
Mon Alhambra
Date 06-03-2015 22:50:00 | Catégorie : Poèmes confirmés
| De toutes les villes que possède l’Espagne, Il en est une qui est ma tendre compagne. Grenade, tu me parles depuis ta sierra, Tu y possèdes mon beau palais, l’Alhambra.
Tu y fus construit par des esprits dits infidèles Dont la grandeur en fit une belle citadelle. De la beauté, tu es une fière cathédrale Aux bienfaits, aux splendeurs, aux harmonies abbatiales.
Palais des génies de l’Orient, Tous tes trésors sont mille biens Qui sont des hommages abyssins Aux doux miroirs de tes bassins.
Le jour, de tes créneaux, on découvre ta magie. Le soir, tu élèves tes tours illuminées Qui chassent dans le vent tes arabesques enchantées. La nuit, de tes murailles, fleurit l’harmonie. Tant d’arceaux mozarabes voulus par des califes Projettent la lune sur le généralife.
Tes sculptures divines de diamants perlés Chantent la pureté de l’aube acidulée. Tes tours clament la divine beauté en fanfares Et illuminent mon regard enjoué tel un phare.
Toi, le Généralife, en toi, tout est inouï Par tes parfums, par tes sons, je suis ébloui. Tu rivalises avec la voûte céleste, Qui m’éloigne de toutes les pensées funestes. L’eau s’écoule sensuellement dans tes bassins, En cascades, d’une terrasse à l’autre, à dessein, Qui inondent mon âme d’émois fantassins. Y règne l’ambiance des mille et une nuits, Qui font de mes instants un temps de paradis.
Par dessus tes murs, on aperçoit l’Alcazaba. Devant toi, je suis un gamin, un Ali Baba. Sésame ouvre toi et offre moi ton éden! Oh toi ! Palais nasride, tu es tant l’amen De la beauté cristalline de l’Orient, Qui me conduit à des élans jupitériens. Ta cour des Myrtes est la plus pure d’entre toutes, En ton bassin infini, l’eau mène une joute Avec le soleil et crée des jeux de lumières Aux maintes variations poétiques et nourricières. Ta beauté infinie s’ouvre sur la cour des Lions Tapissée de mille colonnes en rébellion Contre le murmure de l’eau dans les fontaines Qui nous donne du paradis une vue certaine.
Jacques Hosotte
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