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26/1/2014De Nerval, JCF Bach, E.Sue, F.Coppée, Achim Von Arnim, Von Dongen, Gatti, Géricault
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Texte à l'affiche :

" SENSATIONS"    de  Alassane





Le  26 Janvier  1877  naît  Kees VON DONGEN

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Le  26 Janvier 
 1842  naît   François-Edouard  COPPEE
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Le  26  Janvier 1804  naît  Eugène
SUE
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Le  26  Janvier  1855  meurt  Gérard  
DE NERVAL
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Aujourd'hui Dimanche 26 Janvier 2014
 
LIRE , ECRIRE, DECOUVRIR

PAGES D'ACCUEIL PRECEDENTES Dans la BIBLIOTHEQUE 
LIRE ICI


 Nouveau  vos rendez-vous hebdomaires :

*Bacchus sa tribune : quand sa lyre délire

*Emma "dos à dos" sa chronique d'jeuns
*Iktomi "chef-d'oeuvre, pas chef-d'oeuvre ?
*Les bons mots de la semaine par Grenouille

*CHRISTOPHE propose un "cadavre exquis"
*La pensée de la semaine de Grenouille :


 " Quand on est aimé on doute de rien, quand on aime on doute de tout. "
 

                                                       Colette


Le  26  janvier  1824  meurt Théodore GERICAULT
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Le 26 Janvier 1924  naît  Armand
GATTI
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Le  26  Janvier 1795 meurt Johann-Christopher F.BACH
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Le  26  Janvier 1781  naît  
Achim VON ARNIM
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*Emma vous propose :

Je voudrais proposer un recueil de texte collectif d’environ une centaine de pages à partir des textes publiés sur ce site en 2012. Recueil sous forme d’un fichier PDF (et même en version imprimée, si ce projet en intéresse certains ?)
Pour donner 

            ---*ATELIER CONCOURS
*--

        *Cliquez ici pour rejoindre Couscous 
                   dans son nouveau défi 

         Lucinda vous pose deux questions :
         *Pourquoi le mensonge ?
         *pourquoi avons-nous besoin des autres ?                                               
                                                            
   

      
     




Posté le : 02/02/2014 14:45
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Re: Les expressions
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« Avoir le feu au cul (au derrière) »


Cette expression a deux significations complètement différentes :
- Être très pressé, filer très vite
- Avoir des besoins sexuels intenses


La première signification est attestée dès la fin du XVIIe siècle.
L'image est claire car on comprend bien que quelqu'un dont le derrière est en flammes se mette à courir très vite, par réflexe, dans l'espoir idiot de mettre de la distance entre le feu et lui, même si ce n'est forcément la meilleure réaction possible.

La seconde signification est apparue dès le milieu du XVIe siècle.
Elle est basée sur l'idée d'être très en chaleur, mais avec une localisation de cette 'chaleur' un peu imprécise.

Selon Marcel Béliveau, au Québec, cette expression signifie 'être très fâché'.

Posté le : 02/02/2014 13:07
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Re: Les bons mots de Grenouille
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Né d'un père italien, FRANCOIS CAVANNA écrivain, journaliste, chroniqueur satirique, dessinateur humoristique, auteur de plusieurs autobiographies:" Les Ritals ", "Russkofs "grâce auquel il décrocha le prix interallié en 1979, est né le 22 février 1923 et est décédé le 29 janvier 2014 à Créteil.

Il participa en 1960 à la création de "Hara Kiri" qui devint "Charlie Hebdo " en 1970, le journal " Bête et Méchant " dont le ton caustique et irrévérencieux faisait scandale à l'époque et qui disparaitra en 1981 pour ré-apparaître en 1992.



"Il faut mépriser l'argent, surtout la petite monnaie "


"Là où on a chaud au coeur, là est la patrie."


« L’ennui avec les honneurs, c’est que ça arrive en même temps que la première varice... »

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« L'impuissance est créée à 99% des cas par une fermeture éclair coincée"


« Si l’Administration militaire faisait correctement son travail, il n’y aurait pas de Soldat inconnu. »

"La veuve du Soldat inconnu n'a jamais touché un sou de pension."


« Adam n'a pas été seulement le premier homme. Il a été le premier cocu. »


"Les gens en avance sur leur époque ne sont pas heureux. Personne ne les comprend, on se moque d'eux, on leur fait des misères. Prenez, par exemple, Jésus-Christ. Il était chrétien deux cents ans avant tout le monde. Résultat : ils l'ont crucifié. Et, en un sens, on ne peut pas leur donner tort."


