
La bruyère Corrézienne.
Date 10-07-2012 00:51:07 | Catégorie : Nouvelles confirmées
| Il me revient , du temps des bruyères Corréziennes, Des echos de bourrées faisant trembler les planches. Vielles et cornemuses, en vagues, me reviennent, Du temps des jours de fête en habits du dimanche.
Tout jeune enfant, j'ai vu Chiquito de Cambo Jouer sur le fronton, tout près de ma maison. Je me souviens toujours de Patrice et Mario Chantant dans une fête, à la belle saison. Je n'oublierai jamais le grand ciel plein d'étoiles Par une nuit de guerre, écartés du danger, Lorsque les citadins, sous une longue toile, Passaient la nuit dehors, côte à côte, allongés. J'ai regardé trotter, vers le marché de Brive, Des poneys attelés aux petites charrettes Qu'ils entraînaient gaiement,et à allure vive, Menant des paysans dans leurs habits de fête. Pierre, mon grand ami, cultivait ses légumes Et m'accueillait toujours quand je le visitais Il m'offrit un poirier, mais il avait coutume D'accrocher des cerises, et je les dégustais. Un gigantesque feu, le soir de la saint-Jean, Au pont de la Bouvie, lançait ses rouges lames. Jusqu'au petit matin dansaient les jeunes gens Qui s'arrêtaient parfois, pour sauter dans les flammes.
De ces jeunes années, je ne vois que lumières, Je n'entend que flonflons et chansons d'espérance, Je ne vois que des gens joyeux, simples et fiers, Se contentant de peu, sous le beau ciel de France.
Puis je revois aussi, par un petit matin, Un quai de gare obscur, encombré de bagages, Et un train m'éloignant, par un brumeux voyage, Loin de mes souvenirs, vers un nouveau destin.
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