Défends-toi
On était âme blanche
A ce que l’on sache
Pas un jour au fond d’une cache
Sans un guet dans les recoins
On était témoin
Dans ces moments délicats
On n’était pas chat
Quand retombant sur quatre pattes
On s’évadait en hâte
Pour ne pas compromettre l’au-delÃ
Dans ces moments de fiestas
On y jouait un concert de bonheur
Pour que chacun en profite des saveurs
¤
On état âme grise
Dans ces moments de tristesse
On n’avait pas la paresse
Pour relever toutes les sagesses
Jamais découragé comme une hyène
On revenait sur les couennes
On retroussait nos crocs de haine
Pour pourchasser les idées manichéennes
Sur les vastes nuits de nos esprits
Qui crachaient la foudre sur les délits
Et brûlaient des colères inassouvies
Dont les fumées léchaient les âmes
De ces êtres pervers; couchés contrits
Sur leurs pleurs nous laissant croire
Que rien n’était à voir
¤
On devenait âme noire
Quand le serpent vénéneux siffle
L’arbitraire et vous assène une gifle
Que l’on enfouira au grand fond
De ces cœurs absorbant mille jurons
Pour couver des bontés aux jardins
Quand se fleuriront beaux matins
Et que des yeux rieurs eussent chanté
La tempérance, la tolérance en transe
D’une vie louée en jachère à la déviance
De ce mal fait organisant mos souffrances
On implorera un sage pardon à l’errance
Mais le vil saura t il! Abandonner sa gérance
Peut-on devenir âme noire!
A ne pouvoir apporter un paysage lucide
Aux mécréants n’acceptant les joies licites
Tenaillés par la culture de tous les maux
Qui s’engendrent sur le grand écheveau
Des images viciées d’un monde impossible
Se gavant de visions de la haine indicible
Animal à l’instinct vorace de proies faciles
Prêt à les nourrir de tous les vices serviles
Qui vous décharnent de la réalité du bien
Lambeaux de la pauvre morale du vaurien
Qui se faufile comme un virus insatiable
Dans les veines des faibles démobilisables
Au devenir d’une poussière d’âme noire.
Le veux-tu ! Défends –toi
Oui defends-toi
Dans ce monde de rapaces
Pour garantir ton bonheur
Qui ne se peux vivre
Qu’au sain de ta réalité pure
Æ’C