"Dieu est un névrosé narcissique : il a créé les hommes tout spécialement pour se faire adorer."


"Le lundi 1er décembre 1898, le curé d'une paroisse de la banlieue parisienne particulièrement touchée par l'athéisme grimpa sur la pointe du clocher de son église et annonça à l'assistance qu'il allait se jeter dans le vide et qu'il toucherait terre sain et sauf, ce qui prouverait l'existence de Dieu. Il sauta et se tua, ce qui prouve que Dieu fait relâche le lundi."


« Comme l’a dit Saint Jérôme, qu’importent les chemins par lesquels on vient à la Vérité, pourvu qu’on donne à la quête...


Certains ont grand appétit : si on leur donne à téter, ils boivent le lait puis dévorent le sein."


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«Ah, vous êtes écolo?» Succès de rire assuré. En France, en tout cas. Ailleurs, je ne sais pas.Parait qu'en Allemagne les Verts sont pris au sérieux. Les Allemands n'ont aucun sens de l'humour.


« Notre civilisation : une jolie fille, pomponnée et maquillée, assise sur un tas de merde. »


« Plus on constate qu'on n'est pas comme tout le monde, plus on veut être comme tout le monde. »


"Les maçons du Moyen-Age savaient parfaitement que Dieu n'existe pas, mais ils espéraient qu'à force de lui bâtir des cathédrales, il finirait par exister."


"Si Dieu est Dieu, s'il est cet être infiniment bon, s'il est cette intelligence suprême, alors Il ne peut pas nous en vouloir de ne pas croire en Lui. C'est pourquoi je suis serein dans mon incroyance."

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"A toujours attendre demain pour commencer à vivre, on finit par se retrouver après-demain et l'on s'aperçoit que vivre se conjugue désormais au passé."


"L'homme est le seul animal qui prend sur son temps de sommeil pour se reproduire."


"Les seules créatures qui s'accouplent en se faisant face sont l'homme et le sandwich au pâté."


"On croit que tu es con parce que tu fais le con. C'est faux: tu es vraiment con."


"Tu leur donnes le bonheur, ils veulent le fric en plus"


"Une prière exaucée serait la plus flagrante démonstration de la versatilité de Dieu."


"Certains ont grand appétit : si on leur donne à téter, ils boivent le lait puis dévorent le sein."


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« Si l’Administration militaire faisait correctement son travail, il n’y aurait pas de Soldat inconnu. »


"Les druides étaient capables de lire l'avenir d'un homme dans ses propres entrailles. Ils ne se trompaient jamais."


"Quand on pend un raciste, il devient tout noir."


"Selle: quand l'homme eut inventé la selle, il s'aperçut que le plus gros restait à faire: attraper le cheval."




"Si Dieu n'apparaît pas aux athées, c'est parce qu'il a peur qu'ils ne le convertissent à l'athéisme."


"Quand on coupe la tête d'un intellectuel, il meurt."

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"Si ayant frappé quelqu'un sur une joue, il te tend l'autre, frappe le sur la même, ça lui apprendra à faire le malin."


"L'écologie, comme toutes les utopies sociales, est une religion. Une religion sans dieu, mais une religion n'a pas forcément besoin d'un dieu. La foi suffit. Et aussi le dogme."


"La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson, c'est une grande loi de la nature."


"La démocratie est un luxe, comme la justice est un luxe. La démocratie est un état instable, non spontané, non naturel, en équilibre sur le tranchant d'une lame de couteau. La démocratie est un effort et une vigilance."

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A suivre ….

Posté le : 02/02/2014 11:08
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La joie de la musique baroque
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Philippe Jarousski (contre-ténor) et Marie-Nicole Lemieux contralto Le tourbillon des sentiments. Musique baroque du XVII










Posté le : 02/02/2014 10:13
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Re: La femme qui est dans mon lit
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Posté le : 02/02/2014 09:53
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La femme qui est dans mon lit
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Posté le : 02/02/2014 09:00
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Enrique Simonet
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Le 2 février 1866, à Valence, Espagne naît Enrique Simonet Lombardo,

peintre espagnol
, mort à Madrid le 20 avril 1927.

Sa vie

Enrique Simonet naît le 2 février 1866 à Valence de parents natifs de Malaga.
Sa première vocation est ecclésiastique, mais il l'abandonne pour se consacrer à la peinture.
Malgré sa naissance à Valence et ses études à l'académie royale des beaux-arts San Carlos dans sa ville natale, il se lie au cercle malaguènes par suite de son arrivée rapide dans la ville de Malaga, de ses origines familiales, de sa formation artistique et de son activité professionnelle.
Il étudie aussi dans l'atelier du Valencien Bernardo Ferrándiz à Malaga et fait ainsi partie de ladite école malaguène de peinture.

