Le cannibale chapitre 5 partie 3

Date 24-05-2017 09:13:54 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Après les bâtiments, Marco visa des sanctuaires naturels, sa cible fut la forêt de Gandalf. Lui et Alphonse répandirent de l'essence sur des centaines d'arbres, afin de déclencher un feu monstrueux qui anéantirait des centaines voire des milliers d'hectares de forêt. Si les espérances du cannibale s'avéraient remplies, il déclencherait un immense désastre écologique.

La forêt de Gandalf abritait plusieurs espèces d'insectes et d'arbres uniques au monde, qui avaient permis des avancées médicales, et dont une partie du potentiel restait inexploré. Si elle disparaissait c'était un très précieux patrimoine naturel et sanitaire qui serait réduit à néant. Rôder dans la forêt sans se faire remarquer, fut facile, elle ne contenait aucune habitation, et elle n’était pas très giboyeuse. Les sangliers et les cervidés étaient très rares dans cette forêt, quand aux autres animaux qui pourraient attirés des chasseurs tels que le lapin, le lièvre, le canard, la perdrix etc, des épidémies avaient purgé Gandalf de ce type d’animal. La forêt était une réserve naturelle, elle n’était pas aménagée pour faciliter les promenades, en outre des espèces comme le scarabée arc-en-ciel avaient besoin des ronces pour se nourrir, par conséquent la forêt en était remplie, ce qui en faisait un lieu peu accueillant pour les amateurs de promenades.

Malgré ses grandes richesses, Gandalf était peu surveillée, comme beaucoup de lieux forestiers. Ce n’était pas que les personnes désirant devenir garde champêtre ou garde forestier soient rares, c’était que les maires faisaient souvent des économies sur le budget alloué à la surveillance des bois. Ce laxisme permit à Alphonse et à Marco de pouvoir faire de nombreux allers et venues, dans la forêt en portant des bidons d’essence sans se faire remarquer. Le cannibale et son complice déclenchèrent un incendie très impressionnant. Bien que des centaines de pompiers se soient mis à intervenir, il fallut plus d’une semaine d’efforts acharnés pour venir à bout du feu, plus des trois quarts de la forêt brûlèrent.

Alors que le cannibale observait les flammes, il entendit un gémissement, il se tourna et vit un chien, Marco rigola en voyant la bête souffrir, puis il s’arrêta. L’animal lui semblait familier, le cannibale l’observa mieux, les brulures avaient défiguré le chien, mais Marco le reconnut quand même. Il s’agissait de Max, la bête avait fugué de son domicile, c’était un bâtard qui avait pour mère un husky et pour père un berger allemand. Il était docile et doux, mais il avait la fâcheuse manie si on ne le tenait pas en laisse de courir loin de ses maîtres. Une fois il avait poursuivi un lapin malgré les appels de ses propriétaires, lui ordonnant de revenir, cela faisait quinze jours que Marco et Laure étaient sans nouvelle de lui. Marco appela d’urgence un vétérinaire pour venir en aide à Max, mais le professionnel des animaux lui dit que la bête était impossible à sauver, plus de la moitié de son corps avait été brûlé. Malgré le désespoir que cela suscitait en lui, Marco laissa le vétérinaire euthanasier Max pour mettre fin à ses souffrances. La mort tragique de son chien, dont le mangeur d’homme était responsable, dégoûta le cannibale de la pyromanie.




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