Mais où sont les rires d'antan ?
Date 26-06-2013 00:20:00 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Tant pis, je vais plonger, et à contre-courant. Cela fait quelques jours que j'attendais d'écrire, Craignant de ne pouvoir me retenir de rire Malgrè que le sujet , lui, ne soit pas marrant.
Etant équilibré, je me dis, c'est logique, Qu'après tous les soucis d'une journée d'épreuves Et avec les ennuis dont la vie nous abreuve, On ait envie, le soir, d'une touche magique. Au diable les tracas et rions un bon coup ! Le sort a été dur, lâchons nous sur la toile; Que brûle le soleil et luisent les étoiles ! Retrouvons les amis et discutons de tout. Le monde a dû changer sans que j'y prenne gare. Je ressemble à E.T. qui cherche sa maison . Suis-je devenu fou ? serais-je sans raison ? La vie est devenue un lieu où je m'égare... On ne se parle plus et chacun soliloque, Dépose son trop-plein d'un étrange chagrin Fait de nuages noirs, d'un ciel tournant au grain Et qui, la nuit venue, éclate tout d'un bloc. Quel est donc ce besoin, dès le soir, à la brune, De voir tout s'écrouler, noirci, autour de soi, Et de sentir le sol s'ouvrir, dès qu'on s'assoit, Tandis que des zombies claudiquent sous la lune ? Arrive-t'on vraiment à un rêve décent Et va-t'on se coucher avec l'âme sereine, Finissant sa journée de fatigue et de peine, Après avoir taché quelques pages de sang ? Je pense avoir reçu ma part de mauvais coups; J'ai conté quelques uns et négligé les pires. Oui mais, au grand jamais, même pour un empire, Je n'accuse la vie à qui je dois beaucoup. Si j'ai crevé de faim, j'ai aussi bien mangé. J'ai connu le grand froid et je vis au soleil. Si mon corps s'est usé, mon coeur reste pareil; Sous mes cheveux blanchis, rien n'a vraiment changé. Vivant, avec bonheur, un étonnant sursis, Je déguste la vie en cadeau, chaque jour, Sachant que ma venue n'est que pour un séjour, Je fais ce que je peux pour qu'il soit réussi.
Alors, excusez-moi d'insister si souvent : Plutôt que d'écouter votre compte à rebours, Mordez dans votre vie, donnez joie et amour : Il en restera bien un souffle, dans le vent.
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