Départ vers Rome et autres voyages

En 1887, il part comme pensionné à Rome, où il réalise La décapitation de saint Paul, qui se trouve de nos jours dans la cathédrale de l'Incarnation de Malaga, et profite de son séjour à Rome pour voyager dans toute l'Italie.
Il visite Paris à plusieurs reprises et, en 1890, parcourt la Méditerranée.
En 1890, il réalise aussi à Rome son œuvre la plus célèbre, Anatomie du cœur, aussi connue sous le titre Et elle avait un cœur ! ou L'Autopsie.
Il se rend en terre sainte, où il se documente pour son monumental Flevit super illam : Il pleura sur elle, œuvre qui lui vaut la première médaille à l'Exposition internationale de Madrid de 1892 et des prix à l'Exposition universelle de 1893 à Chicago, à Barcelone en 1896 et à l'Exposition universelle de 1900 à Paris.
En 1893 et en 1894, il se rend au Maroc comme correspondant de guerre de La Ilustración Española y Americana et, en 1901, il obtient la chaire d'études des formes de la nature et de l'art à l'école des beaux-arts de Barcelone, où il réside désormais, bien qu'il passe les étés à Vigo.

Dernières années

En 1911, il fait partie de l'Académie royale des beaux-arts de San Fernando à Madrid et, de 1921 à 1922, il est directeur de la résidence El Paular pour paysagistes.
En effet, il se consacre aussi à la peinture décorative et à la peinture de paysages, dont se détachent ses quatre grandes Allégories du droit, au palais de justice de Barcelone, et ses huit Allégories des provinces, au palais de justice de Madrid.

Il meurt le 20 avril 1927 après être devenu professeur de l'école spéciale de peinture, de sculpture et de gravure de Madrid.

Å’uvres

La Décapitation de saint Paul, 1887 (Cathédrale de l'Incarnation (Malaga))
Anatomie du cœur, huile sur toile, 177 cm × 291 cm, 1890 (en dépôt au musée de Malaga (es))
Flevit super illam (Il pleura sur elle), huile sur toile, 296 cm × 550 cm, 1892 (en dépôt au musée de Malaga)
Le Jugement de Pâris, huile sur toile, 215 cm × 331 cm, 1904 (musée de Malaga)

Liens

http://youtu.be/pLv6FK-JPAc Poème/peinture
http://youtu.be/fuYXzvBvLQc Poème/peinture


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Posté le : 01/02/2014 15:48

Edité par Loriane sur 02-02-2014 15:14:12
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Fritz Kreisler
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Le 2 février 1875 à Vienne, Autriche naît Fritz Kreisler, violoniste et

compositeur autrichien.

il meurt à New York le 29 janvier 1962
Enfant prodige, le jeune Fritz Kreisler savait lire la musique à l'âge de trois ans. Il reçoit ses premières leçons de violon de son père, qui était un amateur enthousiaste, et de Jacques Auber.

Violoniste autrichien, élève d'Anton Bruckner et de Joseph Hellmesberger junior à Vienne 1882-1885, de Joseph Massart et de Léo Delibes à Paris 1885-1887, Fritz Kreisler commence une carrière d'enfant prodige interrompue pour effectuer des études médicales. En 1898, il reprend ses activités de violoniste, vivant à Vienne et à Berlin jusqu'en 1933. De 1933 à 1939, il se réfugie en France puis gagne les États-Unis où il séjournera jusqu'à la fin de sa vie, cessant de jouer en 1947.
Virtuose dans la tradition de l'école autrichienne, il s'est imposé dans les chefs-d'œuvre du répertoire et dans d'innombrables petites pièces qu'il avait lui-même écrites en les attribuant à des compositeurs du XVIIIe siècle Pugnani, Francœur, Martini, Vivaldi. La supercherie ne fut découverte qu'en 1935, après plusieurs années ! Son style, très personnel, reposait sur un vibrato serré, une élégance et un sens de la phrase mélodique que soutenait une sonorité chatoyante. Habité par le rythme, il contribua à gommer les excès des interprétations romantiques sans en perdre l'expression générale. Peu attiré par la musique de chambre, il ne s'est guère produit qu'avec Sergueï Rachmaninov. Il est l'un des rares virtuoses de cette génération à n'avoir pas fait école. Comme compositeur, il laisse, en dehors de ses fameux pastiches, des pièces pour violon Caprice viennois, Liebesleid, Tambourin chinois, Schön Rosmarin..., des cadences pour tous les grands concertos et plusieurs opérettes dont Sissi.

