Le Cri De L'Oubli
Date 18-05-2013 10:00:00 | Catégorie : Poèmes
| Ce poème m’a été inspiré du dernier cri d'un ami musicien à Sarajevo, au temps où, toute humanité cessante, on fit des affaires. On les nomma Europe, heureux euro..... Cet ami en fut tout retourné, au point d'en être massacré, car il ne portait pas la bonne croix... Il jouait divinement bien et chantait les belles légendes des Balkans, où les printemps restent encore des rêves. Les banquises d'hivers fructueux s'y enracinent avec le pourcentage pieusement nécessaire de pertes pour que soit viable et rentable une entreprise...... La ligne de démarcation entre l'Est et l'Ouest est bien mal située, tout comme celle, sanctifiée, entre le mal et le bien.Sanctifier oblige donc toujours à sacrifier, et aucun amour miséricordieux ne vient plus arrêter le bras dévot d'un Abraham déchiré..... Nul ne peut asservir le Printemps, surtout lorsqu'il passe et donne sa vie à faire fondre l'hiver...... et qu'il le fera bien longtemps après que tous les désirs des hommes se seront éteints.
Le Cri De L’Oubli
"L'oubli"
Reine Vesna se glisse Lentement sur la glace Et mourante est Moraine D'Hiver la châtelaine L'Héritière appliquée en sa douceur exquise Respire et pleure enfin sur l'épaisse banquise L'élan de fleur de vie trouve ici trace d'homme Et le dégel en lac ruisselle hors de son somme La danse des genêts entonne da capo La cantate et l'aria, le noble oratorio
"Le dégel"
Grisaille et vide oubli Silence et paix d'ennui La langueur abîmée Dans la pierre imprimée Et de ses propres larmes La neige enfin désarme Une étoile chuchote Le secret dont se dote Lumière en son chemin Au silence abyssin
"La marche"
La horde alezane a traversé le ciel Et le daim argenté en longue traîne miel Que comète poursuit comme le temps s'arrête Qui es-tu? Le printemps! Et l'amour est ma fête Un arc à sept couleurs songe en toile esquissée Par des doigts rougeoyant de lave vernissée
"Le chant des hommes"
En baisers douloureux Sur les rosiers heureux J'embrasse tes frissons Dans de riants buissons Tu trembles au désespoir Que je te perde un soir La tempête d'hier Porte un ouragan fier Tes câlins émouvants Tes élans conquérants Ruineront ton désir De vouloir m'asservir
"Les racines de vie"
Mon sort est millénaire au secret bien gardé Que l'hiver en sa mort lèguera au passé Plaisir sans intention d'aimer toujours plus loin
Voyage en suspension sans tes yeux pour témoin Et le vent sur tes lèvres te berce vers la nuit Où tu pourras rêver d'une vie l'usufruit.
A Malik, dans l'éternité.
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