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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
Plume d'Or
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Iztenozot, tu es plus progressiste que l église catholique, mais il faut faire bouger les choses, et rien n empêche d imaginer un futur plus égalitaire. A suivre...

Posté le : 04/10/2015 14:18
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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
Plume d'Or
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Couscous, François feldman, je l'avais oublié celui-là. Un album du pape, c est assez incroyable, j ai écouté quelques extraits, c est spécial. Tu nous fais découvrir de "sacrés " trucs.

Posté le : 04/10/2015 14:16
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Re: Défi de la semaine (26 septembre 2015)
Plume d'Or
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Donald, un sosie du pape? Pourquoi pas. Qui est qui? Si ça se trouve nous ne sommes gouvernés que par des imposteurs, je vais regarder leur tête plus attentivement. Tiens, fanfan Hollande s est teint les cheveux, on dirait Mao avec des lunettes, est ce bien lui?

Posté le : 04/10/2015 14:12
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Re: Défi de la semaine du 3 au 10 Octobre
Plume d'Or
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Kijtiti, ne cherche pas d excuse pour boire un coup s il te plaît ;) Levé à quatre heures du matin? Tu m impressionnes, j étais encore dans les bras de Morphée à ce moment de la journée où plutôt de la nuit. Je n ai encore rien écrit, il faudra sans doute attendre jeudi avant que je ne m y mette, j espère que ce sera une belle fête. Vous m épatez les garçons par votre efficacité et votre inspiration.

Posté le : 04/10/2015 13:24
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Re: Défi de la semaine du 3 au 10 Octobre
Plume d'Or
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Jacques, je viens faire la fête avec toi et trinquer avec un bon vin d Arbois ou de Bourgogne. Laisse toi aller et profite de l instant présent ou ça va être ta fête!!!!

Posté le : 04/10/2015 13:17
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Re: Défi de la semaine du 3 au 10 Octobre
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Isté,pas de panique,tu n'es pas seul, le titi de Touraine,est un peu à la bourre, mais néanmoins toujours présent.

Circonstances atténuantes: j'avais le choix, hier soir,entre le défi et ........une beuchelle tourangelle (rognons de veau et ris de veau mijotés au vin de Loire et légèrement crémés), arrosée d'un Gatefer Domaine de La Clapière!! Alors certes, je t'aime bien Isté, mais tu comprendras .............!!!!!
Il n’empêche, lever ce matin 4 heures pour répondre au défi d'arieleffe!!
Remarque bien, mon trés court sommeil fut agité, l'abus du vin du Pays D'Oc????
Vite un citrate de bétaïne !!!!
Allez ,maintenant je me lâche:


Bien plus que de raison il avait fait la fête,
La tournée des grands ducs, les petites minettes,
Celles qui vous aguichent, vous jetant à la tète :
‘’Tu viens chéri, dis moi, faire à deux dos, la bête’’.

Sa copine officielle se prénommant, Huguette,
Une gentille fille, pas futée, mais bien faite,
Aux poumons bien formés, aux superbes gambettes,
Lui avait dit :’’ mon cœur pour ta fête je t’achète,

Deux superbes cravates, une rouge, une verte,
Un homme cravaté, nul doute cela en jette’’.
Dés lors notre play boy, pour plaire à sa conquête
Mit autour de son cou, la rouge cravate offerte.

Ce qui mit en furie la pulpeuse fillette :
‘’Je m’en doutais dit elle, chaqu’ fois que je te vête,
Ca ne te convient pas, et mes choix tu regrettes
D’ailleurs je vois ce jour, tu n’aimes pas la verte !!’’

Furax, il avait pris la poudre d’escampette,
Ras le bol des plaintes, de la belle poulette,
Chez les filles de joie, allât compter fleurette,
Ou pour quelques Euros il fit des galipettes

C’est ainsi, pauvre diable, qu’ayant payé sa dette
Auprès de la péripatéticienne, Anette,
Il finit au bistro d’où il sortit pompette,
Son foie ne pouvant plus filtrer les mominettes.

Errant, non pas tan plan… !!!, dans la ville déserte,
Il cherchât son auto, d’un pas très peu alerte,
Et tâtant chaque toit de toutes les charrettes,
Il répétait :’’non, non’’, puis continuait sa quête ?

Un passant étonné, tout prés de lui s’arrête,
Et lui dit mon ami :’’ votre rituel m’inquiète,
Vous avez des soucis, ou pas dans votre assiette
Que puis je faire pour vous’’, mais l’autre lui béguète :

‘’Je cherche ma voiture, de service, ca m’embête,
Et pour la retrouver, je passe ma minette,
Sachant que sur la mienne, chose point trop discrète,
Il y a un gyrophare: je suis flic…. en goguette.

Voila chère arielleffe le récit malhonnête,
D’une triste aventure, bien futile sornette,
Démontrant s’il le faut, que flic ou homme honnête,
Par la faute des femmes, se mettent à la lichette !!!!


Posté le : 04/10/2015 05:51

Edité par kjtiti sur 04-10-2015 20:28:36
_________________

Le bonheur est une chose qui se double,..…..si on le partage …

Titi
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Bernard Buffet
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Le 4 octobre 1999 meurt Bernard Buffet,

à 71ans à Tourtour dans le Var, né le 10 juillet 1928 à Paris, peintre français expressionniste, composant aussi bien des personnages que des figures, animaux, nus, paysages, intérieurs, natures mortes, fleurs. Aquarelliste, c'est également un peintre de décors de théâtre et un illustrateur. Il est formé à l'école nationale supérieure des beaux-arts, il est distincté comme officier de la Légion d'honneur et officier des Arts et des Lettres‎.

En bref

Bernard Buffet est né le 10 juillet 1928 à Paris. Sa carrière tient en quelques dates : renvoyé du lycée à quinze ans, en 1943, il suit des cours de dessin avant d'être reçu au concours d'entrée de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris qu'il quitte deux ans plus tard pour travailler seul. Après plusieurs participations à des salons, sa première exposition personnelle, organisée par Guy Wheelen et présentée à Paris par Pierre Descargues dans une librairie de la rue des Écoles en 1947, le révèle aux yeux des amateurs perspicaces et des collectionneurs clairvoyants. Il reçoit le Prix de la jeune peinture et entre sous contrat dans la galerie du marchand Emmanuel David qui s'associera ensuite avec Maurice Garnier. En 1948, alors qu'il n'a que vingt ans, la presse lui décerne, ex æquo avec Bernard Lorjou, le Prix de la critique. Il est le lauréat, en 1955, d'un référendum organisé par la revue Connaissance des arts pour désigner les dix meilleurs peintres de l'après-guerre. L'année suivante, alors que le monde entier commence à le connaître après des expositions à New York, Bâle, Copenhague..., il participe à la biennale de Venise. À elles seules, ces quelques dates jalonnent le parcours météoritique d'un jeune artiste qui incarne alors le renouveau de la peinture française, à tel point qu'on le désigne souvent comme le nouveau Picasso ! Ce qui ne manque pas de surprendre aujourd'hui tant son style semble, depuis longtemps, sclérosé.
Mais ce succès précoce et rapide ne peut se comprendre que dans le contexte des questions qui sont débattues autour de la figuration et de l'abstraction, du réalisme et de l'art engagé. Il ne fait pas de doute que l'hostilité de la critique de grande presse vis-à-vis de l'abstraction favorise l'engouement pour la peinture de Bernard Buffet, héritière des grands réalistes du XIXe siècle, peinture d'autant plus médiatisée qu'elle perpétue le pessimisme de la vision du monde de Francis Gruber récemment disparu, dont elle renouvelle, de manière probante d'ailleurs, le graphisme nerveux et les gradations de gris marquées de lignes noires. Mais la force des œuvres de la période dite misérabiliste 1946-1951 se fige très vite en un maniérisme immédiatement identifiable dont les moyens plastiques ne se renouvellent plus, à l'exception peut-être de l'utilisation de couleurs vives. Si ce que l'on nomme le style Bernard Buffet, compromis entre l'académisme des Salons et les nouvelles tendances de l'art auxquelles les valeurs bourgeoises ne sont pas préparées, lui assure, indépendamment de sa signature également typée, un large succès auprès du public, en revanche sa surproduction, ses expositions annuelles à thème, son incapacité à maîtriser son succès et à contrôler la demande jamais relâchée du marché n'inspirent à la critique qu'un profond mépris auquel l'artiste, par l'intermédiaire des seuls journaux à grands tirages, ne manque pas de riposter en entretenant d'ailleurs la polémique par ses propos acerbes et des formules définitives.

Sa vie

Enfant de Charles et Blanche Buffet, il est élevé dans le 17e arrondissement de Paris au no 29 de la rue des Batignolles où il commence à peindre et dessiner dès l'âge de 10 ans. Renvoyé du Lycée Carnot en 1939, il suit en 1942 les cours du soir de la ville de Paris place des Vosges, où Monsieur Darbefeuille l'initie au dessin. Il remporte le concours d’entrée de l'École nationale supérieure des beaux-arts en décembre 1943 à quinze ans, passant deux ans dans l'atelier du peintre Eugène Narbonne où il est déjà considéré comme très doué. Il s'y lie notamment d'amitié avec les peintres Maurice Boitel et Louis Vuillermoz. En 1945, il part travailler seul dans la chambre de bonne de l’appartement familial. En 1946, il expose son premier tableau, un autoportrait, au Salon des moins de trente ans à la Galerie des beaux-arts.
En 1947, il expose L'Homme accoudé au Salon des Indépendants et en décembre a lieu sa première exposition particulière présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des impressions d'art, organisée par Guy Weelen et Michel Brient. L'État, par l'intermédiaire de Raymond Cogniat, lui fait son premier achat pour le Musée national d'art moderne de Paris, la peinture Nature morte au poulet.
En avril 1948, il présente un tableau, Le Buveur au prix de la jeune peinture organisé à la galerie Drouant-David, 52 rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. Il n'obtient pas le prix, mais le docteur Maurice Girardin, un collectionneur d'art contemporain qui acquiert dix-sept de ses œuvres entre 1948 et 1953, défend sa peinture avec passion et attire l'attention d'Emmanuel David sur ce jeune peintre.
Quelques jours plus tard, Emmanuel David se rend dans l'appartement du 29 de la rue des Batignolles et propose à Bernard Buffet d'entrer dans sa galerie avec un contrat d'exclusivité. Ce contrat a par la suite été partagé avec Maurice Garnier.
En juin, à la galerie Saint-Placido à Paris, il obtient le Prix de la critique ex-aequo avec Bernard Lorjou, de vingt ans son aîné. En juillet, une exposition de ses œuvres aura lieu dans cette Galerie. Il expose La Ravaudeuse de filet au Salon d'automne.
En 1949 Pierre Descargues publie Bernard Buffet aux Presses littéraires de France. Bernard Buffet épouse Agnès Nanquette, une camarade des Beaux-Arts, dont il divorcera l'année suivante. Un amateur d'art met un pavillon à Garches à sa disposition. Comme loyer, Bernard Buffet lui donne un tableau par trimestre.
En 1952 il reçoit le prix Antral.

Rétrospective à la galerie Charpentier

En 1955, il obtient la première place au référendum organisé par la revue Connaissance des arts désignant les dix meilleurs peintres de l'après-guerre. Il peint les maquettes des décors et des costumes pour La Chambre argument de Georges Simenon qui devient son ami. Il achète la propriété de Manimes à Domont, près de Paris, mais la quittera l'année suivante.
En 1958, première rétrospective de son œuvre à la galerie Charpentier de Paris. Pierre Bergé publie Bernard Buffet.

Buffet, Pierre Bergé et Annabel

En mai 1958, le peintre Xavier Zevaco lui présente Annabel Schwob à Saint-Tropez, alors qu'il était déjà installé dans le succès. C'est le coup de foudre. Elle avait alors de nombreux amants. Bernard venait de quitter Pierre Bergé, avec lequel il vivait depuis plusieurs années et qui gérait sa carrière. Le 12 décembre 1958, Buffet épouse Annabel Schwob à Ramatuelle. Buffet devait la portraiturer inlassablement. En 1961, l'une de ses expositions s'intitula Trente fois Annabelle Schwob.

Les années 1960

En 1961, il peint un ensemble de tableaux représentant la vie du Christ destinés à décorer la chapelle de Château l'Arc. Dix ans plus tard, à la demande de Monseigneur Pasquale Macchi, secrétaire du Pape Paul VI, Bernard Buffet offrira ces tableaux au musée du Vatican où ils sont exposés dans une salle particulière.
En 1964, Maurice Druon publie Bernard Buffet, légendes d'Annabel Buffet, images de Luc Fournol. Bernard Buffet achète La Vallée à Saint-Cast où il travaillera jusqu'en 1970.