Sa vie

En 1882, il devient le plus jeune élève à être admis au Conservatoire de Vienne a 7 ans, où il étudie sous la direction de Joseph Hellmesberger.
Il en sort à l'âge de 10 ans, médaillé d'or, puis il travaille à Paris avec Joseph Massart, de la classe duquel il sort à 12 ans, partageant le premier prix avec d'autres élèves en 1887.
À 14 ans, il effectue sa première tournée aux États-Unis, avec Moritz Rosenthal. De retour en Europe, il consacre deux années à élargir son éducation en étudiant l'art et la médecine et son expérience, en passant une année dans l'armée autrichienne. La musique demeure cependant son véritable métier, et il reprend sa carrière en 1896 en effectuant une tournée en Russie.
Vienne lui fit bon accueil en 1898 lorsqu'il y joue le premier concerto de Max Bruch sous la direction de Hans Richter, et il en est de même à Berlin l'année suivante lorsqu'il fait ses débuts de concertiste. Il retourne en Amérique en 1900 et se produit pour la première fois en Grande-Bretagne en 1902. C'est également en 1902 qu'il épouse Harriet Lies qui se charge de la tâche primordiale d'organiser sa vie.
En 1910, Kreisler crée le concerto d'Edward Elgar, et est célèbre au moment de la Première Guerre mondiale, durant laquelle il sert brièvement, avant d'être blessé et rendu à la vie civile.
Après avoir passé quelque temps en Amérique, il s'installe à Berlin en 1924, mais refuse de se produire en Allemagne à partir de 1933. Après 1938, il prend la nationalité française avant d'aller s'installer définitivement aux États-Unis il prendra la nationalité américaine en 1943.
En 1941, il est renversé par un fourgon dans une rue de New York et reste dans le coma durant une semaine. Bien que cet accident ait mis fin à sa carrière professionnelle, il continuera de jouer jusqu'en 1950.
Son art se caractérise par l'intensité de son vibrato et par l'économie de ses mouvements d'archet.

Å’uvres

Fritz Kreisler a composé un grand nombre de pièces de virtuosité assez courtes pour son instrument (désignées parfois par le terme de "pièces de salon"), qu'il présenta longtemps comme de simples arrangements de compositeurs du passé. On lui doit également de nombreux arrangements de divers compositeurs (Dvorak, Rachmaninov, Paganini, Albeniz, De Falla, Corelli, Mozart, Tartini, etc).
Quelques-unes de ses plus célèbres pièces :
Le recueil Alt-Wiener Tanzweisen (Vieux airs de danse viennois), comprenant :
Liebesfreud (Plaisir d'amour)
Liebesleid (Chagrin d'amour)
Schön Rosemarin (Jolie Rose-Marie)
Praeludium et Allegro (dans le style de Gaetano Pugnani)
Caprice Viennois (opus 2)
Tambourin chinois (opus 3)
Syncopation
Quatuor à cordes en La (1919)
La Précieuse (dans le style de Couperin)
Variations sur un thème de Corelli
Rondino (sur un thème de Beethoven)
In Tempo Minuetto
Affected Creatures
Little Vienna March
Polichinelle (sérénade)
Allegretto (dans le style de Porpora)
Rosamunde (d'après la musique du ballet)
Shepherd's Madrigal
Tambourin (dans le style de Jean-Marie Leclair)
Concerto en ut pour violon "dans le style de Vivaldi" (1905)
Sicilienne et Rigaudon "dans le style de François Francœur"
Cadences pour les concertos de Beethoven et de Brahms
Tempo di Minuetto
Recitativo and Scherzo (opus 6)
Chanson Louis XIII et Pavane
The Old Refrain
La Gitana

Liens externes

http://youtu.be/6un_YIawX-E Thaïs méditations Massenet
http://youtu.be/jniNETA36Us Liebesleid
http://youtu.be/2wcLM7verXg Brahms concerto pour violon
http://youtu.be/kQPYLCBCTIQ Londonderry
http://youtu.be/kQPYLCBCTIQ Sicilienne et rigaudon
http://youtu.be/lsf-vhttp://youtu.be/jniNETA36UsE2CHfo


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Posté le : 01/02/2014 15:38
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Valéry Larbaud
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Le 2 février 1957 à Vichy, à 75 ans meurt Valery Larbaud écrivain français,

poète, romancier, essayiste et traducteur,


né le 29 août 1881 à Vichy. Il a écrit également sous les pseudonymes A.-O. Barnabooth, L. Hagiosy, X. M. Tourmier de Zamble. ses Œuvres principales sont :Fermina Márquez et Enfantines
La formule selon laquelle on présente épisodiquement Valery Larbaud dans les anthologies, manuels et histoires de la littérature est celle du riche amateur du début du siècle, dilettante, bon vivant, angoissé et chercheur d'âme, la sienne surtout, incessant voyageur transeuropéen : Barnabooth, en somme. Donc, Larbaud serait l'auteur d'un seul livre comportant, au nom d'un personnage fictif, des poésies, un journal et un conte satirique.

