Le plaisir est-il bonheur
On le trouve ouvert sur le désir
Qui vous demande d’intervenir
Pour apaiser souffrance du leurre
Au fond de votre palet, là les saveurs
Vous lui octroyez de grands délices
Qui assèchent votre désir en armistice
Votre plaisir rassasié s’étiole serviteur
Vous avez goûté à ce plaisir de sybarite
Moment instantané de douce vérité
Mais le bonheur vous a fui, irréalité
Dans l’accoutumance nouée à ce bon rite
Le bonheur naît de l’expérience
De son exacte liaison au plaisir
Il se coule dans la condition de réunir
Toutes les véridiques apparences
Peut-on croire le bonheur bien présent
Quand les médias vous montre le faste
De ces stars, enluminure d’une caste
Enumérez- moi les malheurs de ces possédants
Comment croire devant toutes ces impostures
Qu’ils aient le bonheur réel à leurs pieds
De nouveau la souffrance du désir leur sied
Le meilleur de l’autre les corrode de morsures
Le bonheur se récolte hors toutes souffrances
Il se détermine au plaisir réel sans apparences
Il est jouissance de l’imagination de la transe
Quand vous voguez dans l’espace des silences
Ne prenez pas les instants de plaisir amoureux
Pour les grands moments de votre bonheur
Méfiez vous de ces apparences des truqueurs
Qui vous entraînent sur les chemins souffreteux
Jouissez, jouissez si le bonheur s’attable stoïque
A votre réalité d’être sage jusqu’à la pertinence
Dans votre grand abandon des viles apparences
Rejetez cette envie d’imiter l’autre dans sa joie utopique
Le bonheur n’a pas de prix, il est à ce prix, unique
Le plaisir n’est pas bonheur, lui cet éphémère
☼ƑƇ