L'hôtesse de l'air et la chouette

Date 25-04-2015 10:10:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


J'ai composé ce poème pour fêter la nomination au grade de chevalier de l'ordre national du mérite de ma très chère soeur Catherine pour les très belles actions qu'elle mène avec son mari : animalothérapie avec des chouettes dans des établissements de santé et animation à l'occasion de manifestations festives.

Parfois la destinée nous en fait de bien bonnes,
Ne voilà-t-il pas que dans la ville de Bône,
Pas celle des grands vins, mais celle de là-bas,
Naquit un être ailé, dans le pays d’Allah.
Ah, là, là, quelle histoire la vie allait-elle lui joué!
Elle commença sa vie par être tête en l’air,
Un bon début me direz- vous en cette affaire.
Pour peu que les témoins puissent s’en souvenir,
En sa tendre enfance, elle fut plutôt bon élève,
Oh chers auditeurs, pas de quoi vous faire défaillir,
Mais ainsi, de l’intelligence, elle fut une Eve.
Et un jour, elle reçut un marbre sur la tête.
Après avoir vu sans doute mille chandelles,
Elle fut entraînée, en digne femme de tête,
A ne voir plus que le ciel, les étoiles en elles.
Son destin était tout tracé : c’était le ciel.
Il allait devenir pour elle son arc en ciel.
Pendant son adolescence elle prend son envol,
Ses combats furent dignes de ceux du Pont d’Arcole.
« Ad augusta per angusta », le ciel lui sourit,
Elle devint hôtesse de l’air : c’était écrit!
Elle se plut à découvrir les choses d’en haut.
Elle épousa même un homme de là-haut,
Qui passait son temps à élever des oiseaux.
A tire d’ailes, elle accoucha de deux enfants,
Après bien des désirs célestes bienfaisants.
Notre impétrante a survolé bien des pays,
Qui l’ont laissé tant et tant de fois éblouie.
Elle eût bien aimé toujours partir en voyage,
S’éloigner de toute tempête et tout orage,
Pour voler en permanence dans les nuages.
Un jour, dans les airs, elle rencontre une chouette.
Seuls les élans des chouettes soulagent son cœur
Encore atteint par un amour tourmenteur
Du souvenir des avions dans le vent d’Est,
Pour lui faire dire : dans les airs, je reste!
Elle écoute aujourd’hui le cri de la chouette.
Son chant si harmonieux, jour après jour, l’entête,
Et la ramène à la douceur de son enfance,
Qu’elle ressent vraiment comme une éternelle chance.
Avec son copilote et ses chouettes, elle s’envole,
Entraîne les êtres aidés dans une renaissance.
Avec elle, ils gagnent tous leur bataille d’Arcole.
Cette Å“uvre demandait donc une reconnaissance.
De cette fable que faut-il retenir?
Qui du ciel ou de la terre il faut assaillir?
Il faut demeurer sur la terre pour agir
Et nous enchanter du ciel pour nous ravir.
Vos chouettes actions en font si bien la synthèse
Et mettent tant les souffrances entre parenthèses.
Chère sœur, Nous sommes heureux que tu brilles ainsi.
Des cieux, des étoiles, nos chers parents le sont aussi.

Jacques Hosotte



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