La part de vrai en tout cela suffit pour situer Larbaud à l'intérieur d'une chaîne historique : influences de la fin de la période symboliste, Rimbaud, Laforgue, Whitman, école de style intime à la Nouvelle Revue française d'après Rousseau, Constant, Stendhal ; aspects contemporains et précurseurs d'une littérature célébrant le cosmopolitisme et la mobilité lyrique du monde moderne, Claudel, Saint-John Perse, Fargue, Apollinaire, Michaux, Giraudoux, Morand, Cendrars, Queneau, Butor.
Unique enfant du pharmacien Nicolas Larbaud cinquante-neuf ans à la naissance de son fils et d’Isabelle Bureau des Etivaux trente-huit ans, il n’a que huit ans lorsque son père décède en 1889. Élevé par sa mère et sa tante, il obtient sa licence ès-lettres en 1908. En décembre 1908, pour le prix Goncourt, Octave Mirbeau vote pour Poèmes par un riche amateur que Larbaud a publiés sans faire connaître sa véritable identité.
La fortune familiale son père était propriétaire de la source Vichy Saint-Yorre lui assure une vie aisée qui lui permet de parcourir l’Europe à grands frais.
Paquebots de luxe, Orient-Express, Valery Larbaud mène la vie d'un dandy, fréquente Montpellier l'hiver et se rend dans les multiples stations thermales pour soigner une santé fragile.
Larbaud parle anglais, allemand, italien et espagnol. Il fait connaître les grandes œuvres étrangères : Samuel Butler, dont il fut le traducteur, ainsi que James Joyce dont il fut correcteur-superviseur pour la traduction d'Ulysse, laquelle, réalisée principalement par Auguste Morel à partir de 1924, continue jusqu'en 1929.
Quand il revient à Vichy, il reçoit ses amis, Charles-Louis Philippe, André Gide, Léon-Paul Fargue et Georges Jean-Aubry qui fut son biographe. Atteint d’hémiplégie et d’aphasie en novembre 1935, il passe les vingt-deux dernières années de sa vie cloué dans un fauteuil. Il sera durant ces années soigné avec dévouement par le professeur Théophile Alajouanine, spécialiste des aphasies, qui deviendra son ami et écrira sa biographie. Ayant dépensé toute sa fortune, il doit revendre ses propriétés et sa bibliothèque de quinze mille volumes en 1948, en viager, à la ville de Vichy.

Le voyageur immobile : un cosmopolitisme d'intérieur

La vérité va plus profond, même si ce n'est pas tout à fait dans un autre sens. Elle soulève plutôt à chaque pas des paradoxes.
Né dans la ville cosmopolite de Vichy, mais en plein Bourbonnais, province bucolique selon l'image que Larbaud porte en lui dans Allen, 1929, par exemple, ou certaines des Enfantines, 1918, Larbaud s'enfuit surtout, passant une bonne partie de sa vie en voyages, projets et souvenirs de voyage, de préférence en Angleterre, Espagne, Italie et Suisse, ainsi que dans Paris de France .
Et cependant, en même temps, il offre des proses ressemblant à des cartes postales comme celles de Henry Levet qui font rêver non pas d'exotisme, mais d'une installation réconfortante, d'une espèce de retour. Ainsi des foyers qu'il crée dans les banlieues de Londres aux premières années de sa carrière, à Alicante pendant la Grande Guerre, à Paris, rue du Cardinal-Lemoine, et pendant toute sa vie à Valbois, dans sa propriété en Bourbonnais, cette Sérénissime République des lettres. Comme un urbaniste spirituel, il suivait un itinéraire qui entraînait un long et constant approfondissement de la vie ainsi que de l'œuvre écrite, pour arriver à l'élaboration de sa Cité heureuse.

