Matin à Auray
Date 13-04-2016 00:20:00 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Matin à AURAY,
Dans le matin naissant, la lueur diaphane, Imperceptible et claire monte tout doucement, Enveloppe l’horizon dans la brume océane, Et enflamme l’eau verte de reflets flavescents.
Derrière la jetée les premières maisons Se dévoilent enfin : leurs murs blancs et toits gris, Apparaissent dans le jour comme autant d’écussons : Les lumières aux fenêtres s’éteignent avec la nuit.
Sur les pontons humides d’une fraîche rosée, Les cordes distendues relient les coques bleues Des bateaux et des barques sur le quai amarrés, Qui tanguent calmement sur une onde camaïeu.
Sur la rive boisée du port de Saint-Goustan, Les mouettes criardes commencent leur ballet : Elles rasent l’eau bleutée de leur vol plongeant, Puis se posent et s’ébrouent le long de la levée.
Puis la marée montante fait mille clapotis, Qui s’entrechoquent entre eux et meurent sous les bois, Des ponts et des bordages, aux planches endormies : Dans l’eau tombent leurs chaînes, s’y reflètent et s’y noient.
Au loin le viaduc qui enjambe l’Auray, Apparaît au regard dans la clarté profonde. Un bateau promenade vient de quitter le quai : Il trace son sillon dans la marée qui monte.
Cuga – Bretagne (extrait)
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