La nouvelle bible selon sainte Loriane
Date 05-06-2013 19:30:00 | Catégorie : Nouvelles confirmées
| En réponse à Dumont, Emma, Bacchus, Iktomi ... et tous ceux qui comme moi ont une foi profonde, dans les textes.
"Au commencement fut la merde " Ainsi parlât Dieu, planté droit et seul dans le chaos, affairé dans son royaume d'éternité, son souffle régnait sur la création. Tout, tout autour était informe car il n'avait pas encore eut le temps de séparer les ténèbres de la lumière. Alors Dieu dit "qu'il y ait ici de la terre et là , de l'eau. Ceci décidé Dieu constata alors que la terre envahissait l'eau et que l'eau montait sur la terre. Dieu sentit une divine colère l'envahir, divine colère suivit d'une divine fatigue. Et Dieu se remit à l’œuvre, assis au centre de sa création. Assis là il régnait depuis le début des temps, sur un foutoir inimaginable. Il y avait partout autour de lui, un monde en kit acheté chez IKéa, ce qu'il regrettera jusqu'à la fin des temps. Étals autour de lui on voyait des bouts d'étoiles éparpillés, des nuées, des couleurs pas finies, indéfinies, des morceaux de créatures, des bras, des branches, des antennes, des têtes, des queues de toutes les longueurs et de toutes les formes, des têtes de mouches et des cerveaux de lapins, des trous noirs où tombaient des atomes, des cerveaux à trois niveaux pour créatures évoluées, des végétaux, des coquillages et des rochers, des pois sauteurs, des étoiles filantes, des casseroles, un clocher, des fesses de singes, des terres inhabitées, des vieux soleils écornés, et des soleils plus récents, des trompes et des poils de chiens, des naines qui deviendraient jaune, verte ou rouge, des morceaux de foudre pas encore branchées....C'était une œuvre sur-divine, un désordre sur-divin . Dieu dans sa toute puissance travaillait sans relâche depuis le début de l'éternité. Il triait, organisait, branchait, il le faisait avec des fiches techniques écrites en chinois, ce qui lui compliquait les choses, puis dès la créature finie il l'emplissait de son souffle et lui donnait vie. Dieu, rangeait sa réserve de cerveaux, il les comptait, et il vit que cela "n'était pas bon". Dieu avait d'abord pensé "le compte est bon", et après un ultime recomptage, contrarié, il se dit "non, le compte n'est pas bon " Il y avait eu, c'est évident, un problème de livraison, encore une bourde de Ikéa ! Il manquait la moitié des cerveaux et Dieu dans sa grande sagesse, décidât de continuer son malgré tout son œuvre sachant pertinemment que toutes ses créatures n'en seraient pas pourvues. Dieu contemplât le travail fait, et devant la tâche à venir, il sentit l'envahir un terrible burn-out. Soudain dans le vide sidéral, Dieu éclata en sanglots, ses larmes faisaient rouler la terre et noyaient le soleil. Les confins de l'univers tremblaient de terreur, ils étaient emplis de crainte devant l'effroyable affliction du seigneur. Sous le flot de pleurs divins et dans un geste de colère, un courroux terrible résonna dans sa demeure et dans son emportement, sur un geste du seigneur de la terre et des cieux, un tas d'antennes entassées en désordre tomba dans les flots des océans et des rivières. Et ainsi naquirent les langoustes, les homards, les grosses crevettes, les écrevisses, et les martiens. Dieu vit les langoustes, les crevettes, les écrevisses, les homards ... il les contempla en riant Alors Dieu les bénit et dit que tout cela était bon. Dieu finissait les lucioles et les axolotls quand, une fois encore, il sentit sa dépression le submerger. Il n'avait pas encore eut le temps de créer les psychiatres et le lexomyl,, il commença donc à s'auto-analyser pour faire cesser son désarroi. Et Dieu dit " il me faut une compagnie." Mais Dieu était un et indivisible, puisque Dieu, tout comme "le pauvre gars qui s'appelait Armand," n'avait pas de papa, il n'avait pas de maman, et pis encore, il n'avait pas de ferme, pas de marteau , pas de frère, et pas de sœur ... Car Dieu les contenait tous en lui, et à l'écoute de sa propre création, il sentit ses pulsions mauvaises grandir en lui, des voix, des pensées opposées, des dissensions l'envahissaient. Le démiurge poussait en lui, et Dieu comprenant que cette multiplicité le distrayait, il s'en réjouit, et ne repoussa pas sa diversité. Quand Jekill et Hyde en lui se disputaient, il ne connut plus jamais l'ennui. Dieu était le réceptacle de tout, il était créateur et hermaphrodite, et il vint un jour où sa schizophrénie donna naissance à son autre. Et de Dieu le tout puissant, Satan naquit. Satan le prince des ténèbres, naquit de lui pour sa plus grande satisfaction. Dieu n’était plus seul, il fît ainsi la nique à sa terrifiante solitude. Dieu est le plus puissant auto-créateur. Et Dieu dit que cela était bon Dieu et Satan vécurent heureux un certain temps très long de l'éternité. Cela