Les terroristes protecteurs chap 24
Date 05-10-2017 01:12:46 | Catégorie : Nouvelles confirmées
| Chapitre 24 : Éco-taxe Les chevaliers s’apprêtaient à réaliser un coup très audacieux, ils roulaient en voiture vers un studio télé. Alphonse : Les gars si vous voulez vous défiler, je ne vous en voudrais pas. Le coup que je projette est très dangereux pour notre liberté. Albert : Alphonse ce que tu veux que nous fassions est téméraire, mais aussi nécessaire, par conséquent je t’accompagne. Théodore : Alphonse tu vises haut cependant c’est pour la bonne cause, et surtout je me sentirai mal d’abandonner en cours de route un ami cher. Alphonse : Merci les gars, je demanderai à Gaïa de vous couvrir de bienfaits. Je n’oublierai pas votre courage et votre solidarité. Albert : J’ai une question à poser, qui se chargera de prononcer le discours pendant le journal télévisé ? Alphonse : La majorité des membres de notre organisation souhaite que ce soit moi, le fondateur en chef qui lise le discours. Cependant si un de vous deux veut me remplacer, je lui cède ma place sans discuter. Albert : Je n’ai pas envie de me mettre sur la sellette, et puis je vexerais de nombreux camarades si je te remplaçais. Théodore : Pareil pour moi, mais c’est gentil de proposer ta place. Alphonse : Je pense à une chose, il serait peut-être judicieux d’organiser des stages de rhétorique pour nos recruteurs ? Albert : Que veux-tu dire ? Alphonse : Quelques-uns de nos subordonnés recruteurs ne sont pas des lumières en matière d’argumentation. Ainsi ils ont incité des alliés potentiels à travailler pour d’autres organisations illégales que la nôtre. Albert : À priori l’idée est bonne, mais comment veux-tu organiser les stages de rhétorique ? Alphonse : Il existe dans certaines universités privées françaises des cours d’éloquence pour apprendre à bien parler. D’après ce que j’ai compris les résultats peuvent être assez efficaces. Albert : Je donne mon accord, tout ce qui augmente l’efficacité de nos subalternes est profitable. Théodore : Moi aussi, c’est très important la communication, y compris quand on dirige une structure illégale. Alphonse : Nous voici près du studio de France 3, j’espère que l’autre équipe se débrouillera pour France 2. Albert : Ne t’en fais pas, sur ce coup il n’y a que des durs-à -cuire. Alphonse le modéré se demandait s’il fit le bon choix, en proposant de diffuser un message à la télévision. Ce genre d’initiative audacieuse risquait de mettre dans une colère noire les autorités, de pousser la police à consacrer beaucoup plus de moyens pour traquer les chevaliers. Cependant il ressentait aussi une certaine joie à utiliser pour défendre la nature le journal télévisé, qui s’avérait parfois un puissant outil de désinformation au service des puissants. En outre si le modéré et ses compagnons réussissaient leur coup, ils feraient une forte impression, ils arriveraient plus facilement à recruter des alliés. Par conséquent Alphonse risquait gros, mais il pouvait gagner beaucoup. En outre il se sentait le besoin de défendre sa popularité, la majorité des chevaliers continuait à se trouver derrière lui. Cependant Albert et Théodore arrivaient petit à petit à imposer leurs idées, ils rognaient de plus en plus dans les rangs des partisans du modéré. Or cela Alphonse ne le supportait pas, il refusait d’admettre qu’une autorité plus forte que la sienne émerge dans son organisation. Le modéré savait qu’il s’agissait d’un comportement égocentrique. Mais il était dans l’incapacité de se raisonner, il voulait bien débattre avec ses amis et ses subordonnés, il reconnaissait l’utilité de participer à des débats contradictoires. Néanmoins il refusait que sa position suprême soit contestée. Il se demandait parfois s’il ne faudrait pas une mise au point avec Théodore et Albert, et l’instauration d’une cérémonie où ses deux amis lui prêteraient serment de fidélité. Cela fut une formalité de prendre le contrôle du studio, les chevaliers grâce à leur entraînement et, leur équipement neutralisèrent en deux trois mouvements une bonne partie du personnel de sécurité. Alphonse : Pas un geste, que personne ne bouge ou ne parle c’est une attaque. Nous sommes ici pour attirer l’attention sur un fait tragique, le DDTX le fameux insecticide qui a apporté la