Revival
Date 02-01-2016 22:25:24 | Catégorie : Poèmes confirmés
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Comment oublier ce ciel doré Où volaient des oiseaux lents, Si lents Que leurs ailes déclenchaient Un ressac animal Perceptible jusqu'au centre De ton regard. Il fécondait tes iris salés D'astres en errance Apparaissant sur ton disque A l'approche d'une Terre hospitalière.
Comment oublier ce silence magnétique Qui colle à tes rêves Tel un rayon de brume Au dessus des cité oubliées?
Comment oublier cette vallée Où courent des vents attentifs? Ils donnent forme à tes complaintes: Harpes volubiles et violons arborescents Composent ici d'instables inflorescences Le long des fleuves chuchotants.
Comment oublier ce monde émeraude Où les abeilles jouent les élégantes Et t'invitent à L' Eden Composé d'acanthes biseautées Et de canopées ramifiées. Elles ruissèlent aux frontières De crépuscules rares Où parfois s'installent De timides déesses Tressant si bien tes intuitions primaires En colliers de pléiades diamantines.
Comment oublier ces côtes de satin bleu Où nichent des hirondelles perlières Confiant à l'horizon Leurs plus fins sillages Riches d'appels cryptés Et d'initiales mélodieuses.
Comment oublier l'élan De ces antilopes d'onyx Qui te conduisent Vers le delta des mondes anciens. Ici, les peuples premiers Construisent des vaisseaux de dentelles Enfouis sous la ramure depuis si longtemps, Quand l'astre central N'était encore qu'un clin d'œil Aux habitants des lagunes.
Comment ne pas dériver En ces steppes parcourues Par les Rois du Nord?
Comment ne pas s'évader En ces magnitudes étranges Où vole de fleur en fleur L'avatar magnifique du silence, Assis maintenant En face de toi, Alors que tes mers intérieures Préparent en leurs couveuses pétillantes D'instables créatures: Diaphanes éphémères Avides de lumière.
Comment oublier cet air ambré, Surligné de préfixes boisés Dont les dédales Offrent à tes congénères d'innombrables promenades Parmi les cyprès Bordant un océan bleu profond.
Comment ne pas s'envoler, Quand de tels souvenirs Te reviennent Le soir, et que dans ton sommeil Tu parles la langue des elfes Dont les runes Ecrivaient la Geste De générations d'orpailleuses Enfin revenant Dans le lacis D'une saison sacrée.
Le 31 Décembre 2015 et le 1 Janvier 2016
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