
Valpo
Date 28-02-2013 19:50:00 | Catégorie : Poèmes confirmés
| Sur le môle Un amas mou Des paresses d'otaries s'enchevêtrent
Un accordéon pétrit Une plainte hauturière Des larmes de hamac à la lampe soufflée
Des odeurs de jusant passent et flouttent un couplet Le lamento embouque des ruelles déclives Les notes en s'y prenant frémissent la résille des cèdres enracinés au ciel
Du bleu d'eau au bleu d'air Une bigarre de boîtes s'agrippe aux collines Il en est qui oscillent au bout de leur filin
En tirant A une corde en fer Un étranger feuillette Des marches chromatiques Elles ne sifflotent pas quand s'y frottent les pas d'un porte-faix fourbu
D'une ruelle s'écoulent des palabres de mains Des bouillons de tomates Prés de là Où les cheveux conservent les soleils de l'hiver Les "r" râclent toujours à la gorge des vieux
Qu'ils saignent d'une guerre d'une misère d'un mystère Tous Ont de l'espagnol plein leur esperanto
Ici mon vertige Ce n'est pas l'abrupt d'une ville Qui va tomber dans l'océan
Mon vertige est l'invisible qui passe les lumières et les bouffées du large
Mon vertige c'est la couleur La couleur de l'artiste Ou la croûte de tôle
Mon voyage ici Ce n'est qu'un son Un assemblage de peu de lettres Un son reçu un jour d'enfance
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