Je me cache derrière les forets
Je voudrai rejeter mon humilité
Parader en toute impunité
Dans ces villes des insécurités
Je suis piégé dans ma pure simplicité
Je fornique à ce faste de la réalité
De ne pouvoir mentir à l’utilité
Que mes gestes trahissent de fragilité
Proverbe Africain quand tu nous conte
« Les zèbres ne quittent leurs rayures »
Je m’en fais las une large parure
Que je voudrai laisser pour compte
Ma morale me reprend chaque fois
Me dispense à n’être que le seul moi
Me rappelle que je ne dois qu’à ma foi
D’avancer dans la vie sans grand émoi
Je voudrai crier tout ce mal que l’on fait
Mais je retourne dans des pardons aisés
Où surnage sur mes pleurs mon don d’aimer
Je ne puis mal aisé au geste le condamner
Je suis envieux de ces génies permissifs
Qui prennent un plaisir de leur instinctif
A devoir vociférer contre le tout instructif
Dans un élan de rébellion imaginatif
Ma route tracée aux bords des talus de bontés
Me guide inlassablement vers les puretés
Je voudrai quelquefois m’en éloigner
Pour goûter ces vices dont d’autres savent profiter
Dans cette nuit l’éclat d’une petite flamme
Eclaire ma vie dans cette douceur d’âme
Et mon cœur sait que son acte ne le damne
Son battement rythme cette sagesse à la rame
Que me restera-t-il à l’heure de mon bilan
Quand sommeillera mon esprit aux céans
De cette poussière du trop grand néant
Devrai-je encore à jamais squatter mon ferment.
Æ’C