Tropiques ( jeux anacrostiches) Sous un ciel si morne, plombé, prés de MyraT Tribut des contrées extrêmes l'arbre cocA. A son pied la rivière stagne, forme un tuB Bigarrés, criards, d'insolites oiseaux en voL Lourds, figés, leurs sexes serrés dans un tubE, Existences tristes, des hommes boivent des alcoolS. Et dans la puanteur hurlant comme un ganG, Tonitruants les enfants jouent, trompés déjA, Au milieu d'immondices, chien crevé, et raT, Gangrenés, mais légers, abusés, sans consciencE Et plongent leurs corps chétifs dans l'eau pourriE, Scintillante, irisée de naphte qui tue leurs vieS.
Toutes en palabres, ensembles, les pieds dans l'eaU Unies les femmes s'activent, frottent, c'est leur loT Introduisent, de gestes en gestes, des poisons d' icI, Linge, vaisselle, et infectent jusqu'au modeste bol, Empoisonnent, pour soigner, donnent maladie, agoniE, Salissent de sable arc en ciel, pétrole, mort des solS.
Sur la plage, il sort de son bel hôtel, danse, joyeux et nU Utile, salutaire, stimule, généreux, ce lointain payS. Introduit sa monnaie, par sa présence a tant enrichI. Tranquille, ignorant sa perfidie, jette ces gens au rebuT Et réjouit rentre, en voiture, en jet, vers sa vie réussiE.
Loriane Lydia Maleville
|