famine aux États-Unis, s’apprête à être légalisé par le Parlement français. J’invite les véritables écologistes à se mobiliser, pour empêcher que la France ne subisse une tragédie terrible. Après qu’Alphonse ait délivré son message, une course poursuite entre des vigiles, et les chevaliers s’engagea. Albert : Encore combien d’étages avant d’arriver au toit ? Alphonse : Un, nous allons bientôt pouvoir quitter ce bâtiment. Théodore : Enlève une bâche. Très pratique cette bâche de camouflage optique, bien qu’il y ait un avion à réaction sur ce toit, personne n’a remarqué sa présence. Allez on décolle. Albert : Cet avion est petit donc sans doute moins rapide que d’autres modèles, ne risquons-nous pas d’être rattrapés par les hélicoptères de la police ? Théodore : Aucun danger, cet avion est certes de petite taille, mais il va très vite. Il peut dépasser la vitesse du son, soit mille cinq cents kilomètres à l’heure. Alphonse : Les hélicoptères policiers les plus récents ne vont qu’à cinq cents kilomètres à l’heure. Par conséquent la police ne constitue pas un problème. Après trois minutes de vol dans l’avion, un pépin grave se rapprochait. Théodore : Oh, oh, un missile se dirige sur nous, il y aura un impact dans deux minutes. Albert : Tu ne peux pas le semer ? Théodore : Non mais il y a des parachutes dans cet avion, mettez-les, et sautez dès que vous le pourrez. Alphonse le modéré et Théodore réussirent à mettre très rapidement leur parachute, mais Albert peina à s’exécuter. Il souffrait de vertige, il ressentait déjà une peur intense à l’idée de voyager en avion, la perspective de sauter dans le vide le terrifiait. Résultat le modéré dut l’assommer. Théodore put quitter son poste grâce au pilote automatique. Les chevaliers arrivèrent au sol, mais ils ne passèrent pas inaperçus, plusieurs équipes de police les pistèrent. Une intense course poursuite s’engagea, le trio de cambrioleurs faillit à plusieurs reprises se faire attraper. Heureusement Alphonse disposait d’astuces très efficaces pour mettre en difficulté les forces de l’ordre. Il apprit par cœur le parcours des égouts qui servirent d’itinéraire de fuite, de plus il joua des tours aux policiers qui le traquaient. Le modéré modifia au moyen d’un piratage informatique, le contenu des plans des ordinateurs de la police, et rendit impossible pendant plusieurs heures les communications par téléphone portable, et d’autres moyens. Par conséquent les membres des forces de l’ordre ne purent coordonner leurs efforts, et s’emmêlèrent. Il fallut que des équipes de secours aillent même chercher des policiers qui s’isolèrent. Ce qui constitua le plus grand danger pour Alphonse et ses camarades, ne s’avéra pas la police, ou les mercenaires d’Ovéa, mais les rats. En effet le modéré et ses compagnons tombèrent sur un groupe de rongeurs affamés. Or les rats d’égouts se caractérisaient par leur agressivité, voire leur férocité. Ils étaient beaucoup moins craintifs à l’égard de l’homme, que les rongeurs qui évoluaient à la surface. Alphonse crut que sa dernière heure allait arriver, cependant une canalisation se rompit et écrasa plusieurs des rats agressifs. Plusieurs jours plus tard, les chevaliers fêtaient une grande victoire. Alphonse : On est gagnants sur toute la ligne, le projet de mise en place du DDTX a été découvert et annulé. Albert : Damien Farre le député socialiste corrompu a été obligé de démissionner. Résultat maintenant la pollution sera une donnée dont les économistes du gouvernement français tiendront compte désormais. Théodore : Ainsi l’administration sera incitée à surveiller avec efficacité les projets polluants, et regardera moins souvent ailleurs quand les citoyens l’informeront sur les effets de la pollution. Alphonse : Ce n’est pas tout, la popularité de notre organisation a franchement augmenté. Je pense que nous allons bénéficier d’un doublement, voire d’un triplement du nombre de personnes qui postulent pour devenir nos subordonnés. Albert : Vu toutes les bonnes nouvelles qui nous arrivent, je propose d’aller au restaurant se payer un excellent repas. Alphonse : Je suis d’accord mais seulement dans un restaurant végétarien. Théodore : Justement un nouveau restaurant a ouvert au Mans, il se caractérise par ses végétaux savoureux, je propose de le