I-Allegro
Sous le ciel étoilé de mon beau Languedoc Les étoiles me parlent et éclairent mon âme Leurs scintillements de dix mille feux me pâment. Je suis là auprès d’elles solide comme un roc.
Sous la voûte céleste, elles créent en moi un choc. Leurs candélas éloignent de moi tous les drames Et ouvrent au fond de mon cœur de nouveaux sésames. Leur puissance d’absolu porte en moi des estocs.
Au milieu d’elles, la lune me fait les beaux yeux Qui m’ouvrent l’esprit à des espoirs gracieux. Et je trouve ainsi le bonheur à l’aventure.
Les moments avec elles sont délicieux. Que l’orchestre de leurs voix est mélodieux ! Au milieu d’elles, je trouve une vraie stature.
II- Andante
Dans la nuit galactique êtes-vous éternelles ? Nenni !, Mais je vous prise dans le bel été, Sans être, de votre lumière, à satiété, Et que, sous votre grâce, la nature est si belle !
Je sais vraiment que vous n’êtes pas immortelles, Mais qu’importe, je crie tant avec fermeté : En vous, je trouve toujours de la nouveauté, Et je crois habiter une maison nouvelle !
Que le ciel est cruel de vous faire mourir, Mais d’autres après vous, des cieux, seront les seigneurs Et feront de moi un fidèle serviteur.
Dans la voûte des cieux, quoiqu’il puisse advenir, De cela, je ne suis pas un accusateur, Mais, de la course des temps, un admirateur.
III- Menuet
Je me tiens bienheureux devant votre beauté. Que votre nature céleste détermine, Sans procréer en mon esprit aucune ruine. Vos courses dans les cieux chantent ma liberté.
De vous voir calmes, je ne suis point tourmenté. De galoper parmi vous ma raison encline. Ainsi, je voudrai revivre les origines De nos galaxies et de notre nativité.
Vous chassez de ma nuit l’injurieuse froideur. Par vos éclats, vous lui retirez sa vigueur. Je deviens serein sous votre aimable influence.
De vous regarder appelle en moi des désirs Sources fécondes de tentations, de plaisirs, Qui, de futures actions, fécondent la semence.
IV- Allegro
Air et vents de nuit, et vous garigue et plaines, Chantez dans le soir la musique de mon cœur Pour les étoiles auréolées de mon bonheur Qui coule au milieu des taillis et des fontaines.
Oh cieux, vous êtes ma demeure souveraine. Au milieu des étoiles, je deviens chahuteur. Ma sensualité est de toutes couleurs, Sans vouloir me livrer à des choses vilaines.
Je vole au sein des pléiades en oiseau alerte J’y vois ma destinée étincelante et verte. Les terres de mes émois deviennent verdoyantes.
La volupté du ciel se met à mon service Et toutes les étoiles veulent que je jouisse Entre leurs seins divins aux formes ondoyantes.
Jacques Hosotte
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