Seigneur, tant de mal...
Date 06-01-2014 13:53:56 | Catégorie : Nouvelles confirmées
| Seigneur, comme tu aime me faire du mal ; comme tu aime me blesser ; comme tu aime m’humilier. Comme tu aime te rire de moi quand, maladroit et inadapté aux choses de la vie quotidienne, je trébuche. Car, tu le sais bien, chaque acte de ce que contient l’existence journalière de tes Enfants, est pour moi un fardeau. Celui-ci est rempli de terreurs sans nom, de cauchemars sans fin, d’abominations qui me hantent. Il me brule, me déchire, et me saigne continuellement. Il me fait pleurer des larmes de sang ; il me meurtri l’âme et le corps jusqu’à ce que je ne sois plus qu’une dépouille suppliant que les feux de l’Enfer s’abattent sur elle pour tenter d’y échapper. Il m’oblige à exister au sein d’un monde qui n’est pas le mien ; entouré de gens qui ne comprennent pas, qui n’accepte pas, cette désespérance inouïe, qu’il exerce sur moi. Seigneur, je ne sais pas ce que tu attends de moi ; moi qui n’aspire qu’à la paix et à la sérénité. Mais tu t’acharne à transformer chaque jour, chaque heure, chaque minute, en instants de peur irraisonnée. Que ce soit à Minuit ou à Midi, seul et abandonné ou au milieu de personnes que j’aime ou qui m’importe, je ne peux que subir les Malédictions de cette existence journalière qui n’a jamais voulu de moi. Quand je songe à ces êtres que j’ai croisé tout le long de ma vie, quand je revois leurs visages, leurs regards, je rêve d’ailleurs qui ne sont pas pour moi. J’imagine pouvoir approcher leur lumière divine, afin qu’elle m’emporte loin de ces supplices qui m’abattent. Mais non, silence et peur sont les uniques réponses à mes supplications. Rires de déments et démoniaques feulements s’y répercutent parfois. Et je lève les yeux vers les Cieux en ne comprenant pas pourquoi tu a voulu cela. Quel est ton but ? Quelle raison te pousse à vouloir me détruire farouchement ? Moi qui ne souhaite que connaitre cette paix intérieure m’ouvrant les portes d’un Univers libérateur ; cet Univers au cœur duquel l’écriture est, aujourd’hui, mon seul moyen de m’évader de cette prison ; cet Univers où les livres ont plus d’importance que les gens, puisque ces derniers sont, au mieux loin de moi ; au pire, sont désarmés face à tant de souffrance. Au point qu’au sein de cette Réalité, ils se détournent et me poussent au désespoir. Et qu’ils m’obligent à emprunter davantage encore, ces routes de l’effroi dont, indemnes, on ne revient pas… Dominique
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