Je me tais.
Je me tais, de lui dire !
O archange ! Prends ma main
Signe ma bouche de ce refrain :
Assigne mes mots trop incertains
Pour vous dire, je me tais pour écrire
Mon silence se plaint, il crie
Il se recueille au pied d’un trésor
Ces pensées qui se lèvent à l’aurore
D’une raison repoussant la mort
De ma volonté de dire, bien qu’affaiblie
Volute de prières, roc brisé
Mot tu te pares, robe sertie de délices
De la véracité que tu mets en lice
Pour donner le ton, à mon auspice
Dire sage d’usage, toute authenticité
Pleurs d’intérieur, suintant d’invisible
Ils courent sur mon abnégation
De ne plus dire, de sages solutions
Prohibées par un mental d’éviction
L’invisible se fuit d’un transfert impossible
Mon esprit se joue, d’un plaisir de dire
Redire l’engouement, de ma pensée
De s’inscrire à la méditation dévouée
Pour me conduire, aux réalités modérées :
Ces bonheurs de dire, le vrai et d’y souscrire
Dire pour ne pas faire croire, mais dire
Dire pour faire comprendre et redire
Et les mots flotteront, pour se faire élire
Dans la pensée de ceux, qui sans détruire
Sauront s’inscrire, pour toujours s’instruire
Instruis-toi mon esprit, paroles d’ailleurs
D’un meilleur semé, bourgeons en fleur
Au fond de ton cœur, sorti de ta frayeur
Tu les écoutes, tes mots ne seront leurre
Ils s’inscrivent, partage dans les demeures
La réconciliation de nos différences
S’avérera panser toutes les blessures
Qui crevassent sans racines, les pans de mur
De moult incompréhensions, de censures
Alliance posée pour s’épargner, toutes souffrances.
ƒC