Notoriété

À trente ans, en 1958, le peintre Bernard Buffet voit son œuvre consacrée par une rétrospective à la galerie Charpentier, dont le catalogue est préfacé par Claude Roger-Marx. Jusqu'en 1999, l'artiste fournit au moins une centaine de tableaux par an, sans compter les dessins et les estampes. La maladie a pourtant vaincu ce bourreau de travail, qui s'est donné la mort dans sa propriété de Tourtour Var le 4 octobre 1999, laissant derrière lui une production prolifique de quelque 8 000 toiles depuis si longtemps contestée qu'elle oblitère ses débuts fulgurants.
Bien que de plus en plus replié sur son monde, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en 1971 et est élu à l'Académie des beaux-arts en 1974. En dehors de sa traditionnelle exposition parisienne, et de nombreuses expositions dans le monde, seuls les Japonais lui vouent une admiration fidèle, l'un de ses collectionneurs, Kiichiro Okano, directeur de banque, allant même jusqu'à créer, en 1973, un musée Bernard-Buffet à Surugadaira, au pied du mont Fuji. Mais, depuis 1955, ses sujets – les villes, les visages, les corps, les natures mortes, les paysages... – et ses thèmes successifs – Le Cirque, Les Oiseaux, La Corrida, Les Bateaux, Les Fleurs, etc. – témoignent de sa boulimie de représentation et d'une manière stéréotypée, donnant raison à Dora Vallier qui écrivait en 1958 : Si Bernard Buffet s'y méprend, il ne sera jamais le peintre qu'il aurait pu être. Philippe Bouchet

Honneurs officiels

Élu à l’Académie des beaux-arts le 13 mars au fauteuil de Paul Jouve, Bernard Buffet est alors le plus jeune académicien.
En 1978, à la demande de l’administration des postes, Bernard Buffet réalise une maquette pour un timbre de trois francs L’Institut et le Pont des arts. À cette occasion le musée postal à Paris présente une exposition rétrospective de ses œuvres.

Fin de vie

En 1986, Annabel publie D’amour et d’eau fraîche ; la même année sort le livre de Yann Le Pichon Bernard Buffet en deux tomes qui obtient le prix Élie-Faure. En 1989, Alin Avila publie Bernard Buffet.
Bernard Buffet, diminué par la maladie de Parkinson, se suicide par asphyxie, le 4 octobre 1999, dans son atelier du Domaine de la Baume près de Tourtour Var, étouffé dans un sac en plastique noir sur la surface duquel son nom était imprimé avec sa calligraphie particulière.
Le 20 juin 2007, Vladimir Veličković, qui lui a succédé à l'Académie des beaux-arts, prononce son éloge sous la Coupole.
En novembre 2007 paraît le 3e et dernier volume de la monographie de Yann Le Pichon, Bernard Buffet, couvrant la période de 1982 à 1999.

Décorations

Mai 1971 : chevalier de la Légion d’honneur
Officier de la Légion d'honneur
Officier de l'ordre des Arts et des Lettres

Hommages

À Paris, une rue porte son nom depuis octobre 2013.
Bernard Buffet est évoqué dans le 220e des 480 souvenirs cités par Georges Perec, dans son texte Je me souviens.

Expositions

Bernard Buffet a fait de nombreuses expositions particulières à l'étranger, notamment à New York, Chicago, Palm Beach Floride, Montréal, Vancouver, Tokyo, Osaka, Johannesburg, Londres, Amsterdam, Bruxelles, Berlin, Varsovie, Bâle, Zurich, Genève, Rome, Venise, Milan, Madrid.

Musée

Le 25 novembre 1973 est inauguré le musée Bernard Buffet, fondé par Kiichiro Okano 1917-1995, à Higashino, commune de Nagaizumi, préfecture de Shizuoka au Japon. En 1988, l’extension du musée est inaugurée.

Les cendres du peintre ont été dispersées dans le jardin de ce musée.

Rétrospectives

1958 : Galerie Charpentier de Paris
1958 : Institut français de Berlin
1959 : Casino de Knokke-le-Zoute
1961 : Biennale de Paris
1963 : Musée d'art moderne de Kyoto et Tokyo
1969 : Musée Unterlinden de Colmar
1977 : Gemeentemuseum de Wieger Deurne Pays-Bas
1978 : Musée postal de Paris
1985 : Réfectoire des Jacobins de Toulouse
1987 : Musée Odakyu de Tokyo
1991 : Musée Pouchkine de Moscou
1991 : Musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg
1991 : Musée Hyundai de Séoul
1993 : Musée Gustave Courbet d'Ornans
1994 : Documenta-Halle de Kassel
1995 : Musée Odakyu de Tokyo
1996 : Musée des beaux-arts de Kaoshiung Taïwan
2007 : Musée départemental breton, Quimper
2009 : Centre de la Vieille Charité, Marseille
2010 : Galerie Pascale Froessel, Strasbourg.
2012 : Musée d'art moderne de la ville de Paris exposition de la totalité des œuvres de Buffet réunies par le Dr Girardin
2015 : Une symphonie de couleur en plus, musée du Touquet-Paris-Plage

Œuvres diverses Illustrations

Les Chants de Maldoror, de Lautréamont, 1952
Recherche de la Pureté, de Jean Giono, 1953
La Passion du Christ, 1954
La Voix Humaine, de Jean Cocteau, 1957
Les Voyages Fantastiques, de Cyrano de Bergerac, 1958
Saint-Cast, poème de Baudelaire, 1962
Toxique, de Françoise Sagan, 1964
L'Herbier, de Louise de Vilmorin
Mon Cirque, 1968
Jeux de Dames, poèmes de Verlaine, Rimbaud, Baudelaire, 1970
L'Enfer, de Dante, 1976
La Révolution Française, 1977
Saint-Tropez, d'Annabel Buffet, 1979
Le Voyage au Japon, d'Annabel Buffet, 1981

Décors

Concours des Jeunes Compagnies, 1948
La Chambre, de Georges Simenon pour les Ballets de Roland Petit, 1955
Le Rendez-Vous manqué, de Françoise Sagan, 1958
Patron, de Marcel Aymé, 1959
Carmen, de Georges Bizet pour l'Opéra de Marseille, 1962
Le Grand Cirque d'Aram Khatchatourian et Istar de Vincent d'Indy, chorégraphie par Serge Lifar, Opéra de Paris, 1967
La Valse, de Maurice Ravel pour l'Opéra-Comique, 1970

Timbres postaux

En 1978, un timbre de trois francs, l'Institut et le Pont des Arts, a été émis par l'Administration des Postes d'après une maquette dessinée par Bemard Buffet.
En 1991 un timbre de 25,70 francs, Piste de la Terre Adélie, a été émis par l’administration des Terres australes et antarctiques françaises TAAF d'après une maquette dessinée par Bernard Buffet.

Sculptures

Bernard Buffet a réalisé quatre sculptures en bronze de plus de trois mètres d'envergure. Deux d'entre elles représentent un scarabée, les deux autres un papillon. Deux sculptures sont exposées dans le parc du Musée Bernard Buffet de Surugadaira Japon, les deux autres, initialement dans le square Bernard et Annabel Buffet de Tourtour Var, ont été installées sur la place de l'hôtel de ville, en témoignage de leur présence dans ce village de 1986 à 1999.


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Posté le : 03/10/2015 23:33
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27/9/15CômeMédicis,Ioussoupov,E.Corbière,Vincent dePaul,B.Powell,LouisXII,B.Manciet,MataAmritananday
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    petale011

Découvrir BACCHUS "  Les voeux de Bacchus"

Texte à l'affiche : " Combien de fois   " de Redha 

 fleurs autre026    fleurs003  fleurs autre026     fleurs003

Le 27 Septembre  1967  meurt  Le Prince YOUSSOUPOV  LIre Ici                                                  



Le 27  Septembre  1953  naît  MATA 
AMRITANANDAMYI

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Le    27     Septembre     1924     naît     Bud      
POWELL 
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Le  27  Septembre  1601  naît   Le  roi  de  France  
LOUIS XIII

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Aujourd'hui Dimanch 27 Septembre 2015
 
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Le   27   Septembre  1389   naît  Cosme  de  
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Le   27   Septembre   1660     meurt   Vincent   
DE PAUL

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Le  27   Septembre  1923  naît   Bernard  
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Le 27 Septembre 1875  meurt Édouard
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Posté le : 03/10/2015 23:20
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Frédérik Auguste Bartholdi
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Le 4 octobre 1904 meurt Frédéric Auguste Bartholdi

à Paris, à 70 ans, né le 2 août 1834 à Colmar et mort le 4 octobre 1904 à Paris, est un sculpteur français.
Il est notamment l'auteur de la célèbre Statue de la Liberté dont le titre exact est La Liberté éclairant le monde, offerte par la France aux États-Unis et placée ensuite sur Bedloe's island, à l'entrée du port de New York ; il est aussi l'auteur du groupe Les Fleuves et les Sources allant à l'Océan de la fontaine située place des Terreaux à Lyon, ainsi que du monumental Lion de Belfort, sculpté dans une falaise pour célébrer la résistance héroïque de la ville lors du siège de 1870-71. Ses peintures sont généralement signées du pseudonyme d'Amilcar Hasenfratz. Architecte de formation, il possède un style robuste, mais un peu massif, qui apparaît déjà dans sa statue colossale de Rapp 1855. Colmar, où sa maison natale a été convertie en musée, s'orne du monument de Martin Schöngauer eu du jeune Vigneron alsacien, mais les deux œuvres les plus célèbres de Bartholdi sont le Lion de Belfort 1880, en grès rouge taillé dans le roc 22 m de haut sur 11 m de large, et la Liberté éclairant le monde 1886, en cuivre et fer, dont l'armature de fer fut conçue par Eiffel, à l'entrée du port de New York. Paris possède des réductions de l'une et de l'autre aux deux-tiers sur la place Denfert-Rochereau, en bronze, et sur le pont de Grenelle.


En bref

Né à Colmar le 2 août 1834, fils de Jean Charles Bartholdi 1791-1836, conseiller de préfecture, et d’Augusta Charlotte, née Beysser 1801-1891, fille d'un maire de Ribeauvillé. Quatre enfants, dont seul l'aîné, Jean-Charles avocat-éditeur, puis interné pour maladie, et le cadet, Auguste, survivront. À la mort prématurée de son père en 1836, la mère, de condition aisée, décide d'aller vivre à Paris, tout en conservant la maison familiale du 30 rue des marchands, qui abrite, depuis 1922, le musée Bartholdi, après avoir été léguée à la ville en 1907.
Après le lycée Louis-le-Grand à Paris, Auguste Bartholdi obtient son baccalauréat en 1852. Il fréquente l'atelier d'Ary Scheffer rue Chaptal aujourd'hui Musée de la vie romantique qui y conserve deux bronzes, La Gravure et L'Orfèvrerie. Il est élève du sculpteur Antoine Étex. Il rapporte des photographies d'un long voyage mémorable en Égypte, avec ses amis Édouard-Auguste Imer, Jean-Léon Gérôme.
Son premier monument, dédié au général Rapp, est inauguré en 1856 à Colmar.
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, chef d'escadron des gardes nationales, il est aide de camp du général Giuseppe Garibaldi et agent de liaison du gouvernement, particulièrement chargé de s'occuper des besoins de l'armée des Vosges.
En 1871, à la demande d'Édouard Lefebvre de Laboulaye dont Bartholdi a réalisé un buste en 1866 et de l'union franco-américaine, il effectue son premier voyage aux États-Unis pour sélectionner en personne le site où sera installée la Statue de la Liberté. Le projet ressemblera d'ailleurs beaucoup à un projet semblable qui aurait dû être installé à l'entrée du canal de Suez, si Ismaïl Pacha l'avait accepté en 1869.
Sa carrière prendra dès lors une ampleur internationale. Il devient un des sculpteurs les plus célèbres du xixe siècle en Europe et en Amérique du Nord.
Franc-maçon depuis 1875, il adhéra à la Loge Alsace-Lorraine à Paris. C'est à partir de cette date qu'il commence la construction de la statue de la Liberté dans ses ateliers parisiens, rue Vavin.
La même année, le 15 décembre, il conclut un mariage rocambolesque avec Jeanne-Émilie Baheux de Puysieux, qui se serait rajeunie de 13 ans aux yeux de son mari, à l'hôtel de ville de Newport Rhode Island aux États-Unis. Leur mariage sera cependant heureux et sans enfants.
Il effectuera son dernier voyage aux États-Unis pour l'inauguration, le 28 octobre 1886, de la statue de la Liberté à New-York.
Il est promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur en 1886, vingt-deux ans après avoir été fait chevalier.
Il meurt dans le 6e arrondissement de Paris, le 4 octobre 1904, à la suite d'une tuberculose. Il est enterré au cimetière du Montparnasse 28e division.

