Un esprit bâillonné
Révolté, solitaire dans sa prison
Un esprit se déchirait à raison
De ne pouvoir efficace battre le fer
Comment construire un monde rond
Pour la communauté des gens à l’abandon
Bâillon serré sur tes cris persifleurs
On entend au loin les silences de la peur
Qui hante les mots d’échanges fructueux
Tu ne les veux rites mystificateurs
Mais don d’expériences de bonne teneur
Les chaînes musellent ta fraîche pensée
Ils ont volé la clé de ton langage discret
Rapace du pouvoir déchiquetant ta chair
Ils s’emploient à broyer ta ténacité
Esprit insoumis tu resteras une atrocité
Ils ont voilé d’impostures tes yeux lucides
Qui garde dans ton rêve des visions placides
Échappatoire de ta folie pour vaincre le nuisible
Ces boniments qui te violentent de leur perfide
Dans ta pensée, dans ton corps extralucide
Repenti de ce rien, tu cherches à dire sain
À penser sain, les idées du grand destin
Pour entretenir entre tous le dialogue
Celui qui avantage les raisonnements surfins
S’élevant aux progrès des bonheurs certains
Les esprits, ils te parlent en vile monogarchie
Te font croire pénitent, à leur démocratie
Rebelles-toi, n’écoutes plus, sois le juge pertinent
Qui saura vaincre en brûlant leur fat effigie
Exprimes libre la véridique saveur de leur allégorie
Æ’C