 500X312 px

jpg  reserves.jpg (60.38 KB)
3_52acab023f303.jpg 618X454 px

jpg  sunrise-grand-canyon.jpg (38.02 KB)
3_52acab0d79a80.jpg 473X315 px

jpg  IndiansArt6_med.jpg (79.17 KB)
3_52acab194a65c.jpg 404X403 px

gif  expansion (1).gif (238.92 KB)
3_52acab2c88ebc.gif 500X307 px

jpg  lakota_1651814-L.jpg (155.00 KB)
3_52acab4abe09a.jpg 550X405 px

jpg  0533-southdakota.JPG (219.42 KB)
3_52acab5cd4c86.jpg 1600X1200 px

jpg  72057_SJE7IIAG85185Y3O2N6BX8ZFXEDDGZ_indien_sit_bullfffffffffff_H112503_L.jpg (46.57 KB)
3_52acab7065b53.jpg 361X500 px

jpg  misspiggy1954108742236.jpg (67.92 KB)
3_52acab8986dd8.jpg 505X733 px

jpg  sitting-bull.jpg (37.06 KB)
3_52acaba68510f.jpg 316X441 px

jpg  Sitting Bull 06-26-2004 Copy.jpg (50.69 KB)
3_52acabbbe82ea.jpg 499X612 px

jpg  tatanka_iyotanka__sitting_bull__by_priapo40-d4w5fxj.jpg (281.77 KB)
3_52acabcc5b1e8.jpg 900X1005 px

jpg  LA-REPONSE-DE-SITTING-BULL-Interview-lors-de-son-exil-1877.jpg (95.17 KB)
3_52acabd98e7b7.jpg 450X325 px

jpg  sittingbull biography.jpg (92.73 KB)
3_52acabe9bb37a.jpg 512X384 px

jpg  SittingBull.jpg (46.46 KB)
3_52acabf88a75d.jpg 530X880 px

Posté le : 14/12/2013 20:05
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer


Re: Richard Fleischer
Modérateur
Inscrit:
02/02/2012 21:24
De Paris
Messages: 1494
Niveau : 32; EXP : 96
HP : 0 / 799
MP : 498 / 29056
Hors Ligne
Je connais peu les films de la filmographie de cet immense réalisateur, mais j'aimerais inciter tous les amateurs de science fiction (dans ses aspects les plus nobles) à visionner "soleil vert": L'un des films les plus puissants que j'ai jamais vu et que je trouve beaucoup plus "juste" dans sa vision du futur que des œuvres comme 1984, le meilleur des mondes, ou encore Fahrenheit 451 (parce qu'on y parle de la domination économique des multinationales toutes puissantes et des graves dégâts sur l'écologie qui en résultent et nous attendent dans 1/4 de siècle...).
L'intrigue est grandiose, son dénouement est saisissant de révélation.
Ce film n'a pas pris une ride et on le voit et revoit avec plaisir.

Posté le : 14/12/2013 19:48
Transférer la contribution vers d'autres applications Transférer



 Haut
« 1 ... 671 672 673 (674) 675 676 677 ... 956 »




Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

Connexion
Identifiant :

Mot de passe :

Se souvenir de moi



Mot de passe perdu ?

Inscrivez-vous !
Partenaires
Sont en ligne
73 Personne(s) en ligne (42 Personne(s) connectée(s) sur Les Forums)

Utilisateur(s): 0
Invité(s): 73

Plus ...