Sa vie

Architecte et sculpteur français. Bartholdi perd très tôt son père et est élevé par une mère sévère qui n'approuve guère son goût pour les arts ni ses résultats médiocres au lycée Louis-le-Grand. Elle lui permet cependant d'étudier l'architecture puis la peinture dans l'atelier d'Ary Scheffer. Celui-ci, maître estimé et sensible, pressent les dons du jeune homme et, devant quelques essais de modelage, lui conseille de s'adonner essentiellement à la sculpture.
Après quelques mois de travail dans l'atelier du sculpteur Soitoux, Bartholdi ose concourir pour la commande faite par la ville de Colmar d'une statue monumentale du général Rapp. Primée, son œuvre obtient un vif succès lors de son inauguration en 1856.
Il fait alors, avec Gérôme et Berchère, un long voyage en Orient dont il rapporte une centaine de négatifs : les calotypes sont conservés au musée Bartholdi à Colmar.
L'Égypte lui inspire son premier groupe en bronze, La Lyre des Berbères à Lyon, exposé au Salon de 1857, et l'ébauche d'une statue colossale qu'il rêvera de proposer à Ferdinand de Lesseps comme phare de la ville de Suez.
Il espère réaliser une œuvre architecturale importante avec le palais de Longchamp, à Marseille, dont il fournit les plans en 1859. Mais la Ville confie la tâche à un nouvel architecte, Espérandieu, qui s'inspire à tel point des dessins de Bartholdi que celui-ci entame un long procès qu'il gagnera, sans malheureusement retrouver la notoriété méritée. Bartholdi présente alors au Salon de 1863 la maquette du Monument de l'amiral Bruat, destiné à sa ville natale Colmar, puis en 1867 son émouvant Génie funèbre, figure de bronze lovée dans une simple toge, pour la tombe, cimetière Montmartre, Paris de Georges Nefftzer, mort à dix-sept ans.
Si les statues pédestres du général Arrighi de Casanova 1868, Corte et de Vauban, 1871, Avallon sont deux œuvres soignées, d'une inspiration traditionnelle, le Petit Vigneron, succès du Salon de 1869, montre, à l'angle du marché couvert de Colmar, le sens qu'avait l'artiste de la vie folklorique alsacienne.
Batholdi expose au Salon de 1870 le beau plâtre, musée de Clermont-Ferrand de sa statue équestre de Vercingétorix, conçue pour la place de Jaude, à Clermont-Ferrand, et fondue seulement trente ans plus tard. L'apparente maladresse de la composition en porte à faux, le cheval reposant sur un pivot central, lui donne l'élan d'un poème épique.
Quand la guerre de 1870 éclate, Bartholdi s'engage dans la Garde nationale, sert à Colmar, puis devient aide de camp de Garibaldi.
À la fin des hostilités, projetant un monument pour célébrer l'indépendance américaine, il s'embarque pour les États-Unis qu'il désire visiter longuement. Lorsque le bateau pénètre dans la baie de New York, le 21 juin 1871, Bartholdi imagine subitement La Liberté éclairant le monde.
Il faudra cependant plusieurs années pour qu'un Comité de l'union franco-américaine, sous la présidence d'Édouard de Laboulaye, puisse recueillir, par souscriptions et manifestations mondaines, les fonds nécessaires à la colossale entreprise.
Bartholdi découvre le modèle espéré en Jeanne-Émilie Baheux de Puysieux qu'il épousera, mais il prête à la Liberté le visage grave de sa mère. Il conçoit une statue ayant 33 mètres de haut, la plus grande du monde, exécutée en plaques de cuivre martelées et rivées, soutenues par une armature de fer très savamment calculée par Gustave Eiffel pour résister aux vents les plus forts.
Le bras de la statue, tenant le flambeau, est envoyé, en 1876, à l'exposition de Philadelphie où il déchaîne tantôt l'enthousiasme tantôt la suspicion et les moqueries des Américains qui doutent que l'œuvre soit jamais réalisée en son entier. Elle devait l'être assez rapidement. Dressée dans la rade, elle est offerte officiellement par la France le 4 juillet 1884. Sa célébrité est universelle, et peu d'œuvres sont autant reproduites, réduction en cuivre martelé, sur le pont de Grenelle à Paris et prises à parti dans les dessins humoristiques des journaux et sur les affiches politiques ou publicitaires.
Bartholdi exécute parallèlement son groupe de la Malédiction de l'Alsace, offert à Gambetta, en avril 1872, par une délégation d'Alsaciens, et la statue en bronze de La Fayette 1876 pour la ville de New York.
Il propose à la ville de Belfort un projet audacieux pour commémorer le siège de cent deux jours soutenu durant l'Année terrible : un monument architectural, faisant corps avec la citadelle, un grand lion blessé, adossé à la falaise et rugissant avec fureur.
Tandis que le modèle en plâtre, réduit de deux tiers, est coulé en bronze pour la place Denfert-Rochereau, à Paris, le Lion de Belfort, de 22 mètres de long et 11 mètres de haut, est taillé dans du grès rouge des Vosges.
Inauguré en 1880, il demeure dans le paysage belfortain comme une silhouette familière et grandiose.
Bartholdi sculpte, en 1895, pour la ville de Bâle, un groupe de marbre, La Suisse secourant les douleurs de Strasbourg pendant le siège de 1870, qui lui vaut la médaille d'honneur au Salon. Il y trahit quelque faiblesse en mêlant, sans véritable cohésion, des personnages allégoriques et des notations précises de folklore local. Il réalise enfin pour Belfort le Monument des Trois Sièges, terminé après sa mort en 1912, et pour le rond-point de la Révolte, à Neuilly, actuellement place de la Porte-des-Ternes, le Monument des aéronautes du siège de Paris, ce célèbre Ballon des Ternes, en bronze, qui fut malheureusement fondu en 1942.
Comme dans le Tombeau du sergent Hoff cimetière du Père-Lachaise, Paris, il s'y montre plus franchement réaliste : la qualité de l'exécution soutenant une conception délibérément empreinte de modernité. En 1907, sa maison natale, rue des Marchands, est léguée à la Ville de Colmar par sa veuve, à condition d'y installer un musée, inauguré en 1922, et qui abrite les maquettes originales de la plupart des monuments érigés par Bartholdi ainsi que des aquarelles, peintures à l'huile et photographies réalisées au cours du voyage effectué en Égypte en 1856. Thérèse Burollet

Œuvres

La Liberté éclairant le monde, dite aussi Statue de la Liberté 1886, New York.
Bartholdi est à l’origine de 35 monuments de par le monde. Les plus célèbres sont :
la statue de Martin Schongauer à Colmar 1863;
les quatre anges trompettistes à l’Église unitarienne baptiste de Boston aux États-Unis 1874 ;
la statue de La Fayette à Union Square à New York aux États-Unis 1876 ;
la « Fontaine du Capitole » au parc Bartholdi à Washington aux États-Unis 1878 ;
le Lion de Belfort à Belfort en France 1880 dont une réplique réduite est sur la place Denfert-Rochereau à Paris ;
la statue de Diderot, érigée sur la place Diderot de Langres en 1884 ;
La Liberté éclairant le monde, plus connue sous le nom de Statue de la Liberté à New York aux États-Unis 1886 ; des copies plus petites se trouvent : à l'extrémité sud de l'île aux Cygnes à Paris inaugurée en 1885 avant celle de New-York, au musée d'Orsay de Paris, au musée des Arts et Métiers de Paris ; à l'entrée de la ville de Colmar ; à Roybon Isère sur la place principale offerte à ce village par Bartholdi ; à Poitiers sur la place de la Liberté ancienne place du Pilori ; sur la place Portalis de Saint-Cyr-sur-Mer réplique en fonte dorée par la suite et une plus petite en Normandie, à Barentin ;
la fontaine Bartholdi, sur la place des Terreaux, à Lyon en France 1892 ;
Monument à la Suisse secourant Strasbourg à Bâle en Suisse 1895 ;
la statue équestre de Vercingétorix, à Clermont-Ferrand en France 1903 ;
la statue de Jean-François Champollion, marbre, 1875 dans la cour du Collège de France à Paris.
Statue de Champollion, cour du Collège de France, Paris.
De nombreux monuments et statues à Colmar, dans le Haut-Rhin France :
le monument du général Rapp 1860 ; la statue est présentée dans le cadre de l'Exposition universelle de 1855 aux Champs-Élysées avant de rejoindre la grand place de la ville alsacienne ;
le monument de Martin Schongauer au musée Unterlinden 1863 ;
le monument de l’amiral Armand Joseph Bruat au Champ-de-Mars 1864, détruit par les Allemands en septembre 1940, remis en place en 1958 ; il représente l'amiral flanqué de figures allégoriques ;
le Génie funèbre, bronze de 1866 dans l'escalier du lycée Bartholdi ;
le petit vigneron alsacien musée Bartholdi 1869, copie au marché couvert ;
le monument funéraire des Gardes nationaux tombés en 1870, cimetière du Ladhof 1872 ; deux dalles disjointes laissent passer le bras d'un combattant cherchant à agripper la baïonnette qui lui a échappé ;
la fontaine Jean Roesselmann 1888 ;
le monument Gustave-Adolphe Hirn 1894 ;
le monument-fontaine au baron Lazare de Schwendi sur la place de l'Ancienne-Douane 1898 ;
les grands soutiens du monde, groupe en bronze de 1902 au musée Bartholdi présenté au Salon de Paris en 1902 ;
le tonnelier alsacien, couronnement de la Maison des Têtes 1902 ;
quatre statues allégoriques de l’Orfèvrerie, l’Étude, la Gravure et la Peinture les quatre sont au musée Bartholdi, Colmar ; l'Orfèvrerie et la Gravure, épreuves en bronze, 1861, au musée de la vie romantique, Paris.
De nombreux monuments sont également visibles ailleurs en France et dans le monde :
le monument au Général Arrighi de Casanova Corté 1867 ;
À Gambetta, les Alsaciens reconnaissants, Cahors, Musée de Cahors Henri-Martin, 1872;
le monument de Vauban à Avallon 1873 ;
le monument de Gribeauval à Paris 1879 ;
le monument de Rouget de Lisle à Lons-le-Saunier 1882 ;
le monument funéraire du peintre Gustave Jundt à Paris cimetière du Montparnasse 1885 ;
le monument Gambetta à Sèvres 1891 ;
le monument de Christophe Colomb à l'exposition internationale de Chicago 1893 ;
le monument de La Fayette et Washington à Paris 1895.

Monument détruit :

Fontaine place de la République à Reims, avant la Première Guerre mondiale
Fontaine place de la République à Reims, détruite après la Première Guerre mondiale
fontaine place de la République à Reims en 1885. Monument élevé en 1906 à la mémoire des aéronautes, Gambetta et 30 aérostiers pendant le siège de paris 1870 au Rond-Point de la révolte à Neuilly, aujourd'hui à Paris-depuis annexion de 1929 - Place du Général Koenig, fondu en 1941.
Plusieurs autres projets ne virent pas le jour :
le palais de Longchamp à Marseille, qui ne sera pas retenu, mais dont le lauréat se serait inspiré ;
un projet monumental, de jeunesse, pour l'entrée du canal de Suez : l'Égypte éclairant l'Asie;
un projet pour Callao, destiné à la République du Pérou ;
à Bordeaux, Bartholdi participe à un concours pour une fontaine monumentale sur la place des Quinconces ; il reçoit le premier prix mais la fontaine fut ensuite installée à Lyon sur la place des Terreaux.

Monuments posthumes :

le monument des Trois Sièges, à Belfort, inauguré en 1913 d'après maquette de Bartholdi, fini par ses élèves sculpteurs Louis Noël et Jules Déchin ;
une nouvelle statue de bronze, érigée en mars 2005 dans la cour du palais royal de Varsovie en Pologne, réalisée à partir d’un modèle original en plâtre du Martyr moderne salon de 1864, conservé par le Musée Bartholdi de Colmar, et qui symbolise le drame polonais en référence aux évènements de 1863 entre la Russie et la Pologne ;
une statue de la Liberté est fondue en 2012 pour remplacer celle de 1889 qui était exposée dans le Jardin du Luxembourg, après que le Sénat ait accepté de transférer l'original au musée d'Orsay.

Œuvres d'Auguste Bartholdi

Statue équestre de Vercingétorix - Clermont-Ferrand
Fontaine Bartholdi - Place des Terreaux - Lyon
Lion de Belfort…
...et sa reproduction de la Place Denfert-Rochereau à Paris
Statue de Gustave-Adolphe Hirn - Colmar
Denis Diderot à Langres
Statue de la Liberté (fondue en 1889) - Jardin du Luxembourg - Paris
Statue de la Liberté du Pont de Grenelle à Paris
Fontaine Schwendi - Colmar
La Suisse secourant Strasbourg - Bâle
Monument Léon Gambetta à Sèvres
Monument à Washington et La Fayette, Paris
Statue de Vauban - Avallon
Statue du général Jean Rapp - Colmar
Statue de la Liberté en terre cuite de Bartholdi - Musée des beaux-arts de Lyon

Prix Bartholdi

Le Prix Bartholdi est une récompense visant à développer l'ouverture internationale d'enseignements universitaires dans le Rhin supérieur F-D-CH.

