Le Monde s'effondre
Date 18-04-2014 17:10:00 | Catégorie : Nouvelles
| Bonjour, je vous remercie d'avance de votre lecture. N'hésitez pas à laisser un commentaire, bon ou mauvais, mais honnête. Bonne journée, je vous répondrais dès que possible.
Soupe de poulet et porc pané ; paprika et autres épices piquantes ; fumets affriolants effluves fines ; farandole de friandises et autres douceurs délicates. « Un délice » disent marchands, « Un produit adulé des idiots et des ardus. Venez, venez… ». Les vendeurs et leurs vives voix ne cessaient de vanter leurs savoureuses vitrines devant lesquelles une vague humaine se formait. Macao Street se muait peu à peu, se ranimant d’un après-midi calme et paisible, laissant présager une nuit agitée et obscure, ténébreuse et emplie de pénombre ; une nuit pleine de pervers, de parieurs et d’intempérants venus souper avant la débauche.
La rue beuglait, tel un animal, une entité unique pleine de fureur et de rage, se nourrissant des esprits corrompus, des âmes meurtries et du mysticisme humain désireux d’un toujours plus indéfinissable. Les alizées s’engouffraient dans Macao, filant et sifflotant, dispersant les cris et les vociférations, concevant un écho sans fin et sans prélude.
L’éclairage était blafard, d’un blanc âcre, presque incolore après avoir perforé le cumulus de vapeur et de parfum culinaire émanant des échoppes. Les pancartes lumineuses paradaient un peu partout, rayonnantes et scintillantes : « Casino », « Bar », « Strip-Tease ».
Et au milieu de ce capharnaüm, une vitre vibrait depuis des heures. Une des cabines téléphoniques de Macao Street tremblotait, tapotée par le talon des bottines d’une demoiselle en détresse. Elle écrasait le combiné de sa paume crispée. Ses doigts étaient tendus, raidis par la tristesse, et, de sa main libre, elle se grattait son avant-bras plein d’exéma, d’inflammations et de démangeaisons de toute sorte. Son buste suait à chaude gouttes et ne cessait de se balancer, d’avancer et de reculer, d’avancer et de reculer sans cesse.
Elle se mordit violemment la lèvre. Une goutte de sang coula le long de son cou, descendit jusqu’à son col de chemise et s’étala doucement sur le tissu blanc. « Gerry, je t’en supplie Gerry… Tu dois bien avoir un petit contrat à me refiler… Putain Gerry… J’ai fait tout mon carnet d’adresses, tu es ma dernière chance, tu… Mais je crève la dalle, putain, je paie plus mon loyer, j’ai vendu ma bagnole, je… Je sais que j’ai fait quelques bourdes mais tu ne vas pas écouter ces putains de journalistes… Mais… Je… Ouais, je comprends, Gerry ; je comprends… ».
Sa silhouette austère glissa contre la vitre et se posa doucement sur le sol encrassé de la cabine. Le téléphone pendait, tournant et tournoyant sur lui-même. Un son suave et triste se fit entendre ; elle pleurait, presque imperceptiblement, masquant son chagrin dans le creux de ses mains tremblantes.
Elle se releva délicatement, dépliant son corps lasse et délicat, puis, dans un accès de rage et de fureur, se mit à ébranler l’air et la terre de hurlements hystériques mais insonore ; ses lèvres dévoilaient une langue rougeâtre, sa gorge était raide et tendue, ses yeux clos laissaient fuir quelques larmes et son visage montrait la plus profonde tristesse, une vie qui s’effondre. Les larmes coulaient au creux de ses joues, roulant dans sa nuque, imbibant sa chemise, formant un torrent sur sa poitrine.
Son genou s’étala violemment et l’une des vitres de la cabine téléphonique valsa brutalement, se brisant en plusieurs milliers de cristaux. Le béton crasseux se mit à briller de centaines de petits points lumineux. Un « Putain ! » aigu se fit ouïr mais la rue continuait de vivre sans prêter attention à quoique ce soit.
