Lettre d’adieu ou lettre à Dieu
As-tu une épée sur la tète ?
Je ne sais pas quoi dire Je ne peux que me prosterner Tu sais que quand je me mire Je suis des fois consterné Assit en bas des cieux Je rêve de te regarder dans les yeux
Dans ces champs de bataille Règne la loi des racailles Je regarde ma vie qui se déballe Je vois des amis cribler de balles
La roue tourne Mais la routine est maline Elle me plonge dans la malice Il est vrai qu’Ilya des délices Mais on est loin du pays d’Alice J’ai perdu mon René Dalize Je sens que l’ange me regarde Donc avant que je parte Je te demande d’implorer les cartes
Ne pas perdre mon âme Ne pas perdre mon arme Je recharge malgré mes larmes Je possède une croix sur le cœur à cause des drames
Oui ce dernier n’est plus accessible Il a peur de la haine Et si jamais il rate sa cible Comment sera-t-il considéré aux yeux du système ?
L’histoire d’un cœur coincé au fond du pacifique Qui n’a plus de place dans une société aux destins fatidiques Où l’ego surdimensionné est encore fier Où les hommes s’immolent avec le porteur de lumière
Coincé au fond des tranchées Je sens le ton monter Le sang, les ronces hantées
Lettre à Dieu ? Ou lettre d’adieu Je ne sais plus sur quel pied danser Je titube dans ces champs négriers Le peuple souffre tu entends les chants négriers ? Sur ce champs de bataille, l’élite me frappe j’aimerai me relever Mais désormais Je me prépare pour le sommeil profond L’inconscience qui plonge dans l’ignorance Un autre monde où les moutons acceptent leur souffrance Au milieu des ondes et des secondes
N’implorer pas les cartes Même si aujourd’hui il n’y a plus Descartes Dans ce monde le destin est inévitable Comme nos repas du soir sur la carte
Donc avant que tu partes Toi mon lecteur, je te demande d’essuyer ton arme et tes larmes
Avec tes mains fermes tu Tiendras cette longue épée Elle est épaisse comme notre société Tu pourras t’inspirer de Damoclès Tu te battras jusqu’à la fin des heures Tu n’auras guère peur des heurts La pointe est fine, tu peux la tremper dans l’encre L’ennemi est limité, ne te fais pas de sang d’encre
Jules stephane
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