Numismatique

Auguste Bartholdi figure sur une pièce de 10 € en argent édité en 2012 par la Monnaie de Paris pour représenter sa région natale, l'Alsace.


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Posté le : 03/10/2015 23:03
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Le 4 octobre 1669 meurt Rembrandt Harmenszoon van Rijn

à Amsterdam, Provinces-Unies, à 69 ans habituellement désigné sous son seul prénom de Rembrandt, né le 15 juillet 1606 à Leyde, Provinces-Unies actuels Pays-Bas peintre, aquafortiste, dessinateur, graveur, il reçoit sa formation à l' université de Leyde de ses maîtres
Jacob van Swanenburgh, Pieter Lastman, Jan Lievens. Il a poue élèves Ferdinand Bol, Gérard Dou, Willem Drost, Govaert Flinck, Carel Fabritius, Samuel van Hoogstraten, Nicolas Maes, Eeckhout Il appartient au mouvement peinture baroque. Ses Œuvres les plus réputées sont : Leçon d'anatomie du docteur Tulp, La Ronde de nuit, Les Pèlerins d'Emmaüs, Bethsabée au bain tenant la lettre de David. Il est généralement considéré comme l'un des plus grands peintres de l'histoire de la peinture, notamment de la peinture baroque, et l'un des plus importants peintres de l'École hollandaise du XVIIe siècle. Rembrandt a également réalisé des gravures et des dessins et est l'un des plus importants aquafortistes de l'histoire. Il a vécu pendant ce que les historiens appellent le siècle d'or néerlandais approximativement le XVIIe siècle, durant lequel culture, science, commerce et influence politique de la Hollande ont atteint leur apogée.
Rembrandt a réalisé près de 400 peintures, 300 eaux fortes et 300 dessins. La centaine d'autoportraits qu'il a réalisés tout au long de sa carrière permet de suivre son parcours personnel, tant physique qu'émotionnel. Le peintre représente, sans complaisance, ses imperfections et ses rides.
Une des caractéristiques majeures de son œuvre est l'utilisation de la lumière et de l'obscurité technique du clair-obscur, qui attire le regard par le jeu de contrastes appuyés. Les scènes qu'il peint sont intenses et vivantes. Ce n'est pas un peintre de la beauté ou de la richesse, il montre la compassion et l'humanité, qui ressortent dans l'expression de ses personnages, qui sont parfois indigents ou usés par l'âge. Ses thèmes de prédilection sont le portrait et les autoportraits ainsi que les scènes bibliques et historiques. Rembrandt représente aussi des scènes de la vie quotidienne, et des scènes populaires. Sa famille proche — Saskia, sa première femme, son fils Titus et sa deuxième femme Hendrickje Stoffels — apparaissent régulièrement dans ses peintures. Il a exécuté peu de paysages peints cela est moins vrai pour l'œuvre gravée et de thèmes mythologiques.

En bref

Rembrandt Harmenszoon van Rijn naquit à Leyde, le 15 juillet 1606, huitième enfant d'un meunier broyant le malt pour les brasseries de cette ville laborieuse et peuplée, renommée pour son industrie drapière employant alors près de deux mille ouvriers. Après quatre années passées à la petite école et sept à l'École latine, il est immatriculé en 1620 à l'université dont Guillaume d'Orange avait doté la ville, en récompense de sa résistance courageuse aux Espagnols, lors du siège de 1573-1574. Mais, abandonnant rapidement ces études, il entre pour trois ans dans l'atelier de Jacob Isaacz van Swanenburgh et complète cette formation en 1624 chez Pieter Lastman à Amsterdam, tous deux peintres d'histoire catholiques ayant fait de longs séjours en Italie. À partir de 1625, Rembrandt s'installe comme peintre indépendant dans la maison paternelle de la Weddesteeg à Leyde, fréquentant assidûment un jeune peintre virtuose Jan Lievens. Tous deux traitent des thèmes religieux, Rembrandt dans de petits formats, Lievens par des figures grandeur nature cadrées à mi-corps à la manière des caravagesques d'Utrecht. Ils peignent des têtes d'expression, ou tronjes, d'après des modèles de vieillards ridés, et expérimentent la technique de l'eau-forte. Rembrandt forme ses premiers élèves, Gerrit Dou, qui deviendra le spécialiste recherché des scènes de genre miniaturisées, exécutées avec beaucoup de délicatesse et de fini, et Isaac Jouderville, qui produisit têtes et portraits à la manière de son maître. La visite de Constantijn Huygens, secrétaire du stathouder Frédéric Henri d'Orange-Nassau, vaut à Rembrandt et Lievens des éloges pleins de perspicacité et la commande d'œuvres pour la cour de La Haye. Dans l'inventaire du palais à Noordeynde, en 1632, sont cités des tableaux qu'on peut identifier, comme L'Enlèvement de Proserpine et la Minerve dans son étude (tous deux à la Gemäldegalerie, Berlin), la Présentation de Jésus au Temple du Mauritshuis à La Haye, et le portrait de l'épouse du stathouder Amalia van Solms du musée Jacquemart-André à Paris. La commande d'une série de la Vie du Christ suivit, dont Rembrandt livrera sept tableaux de 1633 à 1646, payés 600 florins pièce. Entre 1631 et 1634, Rembrandt se déplace à La Haye, à Rotterdam et Amsterdam pour des commandes de portraits. En 1631, il investit 1 000 florins dans l'affaire de Hendrick Uylenburgh, marchand d'art à Amsterdam, où il se fixe, devenant citoyen de la ville et membre de la guilde de Saint-Luc en 1634 ; la même année, il épouse Saskia Uylenburgh, nièce de son associé. Ce dernier le loge, lui fournit des commandes de tableaux et édite ses gravures.
La décennie suivante est marquée par le succès de Rembrandt, qui déménage plusieurs fois jusqu'à acquérir, en 1639, une riche maison dans Sint Anthonisbreestraat, l'actuel musée Rembrandt, dont il sera chassé en 1658 n'ayant pu régler entièrement les 13 000 florins qu'elle coûtait. Il peint les bourgeois d'Amsterdam, négociants, prédicateurs, médecins ; il achète sans compter aux ventes aux enchères tableaux, dessins, estampes, armes anciennes et exotiques, statues et bustes antiques, instruments de musique, coquillages, étoffes et vêtements orientaux dont il pare certains de ses modèles. Il dirige un atelier, accueillant pour leur donner un complément de formation de nombreux jeunes peintres qui dessinent sous sa conduite et imitent ses portraits de couples, ses figures de bergers ou d'Orientaux, exécutent des peintures d'après ses gravures, comme Le Bon Samaritain de Govaert Flinck (Wallace Collection, Londres), ou d'après des prototypes modifiés, comme le Sacrifice d'Isaac, qui est peut-être de Ferdinand Bol (Alte Pinakothek, Munich, version révisée de celui de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg). Après avoir donné le jour à trois enfants dont seul Titus vivra, Saskia meurt en 1642, à la suite d'une longue maladie, et Rembrandt défend âprement son patrimoine contre les revendications de sa belle-famille ; d'autres procès l'opposèrent à Geertje Dircx, première nourrice de Titus. Rembrandt semble avoir découragé les demandes de portraits, peut-être moins par son style d'exécution énergique et contrasté que par une certaine désinvolture à l'égard de sa clientèle bourgeoise. Le peintre hollandais Arnold Houbraken, élève indirect de Rembrandt, rapporte en 1718 des anecdotes sur les séances de pose trop longues exigées des modèles, les suppléments de rémunération extorqués, les délais de livraison insupportables et le manque de ressemblance ou de soin apporté aux toiles dont certains se plaignirent. Malgré le produit de la vente de ses estampes, dont il multipliait les états, peut-être moins dans un souci esthétique de perfection que pour susciter de nouveaux achats chez les amateurs épris de raretés, et dont il rachetait parfois lui-même les épreuves pour faire monter les prix (selon le témoignage de Filippo Baldinucci en 1686), les spéculations de Rembrandt marchand d'art furent trop hasardeuses. Faisant face à ses dettes par des billets à ordre échangeables contre des œuvres qu'il promettait de peindre ou de graver, il dut cependant se présenter devant la Desolate Boedelskammer, Chambre des débiteurs insolvables, pour procéder à la cessio bonorum. Ces magistrats dressèrent donc en 1656 l'inventaire des biens du peintre, qui révèle un stock important de peintures de Brouwer, Lievens, Pynas, Seghers, Lastman, ainsi que des tableaux italiens, dont un Giorgione et un Palma Vecchio possédés en commun avec un autre marchand. La collection de Rembrandt comportait aussi un ensemble impressionnant de portefeuilles d'estampes des plus grands maîtres italiens, allemands, flamands ou néerlandais des XVIe et XVIIe siècles qui lui servirent fréquemment de sources pour l'iconographie (scènes bibliques de Marteen van Heemskerck) ou la composition (Raphaël, Titien...). Ses biens furent vendus à l'encan en 1657-1658, pour des sommes faibles. S'étant transféré dans le quartier plus artisanal du Jordaan, Rembrandt se déclara l'employé d'un commerce d'art tenu par Hendrickje Stoffels, sa compagne, et par Titus, ce qui lui permit d'échapper aux poursuites des créanciers insatisfaits. Par cet intermédiaire, il reçut encore des commandes de portraits ou de figures historiques ainsi que la visite du grand-duc de Toscane Cosimo III de Médicis, qui lui demanda un autoportrait. On conserve plusieurs noms d'élèves pour les années 1642-1660 : Constantijn van Renesse quelques dessins conservés portent des corrections du maître), Carel Fabritius, Jan Victors, Willem Drost (qui tira d'un dessin du maître conservé au Louvre la Vision de Daniel de la Gemäldegalerie de Berlin), Nicolaes Maes, Samuel van Hoogstraten, tous artistes qui adoptèrent la construction du tableau par la couleur, la matière épaisse, les jeux d'ombre complexes de Rembrandt. Mais on ne peut plus citer pour les années 1660 que celui d'Aert de Gelder qui pratiqua jusque vers 1720 une peinture au coloris riche, étalée au couteau, dédaigneuse des règles de composition. Après la disparition de Hendrickje en 1662, puis celle de Titus, qui était devenu lui aussi peintre, en 1668, quelques mois après son mariage, Rembrandt mourut le 4 octobre 1669 et fut enterré dans une tombe inconnue de la Westerkerk.

Sa vie

Rembrandt Harmenszoon van Rijn est né le 15 juillet 1606 rue Weddesteeg6 à Leyde, aux Provinces-Unies. Il est le huitième enfant sur dix d'un père meunier sur le Rhin (Harmen Gerritszoon van Rijn et d'une mère fille de boulanger Neeltgen Willemsdochter van Zuytbrouck. Issu de la bourgeoisie aisée, il passe son enfance et le début de sa vie de peintre dans sa ville natale, après avoir suivi l'école latine institution calviniste donnant un enseignement religieux très poussé et où il prend ses premiers cours de dessin de dix à quatorze ans, puis il effectue un bref passage à l'Université de Leyde, où ses parents l'inscrivent à la faculté de philosophie mais où il n'étudie probablement jamais, préférant se lancer dans la peinture plutôt que d'y passer les sept années qui sont de rigueur à cette époque.
En 1621, il décide de se consacrer entièrement à la peinture et devient apprenti dans le système d'apprentissage normal chez un artiste local, Jacob van Swanenburgh. En 1624, après six mois d'apprentissage à Amsterdam chez le plus important maître de l'époque, Pieter Lastman, il ouvre un atelier à Leyde qu'il partage avec son ami Jan Lievens de Leyde, lui aussi ancien apprenti de Lastman, qui l'initie probablement à l'eau-forte. En 1625, il signe La Lapidation de saint Étienne, première toile qui nous soit parvenue de lui. En 1627, Rembrandt enseigne déjà à des apprentis, dont le premier est Gérard Dou qui entre dans son atelier en 1628, et probablement commence avec la préparation des panneaux et toiles et des peintures, qui étaient tous faits à la main dans les ateliers des peintres.
En 1629, Constantin Huygens, secrétaire du prince d’Orange, lui rend visite dans son atelier, ses commandes lui apportent notoriété et le sortent de ses difficultés financières. En 1631, après avoir acquis une certaine reconnaissance, il se voit proposer de multiples commandes de tableaux de corporations et de portraits les Doelen, son premier portrait de groupe, Leçon d'anatomie du docteur Tulp, étant réalisé en 1632, commandes issues d'Amsterdam quil'obligent à s'installer dans cette ville. Un important marchand d'art lui offre le gîte, Hendrick van Uylenburgh dont il épouse la nièce Saskia van Uylenburgh le 22 juin 1634. Ce dernier l'introduit dans le cénacle de la haute société et favorise sa réputation, ce qui lui vaut plus de 50 commandes de portraits de patriciens dans les années 1631-1634. Rembrandt a aussi réalisé plusieurs portraits de sa femme entre 1633 National Gallery of Art, Washington D.C et 1634 (musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.
En 1639, Rembrandt et Saskia, qui vivent désormais dans une plus grande aisance financière, vont habiter une maison cossue qui deviendra le Musée de Rembrandt de Jodenbreestraat, dans le quartier juif, maison plus spacieuse qui permet au peintre de recevoir et d'exposer, mais il doit prendre une hypothèque et s'endetter lourdement pour l'acquérir, cause principale de ses difficultés financières ultérieures. Trois de leurs enfants meurent peu après la naissance. Le quatrième, Titus, né en 1641 atteindra l'âge adulte. Saskia meurt d'une phtisie en 1642 à l'âge de 30 ans. Le sommet artistique de cette période est La Ronde de nuit De Nachtwacht, Rijksmuseum, Amsterdam, fini en 1641, l'œuvre mesure 440 × 500 cm et sera plus tard diminuée, qui fait le portrait de 18 membres d'une milice civile, d'une façon dynamique, révolutionnaire pour son temps.

