L'homme malade et les deux docteurs (fable)
Date 13-09-2015 18:29:20 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Ce poème est ma réponse au défi de notre ami Donald :
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Un homme souffrant en silence tristement Se résolut à voir deux docteurs bonnement. Avant que la grande faucheuse ne l’agite, Il alla, d’un brillant médecin, dans le gîte.
Eh, lui dit-il, peux-tu en très bon camarade, Faire cesser dans mon bas ventre la mascarade Qui m’empêche vraiment d’uriner à façon ? Et ne voulant pas finir la vie comme un con, Je veux pouvoir mûrir de rire mais pas de peur, Et si je dois mourir. Pas à toute vapeur ! Nenni, lui dit l’Académie avec brio, Ne t’offusque pas de ne plus aller au pot, Je te ferai y retourner assurément, Grâce à la chirurgie du laser sûrement. Mon ami, c’est la prostate qui t’est mesquine, Lui répondit-il, avec une humeur taquine. Après avoir été touché en haut et en bas, L’homme décida de ne pas baisser les bras.
Il alla voir, comme prévu, un second docteur. La prostate le gênait bien dans ses ardeurs, Mais pas au point de la griller sous un laser. Devant le second, il fit part de sa colère. Je le trouve bien empressé à tant vouloir Me charcuter, lui dit-il, ému au point de choir. La prostate, la prostate, elle a bon dos, Qui me dit que ce diagnostic est à propos ! Ne vous enflammez pas ainsi à cette idée, Lui dit le second. Laissez vous examiné. Un diagnostic complet, je vais vous proposer ! C’est une folie chez vous à tout médicaliser, Lui dit l’homme, devenu très embarrassé, Devant ce nouveau médecin très empressé. La prostate est chez vous tous une vraie obsession, Ne la poussez pas ainsi à la démission ! Ne pensez vous pas qu’il y aurait autre chose. C ‘est très exactement ce que je vous propose Lui dit le représentant de l’Académie.
Après quelques mois d’examens et d’accalmie, Notre homme revient chez le second, sans ardeur, Tant désireux d’être sorti de sa candeur. Alors Docteur, lui dit-il, quel est le destin De ma prostate ? Qui en fera un festin, Le laser, où les coups violents du bistouri ? Mon cher ami, ne soit pas pris par les soucis, Arrête de faire en ton esprit ces calculs Et fais chasser ceux qui sont en toi, sans recul ! Je souris à cette belle idée, me dit-il, Car le tout premier médecin que tu as vu Devra lyser tes calculs ainsi apparus. Ne te fais aucun souci, ne sois pas ému, Vraiment, Il ne touchera pas à ta prostate. Et disons nous avec humour : prosit, prostat !
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