Les terroristes protecteurs chapitre 22 partie 1
Date 21-09-2017 19:50:00 | Catégorie : Nouvelles confirmées
| Chapitre 22 : Croissance Le voleur de rapport était une personne rapide, les chevaliers avaient du mal à le suivre. Alphonse le modéré peinait à courir, il subit pendant une seconde une vision qui le vida de son énergie. Il distingua une France dans un triste état, son pays s’avérait dans une situation déplorable, à cause de catastrophes climatiques et écologiques. Il vit des personnes riches qui déployaient une opulence outrancière, et des gens qui se battaient pour des morceaux de pains rassis. Alphonse se dit qu’il voyait un aperçu du futur d’un pays africain, et non la France, cependant quand il aperçut la Tour Eiffel, il dut admettre que le présage concernait les français. Les messages envoyés par Gaïa s’avéraient généralement instructifs, et pleins de valeur, mais ils avaient la propriété de puiser dans les forces du modéré. Celui-ci cependant maintint l’allure par fierté, il ne voulait pas que ses deux camarades le dépassent. Une amitié solide existait entre Alphonse et les deux autres fondateurs, mais aussi une certaine rivalité. Le modéré disait vouloir partager l’ensemble du mérite avec ses camarades. Du point de vue des paroles il s’arrangeait pour partager le gâteau de la gloire. Cependant il cherchait avec énergie par ses actes à démontrer qu’il était un élément primordial des chevaliers. Théodore le prudent estimait qu’il courait après un gros poisson. Quelque chose lui disait qu’il devait absolument attraper celui qu’il poursuivait, qu’il acquérait de la gloire, en mettant la main sur le voleur. Il commençait à en avoir sérieusement marre de son association avec Albert pour les meurtres, il désirait ardemment prendre son indépendance. Or il pensait que rattraper le traqué lui vaudrait des appuis et des moyens supplémentaires. Albert l’enthousiaste était excité, il assimilait le voleur dans la classe des gros pollueurs. Il ne recevait pas de prémonitions de la part de Gaïa, mais il imaginait avoir la faculté de détecter les destructeurs de la nature. Les intuitions de l’enthousiaste s’avéraient souvent fausses. Ainsi il fit du mal à des personnes innocentes sur un coup de tête, mais il croyait dur comme fer en la justesse de ses actes. Alphonse : Pf, pf notre voleur est monté dans une voiture, poursuivons le avec notre véhicule. Une course entre voitures rapides s’engagea. Théodore : Celui que nous poursuivons sait bien conduire, je peine à le suivre. Albert : Je vais l’arrêter fais-moi confiance, zut des policiers nous ont repérés. Alphonse : Je me charge des policiers, tandis que toi Albert tu t’occupes de notre voleur. Alphonse neutralisa les véhicules des policiers à coup de pistolet magnétique, mais Albert n’obtint pas satisfaction. Albert : Apparemment la voiture de celui que nous traquons, est résistante aux effets des armes magnétiques. Je vais user d’une autre méthode pour l’arrêter. Alphonse : Très bien mais vise le moteur ou les pneus Albert, et non le passager. Albert : Bien un pneu en moins, maintenant rapproche moi de ma cible, Théodore s’il te plaît. Théodore : Quelle gourde, j’ai oublié d’activer la réserve de nitro de mon moteur. La voiture des chevaliers connut une brusque accélération, toutefois le conducteur du véhicule traqué possédait aussi de bonnes ressources, il ne creusa pas l’écart mais il se maintenait à distance. Il disposait d’une technique au moins aussi bonne que Théodore, et il avait aussi des moyens d’obtenir des accélérations fulgurantes, ainsi il puisa aussi dans les réserves de nitro de son moyen de transport. Malgré le fait qu’il maniait une voiture dépassant par moment les deux cents cinquante à l’heure, et qu’il se coltinait des virages vicieux et serrés, il parvenait à maintenir une bonne distance avec ses poursuivants. Théodore témoignait de l’admiration pour le traqué, bien qu’il use d’un véhicule survitaminé, doté d’une technologie récente, et taillé pour la course aussi bien sur les circuits, que les routes ordinaires, il peinait grandement à ne pas se faire distancer. Néanmoins il refusait de lâcher prise, il tenait à maintenir intacte sa réputation de conducteur numéro un des chevaliers, il n’avait pas le prestige d’Alphonse ou la capacité à négocier d’Albert, mais il tirait une grande fierté de ses capacités de pilote. Alors il se concentra, et il joua un jeu dangereux avec les voitures qui se trouvaient près de lui. Il évitait pour l’instant l’accident, mais il se comportait clairement comme un chauffard. Il conduisait à plus du double de la vitesse autorisée sur une autoroute. Heureusement, il se déplaçait à une heure où le trafic routier était plutôt faible, il croisait des véhicules tous les dix secondes, mais il n’était pas trop gêné par la présence d’autres gens dans ses manœuvres audacieuses. Voyant que la technique ne suffisait pas à prendre l’ascendant, il activa le cocktail maison, un mélange de son cru, aillant des propriétés similaires à la nitro mais en beaucoup plus efficaces sur le court terme. Néanmoins le cocktail accentuait très sérieusement l’usure du moteur de la voiture. Mais la décision de Théodore se révéla payante, il plaça son véhicule à hauteur de celui du traqué. Albert : Et un nouveau tir au but en plein dans le moteur, notre voleur a perdu son moyen de transport. Le poursuivi n’abandonna pas, et