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Mille baisers
Mille baisers assouvis, amour empirique Ils poursuivaient la tendre musique De ce cœur aux bontés véridiques Qui s’installait là , pastorale pathétique
Dans l’autre rue là -bas hors des sentiers Ils s’avançaient oubliés à se faire pitié Mais ils savaient que d’une opportunité Au fond d’impasse ils seraient renouvelés
Jamais je n’ai voulu les mettre en demeure De me quitter car il n’était pas un labeur Et encore moins de mon patient, une peur Toujours je les ai gardés en ma bonne humeur
Chacun au village savait qu’ils me sevraient De leur capacité à m’étourdir bien piégés Par leur agilité pour mon amour le panser Orfèvres d’un doigté au bel accord bisé
Dernier regard tourné vers le petit dernier Je l’ai vu s’envoler au loin de ces forêts Où l’oubli à jamais parfumé se repaît D’incertitudes loufoques qui s’engrossent du laid
Je partais, oui je partais, je n’avais plus le choix Je laissais mes baisers, là prés du dernier froid Je les avais couverts une toute dernière fois Du duvet de ma pensée, prisonniers de mon toit
Sabots crottés de ma permissive inquiétude Yeux couchés sur la plume de ma fortune Je sais, je reverrai mes baisers à la pleine lune M’embourbant, rapace dans mes quiétudes
Il s’est détaché sur le bout de doigts gentils Amoureux d’une ombre hasardeuse enfouie Dans le rêve d’un retour du demain réjouis Quand les baisers en bande auront rajeunis Je voyage dans l’instant loin de leur destin On s’accroche à prendre le même chemin Celui de notre amour qui à chaque beau matin S’éternise vorace sur nos pensées d’un même refrain ƒC Ƒ
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