fut. Ce temps était juste au début de l'éternité. L'éternité qui, comme le dit plus tard, Woody Allen, une créature de Dieu et de Satan : "L'éternité c'est très long, surtout vers la fin "... En vérité je vous le dis au début de l'éternité le couple de Dieu et Satan fut un temps de bonheur et de guerre et paix. Puis le démon troubla l'ordre des choses. Il arriva un temps qui menaça les cieux et la terre, car malgré une sexualité débridée, bien que se roulant dans le stupre, la luxure et la débauche de Sodome et Gomorrhe, Satan priapique, faune terrifiant, ce Ganymède sodomite, ne put jamais donner de descendance à Dieu. Leur couple qui faisait trembler les cieux était infécond. Dans ces temps, la mésentente la plus violente régna. On vit que Satan ne faisait rien de bon pour Dieu, Satan, le mauvais Méphistophélès, provoquait des scènes homériques, et dans ses emportements diaboliques il faisait preuve d'une grande méchanceté. Il arriva que Lucifer s’appropria les plus belles créations à peine finies, telles le phénix, la belle arche d'alliance, une arche de bois, les tables de la loi, le centaure, des griffons, des dragons, le buisson ardent., et il jeta toutes ses merveilles dans des trous noirs et on ne les retrouva jamais. Alors, les anges, les cieux et tous virent Dieu Chasser Lucifer qui furieux déménagea et vécu seul dans sa grande et chaleureuse résidence personnelle avec sa grande cheminée et sa piscine, il nomma sa résidence privée " L' ENFER". Dieu est amour et bonté mais il ne il put rester seul, après la rupture, bien que toujours lié par un amour fort à son double Satan, il se mit en couple avec le Saint-esprit. Dieu dit : "ce nouveau concubin est ennuyeux et me déprime, il ne fait pas l'amour et me déprime avec ses psaumes et ses litanies, notre vie n'est que prières, lamentations et désolation." Dieu posa ses conditions à son nouveau compagnon en ces termes : "Je veux bien rester avec un pur esprit pesant et fastidieux qui n'a que le goût de poussière, je me résoudrais à ne regarder que Arte et à n'écouter que France-culture, mais je veux des enfants, c'est pour eux que j'ai conçu la création de toutes choses." Dieu, alors, dit au saint-esprit : "je veux deux enfants, qui feront une multitude. Tu feras deux créatures, deux est le bon chiffre, trois, tu éviteras, quatre n'est pas bon, pas plus que un, deux est le chiffre que tu respecteras, deux sera ... " Mais le saint-esprit n'écouta pas la suite, sentant la menace d'une rupture prochaine, il était déjà parti, il alla dans le grand monde qui commençait. Là il estourbit tous les dinosaures qu'il trouvait sans beauté et sans attrait, puis il choisit de perfectionner deux créatures amusantes, deux singes superbes. Il les emporta dans son laboratoire, "le petit chimiste, un cadeau de dieu pour son anniversaire, et il entreprit de les formater. Pour s'entraîner, Il utilisa tout d'abord, les rudiments de sa science sur le mâle, puis une fois bien exercé, fort de toutes ses maladresses et ses ratés, il fabriqua dans la perfection une jolie femelle. Sur ciel comme sur terre dit Dieu, les brouillons précéderont toujours les chef-d’œuvre. Dieu les vit ces deux créatures, il les bénit et trouva ça bon. Il les nomma Adam et Eve. Dieu les conduit dans le jardin de la création, mais leur recommanda de ne pas toucher à son ordinateur. Il leur ordonna les consignes divines : "Ceci est comme un arbre qui porte tous les fruits du savoir, et vous ne devez jamais, jamais y toucher, temps que vous serez ignorants et stupides, vous aurez mon amour " Mais Satan, sinistre Belzébuth, ce mauvais tentateur, veillait au mal et ce terrible léviathan, aigri depuis sa rupture fut ravi de détruire l’œuvre du seigneur et de mener cette nouvelle famille, dont il était exclu, à sa perte. Il entra dans le jardin sous l'aspect d'un serpent et proposa à Adam, pour le pervertir, le mot de passe de l'ordinateur afin qu'il s'instruise. Mais Adam n'avait pas reçu de Dieu beaucoup de neurones, et il était un peu "Nialou", pas curieux, inquiet et soumis, d'un hochement de tête, il refusa les avances du tentateur. Dans le petit train-train du paradis, le serpent alla donc proposer ce geste de la vile désobéissance, à Ève, il l'incita à la transgression, lui proposant de cracker le nouveau mot de passe que Dieu avait installé sur le grand ordinateur. Le malin n'eut pas de mal à convaincre Ève. La petite femelle, maline, futée, bavarde et curieuse, n'avait peur de rien et elle croqua très vite dans "Apple". Elle passa une éternité sur la toile à se nourrir de savoir, elle le partagea avec Adam qu'elle initia à des actes proscrits par Dieu et son vieux concubin. Mais Dieu veillait de loin et un jour il découvrit avec horreur, dans le jardin des délices, ses deux créatures, passer leurs journées devant des films pornos, se