se remit à détaler à pied. Il épuisa ses forces à courir comme un dératé il y avait vingt minutes, et il se fatigua mentalement en se concentrant de manière frénétique sur la conduite à haute vitesse d’une véhicule. Il recommença à pratiquer une cavalcade à pied sans se ménager, en forçant son corps âgé de plus de soixante ans à exécuter des foulées très rapides, pourtant il ne ressentait pas encore d’essoufflement car il puisait dans une haine intense pour maintenir ses forces. Normalement il aurait dû s’effondrer depuis un certain temps, tellement il martyrisait son corps. Pourtant son mental inflexible lui permettait de tenir le coup. Bien sûr il devrait bientôt en payer le prix, il souffrirait pendant des semaines voire des mois de douleurs, voire de traumatisme. Mais il s’en fichait royalement, tout ce qu’il voulait se résumait à la volonté de ne pas tomber aux mains d’ennemis qu’il exécrait, et de les empêcher d’accomplir leur œuvre. Il disposait de documents qui serviraient la cause des chevaliers, s’ils devenaient publics. Or le traqué souhaitait plus que tout nuire aux écologistes, et non leur rendre service. Il vivait pour détruire la faune et la flore. Alors il courait frénétiquement dans le but de semer ses ennemis. Il se débrouillait bien, les chevaliers se faisaient petit à petit distancer malgré leur entraînement, leur puissante motivation, et leurs bonnes aptitudes physiques. Cela démangeait profondément Albert d’abattre comme un chien sa proie à coup de pistolet. Problème Alphonse se trouvait à proximité, et il ne cautionnait pas l’assassinat. Mais Albert avait du GHBZ sur lui, un liquide très utile pour effacer la mémoire. Il s’apprêta à sortir son arme à feu avec l’intention de tuer, quand il remarqua un gros caillou. Alphonse : Il court vite celui que nous traquons. Alphonse lança une pierre qui heurta la tête du poursuivi. Bien, bien maintenant que le voleur est attrapé, il faut que vous l’attachiez les gars, et que l’on s’enfuit rapidement vers une de nos cachettes. Après cinq minutes de voyage en voiture, Alphonse et ses amis se réfugièrent dans un repaire. Un nouveau danger meurtrier planait sur Alphonse et Théodore. Il s’agissait d’Albert l’enthousiaste. Celui-ci faisait une crise de rage, pour l’instant il arrivait à juguler ses démons intérieurs. Néanmoins une petite contrariété ou un moment de relâchement dans sa concentration pourrait suffire à ce qu’il explose. En outre ses manifestations de colère produisaient des effets de plus en plus dévastateurs. Il était capable de se trouver des journées entières dans un terrible état de surexcitation. Il mit à mort un de ses sbires, juste pour une remarque un peu acide. L’enthousiaste chaque mois franchissait un nouveau palier dans la démence. Ainsi il se mit à converser avec un tableau représentant son père, il s’imaginait que le fantôme de son géniteur s’adressait à lui par l’intermédiaire de l’œuvre d’art. Pourtant dans les faits, la peinture était incapable de communiquer avec quelqu’un, néanmoins dans l’esprit torturé d’Albert cela ne faisait aucun doute, que son père lui donnait des conseils très judicieux. Dans la réalité, l’enthousiaste souffrait de dédoublement de la personnalité. Une partie psychopathe de son esprit trouva le moyen de se manifester, en créant des hallucinations auditives et visuelles. Elle se débrouillait bien, elle renforçait constamment son emprise, si elle continuait sur sa lancée, elle sera capable d’ici un an voire moins de devenir la personnalité dominante. Théodore le prudent sentait que quelque chose clochait, il avait appris à détecter les moments où son ami Albert semblait perdre les pédales. Le prudent se demandait souvent, s’il ne devrait pas par mesure de précaution mettre fin à la vie de son camarade. Albert : Voyons qui est notre mystérieux voleur ? Je le reconnais c’est Xavier Cého, le pape du dieu Méthane. Théodore : Donc le champion du dieu de la pollution, un des pires ennemis de la nature est entre nos mains. Que fait-on de lui ? Alphonse : On le relâche, j’ai beau haïr le culte de Méthane, je ne veux pas me conduire comme un bourreau. Albert : Je suis contre cette idée, Cého peut nous apprendre beaucoup sur le culte de Méthane. Il faut au moins l’interroger pour connaître l’identité de ses complices proches. Alphonse : Les adeptes de Méthane sont des fanatiques, même avec une torture poussée, on n’est pas sûr d’obtenir des résultats intéressants. Albert : Je veux bien croire que le méthaniste de base soit résistant. Mais Cého passe pour un amateur de plaisirs, voire une chiffe molle. Il ne faudra pas grand-chose pour le faire craquer à mon avis. Alphonse : La torture est prohibée comme le meurtre chez les chevaliers de Gaïa, il s’agit d’actes formellement interdits, passibles d’expulsion immédiate. Albert : Remettre en liberté Cého sans lui soutirer de renseignements, revient à insulter la mémoire de nos frères tombés pour combattre les méthanistes. Alphonse : Les chevaliers obéissent à des règles précises, les enfreindre remet en cause la cohésion de notre organisation. Albert : Théodore qu’en penses-tu ? Théodore : J’ai très envie de faire du mal à Cého. Toutefois je suis forcé de reconnaître qu’Alphonse a raison sur ce coup. Albert : Très bien je m’incline, mais je pense que vous défendez tous les deux une belle bêtise.
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