Blonde et Blonde

Date 21-02-2012 23:50:00 | Catégorie : Poèmes confirmés


1969 j'entends la pluie battante
Dans la cuisine de mon appartement 
La voix d'une pierre qui roule
La vie continue et le temps s'écoule
J'écris des choses glauques
Je crayonne dans mon cahier noir
Une histoire parlant d'une loque
Se débarassant des choses du placard

Comme une pierre qui roule !
Un autre état second
Comme un nuage qui déboule !
Dans le ciel sans opinion
Comme une pierre qui coule !
Un homme que nous noyons
Comme un nuage qui s'écroule !
Une personne que nous oublierons 

Seul devant le miroir froid
Le regard vide d'émotion 
Vivant dans l'enfer et l'effrois 
Il tente de dissoudre ses démons
La mort avance à grands pas
La solitude lui ronge les veines
Les années 60 n'attendent pas
Il se demande si ça en vaut la peine

Comme une injection d'adrénaline dans les veines !
Le crack lui fait des dégâts 
Comme une consommation d'héroïne dans ses veines !
Lui explose le cerveau droit
Comme une infection au niveau des veines !
Toujours un insomniaque en soi
Comme une pierre qui stagne !
Au fond d'un océan d'ombre 

Une cigarette en bouche le rend décontracté, il est assis contre le mur de son salon hymne d'un nouveau message de matérialisation 
Vivant la fin d'une jeunesse ayant vécu l'époque du "summer of love", toute une fin conçu par l'ancienne génération 
Tout n'est qu'un tas de merde pourrissant dans un monde fait d'ombres et de désolation 
Le son des guitares sature l'air dissout par le vent de la capitalisation de l'esprit renouvellant avec exclusion
Il reste assis sur le cuir de sa station composée pour l'occasion, ainsi assombrit son envie d'alcool et d'indigestion
Il est stone, il aime Sarah, il est stone, il ne pense qu'à ça, elle l'anime d'une tel passion
Comme un nuage en plein évolution 
Se croyant en pleine dispersion

1969 son âme et son corps se disperse
Le taux d'excitation grimpe
Quand les effets secondaires apparaissent
Le taux de palpitations grimpe
Comme une bougie sans lumière fraternelle
Impliquant de suite une nouvelle ère 
Appliquant l'amour maternel
Qui se charge et embrase l'air

1969 est un mauvais moment passé
Une piqure de trop l'a rattrapé
Un mauvais voyage l'a emporté
Pour enfin venir nous l'enlever
Comme une pierre qui roule, qui coule !
Il est à jamais désarmé
Comme un nuage qui déboule, s'écroule !
Il est enfin décèdé après avoir tout enduré.



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