Arecibo

Date 17-11-2013 17:34:26 | Catégorie : Poèmes confirmés


Des lignes de force
Surprennent la buée d'un murmure,
Et fondent une cité parmi les étoiles.

Tu ignores que la marée de l'automne,
Invisible nuée,
Esquissait depuis longtemps
De prometteuses arabesques
Que scrute ta pupille
Quand elle regarde Cassiopée.


Les équations de minuit
Virevoltent sur le clavier d'une fleur de Népal
Que mille oiseaux,
Avant de migrer vers les mondes lointains,
Décorent d'amnésie et de lierre.


Ta tunique d'aube
Se pare de souvenirs subtils
Que tu distilles au larges d'océans en exil.

Un lézard numérique
Code en la mineur tes gestes
Projetés sur le poitrail fécond
Des chimères Abyssines.

Tu apprends la langue des éphémères
Que l'octave des ressacs épelle
Sur les rochers d'un satellite bleu-roi
Déclarant ouvert l'horizon .

Arrivées en trains rapides ,
Les ondes minérales
Gravent sur le terminal de paisibles végétaux
Des mantras mandarines,
Que d'incrédules iguanes,
Accoudées au portail de l'aube,
Récitent en devisant.

Le guérisseur des paons
S'infiltre en lacustres soupirs
Et sculpte en trois brins d'aubépine
La courbe vibrante d'un ciel tardif,
Découvert par des jets sans sillage.

Jamais vu, jamais pris,
L'insecte de béryl,
Que profile ton stylet,
Frissonne encore sur l'aire pourpre
D'un sable écrivain composant
La genèse d'un songe odorant.


Alors,
La saison des pluies,
Attentive magicienne,
décala son cours vers les golfes miniatures
Où les vagues émeraudes,
Recouvrent encore
La demeure des elfes balbutiants...



17 Novembre 2013



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