La Fin du Néant

Date 20-07-2014 19:59:39 | Catégorie : Poèmes confirmés


Je meurs de mon ennui et même de vieillesse.
Et, regardant les cieux, je me demande en vain,
Comment ai-je pu croire, un jour, être écrivain ?
Rien, ne me grise plus, ni l’amour, ni le vin !

Je t’abandonne donc, mon Dieu, pour la déesse
Qui, las ! À mon côté, lasse de ma paresse,
Attend qu’une étincelle, en mon âme apparaisse.
Rien ne me grise plus, ni l’amour, ni ses reins !

A la fin de ma vie, existe-t-il encor
Une idée, un éclair, une erreur du Sort,
Ou même le semblant de l’élan d’un essor ?

Il ne me reste rien. Pas même une prière,
Ni même, en souvenir, flottant sur la gouttière,
L’image d’un visage, à l’image d’un frère.





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