
Dérivations Saisonnières
Date 28-10-2018 20:51:39 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Dérivations saisonnières
Le ciel encore vierge, Envoie ses indices en ombelle vers le champ d'étoiles naïves.
Le matin, déjà , Résonne d'un vide entrelacé de nuées moqueuses, Son diapason ambré de musiques ténues , Folâtre parmi les ombres qui dévalent en carrousel migratoire .
En bas, C'est le givre ,
En bas , C'est le mouvement lent des simples,
Le temps arrêté, Le courant dans ton feuillage animal,
C'est le lac des symboles crépusculaires, Le radical moteur des vies en suspens;
En bas, C'est le mouvement indolent des courants ,
En bas , C'est la promesse de la séparation désirée.
Là , Le limon fécond nourrit le rêve des éponges , Et tu prononces le serment Que ton regard créera l'œil ,
Que ton image Se muera en une cinématique d'arc-en ciels pluriannuels ,
Que ton visage ourlé de refrains Donnera le la aux minéraux précieux,
Que tes verbes arborescents Inaugureront le paradis des hymnes gracieux et des paroles volantes ,
Que le diadème , Celui que tu portes le jour, Servira aux coraux pour muter en gestes de sang,
Que tes banlieues salées Deviendront des promesses d'oiseau-lune Où des sagittaires sombres, Penchés sur la tombe discrète de tes anciens maitres, donneront au silence ses initiales diaprées de murmures.
En bas , Le métal fond en virgules fines, Saccadant le sonnet immense des premiers sourires,
En bas, Les végétaux attendent le miel des aurores salvatrices,
En bas, Le réglage des soupirs Accorde une trêve à la nuit,
En bas, Le danger n'existe pas,
En bas, Les martinets du printemps S'étoilent en deltas discrets Et connaissent le risque maximum D'être un jour démasqués Par le givre qui montre du doigt L'impatience de tout ce qui vit. En bas , Il y a l'atome, Le métal, Le souffle , L'indivision , L'oubli L'instabilité du premier horizon, Le territoire des sternes, Qui incurvent leurs trajectoires vers le midi .
En bas, Il y a tant à dire, Tant à improviser Dans les landes carcérales de ce pays de nefs naufragées,
Il a tant à redresser de futaies ancestrales Que tes rêves se détournent De leur polémiques interminables Pour déferler en urgence Sur les plages du zénith Et y installer leurs têtes de pont prometteuses de lunaisons fertiles.
Ici , prairies , Lagunes , Souvenirs boisés Se délient.
Le son des étoiles Descend sur le faîte de ces villes premières, Et un lierre délicat Tresse Le délié du chemin menant vers un soleil bleu Naissant tout en haut! 27 et 28 Octobre 2018
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