La clé des hallucinées (Partie 1)

Date 07-02-2013 23:59:37 | Catégorie : Nouvelles confirmées


Des arbres, des milliers d’arbres qui vous encerclent. Des fougères, de la terre comme seule base de ces arbres, cette même terre qui abrite tant de choses, des milliers de formes vivantes : des fleurs aux animaux, de l’air, de l’eau et certaines fois du feu. Ce feu qui brûle et purifie tout sur son passage.
Pourquoi détestons-nous le feu le jour alors que nous le vénérons la nuit ? Nous le craignons et nous le maîtrisons du moins autant que possible comme ce feu qui nous brûle, consume nos entrailles et détruit notre âme.
Des milliers d’arbres, le monde recouvert par la végétation au point de nous étouffer, elle nous étrangle et coupe notre respiration. C’est un piège, il ne faut pas y entrer, un piège dont on ne sort pas. La forêt à ses propres secrets, ceux qu’elle préfère garder pour elle-même et qui ne sortiront pas de sa cage. Ces secrets qui n’ont pour seuls auditeurs que les arbres, muets comme des tombes. Des secrets qui disparaissent comme une pierre jetée dans un puits.

Mais hélas rien de tout ça ne m’est parvenu. Il n’était pas loin de dix-sept heures alors que je courais dans la forêt, un petit loisir que je m’accordais tous les vendredis histoire de bien commencer le week-end. Je ne suivais pas la route officielle car je n’aime pas courir en longeant un chemin tout tracé, j’ai l’impression que ces voies gâchent le paysage, pourquoi ne pas profiter complètement de la nature de toute façon ? Alors autant suivre son instinct et filer dans n’importe quelle direction dans la forêt avec pour seul fond sonore ce bon vieux album des Stones (quel est son nom déjà ? Je ne me rappel plus, vous savez celui avec le morceau « Satisfaction ») depuis mon lecteur mp3.
Suivre son instinct et filer dans la forêt, oh mais pas n’importe quelle forêt.
L’instinct je ne devais pas l’avoir en ce 26 juin 2009, j’ai cru le suivre, l’écouter mais je me demande à présent si je n’avais pas suivi celui de la forêt.
Je courais à toute allure dans cette bonne vieille forêt d’Eawy, grande forêt normande très jolie, verdoyante et surtout « très grande ». Mais cette forêt n’est pas vraiment connue pour sa surface géographique mais plutôt pour une particularité très prisée des touristes : son « Puits Merveilleux ». Selon les légendes ce puits aurait il y a de cela des siècles englouti un carrosse et ses chevaux, c’est pour vous dire l’énormité de ce puits.
Toujours est-il que mon instinct m’a joué un sale tour, en courant, ne pensant à rien et atteignant mes limites physiques (je ne sentais plus ni mes jambes ni mes pieds), transpirant à grosses gouttes sous un soleil de plomb et surplombant le paysage qui m’était offert.
Malgré mon instinct je suis tombé dans ce puits ce jour là, je préfère vous éviter les détails de ma chute ou comment je me suis foulé la cheville ou encore pourquoi mon mp3 s’est cassé car pour une chute, s’en était une incroyable. Et pourquoi vous expliquer que je ne prends jamais mon téléphone portable lorsque je sors courir, de toute façon comment capter le moindre réseau dans un puits aussi profond ?




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