La maison de Rembrandt est devenue Musée de la maison de Rembrandt.

Entre 1643 et 1649, Rembrandt partage ensuite sa vie avec sa servante Geertje Dircx, jeune veuve sans enfant, qui prend en charge le bébé Titus. Cette liaison entre un veuf et la nourrice de son fils provoque un scandale au point que Rembrandt décide de la congédier. Geertje entame et gagne un procès contre Rembrandt sur le sujet de promesse de mariage, mais Rembrandt la fait enfermer dans un asile d'aliénés en 1650, la faisant passer pour folle. Il doit alors affronter un certain nombre de difficultés. Sa production de peintures continue, mais sa production d'eaux-fortes monte et connaît un grand succès commercial et international.
En 1645, Hendrickje Stoffels, plus jeune que Geertje, devient une nouvelle servante de la maison, et remplace Geertje comme concubine. En 1654, ils ont une fille, Cornelia, ce qui leur vaut un blâme de l'Église qui leur reproche de vivre dans le péché
Rembrandt vivant au-dessus de ses moyens, achetant des pièces d'art du monde entier collection qui lui sert de modèle dans ses peintures, des costumes dont il se sert souvent dans ses peintures, n'arrive plus à honorer ses dettes en 1656. Il est alors contraint de vendre sa maison aux enchères et de se contenter d'un logis plus modeste loué au 184 du canal Rozengracht nl littéralement Quai des roses. Hendrickje et Titus y installent une boutique d'art pour faire vivre la famille, car là, malgré la renommée de Rembrandt qui continue à croître, les commandes diminuent en nombre, mais pas en importance : par exemple le prince Antonio Ruffo de Sicilie commande trois grandes peintures à partir de 1653-57, mais une grande toile en 1660 La Conjuration de Claudius Civilis, la plus grande de son œuvre pour la nouvelle mairie d'Amsterdam, est refusée et retournée maintenant dans le musée national de Stockholm. Il survit pourtant aux disparitions de Hendrickje décédée en 1663 de la peste et Titus, mort en 1668. Sa fille Cornelia, sa belle-fille Marguerite et sa petite-fille Titia sont à ses côtés quand il meurt le 4 octobre 1669 à Amsterdam. Désargenté, il est inhumé dans une tombe louée dans l'église Westerkerk, où une plaque commémorative est déposée en 1906 sur une colonne septentrionale de la nef mais plus aucune trace de cette tombe ne subsiste aujourd'hui, la famille Rembrandt n'ayant plus assez d'argent pour y faire construire un tombeau personnel.
Trois questions suscitées par l'œuvre de Rembrandt n'ont cessé de hanter les auteurs et ont donné lieu à des réponses très divergentes. La première concerne les rapports entre la personnalité de l'artiste et le contenu affectif de ses œuvres. Elle s'est posée inévitablement à propos d'un peintre qui a su donner une telle impression d'authenticité humaine à ses portraits comme à ses scènes religieuses qu'il intéresse, ainsi que le remarquait Kenneth Clark, même les gens les plus indifférents d'ordinaire à la peinture. Si l'on veut échapper au cercle méthodologique de bien des auteurs qui ont prolongé la vision romantique du XIXe siècle, lisant les œuvres comme des confessions involontaires du peintre, et les regarder sans a priori, force est en effet de constater un hiatus, une disjonction entre la vie et les œuvres. Les plus sereines et équilibrées furent peintes peu après le décès de son épouse Saskia, et c'est après sa faillite, lorsqu'on voudrait y trouver du découragement, que les œuvres les plus fortes et les plus spectaculaires virent le jour, dans les années tardives de sa vie, jusqu'à cet ultime Autoportrait en Démocrite au musée de Cologne, où le vieillard, seul survivant de sa famille, se tourne vers le spectateur en se riant de tout. L'artiste qui inventa des images si fortement chargées d'amour des humbles et des faibles est aussi l'homme qui fit impitoyablement enfermer dans la maison de correction de Gouda son ancienne maîtresse, gouvernante de son fils Titus, Geertje Dircx. Et celui qui a suscité tant d'expositions et de publications sur le thème Rembrandt et la Bible semble avoir été pour le moins indifférent à la croyance calviniste de sa famille et n'a pas daigné comparaître devant le conseil ecclésiastique lui reprochant son concubinage avec Hendrickje Stoffels.
On rencontre un autre ordre de difficultés lorsqu'il s'agit de situer Rembrandt dans son époque et son milieu. Face aux innombrables petits maîtres hollandais spécialisés dans le portrait, la nature morte, le paysage ou la scène de genre, on l'a souvent présenté comme une exception, un homme qui, au détriment de toute logique économique, s'obstinait à vouloir être un peintre universel, un peintre d'histoire. Svetlana Alpers l'exclut d'abord de ses réflexions dans L'Art de dépeindre. La peinture hollandaise au XVIIe siècle 1983, rééd. 1990, comme étranger aux recherches descriptives, menées en toute minutie et rigueur scientifique, qui lui semblent être le fondement de l'art de ses contemporains : Il contestait leur confiance en la visibilité, c'est-à-dire l'idée que le monde et ses textes étaient connus par les yeux [privilège qu'il accorde au sens de l'ouïe. Dans un nombre extraordinaire d'œuvres, il étudie l'interaction entre l'orateur et l'auditeur. Dans sa monographie sur Rembrandt 1988, elle revient sur cette position de marginal pour en faire un entrepreneur mû par l'amour du gain et de la spéculation sur un marché libre, une incarnation de l'aspiration individualiste à la liberté, caractères qu'il partage avec l'élite commerçante d'Amsterdam, métropole cosmopolite et tolérante, ville aux immenses entrepôts abritant les denrées rapportées des pays lointains par la plus grande flotte commerciale d'Europe. Les recherches récentes montrent que Rembrandt ne fut pas un isolé dans sa volonté de traiter divers genres de peinture, et que les tons sombres et les surfaces rugueuses de ses peintures, s'ils parurent de plus en plus archaïques à mesure que le goût évoluait vers une peinture claire, lisse, empreinte d'un décorum classique international, continuèrent toutefois de trouver des admirateurs chez un petit nombre de peintres et de collectionneurs.
Enfin, la question qui ne cesse de tarauder les spécialistes est celle de l'authenticité des centaines de peintures, dessins et gravures qui ont été attribués au maître depuis le XVIIIe siècle. Question d'autant plus délicate que le premier catalogue de l'œuvre peint ne parut qu'en 1836 et que les documents anciens, peu nombreux pour un artiste aussi actif et célèbre de son vivant, ne sont pas sans incertitudes dans bien des cas. À la différence de ce qui arrive pour d'autres peintres dont l'œuvre s'accroît de découvertes, le corpus de Rembrandt ne cesse de se restreindre, et les suspicions des spécialistes empêchent le public de jouir en confiance de la beauté propre des tableaux. Les fausses signatures, l'abondance des copies et pastiches que pratiquèrent des collaborateurs doués et encouragés à cela par le maître, qui vendait lui-même leurs œuvres sous son nom, la persistance de son empreinte sur certains d'entre eux des années même après leur passage dans son atelier compliquent les données. Si les imitations postérieures au XVIIe siècle paraissent avoir été depuis longtemps expurgées des catalogues de Rembrandt les supports des peintures examinées par le Rembrandt Research Project depuis 1968 semblent presque tous contemporains du peintre, les arguments pour départager les œuvres autographes de celles qui ont été produites dans le cercle du maître restent le plus souvent les convictions intimes, difficilement formulables, des connaisseurs.