La fumée de Macao s’engouffra subitement dans la cabine et dans sa bouche, ses bronches et ses poumons. Son système respiratoire sembla se resserrer et elle crut s’étouffer. Opium, cigarette, épices acides et fumet infect filaient à toute allure dans sa gorge. Une brise la sauva d’une suffocation subite et elle courut s’abriter dans une ruelle transversale ou elle put respirer à sa guise.
Des tas de poubelles étaient entassées et les courants d’air sifflaient dans les gouttières ; un chat miaulait étrangement d’une voix nasillarde et rauque et la seule source de lumière provenait de la rue principale, une lumière terne et blafarde ; mais qu’importe, elle n’arrivait pas à gémir et à respirer cette âcre relent simultanément.
Des boules de polystyrène se mirent à pleuvoir de l’obscur firmament : une ménagère aigrie balançait le fond d’un carton à jouet. Les boules s’écrasèrent délicatement sur le sol, formant une strate de neige synthétique sur le goudron noirâtre. Elle était une princesse artificielle, éperdue et éplorée, séparée du prince et de la respectable morale.
Elle traversa la ruelle et atterrit dans une seconde artère tout aussi grouillante de populace et de saleté. Pleurs étouffés et larmes asséchées, elle remonta le boulevard vers une échoppe microscopique. Le vendeur était seul derrière un fourneau fumant et la carte affichait un bazar de nourriture : épices mexicaines et indiennes, pain français et libanais, poisson norvégien et nippon. Elle commanda un grand tacos et s’adossa à un lampadaire juste en face.
Elle sortit un paquet de longues cigarettes de son jean et tapota le dessous pour en faire sortir une bien blonde et bien ronde. Son briquet crissa trois fois avant de faire jaillir une flammette. La fumée s’engouffra dans sa gorge sèche et fit s’embraser ses bronches. Elle souffla un premier rond. La fumée s’envola doucement, dansant sous les luminaires âcres, valsant amplement et librement avant de se dissiper dans l’air du soir. Les ronds se multiplièrent, s’agglutinant et dansottant tous ensemble, flirtant aisément les uns avec les autres avant de se séparer, emportés par la tendre et fraîche brise.
La foule augmentait et s’agglutinait, formant un groupe, une vague grossissante, gigantesque, gargantuesque et pantagruélique, gigotant et s’agitant à gauche puis à droite, guidée par les enseignes clignotantes. Elle mangeait son tacos, les regardant gesticuler, mugir, meugler et beugler des cris grandissants. La vague prenait de la houle, ondulait, tanguait et ne cessait de grossir sans cesse, comme affamée de chair et de sang, avalant plus d’hommes et plus de femmes, plus d’âmes et de populace ivre d’alcool, de sexe et de paris.
L’on s’échauffait déjà : des gueulements d’ivrognes et des braillements de guignols s’ébruitaient un peu partout. Les murmures devenaient des paroles et les paroles des cris ; le stress grandissait en colère puis en rage et en fureur ; les yeux s’injectaient de sang, les lèvres se gonflaient d’insultes et la vague ne cessait de grandir encore et encore.
Devant les night-clubs l’on hurlait des slogans pour ameuter la foule, la regrouper et la faire rentrer dans ces boites bondées, prêtes à déborder et recracher la vague comme un dégueulis, un trop plein de liquide alcoolisé aux saveurs amères et acides.
Elle s’alluma une autre cigarette, et une autre jusqu’à vider son paquet. La fumée s’amassait sous le lampadaire, toisant la masse sous son juste jour, sous cette obscurité étincelante, sous les illuminations citadines et austères. La tristesse dessinait les visages désireux de ne plus se souvenir, d’oublier jusqu’à l’aube révélatrice, jusqu’à la fatale réminiscence matinale, si douloureuse et pourtant incontestable. Le ciel se ternissait de plus en plus et elle sentait l’orage précipiter sa venue pour rincer ces immondices.