caresser, copuler, jouir, s'extasier, avec jubilation et sensualité. Car ces deux "bonobos" avaient un corps et étaient, eux, sexués. Ils avaient un sexe, et malgré la réprobation divine, ils s'en servaient et ils ne s'adonnaient qu'à ça. Et ceci fait, ils provoquèrent la grande fureur de Dieu, ils aimaient ça, ils en tiraient du plaisir. Ce plaisir hétérosexuel, mettait Dieu dans une saine et terrifiante colère. Ce répugnant acte de chair que Adam et Eve reproduisaient à loisir, avec une coupable délectation, fut déclaré par Dieu "grave péché mortel", il fut proscrit, interdit, déclaré répugnant. Dans sa fureur terrible Dieu qui n'avait jamais connu ces plaisirs de la chair et ces jouissances du corps avec un sexe différent, en conçu une terrifiante jalousie, il chassa sur le champs ses enfants et les abandonna leur souhaitant de connaître pour toujours la souffrance, il les condamna à être damnés, frustré, il se montra cruel et vengeur. Il ne paya jamais aucune pension alimentaire, il les rendit malade, il leur envoya la souffrance et tous les maux qu'il avait crée rien que pour les embêter, il fit partout trembler la terre, les orages se succédèrent, la foudre et le tonnerre fondit sur les pauvres enfants rejetés du paradis, que leur père jaloux voulait tuer. Il chercha à les faire disparaître, en leur envoyant même le déluge pour les noyer, ces deux pauvres hères, nus seulement vêtus d'une feuille de vigne, durent subir le courroux et les anathèmes d'un père envieux de leur sexualité épanouie, un père veneur qui les pourchassait de sa malédiction. Et le mariage homosexuel, à l'image de Dieu, fut inscrit dans les projets divins. Mais Dieu dans sa grand mansuétude, Dieu tout puissant, qui n'est que amour et bonté, après avoir oublier ces deux terribles pêcheurs, retrouva intact au fond de sa grandeur, son désir d'enfant et il dit à l'Ange Gabriel : "Je veux un fils, attention, pas une fille, je ne saurais pas quoi faire avec, va chercher une mère porteuse et fait lui une FIV, dis lui bien qu'en échange, elle sera honorée après sa mort et ne pourrira pas, elle ne connaîtra pas la corruption du corps." Et l'ange Gabriel, sur l’ordre de Dieu, entouré des nuées rose et bleu du levant, accompagné d'un concert d'anges, partit sur la terre porter sa mission. Il était guidé par des étoiles merveilleuses et le parfum des fleurs, le paradis était en allégresse, u temps de bonheur s'annonçait. L'ange Gabriel entra chez Joseph, un pauvre charpentier qui avait déjà trois filles, et vit sa compagne en deuxième noces, une belle jeune femme, il la trouva belle; il s'en approcha et en prenant la voix de Dieu, il dit à la jeune femme cette phrase qui résonnera dans la nuit des temps : "Tu es Marie couche-toi là ! " La jeune femme surprise le regarda et il lui dit : "Je suis venue avec mes paillettes, tu vas enfanter. Tu seras l'héroïne d'un livre qui sera un des plus grands best-sellers de l'humanité, et tu seras au centre du plus grand coup de pub de toute la création." Sitôt ces mots divins prononcés, un puissant concert de tous les anges enveloppa ses paroles, et l'odeur des plus belles roses que Dieu avait créé, embauma toute la pièce, parfumant Marie qui sentait la sueur, n'ayant pas été prévenue et n'ayant pas fait sa toilette du mois. L'air tout entier portait cet arôme lourd et entêtant des fleurs d'Orient, ces fragrances sucrées et grasses étaient si puissantes, qu'elles se sentaient dans tous l'univers, on vit alors tomber les mouches et la jeune femme se plaignit très vite d'avoir la nausée et mal à la tête. Au ciel Dieu et le saint-esprit main dans la main regardaient, émus, emplit d'une émotion infinie, ils étaient saisis tous deux d'un amour infini devant cette union divine, devant la promesse de ce sceau d'amour entre lui et les descendants de Adam et Eve. Dans les nues, Installés au centre de leur gros cumulus d'eau chaude, Dieu et le saint-esprit voyaient la puissance de leur règne sur terre pour les siècles des siècles passés, présents et avenir .... Les anges autour de Dieu et du saint esprit chantaient "Dominus Vobiscum" "Et cum spiritu tuo". Répondaient ceux qui entouraient Marie. "J'aime bien cet air, c'est très joli, note le, la musique et les paroles, pour qu'on le rechante souvent" Dit au saint esprit, Dieu ému au larmes. Et ceci fut fait. Amen.
Et ainsi, dans le foyer de Joseph, qui à force de propagande forcée, et de deux mille ans de communications publicitaires, restera le cocu le plus célèbre de l'histoire divine, naquit le "fils de Dieu", un enfant naturel, illégitime, fils issu d'une mère porteuse et du premier mariage pour tous.
La spiritualité, le besoin mythique de croire est personnel, les textes n'engagent que ceux qui les écrivent, jamais ceux qui les lisent
Loriane Lydia Maleville
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