Motifs, styles et techniques : un expérimentateur infatigable

En 1666, l'abbé-collectionneur Michel de Marolles vend à Louis XIV ses deux cent vingt-quatre eaux-fortes de Rembrandt, qu'il venait de recenser dans un ouvrage, et, en 1751, c'est le marchand parisien Gersaint qui en fournit aux amateurs un catalogue critique. De 1626 à 1660 environ, Rembrandt a produit quelque deux cent quatre-vingt-dix estampes jugées aujourd'hui autographes, pour lesquelles un tiers des cuivres sont conservés, sur les sujets les plus divers et d'une façon autonome et parallèle à son œuvre peint. Après les premiers essais leydois, souvent qualifiés de « griffonis » : autoportraits expressifs jusqu'à la caricature, tronjes, gueux à la manière de Jacques Callot, sujets religieux, les années 1630 voient l'apparition de planches ayant exigé un travail considérable par leur fini, leur rendu des textures et des moindres caprices de la lumière : la Descente de croix de 1633 reproduisant le tableau peint pour le stathouder, l'Annonce aux bergers (1634), l'Ecce Homo de 1636. Les paysages apparaissent dans les années 1640 vues de chaumières et de bouquets d'arbres essentiellement), tandis que les nus féminins réalistes, les portraits (pasteurs, rabbins, commerçants, artistes et magistrats, les sujets bibliques souvent récurrents s'étalent au long de sa carrière. Dans les années 1650, les planches ont le même caractère d' ébauches que ses toiles : fortement charpentées mais parsemées de trous d'ombre oblitérant des motifs préalablement tracés, de violentes stries, de figures sommairement esquissées, sans modelé, où éclate le blanc du papier. Cette liberté suggestive est particulièrement réussie dans le Saint Jérôme dans un paysage italien vers 1654. Rembrandt a utilisé des plaques de cuivre minces, plus faciles à marteler pour opérer des changements, un vernis mou mêlé de cire, opacifié de blanc, pour y dessiner sa composition sans effort, un mordant lent pour mieux contrôler les effets de pleins et de déliés, des encres grises ou noires pour suggérer l'atmosphère, des papiers de types divers, plus ou moins absorbants, pour varier les contrastes de valeur : blanc luisant, gris moucheté, jaunâtre papier japonais, voire du vélin pour des impressions de luxe. Ses eaux-fortes furent assez tôt complétées par un travail au burin et, surtout dans les années 1650, à la pointe sèche, au tracé irrégulier en raison des barbes laissées sur les bords de la taille. Les différences entre les états successifs d'une même composition sont souvent spectaculaires, comme pour Les Trois Croix de 1653 ou Le Christ présenté au peuple de 1655.
En tant que dessinateur, Rembrandt a fait preuve également d'une grande fécondité, même s'il ne fut pas le dessinateur acharné que Bode voyait en lui et qu'on tend à restituer à ses élèves de nombreuses feuilles attribuées autrefois par analogie. Les dessins de Rembrandt ne sont que très rarement des études préparatoires pour ses peintures ou ses gravures ; lorsqu'ils s'en rapprochent, ils se présentent souvent comme des variantes ou des alternatives. Le dessin est pour lui un exercice : d'observation, comme pour ses paysages au lavis d'encre ou une série de Lions, gravés plus tard par Bernard Picart ; de notation rapide, comme pour les cent trente-cinq esquisses de femmes et d'enfants que possédait son ami le peintre mariniste Jan Van de Cappelle, aujourd'hui dispersées ; de copie, comme l'ensemble de dessins reprenant des miniatures mogholes vingt retrouvés ; de mise en scène, comme pour la centaine de scènes de la Passion du Christ esquissées dans les années 1650-1655. Dans son atelier, Rembrandt participa lui-même aux exercices qu'il proposait à ses élèves : dessins d'académies d'hommes ou de femmes, dessins d'invention sur une histoire biblique lue, peut-être mimée par les élèves-acteurs improvisés, s'il faut faire remonter à Rembrandt la pratique que son élève Samuel van Hoogstraten évoque à propos de son propre atelier. En dehors des modèles pour la gravure, exécutés à la sanguine ou à la pierre noire pour la facilité d'en prendre des contre-épreuves sur un papier humidifié, la technique de prédilection de Rembrandt était le dessin à la plume (quelquefois au roseau et à l'encre brune. Pour corriger certains passages, il les recouvrait de gouache blanche. Étant donné que ses élèves ont imité sa technique graphique et ses motifs, les critères pour départager les dessins du maître sont la qualité expressive des figures, concentrée en quelques traits, la brièveté et l'énergie avec laquelle il définit leurs lignes de force, sans décrire détails et superficies, l'intelligence dans la structuration de la composition et sa mise en espace, et la variété des signes graphiques en fonction de la nature des éléments figurés.
Et j'ai remarqué que, dans ses débuts, il a employé beaucoup plus de patience pour exécuter ses œuvres que plus tard, écrit Houbraken en 1718, opposant la manière fine, les glacis lisses et les tons fondus de nombreux tableaux de 1628 jusque vers 1645 aux taches de couleurs juxtaposées, aux épais empâtements raboteux et au rendu approximatif des contours et des plans qui se multiplient dans ses peintures après cette date. Durant la période leydoise, Rembrandt utilise des panneaux de bois de chêne pour ses œuvres qui sont de petit format ; à Amsterdam, il emploiera de plus en plus fréquemment la toile de lin pour support. Les compositions sont exécutées sans report de carton, sous forme d'une ébauche monochrome au pinceau qui lui sert de guide pour mettre en couleur les diverses zones les unes après les autres, en commençant souvent par les fonds, plus minces et moins opaques. Les examens aux rayons X, généralisés ces dernières années, révèlent de nombreux repentirs, de beaux passages obscurcis pour donner plus de relief à d'autres, témoignage d'une liberté créative revendiquée tout au long de la genèse picturale ; on comprend dans ces conditions pourquoi on ne trouve pas de tableaux à plusieurs mains, où il déléguerait à un élève tout ou partie de l'exécution comme le pratiquait Rubens. Après deux années 1625-1627 au cours desquelles Rembrandt produit des œuvres à la palette aussi variée que les textures des objets traduites mimétiquement Allégorie musicale, Rijksmuseum, Amsterdam, il évolue vers une peinture quasi monochrome, subtile harmonie de bruns et de gris dont les nuances lumineuses servent à suggérer l'espace et à immerger les figures dans cette atmosphère saturée de reflets et de pénombres mouvantes (Saint Paul en méditation, 1629, Germanisches Nationalmuseum, Nuremberg. Il y a peu de lumière dans ses œuvres, sauf à l'endroit où il voulait concentrer l'intérêt ; ailleurs, il regroupait avec grand art lumières et ombres avec des reflets bien mesurés et des passages de la lumière à l'ombre d'une grande habileté ; son coloris était ardent, et tout révélait un jugement profond », écrit Joachim von Sandrart en 1675. Cette suprême intelligence du clair-obscur », pour reprendre l'expression de Roger de Piles à son propos 1699, exploité tour à tour pour ses possibilités dramatiques, psychologiques, spatiales ou plastiques se révèle magistralement dans les scènes de la Vie du Christ pour le stathouder (Alte Pinakothek, Munich), où la lumière intense semble rayonner de son corps pathétiquement environné de ténèbres.
Une des particularités de la technique picturale de Rembrandt est précisément sa versatilité, son absence d'habitudes et de règles, les contrastes internes à une même œuvre. Houbraken relevait cette disparité entre des détails exécutés avec le plus grand soin tandis que le reste semble peint avec un pinceau de peintre en bâtiment, sans le moindre égard pour le dessin. Mais il ne pouvait s'empêcher de procéder ainsi, et il se justifiait en disant qu'un tableau est terminé lorsque le peintre y a réalisé son intention. Mais les œuvres des décennies 1650 et 1660 n'ont pas nécessairement été réalisées plus rapidement, avec moins de réflexion ; c'est la transposition des formes du réel, plus visionnaire, radicale et apparemment arbitraire qui rend le travail plus difficile à juger. Dans une peinture qui se refuse à toute confrontation avec le modèle de la nature et affirme sa réalité concrète par son épaisseur même et ses enchaînements quasi autonomes de teintes flamboyantes et terreuses, le dernier mot revient à l'artiste ; le portrait de famille du musée de Brunswick en est un exemple frappant.

La fable et la Bible : un narrateur non conformiste

Ce qui fait la grandeur de Rembrandt peintre d'histoire n'est ni l'originalité de ses thèmes bibliques ou de leurs particularités iconographiques qui sont tous empruntés à des devanciers nordiques, peintres ou graveurs, parmi lesquels son maître Lastman, ni même l'abondance de ses peintures religieuses Lastman en a peint davantage, mais leur force de conviction et leur capacité à émouvoir. Dans l'une des sept lettres de lui que nous avons conservées, adressées à Constantijn Huygens, Rembrandt indique qu'il a recherché longuement, en élaborant les tableaux pour le stathouder, l'émotion la plus grande et la plus naturelle possible. Rembrandt n'a peut-être jamais lu la Bible entière, mais est revenu fréquemment sur les mêmes scènes et sur des personnages favoris David, Salomon, Samson, Tobie, proposant de nouvelles mises en scène. Il place, à ses débuts, des personnages de petite échelle dans un espace solennel, comme les édifices caverneux de la Résurrection de Lazare (vers 1630, Los Angeles County Museum ou du Prophète Jérémie 1630, Rijksmuseum, Amsterdam, aux multiples figurines fuyant à l'arrière-plan. Plus tard, il supprimera ces références spatiales, réduisant le tableau à l'affleurement de personnages monumentaux : Moïse brandissant les tables de la Loi 1659, Gemäldegalerie, Berlin, Saint Matthieu et l'ange 1661, Louvre. Les histoires peintes par Rembrandt semblent solliciter l'œil et l'esprit, qui cherchent à déchiffrer – comme les personnages dans le Festin de Balthasar, les caractères mystérieux apparus sur la paroi vers 1635, National Gallery, Londres – des visages dissimulant la haine : David jouant de la harpe devant Saül vers 1629, Städelsches Kunstinstitut, Francfort. Mais aussi l'ouïe : Saint Pierre et saint Paul en conversation 1628, National Gallery of Victoria, Melbourne ou le toucher : la main d'Aristote contemplant le buste d'Homère, peint pour Antonio Ruffo, gentilhomme de Messine en 1653 Metropolitan Museum, New York, Jacob bénissant les fils de Joseph 1656, Gemäldegalerie, Kassel. Ces figures bibliques sont peut-être à interpréter, à la lumière des recherches sur l'imaginaire des contemporains de Rembrandt qu'expose Simon Schama dans L'Embarras de richesses. La culture hollandaise au siècle d'or Gallimard, 1990, moins pour leur sens religieux premier que comme des références analogiques prestigieuses à des personnages et à des événements de l'histoire récente des Pays-Bas du Nord. Dans les tableaux de Rembrandt qui traitent de l'histoire d'Esther, il faudrait voir, comme dans quatre tragédies néerlandaises écrites entre 1618 et 1659 portant sur ce thème, en Aman le duc d'Albe, incarnation de la méchanceté calculée d'un conseiller assoiffé de sang, et en Mardochée Guillaume d'Orange, l'innocent patriote et héros. Les sujets dans lesquels Rembrandt se montre le plus nettement hostile aux conventions rhétoriques de l'art italien ou du baroque rubénien sont assurément les thèmes mythologiques. Le choix de sujets violents ou scabreux, le refus des transpositions antiquisantes le chantier naval à l'arrière-plan de L'Enlèvement d'Europe, vers 1633, coll. part., de l'ennoblissement allégorique des fables L'Enlèvement de Ganymède, bébé pleurant et pissant d'effroi, 1635, Gemäldegalerie, Dresde, de l'idéalisation des corps Diane au bain, au ventre flasque, eau-forte, vers 1631, ou d'une gestuelle esthétique mais sans vraisemblance L'Enlèvement de Proserpine, qui griffe sauvagement le visage de Pluton, 1631, Gemäldegalerie, Berlin font la saveur incongrue de ses essais dans ce domaine. Mais la question la plus délicate pour interpréter le sens de mainte œuvre de Rembrandt est l'imprécision volontaire, la suppression des indices permettant de déterminer le sujet et le genre exact de l'œuvre. La Fiancée juive Rijksmuseum, Amsterdam peut illustrer ce phénomène fréquent. Elle a été lue comme un portrait déguisé interprétation particularisante et affective qui a prévalu au XIXe siècle, Isaac et Rébecca épiés par Abimélech interprétation historicisante qui prévaut aujourd'hui ou une allégorie de l'amour conjugal (interprétation universalisante, souvent peu vraisemblable.

Observation et animation : Rembrandt portraitiste

Aucun portrait de commande n'étant connu pour la période leydoise, les premiers portraits réalisés à Amsterdam paraissent d'autant plus surprenants par leur maîtrise et leur nouveauté. Nicolaes Ruts, négociant en fourrures avec la Russie, dresse son imposante silhouette vêtue d'une riche pelisse derrière le dossier d'une chaise 1631, Frick Collection, New York ; Marten Looten, autre marchand, tient une lettre reconnaissante de Rembrandt, et sa main droite ramenée contre sa poitrine semble protester de la réciprocité de cette amitié 1632, Los Angeles County Museum. Même geste dans le portrait du Révérend Johannes Wtenbogaert, prédicateur remontrant, commandé par le marchand Abraham Recht, protecteur des remontrants 1633, coll. part., Angleterre ou dans ceux du prédicateur anglican Johannes Elison et de son épouse 1634, Museum of Fine Arts, Boston, peints à la demande de leur fils. Des modèles non identifiés écrivent, taillent leur plume, se lèvent de leur chaise, froissent leurs gants, serrent un éventail. Selon la somme convenue, le cadrage : tête placée dans un ovale pour Haesje van Cleyburgh 1634, Rijksmuseum, Amsterdam, les bustes sertis dans des encadrements de fenêtres pour Nicolaes van Bambeeck et Agatha Bas 1641, séparés entre les musées royaux de Bruxelles et Buckingham Palace, à mi-corps pour le poète Jan Krul 1633, Gemäldegalerie, Kassel, en pied pour l'Homme devant une porte, négligemment accoudé 1639, Schloss Wilhelmshöhe, Kassel. Les doubles portraits sont l'occasion de mises en scène vivantes, saisissant en une attitude caractéristique la profession des modèles : Le Constructeur de navires Jan Rijcksen se détourne du plan qu'il trace, son épouse se penche pour lui remettre une lettre 1633, Buckingham Palace ; Le Prédicateur mennonite Cornelis Anslo commente de la voix et de la main l'Écriture à son épouse qui l'écoute docilement 1641, Gemäldegalerie, Berlin. Dans les portraits tardifs, les poses se font plus statiques, mais c'est la touche qui s'émancipe et leur confère la palpitation de la vie : Jan Six, impatient et mécontent, joue nerveusement avec ses gants, le manteau sur l'épaule 1654, Fondation Six, Amsterdam, le Porte-drapeau 1654, Metropolitan Museum, New York semble las malgré la fierté de la pose et l'éclat de son écharpe brodée et de son panache de plume, Jacob Trip et Margaretha de Geer, riches marchands de canons, sont traités comme des vieillards nobles de tragédie, dignement assis, dans des vêtements passéistes 1661, National Gallery, Londres.
Les œuvres les plus célèbres de Rembrandt sont ses portraits de groupe. La Leçon d'anatomie du Dr Nicolaes Tulp (1632, Mauristhuis, La Haye) réunit autour du praelector anatomiae de la guilde des chirurgiens d'Amsterdam sept de ses confrères qui semblent assister avec une vive curiosité à une démonstration portant sur les muscles du bras. De La Leçon d'anatomie du Dr Joan Deyman 1656, Rijksmuseum, Amsterdam, on ne conserve plus qu'un fragment montrant le cadavre évidé et scalpé en raccourci, avec une brutalité horrible que la précédente évitait élégamment. La sortie de la compagnie de tireurs du capitaine Frans Banning Cocq et du lieutenant Willem van Ruytenburgh, plus connue sous le nom de Ronde de nuit 1642, Rijksmuseum, Amsterdam est aussi un portrait collectif pour lequel chaque modèle paya 100 florins ; mais l'ajout de personnages de fantaisie, le mouvement d'irruption en avant de la compagnie, contrarié par le désordre des attitudes individuelles, joints à l'importance d'un clair-obscur théâtral et instable et à l'irrégularité de la matière picturale en font une œuvre déconcertante qui rompt avec la tradition des images de milices civiques de Frans Hals ou d'autres devanciers moins doués de Rembrandt. Les Syndics des drapiers 1662, Rijksmuseum, Amsterdam donne aussi l'illusion d'un dialogue animé, entre les contrôleurs de la qualité des étoffes, et les contrastes des teintes et des valeurs lumineuses suggèrent également avec efficacité l'espace où ils se tiennent.
Rembrandt a fréquemment représenté ses proches. S'il faut revenir sur l'idée que les vieilles femmes lisant la Bible celle qui est dite en prophétesse Anne au Rijksmuseum d'Amsterdam, 1631, par exemple et les têtes de vieillards pensifs ont eu ses parents pour modèles, un certain nombre de tableaux peuvent être identifiés avec son épouse Saskia, sa compagne Hendrickje ou son fils Titus, les comparaisons entre des visages peints sous des jours, des angles et des costumes divers, à différentes époques, restant toujours délicates. Comme pour ses autoportraits, Rembrandt n'a pas hésité à en vendre, ainsi le portrait de Saskia de profil, en riche costume Schloss Wilhelmshöhe, Kassel de 1633, retouché ensuite sans doute pour être vendu à Jan Six, délicat exercice à la Holbein. Saskia a posé pour son époux un voile sur les cheveux 1633, Rijksmuseum, Amsterdam, riant 1633, Gemäldegalerie, Kassel, en Flore, son visage et sa gorge, les broderies de sa robe, la couronne et la gerbe de fleurs et le bâton pastoral entortillé de plantes brillant délicatement contre un paysage nocturne 1634, Ermitage, SaintPétersbourg, et 1635, National Gallery, Londres. Hendrickje fut peut-être le modèle de la Bethsabée au bain du Louvre 1654, de la Jeune Femme se baignant dans un ruisseau 1654, National Gallery, Londres, de la Flore du Metropolitan Museum de New York 1655 ou de la Femme à la fenêtre 1656, Gemäldegalerie, Berlin ; toutes ces femmes ont en commun la douceur des yeux sombres, la grâce nonchalante des poses, la plénitude de la chair d'une femme mûre et sont traitées dans une chaude lumière, un tonalisme dérivé de Titien, une pâte nourrie largement étalée. Titus est montré en écolier rêvant à son pupitre 1655, musée Boymans, Rotterdam, en page de la Renaissance vers 1657, Wallace Collection, Londres, en moinillon 1660, Rijksmuseum, Amsterdam. Même si l'on tient compte des récentes désattributions, Rembrandt a peint la série d'autoportraits la plus étendue de l'histoire de la peinture occidentale, soit une soixantaine de peintures et de gravures, les deux séries entretenant des relations étroites. Dès 1628, il se peint à contre-jour, les mèches blondes ébouriffées grattées avec le manche du pinceau Rijksmuseum, Amsterdam. Déguisé en patriote dans l'Autoportrait au hausse-col 1629, Mauritshuis, La Haye, en bourgeois dans l'Autoportrait au chapeau mou 1632, Art Gallery, Glasgow, en gentilhomme de la Renaissance dans les deux Autoportrait à la chaîne d'or, en ovale, du Louvre 1633 et 1634 ou celui de la National Gallery de Londres, inspiré du portrait dit de l'Arioste par Titien 1640, en apôtre Paul 1661, Rijksmuseum, Amsterdam. Il se cadre souvent au plus près, surtout dans les images de la maturité et de la vieillesse, et regarde sans complaisance son visage alourdi et son gros nez. Mais il ne s'est montré que quatre fois, tardivement, avec les instruments du peintre, palette et appuie-main : Frick Collection, New York 1658, Louvre 1660, Kenwood House, Londres 1665 et Wallraf-Richartz Museum, Cologne 1669.