Le génie du lieu littéraire

Il en va de même pour les langues et les auteurs étrangers qu'il traduit ou aide à traduire, Walt Whitman, Samuel Taylor Coleridge ; Ramón Gómez de La Serna, Gabriel Miró, Ricardo Guraldes ; James Joyce, Italo Svevo, Samuel Butler. L'anglais, l'espagnol, l'italien, comme en l'occurrence le français : autant de prétextes à l'érudition et à l'étude des moyens d'expression et des mœurs des pays ; c'est aussi une exploration de soi. Il reconnaît sa propre enfance dans celle de Stendhal, Dickens, Leopardi, Butler. La pratique du journal intime même qu'il tient en une langue étrangère à celle de son lieu de passage constitue une fuite non pas vers un pays imaginaire, mais à la recherche d'une liberté de réflexions, de mondes sensibles qu'il peut étudier librement, recréer à volonté par la perfection du style, la magie de la parole, la sienne et celle d'autrui.

Portrait de l'artiste comme père enfantin

Paradoxe de l'enfance également, car, fils de vieux, le père, propriétaire de la source Saint-Yorre, meurt tôt et de santé fragile, suffoqué par une mère couveuse et cabotine, au lieu de s'évader vers le conte de fées un peu à l'instar d'un Alain-Fournier, ou même vers ce plus haut domaine de fantaisie qu'est la féerie romanesque, Larbaud profite de tous les éléments et de tous les moments de sa vie d'enfant déchu et y revient constamment. Mais ce n'est ni pour soupirer ni pour s'en plaindre précisément. Chez lui, déjà au moment de l'action ou de la pensée, on est placé sur les bords du passé, le regret s'encadrant avec l'évocation. Ainsi, dans les meilleures des Enfantines – son chef-d'œuvre sans doute, avec Beauté, mon beau souci 1923 et certaines pages de son roman Fermina Márquez 1911 et d'autres recueils Aux couleurs de Rome, 1938, Jaune, bleu, blanc, 1927, par exemple –, le point de vue sur l'enfance n'est pas purement nostalgique et donc d'un déterminisme facile ; la tristesse fait partie du bonheur et celui-ci ne peut pas s'en séparer.

La pratique des jeux

L'application patiente qu'on remarque chez Larbaud, il l'exerce aussi dans tous les jeux qu'il entretient, ceux qui sont légendaires comme ses collections de soldats de plomb, de fanions, de livres, et le culte qu'il voue aux femmes, à la bonne chère, à l'élégance vestimentaire, ceux qu'il a tenu plutôt à pratiquer discrètement sa conversion en 1910 au catholicisme dont il gardait le secret, et pas seulement à cause de sa mère, protestante. Le paradoxe des jeux, c'est le maintien d'un équilibre entre le sérieux et le côté festin, entre la passion et la disponibilité, la ferveur spirituelle et un certain amoralisme, une générosité sans borne et un égoïsme foncier. Par contre, l'entrée au mariage, comme à la vraie guerre – celle d'Europe ou celle des classes –, c'est la frontière d'un pays qu'il refuse de franchir.

[size=SIZE]Surtout, pas d'histoire ! [/size]

Son domaine de prédilection, c'est ce jeu plus précaire qu'est la grâce entrevue et ressentie à l'éveil de la fille à cet instant où elle devient femme Portrait d'Éliane à quatorze ans, de l'adolescent éprouvant son premier malheur sentimental, Fermina Márquez, du jeune amant hésitant tendrement au bord de la rupture afin de préserver, à contrecœur, sa liberté, Amants, heureux amants. Car, pour Larbaud, la littérature, jamais un ²métier, est avant tout le plus haut lieu pour jouer. En effet, l'écrit qui lui réussit et qui le caractérise le mieux n'est pas Barnabooth, plein d'un jeune mysticisme dostoïevskien un peu trop étoffé et traînant, c'est le genre court : nouvelle, pages détachées de journal, monologue intime, essai à l'anglaise, genre carrément hybride mêlant la fiction à la vie personnelle, le récit à la formulation d'un moi narratif. Très exactement, c'est un effort pour créer ce rapport avec son lecteur qui mime l'intimité d'une rencontre secrète et profonde. Et la durée est essentielle : Larbaud doit pouvoir récrire son œuvre d'un seul trait et nous, la lire de même.

