Mon aimé adoré, ta longue absence Ne sera pas objet de mon silence J’ai dépose vivace à l’agence postale Un billet, près de la cour des halles
Tu trouveras à son endroit un extra prix De la démence attentive de mes folies J’ai endimanché tous les vers, tous les mots De leurs habits de soie, aux rayons du beau
J’ai déposé gaie au coin de la suave missive Ma présence aux saveurs de ma pure salive Se sont mes mille baisers que je t’ai prodigué Sur tes lèvres virtuelles j’en fus émoustillée
Reçoit le prépose dans la sagesse de ta jeunesse Il découvrira ton péché pour cette frugale liesse Quand tu baiseras ce papier comme une idole Celle qui abreuve ton cœur de son grand survol
Quand tu liras mes vers tu prendras un verre Celui de l’élixir de mes pensées de l’univers Ton univers qui me plonge dans un bel irréel Où ma lévitation me suspend au haut de ton ciel
Tu refermeras la page et si ta mémoire flanche Ne retient pas tout extirpe en une belle tranche Ces deux mots qui sont toute ma vie « je t’aime » Et je te le répète à l’infini toujours et sans peine
Je t’en prie range-la, dans tes recoins secrets Personne ne doit te la voler c’est notre intimité Tu dois la conserver vierge pour notre fidélité véridique Elle doit veiller pure sur notre amour fanatique. ☼₣€
|