Rembrandt au miroir changeant des siècles

Vers la fin du XVIIe et au XVIIIe siècle, les critiques émettent de sérieuses réserves sur Rembrandt. Sur la toile de fond de la théorie classique de l'art, attachée à la hiérarchie des genres, au décorum et à la recherche d'un beau idéal, obtenu par un dessin parfait, à l'école des antiques, il ne pouvait faire figure que d'ignorant, de maladroit, de fourvoyé ou d'obstiné, et son talent de coloriste apparaît comme gâché au service de sujets vils et de personnages laids : telle est la position de Houbraken ou de Gersaint. André Félibien Entretiens, 1679 et Gersaint opposent à la manière « léchée » de ses contemporains la « singularité » de ses « grands coups de pinceau, de ses couleurs fort épaisses, remarquant que ses portraits font un fort effet, de relief et de vérité, lorsqu'on les regarde d'une distance proportionnée. Ses gravures piquantes, source inépuisable d'intelligence du clair-obscur, partie dans laquelle il est si difficile de réussir, connaissent le même succès que ses portraits et têtes de caractère, et circulent sur le marché de l'art européen. Cette dispersion, sans documents ni descriptions précises, a pesé lourd sur la connaissance ultérieure de l'œuvre de Rembrandt. Au XIXe siècle, si un Ruskin n'a pas assez de mépris : « la vulgarité, la bassesse ou l'impiété s'exprimeront toujours dans l'art par le moyen du brun et du gris comme chez Rembrandt », le romantisme avec son enthousiasme pour les individualités hors des normes a entraîné une réhabilitation de la vision singulière du maître. Le marchand d'art anglais John Smith édite en 1836 le premier catalogue d'ensemble de son œuvre peint, comportant environ six cent quarante numéros. Ce corpus s'enflera jusqu'à un millier de peintures, à la fin du siècle. Rembrandt fut tour à tour enrôlé comme champion du protestantisme, de la liberté républicaine, du christianisme populaire, du patriotisme hollandais. W. Martin écrit en 1936 : « Rembrandt reflète essentiellement ce que notre peuple a de meilleur : de profondes convictions religieuses, une conscience et un esprit de liberté, un besoin d'agir insatiable et indomptable. » Le XXe siècle a opéré un patient travail de discrimination raisonnée des œuvres, accompagné d'une exploration et publication systématique des documents d'archives concernant le peintre, sa famille et sa clientèle. Parallèlement, la méthode iconologique examinait les thèmes et leur sens précis dans le milieu où vécut Rembrandt, tandis que les études sur ses élèves offraient des alternatives d'attribution aux œuvres rejetées. L'examen scientifique des œuvres et leur minutieuse description matérielle par le Rembrandt Research Project (« Nous nous méfions profondément de l'évocation poétique des qualités rembranesques »), leur confrontation systématique des points de vue de divers experts ont pour but d'établir collégialement un corpus (en cours de publication) reflétant un large consensus étayé par des informations objectives et des comparaisons techniques et stylistiques. Martine Vasselin

Élèves

Rembrandt a eu plusieurs élèves qui ont connu le succès :
Isaac de Jouderville 1612-1646
Ferdinand Bol 1616-1680
Gérard Dou 1613-1675
Willem Drost 1630-1680
Govaert Flinck 1615-1660
Carel Fabritius 1622-1654, considéré comme le plus doué
Samuel van Hoogstraten 1627-1678
Nicolas Maes 1643-1693
Gerbrand van den Eeckhout 1621-1674
Beaucoup d'œuvres habituellement attribuées à Rembrandt ont une paternité aujourd'hui contestée par les experts, notamment celles du Rembrandt Research Project, une coopération de six professeurs universitaires néerlandais.

Périodes

David présentant à Saül la tête de Goliath 1627, huile sur toile, 27,2 × 39,6 cm, Bâle, Kunstmuseum. Cette œuvre est typique, par son format comme par la richesse des détails, de la période de Leyde du jeune Rembrandt.
Pendant la période de Leyde 1625-1631, l'influence de Lastman est la plus marquante. Les peintures sont de taille modeste mais très détaillées costumes, bijoux. Les thèmes traités sont essentiellement religieux et allégoriques.
À son arrivée à Amsterdam 1634-1636, Rembrandt utilise de larges toiles, des tons puissants et peint des scènes plus spectaculaires, ainsi que de nombreux portraits.
Vers la fin des années 1630, il réalise beaucoup de paysages, aussi bien que des gravures inspirées par les thèmes de la nature, qui est vue souvent de façon agressive arbres arrachés par les tempêtes, nuées menaçantes…
À partir de 1640, son travail gagne en sobriété et reflète les tragédies familiales qu'il traverse. L'exubérance est remplacée par une intériorisation des sentiments qui le tourmentent. Les scènes bibliques sont plutôt inspirées du Nouveau Testament que de l'Ancien Testament, ce qui était le cas dans ses œuvres précédentes. La taille des toiles diminue également, à l'exception notable de la Ronde de nuit. Les forces sombres de la nature laissent place à de paisibles scènes hollandaises rurales.
Dans les années 1650, le style de Rembrandt change à nouveau. Il se remet à peindre de grandes toiles et utilise des couleurs plus riches, les coups de pinceaux regagnent en force. On imagine qu'il prend de la distance par rapport à son œuvre précédente et qu'il s'éloigne aussi de la mode du moment, qui favorise le détail et la finesse de réalisation. Il continue à s'inspirer de thèmes bibliques, mais dans un style plus intimiste, préférant les personnages solitaires aux scènes de groupe.
À la fin de sa vie, il réalise de nombreux autoportraits, sur lesquels on voit son visage empreint de souffrance et marqué par les épreuves qu'il a traversées.

Œuvres marquantes

1625 : La Lapidation de saint Étienne Musée des beaux-arts de Lyon
1626 : L'Ânesse de Balaam Musée Cognacq-Jay
1626 : La Partie de musique Rijksmuseum, Amsterdam
1627 : Saint Paul en prison Alte Staatsgalerie, Stuttgart
1629 : L'Artiste dans son atelier Museum of Fine Arts, Boston
1630 : La Résurrection de Lazare Los Angeles County Museum of Art, Los Angeles
1630 : Jérémie pleurant Rijksmuseum, Amsterdam
1630-1635 : Un Turc National Gallery of Art, Washington, DC
1631 : Andromède enchaînée aux rochers Mauritshuis, La Haye
1631 : Portrait de Nicolaes Ruts Frick Collection, New York
1631 : Le Christ en Croix Collégiale Saint-Vincent, Le Mas-d'Agenais, France
1632 : La Leçon d'anatomie du docteur Tulp Mauritshuis, La Haye
1632 : Philosophe en méditation Musée du Louvre, Paris

Portrait d'un vieil homme 1645, Musée Calouste-Gulbenkian.
1632 : Jacob de Gheyn III Dulwich Picture Gallery, Londres
1632 : Portrait d'un noble oriental Metropolitan Museum of Art, New York
1633 : Saskia portrait de sa femme réalisé pour leurs fiançailles, National Gallery, Londres
1634 : Artémis Musée du Prado, Madrid
1635 : Le Sacrifice d'Isaac Musée de l'Ermitage, Saint Petersbourg
1635 : Le Festin de Balthazar National Gallery, Londres
1636 : L'Aveuglement de Samson Städel, Francfort-sur-le-Main
1636 : Danaé (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg
1637 : L'Archange Raphaël quittant la famille de Tobie Musée du Louvre, Paris
1637 : Portrait du pasteur Eleazer Swalmius Musée royal des Beaux-Arts, Anvers
1642 : La Compagnie de milice de Frans Banning Cocq, plus connue sous le nom de Ronde de Nuit Rijksmuseum, Amsterdam
1643 : Le Bœuf écorché Kelvingrove Art Gallery and Museum ; Musée du Louvre, version de 1655
1644 : Le Christ et la femme adultère National Gallery, Londres
1648 : Les Pèlerins d'Emmaüs Musée du Louvre, Paris
1650 : Le Moulin National Gallery of Art, Washington, DC
1653 : Aristote contemplant le buste d’Homère Metropolitan Museum of Art, New York
1654 : Bethsabée au bain tenant la lettre de David Musée du Louvre, Paris
1655 : Titus Musée Boymans-van Beuningen, Rotterdam
1659 : Autoportrait avec béret et col droit Metropolitan Museum of Art, New York
1661 : Mater Dolorosa Musée départemental d'art ancien et contemporain, Épinal
1662 : La Conspiration de Claudius Civilis Nationalmuseum, Stockholm
1662 : Le Syndic de la guilde des drapiers Rijksmuseum, Amsterdam
1663 : Autoportrait en Zeuxis Wallraf-Richartz Museum, Cologne
1664 : La Fiancée juive Rijksmuseum, Amsterdam
1665-1669 : Autoportrait aux deux cercles Kenwood House, Londres
1666 : Lucrèce Minneapolis Institute of Arts, Minneapolis
1668 : Homme à la loupe (Metropolitan Museum of Art, New York
1669 : Le Retour du fils prodigue Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg

Rembrandt et le dessin

Près de 300 feuilles sont attribuées actuellement au peintre contre plus de 1300 dans les années 1950. Il s'agit essentiellement d'exercices de style, la plupart n'ayant pas de rapport direct avec un tableau existant. Les plus riches collections sont conservées à Londres, Amsterdam, Berlin et au Musée du Louvre.
Le peintre a utilisé de nombreuses techniques dont la sanguine, l'encre, la pierre noire. Les thèmes en sont divers mais différents de ceux de ses tableaux : peu de portraits et beaucoup de paysages.