Découvrir des anges

D'où sa préoccupation de style et de technique. Car l'élément le plus paradoxal chez Larbaud est sans doute cette ouverture sur la jeune littérature, une assurance quant à la direction de son évolution, un doigté infaillible pour en tirer le plus grand profit sans excès et pour veiller à son assimilation. D'un côté, c'est à Larbaud qu'on doit la découverte de Joyce et le premier essai sur Ulysse, Svevo, et dans une certaine mesure Faulkner, ainsi que la redécouverte de toute une série de poètes français des périodes antérieures. Mais, surtout, certains aspects de ses propres ouvrages sont en eux-mêmes innovateurs.
Puisque c'est l'ambiance d'un lieu, d'un état de composition qu'il veut communiquer et non pas une intrigue, des personnages, ou une description psychologique proprement dite, Larbaud a créé un style qui lui permet, par le moyen d'un monologue intérieur infiniment modulé, divers, nuancé, de suggérer l'érotisme innocent chez les enfants, cette arabesque ambiguë qui caractérise la période de l'adolescence, comme tous les moments de modification et d'indécision. Ce n'est pas seulement décrit ; on en ressent l'état un peu frémissant dans la lecture, tout en apercevant en même temps en filigrane le fond de modèles anciens.
Réunissant l'analyse et le lyrisme, la vie contemplative et un moment antérieur de participation et d'inconscience, une nostalgie désabusée et une naïveté trompeuse, Larbaud, écrivain, critique, traducteur, s'achemine sous le signe de saint Jérôme comme sur un vaisseau de Thésée, moins préoccupé par l'originalité que par la justesse de la forme, de la parole et du ton : " ... belle et noble image de... l'Homme dont toute la substance se renouvelle en sept ans. On l'avait si souvent réparé au cours des siècles, qu'il n'y avait en lui plus un clou, plus une planche, qui n'eussent été plusieurs fois remplacés. Mais c'était encore le vaisseau de Thésée, sa forme, son histoire, l'idée qui y demeurait attachée. "

L'œuvre de Larbaud est d'une seule pièce, comme un petit jardin public d'un vieux quartier et bien entretenu quoique d'aspect désuet, où l'on peut entrer pour se promener dans tous les sens. Larbaud, lui, est situé, par rapport à ce jardin, derrière la fenêtre d'une chambre d'hôtel avoisinant ou dans le compartiment d'un train qui passe. Cette configuration lui permet de voir le reflet de sa propre image en même temps que le dehors.
Et, par une complicité subtile, il parvient à faire partager à son lecteur cette perspective.

La pudeur d'un homme de lettres exemplaire

Il a toujours existé un peu à l'ombre de Gide et d'autres auteurs, vedettes de la scène littéraire ou, comme Jean Paulhan, jouissant d'un prestige certain. Servant Gallimard comme expert en littératures étrangères, Larbaud s'est contenté d'un rôle de second plan. Atteint d'aphasie, dès 1935 il a dû cesser d'écrire ; il avait déjà presque pressenti l'état de passivité muette par lequel il achèverait cette carrière sur le mode mineur.
Et cependant, c'est en nombre constant que certains happy few apprécient et font valoir les qualités de la sensibilité unique de cette œuvre, ce qui semble assurer sa survie et sa curieuse importance. C'est finalement une juste mesure de lui-même et de la nature de ses préoccupations, plus que sa seule modestie personnelle, qui a amené Larbaud à concevoir ainsi ses écrits et à les réaliser avec tant de perfection.

Il meurt à Vichy en 1957, sans descendance.
Grand lecteur, grand traducteur, Larbaud s'était entouré de livres qu'il avait fait relier selon leurs langues : les romans anglais en bleu, les espagnols en rouge, etc.
Son roman Fermina Márquez, consacré aux amours de l'adolescence et souvent comparé au Grand Meaulnes d'Alain-Fournier et obtient quelques voix au Goncourt en 1911.

Å’uvres


Poèmes par un riche amateur (1908).
Fermina Márquez (1911)
A.O. Barnabooth (1913)
Ode (1913)
Enfantines (1918)
Beauté, mon beau souci... (1920)
Amants, heureux amants (1921)
Mon plus secret conseil... (1923)
Ce vice impuni, la lecture. Domaine anglais (1925)
Allen (1927)
Jaune bleu blanc (1927)
Caderno (1927), illustré par Mily Possoz
200 chambres, 200 salles de bains, illustré de 10 gravures au burin par Jean Émile Laboureur, La Haye, J. Gondrexon éditeur, 1927 ; réédition Éditions du sonneur (2008)
Notes sur Racan (1928)
Aux couleurs de Rome (1938)
Ce vice impuni, la lecture. Domaine français (1941)
Sous l’invocation de saint Jérôme (1944)
Une Nonnain, (1946), frontispices et bandeaux de Maurice Brianchon
Le Vaisseau de Thésée, (1946), frontispices et bandeaux de Maurice Brianchon.
Lettres à André Gide (1948)
Chez Chesterton (1949)
Ode à une blanchisseuse (1949)
Journal inédit (tome I, 1954 ; tome II, 1955) Édition définitive, (2009)
Du navire d'argent, (2003)
Les principaux textes de Valery Larbaud ont été rassemblés dans la collection « La Pléiade » des éditions Gallimard (un tome, 1957, réédition 1984).

