Souffrance Lyrique

Date 16-12-2014 20:24:54 | Catégorie : Poèmes


Souffrance Lyrique


Au commencement Jules marche sur les roches des montagnes
Une feuille à la main , Jules est possédé par Montaigne
Aux armes les citoyens, Mozart est dans son sang
La hargne d’une hyène il est assoiffé de sang

Déçu des larmes, il essaie de s’en passer des charmes
Des chants et des larves s'emparent de son âme
Malheureusement Jules est inspiré par le diable
Son corps en sang se fait des sang d'encres .

Vénus drague son cœur pendant que Zeus frappe son esprit
L’amour rend aveugle et accélère sa paralysie
Invalidité maladive il dévale la pente en chaise roulante
Il roule avec la houlette à la main, un esprit tout noir au physique troublant

Paradoxe total , la vie m’accueillera t’elle à cœur joie ?
Animé de trous de mémoire, mes souvenirs sont coincés dans une armoire
L’existence de Dieu est un trou blanc
La foi est une aveugle qui donne ses yeux à l’espérance

Les désirs de Stéphanesont des trous sans fond avec au ras bord de la poudre blanche
Il s’enfonce dans les ronces des abysses
Possédé par Narcisse, il déteste le moine et soigne son apparence
Ses miroirs s’admirent dans d’autres miroirs éternellement

Ses visions ressortent de son torse lorsque je subis les électrochocs des ténèbres
L’amour n’est pas aveugle quand il se mire
Pendant que son âme se blesse avec une lyre, son miroir l’admire
Mais les larmes de ce dernier coulent car il est triste de voir ce que je reflète

Sur une musique d’opéra à l’église, Stéphane boit du vin qui coule dans mes veines
Dans un œil de haine, il est un bourreau énervé
Malgré le goulot emprisonné, sa maladie me pousse à remplir des tonneaux percés
Il est amoureux des damnés des danaïdes enfermées

Entre dans ma ferme remplie de serpent à sonnette à terme
Tu verras au bout un hibou aux yeux rouges et sa clochette
Dans le jardin ardent un cerf tendre se pend sur un sonnet diabolique
Envie alcoolique il boit mon sang tendre à son aise

Jules et Stéphane ont le loisir de troubler mon esprit
Rude et néfaste ils jouent à l'escrime des sabres à la main
Est-ce un crime si mon art pousse les limites jusqu’à la fin
Est-ce cri de mon âme ?
Est-ce un cri de mon arme qui me pousse à jouer à la roulette russe
J’use de mes larmes comme des muses
J’use de mon charme comme la ruse du renard.


Jules Stéphane







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