Lyana
Date 25-06-2014 23:10:00 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Quand Lyana s'endort Son souffle doux l'envole De l'azur au pôle nord Où elle court jolie luciole
Trésor sous le ciel d'or Elle cueille de folles corolles Des roses messidor, Fleurs précieuses et frivoles, Et l'humble bouton d'or Aux solaires coupoles.
Elle chante le rossignol Trille un confiteor Dans le vol de Eole D'Altaï à l'Ile Timor Quand son âme somnole.
Elle parfume de milles Flors Déserts et glaces des pôles Puis elle file au Labrador Emportée sur sa yole.
Dans son corps coule l'ichor Des dieux des plaines Mogol Et des déesses d'Anghor Aux chevauchées folles Parfumés au pétrichor
Quand Lyana rêve Au sein de sa mère Perles de lait aux lèvres L'extase sous les paupières Sucrée et douce Ève Vie surgie de L'éther Qui vibre et s’élève Etoile de l'univers.
Son sourire est trêve Son sourire est lumière Je sais qu'elle s'enlève Va ouvrir des volières, Elle survole la grève Avec des oiseaux fiers.
En subtil orfèvre Elle invente des rivières Qui roulent avec fièvre Sous des arbres de verre Dont la chanson brève Tintinnabule dans l'air.
Quand Lyana S'éveille Liane à la peau de soie Ses yeux ensoleillent Elle invente des joies Sourit des merveilles Et son babil festoie.
Ce chant-bonheur pareil Aux subtils opéras Quand elle sort du sommeil Alors la tendresse ondoie.
Lyana mêle en elle, Tient dans son sang, ses doigts Unis en un soleil vermeil, La gentiane souabe du jura Qui pousse en corbeille Sur les monts sombres et froids, Liée à l'occitane treille Et à l'œillet Lusitania Tous deux nourris du méridional soleil, Et dont, demain elle dira, Ce tout là ... c'est moi.
Lydia Maleville
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