Hommages

Le prix Valery-Larbaud, créé en 1967, est décerné en mai ou en juin à Vichy ; il est attribué à l'auteur d'un livre que Larbaud aurait aimé lire, par l'Association internationale des Amis de Valery Larbaud.
La médiathèque Valery-Larbaud de Vichy a été ouverte en 1985. Elle conserve son mobilier et sa riche bibliothèque personnelle Valéry-Larbaud dans le 13e arrondissement de Paris.
Le lycée professionnel Valery-Larbaud, situé à Cusset, a été inauguré en janvier 2000




ODE

Prête-moi ton grand bruit, ta grande allure si douce,
Ton glissement nocturne à travers l'Europe illuminée,
O train de luxe! et l'angoissante musique
Qui bruit le long de tes couloirs de cuir doré,
Tandis que derrière les portes laquées, aux loquets de cuivre lourd,
Dorment les millionnaires.
Je parcours en chantonnant tes couloirs
Et je suis ta course vers Vienne et Budapesth,
Mêlant ma voix à tes cent mille voix,
O Harmonica-Zug!

J'ai senti pour la première fois toute la douceur de vivre,
Dans une cabine du Nord-Express, entre Wirballen et Pskow.
On glissait à travers des prairies où des bergers,
Au pied de groupes de grands arbres pareils à des collines,
Étaient vêtus de peaux de moutons crues et sales...
(Huit heures du matin en automne, et la belle cantatrice
Aux yeux violets chantait dans la cabine à côté.)
Et vous, grandes places à travers lesquelles j'ai vu passer la Sibérie et les monts du Samnium,
La Castille âpre et sans fleurs, et la mer de Marmara sous une pluie tiède!

Prêtez-moi, ô Orient-Express, Sud-Brenner-Bahn, prêtez-moi
Vos miraculeux bruits sourdset
Vos vibrantes voix de chanterelle;
Prêtez-moi la respiration légère et facile
Des locomotives hautes et minces, aux mouvements
Si aisés, les locomotives des rapides,
Précédant sans effort quatre wagons jaunes à lettres d'or
Dans les solitudes montagnardes de la Serbie,
Et, plus loin, à travers la Bulgarie pleine de roses...

Ah! il faut que ces bruits et que ce mouvement
Entrent dans mes poèmes et disent
Pour moi ma vie invincible, ma vie
D'enfant qui ne veut rien savoir, sinon
Espérer éternellement des choses vagues.

Valéry LARBAUD (1881-1957)
A.O Barnabooth, ses oeuvres complètes, 1913.


Liens
http://youtu.be/gZXG8PKOIf4 Ina sa vie
http://youtu.be/5gKWJ8wWmv0 L'herne
http://youtu.be/NFhsKgHzCu0 Amants heureux amants
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Posté le : 01/02/2014 15:26
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Re: Les belgicismes
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Lettre Q

Quartier : appartement
Quetter : forniquer (vulg.)
quiquine: sexe de femme
Quart : Et quart, ex : quart avant dix heures, ou quart de dix heures (pour dix heures moins quart ou neuf heures trois quarts) ; quart après dix (pour dix heures un quart ou dix heures et un quart).
Que pour (trop/assez ~) : trop/assez … pour
Quoi (dire ~ / demander ~) : Dire, demander ce qu'il en est, donner demander des nouvelles
Qu'est-ce que c'est pour : Quelle espèce de... c'est
Queue (faire la) : faire la file

Deux potes discutent :

« Tu te souviens de Luc ?
- Oui. On était ensemble au collège. Il était trop moche que pour avoir une copine.
- Il a bien changé depuis ! Il s’est fait opérer et est un devenu digne d’une couverture de Vogue
- Non !
- Je t’assure. Les quiquines faisaient la queue devant son quartier de Charleroi.
- Qu’est-ce que c’est pour un veinard celui-là !
- Quetter à tout bout de champ, je ne sais pas …
- Je vais aller le voir pour des conseils. Il me dira quoi.
- Ce sera difficile. Quelle heure est-il ?
- Quart de dix heures. Pourquoi ?
- Je te laisse. Je vais à son enterrement justement. A force de carburer au Viagra son palpitant a lâché. »

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Posté le : 01/02/2014 12:43
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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