Dehors dedans de l’inconscient conscient
Avachi sur le bord d’une raison
Fatigué de ne plus être d’instinct
Il se va sur les opaques chemins
Repérant l’en dedans de sa maison
Il retrouve les espaces de ses passés
Au logis des ombres de la primitive mémoire
Coincé sur l’étagère de la royale armoire
Riant au premier pas de l’enfance usée
Bercé dans son monde il se relit les images
Dans une chambre où se couche son repos
Couplé au grand songe de tous ces héros
Qui content l’histoire de ses pères du mirage
Au grenier hurle l’indifférence de l’oubli
Quand sous les solives se cache le petit dernier
Mots d’adolescence de l’amour périmé
Qui s’envole par la fenêtre d’une vie finie
Que cherches-tu! Maintenant tombe la nuit
Tu as peur du noir d’un escalier de cave
Sent ces odeurs perdues de confitures suaves
Et ramasse les boulets noirs des chaudes énergies
Le couvert est mis sur la table du salon
Ton appétence sera servie par ton amant
Mais peux tu l’inviter, toi l’être du dedans
A vivre l’inconscient de l’inconscient démon
L’autre voudrait être un présent sensible du dedans
Il aurait aimé une plus grande masure confortable
Garder près de lui tous ces souvenirs incomparables
Allongé sur le lit de sa mémoire en rêvant sage des ans
Quelle protection dans ce dehors de la liberté virtuelle
Le passé ne m’appartient plus dans ces jardins foulés
Et la vision du présent au barreau de ma propriété
Me laisse à ma seule nostalgie de mes soucieux appels
Je suis conscient de mon conscient qui cheminant
Vers ces avenirs déroutant est prêt à m’affaiblir vorace
Déchiquète en lambeaux ma mémoire pugnace
Qui se réfugie dans les forêts d’un dehors en dedans
Inconscient dedans, conscient dehors, vous foulerez
L’univers d’une pensée prête à ouvrir un chemin
Que votre ténacité frayera pour ce corps félin
Repoussant à la raison votre moralité altérée.
Æ’C