Rembrandt et l'eau-forte

Les trois croix 1653.
Le peintre reste l'un des grands aquafortiste du XVIIe siècle et a laissé près de 290 planches qui pour la plupart ne correspondent pas aux originaux car Rembrandt aimait les retravailler. Il a probablement appris la technique auprès de Jan Lievens qui partageait sans doute son atelier à Leyde.
Ses premières eaux-fortes datent de 1626 :Repos en Égypte B 59 et La circoncision s 398. Rembrandt n'a pas coutume de signer et dater les eaux-fortes. Une seule échappe à cette règle : Jeune homme au buste : autoportrait B 338. Il s'est spécialisé dans la technique de l'eau-forte, utilisant une plaque de cuivre recouverte d'un vernis, ce qui permet de travailler sur cette dernière avec le même geste que le dessinateur. De l'acide attaquait ensuite les zones découvertes par le vernis, la morsure, formant un relief en creux qui pouvait retenir l'encre. Rembrandt utilisait plusieurs techniques complémentaires : la double morsure où il reprenait la plaque en la recouvrant une deuxième fois d'un vernis transparent, l'emploi complémentaire d'un burin pour accentuer certains traits, ou d'un mordant directement sur la plaque afin d'obtenir des effets de brume. Il a laissé également des irrégularités d'encrage permettant la constitution de voiles plus ou moins opaques.
L'année 1630 est extrêmement prolifique : Rembrandt faisant la moue B 10, Rembrandt à la bouche ouverte B 13, Rembrandt au bonnet fourré et habit blanc B 24, Présentation au temple, avec l'ange B51, Jésus-christ au milieu des docteurs de la loi B66, Gueux et gueuse B 164, Gueux assis sur une motte de terre ; ressemblant à Rembrandt B 174, Tête d'homme chauve B 292, Tête d'homme chauve, tourné à droite B 294, Tête d'homme de face B 304, Vieillard à grande barbe B 309, Tête de face riante : autoportrait B 316, Tête d'homme au bonnet coupé ; Rembrandt aux yeux hagards B 320, Homme à moustaches relevées et assis B 325. Ce sont de petits formats.
Entre 1650 et 1655, Rembrandt a fait quelques rares planches directement en taille-douce.

Quelques tableaux


La peinture de Rembrandt procède par la superposition de couches de glacis tons de terres, procédé du clair-obscur, cette matière ou manière brute s'opposant à la manière lisse de la génération suivante de peintres hollandais.

La Ronde de nuit


Rembrandt a peint La Compagnie de Frans Banning Cocq et Willem van Ruytenburch, entre 1640 et 1642. Au XVIIIe siècle, ce tableau paraissait si sombre et si détérioré qu’on a cru qu’il s’agissait d’une scène nocturne. Il fut donc rebaptisé ou surnommé La Ronde de nuit. Un nettoyage opéré en 1947 permit de restituer sa lumière et surtout ses couleurs à l’œuvre, qui représente un groupe d'arquebusiers, quittant l'ombre d'une cour et s'avançant dans la lumière du jour.
Le tableau a été commandé pour orner le nouveau hall du Kloveniersdoelen, la compagnie des arquebusiers, une des milices de gardes civils chargées de défendre la ville en cas de conflit. Rembrandt, s'éloignant des conventions du genre, choisit de montrer la troupe alors qu'elle se met en mouvement. On ne sait d'ailleurs pas à quelle occasion. S'agit-il d'une simple patrouille ou d'un événement particulier ? Une parade, à l'occasion de la visite de Marie de Médicis à Amsterdam, en 1638, ou celle d'Henriette Marie d'Angleterre, en 1642, ont été suggérées. Quoi qu'il en soit, cette approche artistique contraria les commanditaires et certains membres de la milice furent agacés de se voir relégués à l'arrière-plan, presque invisibles. À 1600 florins, le paiement était un record dans l'œuvre de Rembrandt, dans une société où un ouvrier gagnait de 200 à 250 florins par an.
En 1725, pour qu'elle pût trouver sa place sur un mur d'une salle de l'Hôtel de ville, des morceaux de la toile, alors d'environ 500 × 387 cm, furent découpés. Ses dimensions actuelles 438 × 359 cm sont encore impressionnantes : elle occupe tout un côté d'une des plus grandes salles du Rijksmuseum, dont elle est considérée comme l'œuvre majeure.

Le Syndic des drapiers

Le Syndic de la guilde des drapiers.
Cette toile représente six personnages en costume noir, portant chapeaux et fraises, qui vérifient les comptes de la corporation des drapiers. Elle illustre bien le talent de Rembrandt pour la disposition de ses personnages. Son exécution est sobre et efficace. Un article publié en 2004, par Margaret S. Livingstone, professeur de neurobiologie à l'Université de Harvard Medical School, suggère que Rembrandt, dont les yeux n'étaient pas alignés correctement, souffrait de cécité stéréo. Cette conclusion a été faite après l'étude de trente-six autoportraits du peintre. Parce qu'il ne pouvait pas former une vision binoculaire normale, son cerveau se reportait automatiquement sur un seul œil pour de nombreuses tâches visuelles. Cette incapacité pourrait l'avoir aidé à aplatir les images qu'il voyait pour les restituer ensuite sur la toile en deux dimensions.

Expertises

La distinction entre l'œuvre originale du peintre et celle faite par son atelier est difficile et les attributions ont été variables dans le temps, Rembrandt n'hésitait pas en effet à signer de son nom des tableaux qui étaient l'œuvre de collaborateurs parfois éloignés, le peintre entretenant sciemment cette confusion même pour des autoportraits. De plus, certaines de ses œuvres qui lui furent attribuées étaient réalisées par de ses élèves ou des imitateurs qui prenaient parfois la liberté de signer du nom de Rembrandt.
En 1836 est publié le premier recensement de son œuvre peinte, fait par John Smith, qui compte près de 600 tableaux. Près de 400 peintures supplémentaires lui sont attribuées par la suite. Un inventaire de 1915 ramène ce nombre à 740 et Abraham Bredius à 600 dans un catalogue publié en 1935.
En 1968, le Rembrandt Research Project RRP a été créé sous l'égide de l'Organisation néerlandaise pour l'avancement de la recherche scientifique Nederlandse Organisatie voor Wetenschappelijk Onderzoek. Des historiens d'art et des experts de plusieurs disciplines se sont associés pour valider l'authenticité des travaux attribués à Rembrandt et établir une liste complète de ses peintures au sein d'un catalogue raisonné. Certaines œuvres ont été retirées de la liste après expertise, dont Le Cavalier polonais, conservé par la Frick Collection de New York. La plupart des experts, parmi lesquels le Dr Josua Bruyn du RRP, attribuent maintenant ce tableau à l'un des plus talentueux élèves de Rembrandt, Willem Drost. En 2003, le comité poursuit ses travaux d'investigation. Les enjeux de ces désattributions sont de taille : un Rembrandt peut actuellement se vendre plus de 28 millions de dollars américains ; la Wallace Collection, qui avait 11 tableaux de Rembrandt, ne se retrouve plus qu'avec un authentifié. L'expertise de L'homme au casque d'or, exposé à la Gemäldegalerie de Berlin, a également abouti à la conclusion que son attribution à Rembrandt est à présent pratiquement exclue.
À la suite des désattributions effectuées par les experts notamment Ernst van de Wetering, directeur du Rembrandt Research Project, il n'en reste actuellement que 300 estimés authentiques.

Signatures

Signatures de Rembrandt.
« Rembrandt » est une modification de l'orthographe du prénom de l'artiste qu'il a présentée en 1633. En gros, ses premières signatures vers 1625 se composaient d'un premier « R », ou le monogramme « RH » pour Rembrant Harmenszoon, c'est-à-dire « fils de Harmen », et à partir de 1629, « RHL » (« L » était, vraisemblablement, pour Leiden. En 1632, il a utilisé ce monogramme au début de l'année, puis a ajouté à son patronyme, « RHL-van Rijn », mais a remplacé cette forme dans la même année et a commencé à utiliser son prénom seul avec son orthographe d'origine, « Rembrant ». En 1633, il a ajouté un « d », et a toujours maintenu cette forme à partir de là, ce qui prouve que cette petite modification avait un sens pour lui. Ce changement est purement visuel, il ne change pas la façon dont son nom est prononcé. Curieusement, malgré le grand nombre de peintures et de gravures signées avec ce changement de prénom, la plupart de ses documents qui sont mentionnés au cours de sa vie ont conservé l'orthographe originelle « Rembrant ». Note : la chronologie approximative de la signature des formes ci-dessus s'applique aux peintures et, dans une moindre mesure, à la gravure, de 1632, vraisemblablement, il n'y a qu'une seule gravure signée « RHL-v. Rijn », le grand format La résurrection de Lazare B 73. Sa pratique de signer son travail de son prénom, suivie plus tard par Vincent van Gogh, a probablement été inspirée par Raphaël, Léonard de Vinci et Michel-Ange, qui, hier comme aujourd'hui, ont été appelés par leur prénom seul.
Amsterdam. Rembrandtplein.

Collections

Aux Pays-Bas, la collection la plus importante de tableaux de Rembrandt se trouve au Rijksmuseum, y compris La Ronde de nuit et La Fiancée juive.
Beaucoup de ses autoportraits sont conservés à la Mauritshuis de La Haye.
Le musée de la Maison de Rembrandt à Amsterdam contient surtout ses gravures.
Les autres collections principales se trouvent à la Gemäldegalerie de Berlin, au Metropolitan Museum of Art de New York, à l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, à la National Gallery of Art de Washington, au Louvre à Paris et à la National Gallery de Londres.

Expositions récentes

Rembrandt - Caravaggio, Musée Van Gogh d'Amsterdam, du 28 février 2006 au 18 juin 2006
Rembrandt : La lumière de l’ombre, Bibliothèque nationale de France, du 11 octobre 2006 au 7 janvier 2007
Portraits hollandais au siècle de Rembrandt et Frans Hals, Musée Mauritshuis Korte Vijverberg 8 - La Haye, du 13 octobre 2007 au 13 janvier 2007.
Rembrandt et la figure du christ, Musée du Louvre, du 21 avril 2011 au 18 juillet 2011.

Œuvre volée en 1999, puis retrouvée en 2014

Le tableau L’enfant à la bulle de savon, volé au musée de Draguignan le 13 juillet 1999, dont la valeur était estimée à plus de 20 millions de francs en 1999 4 millions d'euros, a été retrouvé le 19 mars 2014, l'auteur du vol s'étant rendu volontairement à la gendarmerie de Marmande. Cependant, depuis que la toile non signée a été retrouvée, plusieurs experts ont fait part de leurs doutes quant à son authenticité, y voyant la main d’un élève ou d’un imitateur. La conservatrice du musée rappelle que la toile est considérée comme un Rembrandt depuis son acquisition : propriété du comte de Tourves, la toile a fait l’objet d’une saisie révolutionnaire en 1794, pour intégrer le musée de Draguignan. Le tableau a retrouvé les collections du musée le 24 juin 2014 .

Fictions

Autoportrait avec fourrure, chaîne en or et boucles d'oreille ca 1656-57
La couleur bleue de Jörg Kastner, un thriller historique mettant en scène Rembrandt.
Dans Leçons de ténèbres (Éditions de La Différence, 2002, traduit de l'italien, Lezioni di tenebre 2000, Patrizia Runfola imagine un témoignage de son dernier élève, Aert de Gelder, dans la nouvelle Dans l'effroi.

Filmographie

Plusieurs fictions, au cinéma ou à la télévision, ont retracé la vie de Rembrandt :
Rembrandt 1936, film britannique réalisé par Alexander Korda, avec Charles Laughton dans le rôle de Rembrandt.
Rembrandt 1942, film allemand réalisé par Hans Steinhoff, avec Ewald Balser dans le rôle de Rembrandt.
Rembrandt fecit 1669 1977, film néerlandais réalisé par Jos Stelling, avec Frans Stelling dans le rôle de Rembrandt jeune et Ton de Koff dans le rôle de Rembrandt vieux.
La Ronde de nuit 1978, téléfilm français réalisé par Gabriel Axel, avec Michel Bouquet dans le rôle de Rembrandt.
Rembrandt 1999, film français réalisé par Charles Matton, avec Klaus Maria Brandauer dans le rôle de Rembrandt.
La Ronde de nuit 2007, film britannique réalisé par Peter Greenaway, avec Martin Freeman dans le rôle de Rembrandt.
Âge d'or de la peinture néerlandaise
Les œuvres de Rembrandt aux Offices de Florence

Expositions

Exposition virtuelle Rembrandt Bibliothèque nationale de France


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Posté le : 03/10/2015 21:54
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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