Les yeux clos
Les yeux clos sur le vaste spectacle
Grand écran de la vie, voilà l’oracle
Ma pensée s’assied dans la générosité
Pour saisir les images de la réalité
Que le spectacle commence ; rideau !
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Zeus néant, il fut un jour premier né
Se naquit la matière: Pierre atomisée
Les astres, les astres qui s’entassent
Forment du faste univers la masse
Planètes! Dansez à la saga du temps
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Les couleurs s’en vinrent du noir étonné
Du vermeil luisant des énergies ignées
Psalmodiant des arcs en ciel en fusion
S’illuminant d’un bleu azur d’élection
Terre multicolore; engrossant les espèces
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Images fastueuses ; Parade des diversités
Chaîne de la sage transformation régulée
Famille des microbes; des poissons, reptiles
S’associèrent au bipède animal, trace subtile
De l’évolution engendrant innée l’homo sapiens
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Temps heureux où l’intelligence supplanta
Le vieil instinct dépourvu de belles férias
Il fut ainsi que les couleurs du bon savoir
Des choses appartenant au réel, de devoir
En appelé l’un, celui de notre ignorance
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Et l’homo sapiens devant son pur mystère
S’agenouilla pour appeler tout fait austère
Le qualifiant de Dieu, source de ses lacunes
Impénétrable science désacralisée une à une
Laissant sage en jachère l’originelle énigme
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Dans ton ignoble méconnaissance d’humain
Toi l’être intelligent ne te laisse pas croire puritain
Que tu ne vis pas pour cette terre qui te porte
Dans sa nature colorée et riche qui te supporte
Quand tes bonnes manières sont pour l’au
Tu te demandes pourquoi l’arc en ciel en ce jour
Pour vrai disparaîtra au triste dernier grand tour
De l’univers se perdant dans un néant possessif
Mais regarde! La nature te parle : Visage pensif
Il fut l’origine, il sera une fin, telle est l’exclusive loi
Alors non ! Ne rêve pas d’immortalité
La science voudrait te le faire imaginer
Mais ne pense qu’à vivre lucidement
L’heureux de ton temps présent
Æ’C