découvrir. Alphonse : Entendu, mangez tous les deux autant que vous voulez, je paie le repas dans son ensemble. Si les chevaliers étaient satisfaits, par contre beaucoup de méthanistes déprimaient. Dominique : Les chevaliers de Gaïa sont une vraie plaie. Ils ont encore une fois sauvé la nature française. Xavier : Je sais, toutefois ce n’est pas en se lamentant que la situation évoluera favorablement, que nous accomplirons les volontés de Méthane. Dominique : Pardonnez mon énervement monsieur Cého, il est mal venu, néanmoins je n’abandonne pas. J’ai un nouveau projet néfaste pour l’environnement. Xavier : De quoi s’agit-il ? Dominique : D’une éco-taxe perverse, je vais œuvrer pour que les trajets sur autoroute ne soient pas taxés. Tandis que les petits voyages locaux seront soumis à une forte imposition. Xavier : Cela me plaît, mais comment vas-tu convaincre le Parlement français, d’adopter une mesure pareille ? Dominique : Je vais m’arranger pour profiter d’un des nombreux moments, où l’Assemblée nationale est peu occupée, pour faire passer en douce ma réforme, grâce aux trente députés que je contrôle. Xavier : Hé, hé heureusement pour nous les élus nationaux comme européens, ne montrent pas toujours une assiduité forte. Sinon ils pourraient contrer beaucoup de projets qui nous sont utiles. Dominique : En effet le droit pour les élus de négliger leur mandat politique, est vraiment très pratique pour nous les méthanistes. Xavier : Autrement je t’annonce que tu bénéficies d’une nouvelle promotion, désormais tu es un archevêque. Dominique : Merci monsieur Cého, je vais faire le maximum pour honorer votre confiance. Jérôme Chameau le premier ministre fut inquiet du projet d’éco-taxe défendu par Dominique Bollet. Jérôme : Monsieur Bollet, j’ai du mal à cerner l’intérêt de votre éco-taxe. Dominique : C’est simple je veux favoriser mes compagnies de transport qui passent surtout par les autoroutes. Jérôme : Ce n’est pas le désir de polluer qui vous anime ? Dominique : Non je veux juste gagner plus d’argent et, écraser la concurrence des entreprises locales. Jérôme : Cela me rassure que vous soyez sorti de votre délire mystique, pour redevenir un homme d’affaires. Dominique : Je continue de croire en Méthane, mais je n’oublie pas de gérer mon patrimoine. Jérôme : Problème, des parlementaires écologistes surveillent avec assiduité tous les projets liés au transport routier. Dominique : Vous n’aurez qu’à utiliser la technique de l’amendement caché pour tromper les Verts. Jérôme : J’ai usé et abusé de cette technique, j’ai peur de me faire remarquer. Dominique : Mais non, ne vous en faites pas, je suis certain que tout se passera bien. Jérôme : Je ne peux m’empêcher d’avoir un pressentiment. Si j’utilise encore une fois l’amendement caché, je crains d’être grillé. Dominique : Je vous assure que vous vous faites du mauvais sang pour rien. Tenez je suis prêt à parier un million d’euros qu’il ne vous arrivera rien. Jérôme : Très bien je vais encore recourir à l’amendement caché. Mais il faudra me payer si les choses tournent mal. Dominique : Promis, je jure sur Méthane mon dieu tutélaire de vous verser un million d’euros, si votre coopération à la réforme d’éco-taxe vous attire des problèmes. Les chevaliers se demandaient comment contrer l’éco-taxe. Albert : L’éco-taxe est une vaste fumisterie, mais elle est bien ficelée. Bollet a présenté comme un projet écologiste sa dernière trouvaille. Théodore : C’est certain que Bollet a bien manœuvré, de plus il sera beaucoup plus difficile d’avertir les gens en prenant d’assaut France 3 ou France 2. Maintenant des militaires gardent l’entrée des studios de ces chaînes de télévision. Alphonse : Il n’y a pas de souci à se faire, nous disposons d’un allié qui pourra colporter à grande échelle, le fait que l’éco-taxe c’est de l’arnaque anti-écologique. Albert : Tant mieux, parce que la réforme de Bollet va détruire beaucoup de circuits de distribution locale. Théodore : Je dirais même qu’elle va entraîner un terrible retour en arrière. Si rien n’est fait, l’éco-taxe contraindra des milliers de marchands de fruits et de légumes bio, à renoncer à leur métier. Albert : Il reste bien la solution des AMAP, où le consommateur va voir directement l’agriculteur. Toutefois c’est encore au stade