Quelle est cette procession Au fond de la voie lactée De partout des lueurs brillent Comme un chapelet que l’on égrène
Pourquoi se va ce flot d’étoiles Comme des cierges que l’on brûle Dans le vaste noir où se perd Toutes les prières de la terre Qui voudrait ne plus connaitre En tous ses espaces le malheur
Mais vers quel Dieu se vont Toutes ces litanies répétées Aucun souffle ne saurait éteindre Toutes ces brillances perdues Dans la douceur de leurs vœux Vivre heureuse d’éternité
Au grand cirque de la vie Les équilibristes du ciel Les jongleurs de planète Que l’on nomme gravitation Font tourner le grand manège Mais ils ne savent jouer Avec toutes ces prières Ils n’en comprennent le sens Qui ne peut être contraire A la survie de la terre Alors ils laissent les ondes Périr sans écho, sans réponse Sur la traîne de la voie lactée
Un jour un trou noir les enverra Rejoindre ce néant dément Qui engloutira toutes natures Terrestres, célestes sans remord Et nos quémandeuses prières Perdues dans le tourniquet D’un univers en perdition Ne pourront rejoindre ceux Ou celui que l’on implore
Alors je lève mes yeux d’amour Vers cette terre, ce joyau de la vie Quand mon âme voudrait l’assister S’en en appeler à cet invisible Je me dois de rester dans la réalité De mon environnement dégradé Et devoir demander au monde De ne plus jamais prier d’hypocrisie Votre sauvetage ne peut être que le fait De votre seule et opiniâtre volonté D’aimer sans délit votre monde Au fond de chacun de vos cœurs Cela seul devrait pouvoir compter Quand viendra votre dernier jour Et qu’un quelconque pourrait certes Ecouter votre spiritualité, s’il est Dans la grande sagesse De son immense impartialité ☼ƇƑ
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