Elle se laissa alors valser par le ressac, et s’immisça doucement dans le centre de la vague marine, le cœur du rouleau tranchant. Le sentiment d’abandon et d’oubli l’envahissait et les flots marins façonnaient ses gestes et son esprit jusqu’à en faire un non-être, hypnotisé par ce mouvement serein et paisible. La lame de vague l’effleurait, la frôlait, caressant tendrement sa peau délicate, emportée à jamais dans les abysses sans fonds de l’inconscience.
Elle descendait Macao Street vers des rivages dissimulés, au-delà d’océans sempiternels, des alizées brûlants et des sylphides chimériques. Un îlot paradisiaque sembla dévoiler ses sillons à l’horizon : un néon en lazulites et en latérites dessinait un féroce dragon aux incisives acérées qui exhibait ses crocs et dont la queue filait longuement, prolongée par une file de filles en robes effeuillées et d’hommes en flanelles. « Blue Berry and Red Berry » paraissait jaillir des écailles de la bête
Elle se faufila jusqu’à la gueule du monstre lorsque qu’une main l’empoigna. Arrachée par une force étrangère, son corps valdingua et se retrouva face à face au gorille de service. « Oh, désolé ma belle, je ne t’avais pas reconnu de dos… La patronne est en bas… Désolé Ash. ». Elle lui sourit, ignorant l’incident, lui fit la bise et attendit qu’il ouvre l’antre.
Elle descendit les escaliers rougeâtres jusqu’à la piste de danse suante, prise de secousses incontrôlées au rythme d’une mélodie électronique. Elle se sentait suffoquer une fois de plus, compressée par l’air étouffant et les effluves alcoolisées, par la musique assourdissante et la foule affolée.
Elle se dirigea furtivement jusqu’au comptoir, toutefois, le barman l’eut à peine identifiée qu’il lui fit signe de filer vers un long sofa dans la zone réservée. Elle pivota la tête et entrevit la propriétaire conférant avec quelques vips.
Elle alla s’asseoir sur un fauteuil de telle sorte qu’on la vit et, lorsque la discussion fut ajournée, on lui demanda d’aller converser avec la patronne : Becky les yeux bleus.
Becky s’allongea paisiblement sur le sofa satiné, adossant son radius sur le repose-bras, se donnant une posture insolite mais superbement ensorcelante. Elle valsa ensuite sur le dos et son corps s’étendit de tout son long. Ses jambes se balançaient dans le vide tandis que sa poitrine ressortait sous le débardeur en sueur. Becky était sublime.
Lorsqu’elle vint s’asseoir en face de Becky, celle-ci se rassit, croisa ses jambes et posa ses coudes sur ses cuisses, s’inclinant délicatement vers l’avant. Ses yeux bleus lui apparurent alors. Aucune ne parla et Becky s’alluma une suave cigarette. Lentement, elle se laissa ensorceler par ses yeux, ses si beaux yeux.
Elle plongea dans un lagon, nageant dans cette eau claire et délicate, mais ne put remonter. Elle se noyait. Elle se noyait dans ce bleu d’azur, irréel et pourtant véritable, ce bleu unique, là où le ciel s’écroule dans la mer.
Becky l’hypnotisait, croisait et décroisait ses jambes tandis que ses doigts allaient et repartaient vers sa bouche. Ses douces lèvres s’ouvraient et se fermaient. La fumée s’élevait et retombait, montait et descendait. Un, deux, un deux. La jambe, le bras, la fumée s’élève, descend. Un, deux. La jambe, le bras, les lèvres aspirent, les lèvres recrachent. Un, deux, un, deux, elle est ensorcelée, Becky est insensible. La fumée monte, retombe. Elle est perdue…
Becky se taisait, patientant. Elle ne voulait pas parler la première, la supplier, mais cela était nécessaire, Becky était trop puissante pour s’affaisser à cette bassesse.
« Becky, je… je t’ai rendu plein de services et jamais je n’ai… Enfin, ce que je veux dire ce qu’aujourd’hui j’ai besoin de toi. Becky on se connait depuis… ».
Becky leva sa paume pour la stopper dans sa pitoyable supplique. Becky écrasa sa cigarette et, à son tour, elle se sentit écraser par Becky.
