
L'île de pierre
Date 04-11-2013 00:20:00 | Catégorie : Poèmes confirmés
| L'île de pierre.
Une femme de vent, debout dans les brumes Tient haut le ciel d'argent, par dessus l'écume. Elle stridule son chant pour que l'eden parfume Au creux de l'océan cette île d'amertume Sur Inis Mór d'Aran l'éclat se consume
Debout sur la roche, face aux lames, aux vagues Où monstres fantoches, sous le flot s'alpaguent Debout elle s'accroche, le chant clair divague Et comme les cloches, secoue les madragues De ses doubles-croches pique telle une dague.
S'agenouille en priant, couverte de plumes Sous le haut ciel d'argent, par dessus l'écume. Elle stridule son chant pour que que l'eden parfume Au creux de l'océan, cette île d'amertume Sur Inis Mór d'Aran l'éclat se consume
Au creux du vide git, l'île au ciel morose D'air vaporeux luit, lointaine, d'eau enclose. Autour les phoques gris, vies mornes en osmose Près des flammes jaillies de la gentiane rose Sur la pierre fleurie la terre repose
L'immensité proche, crie derrière la hague. Les nuées s'embrochent, de pics en pics zigzaguent Roulent sur les roches en diaphanes bagues Sous de pauvres taillis aucun arbre n'ose Défier l' ennemi, ce vaurien qui explose.
Seule face au néant, devient lourde enclume Tient haut le ciel d'argent, par dessus l'écume. Elle stridule son chant pour que que l'eden parfume Au creux de l'océan, cette île d'amertume Sur Inis Mór d'Aran l'éclat se consume
Par ses véhéments cris, le vent fort nécrose Les maisons arrondies, taisent leurs névroses Derrière les murs abris le passé repose Les vagues comme chat-huant hurlent les vies posthumes Des calamars géants, des monstres qu'on exhume
Dans les fosses serpents légendes et coutumes Au fond s'effilochent, les filins des dragues Profondeurs accrochent, pieuvres et pastenagues Mais avec brio vit, divine nymphose La voix de paradis, et la vie s'impose
Une femme de vent, debout dans les brumes Tient haut le ciel d'argent, par dessus l'écume. Elle stridule son chant pour que que l'eden parfume Au creux de l'océan, cette île d'amertume Sur Inis Mór d'Aran l'éclat se consume
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