embryonnaire. Pour que ce dispositif répare complètement les dégâts de l’éco-taxe, des décennies seront nécessaires. Théodore : Au fait qui est notre allié ? Alphonse : Le président du groupe parlementaire des Verts à l’Assemblée nationale. Albert : Je n’apprécie pas beaucoup d’avoir une dette à l’égard des Verts. Théodore : Les Verts sont mous, collaborer avec eux, risque de décevoir beaucoup de nos partisans. Alphonse : Malheureusement nos chances de réussite sont très accrues par une alliance temporaire avec les Verts. Albert : C’est vraiment indispensable de faire ami-ami avec un Vert ? Alphonse : Je sais que cette perspective est dérangeante, toutefois pour faire triompher la cause de la nature, il faut être prêt à de gros sacrifices. Surtout que les pollueurs majeurs sont très influents. Albert : C’est vrai que les pollueurs majeurs sont très coriaces. Entendu je donne mon accord, mais juste pour l’affaire de l’éco-taxe. Théodore : Je vote pour aussi, néanmoins il faut que l’alliance avec les Verts soit considérée comme une option exceptionnelle. Albert avait envie de mener un coup de force, il n’aimait pas en temps normal les écologistes modérés. Alors contribuer à leur donner du crédit, renforcer leur bonne réputation était vu par lui comme un véritable outrage. Aussi Albert s’interrogeait sur l’opportunité de prendre le contrôle au moyen des armes des chevaliers de Gaïa. D’accord il faudra verser le sang de nombreux camarades pour arriver à ses fins, et trahir des amis proches. Mais il jugeait que la cause de la nature méritait les pires ignominies. D’accord il sera sans doute nécessaire de tuer plus de la moitié des chevaliers pour imposer son point de vue. Mais Albert voyait comme primordial d’affaiblir les Verts et non d’aider ce parti politique, sous le prétexte que cette organisation démocratique était gangrénée par sa modération politique, qu’elle ne valait rien en terme d’efficacité. Qu’elle servait bien plus la cause des pollueurs de par son existence. Plus il réfléchissait plus Albert était convaincu qu’il optait pour le bon choix en privilégiant l’option carnage. Il allait commencer à distribuer des ordres pour massacrer des camarades, quand il commença à subir un accès de folie. Il faisait une crise de cannibalisme, il souffrait d’un désir ardent de se nourrir de chair humaine. Il essayait de lutter toutes ses forces contre sa tendance sanguinaire, mais il ne parvenait pas à juguler avec efficacité son envie de se nourrir sur des cadavres humains. Il essayait de calmer ses tourments mentaux, mais il ne parvenait pas à grand-chose, les voix intérieures étaient si intenses, qu’elles embrouillaient la capacité à se concentrer. Ainsi Albert n’arrivait plus à penser de façon cohérente. Au bout de deux heures sa crise se termina mais elle le vida de ses forces physiques. Il dut passer trois jours de repos complet pour commencer à récupérer. Il prétexta une grippe carabinée pour justifier son incapacité à répondre au téléphone. Son absence permit à Alphonse d’informer les Verts du complot autour de l’éco-taxe fomenté par Bollet. Quant à Albert il assimila sa crise de folie à un signe de Gaïa, qu’il n’était pas encore temps d’essayer un coup de force contre Alphonse, aussi il remit à une date lointaine sa volonté de contrôler par les armes les chevaliers. Les Verts réagirent efficacement et obtinrent le retrait pur et simple de l’éco-taxe. Par conséquent les méthanistes fulminaient. Dominique : Monsieur Cého, les écologistes prospèrent en France, j’ai de plus en plus peur, que la nature française soit préservée. Xavier : Pas de panique, je vais désamorcer la situation, je vais battre le rappel de tous mes adeptes pour lancer bientôt le plan super-pollution. Dominique : Déjà ? Mais je croyais que vous vouliez attendre encore cinq ans, avant de lancer la phase finale de super-pollution. Xavier : Je sais toutefois j’ai le pressentiment que l’heure de l’action est venue. Qu’il est plus que temps de se décider à passer à l’acte. Dominique : Quel rôle jouerai-je dans super-pollution ?
Xavier : Tu coordonneras les mouvements des différents groupes. Je suis au courant que tu as envie de participer sur le terrain, mais tu es le meilleur stratège à ma disposition.
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