« Je sais ce que tu vas dire Michelle, enfin Ashley maintenant ; mais je ne peux pas te fournir de contrat. Tu es classée à vie après ta bourde. Regarde-toi tu as même dû changer de nom et ma réputation doit rester intacte en temps de crise. Tu ne regardes pas les infos ? Le monde va mal, terriblement mal. Et j’aimerais pouvoir t’aider et même si on se connait depuis des années et des années, je ne peux pas. Je ne peux plus t’aider. Tu peux venir boire gratuitement ou danser ou draguer ou ce que tu veux. Tu dois te reconvertir, disparaitre et commencer une nouvelle vie. Eclate-toi, le monde touche à sa fin, il est temps de s’éclater. Regarde-les danser dans ma boîte. Pourquoi crois-tu qu’ils viennent ici ? S’amuser, se déchirer, oublier le monde extérieur. Je n’ai aucun contrat à te fournir. ».
Elle nage dans l’immense océan. Elle essaye de regagner le rivage mais soudain il n’y plus de rivages ; le monde n’est plus qu’une rivière sans rive, le monde s’effondre et elle se noie. Les yeux bleus de Becky, ses yeux noirs à elle, tout s’effondre et elle disparait dans les abysses marins.
« Tu dois avoir un mauvais payeur. J’irai le faire cracher, j’irai… je… Je peux faire n’importe quoi… Je… t’en supplie. ».
Bleu, bleu, bleu. Lapis-lazuli. Une vague surgit, et tout devient bleu. Bleu et encore bleu. Becky continue son manège, et un siphon envahit la terre, engloutit son monde à elle. La musique continue de tonner et Becky s’y accorde. Elle s’allume une nouvelle cigarette et recommence sa chorégraphie. Les jambes se croisent et se décroisent, la fumée jaillit, la fumée s’élève et ses jambes se recroisent.
« Tu comprends que je ne peux pas. Dis-le-moi. Dis-moi que tu comprends. Je sais que tu traverses un moment difficile mais je vais bientôt partir. Je règle tous mes comptes et je m’en vais dans quelques jours profiter du temps qu’ils nous restent. Allez, dis-moi que tu comprends que je ne peux pas déconner maintenant. Dis-le Michelle. Dis-le Ashley ».
Elle hocha doucement la tête et chuinta qu’elle comprenait parfaitement. Becky cligna des yeux. Tout devint noir. Le bleu devint noir, la mer se noircit, le ciel se noircit et le monde disparut. Noir. Malheur. Désespoir. Chagrin. Noir.
Becky rouvrit ses yeux et lui tendit une blonde qu’elle lui alluma. Toutes deux se contemplaient. Becky semblait sincèrement compatir tandis qu’elle se contentait de ne pas sangloter. Puis, Becky se leva brusquement et la saisit dans ses bras. Ses bras l’enlacèrent délicatement, réconfortants et apaisants.
« Je t’aime ma grande. Je t’aime et je sais que tu vas t’en sortir. Hein ? Toi aussi tu le sais. Je sais que ne renonceras pas. Tu dois continuer à te battre et profiter de tout ce qui t’entoure. Le monde s’effondre et nous nous effondrerons avec. Les plus riches partiront peut-être autre part, sur la lune ou je ne sais où, mais nous mourrons tous. Alors profites et promets-moi de ne plus pleurer jusqu’à la fin. Hein, tu me le promets ? ».
Becky sentit sa tête hocher légèrement. Ses cheveux vibraient évasivement sur son épaule dévêtue. Une goutte glissa le long de son bras. Elle se mit subitement à courir. Les larmes coulaient au creux de ses joues, accourant jusqu’à son cou et son col de chemise. Becky hurlait quelque chose, mais, dans sa précipitation, elle n’entendit mot.
Dehors la foule avait fui les rues pour s’enfoncer dans les souterrains, bars et autres casinos. Le vent soufflait ; les plastiques valsait et virevoltaient, dansant et dansottant.
Elle sentait ses jambes s’affaisser et elle ne put s’empêcher de laisser choir ses genoux contre l’amer béton. La vision de Becky encore jeune et innocente revenait à son esprit. Elle quittait le présent et se laissait divaguer dans le souvenir et la réminiscence.
