Souffler dans le vent (IV-V-VI)
Date 06-05-2012 18:40:00 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Les portes ouvertes, les lumières Plus d’objections dans les ombres Dans le fond un ciel couvert Les abstractions se trouvent dans la pénombre
Il n’y a plus aucun son Dans les rivages encore abandonnés Disparues sont les émotions Des esprits éternellement liés
Puisque suis-je mort dans mes pensées Émotionnellement , toujours Sans aucune forme, œuvre à admirer Calmement, l’amour
Où sont les balades promises ? Sans feu pour les brûler Où sont les ballades promises ? Sans armes pour les effrayer
Sans bruit pour parcourir le monde De sombres galères obscures Plus d’images qui s’effondrent Des barbelés, des lignes, des murs
Puisque nous sommes en vie Émotionnellement, pour toujours Avec aucune sombre envie Soufflons les jours
Ainsi depuis que le monde nous a oublier D’un coup de projecteur Les hommes se sont torturés, entretués D’évènements passés, de sombres heures
Alors depuis que le monde à oublier Que la vie suit son cours Depuis qu’il à oublier de tourner Que le monde est sourd !
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Des hommes hors normes, des hommes heureux Des pierres qui roulent droit à la mort Des femmes merveilleuses en plein bonheur amoureux Des larmes qui perdent de leurs saveurs
Les yeux de serpents qui se détraquent La vie est encore la vie Les lèvres de sangsues se rattrapent Les morts sont encore en vie
Puisque nous sommes trop morts Pour vivre ! Puisque nous sommes trop vivants Pour mourir !
Des nuages sporadiques anxieux En perte de vitesse Le livre prophète malheureux Encore, régresse
La gorge du serpent s’expose La vie est pour toujours en vie Les sueurs des sangsues qui s’opposent Nous sommes avertis
Puisque plus rien ne se dompte Les morts ! Puisqu’à présent plus rien ne se trompe Les vivants !
Des pierres qui roulent sans paresse Des morts encore vieillards Des falaises qui se soustraies, s’abaissent Des vivants morts trop tard
Les yeux du monde sont dispersés Les instants s’espacent La bouche du soleil sont éclaboussées La mort trépasse
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Mais les portes se sont enfin fermées, à jamais ? Pourquoi pas après tout La route est vide alors fonçons, allons nous enfermer comme des affamés en plein air Les gens changent et changent encore sans aucun remord, ils sont fous Où sont les balades et les ballades promises ? Nos entrevues soumises ? Nos affaires ?
Peu nous importe car nous ne sommes pas là pour nous amuser, passer un bon moment Quand les yeux ne servent plus à voir mais à prévoir Car quelque chose se passe à présent, cette choses s’approche lentement Quand les doigts ne sont plus d’aucunes utilités sauf pour se mouvoir
Puisque nous sommes trop morts pour un jeu malsain Car nous sommes trop vivant pour attendre en rampant Beaucoup trop religieux pour se pervertir en vain Trop sourds pour entendre les plaintes incessantes
Les serpents ont disparus de nos visions, ce sont des hommes après tout Les déserts sont nos territoires inondés, canalisés puis desséchés Alors quand ? Comment et pourquoi ? Alors quand formeront-nous un trou Afin de nous échappés de ces envolées qui nous maitrisent
Même sans portes, il reste toujours une fenêtre Car même les voies sans issues mènent quelque part Malgré les centaines d’interdiction qui n’ont aucunes raisons d’être Puisque même les trappes ne sont que des sorties
Puisque nous ne sommes que des pierres qui coulent Sans autres idées, sans autres buts que celui de suivre Beaucoup moins fort que les femmes qui encore s’écroulent Trop lourds pour attendre que la tragédie nous inspire Les portes se sont écrasées, la tempête les a oublié Plus de livres, plus de poésie ou de nouvelles pour nous cultivés Pas de musique pour nous réveiller au levé Les portes se sont envolées sans l’œil de l’ouragan, encore dispersé
Peu nous importe puisqu’il n’y à plus rien, plus d’avertissements Car toutes les pierres oubliées roulent dans l’océan Ce n’est qu’’un ouragan de grands mots, de pensées idiotes, pas d’affolement Ce cadran si familier qui ne bougera plus comme avant
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Et tout renait de ses cendres dans notre monde Même les émotions Le début comme la fin du monde
La pluie s’éloigne du Soleil Une odeur familière nous entoure émotionnellement Les arbres nous montrent leurs peines
Puisque le monde rajeunit Que les hommes regrettent Puisque l’aventure ne fait que commencer L’égalité est encore asservit
Alors que le sable en est encore amer La Lune se montre plus belle Le ciel est clair, les minutes l’éclairent
L’herbe repousse sous nos pieds Couleur verte au possible Les tempêtes sont affamées
Maintenant que le monde revit Que les hommes sont abjects Puisque l’histoire ne fait que se répéter L’inégalité est enfin prête
Les routes sont calmes, les cœurs en merveilles Une émotion simple s’abat, émotionnellement Les portes sont ouvertes et se réveillent
Nous repartirons loin du paradis Avec une fougue intemporelle Nous oublierons les portes qui nous ont admis
Nous irons frapper aux portes de notre paradis, nous les pierres.
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