Becky n’avait pas la vingtaine mais elle était déjà terriblement belle. Elles marchaient sur la plage et, pour la première fois, elles apercevaient la mer. Leurs pieds nus frottaient contre le sable blanc et leurs cheveux s’envolaient, fouetter par la douce brise. Becky portait son débardeur blanc et son maillot de bain rosâtre. Elle était restée habillée et regardait Becky émerveillée par le rivage, par cette ligne d’horizon dans laquelle ciel et mer se confondent.
Becky avait fini par se jeter à la mer. Sous son débardeur, son maillot de bain avait une étrange couleur violette et elle batifolait joyeusement dans l’eau. Elle la regardait, allongée sur le sable. Ses mains dessinaient des cercles et ses doigts écartés s’enfonçaient délicatement.
Elles étaient innocentes. Jeunes et innocentes. Et pour la première fois, elle vit ce bleu. Le bleu des yeux de la jeune fille. Juliette, devint alors Becky, Becky les yeux bleus, parce que Juliette les yeux bleus ne sonnait pas juste dans leurs bouches enfantines.
Elles s’étaient éloignées. Becky avait acheté un bar et avait abandonné Juliette, car Juliette ça ne faisait ni innocent, ni sérieux. Elle était devenue chasseuse de primes, par dépit plus qu’autre chose. Elles se parlaient de temps en temps mais le passé était définitivement derrière elles. Becky ne s’en sortait pas trop mal et elle non plus avec la montée de la criminalité.
Puis vint l’incident. Elle devint Ashley et abandonna Michelle. Elle erra dans Macao Street, entra dans un club, le Blue Berry and Red Berry, vit Becky et repartit dans la rue.
Puis elle sentit deux mains glisser sur ses épaules et sa poitrine. Un corps chaud vint se poser contre elle et un souffle brûlant roula le long de sa nuque.
« Je suis sûr que tu m’as toujours aimée comme je t’ai aimée et que tu ressentais que je t’aimais. Je crois que… Je pense que nous sommes nées trop tard. Peut-être j’aurai pu t’avouer tout cela et peut-être nous serions nous aimées si… Si nous étions nées plus tôt et que… Non. Non. Nous n’aurions pas pu. Je ne sais pas pourquoi mais… Je n’ai jamais pu accepter de t’aimer et toi non plus. L’amour est bien trop… Est une chose qui nous a toujours échappée. C’est pour cela que… Enfin, tu me comprends ? Non ? Suis-je claire ? Je serais toujours cette petite chose effrayée qui veut à tout prix être forte et tu seras toujours cette chose robuste qui semble si fragile. Je ne sais plus qui nous sommes… Je ne sais plus où va le monde. Le monde s’effondre, mais vers où ? Où allons-nous ? Vers le haut, le bas, le néant, le paradis, l’enfer ? Vers quoi ? C’est comme notre amour, il reste à sa place, tourne sur lui-même, se ment à lui-même. Il ne fait rien d’autre que se mentir à lui-même, il fait tout pour ne pas se rendre compte qu’il s’effondre depuis toujours. Mais au plus profond de lui, il sait. Tout comme moi, tout comme toi, tout comme notre amour. Et puis un jour tout surgit, on ne sait trop pourquoi. Mais il est trop tard. Trop tard c’est trop tard, c’est irrécupérable. Je sais que tu me comprends. Peut-être que tout ce que je dis n’a aucun sens, mais je sais que tu me comprends. Tu m’as toujours compris, tu m’as toujours aimée. Tu m’aimes et je t’aime et nous… Embrasse-moi ! Embrasse-moi ! Maintenant ! Fais-moi taire ! Embrasse-moi ! ».
Si vous en êtes arrivés là je vous félicite et vous remercie. PS: Ne cherchez pas à comprendre le pourquoi de l'effondrement, le passé des jeunes femmes mais comprenez que j'écris là une histoire d'amour impossible. Mes salutations distinguées, Alexis17
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